REPORTAGE 14Hôpitaux universitaires de Genève vrier 2009 Pulsations
A la découverte du circuit du médicament
Unité d’oncologie thérapeuti-
que. Hospitalie pour le traite-
ment d’un cancer, Eliane se voit
prescrire une chimiothérapie
et des antinauséeux. De la
prescription à l’administration,
quel est le cheminement du
médicament ? Pour le savoir,
Pulsations a suivi tout le trajet.
Loccasion d’explorer les coulis-
ses de la pharmacie.
Une prescription
informatisée
Première étape : la prescrip-
tion informatisée. « Largement
déployé au sein des HUG, cet
outil constitue un apport im-
portant à la qualité et à la sé-
curité de la prise en charge. Il
aide à la décision, par exemple
en montrant les interactions
médicamenteuses », souligne
le Pr Christian Lovis, médecin
adjoint agrégé, responsable de
l’unité d’informatique clinique.
Avant d’arriver au chevet d’Elia-
ne, l’antinauséeux et la chimio-
thérapie prescrits vont suivre
des parcours différents. Tandis
que le premier est puisé par un
infirmier dans le stock de l’uni
de soins, voire commandé à la
pharmacie s’il n’y en a pas sur
place, la seconde est fabriquée
à la pharmacie.
Un secteur achat
et distribution
Toutes les commandes de
médicaments parviennent à
la pharmacie qui comprend un
stock de cinq millions et demi
de francs.
« Nous ne pouvons stocker les
17 000 médicaments différents
existant sur le marché. Nous en
avons 2000. Environ 1000 sont
sélectionnés par une commis-
sion sur la base de crires
defficacité, de sécurité et de
coûts. Les autres correspon-
dent aux suites de traitements
des patients hospitalisés »,
explique Nathalie Vernaz-Hegi,
pharmacienne responsable
achat et distribution.
Chaque jour, 2000 demandes de médicaments provenant de 150 unités de soins sont satisfaites.
La pharmacie des HUG
approvisionne
en médicaments
les services de soins
et contribue à assurer
une bonne sécurité
de leur utilisation.
| TEXTE PAOLA MORI | PHOTOS
JULIEN GREGORIO / STRATES |
La prescription informatisée contribue à la qualité et à la sécurité de la
prise en charge.
Les nombreuses livraisons qui
arrivent chaque jour de l’industrie
pharmaceutique sont bales
et contrôlées.
Produit toxique, la chimiotra-
pie injectable est fabriqe à la
pharmacie dans des conditions de
sécurité maximale.
REPORTAGE 1515
A la découverte du circuit du médicament
vrier 2009 Pulsations
Les médicaments fabriqués à la pharmacie sont contrôlés au laboratoire
de contrôle de qualité.
Pour s’assurer qu’il s’agit de la bonne chimiothérapie injectable, du bon
patient, de la bonne dose et du bon horaire, un système de contrôle
électronique au lit du malade est testé de manière pilote à l’unité don-
cologie thérapeutique.
Dernière étape : l’administration
du médicament au patient.
Chaque jour, la marchandise
reçue de lindustrie pharma-
ceutique est déballée, contrô-
lée et mise en stock. Quoti-
diennement 2000 demandes
de médicaments provenant
de 150 unis de soins sont
satisfaites.
Un secteur production
Produit toxique, la chimiothé-
rapie injectable est, elle, fabri-
quée sur place. « Pour éviter
les risques d’erreur de dosage
et de manipulation, le médica-
ment est préparé à la pharma-
cie dans des conditions de sé-
curité maximale », souligne le Pr
Pascal Bonnabry, pharmacien-
chef. D’autres médicaments
non disponibles sur le marché,
mais indispensables pour la
pratique d’une médecine de
pointe, sont également pro-
duits à la pharmacie. Parmi eux,
des capsules contenant des
dosages pédiatriques, des se-
ringues prêtes à l’emploi pour
éviter les étapes périlleuses
de dilution dans les services.
Sans oublier l’alimentation
parentérale, autrement dit dis-
pensée par la veine, pour les
bébés prématurés ne pouvant
pas avaler.
Des contrôles très stricts sont
mis en place tout au long du
processus de fabrication.
Sécuriser l’administration
Afin d’accroître la sécurité des
dicaments, un système de
contrôle électronique au lit du
malade est testé de manre
pilote à l’unité d’oncologie t-
rapeutique. Le « scanning »
d’un code-barre sur le bracelet
d’identification du patient et sur
le sachet contenant la chimio-
thérapie injectable permet de
sassurer qu’il sagit du bon pa-
tient, du bon médicament, de la
bonne dose et du bon horaire.
« Cette mesure vient s’ajouter
aux vérifications déjà effectes
au préalable par l’infirmier. »
C’est que la reté des produits
à tous les niveaux du circuit est
une préoccupation constante
des HUG. « La pharmacie est
lun des acteurs impliqués.
Outre les mesures déjà citées,
nous renforçons la présence
des pharmaciens sur le terrain
pour une mise en commun des
compétences. Nous utilisons
des outils préventifs comme la
formation et les analyses de
risques, et réactifs telle la dé-
claration d’incident pour iden-
tifier les dysfonctionnements
et améliorer les prestations »,
relève le Pr Bonnabry.
Des pharmaciens sont à disposition pour répondre à des questions d’ordre pharmaceutique en provenance
des unités de soins.
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