REPORTAGE 1515
A la découverte du circuit du médicament
Février 2009 Pulsations
Les médicaments fabriqués à la pharmacie sont contrôlés au laboratoire
de contrôle de qualité.
Pour s’assurer qu’il s’agit de la bonne chimiothérapie injectable, du bon
patient, de la bonne dose et du bon horaire, un système de contrôle
électronique au lit du malade est testé de manière pilote à l’unité d’on-
cologie thérapeutique.
Dernière étape : l’administration
du médicament au patient.
Chaque jour, la marchandise
reçue de l’industrie pharma-
ceutique est déballée, contrô-
lée et mise en stock. Quoti-
diennement 2000 demandes
de médicaments provenant
de 150 unités de soins sont
satisfaites.
Un secteur production
Produit toxique, la chimiothé-
rapie injectable est, elle, fabri-
quée sur place. « Pour éviter
les risques d’erreur de dosage
et de manipulation, le médica-
ment est préparé à la pharma-
cie dans des conditions de sé-
curité maximale », souligne le Pr
Pascal Bonnabry, pharmacien-
chef. D’autres médicaments
non disponibles sur le marché,
mais indispensables pour la
pratique d’une médecine de
pointe, sont également pro-
duits à la pharmacie. Parmi eux,
des capsules contenant des
dosages pédiatriques, des se-
ringues prêtes à l’emploi pour
éviter les étapes périlleuses
de dilution dans les services.
Sans oublier l’alimentation
parentérale, autrement dit dis-
pensée par la veine, pour les
bébés prématurés ne pouvant
pas avaler.
Des contrôles très stricts sont
mis en place tout au long du
processus de fabrication.
Sécuriser l’administration
Afin d’accroître la sécurité des
médicaments, un système de
contrôle électronique au lit du
malade est testé de manière
pilote à l’unité d’oncologie thé-
rapeutique. Le « scanning »
d’un code-barre sur le bracelet
d’identification du patient et sur
le sachet contenant la chimio-
thérapie injectable permet de
s’assurer qu’il s’agit du bon pa-
tient, du bon médicament, de la
bonne dose et du bon horaire.
« Cette mesure vient s’ajouter
aux vérifications déjà effectuées
au préalable par l’infirmier. »
C’est que la sûreté des produits
à tous les niveaux du circuit est
une préoccupation constante
des HUG. « La pharmacie est
l’un des acteurs impliqués.
Outre les mesures déjà citées,
nous renforçons la présence
des pharmaciens sur le terrain
pour une mise en commun des
compétences. Nous utilisons
des outils préventifs comme la
formation et les analyses de
risques, et réactifs telle la dé-
claration d’incident pour iden-
tifier les dysfonctionnements
et améliorer les prestations »,
relève le Pr Bonnabry.
Des pharmaciens sont à disposition pour répondre à des questions d’ordre pharmaceutique en provenance
des unités de soins.
Hôpitaux universitaires de Genève