J.P. Rozet 2007
4
Remarque 1 : Rhc = (1,096 105 × 102 ) × 6,63 10-34 × 3. 108 = 2.18 10-18 J = 13,6 eV
Remarque 2 : non seulement le schéma de niveaux d'énergie de l'atome d'hydrogène est exceptionnellement simple
(2
nn
Rhc
E−= ) mais de plus toutes les énergies de transition calculables par combinaison des termes en 1/n2 sont
observables : dans le cas général, il existe des règles de sélection qui limitent le nombre de combinaisons observables.
Remarque 3 : il existe dans l'atome d'hydrogène, comme dans tous les atomes, un niveau plus lié que les autres (ici le
niveau n=1) et que l'on appelle l'état fondamental de l'atome parce que c'est bien évidemment l'état le plus stable
(celui d'énergie minimum !).
Les raies d'absorption ou de résonance, qui obéissent aux mêmes lois de combinaison que les raies d'émission,
mais qui correspondent à l'absorption d'énergie ("absorption" d'un photon), ne se produisent en général qu'à partir de
l'état fondamental de l'atome : on constate en effet que les raies d'absorption satisfont toutes une loi de combinaison du
type
hν1n = En – E1
où E1 est toujours le même pour les diverses raies et correspond en même temps au plus grand des termes
spectraux de l'atome.
Remarque 4 : Les limites de série correspondent à l'énergie nécessaire pour ioniser l'atome : en particulier, la limite
de série Lyman correspond à l'ionisation à partir de l'état fondamental ( eV6,13Rhc)
1
1(Rhc ==
∞
−). Le spectre
continu apparaissant à la fin de chaque série peut s'interpréter comme la capture, vers un niveau final donné, d'un
électron libre d'énergie cinétique 2
mv
2
1 ; l'énergie est libérée sous forme radiative et vaut alors
22
nmv
2
1
hmv
2
1
Eh n+ν=+=ν l
(où n
hl
ν est l'énergie correspondant à la limite de série).
Le fait que cette partie (très faible) du spectre soit continue indique que l'énergie cinétique de l'électron libre
peut prendre n'importe quelle valeur, si petite soit-elle : on dit que l'énergie cinétique de l'électron "libre" n'est pas
quantifiée.
Inversement, l'électron lié ne peut pas avoir n'importe quelle énergie de liaison ; seules certaines quantités sont
permises : il y a quantification de l'énergie pour les états liés.
II - MODELE D'ATOME DE BOHR
1) Le modèle planétaire d'atome et ses insuffisances
Rappelons l'état des connaissances en 1913 :
- l'expérience "de Rutherford" avait montré que les atomes possédaient un noyau de taille très petite (≅ 10 F),
portant toute la charge positive du noyau. Les atomes étant globalement neutres, ils devaient comporter un nombre
d'électrons égal à la charge positive du noyau ; ce nombre s'identifie par ailleurs avec le numéro atomique de la
classification de Mendeleïev.
- des considérations simples (voir chap.I) montrent que les atomes "occupent" un volume moyen très supérieur à
celui correspondant à la taille des noyaux : la "taille" d'un atome est de l'ordre de l'Å.