Domaines de recherche : ontologie, anthropologie, philosophie

Domaines de recherche : ontologie, anthropologie, philosophie
politique, philosophie de la religion.
Je ne considère pas comme deux disciplines semblables l’ontologie et la
métaphysique. Celle-ci se développe en cherchant un fondement, un
absolu, qui claquemure tout ce qui est, celle-là met
phénoménologiquement à jour l’absence de fondement de l’être et pense
celui-ci comme une ouverture dans laquelle apparaît tout ce qui est. Dans
cette ontologie, l’ouverture n’est pas imputable à un être, qu’il soit lui-
même ou bien la nature ou encore l’esprit, mais au Rien pencomme une
dimension des choses et de chacun qui s’esquisse à peine dans
l’étonnement, devient plus insistante dans l’ennui et manifeste dans
l’angoisse.
Le programme de l’anthropologie phénoménologique a été fixé par
Kierkegaard : « il convient de s’attacher plutôt à ce que signifie être un
homme ». C’est ce programme qui commence d’être réalisé grâce à
l’analytique existentiale de Heidegger et aux approches de la
Daseinsanalyse et de la psychanalyse. L’homme est un être « » qui est
détenu par le Rien (c’est là, la passivité fondamentale de son être) dans
lequel il se tient (c’est là, l’activité qui le constitue comme projet d’être). À
la croisée de ces deux procès se dessine une nouvelle figure de l’homme.
Exprimé au moyen de la voie moyenne, le premier procès permet de penser
le sujet comme le siège d’une action qui s’accomplit en lui. Exprimé au
moyen de la voie active, le second procès signale qu’une action se produit
à partir du sujet et hors de lui. Une nouvelle figure de l’homme s’esquisse,
celle d’un être constitué par un procès dont il est lui-même le lieu et par sa
venue dans une ouverture dont il n’est pourtant pas l’auteur.
La philosophie politique permet quant à elle d’élaborer une interrogation
intempestive sur la possibilité d’être-ensemble ou sur le politique au sens
neutre du terme. À mille lieux des discours sur le droit et l’État de droit,
aussi éloignée des approches téléologiques que déontologiques de la
justice, cette interrogation porte sur le bien commun dont le sens, toujours
variable historiquement et surtout conceptuellement, indique à quelles
conditions être ensemble est possible.
Le programme dune philosophie de la religion a éfixé dans ses grandes
lignes par Jean Greisch. Distincte de la théologie philosophique focalisée
sur la question de Dieu et, plus encore, de la philosophie religieuse centrée
sur l’exposé des raisons qui amènent un philosophe à faire sien un contenu
de croyances, la philosophie de la religion est une manière non
confessionnelle d’étudier les religions existantes en privilégiant leurs
contenus de pensée et leurs pratiques.
Quant à la thode phénoménologique pratiquée dans ces quatre champs,
elle est un voir de compréhension qui porte sur tout ce qui est et apprend à
exister dans un lieu insituable.
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