un exposé - Lycée Henri vincenot

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Phèdre de Sénèque
Biographie de Sénèque
Sénèque est né à Corduba en Bétique (actuelle Andalousie en
Espagne) entre l’an 4 avant J.-C. et 1 après J.-C. Il est mort à Rome en
Italie en l’an 65. Sénèque est un homme d'État romain et un philosophe
appartenant à l'école stoïcienne. Il est également connu pour être un
dramaturge central du théâtre latin, grâce à des œuvres telles que
"Phèdre" ou "Œdipe".
Sa famille aurait été originaire d’Italie du Nord. Il était le second fils
d’Helvia et de Marcus Lucius Seneca (Sénèque l’ancien). Sa famille
l’amena à Rome alors qu’il était encore très jeune. Il reçut une éducation
soignée et il y suit les cours du pythagorien Sotion.
Il fait le Vigintivirat vers 18-20 après J-C et participe ainsi à la magistrature de l’Empire.
Il fut envoyé en Egypte pour se soigner, car il tomba gravement malade à l’âge de 20 ans environ.
Il revint à Rome en 31 où il commença le cursus honorum (la carrière des honneurs) qui était l’ordre
d’accès aux magistratures romaines.
Il fut conseiller à la cour impériale pendant le règne de Caligula. Mais il fut relégué en Corse en 41
par l’empereur Claude. En effet, Messaline, la femme de l’empereur, l’accusait d’adultère avec Julia
Livilla, une des sœurs de Caligula. Julia Livilla était connue pour s’opposer à la politique impériale.
Elle fut d’ailleurs exilée et mise à mort. Sénèque tenta de flatter le secrétaire de l’empereur Claude
dans le texte Consolation à Polybe. Le texte ne servit à rien. Sénèque fut rappelé par Agrippine la
Jeune, nouvelle épouse de l’empereur Claude et mère de Néron, en 48 ou en 49, après la mort de
Messaline.
En 50, Sénèque devint préteur. Il devint le précepteur de Néron. Sénèque écrivit l’éloge funèbre de
l’empereur Claude, mort empoisonné par Agrippine, qui fut lu par Néron. Il devint l’un des conseillers
politique de Néron, avec Sextus Afranius Burrus préfet du prétoire. Il le sera pendant 5 ans : le
quinquennium neronis. Les dons de Néron lui permettent d’acquérir une des fortunes les plus
importantes de l’Empire. Il compose, en cette période, l’Apocoloquintose (Apocolocyntosis diui
Clausi, la transformation en citrouille du dieu Claude), une satire sur l’apothéose de Claude.
En 55, il est consul suffect, c’est-à dire magistrat principal. En 56, il écrit Sur la clémence (De
clementia), ouvrage sur la vertu du bon roi.
En 58, Suillius lui reproche son immense fortune évaluée à 300 millions de sesterces et le diffame. Il
lui reproche d’avoir acquis cette fortune par ses amitiés et ses tentatives de corrompre les femmes
de la famille princière. Suillius fut exilé et Sénèque répond à ces accusations en écrivant La vie
heureuse. Une relation quasi incestueuse existait entre Néron et sa mère. Sénèque parvient à la
rompre et isole Agrippine. Il participera, de façon indirecte, à son assassinat en 59.
En 62, Sénèque tombe en disgrâce. Selon Tacite (historien romain né en 58), la mort de Burrus en
62 éclata la puissance de Sénèque alors que la politique de Néron se transforme et que celui-ci
penchait vers les hommes du pire. Ceux-ci accusèrent Sénèque de vouloir encore augmenter sa
fortune, de s’accorder les faveurs des citoyens et de vouloir devancer le prince grâce à ces
nombreuses villas et jardins.
Les rapports entre le philosophe et Néron se distendent. Il demande à se retirer de la vie politique et
de ne plus être « ami du prince ». Sénèque propose à Néron de lui restituer les biens qu’il lui a
donnés. Néron refuse.
Alors que Sénèque s’est retiré de la vie politique, en 64, Néron qui est parvenu à le haïr, essaie de
l’empoisonner. En vain. Il fut condamné à mourir en 65, alors qu’il est compromis dans la Conjuration
de Pison, qui est un complot organisé contre Néron. Sénèque mourut en s’ouvrant les veines
obéissant à l’ordre donné par Néron. Figure de la philosophie stoïcienne, Sénèque prônait l'usage de
la raison pour permettre l'élévation de l'âme, en allant à la recherche du "bien moral" tout en se
détachant des biens terrestres.
Généalogie de Phèdre
Minos
Antiope
Thésée
Phèdre
Pasiphae
Ariane
Taureau
Androgee
Minotaure
Hippolyte
Minos et Pasiphaé eurent trois enfants : Phèdre, Ariane et Androgée. Le Minotaure est le fils de Pasiphaé et du taureau blanc de Crète.
Thésée est l’époux de Phèdre, mais il eut un enfant, Hippolyte, avec la reine des Amazones, Antiope.
La légende du minotaure
Le Minotaure, qui s'appelait Astérios, était un homme à tête de
taureau que Pasiphaé, épouse de Minos, roi de Crète, avait
engendré du taureau blanc de Crète. Il était enfermé dans un palais
appelé le Labyrinthe, spécialement construit par Dédale; il recevait
régulièrement sept athéniens et sept athéniennes comme tribut pour
les dévorer.
Minos avait reçu en présent un magnifique taureau blanc de la part
de Poséidon mais il négligea sa promesse de le sacrifier à
Poséidon.
Aidée par l'architecte Dédale, qui lui fabriqua une vache de bois,
Pasiphaé céda à cet amour incontrôlable et donna naissance à un
monstre mi homme mi taureau.
Pour cacher cette honteuse progéniture, Minos demanda à
l'ingénieux Dédale de construire un palais dont l'agencement des
pièces et des couloirs serait si compliqué qu'il serait impossible d'en
sortir. C'est ainsi que le Labyrinthe fut construit.
De plus le Minotaure se nourrissait de chair humaine.
Après l'assassinat de son fils Androgée, Minos, qui avait remporté la victoire sur les Athéniens
demanda un tribut de guerre qui consistait à livrer toutes les fins de Grande Année (tous les neuf
ans) ou tous les ans selon les auteurs, sept jeunes hommes et sept jeunes filles destinés à servir de
pâture au monstre ou à mourir de faim et de soif dans le dédale des couloirs.
Peu après l'arrivée à Athènes de Thésée, le tribut vint à échéance pour la troisième fois et Thésée
compatit si profondément à la douleur des parents, dont les enfants étaient susceptibles d'être tirés
au sort, qu'il s'offrit volontairement comme l'une des victimes en dépit de la pressante insistance
d'Egée, son père, pour le dissuader.
Après quelques péripéties (voir histoire plus complète) lors de la traversée, Thésée débarqua en
Crète et sut s'attirer l'amour d'Ariane, la fille de Minos et de Pasiphaé.
Contre la promesse d'un mariage, Ariane trahie son pays et son demi-frère. Après avoir pris des
informations auprès de Dédale, elle fournit à Thésée une pelote de fil qu'il devrait dévider en entrant
dans le labyrinthe et rembobiner après avoir tué le monstre pour retrouver la sortie.
Après avoir tué le Minotaure endormi, il n'eut qu'à suivre le fil que lui avait confié Ariane jusqu'à la
sortie sans se perdre dans le labyrinthe puis il délivra les jeunes gens et les jeunes filles.
Il saborda la flotte crétoise afin de ne pas être poursuivi et s'embarqua avec Ariane qu'il devait
"oublier" sur les rivages de Naxos.
La légende de Thésée
Naissance d'un héros
Thésée est le fils d'Égée, roi d'Athènes et d'Éthra ou Æthra (en grec
ancien : Αἴθρα / Aíthra), fille du roi de Trézène.
La naissance de Thésée est curieuse. Égée ne pouvait pas avoir
d'enfant. Il va consulter l'oracle de Delphes. Comme toujours, la
réponse d'Apollon est difficile à comprendre : « Garde fermée ton
outre à vin jusqu'à ce que tu atteignes le plus haut point de la ville
d'Athènes, sinon tu y mourras un jour de douleur ».
Sur le chemin du retour, Égée s'arrête à Corinthe. Il y rencontre la
magicienne Médée. En échange de la promesse qu'Égée l'accueillera
si elle a des ennuis, elle lui promet de lui donner un fils grâce à ses
pouvoirs magiques.
Continuant son chemin, Égée arrive à Trézène et y est accueilli par le
Lorsque Thésée naît, son grand-père le fait passer pour un fils de Poséidon.
Lorsque Thésée a 16 ans, sa mère le conduit au rocher où Égée avait enterré son épée et ses
sandales et lui révèle qui est son père.
La route vers Athènes : les premières épreuves
Thésée quitte Trézène et se met en route pour Athènes. Son premier exploit fut la défaite de
Périphétès d'Épidaure, dont il garda la massue, comme signe de sa victoire. En traversant l'Argolide,
l'isthme de Corinthe et l'Attique, il rencontra plusieurs monstres dont il délivra la contrée : il vainc
Periphétès, fils d'Héphaistos, géant redoutable, qu'il dépouille de sa massue d'airain en le tuant; il fait
périr Sinis (ou Sinnis) qui, à l'isthme de Corinthe, arrêtait les voyageurs et les faisait sauter en l'air
après les avoir forcés à courber avec lui des troncs de pins qu'il lâchait ensuite; la truie Phaïa, qui
infestait les régions montagneuses de Commyon périt sous ses coups. Plus loin, il tue Sciron qui se
faisait laver les pieds par les passants qu'il jetait ensuite dans la mer d'un coup de pied. À Éleusis, il
tue Cercyon, fils de Poséidon, qui faisait des combats à mort avec les voyageurs. Vers Mégare, il tue
Procuste qui mettait les voyageurs sur un lit trop grand ou trop petit, puis coupait ou rallongeait ses
victimes. Lorsqu'il fut sur les borde du Céphise, il se fit purifier par la famille des Phytalides, et se
rendit de là à Athènes, où il arriva dans le mois d'Hécatombaeon.
Médée : le poison
Thésée arrive à Athènes, où l'attend une adversaire redoutable : la magicienne Médée, qui est la
compagne d'Égée. Médée devine que Thésée est le fils d'Égée, alors elle dit à Égée qu'il faut
l'empoisonner. Thésée est donc invité à un banquet au palais. Au cours du repas, Médée fait
apporter la coupe de poison. À ce moment, Thésée sort son épée et Égée, la reconnaissant, identifie
son fils et le prend dans ses bras. Pour finir, il renverse la coupe de poison. Il chasse Médée
d'Athènes et Thésée doit affronter ses 50 cousins, les Palentides, qui voulaient le royaume
d'Athènes. Certains sont tués, d'autres prennent la fuite.
L’intrigue de la pièce de Sénèque « Phèdre »
L’intrigue principale de la pièce de Sénèque se concentre
autour du personnage féminin de Phèdre qui dans son
amour fougueux pour Hyppolyte trouve réconfort chez sa
nourrice, la persuadant des sentiments qu’elle éprouve pour
lui. Elle tente d’organiser des stratagèmes pour conquérir le
cœur du bel Hyppolyte. C’est pourquoi elles ont recours à la
calomnie. Le chœur prie les Dieux, que la beauté soit aussi
avantageuse à Hippolyte qu’elle a été pernicieuse et fatale à
d'autres ; il annonce le retour des Enfers de Thésée.
Thésée demande alors à la Nourrice, la cause du deuil de sa maison : elle lui annonce que Phèdre a
pris la résolution de mourir. Phèdre déclare qu’elle aime mieux mourir que de déclarer à Thésée la
violence qu’elle a subie. Comme Thésée menace la Nourrice afin de connaître la vérité, elle lui
montre l’épée d’Hippolyte. Thésée reconnaît l’épée, et souhaite que son fils meure. Le chœur se
plaint de l'injustice dont les dieux font preuve : les gens de bien sont persécutés et les méchants sont
récompensés. Un messager raconte à Thésée comment Hippolyte a été mis en pièces par ses
propres chevaux, épouvantés par un taureau marin envoyé par Neptune conformément au souhait
de Thésée. Le chœur fait un récit de l’inconstance des grandes fortunes et des périls où elles sont
exposées, recommande la sûreté des petites et déplore la mort d’Hippolyte. Phèdre innocente
Hippolyte, avoue son crime, et se tue. Thésée regrette la mort de son fils, lui accorde une sépulture
et la refuse à celle qui fut sa femme.
Aperçu de l’histoire de Phèdre au cours des siècles
Phèdre d’Euripide
Euripide est un dramaturge grec qui a écrit une pièce avec le personnage de Phèdre, Hippolyte
pendant l’Antiquité.
Hippolyte est un bel athlète qui méprise les femmes et préfère les compagnons de chasse ; il refuse
les faveurs de la déesse Aphrodite. Sa belle-mère Phèdre, qui connaît une vive passion pour lui, se
déclare. Hippolyte refuse et affirme son dégoût des femmes. Phèdre se pend tout en calomniant
Hippolyte. Thésée demande à Poséidon de mettre son fils à mort. Artémis révèle la machination à
Thésée mais il est trop tard : Hippolyte expire sur scène.
Phèdre de Racine
Jean Racine est un dramaturge et poète français, considéré comme l'un des plus grands auteurs de
tragédies de la période classique en France. Phèdre, épouse de Thésée croit ce dernier mort.
Libérée par cette nouvelle, elle se laisse aller à avouer à Hippolyte, son beau-fils, la passion
coupable qu’elle éprouve pour lui. Cet aveu met bientôt Phèdre dans une situation intenable : non
seulement Hippolyte la rejette, mais Thésée, qui avait simplement disparu, est bientôt de retour.
Phèdre est alors poussée au mensonge par la nourrice de son époux : elle accuse Hippolyte d’avoir
voulu lui faire violence. Thésée maudit son fils et appelle sur lui la colère de Neptune (Poséidon),
mais bientôt la nouvelle du suicide de la nourrice jette le doute dans son esprit. Cependant, il est trop
tard : il apprend la mort d’Hippolyte, tué par un monstre marin, tandis que Phèdre qui s’est
empoisonnée, lui révèle avant de mourir la vérité sur cette tragédie, en avouant sa faute.
Phèdre de Dac
André Isaac, dit Pierre Dac, né est un humoriste et comédien français de l’époque contemporaine. Il
a également été, pendant la Seconde Guerre mondiale, une figure de la Résistance contre
l'occupation de la France par l'Allemagne nazie grâce à ses interventions sur Radio Londres.
Créateur dans les années 1930 du journal humoristique L'Os à moelle, Pierre Dac est notamment
l'inventeur du Schmilblick, un objet rigoureusement intégral qui ne sert absolument à rien et peut
donc servir à tout. Pierre Dac réécrit la pièce « Phèdre » d’une manière plus vulgaire. En effet,
Phèdre, amoureuse du bel Hippolyte, va essayer de le « draguer » de plusieurs manières : des
douces et des plus violentes. Hippolyte refuse son amour, et lui avoue sa passion pour Ariscie.
Finalement, tous meurent empoisonnés de vitriol.
Phèdre de Dassin
Jules Dassin, né Julius Dassin est un réalisateur, scénariste, producteur et acteur américain, citoyen
d'honneur grec de l’époque contemporaine. Thanos, riche armateur grec et père d'Alexis, épouse en
secondes noces une femme un peu plus jeune que lui, la belle et passionnée Phèdre. Dès qu’elle
rencontre son beau-fils, elle en tombe éperdument amoureuse…
Conclusion
Connu dès son vivant comme étant le plus grand philosophe néo-stoïcien de Rome,
Sénèque composa au Ier siècle après J.C. de nombreux traités de morale, mais aussi une dizaine
de pièces de théâtre, des tragédies inspirées du répertoire grec, et particulièrement d’Euripide.
Ses œuvres dramatiques lui permettent de traiter des questions de politique et de philosophie
stoïcienne.
L’histoire du Minotaure n’est peut-être qu’un mythe, mais ses origines peuvent être expliquées par
des preuves historiques et archéologiques.
-Le palais de Cnossos existe réellement. Il a été découvert au 20ème siècle par un archéologue
anglais, Arthur Evans. De nos jours, il est possible de visiter ses ruines.
-Le palais de Cnossos comporte plus de mille pièces avec de nombreux passages et couloirs et un
complexe système de drainage souterrain.
-Minos est un nom commun de rois en Crète.
-En Crète, les taureaux étaient sacrés, vénérés, honorés.
-Le roi Minos portait souvent un masque de taureau lors de fêtes ou de festivals.
-Lors de fêtes, le roi Minos invitait des acrobates qui montraient des numéros spectaculaires dans
lesquels ils sautaient par-dessus des taureaux.
-Lorsqu’il y avait un tremblement de terre, ce qui était très fréquent, le palais bougeait légèrement et
cela créait des grondements assourdissants venant du sous-sol du palais. Peut-être que les
habitants des terres environnantes pensaient qu’il s’agissait des cris d’un monstre qui vivait en
dessous le palais.
-Dans l’aire du palais, on peut voir un petit monument représentant des cornes de taureau.
Sources :
 Wikimini
 Le Petit Robert 2010
 Encyclopédie du CDI lycée
 Mythologica
 Wikipédia, articles "Sénèque" (https://fr.wikipedia.org/wiki/Sénèque)
 Wikipédia, articles "Phèdre" (https://fr.wikipedia.org/wiki/Phèdre_Sénèque)
Document réalisé par les élèves de seconde 6 de la classe de LATIN
(MAGNIN Noémie, DUGNAS Elsa et ROY Baptiste)
du lycée Henri Vincenot à Louhans
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