LANGUES CHINOISES ET DIFFICULTÉS LES LANGUES CHINOISES

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LANGUES CHINOISES
ET DIFFICULTÉS
LES LANGUES CHINOISES
Nombreux dialectes :
• Mandarin, langue officielle Chine, Taiwan, Singapour (850M de locuteurs),
• Wu (Shangai, 77 M)
• Cantonnais (Guangdong et du Guangxi, à Hong Kong, Macao, en Asie du Sud-Est et par
certains Chinois d'outre-mer , 71 M)
• Gan (31M)
• Hakka (34M)
• Min (60M)
• ….
Ces sont des langues tonales : 4 tons (9 pour le cantonnais) : montant, haut, descendant bref,
descendant légèrement puis remontant.
En Pinyin, langue utilisée pour transcrire le mandarin en alphabet latin, on utilise des signes
diacritiques pour symboliser la nature du ton.
Les caractères chinois (sinogrammes) sont les plus anciens caractères écrits de l'humanité (5000
ans) et ils figurent aujourd'hui au 2ième rang des caractères les plus utilisés après ceux de l'alphabet
latin.
Une alphabétisation complète nécessite la connaissance de 3 à 4.000 caractères.
Les caractères chinois, ou sinogrammes, sont basés sur un système logographique : chaque
caractère, chaque « dessin » est une syllabe qui représente un mot. L'unité de base, qui fait sens,
est donc la syllabe.(en français la plus petite unité de sens est le monème ou morphème qui est
lexical ou grammatical)
Les systèmes logographiques sont les systèmes d'écriture les plus anciens (hiéroglyphes,
sumérien, akkadien, langues mayas)
Il y a donc de très nombreux mots monosyllabiques. Les autres étant bi-syllabiques (très rarement
plus de 2 syllabes).
On trouve ainsi des pictogrammes (un caractère représente de manière directe et univoque, par le
dessin, un élément concret de la réalité), des idéogrammes (un caractère représente une idée, un
concept, une notion abstraite) et des « clefs » (éléments qui permettent de comprendre le
sinogramme dans sa polysémie)
James MILLOT – Chargé de mission-formateur CASNAV - 2015
DIFFICULTÉS POUR LES APPRENANTS SINOPHONES
PHONETIQUE :
• Les oppositions consonnes sourde/sonore auxquelles les apprenants chinois ne sont pas
sensibles : k/g t/d p/b d'où difficulté à différencier cadeau/gâteau, pâle/balle, thon/don...
• distinction difficile voyelles orales/nasales
• pas de consonnes composées tr, cr, gr, pr, pl, bl, gl...
• Peu d'associations de syllabes. Les langues chinoises (Mandarin, Cantonnais, Hakka) sont
essentiellement monosyllabiques (ou bi-syllabiques) d'où la difficulté à associer les syllabes
dans un même mot et ensuite d’enchaîner les mots dans la phrase.
SYNTAXE ET MORPHOLOGIE :
• pas d'article
• Pas de genre (M/F)
• pas d’auxiliaire être, avoir. J'ai très chaud va se traduire en mandarin par moi très chaud
(l'adjectif prend le rôle du verbe)
• Tous les mots sont invariables. Les langues chinoises sont des langues isolantes:
1 morphème=1 mot. Donc pas de variations, de conjugaisons, d'accords...
• Langue isolante. Exemple typique d'une construction fautive en français due à un
rapprochement avec la langue maternelle et une traduction mot à mot
bruit faire gens tête mal* = Le bruit fait mal à la tête
PÉDAGOGIQUE ET CULTUREL
• Apprentissage par le canal visuel vs auditif. Les élèves chinois apprennent le vocabulaire
avec les caractères qui correspondent à chaque mot. Il y a donc un apprentissage simultané
vocabulaire-lecture. Au contraire, chez nous, il y a un apprentissage du vocabulaire oral en
maternelle qui précède l'apprentissage de la lecture au CP.
• grammaire-traduction vs approche communicative
• éducation verticale (Confucus) vs horizontale
• erreur non tolérée
• pas de question, ni d'intervention
• La place de la mémorisation et du par cœur très importante
• Peu d'autonomie
James MILLOT – Chargé de mission-formateur CASNAV - 2015
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