de change s'écartent du niveau correspondant
à
la parité de pouvoir d'achat et,
corrélativement, les variations attendues de ces taux peuvent différer des écarts
d'inflation attendus. Si l'on observe effectivement des variations des taux de change
réels, celles
-
ci influent sur les soldes de balance courante et entraînent des entrées
nettes de capitaux dans une
proportion
correspondante.
Ces
mouvements de
capitaux tendent
à
réduire les écarts de taux d'intérêt réels en prélevant de l'épargne
sur les pays excédentaires pour accroître celle des pays déficitaires.
La deuxième partie traite des répercussions
à
long terme sur la répartition
internationale du capital. La théorie permet de présumer plus ou moins que la
tendance
à
l'égalisation des taux d'intérêt réels entre les différents pays par le jeu
des mouvements de capitaux améliore la répartition des ressources et augmente le
niveau de
((
bien
-
être
))
en l'absence d'autres distorsions. Toutefois, on peut
s'attendre
à
ce que les différences de régime fiscal de la formation de capital
faussent la répartition internationale
du
capital quand les marchés financiers sont
intégrés plus étroitement. L'analyse montrera que le régime d'imposition des
entreprises engendre
un
écart (ou ((coin fiscal
»),
plus ou moins important suivant le
pays considéré, entre le taux d'intérêt réel et le coût réel
du
capital.
En
conséquence,
même si les taux d'intérêt réels des différents pays s'égalisaient, le coût réel
du
capital devrait normalement différer sensiblement d'un pays
à
l'autre. Le régime
d'imposition
du
revenu des personnes physiques crée aussi une distorsion
importante dans le coût du capital destiné
à
la construction de logements. Les
différences existant entre les pays dans le régime fiscal des intérêts hypothécaires et
du revenu imputé afférent au logement occupé par son propriétaire font que le coût
de la propriété du logement n'est pas le même
d'un
pays
à
l'autre, les différences
pouvant être parfois importantes, même quand les taux d'intérêt réels s'égalisent au
niveau international.
On verra également que les différences de coût du capital tenant
6
la
fiscalité
peuvent engendrer d'importants mouvements de capitaux quand les marchés sont
intégrés. Le pays qui adopte une mesure fiscale en faveur des investissements
pourra peut
-
être, grâce
6
l'accroissement de ces derniers, accroître temporairement
sa production. A long terme, toutefois,
il
se peut que le produit marginal du capital
affecté
à
l'investissement ainsi favorisé par le régime fiscal ne couvre pas la charge
de taux d'intérêt réel avant
impôt.
Ainsi, étant donné la grande mobilité du capital
5
l'heure actuelle, les mesures fiscales en faveur des investissements tendent
à
attirer
les capitaux étrangers, d'où l'évolution
du
solde de
la
balance commerciale dans le
sens
du
déficit. En l'absence d'autres facteurs de distorsion, le niveau de bien
-
être
du
pays considéré baisse
du
fait de la différence entre le faible produit marginal
du
capital et le coût élevé du capital étranger.
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