à 70 dollars le baril et que l’once d’or flirte avec les 1000 dollars,
ces phénomènes sont perçus comme des signes que le problème
de l’inflation s’aggravera lors de la reprise de l’économie en 2010.
Cependant, pour illustrer l’impact réel de l’inflation à long terme,
il suffit de rappeler qu’il y a seulement dix ans – en 1999 – le
pétrole se vendait à 16 dollars le baril et l’or avait fini l’année à
288 dollars l’once.
En tant qu’actif physique, l’immobilier est un investissement qui
peut servir de valeur refuge contre l'inflation. Ceci est dû au
moins en partie au coût de la construction immobilière, qui a
connu une tendance presque continue à la hausse. Il y a trente ans,
la construction d’un immeuble de bureaux revenait généralement
à moins de 100 dollars le pied carré. À l’heure actuelle, le même
immeuble pourrait coûter entre 400 et 500 dollars le pied carré ou
plus. Les coûts de construction, en particulier ceux de la main
d’oevre, ont progressé avec le temps et ces dernières années, les
coûts des matériaux de construction comme l’acier, le ciment et le
verre, ont fortement augmenté. La récession actuelle les a fait
baisser, mais ils commencent à remonter en prévision de la reprise
économique mondiale.
En outre, les coûts des terrains ont augmenté, en particulier ceux
des terrains bien situés des grandes zones métropolitaines. La
croissance globale de l’économie américaine et la croissance de
la population ont stimulé la demande de terrains à bâtir dans les
emplacements de premier choix. Il est pratiquement impossible de
trouver des terrains non bâtis dans des villes telles que New York,
Boston ou San Francisco. Par conséquent, la croissance de base et
les pressions inflationnistes de l’économie entraîneront une
augmentation de la valeur des immeubles bien situés et bien
entretenus.
UNE ESSENTIELLE AUGMENTATION DU REVENU
NET D’EXPLOITATION
Qui plus est, la valeur de l’immobilier augmentera parallèlement
au revenu net d’exploitation de la propriété. Tout investissement à
revenu fixe, par exemple une obligation, voit son pouvoir d’achat
baisser en période d’inflation. Par conséquent, quand on investit
dans une propriété, il est essentiel que les augmentations de loyer
soient intégrées dans les baux existants, ou que cette propriété se
trouve sur un marché où les facteurs d’offre et de demande sont
tels que des augmentations de loyer seront possibles au
renouvellement des baux. Alors que les prix des terrains et les
coûts de construction augmentent, la possibilité d’augmenter les
loyers est essentielle, sinon la construction d’immobilier neuf ne
se justifie pas d’un point de vue économique.
Il est tout aussi important de pouvoir répercuter les augmentations
des charges d’exploitation au locataire. Les investisseurs dans
l’immobilier ont tiré la leçon des périodes inflationnistes
précédentes, à savoir qu’il est important d’avoir des baux qui,
d’une manière ou d’une autre, prévoient que le locataire absorbe
soit la totalité des charges d’exploitation d’une propriété, soit
toutes les augmentations de charges par rapport à l’année de base
initiale du bail. L’immobilier ne jouera pas son rôle de valeur
refuge, au moins à court terme, si le revenu net d’exploitation
d’une propriété baisse. Par conséquent, il est très important de
faire analyser par un professionnel chaque bail d’une propriété
que l’on envisage d’acheter et, avant de procéder à l’achat, de
formuler des hypothèses réalistes en ce qui concerne
l’augmentation des taux de location à venir.
LE BON MOMENT
Il est presque impossible de déterminer quand le marché de
l’immobilier commercial américain aura « touché le fond ». Les
indices fondamentaux du marché immobilier continueront à
s’éroder au cours de 2009 et d’une partie de 2010. Les taux de
vacance ainsi que l’espace en sous-location disponible
augmenteront et les taux de location baisseront. Ces tendances
seront présentes sur la plupart des marchés géographiques du
pays et pour pratiquement toutes les catégories d’immobilier –
bureaux, commercial et logistique. L’immobilier commercial
accuse toujours un retard de six à neuf mois par rapport à
l’économie. Il faudra que l’économie indique une claire tendance
à la hausse pour que les entreprises recommencent à s’agrandir
et à louer plus d’espace, stimulant ainsi l’augmentation des taux
de location.
Cependant, ce sont les prix de l’immobilier qui intéressent
les investisseurs qui attendent le creux du marché, pas ses
fondamentaux. Par conséquent, ils ne peuvent pas se baser sur
les tendances des fondamentaux, puisque les prix du marché
anticiperont l’amélioration attendue. Tout comme les bourses
du monde entier, qui se sont redressées brusquement aux
premiers signes d’un simple ralentissement de l’effondrement
de l’économie globale – pas de redressement pour l’instant –
les prix du marché immobilier commenceront à progresser le
moment venu en prévision de l’amélioration des fondamentaux
de l’immobilier.
L’autre « facteur temps » que les investisseurs doivent prendre en
compte – en particulier ceux qui envisagent de se constituer un
portefeuille – est que la nature même du marché immobilier fait
qu’il est presque impossible de trouver et de conclure un nombre
important de transactions immobilières dans une courte période
de temps. Pour les investisseurs dont les objectifs se concentrent
sur des propriétés de grande qualité, la recherche d’une propriété
appropriée sur un marché acceptable avec des locataires solvables
liés par des baux attractifs peut durer des mois. Ensuite, le
processus d’acquisition, de la négociation du contrat aux
activités de « due diligence », peut prendre jusqu’à 60 jours
supplémentaires. Sans compter qu’il faut répéter ce processus
pour chaque propriété que l’on veut acquérir. Par conséquent,
qui a pour politique d’attendre le creux du marché risque fort
de le manquer. Les investisseurs devraient établir leurs critères
d’investissement minimaux et être prêts à agir quand une propriété
répondant à ces critères sera disponible.
CONCLUSION
Falcon s’attend à ce que le reste de 2009 et la première partie de
2010 voient la présence de nombreuses propriétés à prix attractif
sur divers marchés des États-Unis. Nombre de ces opportunités
d’achat se présenteront à cause de l’absence quasi totale de
marché hypothécaire viable à l’heure actuelle. Dans l’impossibilité
de refinancer, les propriétaires de biens immobiliers dont les
hypothèques arrivent à maturité seront souvent forcés de vendre.
Des quotités de financement sensiblement plus basses aujourd’hui
qu’avant la crise du crédit, combinées à une forte baisse de la
valeur des biens immobiliers, se traduisent inévitablement par des
montants de prêt hypothécaire beaucoup plus bas. Nous
recommandons aux investisseurs d’être prêts à examiner les
opportunités d’achat qui ne manqueront pas de se présenter au
cours des prochains mois.
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