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Impacts sur les marchés
Difcultés pour dimensionner le stockage : l’incertitude sur les volumes et la qualité des 
récoltes pèsera sur les organismes stockeurs pour dimensionner les investissements (stockage, 
séchage...).Lescontratspluriannuelspourraientêtreplusdifcilesàassurer.
Le  marché  mondial  des  denrées  agricoles  agricoles conditionne le prix et donc la 
production française. L’impact du changement climatique sur les marchés est très difcile à
déterminer car ce sont les grands pays producteurs (Etats-Unis, Brésil…) et consommateurs
(Chine)quiontleplusd’inuence.Lesmarchésdel’ItalieetduMaghrebpeuventperdurercar
leur production risque d’être encore plus faible et la population continue de croître. En ce qui 
concernelaconcurrence,ilestdifciledefairedespronosticsmaislaproductionbourguignonne
semble beaucoup plus stable que celle de l’Ukraine par exemple (variation du simple au triple).
Pistes d’adaptation
Parmilespistesd’adaptationidentiéesdanslalittératureetaucoursdesentretiensmenésavec
des experts, certaines font « plutôt » l’unanimité, d’autres font débat.
Adapter les cultures
Favoriser les cultures moins sensibles à la sécheresse (cultures d’hiver) et moins 
consommatrices  d’eau  (le tournesol, le sorgho et l’orge pourraient être favorisés comme 
alternatives au maïs et au blé) : certaines légumineuses comme le pois ou la luzerne résistent 
plutôt bien à la sécheresse et permettraient d’être plus autonome en azote.
Utiliser  des  variétés  plus  précoces  and’éviter lesnsde cyclesdifcilesdesvariétés
résistantes à la sécheresse (les variétés présentées par les semenciers ne sont toutefois pas 
encore satisfaisantes à cet égard).
Adapter les pratiques culturales
Réorganisation du travail : les semis seront avancés. Des cultures en dérobé (deux cultures 
successiveslamêmeannée)pourrontêtreenvisagéessiladisponibilitéeneauestsufsante.
Changer les techniques culturales : 
-  Des questions se poseront concernant l’irrigation. 
- En travail du sol, le non-labour permet de préserver une certaine fraîcheur en favorisant  
 l’humicationdelamatièreorganique.Maispourluttercontrelesadventicesqu’ilfavoriseaussi, 
  il faudra envisager d’allonger les rotations. 
-  En matière de fertilisation chimique, l’utilisation de l’urée devra par exemple s’accompagner 
  d’un binage pour limiter les pertes gazeuses.
Développer les assurances-récoltes :  le risque de forte variabilité des volumes récoltés 
pourrait être couvert par les assurances-récoltes, ce qui permettrait aux exploitations de lisser 
les résultats.
Changer  le  mode  de  stockage  :  mettre en place une centrale de froid (les charges de 
fonctionnementdevronttoutefoisfairel’objetd’uneattentionparticulière).Cesystèmepermettrait
de proposer des lots « 0 insecticides ».
Cette che résume les principaux points à retenir de l’étude 
« Changement climatique en Bourgogne : analyse des impacts et
pistes d’adaptation », co-portée par l’ADEME Bourgogne et Alterre 
Bourgogne. Elle a été réalisée par Alterre Bourgogne en 2011 à partir 
de données bibliographiques et d’enquêtes menées auprès d’experts 
etnancéedanslecadreduProgrammeÉnergieClimatBourgogne.
AdCC & Grandes cultures – Fiche thématique – p 4
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