La norme acoustique a-t-elle fonctionné

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construction
le mensuel de l’entrepreneur | avril 2016
Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles
Bureau de dépôt Gent X – €6
DOSSIER
Acoustique
>27
La norme acoustique
a-t-elle fonctionné ?
> 14
Première embauche?
Aucune cotisation patronale
de base
> 38
Alliance Patrimoine-Emploi
Un stimulant pour la construction
> 56
Réductions aux membres
Profitez-en!
.be
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T : +32 (0) 69 59 06 30
F : +32 (0) 69 56 04 74
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Thimister
T : +32 (0) 87 44 59 55
Z.I. des Plénesses
Rue des 3 Entités, 13 F : +32 (0) 87 44 55 10
[email protected]
B-4890 Thimister
Depuis
1954
ÉDITORIAL
VOS INTÉRÊTS
Nous lançons une
grande campagne
pour plus d’investissements publics
Le taux d’investissement dans notre pays est structurellement bas (sous la moyenne
européenne) depuis trente ans. Les investissements publics en Belgique s’élèvent
aujourd’hui à 9 milliards € par an, soit 2,3 % du PIB, alors que la moyenne européenne est
de 2,8 % et que la moyenne des pays environnants est de 3,3 % du PIB.
DOSSIER
L
a Confédération lancera au début du mois d’avril une grande campagne en faveur
de la relance des investissements publics dans la construction. Avec le slogan «un
avenir ça ne se promet pas, ça se construit !», nous voulons dire à nos pouvoirs
publics qu’il est plus que temps de relever le niveau des investissements en
Belgique.
Le secteur de l’infrastructure routière et ferroviaire est le plus durement touché comme
en témoignent les nombreux problèmes graves qui affectent la capacité et la qualité de la
mobilité sur les réseaux belges. Cette situation constitue clairement un handicap majeur
de compétitivité pour l’économie belge par rapport à celle des pays voisins.
La politique de rétablissement de l’équilibre budgétaire du pays est évidemment
nécessaire et elle doit être poursuivie. Mais elle ne peut pas se réaliser au détriment de
l’investissement productif, qui soutient l’économie, crée de la richesse et génère des
recettes fiscales et sociales. Par ailleurs, des modes alternatifs de financement, fondés sur
la collaboration avec le secteur privé, existent et il faudra y recourir davantage à l’avenir.
Robert de Mûelenaere
Administrateur délégué de la Confédération Construction
construction - avril 2016
3
PROJETS & ENTREPRISES
Notre campagne sera fondée sur des actions de communication fortes, relayées par la
presse et les médias sociaux. Elle s’adressera à un très large public, non seulement les
milieux politiques et professionnels, mais aussi tous les citoyens qui estiment que la
relance des investissements publics dans la construction est vital pour leur bien-être. Une
pétition sera mise en ligne à cette occasion et nous espérons qu’elle recueillera le plus
grand nombre de signatures avant sa remise aux décideurs politiques.
SECTEUR & MÉTIERS
«Le pays et ses
Régions doivent se
doter d’une véritable
stratégie en matière
d’investissements
publics»
Ce sous-investissement n’a que trop duré. Le pays et ses Régions doivent se doter d’une
véritable stratégie en matière d’investissements publics. Pour la Confédération, cette
stratégie doit notamment reposer sur l’adoption d’une norme minimale d’investissement
de 3,3 % par an. Avec une telle norme, la Belgique pourra récupérer progressivement au
fil des années le déficit d’investissement des dernières décennies.
DANS CE NUMÉRO
construction
le mensuel de l’entrepreneur | avril 2016
Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles
Bureau de dépôt Gent X – €6
>27
DOSSIER
Acoustique
La norme acoustique
a-t-elle fonctionné ?
> 14
Première embauche?
Aucune cotisation patronale
de base
> 38
Alliance Patrimoine-Emploi
Un stimulant pour la construction
> 56
VOS INTÉRÊTS
Vos contacts
Construction est le mensuel de
l’asbl Confédération Construction
Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles
Editeur responsable :
Filip Coveliers,
Rue du Lombard, 34-42, 1000 Bruxelles.
Bureau de dépôt : Gent X
Rédaction :
Matthieu Henroteaux – tél. 02 545 57 31
[email protected]
Secrétariat de rédaction :
[email protected]
Edition néerlandophone : Bouwbedrijf
Impression : Drukkerij Geers
Réalisation : EQUINOX Graphic Design
Réactions-questions :
[email protected]
Copyright cover: ©Abder-Razzaaq Boujdaini
Réductions aux membres
Profitez-en!
Avec la collaboration des services d’études de :
•Confédération Construction
Secrétariat : Sonia Massart,
tél 02 545 56 34 – fax 02 545 59 09
[email protected]
•Confédération Construction Wallonne
Secrétariat : Catherine Houtart,
tél 02 545 56 68 – fax 02 545 59 05
[email protected]
•Conféderation flamande de la Construction
Secrétariat : Johan Walewijns,
tél 02 545 57 49 – fax 02 545 59 07
[email protected]
•Confédération Construction Bruxelles-Capitale
Secrétariat : Morgane Cendoya,
tél 02 545 58 29 – fax 02 545 59 06
[email protected]
Abonnements – fax 02 545 59 00
Claude Bernaerts – tél. 02 545 56 88
[email protected]
Publicité – fax 02 545 59 08
Kristel Dekempeneer – tél.02 545 56 99
[email protected]
ou [email protected].
Prix abonnement annuel
Membres de la Confédération Construction,
compris dans la cotisation
Non-membres : 137,80 euros
(TVA et frais de port compris)
Etranger : 300 euros
(TVA et frais de port compris)
Membre de l’Union des Editeurs
de la Presse Périodique.
Par la présente publication, la Confédération Construction asbl s’assigne comme but de vous communiquer des
informations adaptées, fiables, complètes et exactes. Toutefois, elle ne peut pas être tenue responsable en cas d’un
manquement quelconque à cet objectif. Tous les éléments
de cette publication sont protégés par le droit d’auteur de
la Confédération Construction asbl. Toute reprise d’articles,
en tout ou en partie, n’est permise qu’après autorisation
expresse et avec la mention explicite de leur provenance.
14
Première embauche Tout entrepreneur qui engage un premier travailleur entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre
2020 ne devra plus payer de cotisation patronale
de base. L’exemption dure aussi longtemps que
l’employé travaille. Cependant, d’autres cotisations sociales doivent toujours à être payées par
l’employeur.
INTRODUCTION
03 Édito
Robert de Mûelenaere à propos de
notre important campagne pour plus
d’investissements publics.
11 Point de vue régional
Francis Carnoy sur l’opportunité qu’offre
la rénovation du bâti wallon au niveau
climatique et économique.
ÉPINGLÉ
06 Agenda
Des formations auront lieu en avril et en
mai.
07 Testez vos connaissances en construction
Les gagnants du concours sont connus.
08 La Confédération à Batibouw
Une édition très réussie.
VOS INTÉRÊTS
12 TVA pour la construction d’écoles
Quand les taux sont-ils réduits?
13 Voyage de la Présidente
Votre mensuel
Construction est
dorénavant imprimé sur du papier
issu de la gestion
durable des forêts.
Le label Forest Stewardship Council veille à la préservation de l’écosystème forestier ainsi qu’au respect des
droits sociaux des populations indigènes et des travailleurs forestiers.
4
construction - avril 2016
Destination Japon: le programme est
connu.
14 Réduction groupe cible étendue
La première embauche coûtera moins cher.
La norme acoustique a-t-elle
fonctionné ?
Il y a huit ans déjà qu’une nouvelle norme
acoustique est entrée en vigueur. A-t-elle eu
un effet ? Entre temps a-t-elle été soumise à
modification ? En tant que entrepreneur, comment pouvez-vous la respecter? Et pourquoi
avez-vous besoin d’une telle norme ? Réponse
dans notre dossier !
16 Emploi
Il continue à régresser dans la
construction.
Des progrès sont attendus.
21 ForumConstruction
Résumé d’un important événement.
DOSSIER
27 Introduction
Pourquoi vous devriez lire ce dossier.
28 Explication de la norme
Elle limite les nuisances sonores.
30 Bart Ingelaere
Évaluation huit ans après l’entrée en
vigueur de la norme.
Une NIT très pratique est en préparation.
33 Santé
Le bruit rend malade.
34 Juridique
Pourquoi il est judicieux de respecter les
normes.
35 Ossature bois
Les problèmes semblent être de l’histoire
ancienne.
52
FEGC
Eco-quartier au Sart-Tilman
La Fédération des Entrepreneurs Généraux
de la Construction (FEGC) avait lancé à la fin
de l’année dernière une grande étude auprès
des particuliers pour connaître leurs envies de
construction dans le contexte actuel. La FEGC a
dévoilé ses résultats lors de Batibouw.
Notre membre, Thomas & Piron Bâtiment,
construit actuellement un éco-quartier au
Sart-Tilman près de Liège. Ce projet ne doit pas
seulement permettre de faire des économies.
En effet, des critères tels que le respect de
l’environnement et la mobilité durable jouent
un rôle important. Nous nous y sommes rendus.
SECTEUR & MÉTIERS
37 FEGC
47 FWMB
Première parution du «Baromètre du
Logement».
38 Alliance Patrimoine-Emploi
Le patrimoine comme stimulant pour la
construction.
40 Primes wallonnes
La CCW et l’UWA ont mené une enquête.
Les résultats ont été dévoilés.
Lutter contre le dumping social grâce à des
autocollants.
48 CSTC
Tolérance en matière de finition.
PROJETS & ENTREPRISES
52 Eco-quartier
Durable dans tous les domaines.
55 Marché de la construction
Le couvre-mur étanche à l’eau de
Claerhout – RENSON® Healthbox – Astena
Construction Comfort pour Microsoft
Dynamics NAV.
41 CVDC
Découverte du Consortium Validation de
Compétences avec Jean-Jacques Nonet.
42 Stages d’observation
Des jeunes de 15 à 18 ans vont pouvoir
réaliser des stages d’observation en
entreprise.
43 Entreprise MACORS
L’alternance comme philosophie:
interview.
44 Échafaudages
Des défis pour le secteur.
56 Réductions aux membres
Andumedic 3 – Les taux réduits de TVA dans
le secteur de la construction
ON EN PARLE
58 Chiffre du mois
Les Belges aiment vivre dans des maisons.
58 Construction Quality
Un nouveau label a été élaboré pour les
toitures.
46 Salon des mandataires
La CCW y était.
construction - avril 2016
5
PROJETS & ENTREPRISES
32 Recette de construction
37
SECTEUR & MÉTIERS
18 Activité
PROJETS & ENTREPRISES
DOSSIER
21
SECTEUR & MÉTIERS
VOS INTÉRÊTS
DOSSIER
ÉPINGLÉ
12 avril 2016 • Formation : Pratique de l’acoustique
Découvrez les trucs et astuces de l’amélioration acoustique
des bâtiments à partir de cas concrets et d’expériences ! Au
programme : rappel des notions de base, paramètres intervenants dans l’isolation de plancher, affaiblissement acoustique d’une paroi homogène standard, calcul des améliorations des parois de doublage, mesure des bruits de chocs et
d’isolement entre parois intérieures.
Infos pratiques :
Date : 12 avril 2016
Heure : de 8h30 à 17h
Inscription : Cette formation est agréée chèques-formation et
gratuite pour les employés de la CP 200. 50 % de réduction pour
les affiliés de la Confédération Construction.
INFO
[email protected] ou 02/545.59.36
Lieu : Parc Créalys à 5032 Les Isnes
19 avril 2016 • Séminaire : Isolation acoustique
Une bonne isolation acoustique, surtout en ville, est devenue
un gage de qualité pour un bâtiment et garantit le confort
des occupants. En construction neuve comme en rénovation,
sa mise en œuvre doit être précise et correcte pour obtenir
les résultats escomptés. Ce séminaire présentera les avancées dans ce domaine.
Infos pratiques :
Date : mardi 19 avril de 18h00 à 20h00 suivi d’un cocktail
dinatoire
Lieu : Rue du Lombard 42, 1000 Bruxelles (parking gratuit)
Si la participation est gratuite, l’inscription est obligatoire.
Programme complet :
-
-
L’isolation acoustique en rénovation: tour d’horizon.
Orateur : Sophie Mersch - Centre Urbain (FR)
L’isolation acoustique des planchers: les dernières nouveautés.
Orateur : Bart Ingelaere - CSTC (FR)
INFO
[email protected]
19 et 26 avril 2016 • Formation : MS Project Perfectionnement
Vous avez une connaissance de base du logiciel ? Vous avez
suivi notre cycle d’initiation à MS Project ? Profitez de ces
deux modules de perfectionnement pour compléter votre
formation ! Apprenez comment concevoir un planning des
achats, établir un planning financier, créer une bibliothèque
de ressources partagée, établir un planning général de l’entreprise (Multi-projets),...
Date : 19 et 26 avril 2016
Heure : de 9h à 12h30
Inscription : Cette formation est agréée chèques-formation et
gratuite pour les employés de la CP 200. 50 % de réduction pour
les affiliés de la Confédération Construction.
INFO
Infos pratiques :
Lieu : Parc Créalys à 5032 Les Isnes
[email protected] ou 02/545.59.36
12 mai 2016 • Formation : Placeur de portes résistant au feu
Obtenez l’agrément poseur de portes RF !
Vous voulez placer correctement les portes résistant au feu et
obtenir l’agrément poseur de porte RF ? Au terme de la formation, passez un examen pratique pour obtenir l’agrément
délivré par l’Institut de Sécurité Incendie (ISIB).
Infos pratiques :
4 Modules :
Notions de base : incendie, sécurité incendie, réglementation
(12/05)
Propriétés des matériaux et des éléments de construction. Agrément Benor/ATG (19/05)
Présentation de 5 Benor/ATG et des fiches d’information éditées
6
construction - avril 2016
par l’ISIB (26/05)
Placement des portes Benor/ATG. Procédures administratives à
suivre (02/06)
Vos clients auront ainsi l’assurance de la qualité de la pose par
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Formation agréée chèques-formation. 50% de réduction pour les
affiliés de la Confédération Construction.
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VOS INTÉRÊTS
ÉPINGLÉ
Concours
Deuxième édition du concours «Testez vos connaissances
en construction»
La Confédération, en collaboration avec hhp et SiteManager,
a organisé le concours «Testez vos connaissances en construction». À partir des numéros de septembre de Construction et
Bouwbedrijf, les lecteurs ont pu participer pour la deuxième
fois au concours et ainsi tenter de gagner de beaux cadeaux. Le
concours se prolongeait sur le site www.testconstruction.be.
Les résultats ont été dévoilés en février dernier. Les prix ont
été remis à Batibouw sur le stand de la Confédération.
DOSSIER
Vous l’avez peut-être remarqué, cinq des derniers mensuels de
Construction contenaient un jeu concours. Conçu comme un
jeu de l’oie, les participants ont pu, durant cinq mois, récolter
des points dès la publication des magazines Construction et
Bouwbedrijf.
Pour avoir une chance de gagner, il vous fallait être assidu et
répondre à une série de questions basées sur les différents
articles publiés durant cette période. Le premier prix était le
TESTEZ
VOS
matelas auto-massant ANDUMEDIC produit par hhp. Au
total,
trois de ces matelas étaient en jeu. Ils ont été remportés
par
CONNAISSANCES
Monsieur Verriest, Monsieur Joost et par Monsieur VanhooTESTEZ VOS
EN CONSTRUCTION!
landt.
COURS
TESTEZ VOS
CONCOURS
Pour les autres prix, les participants
devaient déposer leurs
sur www.testconstruction.be
et répondez
CONNAISSANCES
CONNAISSANCES
CONSTRUCTION!
La Confédération ConstructionEN
organise,
en collaboration avec hhp et SiteManager, la 2 édition du
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estions ci-dessous.
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Surfez sur www.testconstruction.be et répondez
TESTEZ
VOS ci-dessous.
aux questions
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Mille cinq
Paiement
en bons de
586/001
cents
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d'une valeur
de 10 €
signature
Professional
GO voucher:
GESCHENKKAART
CARTE-CADEAU
00000/007
FAMILY+
euroo -
Code NO 586
À GAGNER!
Code NO 586
Instructions caisse :
Ctac : scannez le code-barres ->
remettez la carte au client
Ptac : traitez le paiement
euroo -
Code NO 586
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de 10 €
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FAMILY+
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CARTE-CADEAU
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Valable jusqu’au
FAMILY+
Startwaarde / Valeur de départ
Instructie kassa:
Ctac : lees barcode kaart in ->
geef kaart terug aan klant
Ptac : verwerk betaling
Instructions caisse :
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remettez la carte au client
Ptac : traitez le paiement
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cents
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Professional
GO voucher:
d'une valeur
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11.500
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Mille cinq
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11.500
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Mille cinq
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Startwaarde / Valeur de départ
Instructie kassa:
Ctac : lees barcode kaart in ->
geef kaart terug aan klant
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Instructions caisse :
Ctac : scannez le code-barres ->
remettez la carte au client
Ptac : traitez le paiement
euroo -
586/001
cents
carburant
Professional
Chèque
carburant
Instructie kassa:
Ctac : lees barcode kaart in ->
geef kaart terug aan klant
Ptac : verwerk betaling
Chèque
carburant
en bons de
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ET DE NOMBREUX AUTRES PRIX
TION CONSTRUCTION
, la TVA passera de 21% à 6% sur les bâtiments
tir du 1er janvier. Cette baisse vaut:
Mille cinq
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La Confédération Construction organise, en collaboration avec
et SiteManager,
laPRIX
2e édition du
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DE NOMBREUX
AUTRES
concours “Testez vos connaissances en construction”, dont le premier prix est un hhp ANDUMEDIC.
Ce concours débute le 1/09/2015 pour se terminer le 15/02/2016.
Au cours de cette période, les participants pourront tester leurs connaissances de la construction en
répondant à des questions. Ils pourront ainsi collecter des points qui leur permettront peut-être de
remporter de nombreux prix. Pour participer, surfez sur www.testconstruction.be.
SECTEUR & MÉTIERS
concours “Testez vos connaissances en construction”, dont le premier prix est un hhp ANDUMEDIC.
pions sur les prix souhaités et répondre à une ou plusieurs
Ce concours débute le 1/09/2015 pour se terminer le 15/02/2016.
Au cours de cette période, les participants pourront tester leurs connaissances de la construction en
questions complémentaires (pour maximiser leurs chances)
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Au cours
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pourront tester leurs connaissances de la construction en
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en collaboration avec hhp
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“Testez vos connaissances en construction”, dont le premier prix est un hhp ANDUMEDIC.
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des
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Ce concours débute le 1/09/2015 pour se terminer le 15/02/2016.
Au
cours
de
cette
période,
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participants
pourront
tester
leurs
connaissances
de
la
construction
en
ordinateur portable, un chèque-cadeau, une
carte carburant,
À GAGNER!
répondant à des questions. Ils pourront ainsi collecter des points ET
quiDEleur
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NOMBREUX
AUTRES
PRIX de
Chèque
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appareil photo, etc.
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remporter de nombreux prix. Pour participer, surfez sur www.testconstruction.be.
11.500
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GESCHENKKAART
CARTE-CADEAU
00000/007
livraisons de bâtiments, pour
les travaux
CONFEDERATION
CONSTRUCTION
ers et pour le nettoyage.
1 Comment s’appelle notre couverture atténuant les douleurs
des animaux?
ent pour les livraisons de 1bâtiments.
Normalement, la TVA passera de 21%
à 6% sur les bâtiments
à partir du 1er janvier. Cette baisse vaut:
livraisons de bâtiments, pourscolaires
les travaux
a Andu-animal
hhp
ers, mais pas pour le nettoyage.
b pour
Anduvet
a pour les livraisons de bâtiments,
les travaux
immobiliers
et pour le nettoyage.
1 Comment s’appelle notre couverture atténuant les douleurs
c Andubeast
n de panneaux solaires et de batteries
dans une
des animaux?
uniquement
mble prometteuse. La batterie bnickel-fer
est unepour les livraisons de bâtiments.
2 Quand
hhplesa-t-elle
été fondée en Belgique?
hhp
c pour les livraisons de bâtiments,
pour
travaux
nologie. Elle
est intéressante, car:
a Andu-animal
immobiliers, mais pas pour le nettoyage.
a 2000
b Anduvet
ratiquement
inaltérable.
1 Comment s’appelle notre couverture atténuant les douleurs
b et2001
c Andubeast
oûte pas cher.des animaux?2 La combinaison de panneaux solaires
de batteries dans une
2002nickel-fer est une
habitation semble prometteuse. Lacbatterie
2 Quand hhp a-t-elle été fondée en Belgique?
a Andu-animal
nouvelle technologie. Elle est intéressante, car:
3 Qu’est-ce que l’andullation?
b étrangers
Anduvet sur nos chantiers de
nt de travailleurs
a 2000
a elle est pratiquement inaltérable.
c malheureusement…
Andubeast
est autorisé. Mais
a
une
combinaison
de
vibrations
mécaniques
et de chaleur
b 2001
b elle ne coûte pas cher.
infrarouge.
c 2002
a uniquement
régléhhp
leursa-t-elle
conditions
de travail,
ce
2 Quand
été fondée
en Belgique?
b une combinaison de chaleur infrarouge et d’impulsions
uit à des abus au niveau de la sécurité sociale.
électriques.
3 Qu’est-ce que l’andullation?
2000
a uniquementaréglé
la sécurité
sociale, ce quide travailleurs étrangers
3 Le détachement
sur nos chantiers de
c une combinaison de vibrations mécaniques et d’ondes UV.
à des abus au niveau
des salaires
et des est autorisé. Mais malheureusement…
b 2001
construction
a une combinaison de vibrations mécaniques et de chaleur
ns de travail. c 2002
infrarouge.
L’Europedonne
a uniquement réglé leurs conditions de travail, ce
a réglé les deux aspects, maisale résultat
b une combinaison de chaleur infrarouge et d’impulsions
qui conduit à des abus au niveau de la sécurité sociale.
urrence déloyale
face àque
nosl’andullation?
entrepreneurs.
3 Qu’est-ce
électriques.
b L’Europe a uniquement réglé la sécurité sociale, ce qui
c une combinaison de vibrations mécaniques et d’ondes UV.
à des abus
au niveauetdes
salaires et des
a une combinaisonconduit
de vibrations
mécaniques
de chaleur
conditions de travail.
infrarouge.
c L’Europe
a réglé
les deuxetaspects,
mais le résultat donne
b une combinaison
de chaleur
infrarouge
d’impulsions
une concurrence déloyale face à nos entrepreneurs.
électriques.
c une combinaison de vibrations mécaniques et d’ondes UV.
FAMILY+
Geldig t.e.m.
Valable jusqu’au
Instructie kassa:
Ctac : lees barcode kaart in ->
geef kaart terug aan klant
Ptac : verwerk betaling
Instructions caisse :
Ctac : scannez le code-barres ->
remettez la carte au client
Ptac : traitez le paiement
Startwaarde / Valeur de départ
NOS SPONSORS:
btw
TVA
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NOS SPONSORS:
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NOS SPONSORS:
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NOS SPONSORS:
Intelligente Mobiliteit
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Intelligente Mobiliteit
Intelligente Mobiliteit
Intelligente Mobiliteit
construction - avril 2016
7
PROJETS & ENTREPRISES
WWW.ONLINEMARCHECONSTRUCTION.BE
ÉPINGLÉ
Batibouw
Beau succès pour la Confédération
Batibouw a – de nouveau – démarré par une excellente édition du Forum Construction, et la Confédération a poursuivi
sur cette lancée. Nous avons pleinement saisi l’opportunité
de promouvoir le secteur et de souligner ses priorités auprès
des décideurs politiques. Par ailleurs, le lancement de la
nouvelle plateforme destinée aux consommateurs, Build
Your Home, n’est pas passé inaperçu. Notre stand était complètement aux couleurs de cette plateforme et le résultat a
donné un Batibouw couronné de succès.
La Confédération est partie bien armée pour le premier salon
belge de la construction destiné aux consommateurs, avec un
grand stock de brochures, de folders, de magazines, le nouveau magazine Build Your Home, des sacs en plastique,... Tous
ces articles ont été largement distribués, mais l’événement
qui a remporté le plus franc succès reste le grand photobooth,
qui s’est révélé très populaire, notamment auprès des responsables politiques.
Lors de la première nocturne, la
Confédération a pu mettre à l’honneur les gagnants du concours Testez
vos connaissances en construction,
sous l’œil attentif des nombreuses
personnes présentes. Pour ce faire,
nous avons pu compter sur la présence
de nombreux observateurs et sponsors. Avec un délicieux gin tonic, les
personnes présentes ont pu porter un
toast au bon déroulement du salon!
TESTEZ VOS CONNAISSANCES EN CONSTRUCTION – La remise des prix le vendredi 26 février.
Dans la presse
Vous avez aussi reconnu le stand de la Confédération
Construction au journal sur Eén le dernier dimanche de Batibouw? Dans le reportage, la Confédération expliquait ses
astuces pour les consommateurs. Le sujet Build Your Home a
également été abordé. Nous citons ici ce qui a été dit:
«Peut-être êtes-vous en train de bâtir ou de rénover. Dans ce
cas, vous ne pouvez pas imaginer découvrir subitement que
votre entrepreneur n’est pas de bonne foi. La Confédération
Photobooth
Le photobooth présent pour promouvoir la nouvelle plateforme a remporté
un véritable succès auprès des visiteurs. Des représentants du monde
politique (sur les photos : Annemie
Turtelboom, Olivier Chastel, Sophie
Wilmès) se sont d’ailleurs pris au jeu.
8
construction - avril 2016
Construction propose des conseils pour se protéger contre
les escrocs.»
D’autres médias, en Flandre et en Wallonie, ont abordé
Build Your Home dans leurs informations. Le journal De Standaard a même partagé le reportage de la VRT sur les médias
sociaux avec le commentaire suivant:
«Des projets de construction ou de rénovation? Vous devez
alors regarder cette vidéo!»
VOS INTÉRÊTS
ÉPINGLÉ
DOSSIER
DÉFENSE DES INTÉRÊTS – Notre stand a été visité, entre autres, par les ministres et ex-ministres Flahaut, Bourgeois, Reynders, Peeters et Smet. Un moment idéal pour défendre les
intérêts des entrepreneurs auprès des représentants politiques.
Build Your Home
PENSEZ À VOS SPÉCIALISATIONS !
En tant que professionnel, votre profil d’entreprise se retrouve
sur la base de 10 spécialisations principales. Ce maximum a
été déterminé pour parvenir à des résultats optimums avec
un moteur de recherche intelligent. D’autres spécialisations
sont évidemment visibles sur votre profil. Allez voir dans la
partie réservée aux membres du site www.confederationconstruction.be et accédez à «Mon Profil». Vous pouvez y adapter
et y ajouter des données à votre page publique sur Build Your
Home.
SECTEUR & MÉTIERS
Nous avons déjà parlé de cette nouvelle plateforme dans notre
numéro précédent. Après Batibouw, nous pouvons dire que
Build Your Home a tout pour remporter un franc succès auprès
des consommateurs et des entrepreneurs.
La fonction la plus importante reste le moteur de recherche
grâce auquel les consommateurs peuvent chercher les
membres de la Confédération sur la base de l’activité, du nom
ou de la région. Auparavant, cette recherche était possible sur
produbatiment.be, mais ce site n’existe plus. Les candidats à la
construction et à la rénovation peuvent directement contacter
un entrepreneur de leur choix pour un devis. Ils peuvent également compléter un formulaire qui sera automatiquement
envoyé à tous les entrepreneurs visés dans leur région.
Les potentiels candidats à la construction et à la rénovation
retrouveront aussi sur Build Your Home des informations
correctes, des témoignages, des conseils, des astuces, etc. La
plateforme s’adresse tant au nord qu’au sud du pays. Cette
exhaustivité et sa fiabilité constituent les points forts de la
plateforme.
PROJETS & ENTREPRISES
Pendant Batibouw, la Confédération Construction a présenté des statistiques et perspectives pour le secteur à différents responsables politiques. Elle a mis en avant les priorités du secteur. Ainsi, une baisse des charges reste cruciale dans la lutte contre le
dumping social. D’autres points importants à l’ordre du jour pour la construction sont le tax shift, une assurance responsabilité
obligatoire payable pour les entrepreneurs et tout ce qui a trait aux performances énergétiques, c’est-à-dire les exigences, les
primes, etc.
INFO
www.confederationconstruction.be – www.buildyourhome.be
construction - avril 2016
9
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SUR
JOURN
E EC H A F EZ S U R
NTIERS
OU
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Dimanche 22 mai 2016
une initiative de la
Tout ce qui a trait à la construction vous intéresse ? Ou vous rêvez de relever des défis
passionnants ? Le dimanche 22 mai aura lieu la 10e Journée Chantiers Ouverts.
Participez-y et laissez-vous complètement charmer par l’univers de la construction.
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en collaboration avec ses sponsors
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confédération construction
10
construction - avril 2016
WWW.ONLINEMARCHECONSTRUCTION.BE
POINT DE VUE RÉGIONAL
VOS INTÉRÊTS
Rénover l’habitat
wallon, une opportunité pour l’économie
régionale
DOSSIER
Les autorités européennes, nationales et régionales ont fixé des objectifs ambitieux de
réduction des émissions de CO2. Le bâtiment est incontournable à cet effet, à double
titre.
Primo, il importe de favoriser la construction de logements neufs, plus performants au
plan énergétique, tout en restant abordables financièrement. Une pénurie de logements
renforcerait la pression sur les prix et en diminuerait l’accessibilité (ainsi que le budget
disponible pour la rénovation).
Secundo, il faut favoriser la rénovation énergétique du parc de bâtiments existants,
parmi les plus vétustes d’Europe. Cela implique de relever des défis techniques,
mais aussi administratifs, financiers et fiscaux. Rappelons que l’enveloppe wallonne
des primes a été diminuée en 2015, passant de 65 millions à 40 millions €, mais a été
compensée (partiellement) par les nouveaux moyens attribués aux prêts à taux zéro.
Ceci ne permet malheureusement pas d’augmenter le taux de rénovation du bâti wallon,
actuellement trop faible (0,7 % par an).
Francis Carnoy
Directeur général de la Confédération Construction Wallonne
construction - avril 2016
11
PROJETS & ENTREPRISES
Au plan financier, soit il faut refinancer le budget des primes, soit il faut rendre la
fiscalité immobilière plus incitative pour les travaux de rénovation, par exemple via
le chèque-habitat (qui exclut aujourd’hui la rénovation) ou d’autres dispositifs fiscaux
régionaux : on peut imaginer une réduction des droits d’enregistrement conditionnée au
réinvestissement du montant en rénovation énergétique, ou une réduction des droits de
donation/succession en cas d’amélioration du bâtiment transféré, ou encore une réduction du précompte immobilier pour les bâtiments améliorés énergétiquement. La CCW
voit là un gisement d’activités et d’emplois dont la Wallonie a grand besoin, et plaide
pour l’inscrire dans un futur «Plan Marshall» mieux centré sur l’énergie, le climat et la
construction.
SECTEUR & MÉTIERS
«Les primes
restent incitatives,
mais différentes
améliorations sont
souhaitées par les
professionnels»
La CCW et l’UWA ont présenté à Batibouw leur enquête sur les incitants financiers
wallons en matière de rénovation des logements. Parmi les points forts, il y a la meilleure accessibilité financière aux travaux de rénovation par les ménages à revenus
faibles et modestes, tant via les prêts à taux zéro (Ecopack et le tout nouveau Rénopack)
que via les primes qui restent incitatives. Mais différentes améliorations sont souhaitées
par les professionnels : simplification de la procédure administrative de demande des
primes, simplification du calcul du montant octroyé, meilleure information des citoyens
sur l’existence de ces primes. La CCW souhaite aussi collaborer activement avec le
gouvernement wallon dans la définition d’une stratégie long terme sur les exigences PEB
en rénovation, en vue d’éviter certains effets pervers.
Construction d’écoles
Champ d’application du taux de TVA réduit
Depuis le début de l’année, le taux de TVA applicable à la construction et la rénovation d’écoles
est passé de 21 % à 6 %. Mais quels sont les travaux et écoles visés par cette réduction ? Dans
tous les cas, on retiendra que l’enseignement bénéficie d’une exonération de TVA.
S
ans surprise, le type de travaux
concernés par la baisse de TVA s’inscrit dans le droit fil du taux réduit
qui s’applique à la rénovation d’habitations existantes. Est donc concernée,
outre les travaux de gros œuvre, de toiture
et le placement de châssis et portes, la fourniture avec pose d’installations de chauffage central, de systèmes d’air conditionné
et d’installations sanitaires et électriques.
Sans oublier les travaux de peinture et la
pose de planchers.
SERVICES EXCLUS
Le taux réduit de 6 % ne s’applique pas à
la fourniture de matériaux de construction sans pose. De même, les travaux
de nettoyage comme l’entretien régulier des bâtiments, le dépoussiérage des
moquettes, le cirage des parquets et le
lavage des vitres tombent en dehors du
champ d’application de la TVA réduite.
Sont également exclus :
- la livraison avec fixation des appareils
encastrables dans la cuisine d’une école.
Exemples : four, lave-vaisselle, cuisinière, frigo, etc. ;
- la livraison avec placement d’appareils
destinés à l’éclairage (armatures) et les
éventuelles lampes ;
- les services fournis par des architectes,
ingénieurs de construction et coordinateurs sécurité.
Attention : une TVA de 6 % s’applique en
revanche à la fourniture avec installation
de spots encastrables !
QUELS BÂTIMENTS SCOLAIRES ?
Il peut s’agir d’écoles dans l’enseignement
maternel, primaire ou secondaire, supérieur et universitaire, spécial, l’enseignement pour adultes, ainsi que la formation
ou la réadaptation professionnelle.
Les bâtiments doivent avoir été construits
ou acquis, ou encore être loués par un établissement d’enseignement. Ils doivent
avant tout servir à un enseignement
exempté de TVA. En principe, les entreprises commerciales qui proposent des
cours, séminaires, ateliers et autres activités similaires ne bénéficient pas d’une
telle exonération.
12
construction - avril 2016
Le bâtiment doit servir principalement à
dispenser cet enseignement. L’école en
question peut se composer de plusieurs
parties d’immeubles, voire plusieurs bâtiments séparés qui forment un tout sur le
plan fonctionnel.
Presque tous les locaux d’une école
entrent dans le champ d’application du
taux réduit : les salles de classe, mais aussi
les locaux de soin, les salles de sport, les
salles de conférence, les salle de sciences
et salles informatiques, etc. Sans oublier
tous les autres lieux à l’usage des élèves :
réfectoires, salles de lecture et de loisir,
salles d’étude, bibliothèques, espaces de
culte, locaux d’accueil extrascolaire, etc.
Le taux réduit vise également la salle des
professeurs et les autres locaux destinés au
personnel, tout comme le secrétariat ainsi
que les autres locaux administratifs et techniques (cuisines, caves, débarras, etc.).
Enfin, les clôtures, la cour d’école (éventuellement le préau) – y compris les équipements sportifs et récréatifs incorporés
au sol – le terrain de sport, l’aire de stationnement pour vélos, le parking, la voie
d’accès ou la serre, etc. qui font partie du
terrain du bâtiment scolaire... Tous sans
exception font l’objet d’une TVA de 6 %.
QUI ?
Tout donneur d’ordre qui fait exécuter des
travaux dans le bâtiment scolaire peut
faire appel au taux réduit de 6 %. Cette personne peut être propriétaire ou locataire.
Il peut donc s’agir de l’établissement scolaire même, mais aussi d’un promoteur
immobilier externe, de la société DBFM,
d’une intercommunale ou d’une entreprise de développement urbain.
RESPONSABILITÉ SOLIDAIRE
Le cocontractant de l’entrepreneur est
solidairement responsable du paiement
de la TVA. Toutefois, en cas d’application
indue du taux réduit, l’administration est
en droit de réclamer la TVA supplémentaire à l’entrepreneur comme au client.
Elle accepte en revanche que l’entrepreneur soit déchargé de sa responsabilité s’il
n’est pas en mesure de déterminer correctement et objectivement le taux de TVA
applicable. Par mesure de sécurité, il doit
dans ce cas faire signer une attestation au
donneur d’ordre. Ce dernier y déclare qu’il
s’agit d’un bâtiment scolaire principalement destiné à un enseignement exempté
de TVA. Les membres de la Confédération
trouveront un modèle d’attestation sur
www.confederationconstruction.be. Dans
la partie « Accès membres », cliquez sur le
bouton «Modèles de documents», puis sur
«TVA – Avantages fiscaux».
DÈS 2016
La réduction de TVA concerne les actes
pour lesquels la TVA est devenue «exigible» au 1er janvier 2016. Concrètement,
une TVA de 21 % s’applique aux travaux de
rénovation d’une école achevés en 2015,
et ce, même si la facturation ou le paiement ont lieu en 2016.
Et si les travaux se terminent en 2016 ?
Voici deux exemples qui illustrent les cas de
figure possibles. Ils concernent des écoles
ne devant pas rentrer de déclaration TVA.
1) Une école communale fait rénover
son parking. Les travaux s’achèvent le
29 février 2016. Dix jours plus tard, le
10 mars, l’entrepreneur lui envoie la facture et reçoit le paiement le 14 mai 2016.
Le taux de TVA applicable s’élève à 6 %.
2) Une école primaire fait rénover sa salle
de gymnastique. Les travaux s’achèvent
le 29 février 2016. Seulement, l’entrepreneur avait déjà envoyé une facture
d’acompte le 22 mars 2015, que l’école a
réglée immédiatement. L’entrepreneur
envoie la facture finale le 11 mars 2016,
qui est payée le 5 mai 2016.
Taux de TVA sur l’acompte : 21 %
Taux de TVA sur le solde : 6 %. n
INFO
[email protected].
Du 31 octobre au 9 novembre
VOS INTÉRÊTS
Visite fascinante du Japon pour
le voyage de la Présidente
Traditionnellement, les présidents de la Confédération organisent un grand voyage pour les
membres. Ce qui est moins traditionnel, c’est la destination que notre présidente actuelle a
choisie: le Japon. Colette Golinvaux vous invite chaleureusement à participer à ce voyage. Le
programme vise à faire découvrir ce pays fascinant, tout en mettant l’accent sur une série
d’activités liées à nos métiers.
zawa et son magnifique château, et les
villages de Shirakawa-Go et Gokayama qui
figurent sur la liste du patrimoine mondial
de l’UNESCO.
PLUS QUE DES VACANCES
Le Japon est une destination passionnante
et hors du commun pour un voyage avec
les collègues entrepreneurs, une occa-
sion idéale de tisser des liens d’amitié et
de créer des contacts. Mais nous écrivons
à dessein «voyage» et non «vacances».
Notre Présidente tient à préciser que la
détente et la culture alterneront avec des
visites de projets de construction, de chantiers ou d’autres activités dans le cadre de
votre métier. n
SECTEUR & MÉTIERS
INFORMATIONS
Le programme du voyage est désormais
connu. Le voyage se fera du 31 octobre au 9
novembre et commencera bien évidemment
par la capitale du Japon, Tokyo. Le circuit
passera également par Nara et ses temples
séculaires extraordinaires, par les splendeurs
de la nature dans la région du Mont Fuji, par
l’ancienne capitale Kyoto et ses quartiers
traditionnels, et enfin par Osaka, une mégalopole futuriste qui est considérée comme la
deuxième capitale du pays.
DOSSIER
L
a culture japonaise est à la fois similaire à la nôtre et totalement étrangère, stricte et libérée, un savant
mélange de traditions et de modernisme exaltant. Au niveau de la construction, le pays est à la pointe, avec une
richesse impressionnante de contrastes.
Vous y trouvez des temples en bois de
plus de mille ans, mais aussi la tour la plus
futuriste qui soit. Dans les ruelles étroites
de Kyoto, vous pouvez voir des dames se
promenant en kimonos opulents. Et dans
la gare à quelques encablures de là, vous
pouvez admirer le Shinkansen hypermoderne, ce train à grande vitesse à la ponctualité et à la précision déconcertantes
après un voyage de 800 kilomètres.
EXTENSION OPTIONNELLE
Ceux qui pensent avoir un goût de trop peu
avec huit nuitées peuvent prolonger leur
séjour jusqu’au 13 novembre. La deuxième
partie du voyage les emmènera dans des
lieux tout aussi fascinants, mais moins
connus chez nous, comme Nagoya, Kana-
PROJETS & ENTREPRISES
Le voyage comprend huit nuitées au Japon.
Ces nuitées comptent un séjour dans un
ryokan classique. Ces hôtels japonais
traditionnels sont connus pour leur art
de recevoir subtil et leur aménagement
typique avec portes coulissantes, futons
et tatamis. Le séjour offrira aussi détente
et relaxation au onsen, c.-à-d. au bain aux
sources chaudes typiquement japonais.
INFO
Intéressés par le programme ou une participation au voyage? Envoyez un e-mail à
[email protected].
construction - avril 2016
13
Réduction groupe cible étendue
Disparition de la cotisation patron
pour le premier recrutement
Tout employeur qui engage un premier travailleur entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre
2020 ne doit plus verser de cotisation patronale de base pour celui-ci. Cette exonération
s’applique tant que le travailleur reste en service. Attention : l’employeur doit tout de même
continuer à payer d’autres cotisations sociales.
L
a mesure figure dans un arrêté
royal publié au Moniteur le 2 février
dernier. L’AR en question réforme
la réduction groupe cible pour
premiers engagements. Des réductions
groupe cible forfaitaires des cotisations
patronales pour les trois premiers travailleurs existaient déjà depuis longtemps,
connues sous les noms de Plan +1, +2 et
+3. Début 2014, elles ont été étendues aux
quatrième et cinquième recrutements.
En vertu de l’AR, cependant, une exonération totale d’une durée indéterminée s’applique désormais à la cotisation patronale
de base pour le premier travailleur. Les
réductions existantes sont reportées sur
les engagements suivants – du deuxième
au sixième inclus – et seront même augmentées à l’avenir.
QUELS EMPLOYEURS ?
Tous les nouveaux employeurs du secteur
privé, y compris les ASBL, peuvent bénéfi-
Engagement
Premier travailleur (recruté
entre le 01/01/2016 et le
31/12/2020)
Deuxième travailleur
Troisième travailleur
Quatrième travailleur
Cinquième travailleur
Sixième travailleur
cier de l’exonération pour le premier travailleur. Par «nouveaux employeurs», on
entend ceux qui, pendant au moins quatre
trimestres d’affilée, n’ont embauché personne qui tombe dans le champ d’application de la sécurité sociale des travailleurs.
Bien entendu, cette appellation concerne
aussi les employeurs qui n’ont encore
jamais employé de personnel.
Sous quelle condition un employeur peut-il
profiter de la réduction pour le deuxième
travailleur ? Lorsqu’il n’a pas occupé plus
d’une personne à la fois au cours des
quatre derniers trimestres. S’il n’a pas
employé plus de deux personnes à la fois, il
peut faire appel à la réduction pour le troisième travailleur, et ainsi de suite jusqu’à
la réduction pour le sixième travailleur.
Bon à savoir : cette disposition ne prend
pas en compte le personnel de maison,
les apprentis, stagiaires non rémunérés et
travailleurs occasionnels en agriculture et
horticulture. La réduction groupe cible ne
concerne donc pas ces catégories de personnes.
Appartenance à la même UTE : attention !
Ce système peut en principe faire l’objet
d’un abus. Ainsi un groupe d’entreprises
peut-il tenter de transférer des travailleurs
d’une société à l’autre et prétendre à une
réduction.
Aussi, l’ONSS vérifiera si les employeurs
font partie d’une seule et même unité
technique d’exploitation (UTE). Les travailleurs inscrits pour la réduction groupe
cible ne peuvent remplacer des collègues
employés au sein de la même UTE au cours
des quatre derniers trimestres. Un entrepreneur risque de devoir rembourser la
réduction dont il a bénéficié si l’ONSS parvient à démontrer au moins l’un des deux
éléments suivants :
- les entreprises en question font partie
Réduction
Période
Plus aucune cotisation patronale de base 3 mois par tranche de 5 années d'ancienneté
+ l'ONSS verse 36,45 € sur les frais de
gestion à un secrétariat social agréé.
1 550 €
Maximum 5 trimestres (y compris le
trimestre de l’entrée en service)
1 050 €
Sur un maximum de 4 trimestres consécutifs
450 €
Sur un maximum de 4 trimestres consécutifs
1 050 €
Maximum 5 trimestres
450 €
Sur un maximum de 8 trimestres consécutifs
1 050 €
Maximum 5 trimestres
450 €
Sur un maximum de 4 trimestres consécutifs
1 000 €
Maximum 5 trimestres
400 €
Sur un maximum de 4 trimestres consécutifs
1 000 €
Maximum 5 trimestres
400 €
Sur un maximum de 4 trimestres consécutifs
RÉDUCTIONS À PARTIR DE 2016 – L’employeur peut choisir les trimestres, à condition qu’ils soient compris dans les cinq ans de l’engagement.
14
construction - avril 2016
VOS INTÉRÊTS
nale de base
d’un même groupe économique ou sont
administrées par une même personne
ou par des personnes ayant un lien économique entre elles, ou encore exerçant une activité commune ;
MESURE TRANSITOIRE
En cas de premier engagement avant 2015, les règles
antérieures restent d’application. En d’autres termes,
l’employeur passe à côté
de l’exonération totale. En
revanche, si le premier travailleur est entré en service
dans le courant de 2015,
une mesure transitoire
s’applique.
construction - avril 2016
15
PROJETS & ENTREPRISES
L’employeur bénéficiait
auparavant d’une réduction pendant treize trimestres, lors d’un premier recrutement (ce qui
est désormais le cas pour
le deuxième travailleur,
cf. tableau). Ces treize
NOUVEL EMPLOYEUR – Pendant au moins quatre trimestres d’affilée, il n’a pas occupé de
trimestres sont maintetravailleur qui relevait de la sécurité sociale des travailleurs salariés.
nus, et l’employeur ne
doit plus aucune cotisaPAS TOUTES LES COTISATIONS…
tion patronale de base sur les trimestres
Les périodes choisies doivent être incluses
À l’heure actuelle, la cotisation patronale
après le 1er janvier 2016. Cette période de
dans les vingt trimestres (cinq ans) qui
de base s’élève encore à 32,40 % (y comtreize trimestres n’est toutefois pas étensuivent le recrutement. Vous trouverez un
pris les 7,48 % de la modération salariale).
due : une fois écoulée, cette cotisation est
aperçu dans le tableau ci-dessous.
Ce taux baissera au 1 er avril prochain.
due.
Un employeur ne doit plus verser cette
Il est conseillé à l’employeur de vérifier si
PROCÉDURE
cotisation de base pour un premier engaune autre réduction groupe cible ne serait
gement. Il n’en existe pas moins toute
Nul besoin de suivre une procédure spépas plus intéressante pour un travailleur
cifique pour demander l’exonération.
une série d’autres cotisations qui, elles,
en particulier. Il existe en effet des réductions pour chômeurs de longue durée,
L’ONSS calcule les réductions des cotisan’entrent pas en ligne de compte pour
tions patronales sur la base de la déclajeunes travailleurs, etc. Cependant, vous
la réduction groupe cible : entre autres,
ration multifonctionnelle trimestrielle
ne pouvez pas cumuler de telles réducles cotisations destinées aux vacances
tions avec la réduction groupe cible pour
(DmfA) remise à la fin de chaque trimestre
annuelles des ouvriers, aux accidents du
le premier travailleur. Réfléchissez donc
par vous ou votre secrétariat social.
travail, au chômage temporaire, au Fonds
bien aux trimestres sur lesquels vous souLes employeurs ne respectant pas toutes
de fermeture d’entreprise et au Fonds de
haitez faire porter cette réduction. Celle-ci
leurs obligations en matière de sécurité
sécurité d’existence.
est en revanche cumulable avec la réducsociale ou pris en flagrant délit d’infracCALCUL DE LA COTISATION
tion structurelle de charges dans le sections comme le travail au noir peuvent
La réduction étant non nominative, elle
teur de la construction.
perdre leur droit à de telles réductions. n
n’est pas liée à un travailleur en particulier. L’employeur peut donc choisir quand
et pour quel travailleur il y fait appel. Il
INFO
peut également décider des trimestres
qui font l’objet d’une réduction pour le
[email protected]
deuxième au sixième travailleur inclus.
SECTEUR & MÉTIERS
QUELS TRAVAILLEURS ?
Seule condition : le travailleur nouvellement
engagé doit prester au
moins 27,5 % d’un Equivalent temps plein (ETP)
par trimestre. Il s’agit de
la seule exigence posée.
Le contrat de travail ne
doit pas forcément avoir
une durée indéterminée.
DOSSIER
- et/ou il existe certains éléments qui indiquent une
cohésion sociale entre les
entreprises, comme notamment une communauté
humaine rassemblée dans
les mêmes bâtiments ou
des bâtiments proches,
une politique commune
du personnel, un règlement de travail ou des
CCT communs au niveau
de l’entreprise.
Si le travailleur preste moins de 80 %, les
réductions sont calculées proportionnellement.
Votre travailleur démissionne ou vous
devez le licencier ? Vous continuez à
bénéficier de la réduction si vous le
remplacez.
Pertes
La crise de l’emploi continue
dans notre secteur
Depuis 2011, les pertes d’emplois se multiplient dans notre secteur. Malheureusement, elles
s’intensifient même. Si cette tendance persiste, les dégâts seront dramatiques tant pour la
construction que pour l’ensemble de l’économie et des finances publiques. En effet, si rien n’est
fait rapidement pour juguler cette véritable hémorragie, le gouvernement fédéral devra prévoir
une correction de 1,3 milliard € dans son budget pour 2019.
E
ncore et toujours plus. Les pertes
d’emplois dans notre secteur se
comptent par milliers depuis 2011.
Au cours de ces cinq dernières
années, la construction n’a pu que
constater les dégâts. En tout, ce sont
19.000 emplois qui ont disparu au sein de
nos entreprises. L’emploi salarié ouvrier
dans le secteur a reculé de plus de 10 %,
alors que la relative hausse du nombre
d’indépendants et d’employés n’a de loin
pas compensé ce recul.
QUELS CAMIONS ?
Selon les estimations de la Confédération, le coefficient d’emploi des activités
belges de construction s’est dégradé au
rythme de 3 % par an depuis le début de la
décennie. Le rythme s’est accéléré depuis
le milieu de l’année 2013 (5 % par an). Si
cette dynamique se prolonge, alors notre
secteur devrait encaisser un coup plus dur
encore.
CAUSES
Alors que le gouvernement a reconnu que
le recours à une main-d’œuvre étrangère
détachée met en péril les emplois de notre
secteur, le nombre de travailleurs détachés
PARADOXE – Alors que l’activité de construction augmente, le nombre d’emplois salariés chute.
sur notre territoire explose littéralement.
Concrètement, le nombre de déclarations
LIMOSA- la déclaration obligatoire pour
tout travailleur étranger détaché sur le sol
belge- pour des activités de construction
exercées par une main-d’œuvre étrangère
a progressé de 25 % en un an à peine.
Elles sont passées de 314.000 en 2014 à
394.000 en 2015.
Dans l’hypothèse où une mission de détachement correspond en moyenne à 23
jours de travail, les travailleurs détachés
représentent aujourd’hui un volume d’em-
La Confédération tire (à nouveau) la sonnette d’alarme
L’année dernière déjà, la Confédération avait tiré la sonnette
d’alarme. Et ce dès le deuxième trimestre lorsqu’il est apparu
évident que la tendance au remplacement dans les entreprises
de construction se faisait par un recours accru à la sous-traitance étrangère et que cette même tendance était entrée dans
une phase structurelle. En réponse, l’ensemble des acteurs du
secteur (tous les partenaires sociaux) a demandé, d’une seule
et même voix, au gouvernement de réduire immédiatement
le coût salarial des entreprises nationales de manière à créer
un choc de compétitivité suffisamment fort pour inverser la
tendance en matière d’emploi.
16
construction - avril 2016
Pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être, le gouvernement s’est engagé formellement, dans le cadre du tax shift,
à octroyer à la construction plus de 600 millions € en vue
de baisser les coûts salariaux et ainsi tenter de restaurer la
compétitivité de nos entreprises. Mais à l’heure d’écrire ces
lignes, le secteur et la Confédération sont encore dans le flou.
La date d’entrée en vigueur de cette mesure n’est toujours pas
connue. En 2020 ? Il sera trop tard pour les dizaines de milliers
d’emplois qui seront déjà passés à la trappe. Mais il sera aussi
trop tard pour l’économie et pour les finances publiques.
VOS INTÉRÊTS
(+ 14.000 pour le Bureau du Plan et 26.000 pour la Confédération) aura de
fâcheuses conséquences et exercera une
pression supplémentaire sur les finances
publiques, dans une période où des efforts
budgétaires doivent déjà être consentis.
Nombrededéclara6onsLIMOSA"construc6on"
350
300
Indice(2010=100)
250
150
100
50
0
2010
2011
2012
2013
2014
2015
Source:ONSS
DOSSIER
1,3 MILLIARD €
Si le gouvernement ne prend pas les
mesures nécessaires pour enrayer le glissement de l’emploi soumis à la sécurité
sociale belge vers de l’emploi étranger,
détaché en Belgique, c’est l’ensemble de la
société belge qui devra passer à la caisse.
Le gouvernement a donc tout intérêt à
revoir sa copie en profondeur. En effet, si
le phénomène actuel se poursuit, le déficit
public attendu pour 2019, soit à la fin de la
législature, sera supérieur aux dernières
prévisions du BfP de 1,3 milliard €.
200
LIMOSA – Le nombre de déclarations LIMOSA ‘construction’ explose littéralement.
ploi de 41.000 équivalents temps plein
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SECTEUR & MÉTIERS
HORIZON 2019
Selon les dernières prévisions du Bureau
du Plan, l’emploi salarié dans notre secteur augmenterait sur la période 20162019 de 14.000 unités. Pour réaliser ces
estimations, que la Confédération qualifie
de surprenantes, l’organe de prévision économique a sans doute dû se baser sur des
coefficients d’emploi datant d’avant 2011.
Contrairement au scénario positif avancé
par l’institution publique, la Confédération estime de son côté que la diminution
de l’emploi n’est pas prête à s’arrêter. Si
l’emploi continue de disparaître au même
rythme qu’aujourd’hui, il faut s’attendre
pour la fin de la législature à ce que nos
entreprises aient encore perdu 26.000
emplois en plus de ceux déjà perdus.
Robert de Mûelenaere, administrateur
délégué de la Confédération Construction:
«Le gouvernement a de sérieuses raisons
de s’inquiéter pour son budget pluriannuel. Car chaque emploi perdu dans notre
secteur représente 33.000 € de recettes en
moins pour le trésor. Mais le problème est
plus vaste. Si nous n’inversons pas rapidement la tendance dans la construction,
nous allons passer à un modèle économique complètement nouveau. L’argent
investi dans des travaux de construction
va prendre de plus en plus la direction de
l’étranger.» n
Conjoncture
L’activité dans le secteur connaît
une légère amélioration
Petit à petit, les chiffres pour l’année 2015 permettent d’établir un bilan de l’année écoulée
en termes d’activité dans notre secteur. Des composantes de la construction, telles que les
constructions neuves et les rénovations sont en légère progression. Par contre, dans certains
secteurs, 2016 devrait être marquée par un sensible ralentissement de l’activité. Analyse.
C
ontrairement au tableau assez
noir que nous venons de dresser
dans l’article précédent, l’activité
dans le secteur ne se porte pas si
mal. Cependant, les chiffres ne couvrent
pas l’ensemble de l’année. Les données
du dernier trimestre ne sont encore que
partielles et apparaissent très volatiles.
On peut néanmoins pointer un certain
nombre de certitudes, notamment sur
l’activité dans le secteur.
ÉCONOMIE BELGE
L’économie belge continue de remonter la
pente, mais de façon encore bien timide.
La croissance économique belge
est génératrice d’emplois et
d’investissements
l’emploi total a poursuivi sa progression
sur la base d’un rythme assez constant
et même en légère progression (+ 0,16 %
par trimestre au cours des trois premiers
trimestres de 2015, contre + 0,14 % en
moyenne en 2014). Ces mêmes chiffres
soulignent également que les investisse-
Construc5onetPIB
104
Indice(2014=100)
102
HAUSSE D’ACTIVITÉ DANS LE SECTEUR
Pour la construction, le bilan de l’année
écoulée en termes d’activité a été meilleur
qu’initialement prévu. Les estimations
de l’Institut des Comptes Nationaux tendaient vers une stabilisation sur base de
statistiques intermédiaires. Mais le secteur
a démenti toutes les prévisions réalisées
par les experts.
Tenant compte à la fois des chiffres trimestriels, qui affichent une croissance assez
stable sans signes de ralentissement, et
des bonnes conditions climatiques enregistrées au quatrième trimestre, on peut
raisonnablement avancer que la construction a progressé de l’ordre de 1,6 % en
2015 (1,5 % si l’activité s’est stabilisée au
niveau du troisième trimestre et 1,7 % si la
progression s’est poursuivie au rythme des
quatre trimestres précédents).
100
98
96
94
92
2011T1
2012T1
2013T1
2014T1
Construc4on
Source:ICN
2015T1
PIB
ACTIVITÉ – Après avoir connu quelques années difficiles, l’activité de construction est en hausse.
Les premières indications de l’Institut
des Comptes Nationaux (ICN) indiquent
que l’économie de notre pays a progressé
de 1,4 % en 2015, soit à peine plus fortement qu’en 2014 (+ 1,3 %). Pour 2016, les
experts du «Belgium Prime News» tablent
sur une stabilisation de la croissance.
Contrairement à l’emploi dans notre secteur, les données de l’ICN montrent que
18
à une augmentation des investissements
des entreprises (+ 2,9 %).
construction - avril 2016
ments des entreprises ont augmenté de
0,75 % par trimestre en moyenne depuis la
fin de 2013.
En d’autres termes, même si elle reste limitée, la croissance économique belge est
génératrice d’emploi et d’investissements.
Dans ses dernières prévisions, le Bureau
fédéral du Plan s’attend d’ailleurs à la création de près de 40.000 emplois en 2016 et
RÉSIDENTIEL
En 2014, le nombre de permis de bâtir
a connu une forte augmentation. Cette
situation s’explique par le fait que de nombreux donneurs d’ordres flamands avaient
introduits leur demande de permis de bâtir
avant le 31 décembre 2013, afin d’échapper au renforcement des exigences de
performance énergétique entré en vigueur
au 1er janvier 2014. Ce phénomène a néanmoins soutenu quelque peu l’activité en
2015. Compte tenu des délais de mises
en chantier d’une part et de production
d’autre part, on estime que la construction
de logements neufs a progressé de l’ordre
de 2 à 3 % en 2015.
VOS INTÉRÊTS
Une fois l’effet d’anticipation dissipé,
les chiffres montrent clairement que le
nombre de demandes de permis de bâtir
s’est effondré lors du second trimestre de
2014, pour ensuite rester stable jusqu’au
mois d’août 2015.
Dans son ensemble, l’activité du secteur
non résidentiel a diminué de 2 à 3 %.
Par ailleurs, l’activité a été soutenue par
Il faut s’attendre à un très net recul
de la production de logements neufs
en 2016
NON RÉSIDENTIEL
La statistique concernant les permis de
bâtir fait également apparaître que durant
l’année 2013, le volume de nouveaux bâtiments autorisés pour le non résidentiel
a subi un net recul. 2014 a, par contre,
connu une stabilisation du nombre autorisé. Les conséquences de cette évolution
sur le volume total de bâtiments autorisés et encore à construire (moins élevé
début 2015 que début 2014) ont clairement affecté la production de bâtiments
non résidentiels en 2015. C’est d’autant
Les prévisions pour 2016 sont également
positives, pour la production de bâtiments
non résidentiels. D’autant plus que le
volume de travaux liés au projet «Scholen
van morgen» s’annonce, lui aussi, plus
important qu’en 2015. Cette hausse a
été estimée à quelque 8 %, sur la base de
+/- 41 millions de m³ autorisés en 2015 et
d’une progression de l’ordre de 3,5 % de ce
volume en 2016.
RÉNOVATION
La rénovation a sa dynamique propre,
Inversement, cette hausse de TVA affectera le développement de la rénovation
en 2016. Pour l’ensemble des bâtiments
(résidentiels et non résidentiels) l’activité
de rénovation devrait néanmoins progresser de près de 2 %, alors que la progression
enregistrée en 2015 s’est élevée à plus de
2,5 %. L’impact de la modification de TVA
apparaît certes important pour le marché
concerné mais celui-ci ne concerne que 5 %
du parc total de logements (275.000 sur
un total de 5,3 millions).
GÉNIE CIVIL
Diverses informations convergentes
semblent indiquer que le génie civil a
évité le recul qui était pourtant attendu en
2015. Tous types d’activités confondus, il a
même probablement progressé de l’ordre
de quelques pourcents.
En effet, on relève à la fois une hausse du
nombre d’adjudications pour les travaux
de génie civil (+11 %), un allongement de
la durée d’activité assurée par le carnet de
commandes des entreprises (+5 %, de 6,7
mois fin 2014 à 7,0 mois fin 2015) et une
hausse des investissements publics, estimée à 3 % sur la base des chiffres des trois
premiers trimestres et d’une stabilisation
au quatrième. n
INFO
www.confederationconstruction.be
Cet article a été rédigé sur base des données disponibles le 10 février 2016.
construction - avril 2016
19
PROJETS & ENTREPRISES
des chantiers liés au projet «Scholen van
morgen». Il s’agit d’un projet de Partenariat Public Privé (PPP) concernant la
construction de 165 écoles en Région
flamande, principalement au cours des
années 2015-2016. Après la stagnation
de 2014, 2015 a été bénéfique en termes
de volume autorisé pour les bâtiments
de type non résidentiel. La progression
a même été très forte puisqu’elle est de
l’ordre de 10 %.
En ce qui concerne les rénovations résidentielles, on notera que le marché a été soutenu en 2015 par l’accélération de projets
de rénovation portant sur des logements
de 5 à 10 ans. En effectuant rapidement
ces démarches, les consommateurs espéraient ainsi échapper à la hausse de TVA
(passage de 6 à 21 %) intervenue au 1er
janvier de cette année pour les travaux de
rénovation de logements de cette classe
d’âge.
SECTEUR & MÉTIERS
unités, alors qu’en 2014 les bâtiments
autorisés étaient au nombre de 54.000.
Dans ces conditions, et tenant compte à
nouveau des délais de mise en chantier et
de production, il faut s’attendre à un très
net recul de la production de logements
neufs en 2016. Ce recul a été estimé à 10 %,
sur la base de +/- 45.000 logements autorisés en 2015 et sur la base d’une progression de l’ordre de 3 % du nombre de logements autorisés en 2016.
mais celle-ci est freinée par la faiblesse de
la croissance économique qui limite les
moyens disponibles pour la rénovation,
que ce soit pour les ménages ou les entreprises.
DOSSIER
Nous pouvons donc déjà avancer que le
nombre de bâtiments autorisés en 2015
a considérablement chuté par rapport à
2014. La chute est sans doute plus importante que 10 %. Le nombre de permis délivrés ne dépassera pas la barre des 50.000
plus vrai que le «mix» de bâtiments à
construire était aussi moins favorable en
termes d’activité. En effet, il y a eu, proportionnellement, moins de travaux pour
des bureaux ou des commerces, que pour
des constructions du type halls industriels
et bâtiments agricoles. Ceux-ci sont particulièrement moins «générateurs» de travaux.
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Forum Construction
VOS INTÉRÊTS
«Nous construisons le rêve
des autres»
L’ouverture de Batibouw a été marquée, comme chaque année, par le Forum Construction
organisé par la Confédération. Après avoir abordé la problématique du financement des travaux
lors de l’édition 2015, ce sont les métiers de notre secteur qui ont été mis à l’honneur le 25
février dernier. Des thématiques comme le savoir-faire, la passion, la formation, les évolutions
technologiques, l’image de notre secteur, ont ainsi été discutées par les différents acteurs de la
construction spécialement invités pour l’occasion.
C
DOSSIER
omme chaque année, Batibouw a
ouvert ses portes par les journées
consacrées aux professionnels
de la construction. L’ouverture
du salon est traditionnellement marquée
par le Forum Construction, qui avait pour
thème les métiers du secteur. Ce choix
posé par la Confédération n’est certainement pas anodin. La construction connaît,
en effet, un déficit d’image important
auprès du grand public, mais plus particulièrement chez les jeunes. Cette situation
préoccupante explique, entre autres, la
difficulté que connaissent les entreprises
à trouver du personnel suffisamment
qualifié. Pour Colette Golinvaux, Présidente de la Confédération Construction,
le Forum Construction s’inscrit donc dans
la démarche de faire découvrir ou redécouvrir le merveilleux secteur qui est le nôtre.
D’autant plus que celui-ci reprend en son
sein des métiers nobles, de tradition, de
savoir-faire, mais surtout d’avenir.
SECTEUR & MÉTIERS
Colette Golinvaux : «Nous construisons
les rêves des autres, semant tout autour
de nous les traces de notre savoir. Nous
sommes entourés d’une multitude de professionnels possédant une formidable maîtrise de leur métier et un savoir-faire remarquable. Nous sommes tous acteurs de
notre culture, de notre civilisation, de notre
société et surtout de notre économie.»
COLETTE GOLINVAUX – «Nous sommes tous acteurs de notre culture, de notre civilisation, de notre société et
surtout de notre économie.»
Robert de Mûelenaere : «Les entrepreneurs d’aujourd’hui se font de gros soucis
par rapport à leurs métiers et au secteur
de la construction. Ils sont chaque jour en
première ligne pour affronter une concurrence de plus en plus déloyale. Ils ont éga-
construction - avril 2016
21
PROJETS & ENTREPRISES
ÉCONOMIE
L’économie justement, notre secteur en
reste un des principaux moteurs. Mais
pour éviter que celui-ci ne se grippe, il est
nécessaire d’en prendre soin, à plus d’un
titre. C’est en substance le message que
Robert de Mûelenaere, administrateur
délégué de la Confédération, a lancé aux
différents acteurs et personnalités des
mondes économique et politique présents
lors de l’événement qui s’est déroulé sur le
plateau du Heysel.
LA PASSION – Elle se transmet de différentes manières, notamment en procurant aux générations futures les savoir-faire indispensables à l’exercice des professions du secteur.
lement l’impression que leurs activités
ne sont plus jugées à leur juste valeur. Ce
Forum est l’occasion de montrer combien
nos entrepreneurs sont fiers d’exercer
ces professions. Nous voulons aussi dire
que derrière les travaux se cachent des
hommes et des femmes possédant de
grandes compétences. Celles-ci sont essentielles à notre prospérité et à notre bienêtre.»
futures générations, d’autres retournent
volontiers voir leurs travaux chez les clients.
Ils sont aussi unanimes à reconnaitre que
les métiers changent : les connaissances
de bases restent essentielles mais de nouveaux outils, plus sophistiqués, viennent
faciliter le travail quotidien dans les entreprises. Tous estiment cependant que la
main de l’homme reste indispensable dans
l’exercice du métier.
PASSION
Ce qui caractérise la construction, c’est
avant tout la passion, indispensable pour
exercer une profession dans le secteur.
Si elle n’est pas au rendez-vous, l’artisan
ou le travailleur ne fait bien souvent que
«passer» sans s’imprégner de toute la
complexité de la construction. Certes,
nos métiers sont exigeants mais une fois
le travail mené à bien, les hommes et les
femmes du secteur peuvent être fiers de ce
qu’ils ont accompli.
COMPLÉMENTARITÉ DES SAVOIRS ET DES
TECHNIQUES
D’autres entrepreneurs ont accepté de
venir témoigner dans des panels du Forum
sur la thématique de la passion et de l’évolution des métiers.
Pour exprimer cette passion commune,
des entrepreneurs des quatre coins du
pays ont accepté de témoigner au travers d’une première vidéo lors du Forum
Construction.
Ils expriment tous ce même sentiment,
cette même valeur du travail bien fait.
Chacun le vit à sa façon : certains tentent
de transmettre l’amour de leur métier aux
22
construction - avril 2016
La passion du métier passe notamment par
la transmission des savoirs et des connaissances essentielles pour son exercice. Pour
les invités du premier panel, la transmission des savoirs s’est faite tout naturellement : Olivier Van Raemdonck, Anthony
Cognaux et Jean-François Crohin sont tous
issus d’une famille travaillant dans le secteur. Frank Deryck a quant à lui découvert
le métier plus tardivement. Aujourd’hui
ils dirigent tous leur entreprise. Ainsi de
nombreuses entreprises restent au sein
de la famille de génération en génération.
Cette caractéristique est d’une importance
capitale : elle permet une transmission des
connaissances et des savoir-faire, mais elle
permet aussi à l’entreprise d’évoluer et de
vivre avec son temps.
L’exemple d’Olivier Van Raemdonck illustre
parfaitement ce cas de figure. Il fait partie
de la neuvième génération de menuisiers
de sa famille. En plus de connaitre les différentes techniques utilisées par le passé,
il a accompagné les différents changements de ces dernières années. Il constate
que son métier s’est morcelé. «Vous avez
maintenant un certain nombre de menuisiers qui ne font plus que des châssis de
fenêtres ou des portes intérieures, etc.»,
explique-t-il. Pour Anthony Cognaux,
marbrier-tailleur de pierre, ce sont principalement les outils qui ont transformé le
travail, comme par exemple les machines
de découpe aux jets d’eau qui ont facilité le
travail sans pour autant remplacer l’expertise de la main de l’homme qui amène la
touche finale au travail. De son côté, JeanFrançois Crohin constate que le métier de
couvreur qu’il exerce ne peut plus se faire
aujourd’hui sans la maîtrise complète des
différents outils qu’ils soient techniques
ou technologiques, comme le recours à
l’informatique. Un constat qui trouve écho
dans le témoignage de Frank Deryck, gestionnaire d’une vitrerie, pour qui les produits de grande qualité sont le résultat des
différentes connaissances de base et de
techniques de pointe.
VOS INTÉRÊTS
La construction et le patrimoine prennent des engagements l’un envers l’autre
Comment pourrait-il en être autrement ? Avec des milliers
de monuments classés, la Belgique possède un patrimoine
inestimable. Il représente la richesse de notre société, de notre
civilisation. Le patrimoine et la construction sont avant tout
une histoire d’hommes et de femmes ayant une relation particulière avec l’outil et avec la matière qu’ils transforment grâce
à leurs gestes. Le patrimoine, d’une certaine manière, prend
également soin de la construction. En effet, ce dernier est aussi
le garant d’un savoir-faire qui serait menacé si rien n’était fait,
comme l’a expliqué Anne-Françoise Cannella, directrice du
Centre des métiers du patrimoine, lors de son allocution au
Forum Construction.
De plus, pour inscrire la facette patrimoniale des métiers de la
construction dans de véritables parcours de formation, nous
unissons aujourd’hui nos compétences et notre énergie à
celles du secteur et des autres opérateurs, pour proposer des
formations longues de perfectionnement pour les maçons,
les charpentiers, les couvreurs mais aussi les gestionnaires de
chantier patrimoine. Pour que l’âme des métiers ne disparaisse pas avec l’apparition des technologies de pointe, c’est
l’esprit des métiers traditionnels qu’il faut cultiver ; ce désir
d’apprendre, encore et toujours. Les métiers de la tradition
n’en restent par moins tournés vers l’avenir en s’adaptant aux
nouvelles techniques.»
DES ÉVOLUTIONS NOTAMMENT SUR LE
PLAN TECHNOLOGIQUE
On l’a vu, nos métiers évoluent rapidement ces dernières années. Ces évolutions
ont été présentées dans des témoignages
filmés avant d’être débattues au sein d’un
deuxième panel.
de nouvelles formations pour que l’investissement soit rentable d’un point de vue
financier, mais aussi au niveau du gain de
temps. Bien souvent, les techniques et
technologies nouvelles rendent certaines
étapes plus rapides et moins contraignantes.
Le deuxième panel d’entrepreneurs, composé de Wim Straetmans, d’Udo Linden,
de Mieke Frijters et de Nathalie Verheyden,
s’est lui penché sur les implications que
ces nouvelles techniques et technologies
ont et auront sur l’avenir des entreprises.
Ils se sont intéressés tout d’abord à la
technologie actuellement en plein développement : le Building Integrated Modeling, plus communément appelé «BIM».
Ce système informatique révolutionne
l’ensemble des étapes de construction.
L’époque où tout le monde travaillait
chacun dans son coin est révolue. Avec le
BIM, l’ensemble des acteurs du secteur travaillent de A à Z avec le même programme.
L’intégration entre les professions est donc
renforcée jusqu’à l’aboutissement du pro-
jet. Cela engendre bien entendu des changements, principalement dans la manière
de recruter, mais surtout de former et de
travailler.
Pour Wim Straetmans (Bim manager
de l’entreprise BAM), les modifications
portent surtout sur un renforcement des
exigences. Il constate que la Belgique a
encore beaucoup à faire en termes de
développement numérique. Même son
de cloche chez Udo Linden, du Groupe
Linden, qui estime que d’autres secteurs,
notamment industriels, se sont engagés dans la voie numérique bien avant la
construction. Selon M. Linden, le retard de
la construction dans ce domaine est une
des raisons pour lesquelles la construction
est devenue plus chère dans le budget des
clients. Pour réduire ces coûts importants,
il faut augmenter la productivité par une
automatisation et une industrialisation
plus conséquentes.
À la question de savoir si un jour les
machines remplaceront les hommes dans
construction - avril 2016
23
PROJETS & ENTREPRISES
Les entrepreneurs interrogés dans le
second petit film diffusé se sont tous
accordés sur le constat suivant : les changements intervenus ne portent pas uniquement sur les métiers ; ils concernent
aussi un ensemble de facteurs ayant une
incidence sur le secteur de la construction.
C’est le cas par exemple des normes de
performances énergétiques ou environnementales ou encore des nouveaux outils.
Ceux-ci obligent bien souvent le personnel
des entreprises à se spécialiser et à suivre
ANNE-FRANÇOISE CANNELLA – «L’esprit des métiers traditionnels doit être
cultiver. Il se caractérise par ce désir d’apprendre, encore et toujours.»
SECTEUR & MÉTIERS
La complémentarité des savoirs d’hier et
la connaissance des techniques de demain
sont indissociables pour que l’entreprise
soit performante et qu’elle puisse s’adapter à toutes les situations.
DOSSIER
Anne-Françoise Cannella : «Depuis plus de 15 ans, la préservation et la transmission des savoir-faire dans le domaine du
patrimoine architectural sont les missions premières du Centre
des métiers du patrimoine sur le site de l’abbaye de la Paix-Dieu
à Amay. Grâce à nos artisans-formateurs de haut niveau, des
savoirs ancestraux se perpétuent et sont transmis aux générations futures.
Le CSTC : un outil unique au service du secteur
La construction se donne aussi les moyens d’assurer son avenir.
Bien connu de tous, le Centre Scientifique et Technique de la
Construction permet à notre secteur de continuer à se développer dans bien des domaines. Johan Willemen, président du
CSTC, est venu expliquer au Forum comment il voit les grandes
tendances à venir.
L’ancien président de la Confédération pointe trois technologies qui se développeront fortement au cours des cinq
prochaines années. Il s’agit de l’Internet of Things, du BIM et
de la Robotique.
L’Internet of Things consiste à mettre en réseaux les différents outils et appareils d’une habitation ou d’un bureau par
exemple. L’échange des données s’effectuant entre les différentes composantes, il sera notamment possible de maîtriser
des éléments comme la consommation énergétique, la ventilation, etc. Cela nécessitera une intégration particulièrement
forte des installations techniques. Cela ira sans nul doute plus
loin que les domaines ‘classiques’ que sont les systèmes de
communication, la domotique et les systèmes de sécurité.
Le Building Integrated Modeling (BIM) est aussi amené à
prendre plus d’ampleur, comme d’autres intervenants l’ont
indiqué. Au-delà des thématiques déjà abordées, il faut souligner que le BIM devrait également éviter un certain nombre
de problèmes aux acteurs du secteur. Ce nouveau processus
de construction devrait par exemple tenir compte des erreurs
possibles dans la conception du bâtiment pour identifier et
mettre en œuvre les ajustements nécessaires. Cette approche
offre non seulement des possibilités nouvelles d’intervention
durant la phase de conception et de construction, mais aussi
après l’opération avec l’entretien des bâtiments.
JOHAN WILLEMEN – Pour le président du CSTC l’Internet of Things, le BIM et la
Robotique seront les grandes évolutions des cinq prochaines années.
La robotique rendra possible d’autres applications à des
technologies que nous connaissons déjà. Les drones en sont
le parfait exemple. Ils seront d’une aide précieuse pour divers
contrôles. D’autres machines, équipées de technologies de
pointe, pourront également s’avérer plus efficaces. On pense
notamment aux bulldozers et aux grues dotées d’un système
GPS, à l’impression 3D, etc.
Le gouvernement est bien conscient de l’importance de la construction
En clôture du Forum Construction, Willy Borsus, ministre des
Classes moyennes, des Indépendants et des PME, s’est exprimé
sur l’importance de la construction dans notre économie :
notre secteur est le deuxième plus grand secteur en termes
d’emplois créés et il contribue à hauteur de 7 % du PIB belge.
La construction, on le sait, est malheureusement malmenée
depuis quelques années par la concurrence déloyale des
entreprises étrangères et par le phénomène de détachement
de travailleurs, toujours plus nombreux à venir travailler sur
notre territoire. Proportionnellement à sa population active, la
Belgique est le pays d’Europe où le nombre de travailleurs détachés est le plus élevé. Ils représentent 3,6 % des travailleurs,
alors que la moyenne européenne atteint à peine 0,7 %.
pour la construction pour répondre aux pertes d’emplois et au
détachement de travailleurs illégaux. Il y a d’une part, la mise
en œuvre des 40 mesures du plan pour la concurrence loyale
que nous avons signé avec la Confédération et l’ensemble des
partenaires sociaux du secteur ; il y a l’adoption d’un régime
spécifique de réduction des charges, sachant que la décision en
la matière est évidemment tributaire des moyens budgétaires
disponibles.»
Willy Borsus a, lors de son discours, rappelé que des mesures
en faveur de la construction ont été prises et que certaines
entreront très prochainement en vigueur. Il défend par ailleurs
au sein du gouvernement la demande du secteur de pouvoir
bénéficier d’une réduction spécifique du coût salarial.
Willy Borsus : «Le tax shift général, avec ses réductions de
charges importantes et sa relance de la consommation, a pour
but de stimuler l’économie et de soutenir nos entreprises en
réduisant nos handicaps de compétitivité. Ce tax shift général
va se déployer progressivement à partir d’avril 2016 pour
sortir pleinement tous ses effets en 2018. Mais nous savons,
avec l’ensemble de mes collègues du gouvernement, que
des mesures fortes doivent aussi être prises spécifiquement
24
construction - avril 2016
WILLY BORSUS – «Des mesures fortes doivent aussi être prises spécifiquement
pour la construction pour répondre aux pertes d’emplois et au détachement de
travailleurs illégaux.»
VOS INTÉRÊTS
DOSSIER
TECHNOLOGIE – À l’avenir, une automatisation et industrialisation plus importantes du secteur permettront une hausse de la productivité et une baisse des coûts de construction.
Concernant l’avenir du personnel au sein
de l’entreprise, Mieke Frijters, administratrice déléguée chez ATF, estime qu’il
est nécessaire de s’engager un peu plus
auprès des jeunes en leur proposant des
formations, en allant à leur rencontre dans
les écoles secondaires. Au sein même de
l’entreprise, Mieke Frijters estime également qu’il faut tenter d’inculquer une
certaine mentalité au personnel sans
l’imposer pour autant. C’est, selon M. Frijters, «une manière de former des ambassadeurs dans différents domaines, comme
celui de la sécurité par exemple.» Cela
évite des comportements qui peuvent parfois s’avérer dangereux.
Cependant le développement a parfois du
mal à se réaliser dans les entreprises, pour
différentes raisons. Il est parfois malaisé de
trouver des collaborateurs suffisamment
formés pour utiliser les nouveaux outils ou
les nouvelles technologies ; l’entreprise est
souvent confrontée à des pertes de temps
et d’énergie en raison des lourdeurs administratives qui jalonnent le quotidien des
sociétés de construction en Belgique.
DES FREINS À L’ÉVOLUTION ?
L’évolution du secteur est un fait : nous ne
construisons pas aujourd’hui comme nous
le faisions hier et comme nous le ferons
demain. Les avancées techniques et technologiques sont le gage d’une meilleure
compétitivité, d’une plus grande qualité.
Elles sont une opportunité pour les entrepreneurs qui sauront saisir la balle au bond.
De plus, les firmes ont de plus en plus de
mal à offrir des perspectives d’avenir du fait
de la pression exercée par les détachements
illégaux et le dumping social, des marges
bénéficiaires extrêmement basses, du faible
taux d’investissement public, etc. n
SECTEUR & MÉTIERS
la construction, Nathalie Verheyden, du
groupe Van Laere, adopte une position
des plus tranchées. «Absolument pas !
Pourquoi ? Tout simplement parce que les
connaissances de base, des matériaux,
etc. restent centrales. À l’avenir il faudra
également que les «soft skills» se développent. En effet, la coopération entre
les différents acteurs de la construction
deviendra plus étroite. Le métier de chef
de projet risque grandement d’évoluer
vers un métier de management», a-t-elle
expliqué.
INFO
PROJETS & ENTREPRISES
www.confederationconstruction.be. La Confédération tient à remercier tous les participants des panels, ainsi que tous les entrepreneurs ayant témoignés dans les films diffusés : Peter De Roo, Jan Jacobs, Jean-Marie Tong, Marc Peeters, Henri Vanderlinden
(premier film) et Vera Desauw, Bart Van de Putte, Patrick Dresselaers, Marc Ruebens, Hugues Michot, Joeri Ameloot, Emmanuel
Nonet, Delphine Hallaux, Damien de Dorlodot, Bas Van de Kreeke.
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confédération construction
construction - avril 2016
25
PUBLIREPORTAGE
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Construire,
c’est prendre des risques
Vous êtes indépendant depuis peu ou dirigez une entreprise déjà
bien établie. Vous savez que vos activités ne sont pas dénuées de
risques. La prise de risques est en effet inhérente au fait
d’entreprendre, particulièrement dans le secteur de la
construction.
Bien évidemment, vous mettez tout en œuvre pour prévenir les
accidents. Et lorsque, malgré tous vos efforts, un sinistre
survient, vous devez pouvoir compter sur un assureur
expérimenté qui règle tout de manière efficace et rapide.
Fédérale Assurance a été fondée, il y a plus de 100 ans, par des
entrepreneurs. Et jusqu’à ce jour, le maintien et le renforcement
de ce lien étroit avec le secteur de la construction est une de ses
priorités. La construction est dans notre ADN !
Nous passons en revue, au fil des paragraphes qui suivent, un
certain nombre de risques auxquels vous pouvez être confronté
en tant qu’entrepreneur et les solutions que nous vous offrons
pour vous en prémunir.
Pensez à vos assurances pour vous en prémunir !
26
1. Dommages sur le chantier
2. Vos engins de chantier
En votre qualité d’entrepreneur, vous êtes
responsable de tous les dégâts provoqués au
chantier, et ce jusqu’à la réception des travaux. Un assurance fiable pour couvrir vos
chantiers est dès lors un must. L’assurance
Tous Risques Chantiers (TRC)** est de plus
en plus souvent rendue obligatoire dans le
cadre des cahiers des charges. Elle offre une
protection complète et répond aux besoins
de tous les intervenants : le maître d’ouvrage,
l’entrepreneur, les sous-traitants, l’ingénieurconseil et l’architecte. La police TRC peut être
considérée comme l’assurance omnium de
vos chantiers.
La police TRC prévoit une double protection.
Tant les dégâts subis par vos chantiers
assurés que la responsabilité civile avec ou
sans faute sont couverts. La garantie prend
effet à la date de début des travaux et court
jusqu’à la réception provisoire d’une partie
ou de la totalité de l’immeuble. Vous pouvez
l’étendre à la période d’entretien.
Vous pouvez faire appel à nos ingénieurs
pour des conseils techniques en matière de
méthodes de construction. En outre, nous
sommes toujours disposés à vous fournir
des conseils de prévention, par le biais de
notre département spécialisé.
Enfin, vous pouvez opter pour la formule
« abonnement » de la police Tous Risques Chantier, qui couvrira vos chantiers réalisés au
cours de l’année.
Vous pouvez assurer vos engins de chantier
grâce à l’assurance Bris de machines**.
Les formules Tous Risques offrent des
garanties sur mesure pour les engins de
chantier. Vous avez le choix entre la formule
« Tous risques internes et externes » et la
formule « Tous risques externes ». La première formule protège vos engins de construction, de chargement et déchargement
contre les dégâts soudains et imprévisibles,
quelle qu’en soit la cause. La deuxième formule protège les objets assurés contre les
dégâts soudains et imprévisibles, dus à des
causes exclusivement externes (chute,
heurt, tassement ou glissement de terrain,
tempête…). Les actes de vandalisme (graffiti, bris de glace) sont également considérés comme une cause externe et sont dès
lors aussi couverts.
construction - avril 2016
3. Responsabilité civile (R.C.)
Travaux de Construction et
Accidents du Travail
Dans le cadre de vos activités professionnelles, vous risquez, en votre qualité de chef
d’entreprise, de voir votre responsabilité
engagée pour des dégâts subis par des
clients, des fournisseurs ou des tiers. Les
conséquences financières peuvent être lourdes. Notre assurance R.C. Travaux de Construction** couvre votre responsabilité civile,
ainsi que celle de vos associés et préposés
éventuels. Si votre responsabilité est engagée par le fait de vos sous-traitants, vous
êtes également protégé. Les dommages corporels et matériels sont assurés dans le cadre
de cette police, ainsi que les éventuels dommages immatériels consécutifs.
En tant qu’employeur, vous êtes obligé de souscrire une assurance Accidents du Travail**
pour vos travailleurs. Cette police couvre les
victimes d’accidents survenus pendant les
heures de travail, sur le lieu du travail et sur le
chemin du travail. Des indemnités seront versées pour les périodes d’incapacité du travail
et d’hospitalisation (y compris les soins médicaux), ainsi qu’en cas d’invalidité permanente
ou de décès. En outre, un service
d’accompagnement spécialisé est prévu pour
les blessés graves du travail.
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Rédaction : Fédérale Assurance
www.jeconstruisunemaison.be
Dossier
Acoustique
Huit ans de norme acoustique
Une nouvelle norme acoustique avait été publiée au début de l’année
2008. Était-elle nécessaire? Sans aucun doute! Comme vous pouvez le
Évaluation
Ce que dit la norme
28
lire dans ce dossier, les nuisances sonores font partie des problèmes de
Bart Ingelaere (CSTC) pèse le pour et le contre 30
société récurrents. C’est plutôt logique, car les recherches scientifiques
établissent un lien entre maladie et bruits. La bonne nouvelle, c’est
que la norme a été efficace. La qualité acoustique de nos habitations
Norme en action
NIT à venir
32
Expériences d’un constructeur d’ossature bois
35
s’est vue améliorée. Deuxième avantage: cette norme donne aux
entrepreneurs qui la respectent une certaine protection en cas de
contestations. Mais comment la respecter? Le CSTC est en train de
peaufiner une note d’information technique très pratique qui présente
Pourquoi construire de manière méticuleuse?
toutes les techniques de construction nécessaires. Auparavant, les
Le bruit rend malade
33
modes constructifs plus légers, comme l’ossature bois, posaient encore
Protection juridique
34
des problèmes sur ce point, mais il existe désormais d’excellentes
solutions.
construction - décembre
construction
/ janvier
- avril 2016
2010
27
NBN S 01-400-1
Un lieu de vie agréable défini
en normes
Stopper le bruit n’est pas simple, car la transmission des vibrations est un phénomène
complexe. Les murs et les sols réfléchissent une partie du bruit, en laissent passer une partie,
en absorbent une autre et enfin en transmettent une dernière par d’autres sols, murs et
éléments de construction. Il est toutefois possible de déterminer la protection acoustique
dans une norme. Nous décrivons ici brièvement comment cela fonctionne.
Prenez un nœud acoustique, un endroit dans une construction
où différents éléments de construction se touchent ou sont fixés
les uns aux autres. Pour chaque nœud, il existe trois voies de
transmission. Entre deux pièces adjacentes séparées par un mur,
il existe une voie directe pour le bruit, ainsi que douze autres possibilités. Utiliser des techniques de construction correctes et faire
preuve d’une grande minutie seront donc deux conditions nécessaires pour obtenir une bonne isolation acoustique.
distinction entre deux niveaux. La «protection acoustique minimale», ou selon l’ancienne terminologie le «confort acoustique
normal», sera suffisante pour 70 % des gens. Un «confort acoustique supérieur» contentera 90 % des gens. Ces pourcentages s’appliquent à des conditions normales, et non pas à des situations de
voisinage anormalement bruyantes.
Il n’existe pas de relation rectiligne entre l’intensité mesurable des
vibrations sonores et l’expérience sonore. Deux voitures ne font
pas deux fois plus de bruit qu’une voiture seule. L’échelle des décibels est conçue de manière telle qu’une augmentation de dix décibels correspond environ à un doublement de l’expérience sonore.
Une hausse de vingt décibels correspond donc au quadruple, etc.
Selon cette échelle, deux voitures ne produisent que trois décibels
de plus qu’une voiture seule. Une différence d’un seul décibel est
à peine audible pour la plupart des gens.
Mais l’oreille humaine n’est pas aussi sensible à tous les tons. Une
note aiguë ayant une certaine intensité semble, dans la plupart
des cas, plus bruyante qu’une note basse ayant la même intensité.
Il est possible pour cela de corriger l’échelle des décibels, ce qui
donne le dB(A). Il s’agit également de l’unité de niveau sonore que
la Flandre utilise dans la réglementation sur les fêtes, les concerts
pop et autres. En moyenne, sur une heure, un concert pop ne peut
pas produire plus de 100 dB(A).
APPROCHE STATISTIQUE
L’expérience sonore est une donnée délicate et quelque chose de
subjectif. Un bruit qui est agréable pour une personne peut être
insupportable pour une autre. Cette même personne peut être
gravement dérangée par un bruit qu’elle remarquait à peine la
veille. Un robinet qui goutte produit un bruit insignifiant, mais
qui peut s’avérer particulièrement irritant la nuit. Et lorsque l’on
dispose d’une forme de contrôle sur la production de bruit, on
supporte plus facilement le bruit que quelqu’un qui n’a pas d’influence dessus.
Dans ces circonstances, il est impossible de formuler des exigences
qui puissent satisfaire tout le monde dans toutes les conditions. La
norme existante utilise donc une approche statistique et fait une
28
construction - avril 2016
© CSTC
VOLUME SONORE
Mais qu’est-ce qu’une bonne isolation acoustique? Le niveau
sonore est exprimé en décibels. 50 dB correspondent à une conversation normale. La circulation routière produit 65 à 80 dB. Un
concert pop atteint sans difficulté des pics de 110 dB.
BRUIT DE CONTACT – Encore un phénomène que vous pouvez contrôler, mais seulement
si la construction a été réalisée de façon minutieuse.
BRUITS DE CONTACT
La norme opère une distinction entre bruits aériens et bruits
de contact. Les bruits de contact sont provoqués, entre autres,
lorsque quelqu’un marche avec des talons hauts. Il s’agit donc
de vibrations sonores produites lors d’un contact direct avec
les murs, sols ou plafonds. Outre les exigences relatives aux
La norme opère une
distinction entre bruits aériens
et bruits de contact
bruits aériens et aux bruits de contact, la norme comprend des
exigences concernant le bruit des installations et l’assourdissement du bruit ambiant. Elle décrit par ailleurs précisément
comment la transmission et l’isolation sonores doivent être mesurées.
Lorsque le bruit de contact provient de l’extérieur du logement, le
«confort acoustique normal» dans le logement (à l’exception du
hall et des locaux techniques) demande que les bruits de contact
© CSTC
VOS INTÉRÊTS
COMPLEXE – Entre deux locaux adjacents, il existe un chemin direct pour le bruit à travers le mur. Mais il existe encore douze autres chemins différents par lesquels les bruits se transmettent.
L’intérieur des logements est aussi soumis à des normes. L’assourdissement doit s’élever à au moins 35 dB dans le cas d’une
ISOLATION DE LA FAÇADE
Les bruits ne proviennent pas uniquement des bâtiments voisins,
mais aussi de l’environnement: circulation, industrie, etc. Les
bruits ambiants sont un problème distinct, entre autres parce
qu’ils diffèrent fortement en fonction du lieu.
Pour résumer de manière simplifiée, la norme exige que les
façades, dans des conditions normales, ne laissent pas passer
plus de 34 dB des bruits ambiants. Dans le cas d’un confort acoustique supérieur, l’exigence est de 30 dB. Dans toutes les circonstances, il faut une réduction des bruits de minimum 26 dB (et de
30 dB en cas de confort supérieur). Dans les chambres à coucher
de logements situés à proximité d’un aéroport ou de lignes de
chemin de fer, cette réduction des bruits ambiants doit même être
de minimum 34 dB, tant en cas de confort normal qu’en cas de
confort supérieur. Le type d’environnement doit être indiqué par
l’architecte dans le cahier des charges, conformément aux prescriptions de la norme. ■
Info: www.cstc.be
SECTEUR & MÉTIERS
BRUITS AÉRIENS
Outre les bruits de contact, il existe les bruits aériens d’un bâtiment vers une habitation. Le «confort acoustique normal»
demande une isolation acoustique d’au moins 54 dB. Grosso
modo, cela revient à ce qu’une conversation très animée devienne
inaudible. En cas de confort supérieur, on passe à 58 dB, autrement dit: deux conversations animées simultanées deviennent
inaudibles. La norme est plus stricte concernant la transmission
sonore entre des nouvelles constructions mitoyennes. Le «confort
acoustique normal» requiert une isolation acoustique d’au moins
58 dB, le confort supérieur de 62 dB. Il existe toutefois des solutions standard (les murs creux sans ancrage) qui donnent lieu,
dans le cas d’une exécution correcte, à des isolations acoustiques
considérablement plus élevées que ce que la norme exige.
chambre à coucher ou d’un lieu d’étude. On grimpe à 43 dB dans
le cas du confort supérieur.
DOSSIER
ne soient pas supérieurs à 54 dB. En cas de confort acoustique
supérieur, les bruits de contact (excepté dans le hall ou un local
technique) ne peuvent pas être supérieurs à 50 dB. Dans la catégorie de confort supérieur, il existe par ailleurs une norme pour
l’isolation contre les bruits de contact produits dans le logement
même. Ceux-ci ne peuvent pas dépasser les 58 dB.
NORME EFFICACE AVEC DE LÉGÈRES MODIFICATIONS À VENIR
La norme NBN S01-400-1 «Critères acoustiques pour les
immeubles d’habitation» s’est révélée efficace. Mais il est
maintenant temps d’apporter quelques petites adaptations, indique Bart Ingelaere (responsable du département
Énergie, acoustique et climat du CSTC).
PROJETS & ENTREPRISES
Bart Ingelaere: «Le niveau inférieur de la norme s’appelle
maintenant «confort acoustique normal». À l’avenir, il portera
peut-être la dénomination plus adéquate de «protection acoustique minimale». En effet, il ne s’agit pas de confort, mais
d’une protection contre la pollution sonore ayant des effets
négatifs sur la santé.»
Une deuxième modification concerne les unités de mesure. À
l’avenir, une grandeur de mesure sera utilisée, laquelle tiendra
compte du fait que nos oreilles ne sont pas aussi sensibles à
toutes les fréquences sonores. Cela demande l’adaptation de
quelques limites pour garder les exigences au même niveau.
Les exigences reprises dans le texte ne seront donc bientôt plus
tout à fait correctes. Enfin, la nouvelle norme correspondra
mieux à la construction en bois et à l’ossature bois. Certaines
erreurs que l’on peut faire à ce niveau tombent en dehors du
champ d’évaluation de la fréquence de la norme. Une exigence
complémentaire verra donc le jour pour les murs de séparation
et les sols dans les constructions légères.
Dans ce dossier, nous utilisons «confort acoustique normal»
et «protection acoustique minimale» comme synonymes.
construction - avril 2016
29
Bart Ingelaere (CSTC)
«La norme a fonctionné»
© CSTC
La norme NBN S 01-400-1, «Critères acoustiques pour les immeubles d’habitation», a été
publiée il y a huit ans. Tout indique qu’elle a amélioré la qualité acoustique des habitations
sans entraîner de hausse de prix importante. Par rapport à il y a huit ans, nous avons
aujourd’hui des techniques permettant d’obtenir d’excellentes performances acoustiques
dans la construction en bois, nous dit Bart Ingelaere, chef du département Acoustique,
Énergie et Climat du CSTC.
LABORATOIRE – Le CSTC dispose depuis quelques années d’un laboratoire de pointe pour mesurer les bruits. C’est une partie essentielle du travail dans le domaine du bruit.
Bart Ingelaere : «Nous n’avons pas suffisamment de données ou
de mesures de la qualité acoustique des habitations belges telles
qu’elles sont construites. Nous ne pouvons donc pas comparer
scientifiquement l’avant et l’après 2008. Mais nous pouvons
examiner les questions concrètes qui nous sont posées et les
dossiers de litiges qui font appel à l’expertise du CSTC. Nous en
déduisons que la norme a fonctionné. La qualité acoustique des
nouvelles habitations est plus élevée qu’elle ne l’était auparavant.»
Avec cette norme, la Belgique est plutôt bonne élève. Nous
sommes environ au niveau de l’Écosse. Notre pays est bien plus
stricte en la matière que l’Angleterre, et légèrement plus que les
Pays-Bas. Elle l’est en revanche beaucoup moins que la Suède et
l’Autriche.
Bart Ingelaere : «Outre le niveau de protection, la norme a aussi
l’avantage de protéger face aux plaintes infondées. Une série
de facteurs subjectifs sont associés au confort acoustique. Celui
qui est très sensible au bruit trouvera toujours une raison de se
plaindre. Mais grâce à cette norme, un entrepreneur peut démontrer qu’il a bel et bien construit selon les règles de l’art.»
30
construction - avril 2016
PAS PLUS CHER
La norme distingue deux niveaux. Le plus bas de ces niveaux, qui
offre une protection minimale suffisante pour 70 % des gens, est
atteignable sans qu’une nouvelle habitation ne coûte plus cher
(pour une description de la norme, voir la page 28 de ce dossier).
Bart Ingelaere : «Le CSTC est en train de finaliser une Note d’information technique proposant des concepts utilisables à cet effet
(voir p. 32). À l’heure actuelle, ce qui fait augmenter le prix d’une
construction, c’est plutôt la réglementation sur les performances
énergétiques, qui impose le placement d’un mur dédoublé entre
appartements. Dans les immeubles à appartements, un élément
peut faire grimper légèrement le coût de la construction : la
nécessité de couler une plaque de sol plus lourde. Pour atteindre
le niveau supérieur, c’est-à-dire le confort acoustique élevé, une
certaine hausse du coût de construction est à prévoir. Mais tant
que la plaque de sol a la bonne masse surfacique, cette hausse est
limitée.»
Bien sûr, il est très important que les travaux soient bien réalisés.
Toute improvisation est exclue. Il faut appliquer les concepts de
construction corrects, car en matière d’acoustique, c’est souvent
La qualité acoustique des
nouveaux logements est
maintenant plus élevée
qu’auparavant
Bart Ingelaere : «La norme impose des exigences faibles en
matière de bruit interne. C’est un aspect moins important pour
les ménages. Et si l’on impose des critères stricts pour les murs, il
faut faire de même au niveau des portes pour atteindre le confort
acoustique interne. S’y conformer est très cher. Et c’est en conflit
avec la réglementation PEB, qui impose des évents de ventilation
à de nombreuses portes.»
Pour les planchers, un concept très prometteur a été trouvé. Il
offre d’excellentes performances acoustiques sans que le plancher
ne soit beaucoup plus épais que dans une construction lourde.
Nous vous épargnons les détails techniques, mais il s’agit d’une
construction en sandwich dont la couche inférieure (le plafond
de l’étage du dessous) est indépendante de la couche supérieure
(le plancher). L’espace entre les deux couches est rempli par de la
laine minérale. Mais l’élément novateur est la couche de gravier
d’environ 35 millimètres qui assure la masse indispensable.
Bart Ingelaere : «Idéalement, une solution est une adaptation
d’une technique de construction existante. Les producteurs et les
entrepreneurs l’adopteront alors plus facilement qu’une approche
radicalement nouvelle. Mais nos recherches ont montré que ces
Maintenir les bruits internes
sous contrôle peut créer
des complications avec les
exigences PEB
© CSTC
Une solution a aussi été trouvée pour les murs de séparation.
L’idée essentielle était d’éliminer toutes les plaques dans l’espace
au centre du mur. La seule question était de savoir comment
garantir la sécurité incendie, et des solutions ont été trouvées. ■
TIK – TIK- TIK – Un appareil pour mesurer les bruits de contact.
Info : www.cstc.be
construction - avril 2016
31
PROJETS & ENTREPRISES
adaptations n’apportent pas les résultats souhaités sans créer
d’autres problèmes, comme par exemple un plancher trop épais.
Nous avons soumis notre concept aux fabricants. Ceux-ci doivent
connaître une période de transition, car il va falloir construire
autrement qu’avant.»
SECTEUR & MÉTIERS
MASSE ET DÉCOUPLAGE
Il existe deux grands principes pour améliorer l’isolation sonore:
d’une part utiliser des matériaux lourds et d’autre part décou-
UN NOUVEAU FRONT : LA CONSTRUCTION LÉGÈRE
Il existe donc des solutions pratiques et réalisables pour les
constructions classiques. Mais jusqu’il y a peu, c’était moins le
cas pour les constructions en bois et à ossature bois, qui sont de
plus en plus fréquentes. Il s’est avéré, de manière quelque peu
inattendue, que cette méthode de construction présente une
transmission latérale du bruit moins importante que la construction lourde. Mais les fréquences basses se combinent mal avec les
murs séparant les habitations, et surtout avec les planchers. Dans
les constructions en bois classiques, les planchers isolent 10 à 12
dB moins bien que les planchers lourds. Mais les constructions en
bois qui sont performantes à ce niveau sont aussi efficaces que les
constructions lourdes en matière de fréquences intermédiaires et
élevées, voire plus.
DOSSIER
LE BRUIT DANS L’HABITATION
Il existe de bonnes solutions pour lutter contre les bruits générés
par les installations domestiques. Mais le CSTC doit hélas
constater que celles-ci n’ont pas toujours été appliquées correctement par le passé. Une faute classique consiste à créer un canal de
circulation d’air trop petit dans les systèmes de ventilation. Pour
avoir un débit correct, il faut alors que l’air circule plus rapidement, ce qui peut provoquer des turbulences dans les courbes des
canaux. Le risque de bruit s’en trouve accru. Un autre problème
fréquent est l’absence d’atténuation adéquate du ventilateur.
pler des éléments de construction. Les matériaux de construction
lourds vibrent moins facilement et transmettent donc moins de
bruit. Mais ils ont leurs limites pratiques. Pour atteindre le confort
acoustique élevé décrit dans la norme, les matériaux doivent avoir
une masse surfacique par mètre carré très importante. Avec la
tendance actuelle vers la construction plus légère, cette masse
est souvent irréaliste. Mais on peut aussi augmenter le confort
acoustique par le découplage : placer un mur creux sans ancrage
pour l’isolation sonore entre deux habitations, ne plus placer de
plaque de plafond continue, découpler le plancher de la chape et
des murs, etc.
VOS INTÉRÊTS
tout ou rien. Une seule erreur peut suffire pour que la norme ne
soit pas atteinte. Rectifier le tir par après est compliqué et souvent
très onéreux. D’autant que les constructeurs négligents font
souvent plus d’une erreur. Il s’avère alors plus difficile de repérer
et d’identifier le problème.
Note d’information technique
Des techniques de construction
testées pour la protection acoustique
Il existe des techniques pour doter des bâtiments d’une bonne qualité acoustique. Et vous
pouvez parfaitement les appliquer vous-même sans être pour autant ingénieur acousticien.
Le CSTC est en train de finaliser une Note d’information technique sur le sujet. Cette note sera
complète, très pratique et facile à utiliser. Comme une notice de montage d’un meuble IKEA,
mais en mieux !
Les illustrations sont accompagnées de
textes courts qui n’exigent pas de connaissances en acoustique et de tableaux
décrivant les différentes variantes de la
construction dessinée. L’entrepreneur a
tout ce dont il a besoin pour arriver à une
protection acoustique minimale, c’est-àdire ce que l’on appelait jusqu’à présent le
«confort acoustique normal».
© CSTC
Les différents éléments d’une construction ont deux caractéristiques acoustiques
importantes : l’indice d’affaiblissement
acoustique et l’indice d’affaiblissement de
couplage. Le premier indique le niveau de
bruit qui traverse un plancher ou un autre
élément de construction. Le second est une
mesure de l’atténuation de vibration aux
endroits où deux éléments de construction
(ou plus) sont assemblés.
PRATIQUE – L’entrepreneur peut voir immédiatement
l’essence de la technique de construction.
C’est notamment au laboratoire du CSTC
que ces données sont mesurées pour les
différents éléments de construction, qu’ils soient courants ou
non. En principe, il est possible de déterminer l’isolation acoustique entre deux habitations à l’aide des modèles de calcul des
normes acoustiques Eurocodes EN 12354. De nos jours, les grands
projets de construction recourent de plus en plus souvent à la
«Modélisation des données du bâtiment» (Building Information
Modeling - BIM). Cette technologie utilise un logiciel qui intègre
toutes les caractéristiques d’une construction, parfois jusque dans
les moindres détails. À l’avenir, il sera également possible d’appliquer ces données acoustiques et codes de calcul dans ce type de
modélisation.
UNE APPROCHE PRAGMATIQUE
Cependant, la plupart des entrepreneurs n’utilise pas le système
BIM. Ils construisent des maisons et des immeubles d’appartements comme ils l’ont toujours fait. Les bâtiments en question
ont tous types de formes et de volumes, mais les entrepreneurs
utilisent généralement un nombre assez limité d’éléments de
construction revenant systématiquement.
Le grand avantage de cette méthode est qu’elle permet de
formuler des concepts de construction. Et d’en déterminer les
caractéristiques acoustiques au moyen des fameuses normes
acoustiques Eurocodes EN 12354.
Le département Acoustique du CSTC a rédigé, en collaboration avec le
Comité technique acoustique, la première version d’une Note d’information technique (NIT). Ce document indique comment construire
des bâtiments bénéficiant de bonnes qualités acoustiques. L’entrepreneur ne doit pas être ingénieur acousticien pour y parvenir. Pour
caricaturer : la NIT fonctionne comme un kit de montage, comme
une notice IKEA. Elle explique clairement à l’entrepreneur comment
construire un nœud constructif acoustique à l’aide de check-lists et de
schémas clairs où les éléments de construction (brique, béton, etc.)
sont immédiatement reconnaissables.
32
construction - avril 2016
COMME CECI ET PAS COMME CELA
La NIT doit également fournir une liste
d’erreurs fréquentes pour chaque famille
de concepts. Avec cela, l’entrepreneur peut déjà aller loin. Et pour
ceux qui veulent en savoir plus, une explication des principes sousjacents suivra. Ces connaissances peuvent s’avérer très utiles si
quelque chose ne se passe pas comme prévu sur le chantier. La
NIT aborde également des cas de figure spécifiques et toute une
série de situations possibles : maison mitoyenne, penthouse,
habitation au-dessus d’un garage de stationnement, habitation
au dernier étage, différents nombres de façades extérieures, etc.
L’entrepreneur et l’architecte peuvent ainsi arriver à un concept de
construction jouissant d’une bonne acoustique.
UN DOCUMENT VIVANT
Cette NIT doit être un document vivant systématiquement mis
à jour dès qu’un concept ou une technique est validée. Le but
est que ce soit une sorte de classeur alimenté en permanence et
consultable en format numérique par les entrepreneurs. Il est
possible que le CSTC mette l’accent sur l’acoustique dans son
programme de formation de l’hiver 2016-2017.
CONSTRUCTION LÉGÈRE
La construction légère (l’ossature bois, par exemple) devient de
plus en plus populaire. Par le passé, la qualité acoustique de ce
type de construction n’était pas toujours optimale. Mais des solutions ont aussi été trouvées sur ce plan. Elles ne sont pas encore
suffisamment abouties pour être publiées à l’heure actuelle,
mais cela devrait changer sous peu. Les fabricants doivent avoir le
temps de s’y adapter, car il faudra à l’avenir construire autrement
sur certains points. ■
Info : www.cstc.be
Le bruit: facteur de maladies
VOS INTÉRÊTS
Il fait disparaître des milliers
d’années de vie en bonne santé
Une habitation mieux isolée est-elle un luxe ? Bien au contraire ! Des recherches montrent
que le bruit et les nuisances sonores nous rendent malades.
Comme nous l’avons fait remarquer précédemment, le bruit est
quelque chose de subjectif. Mais c’est aussi une menace objective qui plane sur notre santé. C’est ce qui ressort de recherches
compilées par Marc Goethals, cardiologue à l’Hôpital Notre-Dame
d’Alost.
Notre corps réagit au bruit même quand nous n’en sommes pas
conscients. Une étude a examiné l’effet du bruit sur le rythme
cardiaque et la pression artérielle dans deux situations : d’abord
de jour, ensuite la nuit, sans que les sujets de l’étude ne se
EN FLANDRE
corrélation entre maladie, d’une part, et bruit de voisinage ou de
circulation d’autre part. L’étude de l’aéroport de Cologne-Bonn, en
Allemagne, a produit des résultats remarquables. Chez les femmes
de plus de quarante ans, le bruit de l’aéroport doublait le risque de
maladies cardio-vasculaires. L’effet négatif était moindre chez les
hommes.
Toutes les études ne dévoilent pas des effets aussi spectaculaires.
Mais selon l’OMS, le bruit de la circulation coûte chaque année à
la population d’Europe occidentale au moins un million d’années
de vie en bonne santé. En 2014, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a estimé que le bruit était une cause de mortalité prématurée coûtant chaque année 156.000 années de vie.
Selon l’AEE, il s’agit là d’une estimation prudente, voire même très
probablement d’une sous-estimation.
On le comprend, une norme établissant la «protection acoustique
minimale» dans les habitations n’est certainement pas un luxe. ■
Info : www.cstc.be
construction - avril 2016
33
PROJETS & ENTREPRISES
La Flandre a déjà réalisé à plusieurs reprises une «Enquête
écrite sur l’environnement de vie». La plus récente date de
2007 et a été publiée en 2008. De manière générale, les
résultats confirment les études internationales. Environ 27 %
des personnes interrogées se disaient au moins légèrement
dérangées par le bruit. Un peu plus de 10 % parlaient même
de nuisance grave ou extrême. Le bruit était ainsi la forme de
nuisance la plus importante de l’Enquête écrite sur l’environnement de vie. La circulation et les transports en sont de loin
les premières causes. Le bruit des voisins arrive en deuxième
position.
SANS DÉFENSE – Le bruit s’impose à nous, même si nous ne voulons pas y prêter attention.
SECTEUR & MÉTIERS
NOUS ENTENDONS EN PERMANENCE
Quand on ne veut pas voir quelque chose, il suffit de regarder
ailleurs. Le bruit est une autre affaire : il s’impose à nous même
quand nous ne voulons pas y prêter attention. Ce n’est que
normal. Notre ouïe est une sorte de système d’alarme branché
24h/24. Au temps des cavernes, il était essentiel d’entendre
les bruits pour survivre. Ce réflexe est resté en nous jusqu’aujourd’hui. L’oreille humaine ne dort jamais !
UNE VIE SAINE PLUS COURTE
Le sommeil est d’une importance capitale pour notre santé. Le
manque de sommeil a une influence négative sur bon nombre
de paramètres de santé, du métabolisme glucidique jusqu’au
système immunitaire. Des recherches ont mis au jour une nette
DOSSIER
LA CIRCULATION ET LES VOISINS
Que trouvent les adultes de plus dérangeant ? Le bruit de la circulation et le bruit que font leurs voisins. C’est ce qui est ressorti
de l’enquête européenne LARES réalisée en 2004 pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces deux facteurs sont non
seulement les plus souvent cités, mais ce sont aussi ceux qui sont
le plus souvent décrits comme «très» dérangeants ou «extrêmement» dérangeants. Ce sont par ailleurs aussi les causes les plus
importantes de troubles du sommeil. Ce dernier phénomène est
très répandu. Environ un quart des personnes interrogées ont dit
avoir parfois le sommeil interrompu par du bruit. Et les choses ne
semblent pas aller en s’améliorant. Entre 1998 et 2003, le nombre
de personnes ayant le sommeil gravement perturbé par le bruit a
augmenté aux Pays-Bas. La situation s’est empirée pour toutes les
sources de bruit à l’exception de la circulation ferroviaire.
réveillent. Résultat ? La pression artérielle et le rythme cardiaque
augmentaient tous deux plus la nuit que le jour.
Normes et responsabilité
Travailler hors normes ?
Attention !
Personne n’a envie d’être en permanence sous “l’œil de Moscou”. Et en construction, les
normes peuvent parfois être ressenties comme un frein. Mais les normes sont ce que les
hommes de loi considèrent comme les “règles de l’art” du bon praticien. C’est vers elles qu’ils
se tourneront le jour où il s’agira d’apprécier, dans le cadre d’une responsabilité décennale
d’entrepreneur, s’il y a eu faute ou pas.
Le principe est grosso modo le suivant: les normes ne sont pas une
garantie de qualité technique, mais augmentent bien la présomption de cette qualité. Leur non respect doit toujours être justifié
sur le plan technique.
En soi, les normes ne s’imposent pas, sauf si elles sont explicitement reprises dans une réglementation contraignante ou dans les
documents contractuels. Dans la première catégorie, on retrouvera des textes réglementaires tels que lois, décrets, ordonnances,
arrêtés royaux ou autres… Et pour les documents contractuels, le
respect des normes ne s’impose que s’il y a été fait référence dans
le devis ou le bon de commande, ce qui est souvent le cas dans les
marchés publics ou même privés.
Respecter les normes est
obligatoire si elles sont
mentionnées explicitement
dans les documents
réglementaires ou dans les
documents contractuels
Il s’en suit que l’entrepreneur est censé travailler selon ces règles
de l’art et que s’il ne les suit pas, il y aura une présomption de
responsabilité dans son chef au cas où il y aurait des problèmes.
En ce sens, les normes jouent inévitablement un rôle quand il
s’agit de juger de la responsabilité des parties impliquées dans
un processus de construction et notamment de l’architecte et de
l’entrepreneur.
PRINCIPES GÉNÉRAUX
Chaque chantier a ses particularités et un procès relatif à un
ouvrage est chaque fois différent. En cas de problème, la violation des normes techniques en usage au moment de l’exécution
des travaux sera bien entendu suspectée d’être à l’origine du
dommage constaté. Même si on ne peut jamais dire catégoriquement que le non respect des normes entraîne d’office la responsabilité de l’entrepreneur ni que le respect desdites normes le
dégage de toute responsabilité.
Mais il y aura une présomption de responsabilité en cas de non
respect des normes. Si un entrepreneur n’a pas travaillé selon les
règles de l’art (normes) en usage et que des problèmes surgissent,
© CSTC
LES RÈGLES DE L’ART
Même quand le respect des normes n’est pas obligatoire pour les
raisons expliquées ci-avant, il reste très important pour l’entrepreneur. La loi du 3 avril 2003 sur la normalisation explique que les
normes représentent les “règles de l’art” applicables pour faire un
certain produit ou rendre un certain service.
QUE FAIRE ? – Le respect d’une norme fournit à l’entrepreneur une présomption de
qualité. En cas de litige, cela s’avère très important.
il aura à prouver que ces normes étaient inadaptées au travail
précis qui lui était confié et qu’il avait des raisons techniques
impérieuses de s’en écarter.
LES NORMES NE REMPLACENT PAS LE PROFESSIONNALISME
Le respect des normes ne dégage pas pour autant l’entrepreneur de toute responsabilité. Les normes ne sont qu’une sorte
de pré-requis généralement admis. Le professionnalisme doit s’y
ajouter avec tout ce que cela suppose de soins attentifs à l’ouvrage
confié. Il ne suffit pas de suivre les normes indiquées sur un devis
pour être libéré, comme entrepreneur, de toute responsabilité.
On pourrait par exemple invoquer le fait que dans tel cas précis,
l’entrepreneur aurait dû savoir que l’application de la norme n’offrait aucune garantie de bonne exécution du travail. Et si vous êtes
dans ce cas de figure, surtout, faites-le savoir au maître d’ouvrage
et à l’architecte ! ■
INFO
Les explications données ici ne sont qu’un bref survol d’une matière assez complexe. En cas de doute, un avis juridique s’impose.
Cf. par exemple Les normes techniques et la responsabilité, Simar R., Revue de l’entrepreneur 2007, 1-33.
34
construction - avril 2016
Ossature bois
VOS INTÉRÊTS
L’acoustique ne semble plus
être un problème
En construisant une maison à ossature bois, certains candidats bâtisseurs ont une crainte.
Celle d’avoir une maison performante en tout point, mais ne respectant pas les standards
acoustiques de la construction moderne. Ces craintes sont-elles fondées ? Existe-t-il
réellement un problème acoustique avec les maisons à ossature bois ? Tentative de réponse
avec l’entreprise originaire de Malmédy, Maisons Patze Sprl.
DOSSIER
Le bois offre des nouvelles perspectives à la construction. Ce matériau considéré comme noble permet, par exemple, de construire
plus rapidement des maisons qui prendraient parfois plusieurs
mois, voire plusieurs années, avant d’être totalement terminées.
LES FABRICANTS DE MATÉRIAUX SONT CONCERNÉS
André Patze, gérant de l’entreprise Maisons Patze, paraît surpris
d’entendre qu’il existe de possibles problèmes acoustiques avec
les constructions en bois. Tout du moins en ce qui concerne les
constructions récentes.
SUPERPOSITION DE COUCHES
Le temps où un matériau lourd à forte densité était la garantie
d’une isolation acoustique optimale semble donc révolu. Pour
isoler une construction à ossature bois, il est nécessaire de varier
les couches et les densités des matériaux les composant. Il faut
aussi prendre en compte le mode de vie des habitants, ainsi que
leurs demandes et enfin le type de bâtiments. Par exemple, les
systèmes mis en place pour un immeuble à appartements ne
seront pas les mêmes que ceux utilisés pour une maison unifamiliale.
MATÉRIAUX COMPOSITES
Ce qui créait notamment les problèmes acoustiques au sein des
habitations, c’était surtout les planchers massifs. Nous avons tous
connu les désagréables bruits de planchers grinçants. C’est maintenant de l’histoire ancienne.
André Patze : «Nous utilisons actuellement des poutres en ‘I’ qui
sont composées de matériaux reconstitués. La particularité de
matériaux composites consiste en une plus grande stabilité. Du
fait qu’ils bougent moins, les bruits sont plus facilement absorbés
par la matière. Les produits massifs ne sont donc pas toujours
adéquats.»
L’ISOLATION THERMIQUE FAVORISE L’ISOLATION ACOUSTIQUE
Ces dernières années, les exigences concernant les performances
d’isolation thermique et de performances énergétiques ont
été renforcées au sein des différentes législations régionales.
Cette politique a imposé aux entrepreneurs de mieux isoler les
nouvelles constructions, ainsi que les rénovations. Une bonne
nouvelle pour tous ceux qui sont sensibles au bruit. En effet, si
l’étanchéité à l’air est bien faite et que la couche d’isolant thermique est plus épaisse, l’isolation phonique n’en sera que meilleure. Cependant, l’isolation acoustique ne semble pas être une
priorité.
André Patze : «Le respect des normes n’est pas obligatoire.
De plus, cela peut engendrer des coûts supplémentaires pour
améliorer le confort acoustique. Nous respectons le cahier des
charges que nous remet l’architecte. Mais bien souvent, l’acoustique n’est pas une priorité.» ■
INFO
www.maisonspatze.be
construction - avril 2016
35
PROJETS & ENTREPRISES
André Patze : «Dans un immeuble à appartements, l’isolation
acoustique est un défi. Si vous construisez un immeuble en
maçonnerie traditionnelle, l’isolation phonique est quasi nulle.
Avec la construction bois, il est possible d’intégrer une double
cloison dans un mur intérieur. Entre les deux, nous laissons une
lame d’air de quelques centimètres pour éviter la transmission
des bruits. Pour les planchers ‘classiques’ dans une construction à
ossature bois, on arrive à des niveaux d’isolation phonique supérieurs à un assemblage d’un hourdis en béton, une chape et un
carrelage par exemple.»
BOIS – Souvent considérées comme trop légères et comme mal insonorisées, les
constructions en bois semblent avoir vaincu les problèmes acoustiques.
SECTEUR & MÉTIERS
André Patze : «Tous les fabricants de matériaux, comme Fermacell
ou Gyproc, proposent maintenant des systèmes acoustiques. Ce
n’était pas le cas auparavant. Cela signifie qu’il est aujourd’hui
plus facile de mettre en place tous les éléments pour assurer
une isolation acoustique de qualité. L’entrepreneur ne doit plus
se débrouiller seul et peut se permettre de chercher la meilleure
solution, selon le cas et les besoins, chez les producteurs de matériaux.»
© Maisons Patze
Néanmoins les éléments dits légers ont souvent la réputation de
favoriser la transmission du bruit. Le bois serait-il donc victime de
ses propres caractéristiques ? Certains le pensent.
L’AVENIR,
ÇA NE SE PROMET PAS,
ÇA SE CONSTRUIT.
OTRE
SIGNEZ N
SUR
PÉTITION l.be
tvita
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INVESTIR EST VITAL
Nous constatons chaque année une diminution de notre qualité de vie. Les routes, les ponts et les tunnels sont en mauvais état.
Le logement devient inabordable. Les écoles et maisons de repos ne sont pas en assez grand nombre. Il faut que cela cesse.
La Confédération Construction demande la reprise urgente des investissements publics. Les gouvernements doivent absolument remettre
le bien-être de tous au centre de leurs investissements. Vous pouvez nous aider : signez maintenant notre pétition sur investir est vital.be.
Une initiative pour le bien-être de tous
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construction - avril 2016
Des facteurs externes freinent les
projets de construction et de rénovation
VOS INTÉRÊTS
Étude «Baromètre du Logement 2016»
La Fédération des Entrepreneurs Généraux de la Construction (FEGC) lançait, en octobre dernier,
la première édition de son «Baromètre du Logement» via le site www.touchepasamabrique.be.
La FEGC a dévoilé en février, lors de Batibouw, les résultats de son enquête. Le principal objectif
était de sonder l’envie de construire des Belges.
Selon l’étude, les candidats bâtisseurs
pointent deux raisons principales pour
expliquer l’augmentation des prix de l’immobilier : le manque de terrains à bâtir et
le manque de nouvelles constructions. Ces
impressions s’ajoutent aussi au sentiment
que les banques prêtent de plus en plus difficilement de l’argent (90,8 %).
HAUSSE DES PRIX ET PRESSION FISCALE
Les prix de l’immobilier devraient augmenter durant les cinq prochaines années,
selon 54,5 % des personnes interrogées.
Cette impression est sensiblement la
même tant au Nord qu’au Sud du pays
(55,2 % en Flandre et 52,5 % en Wallonie).
IMPACTS SUR LA CONSTRUCTION ET LA
RÉNOVATION
Les circonstances actuelles décrites ci-dessus ont sans aucun doute une influence
sur les projets de construction et de rénovation. Si 11,6 % des participants disent
vouloir postposer leurs projets, d’autres
(43,4 %) pensent tout simplement à restreindre l’envergure de ceux-ci.
De leur côté, les candidats à la rénovation
se font la même opinion, mais ils pensent
également que le secteur de l’immobilier
n’en reste pas moins un investissement
rentable sur le long terme (90, 3 %).
LES FREINS À LA CONSTRUCTION ET À LA
RÉNOVATION
Seulement voilà, ces investissements
peuvent être freinés pour diverses raisons.
La première d’entre elles serait le taux de
TVA que beaucoup jugent comme trop
En définitive, l’étude conclut que «le Belge est plein de doutes mais son envie de
posséder et/ou de rénover son logement est telle que l’on a raison de dire qu’il a
une brique dans le ventre. Par contre, cette confiance est fragilisée par une série
de facteurs externes (situation socio-économique) mais aussi par des facteurs
directement liés au secteur du logement. Trop de pression fiscale, un emprunt de
plus en plus difficile à obtenir, pas assez d’incitants, des primes trop strictes et des
démarches trop lourdes, des normes énergétiques contraignantes sont autant de
freins qui aujourd’hui ne l’arrêtent pas certes, mais limitent son envie de prendre le
risque d’investir dans un projet.»
INCITANTS ET CONFIANCE
Comment peut-on alors soutenir les projets de construction et de rénovation ?
Sans surprise et très logiquement, les
candidats à la construction souhaitent
massivement que les taux de TVA diminuent. 58,1 % des participants désirent
un abaissement du taux de TVA à 12 %
pour la construction de la première habitation. Ils tiennent également à voir le
taux de TVA se réduire à 6 % lorsqu’un
bâtiment est démoli en vue de sa reconstruction (14,7 %).
Pour les personnes souhaitant rénover,
les deux incitants idéals seraient une augmentation du bonus logement (37,8 %)
et une hausse des primes énergie et des
primes à la rénovation.
Les personnes ayant participé à l’enquête
sont relativement pessimistes quant à voir
leur rêve immobilier se réaliser (75,5 %).
Elles se disent pourtant capables et
confiantes quant à la capacité de rembourser un emprunt (82,9 %). n
PROJETS & ENTREPRISES
EN CONCLUSION
Les aspirants rénovateurs pointent, eux,
deux autres freins :
- la diminution (voire la suppression) des
primes à la rénovation (26,5 %) ;
- le coût des exigences en matière d’isolation et de performances énergétiques
(PEB) (25,2 %).
SECTEUR & MÉTIERS
Le constat est encore bien plus mauvais
concernant la pression fiscale. En effet,
trois Belges sur quatre (75, 6 %) estiment
que celle-ci a augmenté durant les cinq
dernières années. Ce sentiment est particulièrement présent en Flandre (plus de
80 %). Cependant, il est également bien
implanté en Wallonie (71,3 %).
élevé et donc perçu comme une entrave
aux projets. Cette impression est partagée
massivement par les candidats bâtisseurs
(54,5 %).
DOSSIER
L
’enquête a tout d’abord tenté d’apporter des éclaircissements en ce qui
concerne le climat social, politique
et économique en Belgique. Plus
d’un Belge sur deux se dit pessimiste quant
à l’évolution du climat social (54,5 %).
Cette position est partagée massivement
dans l’ensemble des régions, peu importe
l’âge ou le régime linguistique.
INFO
www.fegc.be
construction - avril 2016
37
Alliance Patrimoine-Emploi
Le patrimoine pour stimuler
la construction wallonne
Maxime Prévot, ministre wallon du Patrimoine et des Travaux publics, a annoncé sa volonté
de voir les travaux de restauration du patrimoine être un des leviers de la relance socioéconomique en Wallonie. Pour ce faire, un plan d’action comprenant 14 mesures a été mis sur
pied, en collaboration avec la Confédération Construction Wallonne (CCW) et l’ensemble du
secteur. L’Alliance Patrimoine-Emploi s’articulera autour de trois points centraux que sont la
formation, l’accessibilité aux marchés publics et le financement.
L
a Wallonie, comme le reste du pays,
possède un patrimoine inestimable.
En tout et pour tout, elle possède
plus de 2.700 monuments classés.
Selon les dernières estimations, un quart
de ces biens patrimoniaux requiert une
intervention qualifiée d’«urgente». La
somme estimée pour réaliser l’ensemble
des travaux s’élèverait à 500 millions €.
C’est considérable !
Un effort
particulier sera
mené auprès de
l’enseignement
qualifiant
Maxime Prévot : «Le patrimoine est un
enjeu qui ne peut être considéré comme
accessoire. C’est une thématique sur
laquelle nous devons miser pour l’essor
socio-économique de la Wallonie.»
Cependant la Région, qui consacre déjà
25 millions € annuellement à son patri-
moine, ne pourra pas dégager des moyens
publics supplémentaires dans le cadre de
son nouveau plan d’action, mais développera des financements alternatifs.
FORMATION
Le plan d’action a pour but d’encourager la
formation de main d’œuvre qualifiée, lutter contre le dumping social et dégager de
nouveaux vecteurs de financement pour le
patrimoine au travers de 14 mesures.
La formation aura un rôle important à
jouer puisque trois mesures spécifiques
seront prises dans ce domaine. Un effort
particulier sera mené auprès de l’ensei-
ALLIANCE – (de g. à dr.) Noël Lassoie, représentant de la ministre Eliane Tillieux, Maxime Prévot, ministre wallon du Patrimoine et Francis Carnoy, directeur général de la CCW.
38
construction - avril 2016
Francis Carnoy, directeur général de la
CCW : «Le label ‘Construction Quality’ sera
lancé, dans le cadre des travaux du patrimoine, avec une phase expérimentale
pour les métiers de couverture en vue de
LA CCW SATISFAITE DE CETTE NOUVELLE ALLIANCE
Cette Alliance est un signal clair et positif pour la CCW, mais aussi pour
l’ensemble de la construction. La CCW se réjouit que le ministre Prévot
accorde une telle importance au patrimoine, et ce pour deux raisons :
- D’une part, parce que la restauration et la mise en valeur du patrimoine bâti
contribuent à pérenniser les témoins de la riche histoire de notre Région,
à forger l’image de marque et l’identité culturelle de la Wallonie et de ses
habitants ;
- D’autre part, en raison de l’importance et de la nécessité de mettre à
l’honneur nos métiers liés au patrimoine et de les valoriser auprès du
public. Ce sont des métiers intensifs en emploi, et il importe de donner le
goût de ces métiers d’art et de précision à nos jeunes.
Francis Carnoy : «On sait que la CCW s’engage au maximum pour inscrire la
construction comme secteur ‘levier’ du redéploiement économique wallon,
et ce à travers tous ses segments (logement, infrastructures, énergies
renouvelables, smart cities, assainissement de friches, épuration des eaux,
rénovation énergétique, patrimoine…), car le secteur est hautement générateur
d’emploi (9 emplois directs par million € investi). Et en particulier à travers le
patrimoine, le plus générateur d’emplois avec 12 emplois/million €
investi, et jusqu’à 18 en comptant les emplois indirects (fournitures et services
liés au chantier).
Il faut encore y ajouter les effets de post-restauration (effets d’entraînement)
sur le bâti environnant (rénovation induite) et sur l’activité économique
générée par l’attractivité touristique, urbanistique et économique accrue.
Le patrimoine a aussi l’avantage de s’inscrire dans des circuits courts, avec
un plus haut pourcentage de fournitures d’origine locale (pierre naturelle,
ardoise, bois…) que d’autres segments du secteur, et nous encourageons la
Région en ce sens.»
sera également un enjeu crucial. Actuellement, la préservation du patrimoine wallon repose principalement sur les fonds
publics. Hormis une sensible augmentation du budget en 2015 et 2016, la Région
pouvoir lever tous les questionnements.
Le but est l’amélioration de la qualité et
la valorisation des entreprises régionales
pratiquant une concurrence loyale, tout en
restant accessible aux TPE/PME.»
FINANCEMENT
Troisième et dernier point, le financement
ne pourra pas dégager des moyens publics
supplémentaires dans le cadre de son
nouveau plan d’action. Par contre, le gouvernement wallon a développé plusieurs
pistes en vue d’augmenter les fonds disponibles. Il entend pour cela pousser le mécénat d’entreprise via certaines mesures
fiscales. De ce fait, une réflexion est enga-
Le gouvernement wallon entend aussi
mettre en place une plateforme collaborative pour récolter des fonds destinés à la
restauration du patrimoine. Enfin, l’autorité régionale a également la volonté de
mettre à disposition des entreprises, des
investisseurs institutionnels ou privés
ayant l’envie d’un siège social au caractère
particulier, un catalogue avec les biens disponibles sur le marché. n
construction - avril 2016
39
PROJETS & ENTREPRISES
Des clauses administratives et
techniques type patrimoine verront
le jour pour dans le CCTB- 2022
gée autour de la déductibilité fiscale par
le mécénat d’entreprise en élargissant le
système de Tax Shelter, déjà actif pour les
productions cinématographiques, dans le
domaine de la culture et du patrimoine.
Maxime Prévot a également la volonté de
revoir le système des droits de succession
et de donation. L’objectif est que les droits
dus par les héritiers soient directement
destinés à la préservation du bien au lieu
de les reverser aux finances wallonnes.
SECTEUR & MÉTIERS
La qualité sera également un point central
du nouveau plan d’action. Pour que celleci soit assurée, le gouvernement wallon a
décidé d’un agrément pour les experts du
patrimoine. Il s’agit de la reconnaissance
de la maîtrise spécifique des auteurs de
projets en matière de patrimoine. Mais
la qualité sera aussi garantie par un label
validant les compétences de l’entreprise
grâce à Construction Quality patrimoine.
COMMENTAIRE
DOSSIER
MARCHÉS PUBLICS
Des points du plan d’action toucheront
les marchés publics. Ces mesures tenteront d’apporter un meilleur encadrement
à ceux-ci. En effet, l’objectif est de relever
le niveau d’exigence des interventions sur
les chantiers de restaurations, tant sur le
plan du management que de la technique.
Par conséquent, des définitions de clauses
administratives type patrimoine verront
le jour pour uniformiser les critères de
sélection et d’attribution au sein du cahier
des charges type (CCTB-2022). La même
démarche a été entreprise pour les clauses
techniques.
VOS INTÉRÊTS
gnement qualifiant. Premièrement, des
élèves de l’enseignement qualifiant de
plus de 16 ans pourront s’engager dans un
projet de restauration en partenariat avec
la commune et une entreprise-marraine.
Deuxièmement, une formation longue en
maçonnerie sera créée pour parfaire les
savoir-faire des maçons au niveau des techniques spécifiques propre au patrimoine.
Enfin une formation de gestionnaire de
chantier verra aussi le jour afin de donner
les bases suffisantes pour comprendre les
spécificités techniques et administratives
des chantiers patrimoniaux.
Primes
Les primes énergie et rénovation encore trop méconnues
En marge de Batibouw et près d’un an après l’entrée en vigueur des nouvelles primes énergie
et des primes à la rénovation, la Confédération Construction Wallonne (CCW) et l’Union
Wallonne des Architectes (UWA) ont décidé de faire le point auprès de leurs affiliés. Pour
ce faire, les deux organisations professionnelles ont mené une enquête auprès de 187
entrepreneurs et 57 architectes.
L
ors de l’édition 2015 de Batibouw,
Paul Furlan, ministre wallon du
Logement et de l’Énergie, présentait devant la presse les nouvelles
primes wallonnes, ainsi que leur montant.
Force est de constater que le message
auprès du grand public n’est pas passé.
Pour 50 % des entrepreneurs et 70 % des
architectes, les incitants sont encore trop
méconnus du public et nécessitent un
accompagnement trop important des
clients. Cette situation a deux causes : la
donc un constat d’échec que pose l’étude
menée par la CCW et l’UWA.
La volonté première du ministre Furlan visant à simplifier au maximum les
démarches ne semble donc pas rencontrer
le succès espéré. Le tableau est encore
plus noir en regard des personnes n’ayant
aucune connaissance de l’existence des
Les incitants sont indispensables
pour soutenir l’amélioration de la
qualité du bâti existant
primes. Les entrepreneurs estiment que
10 % des clients ignorent totalement la
nature de ces primes. Ce chiffre monte
même à 27 % du côté des architectes.
Pour la CCW et l’UWA, il est donc temps de
mettre en place une communication efficace à destination du grand public concernant ces primes.
PRIMES – 50 % des entrepreneurs et 70 % des architectes
pensent que les incitants sont encore trop méconnus et
nécessitent un accompagnement trop important des
clients.
lourdeur des procédures administratives et
le montant des primes à calculer en fonction des revenus.
MAUVAISE CONNAISSANCE
Si l’étude réalisée auprès des entrepreneurs révèle que 90 % des clients
connaissent l’existence des primes énergie
et rénovation, une bonne partie d’entre
eux ont une bien mauvaise connaissance
de celles-ci. En effet, 41 % des entrepreneurs et 42 % des architectes estiment
que les clients sont mal informés. C’est
40
construction - avril 2016
DES MESURES À PRENDRE
Toutefois, l’UWA et la CCW soulignent unanimement la gestion efficace des dossiers
par l’administration et le bon fonctionnement des prêts à taux zéro Écopack, mais
ils estiment que le gouvernement wallon
doit apporter certaines améliorations.
Les architectes et les entrepreneurs souhaitent une simplification de la procédure
LES PRIMES SONT ESSENTIELLES
Néanmoins, la CCW et l’UWA restent
convaincus que ces incitants sont indispensables pour soutenir l’amélioration de la
qualité du bâti existant.
Joël Coupez, vice-président de l’UWA :
«Même si le mécanisme est perfectible
via certaines améliorations comme une
meilleure segmentation des primes par
rapport aux revenus, l’UWA considère qu’il
s’agit d’un réel levier permettant d’encourager la rénovation énergétique et encourageant une meilleure accessibilité financière des travaux de rénovation pour les
ménages à faible et moyen revenus. L’UWA
demande toutefois la remise en place d’un
audit sérieux préalable aux travaux et un
plan permettant de prendre en charge le
volet ‘énergie’ des chantiers de rénovation
à venir.»
administrative de demande des primes
ainsi que le calcul du montant octroyé,
une meilleure information des citoyens
sur l’existence de ces primes, et une révision de l’accessibilité financière pour les
ménages à faibles revenus. En effet, 67 %
des entrepreneurs estiment que les primes
ne sont pas suffisantes pour améliorer la
qualité des logements de ces ménages.
Francis Carnoy, directeur général de la
CCW : «La Confédération wallonne a déjà
identifié des leviers à activer dans la fiscalité immobilière, comme la réduction des
droits d’enregistrement conditionnée à
un réinvestissement du montant dans des
travaux de rénovation énergétique du bâtiment, la réduction des droits de donation/
succession en cas de travaux d’amélioration du bâtiment, la possibilité d’étendre
la TVA réduite pour les opérations de
démolition-reconstruction, ou encore la
diminution du précompte immobilier pour
les bâtiments performants énergétiquement.» n
INFO
[email protected]
VOS INTÉRÊTS
Confédération Construction Wallonne
Découverte de la validation
des compétences !
Le Président de la CCW, Jean-Jacques Nonet, est parti le temps d’une journée à la découverte
de la validation des compétences. Immersion complète lors d’une épreuve de voirie au centre
de compétences du Brabant wallon. Rendez-vous en terrain familier pour cet entrepreneur de
voirie.
S
Il s’explique : «Le titre de compétence
est un outil RH au service des acteurs de
l’entreprise qui constitue une preuve de
la maîtrise effective d’une
compétence. C’est un outil
de référence lors du recrutement interne ou externe.
Il est également une aide
dans le cadre de l’optimalisation des parcours de formation. Grâce aux titres les
personnes peuvent en effet
alléger leur parcours de formation auprès des organismes d’enseignement ou de formation.»
OUTIL INTÉRESSANT
Pour Jean-Jacques Nonet, la validation des
compétences est un outil intéressant, que
le secteur doit davantage s’approprier. Il
est important que les entrepreneurs se
rendent dans les centres, participent aux
épreuves comme examinateurs et que des
épreuves soient organisées en entreprises
pour comprendre le mécanisme et le fonctionnement de la validation des compétences. C’est à ces conditions que la validation des compétences prendra vraiment
toute sa valeur, aux yeux des
entrepreneurs.
Jean-Jacques Nonet : «Il
serait opportun d’ouvrir une
réflexion sectorielle sur l’intérêt de ces épreuves comme
alternatives aux jurys centraux qui sont de plus en
plus difficiles à composer. La
validation des compétences a l’avantage
d’offrir des incitants financiers qui peuvent
intéresser les professionnels.» n
Info : Vous souhaitez en savoir plus sur
la validation des compétences ? Prendre
contact avec un centre de validation ?
Connaître les compétences et les
critères d’évaluation liés à un métier de
la construction ? Découvrir les garanties qualité et les avantages pour les
employeurs et les candidats ? Toute
l’information est disponible à l’adresse
www.cvdc.be.
construction - avril 2016
41
PROJETS & ENTREPRISES
ENCORE TROP MÉCONNU
Le secteur de la construction fut un des
premiers partenaires sectoriels du Consortium de validation des compétences
(CVDC). Actuellement, pour le secteur, il
existe 45 titres de compétences associés
à 11 métiers de base et 9 centres de validation des compétences agréés. Plus de
4.000 titres de compétence ont été délivrés pour le secteur de la construction,
mais pour Alain Kock, directeur du CVDC,
«leurs avantages ainsi que leurs garanties
de qualité ne sont pas encore suffisamment connus des employeurs».
JEAN-JACQUES NONET – «Grâce aux titres, les personnes peuvent alléger leur parcours de formation auprès des organismes
d’enseignement ou de formation.»
SECTEUR & MÉTIERS
Jean-Jacques Nonet : «Je désirais me
rendre sur le terrain pour mieux cerner
les apports de la validation des compétences et m’entretenir avec les différents
acteurs : candidats, observateurs, évaluateurs,… Il était important pour moi de
saisir l’implication du secteur et des entrepreneurs. Les épreuves sont des mises en
situation réelles, produites par les partenaires sociaux sectoriels. Les référentiels
de validation sont réalisés avec l’appui
des fédérations de métiers, en se basant
sur les profils métiers du Fonds de Formation Construction. À mes yeux, lorsqu’on
réussit une épreuve de validation, on a un
niveau de ce que nous avons toujours l’habitude d’appeler ‘ouvrier spécialisé’.»
DOSSIER
oucieux de connaître en profondeur les apports de la validation
des compétences, Jean-Jacques
Nonet a assisté à une épreuve
portant sur le revêtement de pavés et de
dalles. Pour acquérir le titre, les candidats
ont été évalués sur la conformité du lit
de pose aux prescriptions, sur la qualité
de la pose des dalles, des pavés, du jointoiement, et sur la minutie du nettoyage.
Exceptionnellement, ils ont pu bénéficier de quelques conseils judicieux du
Président de la CCW.
Formation
La Wallonie lance les stages
d’observation en entreprise
Avec le concours de l’IFAPME, la ministre de l’Emploi et de la Formation, Eliane Tillieux, s’est
engagée à organiser des stages d’observation sur la base des «Schnupperwochen» qui ont fait
leurs preuves en communauté germanophone. L’opportunité est offerte aux jeunes Wallons de
15 à 18 ans de découvrir un métier dans une entreprise via un stage de courte durée pendant les
vacances de printemps.
L
’orientation des jeunes et la formation en alternance sont deux thématiques prioritaires du gouvernement wallon pour la législature via
l’ensemble des plans (DPR, axe 1 du Plan
Marshall 4.0., Pacte Emploi Formation).
Durant l’année 2015, plusieurs missions
ministérielles en Allemagne, en Suisse,
et en Communauté germanophone ont
permis de détecter que la formation en
alternance y bénéficie d’une image très
positive auprès du grand public. Elle y est
considérée comme une filière d’excellence
qui ouvre les portes de l’entreprise et de
l’emploi.
En Communauté germanophone, des dispositifs d’aide à l’orientation des adolescents sont mis en place depuis plusieurs
années. Les Schnupperwochen s’inscrivent
dans une dynamique d’orientation, de sensibilisation et de découverte des métiers
techniques et technologiques qui participent à la promotion de la formation en
alternance.
La volonté de la ministre Tillieux est de
reproduire ces Schnupperwochen en Wallonie, et de proposer aux jeunes de profiter
des vacances de printemps pour découvrir
un ou plusieurs métiers avec un professionnel. Pour Eliane Tillieux, «l’objectif est
de permettre aux jeunes d’ouvrir le champ
des possibles et d’aller au-delà des orientations ‘prédestinées’, puisque cette expérience peut confirmer un projet professionnel ou au contraire l’infirmer».
«LAPIN-MALIN»
Pour atteindre cet objectif, une vaste campagne d’information des jeunes et des
entreprises a été lancée par la ministre et
l’IFAPME sous le slogan «Lapin-Malin».
Jacques Bounameaux, administrateur
général de l’IFAPME, souligne que «ce projet a reçu l’adhésion de l’IFAPME, même
s’il va bien au-delà de notre offre de formation. Il s’agit pour nous de valoriser les
42
construction - avril 2016
STAGES D’OBSERVATION – Les différents acteurs du monde politique, de la formation et de la construction ont décidé
d’organiser des stages d’observation. Au centre, Jacques Bounameaux (administrateur général IFAPME), Eliane Tillieux
(ministre de l’Emploi et de la Formation). À droite, Gérard Sevrin (gérant MACORS sprl).
métiers manuels et techniques, et d’offrir
aux jeunes des opportunités d’insertion
sur le marché de l’emploi. Les secteurs, les
fédérations professionnelles et les entreprises étaient également demandeurs
d’un tel projet pour relancer l’économie en
Région wallonne».
le fonctionnement général de l’entreprise,
et à lui montrer des activités permettant
de découvrir le métier en se plaçant dans
un processus d’orientation professionnelle, tout en prenant les mesures nécessaires pour assurer la protection de sa
santé et garantir sa sécurité.
STAGES D’OBSERVATION
Concrètement, pour participer le jeune
doit être domicilié en Wallonie, avoir entre
15 et 18 ans et ne doit pas être lié à un
contrat (alternance, convention de stage,
PFI,…). Le stage est conclu pour une durée
de 1 à 5 jours dans une ou deux entreprises
entre le 29 mars et le 9 avril.
PAS DE FRAIS POUR LES ENTREPRISES
Ces stages non-rémunérés sont gratuits
pour les entreprises. Les assurances (responsabilité civile et accident de droit
commun), les équipements et le lunch
sont pris en charge par l’IFAPME. En effet,
les frais d’équipement de sécurité et/
ou d’hygiènes peuvent être remboursés
par l’IFAPME à concurrence de maximum
35 € par stagiaire. Un forfait lunch de 7 €
par stagiaire et par jour est également pris
en charge par l’IFAPME.
Pour les entreprises, les stages d’observation représentent une belle occasion de se
faire connaître, d’aider les jeunes à faire un
choix d’orientation professionnelle et de
peut-être rencontrer un futur apprenant
en alternance. Tous les métiers et toutes
les entreprises, indépendants, asbl et institutions publiques de Wallonie peuvent
accueillir des stagiaires quelles que soient
la taille de l’entreprise et sa structure juridique (personne physique ou morale, de
droit privé ou public).
En accueillant le stagiaire, l’entreprise
s’engage à l’informer des réalités professionnelles du métier, à le laisser observer
Plus de 160 entreprises ont déjà répondu
à l’appel lancé par l’IFAPME et la ministre
Tillieux. n
Info : Intéressé de participer à cette action ?
Remplissez le formulaire en ligne sur
www.ifapme.be/lapins-malins. Vos
coordonnées seront diffusées sur le site
Internet de l’IFAPME et permettront aux
jeunes intéressés de vous contacter afin
de fixer les jours et les horaires du stage.
VOS INTÉRÊTS
Interview
MACORS engagée pour la
promotion de l’alternance !
L’entreprise générale de construction, de rénovation et de transformation, MACORS, emploie
62 personnes à Hamois (Ciney). Gérard Sevrin, gérant de l’entreprise, se dit convaincu par le
système de l’alternance. Il accueille des apprentis et des stagiaires dans son entreprise depuis
de nombreuses années. Sans hésiter, il a accepté d’ouvrir ses portes à l’occasion des stages
d’observation. Entretien.
GÉRARD SEVRIN – Le gérant de l’entreprise MACORS
soutient les stages d’observation et la campagne IFAPME
«Lapin-Malin».
Vous allez même plus loin dans votre
réflexion concernant l’accueil des jeunes
en entreprise…
Il est important que toutes les entreprises
de construction s’inscrivent dans cette
démarche et accueillent des jeunes. Il faudrait imposer à toutes les entreprises un
quota d’accueil de jeunes en stage avec
des obligations de résultat. La formation
au tutorat est également essentielle pour
encadrer correctement les jeunes.
Quel message souhaiteriez-vous faire
passer auprès des autres entreprises
du secteur pour que, comme vous, elles
ouvrent leurs portes aux jeunes lors des
stages d’observation ou d’alternance ?
Les entreprises ne doivent pas avoir peur
Ces stages constituent également une
opportunité commerciale. Accueillir ces
jeunes qui cherchent à s’orienter permet
de recruter de futurs ouvriers ou de futurs
clients. En rentrant chez eux, ils parleront de l’entreprise à leurs parents, à leur
entourage… Aujourd’hui, les entreprises
de construction doivent se vendre. Elles ne
peuvent plus négliger leur image !
N’est-il pas paradoxal de pousser la promotion et la sensibilisation aux métiers
de la construction, alors que le secteur
tire la sonnette d’alarme face aux pertes
d’emplois liées au dumping social ?
Chez MACORS nous n’employons pas de
main-d’œuvre étrangère, mais uniquement des travailleurs locaux et des jeunes
accueillis en stage. Cela suscite parfois des
réactions étonnées d’entrepreneurs ou de
clients. Je pense qu’il est complémentaire
de sensibiliser ses clients face à la problématique du dumping social et d’initier, de
former en même temps nos jeunes pour
qu’ils acquièrent un haut degré de qualifications. n
construction - avril 2016
43
PROJETS & ENTREPRISES
Vous formez non seulement des ouvriers,
mais aussi des profils employés et des
cadres ?
Nous accueillons des profils issus de l’enseignement supérieur ou universitaire.
Actuellement, nous encadrons un étudiant
dans le cadre du master en alternance
gestionnaire de chantier, mais nous avons
déjà formé des stagiaires architectes par le
passé. Nous sommes également disposés
à accueillir des professeurs de l’enseignement technique et professionnel. Je suis
convaincu de la nécessité d’une formation
continue en entreprise pour les professeurs. Les collaborations devraient d’ailleurs s’intensifier en ce sens pour que les
jeunes apprennent les techniques réellement utilisées sur le terrain.
Les stages d’observation en entreprise
sont une première en Wallonie. Qu’est-ce
qui vous a motivé à rejoindre le projet ?
Ces stages s’inscrivent avant tout, pour
moi, dans une démarche de sensibilisation
aux métiers et au secteur de la construction. Nos métiers sont assez mal perçus.
Une sensibilisation du public des 15-18 ans
est importante.
SECTEUR & MÉTIERS
Et on peut dire que la formule connaît un
succès !
Oui, en effet ! Deux jeunes maçons que
nous avons accueillis en stage, et qui
sont aujourd’hui ouvriers, ont reçu la
médaille d’or lors du championnat belge
des métiers. Ils ont ensuite été sélectionnés pour EuroSkills. L’un d’entre eux a été
médaillé d’argent à Spa en 2012, et l’autre
a décroché le bronze en 2014 à Lille. Voir
ces jeunes récompensés, c’est une vraie
fierté pour notre entreprise et un exemple
de réussite de notre politique de formation.
d’accueillir des jeunes. Il ne faut pas le
cacher, ce n’est pas toujours le plus rentable à court terme, mais ce coût est dérisoire par rapport à la plus-value à moyen
et long termes. Ce type d’encadrement
permet de travailler sur la qualité. Tous
les jeunes accueillis constituent des ressources futures, formés à la philosophie de
l’entreprise.
DOSSIER
Gérard Sevrin, on peut dire que l’alternance et l’entreprise MACORS, c’est une
longue histoire ?
75 % du personnel de chantier présent
chez MACORS, soit une petite quarantaine,
sont passés par l’alternance et l’IFAPME.
Chez MACORS, il y a une promesse d’embauche au terme de tout stage, à condition que le jeune réussisse sa formation et
qu’il soit motivé. Je pousse également les
jeunes à s’inscrire à la formation en chef
d’entreprise. Cela leur offre une certaine
ouverture d’esprit.
Monteurs d’échafaudages
«La législation est séduisante en
théorie, mais pas en pratique»
Le cnac Constructiv, l’institut de prévention de la construction, a lancé une campagne contre
le risque de chute sur les chantiers. Une initiative qui suscite l’enthousiasme des installateurs
professionnels d’échafaudages (FEMEB). Nous avons demandé l’avis de Jan De Swert,
président des installateurs d’échafaudages au sein de Fedecom (la fédération des entreprises
complémentaires de la construction).
J
an De Swert: «Les installateurs professionnels d’échafaudages fournissent
généralement des produits finis de
bonne qualité et sûrs. J’utilise à dessein
les termes produit fini, car il existe malheureusement aussi des installateurs professionnels chez qui le montage en lui-même
ne se fait pas en sécurité. Mais pour les
entreprises du bâtiment qui érigent des
échafaudages pour leurs propres besoins, le
produit fini pèche souvent au niveau de la
sécurité: traverses manquantes, planchers
instables,… Les risques de chute d’objet, ou
faudage. Mais elle a changé en 2005, au
profit d’une législation qui fixe les objectifs. Celle-ci se contente de stipuler que
l’échafaudage doit être sûr et adapté aux
conditions, qu’il doit être assemblé par
une personne compétente et qu’une autre
personne habilitée doit le vérifier avant le
début des travaux.
Jan De Swert: «Ce contrôle ne peut être
exercé par l’installateur lui-même. Mais
souvent, il n’est pas effectué par les entrepreneurs ou les ouvriers du bâtiment.
SÉCURITÉ – Un certificat de qualification professionnelle pour les monteurs d’échafaudages est en cours de préparation.
pire encore, d’homme, augmentent considérablement. La cause? Pas de mauvaise
volonté selon moi, mais un manque de
connaissances. Les utilisateurs ignorent ce
qu’est un échafaudage sûr, et comment le
monter de façon sécurisée.»
UNE LÉGISLATION VAGUE
Il existe une législation dans ce domaine,
mais elle est loin d’être parfaite. Autrefois,
la loi décrivait dans le détail toutes les
conditions que devait respecter un écha-
44
construction - avril 2016
Ceux-ci font confiance aux produits qui
leur sont livrés. Bref, la législation est
séduisante en théorie, mais pas en pratique. Il y a trop d’imprécisions. À qui
incombe la responsabilité? Qu’est-ce
qu’une «personne compétente»? A-t-elle
suivi une formation de deux heures ou
de deux jours? En outre, la législation est
sujette aux interprétations. C’est pourquoi l’inspection adopte une approche
très régionale. En Flandre occidentale, on
tolère une autre distance entre l’échafau-
dage et la partie supérieure de la façade
que ce qui est autorisé à Liège.»
Autre sujet à débat: les salariés ont droit à
des conditions de travail sécurisées, alors
que les indépendants doivent définir euxmêmes les risques qu’ils acceptent. C’est
une source de problèmes, surtout au vu du
nombre croissant de travailleurs indépendants d’origine étrangère travaillant dans
le secteur du bâtiment en Belgique.
Jan De Swert: «Nous sommes ravis que la
campagne du cnac Constructiv aborde
enfin les échafaudages. C’est une initiative
fantastique. Il est bon que notre secteur se
sente directement concerné. C’est un pas
dans la bonne voie.»
CERTIFICATION
Les installateurs professionnels d’échafaudages ont établi, en collaboration avec le
ffc Constructiv (le Fonds de Formation professionnelle), un profil de compétences,
qui pourra entre autres servir pour la certification de personnes. Avec le soutien du
cnac Constructiv, ils ont également mis en
place une certification professionnelle pour
les installeurs d’échafaudages, qui a entretemps été approuvée. Celui qui travaillera
à l’avenir avec une entreprise certifiée sera
assuré de la sécurité et de la qualité. Des
formations vont être organisées en collaboration avec les confédérations locales pour
les monteurs d’échafaudages et les autres
entreprises de construction qui souhaitent
obtenir un certificat professionnel.
Jan De Swert: «Une telle certification
risque-t-elle d’augmenter les coûts? C’est
probable. Une formation efficace n’est
pas gratuite. Notez également qu’il faudra
former toujours plus de travailleurs étrangers, puisque le bâtiment ne trouve plus
assez de professionnels pour le montage
d’échafaudages en Belgique. Et une certification efficace entraîne inévitablement un
surcroît de travail administratif.»
de jouer son rôle. Pour cela, il faudrait que
l’emploi précis de l’échafaudage soit mieux
défini à l’avance. Pour l’instant, nous nous
contentons d’installer sur place un échafaudage de façon professionnelle, ce qui
n’empêche pas l’utilisateur de le modifier
deux jours plus tard selon des besoins qu’il
n’avait pas exprimés. Il peut enlever une
partie du plancher pour déplacer du matériel, et ne pas le remettre correctement en
place. Tout cela augmente les risques de
chute.» n
VOS INTÉRÊTS
PROBLÈME
Jan De Swert: «Le maître d’ouvrage
demeure pour l’instant un problème. Le
consommateur se base généralement
sur un seul facteur, le prix. Selon nous, le
coordinateur sécurité n’est pas en mesure
FEMEB : LES MONTEURS D’ÉCHAFAUDAGES À LA CONFÉDÉRATION
Les monteurs d’échafaudages ont leur
propre section dans Fedecom, la fédération des entreprises complémentaires
de la construction. L’on peut s’adresser
à eux pour toute question concernant le
montage d’échafaudages.
La récente campagne du cnac Constructiv illustre le succès enregistré par cette fédération grâce à cette nouvelle
manière de travailler, indique Patrick Noé
(directeur de Fedecom).
Patrick Noé: «Six à huit mois avant le
début de cette campagne, nous avons
abordé une série de situations dangereuses impliquant les monteurs d’échafaudages avec le SPF bien-être au travail
et le cnac Constructiv, l’institut de
prévention de la construction. Il en est
ressorti quelque chose. Au sein du cnac
a été constitué un groupe de travail, dans
lequel siégeait également la Confédération. Le résultat: cette campagne qui,
pendant deux ans environ, va mettre
un accent particulier sur les risques de
chute et spécifiquement sur l’importance
d’échafaudages sûrs.»
DOSSIER
Cette fédération est d’ailleurs un interlocuteur et un soutien pour toute une série
de métiers dans le secteur de la construction. Elle comprend non seulement
une plateforme destinée aux monteurs
d’échafaudages, mais aussi une plateforme pour les polisseurs de béton, les
entreprises de forage, les entreprises de
forage géothermique, les entreprises qui
construisent des fondations profondes,
les entrepreneurs qui posent des sols en
époxy, etc. Toutes ces activités ont leur
représentation spécifique au sein de la
fédération. De cette manière, leur individualité bénéficie d’une reconnaissance
et l’on peut réagir efficacement aux
besoins des entreprises concernées.
INFO
www.confederationconstruction.be/fedecom. Lisez également le Flash Construction et suivez nos autres canaux de
communication si vous souhaitez rester informés des activités de la fédération des métiers complémentaires.
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construction - avril 2016
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PROJETS & ENTREPRISES
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Salon des mandataires
Une belle opportunité
pour le réseautage !
Le salon des mandataires, qui s’est déroulé les 18 et 19 février derniers au WEX de Marche-enFamenne, est le lieu propice à la rencontre et à l’échange d’informations avec les mandataires
(ministres, bourgmestres, échevins, hauts responsables d’administration, …). Il permet aux
entreprises de présenter leur savoir-faire et d’assister à des conférences. C’est aussi l’occasion
de partager les expériences et de créer des contacts dans une atmosphère détendue et
conviviale lors du repas officiel du jeudi ou sur l’un des nombreux stands du salon.
sources wallonnes, et se doter d’une intelligence numérique et territoriale.
PARTICIPATION DE LA CCW
Invité au panel réunissant des acteurs
centraux de cette thématique (des mandataires publics, la Confédération Construction Wallonne (CCW), Belfius Banque,
l’agence du numérique, Proximus, Agoria, et des représentants d’organismes
publics}, Francis Carnoy, directeur général de la CCW, a mis l’accent sur les défis
démographiques qui attendent la Wallonie dans les années à venir.
STAND – Votre organisation professionnelle était bien entendu présente à cet événement.
L
ors de cette 11ème édition de l’événement, le secteur de la construction
y était, une fois n’est pas coutume,
bien représenté. À côté du stand
commun de la CCW et du cluster CAP 2020,
les visiteurs ont pu également retrouver la
FWEV (Fédération Wallonne des Voiristes),
ou encore TRADECOWALL (Société Coopérative pour le TRAitement des DEchets de
COnstruction en WALLonie).
CONFÉRENCE SUR LES SMART CITIES
Parmi les conférences proposées lors de
l’événement, l’une d’entre elles a particulièrement retenu notre attention. Organisée le premier jour du salon, elle avait pour
thématique : «Smart Cities : construisons
ensemble la ville intelligente de demain !».
Mais qu’est-ce que l’approche Smart (que
ce soit au niveau du bâtiment, du quartier
ou de la ville) ? Il s’agit d’une manière de
repenser les projets selon plusieurs critères :
l’aspect durable et environnemental, l’utilisation des technologies de l’information
et de la communication pour calculer,
échanger et stocker des données, et la
gouvernance qui doit prendre une forme
beaucoup plus collaborative.
La Wallonie veut d’ailleurs se positionner
comme un acteur central de cette nouvelle
révolution. Pour ce faire, elle va mettre
en place une plateforme régionale, afin
de planifier une stratégie utilisant les res-
Dans un futur proche il faudra loger
450.000 personnes supplémentaires,
et cela ne pourra se faire sans incitants
régionaux. À côté de cela, il faudra aussi
impérativement rajeunir le bâti wallon et
favoriser les biens neufs. Pour y parvenir,
nous n’avons pas le choix, il faut mettre en
place une fiscalité immobilière incitative.
Nous parviendrons ainsi à proposer des
habitations moins énergivores, et de par
ce fait augmenter le confort du bâtiment
pour les habitants.
Le défi est grand, mais avec l’appui des
pouvoirs publics, le secteur de la construction peut le relever si on lui en donne les
moyens. La CCW est convaincue que ces
futurs travaux représentent de belles
opportunités de marchés pour nos entrepreneurs. Encore faut-il que l’on ait recours
à une main-d’œuvre locale, et que l’on
respecte les critères environnementaux et
sociaux. n
INFO
Le prochain salon des mandataires aura lieu dans le courant du premier semestre 2017 (la date n’est à ce jour pas encore fixée). Des
entrées gratuites seront à disposition des membres de la Confédération Construction, auprès du secrétariat de la CCW, en début
d’année prochaine. N’hésitez pas à nous contacter pour toute question : [email protected] ou 02 545 56 68.
46
construction - avril 2016
VOS INTÉRÊTS
FWMB
Tous ensemble pour défendre la main-d’œuvre locale
La Fédération Wallonne des Menuisiers Belges (FWMB) lance
une vaste campagne de communication afin de promouvoir
la main-d’œuvre locale et assurer ainsi un avenir prospère
aux entreprises du secteur de la menuiserie et des métiers
connexes.
Nul ne peut en effet ignorer les conséquences désastreuses
de la main-d’œuvre étrangère et du dumping social sur l’activité de nos entreprises. La FWMB souhaite réagir et aider ses
membres. C’est pourquoi, elle a décidé de réaliser une large
campagne de communication se concrétisant au travers de la
réalisation d’autocollants qu’elle distribue gratuitement à ses
membres afin que ceux-ci puissent les apposer sur leurs véhicules de société.
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Une version de cet autocollant sous la forme d’une affiche A3
est également disponible et distribuée aux membres qui le
souhaitent.
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Vous pouvez commander vos autocollants et l’affiche auprès de la FWMB à l’adresse suivante :
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réalisée si les membres en font la demande.
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construction - avril 2016
47
CSTC
Tolérances en matière de finition
Notre rubrique CSTC du mois de avril abordait la question des tolérances dans la construction,
un sujet récemment remis à jour avec la publication de treize ‘Dossiers du CSTC’ sur le sujet.
Jusqu’où peut-on s’écarter de l’idéal théorique ? Quels petits écarts sont admissibles ? Quels
autres, plus importants, ne le sont pas et peuvent être refusés par le maître d’ouvrage ?
Chaque métier a ses réponses spécifiques à ces questions. Penchons-nous ici sur les
derniers ‘Dossiers du CSTC’ (2015/2.28 à 33) relatifs aux tolérances dans six métiers du
parachèvement.
L
e présent article aborde quatre
thèmes du parachèvement d’un
bâtiment. Il sera tout d’abord question du plafonnage, du jointoiement et de la façade. Les différentes tolérances d’application en menuiserie seront
ensuite analysées. Puis, nous passerons
aux revêtements durs de murs et de sols
pour conclure par les travaux de peinture.
Retrouvez également les articles concernant les tolérances dans le domaine
de la vitrerie et du sanitaire sur le site
www.cstc.be. Outre les publications du
CSTC, l’Antenne Normes Tolérances et
aspect (www.normes.be) renseigne également sur le sujet.
Plafonnage, jointoiement et façade :
équilibre entre support et finition
L’application correcte des finitions (peinture, carrelage, …) et le respect des tolérances qui y sont liées nécessitent un
support satisfaisant. Il faut en effet éviter
que l’entreprise en charge des finitions
ne doive rectifier de façon anormale le
support pour respecter les critères qui
seront appliqués par la suite. Certains
écarts tant dimensionnels qu’esthétiques sont néanmoins inévitables et il est
utopique d’exiger des supports (enduits,
par exemple) qui soient parfaits en tous
points.
ENDUITS INTÉRIEURS
Les tolérances dimensionnelles et les
écarts sur l’aspect des enduits intérieurs
varient en fonction du type de finition
envisagé et de l’éclairage de la surface.
Les enduits destinés à être peints sont
généralement les plus susceptibles d’engendrer des discussions.
Dans le cas d’enduits devant être peints,
le résultat final dépend fortement
des travaux préparatoires réalisés par
le peintre et des exigences du cahier
spécial des charges quant au degré de
finition de l’enduit et au degré d’exécu-
48
construction - avril 2016
tion des travaux de peinturage. Etant
donné que les degrés de finition normale
et spéciale admettent, tant l’un que
l’autre, un certain nombre d’irrégularités de surface, le peintre devra généralement effectuer des travaux préparatoires complémentaires (voir ci-après)
afin d’obtenir un état de surface final
soigné tel que défini dans la NIT 249
‘Guide de bonne pratique pour l’exécution des travaux de peinture’. Dans le cas
d’une peinture brillante ou lorsqu’un
contre-jour est présent, il est fortement
conseillé de prescrire des degrés de finition et d’exécution dits ‘spéciaux’.
CRITÈRES D’ASPECT
Avant d’entamer les travaux, le donneur
d’ordre doit vérifier que les tolérances de
mise en œuvre admises sur le support des
enduits sont respectées. Le contrôle de
l’aspect doit toujours être effectué avant
l’application des finitions éventuelles, et
ce, sous un éclairage naturel, à l’œil nu et
à une distance de 2 m.
La NIT 199 ‘Les enduits intérieurs’ distingue
deux degrés de finition pour les enduits
intérieurs lissés, à savoir le degré de finition
normale et le degré de finition spéciale. Le
premier admet quatre irrégularités pour
4 m² de surface (zones locales irrégulière-
Faux d’équerre admissibles [mm].
Faux d’équerre admissibles [mm].
ment polies de 0,5 dm² maximum, coups
de plâtresse, présence de grains de sable),
tandis que le second n’en admet que deux.
Dans les deux cas, deux ondulations sont
admises par longueur de 2 m.
TOLÉRANCES DIMENSIONNELLES
Lorsque le cahier spécial des charges
prévoit un contrôle de l’épaisseur de l’enduit, son épaisseur effective moyenne doit
au moins être égale à l’épaisseur prescrite,
compte tenu des écarts admissibles:
• 2 mm pour les enduits d’une épaisseur
nominale comprise entre 6 et 10 mm
• 20 % de l’épaisseur nominale pour les
enduits d’une épaisseur nominale supérieure à 10 mm
• dans le cas d’enduits pelliculaires (épaisseur ≤ 3 mm), l’épaisseur n’est pas
contrôlée, mais toute la surface doit être
enduite.
Les tableaux fournissent respectivement
un aperçu des tolérances admises sur les
écarts angulaires et sur la planéité. Selon
la NIT 199, l’écart d’aplomb d’une surface
ou d’une arête sera au maximum :
•de ± 8 mm sur 2,5 m de hauteur
(hauteur d’étage) pour un degré de finition normale
• de ± 5 mm sur 2,5 m de hauteur pour un
degré de finition spéciale.
CSTC
LES PARQUETS
Pour ce qui est des tolérances de planéité
Les écarts de fabrication des éléments
ainsi que les déformations inévitables qui
accompagnent les modifications du taux
d’humidité d’équilibre du bois ont pour
conséquence que l’ouverture des joints
entre les lames ou les planches peut varier.
Les écarts potentiels sur les dimensions
des lames figurent dans les normes correspondantes (NBN EN 13226 pour le parquet
rainuré-languetté et NBN EN 13489 pour le
parquet multicouche, p. ex.).
gnements au sujet des singularités d’aspect autorisées, on consultera les normes
correspondantes ainsi que la NIT 218
‘Revêtements de sol en bois’.
LES CHÂSSIS EN BOIS
Les châssis de fenêtres et portes font eux
aussi l’objet de tolérances de pose et de
fabrication, tenant compte de la fonctionnalité, bien sûr, mais aussi des critères
d’aspect et autres.
En ce qui concerne les critères relatifs à
l’aspect des lames (présence de nœuds,
fentes, ...), il peut être fait référence aux
normes NBN EN 13226 et 13489 et, pour
les lamparquets (ou parquets-tapis), à la
norme NBN EN 13227. Les classements
utilisés par ces normes sont néanmoins
peu fréquents dans la pratique belge. On
recourt en effet davantage aux appellations suivantes :
• extra/choix I
• premier/choix II
• rustique - 1 bis/choix III
• rustique AB/choix IV.
Les critères d’aspect des menuiseries en
bois sont classifiés dans la norme NBN
EN 942. Celle-ci précise les limites des
singularités du bois, pour une utilisation
en tant que menuiserie, en fonction de
la classe d’aspect déclarée. Les normes
NBN EN 14220 et NBN EN 14221 fixent,
quant à elles, les exigences de base du bois
entrant respectivement dans la composition des menuiseries extérieures et intérieures (à l’exception des parquets) en se
référant aux classes définies par la norme
NBN EN 942. Elles distinguent les faces
dites ‘visibles’, ‘cachées’ (c’est-à-dire non
visibles en position fermée) et ‘invisibles’,
et ce en fonction du type de finition prévu.
On peut en effet être moins exigeant visà-vis des caractéristiques d’aspect du bois
entrant dans la fabrication d’une menuiserie destinée à recevoir une finition
opaque (peinture, p. ex.). Ces exigences
doivent toutefois être déterminées sur
le plan national et être reprises dans des
annexes qui, à ce jour, n’existent pas
encore.
Ces appellations se caractérisent principalement par des variations de teinte plus ou
moins prononcées, le mode de débitage
des lames et la présence de noeuds adhérents ou pourris. Dans le cas des lames en
chêne par exemple, il faut tenir compte
du fait que les variations de teinte sont
souvent inhérentes et même recherchées
afin d’accentuer le caractère naturel du
revêtement. Pour de plus amples rensei-
Revêtements durs de murs et de sols :
tolérances combinées
Synonymes de progrès technologiques
(facilité de mise en œuvre et adhérence
améliorée), les techniques de pose en
couche mince ont toutefois pour corollaire que les tolérances dimensionnelles
du support et les écarts de fabrication des
carreaux revêtent une importance encore
plus grande.
construction - avril 2016
49
PROJETS & ENTREPRISES
Le dossier aborde d’abord les parquets,
tout en soulignant que les tolérances
dimensionnelles présentées ne valent que
si le taux d’humidité d’équilibre du bois
reste dans des limites raisonnables, le
bois étant, faut-il le rappeler, un matériau
naturel très hygroscopique. Les exigences
de cintrage dans la largeur des planches,
les tolérances de mise en œuvre et les
recommandations quant aux nuances de
teintes des profilés en PVC font l’objet de
tableaux. Les tolérances de planéité et
de niveau, les écarts de fabrication et les
critères relatifs à l’aspect des lames sont
abordés ensuite.
et de niveau d’un parquet, nous partons
du principe qu’en cas de pose collée ou
flottante, les écarts dimensionnels du
support se répercutent dans le revêtement. Les chapes étant les supports les
plus courants, on applique dès lors leurs
critères aux parquets. Pour les parquets
collés, il est fortement conseillé de prescrire des écarts dimensionnels du support
de classe 1.
SECTEUR & MÉTIERS
Menuiserie : accents sur la fonctionnalité
et l’aspect
Les tolérances dimensionnelles et l’aspect
des menuiseries intérieures et extérieures
sont importants pour respecter le bon
fonctionnement de la chose construite
(par exemple, l’étanchéité à l’eau des
menuiseries extérieures) et aussi pour
garantir leur réussite sur le plan esthétique. Le Dossier fait le point sur les principaux documents de référence belges
abordant les tolérances de fabrication et
de mise en œuvre, les critères d’aspect des
menuiseries et les écarts par rapport aux
tolérances. Les menuiseries extérieures
(châssis de fenêtre, p. ex.) et intérieures
(parquet ou portes intérieures...) y sont
traitées séparément.
Tolérance de planéité de la chape en fonction de la longueur de la règle.
DOSSIER
Le Dossier du CSTC (2015/2.30) se penche
également sur les enduits extérieurs et
les ETICS (enduit extérieur sur isolation)
en abordant aussi les critères relatifs aux
variations de teinte de ces ouvrages. Le
Dossier se clôture sur les tolérances en
matière de jointoiement, tant il est vrai
que l’aspect d’une maçonnerie dépend
non seulement de la qualité de ladite
maçonnerie, mais bien évidemment aussi
de celle des joints.
VOS INTÉRÊTS
Cette NIT précise en outre que :
• le degré d’exécution est défini dans les
dispositions contractuelles et que, dans
le cas contraire, on considère que le
degré normal est d’application
• la mention ‘prêt à peindre’ ne constitue
pas une définition univoque de la finition d’un enduit, dans la mesure où elle
ne précise pas le degré d’exécution du
parachèvement ultérieur.
CSTC
DÉSAFFLEUREMENTS ENTRE CARREAUX
ADJACENTS
Les désaffleurements entre carreaux sont
influencés non seulement par le soin
apporté à la mise en œuvre, mais également par les tolérances réelles sur la
planéité du support, des carreaux (principalement pour les carreaux céramiques)
et sur leur épaisseur (surtout pour les
dalles en pierre naturelle).
Tolérance sur le niveau du carrelage de sol fini.
Etant donné qu’il est primordial qu’un
revêtement de sol dur soit praticable, il
convient de veiller à la planéité et aux
désaffleurements entre carreaux adjacents
tout au long de la mise en œuvre. Afin de
garantir également l’aspect esthétique,
des exigences supplémentaires ont été
posées pour certains types de revêtements
de sol.
NIVEAU ET PLANÉITÉ
Les tolérances sur le niveau d’un carrelage de sol fini sont principalement déterminées par la technique de pose et par
la distance entre le point de mesure et le
niveau repère le plus proche.
Dans le cas d’un carrelage collé, le niveau
du revêtement dépend directement du
niveau de la chape. Toutefois, précisons
également que le niveau des points fixes
présents dans le sol (seuils de porte, escaliers, ascenseurs, autres revêtements,
taques d’égouts, ...) constitue le facteur
déterminant.
La planéité du revêtement est, quant à
elle, influencée tant par la planéité du
sous-sol que par la planéité des carreaux.
Les tolérances de mise en œuvre doivent
dès lors être combinées aux tolérances sur
les carreaux.
Il convient de noter que les tolérances de
planéité des carreaux céramiques (voir
NIT 237 ‘Revêtements de sol intérieurs en
carreaux céramiques’) – et surtout pour
les carreaux de grand format – peuvent
être relativement larges (2 mm pour les
carreaux à partir de 400 x 400 mm²). Dans
le cas de carreaux de grand format, nous
conseillons dès lors de toujours opter pour
des carreaux répondant à des exigences
de planéité plus sévères. Les tolérances
de planéité générales pour les carreaux
céramiques collés sont indiquées dans le
tableau. Ce dernier mentionne également
certaines exigences supplémentaires
concernant la chape, les carreaux et la
technique de pose (appareillage) afin de
correspondre à ces tolérances.
Tolérances sur la planéité des carreaux céramiques collés et désaffleurements admis entre carreaux adjacents
50
construction - avril 2016
La tolérance générale pour le désaffleurement entre deux carreaux céramiques
adjacents est indiquée dans la troisième
colonne du tableaue. Pour les dalles
en pierre naturelle (a fortiori pour les
carreaux jusqu’à 500 x 500 mm²), on considère un désaffleurement maximal autorisé
d’un millimètre.
Il ressort également de ce tableau que la
technique de pose (appareillage) peut, elle
aussi, influencer le désaffleurement entre
carreaux. Ainsi, les appareillages à joints
croisés (tel que pour une pose en bandes)
sont généralement à l’origine de désaffleurements plus importants (surtout lorsque
les dalles ont une forme bombée). Dans ce
cas, il est conseillé de choisir des carreaux
satisfaisant à des exigences de planéité
plus sévères.
Peintures et revêtements souples : le
support est primordial
En raison de leur épaisseur réduite, ni les
revêtements souples pour murs et sols, ni
CSTC
VOS INTÉRÊTS
DOSSIER
les travaux de peinture ne peuvent remédier de manière significative aux imperfections du support : si le support sous-jacent
est irrégulier, cela se verra toujours ! Dès
lors, parler de tolérances sur le système
fini sans parler en même temps de tolérances quant au support serait injuste.
Le travail normal du peintre ou du poseur
de revêtement n’est pas de rectifier les
écarts dimensionnels des supports. Dès
lors, les tolérances admises sur ceux-ci
sont aussi de vigueur pour le revêtement.
Cela ne signifie toutefois pas que l’entrepreneur ne doit pas procéder à une prépa-
ration adéquate du support. Dans le cas de
travaux de peinture, par exemple, il faudra
toujours dépoussiérer, mais aussi, en fonction du niveau d’exécution souhaité des
travaux, reboucher, poncer et enduire le
support.
Le tableau explicite les travaux préparatoires
à effectuer par le peintre sur des enduits
au plâtre en fonction du degré d’exécution
souhaité. Ce dernier devant être défini dans
les documents contractuels.
nu, perpendiculairement à la surface
et à une distance d’au moins 1,5 mètre
pour les revêtements de sol et d’au moins
2 mètres pour les revêtements muraux.
Une lumière naturelle diffuse, sans exposition directe au soleil, est recommandée
pour porter un jugement objectif.
SECTEUR & MÉTIERS
Enduits intérieurs et extérieurs.
Le Dossier se clôture par les recommandations à reprendre dans le cahier spécial des
charges pour éviter toute ambiguïté sur
chantier. n
L’appréciation de l’aspect du travail fini
doit s’opérer à la lumière du jour, à l’œil
le présent article a été rédigé sur la base de quatre Dossiers du CSTC disponibles sur le site www.cstc.be sous la rubrique Publications
du CSTC et Normes. Seuls les Dossiers du CSTC originaux peuvent être utilisés en tant que référence. Les Notes d’information technique
mentionnées ci-dessus peuvent être téléchargées sur le site Internet du CSTC (avec un compte valable) ou achetées selon les tarifs en
vigueur.
construction - avril 2016
51
PROJETS & ENTREPRISES
Source
Sart-Tilman
Un éco-quartier sort de terre
LIÈGE – Une fois le chantier terminé, l’éco-quartier comportera un axe principal et des axes secondaires.
En 2010, la ville de Liège et l’université de Liège ont lancé un partenariat public-privé pour la
création d’un éco-quartier. Thomas & Piron Bâtiment s.a. a été désigné lauréat et a démarré les
travaux. Étant donnés les différents critères à respecter, l’entreprise a voulu promouvoir une
isolation poussée, tout en respectant l’environnement existant.
L
e chantier a démarré fin 2014,
puisqu’il a fallu introduire les
permis d’urbanisation d’une part
et d’urbanisme d’autre part, pour
chacune des trois phases. Au total, le
projet comportera 108 logements dont six
espaces pour fonctions complémentaires,
c’est-à-dire des commerces ou des espaces
pour fonctions libérales.
paysagers, la gestion des déchets et la
mixité des fonctions. Le référentiel «quartier durable» comporte cinq chapitres,
qui comprennent chacun cinq critères.
Au total, Thomas & Piron Bâtiment s.a. a
donc dû répondre à 25 critères, parmi lesquels un minimum de 20 points sur les 25
devaient être respectés. Au total, 21 des
25 critères ont été atteints. Une très bonne
nouvelle, qui a permis d’obtenir le précieux label.
Avant toute chose, le projet devait correspondre aux critères définissant un
éco-quartier, aussi appelé quartier vert
ou quartier durable. Jusqu’il y a peu, les
termes n’étaient pas clairement définis.
Depuis février 2014, l’administration wallonne ainsi que les experts de l’université
de Liège ont défini un référentiel du quartier durable qui objective les critères à
atteindre pour pouvoir prétendre à l’appellation.
Les sujets abordés dans ce référentiel
concernent les aspects énergétiques et
de durabilité. L’implantation du site est
primordiale : la connexion au réseau de
transports en commun, l’utilisation de
ressources naturelles, les aménagements
52
construction - avril 2016
ISOLATION POUSSÉE
Pour ce projet, Thomas & Piron Bâtiment
s.a. a mis l’accent sur la valeur thermique
très performante de l’enveloppe des bâtiments, principalement à l’aide de différents isolants. Il s’agissait aussi de gérer
tous les nœuds constructifs (obligation
d’être conforme à la PEB), de prendre des
mesures particulières pour l’étanchéité à
l’air et d’adapter la conception et le choix
des matériaux en fonction de ces éléments
particuliers.
ISOLATION – La construction est réalisée sur
radiers, sur lesquels ont été projetés 25 cm de chape
polyuréthane.
En pratique, l’entreprise a opté pour une
construction sur radiers, sur lesquels ont
été projetés 25 cm de chape polyuréthane
VOS INTÉRÊTS
DOSSIER
CHÂSSIS – Ils sont alignés dans l’épaisseur d’isolant, pour éviter les ponts thermiques.
En matière de menuiserie extérieure, le
choix des châssis revêtait une importance
particulière, tout comme leur position
avancée par rapport aux façades, qui était
une décision de l’architecte. L’objectif ?
Éviter les ponts thermiques en alignant les
châssis dans l’épaisseur d’isolant.
La volonté première, également inscrite
dans le cahier des charges, était de relier le
plus possible le nouveau quartier, situé au
nord, avec le site du Sart-Tilman situé plus
Un axe principal a ainsi été créé : il est
conçu comme un quai de halage et permet de relier rapidement un point à un
autre du quartier. Il est aussi un lieu de
promenade, un lieu où on peut s’arrêter
et contempler le paysage. Cet axe central
est traité de manière paysagère et dévolu
quasi exclusivement aux piétons. Il s’agit
d’un espace partagé, composé néanmoins
d’un parking.
En plus de l’axe principal, plusieurs axes
secondaires sont prévus. Ils constitueront
des espaces collectifs (de petites places)
qui permettront des connexions variées.
Enfin, de plus petits chemins sont présents
sur les plans. Ils passeront à travers tout le
quartier pour offrir des passages alternatifs voire plus rapides, tout en connectant
l’ensemble du site. Certains grands arbres
ont été conservés et constituent bien-sûr
un atout pour les amoureux de la nature.
La volonté est très claire chez Thomas &
Piron Bâtiment s.a. : le Sart-Tilman sera
un quartier ouvert sur l’existant, et certainement pas introverti. Ceci explique pourquoi il ne sera pas composé uniquement
de logements, mais aussi d’un commerce
de proximité ouvert sur le quartier existant, de trois fonctions libérales, d’une
maison de quartier et d’un petit Horeca.
LUMINOSITÉ ET ARCHITECTURE CONTEMPORAINE
Au niveau de l’orientation, les bâtiments
ont été disposés de telle sorte que les logements puissent bénéficier d’un maximum
d’éclairage naturel. Une façon de faire
du passif à moindres frais ! L’architecture
est résolument contemporaine, notamment avec des coursives métalliques extérieures. Celles-ci ne sont pas encore réalisées mais le seront prochainement. Une
façon de favoriser la diversité des appartements, ainsi que la convivialité. L’éco-quartier du Sart-Tilman est une belle réussite
tant au niveau de l’architecture que de la
construction. n
INFO
www.thomas-piron.eu
construction - avril 2016
53
PROJETS
PROJETS &
& ENTREPRISES
ENTREPRISES
UN QUARTIER OUVERT
L’éco-quartier du Sart-Tilman est situé non
loin d’une résidence universitaire. Lors de
sa conception, l’un des objectifs de l’architecte était de proposer un projet urbanistique cohérent avec ce site particulier, tout
en tenant compte des contraintes comme
la présence de magnifiques arbres. Au
final, ces contraintes ont pu être utilisées à
bon escient afin d’être détournées au profit de tout un quartier.
au sud. Un second souhait était de désenclaver le bâtiment de la résidence universitaire situé juste à côté, afin d’apporter un
sentiment plus sécurisant aux résidents
de cette dernière, lorsqu’ils se promènent
en soirée. En respectant ces principes, un
contrôle social devrait pouvoir s’installer
entre la résidence et l’ensemble des chemins situés sur le nouvel éco-quartier.
SECTEUR & MÉTIERS
(traditionnellement, on arrive plutôt à
10 cm). Deux types de parements ont été
choisis : du crépi isolant (32 cm d’EPS graphité) et un bardage composé de 24 cm
d’isolant polyuréthane en pose continue,
alors qu’on arrive habituellement à 10 cm.
Pour la toiture, on parle de 40 cm d’isolation EPS et pour les terrasses privatives,
de 24 cm de polyuréthane. Tous ces choix
ont eu une influence sur les aspects techniques, par exemple concernant le mode
de construction des acrotères.
Marché de la constuction
Le couvre-mur étanche à l’eau
Les couvre-murs en aluminium de Claerhout
Aluminium confèrent non seulement une plusvalue esthétique à vos projets de construction,
mais ils offrent également une excellente étanchéité. Celle-ci est le résultat de l’aluminium,
mais aussi et surtout de l’attention particulière
qui a été prêtée aux joints. Ceux-ci sont soutenus par des supports dotés de rigoles d’écoulement. En outre, Claerhout prévoit
deux bandes de mousse en PVC entre le support et le couvremur. Enfin, chaque joint est recouvert d’un couvre-joint en silicone étanche.
Les couvre-murs installés en plan
incliné sont montés sur les murs pour
un écoulement optimal de l’eau. Pour
éviter que le vent ne souffle l’eau
vers le mauvais côté (rehaussé), il est
possible de prévoir un rehaussement
supplémentaire. Un casse-goutte de chaque côté du couvre-mur
permet d’éviter des traits d’humidité sur les murs. Ce qui profitera également à l’aspect esthétique de votre projet, surtout si
les murs sont en crépi. n
Info : www.claerhoutaluminium.be
RENSON® Healthbox : ventilation commandée pour éviter la surchauffe
précisément ce que la fonction Breeze vous apporte de manière
automatique.
La solution de ventilation C+ de Renson avec l’Healthbox permet
une extraction contrôlée de l’air intérieur pollué. Celle-ci peut
être limitée quand la qualité de l’air est bonne. Ceci permet au
système de ventilation d’économiser la chaleur en hiver. Mais en
été lorsqu’il fait plus chaud, vous voulez ventiler davantage pour
amener la fraîcheur à l’intérieur pendant la nuit (ou pendant
une période plus fraîche le jour) afin de rafraîchir la maison. C’est
La fonction Breeze est basée sur des mesures de température.
Lorsque les détecteurs de température situés dans l’Healthbox
constatent une baisse de la courbe des températures (après
avoir atteint le point le plus chaud), la commande à la demande
de l’unité de ventilation est désactivée automatiquement. À ce
moment l’unité passe dans toutes les pièces à un débit de ventilation nominal (plus élevé) afin de permettre le rafraîchissement. Dès que la température à l’intérieur de la maison est suffisamment baissée, la commande à la demande est à nouveau
activée. Du fait de ce rafraîchissement actif constant, la température intérieure augmente moins rapidement, ce qui permet
d’éviter des valeurs anormales. n
Info : www.renson.be
Avez-vous le contrôle de tous vos projets?
Furnibo est une entreprise spécialisée dans les constructions
en béton. Elle compte 85 collaborateurs et a connu une forte
croissance au cours des dernières années. Pour que les projets
se déroulent de manière fluide et que les marges bénéficiaires
soient gardées sous contrôle, l’on a opté pour le choix stratégique d’un système Enterprise Resource Planning. Les entreprises utilisent de tels systèmes ERP pour le soutien de tous
leurs processus. Furnibo s’est lancée avec le prestataire de
services Astena et a opté pour la solution Astena Construction Comfort pour Microsoft Dynamics NAV. Ce pack a été bien
accueilli par les collaborateurs de Furnibo et a suscité une
dynamique positive dans l’entreprise.
Intéressés? Dans ce cas, profitez de l’invitation d’Astena. Le
14 avril à Courtrai, Steven Maeyaert (CEO de Furnibo) en dira
davantage sur son expérience. Il se penchera sur les défis
auxquels une entreprise de construction est confrontée sur le
54
construction - avril 2016
plan de l’informatique. Il expliquera pourquoi il a opté pour
un pack ERP et quels avantages
en découlent. Jelle Seneca
(chef de projet Furnibo) expliquera comment le pack est
utilisé dans la pratique. Enfin,
l’entreprise Geodynamics fera
une démonstration de son
système avec lequel les ouvriers peuvent enregistrer leurs activités à la minute et grâce auquel le calcul a posteriori devient
plus précis. Cet événement se tiendra dans les bâtiments de
l’intercommunale Leiedal, au President Kennedypark à 8500
Courtrai. Date: jeudi 14 avril de 14 à 17h. n
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construction - avril 2016
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55
RÉDUCTIONS AUX
MEMBRES
RUGPIJN?
DOULEURS
SPIERPIJN?
DORSALES OU
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Verminder
uw pijn in
MUSCULAIRES?
slechts 15 minuten
En 15 minutes, vous sentirez
vos douleurs diminuer!
CONDIT
SPÉCIA IONS
LE S
p our le
s
me
d ér at io mbre s d e la
n C ons
t r u ct io
n’
TAB
‘C onfé
LE DE S
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OFFERT PORT
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150.000
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MÉDICALEMENT
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CERTIFIÉ
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2000
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« Quand on veut on peut » !
“Waar
wil
is, iseneen
” Renard créa
« Quand on veuteen
on peut »!
Expression
5 ans! Enweg.
1980, Serge
Serge Renard
Serge Renard
rugpatiënt
façon inopinée, alors qu’il éliminait les
correspondant tout à fait à Serge sa propre société de construction; 7 mauvaises herbes de son potager, Serge
‘Waar een wil is, is een weg’. Als iemand aan de bank terug te betalen. In 1980 zijn moestuin te wieden en kon plots niet
Renard! Après une jeunesse turbulente ans plus tard, une agence immobilière n’a plus su se relever! Spécialistes, kinés,
dit spreekwoord prachtig incarneert, richtte hij zijn eigen bouwbedrijf op, en meer recht. Specialisten, kinés, spuitjes
durant laquelle il a été livré à lui-même, CV Gent-Eurimmo spécialisée dans le piqures; rien ne soulageait sa douleur…
dan
is het
Serge
Renard.qui
Nan’aeen développement
zeven jaar later
zijn vastgoedkantoor
en jour
pillen:
kon allemaal
niet baten. Een
de projet
de kot pour Jusqu’au
il a créé
unewel
société
de traiteur
oùhet
il teste
l’Andumdic.
turbulente
jeugd
waarin
hij
quasi
CV
Gent-Eurimmo,
gespecialiseerd
in
bezoek
aan
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bouwbeurs
daarentegen
malheureusement pas marché. Puis étudiant. Si, comme Serge Renard, vous Enfin, il ressentit une diminution
volledig
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vanaf
je negende
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testte Serge
er de Andumedic
uit en ervoer
grâce àhij
son
travail
acharné, adie
réussi
à 9 ans,
n’est
pas étonnant
que vous
l’Andullation,
peut à nouveau
rembourser
sesging.
dettesDaarna
bancaires
des douleurs
dorsales!
fonctionner
normalement.
zware arbeid
verricht,
dan isDe
het niet
genoeg
op toutes
de fles
ging ressentiez
onmiddellijke
pijnverlichting. Sindsdien
Serge in de bouwsector en slaagde er
na 5 jaar keihard werken in zijn schulden
verwonderlijk dat je last van je rug
krijgt. Op een dag zat Serge gehurkt in
is Serge een vaste andullatiegebruiker
en functioneert weer helemaal normaal.
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RÉDUCTIONS AUX
MEMBRES
Promo du mois d’avril
La TVA et les taux réduits dans le secteur de la construction
(édition 2012)
La TVA est un impôt qui peut être à la fois simple pour certains et confus
pour d’autres. Les taux de TVA applicables au secteur de la construction constituent en effet une branche particulièrement vaste, complexe
et évolutive de cette matière fiscale. Le nombre croissant des règles
législatives et administratives ainsi que la jurisprudence excessivement
dense ne simplifient pas la tâche des différents opérateurs économiques
que sont les entrepreneurs et leurs conseils fiscaux.
Cet ouvrage, très complet et parfaitement documenté, a pour vocation
de préciser et clarifier non seulement les règles générales, mais surtout
les règles spécifiques (et elles sont nombreuses!) attachées aux travaux
immobiliers, à l’achat ou à la construction de bâtiments. Il rassemble
toutes les informations, épargnant ainsi une fastidieuse recherche dans
des sources d’informations multiples. L’index des mots clés détaillé et
précis qu’il contient facilite en outre la recherche lorsqu‘on est amené
à déterminer le taux de TVA à appliquer à un travail immobilier particulier.
L’ouvrage est édité par Kluwer.
RÉDUCTIONS AUX MEMBRES
Prix de vente spécial – seulement pour le mois d’avril
Prix membres pour cet ouvrage : 40 €, htva
Prix non-membres pour cet ouvrage : 65 €, htva
Cette publication peut être commandée via le site site www.confederationconstruction.
be, e-shop, publications, fiscal.
Il est aussi possible d’envoyer un mail à [email protected]
construction - avril 2016
57
ON EN PARLE
77,6 %
77,6 % de la population belge vit dans une maison et 22 % dans un appartement.
C’est ce qu’il ressort d’une enquête SILC d’Eurostat à laquelle 6.000 ménages
belges participent chaque année. La proportion de personnes vivant dans une
maison quatre façades est identique à celle de personnes habitant dans une
maison trois façades ou mitoyenne. Pour comparaison, le Luxembourg compte
65,3 % de personnes vivant dans une maison, la France 68,7 % et les Pays-Bas
76,9 %. Avec 54,3 %, c’est l’Allemagne qui a le plus faible pourcentage parmi nos
voisins et qui compte le plus de personnes habitant en appartement (44,5 %).
70 % des personnes vivant en appartement en Belgique habitent dans un
immeuble comptant moins de 10 appartements. Chez nos voisins, une large majorité habite dans de petits immeubles à appartements, à l’exception de la France et
des Pays-Bas. Dans ces pays, les personnes vivant en appartement sont, respectivement, 66 % et 76 % à loger dans un bâtiment de dix appartements ou plus. n
Construction Quality
Vers un label de qualité pour les couvreurs reconnu
dans le secteur du patrimoine
COUVREURS – Certains couvreurs membres de la Confédération, ainsi que des représentants de votre organisation professionnelle, ont participé à l’élaboration du nouveau
label.
La démarche découle de la volonté du ministre wallon du
Patrimoine, Maxime Prévot, qui, au travers de l’alliance
patrimoine-emploi, souhaite encourager la conservation et
la création d’emploi au travers de la qualité.
Ce cadre se divise en trois axes d’action à savoir la formation, le
financement et la technique.
Cette dernière vise à améliorer ou à changer le(s) dispositif(s)
actuellement en place afin de:
• lutter contre le dumping social;
• éviter la sous-traitance en cascade;
• instaurer l’allotissement pour ouvrir les marchés aux plus
petites structures;
• vérifier de manière plus optimale les clauses administratives;
• contrôler la concurrence déloyale par notamment le
non-respect des règles élémentaires de sécurité;
• optimaliser l’autocontrôle;
• étudier les clauses techniques en visant l’augmentation de la
qualité;
• homogénéiser les exigences administratives afin de les
automatiser.
Les critères d’obtention de marchés seront adaptés suite à la
recherche de solutions légales en mettant l’accent, entre autre,
sur une sélection qualitative.
PARTENARIAT
Un partenariat entre le cabinet du ministre Prévot, le Dépar-
58
construction - avril 2016
tement du Patrimoine du Service public de Wallonie (DG04),
l’institut du Patrimoine Wallon (IPW), le BBCA, la Confédération
Construction Wallonne et la Confédération Construction Toiture
s’est instauré afin de structurer efficacement les aspects indispensables du cadre, mais aussi afin de rester en adéquation
avec les réalités de terrain.
Pour aider au mieux les acteurs, ceux-ci ont décidé de créer en
concertation un panel de dix sociétés de couverture wallonne qui
rentrent, dès ce mois de février, dans une phase test pour affiner
les exigences techniques et ainsi atteindre la qualité exigée.
Pour mesurer au mieux les objectifs à atteindre, la phase-test
sera orientée vers l’étude spécifique des critères lors de la réalisation d’ouvrages en ardoises naturelles.
Lorsque le Label sera implémenté, les sociétés de couverture
qui feront la démarche volontaire de l’obtenir pourront bénéficier de séries de simplifications administratives conséquentes.
Ce Label sera donc adapté à tout type de structures d’entreprises…
Toujours dans un souci de recherche de qualité, le secteur s’est
positionné pour n’avoir qu’un seul Label pour le domaine de la
couverture. L’objectif ultime sera que ce Label devienne un gage
de qualité!. n
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