construction le mensuel de l’entrepreneur | avril 2016 Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Bureau de dépôt Gent X – €6 DOSSIER Acoustique >27 La norme acoustique a-t-elle fonctionné ? > 14 Première embauche? Aucune cotisation patronale de base > 38 Alliance Patrimoine-Emploi Un stimulant pour la construction > 56 Réductions aux membres Profitez-en! .be WC autonomes Modules Générateurs Modules habitables Assemblage de modules Modules habitables, modules sanitaires, modules douches,... Une vaste gamme couvrant tous les besoins. Création d’espaces de vie sur mesure. Pour tous secteurs d’activités : écoles, industries, loisirs, administration,… Containers de stockage Assemblage de containers Une gamme complète en containers de stockage de type « marin » pour tous vos besoins de stockage. La solution idéale et entièrement sécurisée pour la création d’ateliers ou d’espaces de stockage. WC autonomes Générateurs électriques WC autonomes individuels, PMR, WC sur remorque, urinoirs. 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DOSSIER L a Confédération lancera au début du mois d’avril une grande campagne en faveur de la relance des investissements publics dans la construction. Avec le slogan «un avenir ça ne se promet pas, ça se construit !», nous voulons dire à nos pouvoirs publics qu’il est plus que temps de relever le niveau des investissements en Belgique. Le secteur de l’infrastructure routière et ferroviaire est le plus durement touché comme en témoignent les nombreux problèmes graves qui affectent la capacité et la qualité de la mobilité sur les réseaux belges. Cette situation constitue clairement un handicap majeur de compétitivité pour l’économie belge par rapport à celle des pays voisins. La politique de rétablissement de l’équilibre budgétaire du pays est évidemment nécessaire et elle doit être poursuivie. Mais elle ne peut pas se réaliser au détriment de l’investissement productif, qui soutient l’économie, crée de la richesse et génère des recettes fiscales et sociales. Par ailleurs, des modes alternatifs de financement, fondés sur la collaboration avec le secteur privé, existent et il faudra y recourir davantage à l’avenir. Robert de Mûelenaere Administrateur délégué de la Confédération Construction construction - avril 2016 3 PROJETS & ENTREPRISES Notre campagne sera fondée sur des actions de communication fortes, relayées par la presse et les médias sociaux. Elle s’adressera à un très large public, non seulement les milieux politiques et professionnels, mais aussi tous les citoyens qui estiment que la relance des investissements publics dans la construction est vital pour leur bien-être. Une pétition sera mise en ligne à cette occasion et nous espérons qu’elle recueillera le plus grand nombre de signatures avant sa remise aux décideurs politiques. SECTEUR & MÉTIERS «Le pays et ses Régions doivent se doter d’une véritable stratégie en matière d’investissements publics» Ce sous-investissement n’a que trop duré. Le pays et ses Régions doivent se doter d’une véritable stratégie en matière d’investissements publics. Pour la Confédération, cette stratégie doit notamment reposer sur l’adoption d’une norme minimale d’investissement de 3,3 % par an. Avec une telle norme, la Belgique pourra récupérer progressivement au fil des années le déficit d’investissement des dernières décennies. DANS CE NUMÉRO construction le mensuel de l’entrepreneur | avril 2016 Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Bureau de dépôt Gent X – €6 >27 DOSSIER Acoustique La norme acoustique a-t-elle fonctionné ? > 14 Première embauche? Aucune cotisation patronale de base > 38 Alliance Patrimoine-Emploi Un stimulant pour la construction > 56 VOS INTÉRÊTS Vos contacts Construction est le mensuel de l’asbl Confédération Construction Rue du Lombard 34-42, 1000 Bruxelles Editeur responsable : Filip Coveliers, Rue du Lombard, 34-42, 1000 Bruxelles. Bureau de dépôt : Gent X Rédaction : Matthieu Henroteaux – tél. 02 545 57 31 [email protected] Secrétariat de rédaction : [email protected] Edition néerlandophone : Bouwbedrijf Impression : Drukkerij Geers Réalisation : EQUINOX Graphic Design Réactions-questions : [email protected] Copyright cover: ©Abder-Razzaaq Boujdaini Réductions aux membres Profitez-en! Avec la collaboration des services d’études de : •Confédération Construction Secrétariat : Sonia Massart, tél 02 545 56 34 – fax 02 545 59 09 [email protected] •Confédération Construction Wallonne Secrétariat : Catherine Houtart, tél 02 545 56 68 – fax 02 545 59 05 [email protected] •Conféderation flamande de la Construction Secrétariat : Johan Walewijns, tél 02 545 57 49 – fax 02 545 59 07 [email protected] •Confédération Construction Bruxelles-Capitale Secrétariat : Morgane Cendoya, tél 02 545 58 29 – fax 02 545 59 06 [email protected] Abonnements – fax 02 545 59 00 Claude Bernaerts – tél. 02 545 56 88 [email protected] Publicité – fax 02 545 59 08 Kristel Dekempeneer – tél.02 545 56 99 [email protected] ou [email protected]. Prix abonnement annuel Membres de la Confédération Construction, compris dans la cotisation Non-membres : 137,80 euros (TVA et frais de port compris) Etranger : 300 euros (TVA et frais de port compris) Membre de l’Union des Editeurs de la Presse Périodique. Par la présente publication, la Confédération Construction asbl s’assigne comme but de vous communiquer des informations adaptées, fiables, complètes et exactes. Toutefois, elle ne peut pas être tenue responsable en cas d’un manquement quelconque à cet objectif. Tous les éléments de cette publication sont protégés par le droit d’auteur de la Confédération Construction asbl. Toute reprise d’articles, en tout ou en partie, n’est permise qu’après autorisation expresse et avec la mention explicite de leur provenance. 14 Première embauche Tout entrepreneur qui engage un premier travailleur entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2020 ne devra plus payer de cotisation patronale de base. L’exemption dure aussi longtemps que l’employé travaille. Cependant, d’autres cotisations sociales doivent toujours à être payées par l’employeur. INTRODUCTION 03 Édito Robert de Mûelenaere à propos de notre important campagne pour plus d’investissements publics. 11 Point de vue régional Francis Carnoy sur l’opportunité qu’offre la rénovation du bâti wallon au niveau climatique et économique. ÉPINGLÉ 06 Agenda Des formations auront lieu en avril et en mai. 07 Testez vos connaissances en construction Les gagnants du concours sont connus. 08 La Confédération à Batibouw Une édition très réussie. VOS INTÉRÊTS 12 TVA pour la construction d’écoles Quand les taux sont-ils réduits? 13 Voyage de la Présidente Votre mensuel Construction est dorénavant imprimé sur du papier issu de la gestion durable des forêts. Le label Forest Stewardship Council veille à la préservation de l’écosystème forestier ainsi qu’au respect des droits sociaux des populations indigènes et des travailleurs forestiers. 4 construction - avril 2016 Destination Japon: le programme est connu. 14 Réduction groupe cible étendue La première embauche coûtera moins cher. La norme acoustique a-t-elle fonctionné ? Il y a huit ans déjà qu’une nouvelle norme acoustique est entrée en vigueur. A-t-elle eu un effet ? Entre temps a-t-elle été soumise à modification ? En tant que entrepreneur, comment pouvez-vous la respecter? Et pourquoi avez-vous besoin d’une telle norme ? Réponse dans notre dossier ! 16 Emploi Il continue à régresser dans la construction. Des progrès sont attendus. 21 ForumConstruction Résumé d’un important événement. DOSSIER 27 Introduction Pourquoi vous devriez lire ce dossier. 28 Explication de la norme Elle limite les nuisances sonores. 30 Bart Ingelaere Évaluation huit ans après l’entrée en vigueur de la norme. Une NIT très pratique est en préparation. 33 Santé Le bruit rend malade. 34 Juridique Pourquoi il est judicieux de respecter les normes. 35 Ossature bois Les problèmes semblent être de l’histoire ancienne. 52 FEGC Eco-quartier au Sart-Tilman La Fédération des Entrepreneurs Généraux de la Construction (FEGC) avait lancé à la fin de l’année dernière une grande étude auprès des particuliers pour connaître leurs envies de construction dans le contexte actuel. La FEGC a dévoilé ses résultats lors de Batibouw. Notre membre, Thomas & Piron Bâtiment, construit actuellement un éco-quartier au Sart-Tilman près de Liège. Ce projet ne doit pas seulement permettre de faire des économies. En effet, des critères tels que le respect de l’environnement et la mobilité durable jouent un rôle important. Nous nous y sommes rendus. SECTEUR & MÉTIERS 37 FEGC 47 FWMB Première parution du «Baromètre du Logement». 38 Alliance Patrimoine-Emploi Le patrimoine comme stimulant pour la construction. 40 Primes wallonnes La CCW et l’UWA ont mené une enquête. Les résultats ont été dévoilés. Lutter contre le dumping social grâce à des autocollants. 48 CSTC Tolérance en matière de finition. PROJETS & ENTREPRISES 52 Eco-quartier Durable dans tous les domaines. 55 Marché de la construction Le couvre-mur étanche à l’eau de Claerhout – RENSON® Healthbox – Astena Construction Comfort pour Microsoft Dynamics NAV. 41 CVDC Découverte du Consortium Validation de Compétences avec Jean-Jacques Nonet. 42 Stages d’observation Des jeunes de 15 à 18 ans vont pouvoir réaliser des stages d’observation en entreprise. 43 Entreprise MACORS L’alternance comme philosophie: interview. 44 Échafaudages Des défis pour le secteur. 56 Réductions aux membres Andumedic 3 – Les taux réduits de TVA dans le secteur de la construction ON EN PARLE 58 Chiffre du mois Les Belges aiment vivre dans des maisons. 58 Construction Quality Un nouveau label a été élaboré pour les toitures. 46 Salon des mandataires La CCW y était. construction - avril 2016 5 PROJETS & ENTREPRISES 32 Recette de construction 37 SECTEUR & MÉTIERS 18 Activité PROJETS & ENTREPRISES DOSSIER 21 SECTEUR & MÉTIERS VOS INTÉRÊTS DOSSIER ÉPINGLÉ 12 avril 2016 • Formation : Pratique de l’acoustique Découvrez les trucs et astuces de l’amélioration acoustique des bâtiments à partir de cas concrets et d’expériences ! Au programme : rappel des notions de base, paramètres intervenants dans l’isolation de plancher, affaiblissement acoustique d’une paroi homogène standard, calcul des améliorations des parois de doublage, mesure des bruits de chocs et d’isolement entre parois intérieures. Infos pratiques : Date : 12 avril 2016 Heure : de 8h30 à 17h Inscription : Cette formation est agréée chèques-formation et gratuite pour les employés de la CP 200. 50 % de réduction pour les affiliés de la Confédération Construction. INFO [email protected] ou 02/545.59.36 Lieu : Parc Créalys à 5032 Les Isnes 19 avril 2016 • Séminaire : Isolation acoustique Une bonne isolation acoustique, surtout en ville, est devenue un gage de qualité pour un bâtiment et garantit le confort des occupants. En construction neuve comme en rénovation, sa mise en œuvre doit être précise et correcte pour obtenir les résultats escomptés. Ce séminaire présentera les avancées dans ce domaine. Infos pratiques : Date : mardi 19 avril de 18h00 à 20h00 suivi d’un cocktail dinatoire Lieu : Rue du Lombard 42, 1000 Bruxelles (parking gratuit) Si la participation est gratuite, l’inscription est obligatoire. Programme complet : - - L’isolation acoustique en rénovation: tour d’horizon. Orateur : Sophie Mersch - Centre Urbain (FR) L’isolation acoustique des planchers: les dernières nouveautés. Orateur : Bart Ingelaere - CSTC (FR) INFO [email protected] 19 et 26 avril 2016 • Formation : MS Project Perfectionnement Vous avez une connaissance de base du logiciel ? Vous avez suivi notre cycle d’initiation à MS Project ? Profitez de ces deux modules de perfectionnement pour compléter votre formation ! Apprenez comment concevoir un planning des achats, établir un planning financier, créer une bibliothèque de ressources partagée, établir un planning général de l’entreprise (Multi-projets),... Date : 19 et 26 avril 2016 Heure : de 9h à 12h30 Inscription : Cette formation est agréée chèques-formation et gratuite pour les employés de la CP 200. 50 % de réduction pour les affiliés de la Confédération Construction. INFO Infos pratiques : Lieu : Parc Créalys à 5032 Les Isnes [email protected] ou 02/545.59.36 12 mai 2016 • Formation : Placeur de portes résistant au feu Obtenez l’agrément poseur de portes RF ! Vous voulez placer correctement les portes résistant au feu et obtenir l’agrément poseur de porte RF ? Au terme de la formation, passez un examen pratique pour obtenir l’agrément délivré par l’Institut de Sécurité Incendie (ISIB). Infos pratiques : 4 Modules : Notions de base : incendie, sécurité incendie, réglementation (12/05) Propriétés des matériaux et des éléments de construction. Agrément Benor/ATG (19/05) Présentation de 5 Benor/ATG et des fiches d’information éditées 6 construction - avril 2016 par l’ISIB (26/05) Placement des portes Benor/ATG. Procédures administratives à suivre (02/06) Vos clients auront ainsi l’assurance de la qualité de la pose par un placeur agréé ! Formation agréée chèques-formation. 50% de réduction pour les affiliés de la Confédération Construction. INFO [email protected] ou 02/545.59.56 VOS INTÉRÊTS ÉPINGLÉ Concours Deuxième édition du concours «Testez vos connaissances en construction» La Confédération, en collaboration avec hhp et SiteManager, a organisé le concours «Testez vos connaissances en construction». À partir des numéros de septembre de Construction et Bouwbedrijf, les lecteurs ont pu participer pour la deuxième fois au concours et ainsi tenter de gagner de beaux cadeaux. Le concours se prolongeait sur le site www.testconstruction.be. Les résultats ont été dévoilés en février dernier. Les prix ont été remis à Batibouw sur le stand de la Confédération. DOSSIER Vous l’avez peut-être remarqué, cinq des derniers mensuels de Construction contenaient un jeu concours. Conçu comme un jeu de l’oie, les participants ont pu, durant cinq mois, récolter des points dès la publication des magazines Construction et Bouwbedrijf. Pour avoir une chance de gagner, il vous fallait être assidu et répondre à une série de questions basées sur les différents articles publiés durant cette période. Le premier prix était le TESTEZ VOS matelas auto-massant ANDUMEDIC produit par hhp. Au total, trois de ces matelas étaient en jeu. Ils ont été remportés par CONNAISSANCES Monsieur Verriest, Monsieur Joost et par Monsieur VanhooTESTEZ VOS EN CONSTRUCTION! landt. COURS TESTEZ VOS CONCOURS Pour les autres prix, les participants devaient déposer leurs sur www.testconstruction.be et répondez CONNAISSANCES CONNAISSANCES CONSTRUCTION! La Confédération ConstructionEN organise, en collaboration avec hhp et SiteManager, la 2 édition du e estions ci-dessous. EN CONSTRUCTION! Surfez sur www.testconstruction.be et répondez TESTEZ VOS ci-dessous. aux questions struction.be et répondez CONNAISSANCES s. EN CONSTRUCTION! Code NO 586 euroo - Mille cinq Paiement en bons de 586/001 cents carburant d'une valeur de 10 € signature Professional GO voucher: GESCHENKKAART CARTE-CADEAU 00000/007 FAMILY+ euroo - Code NO 586 À GAGNER! Code NO 586 Instructions caisse : Ctac : scannez le code-barres -> remettez la carte au client Ptac : traitez le paiement euroo - Code NO 586 hhp de 10 € btw TVA en bons de 586/001 cents carburant d'une valeur de 10 € signature Professional GESCHENKKAART CARTE-CADEAU FAMILY+ F1 GESCHENKKAART CARTE-CADEAU 00000/007 Geldig t.e.m. Valable jusqu’au FAMILY+ Startwaarde / Valeur de départ Instructie kassa: Ctac : lees barcode kaart in -> geef kaart terug aan klant Ptac : verwerk betaling Instructions caisse : Ctac : scannez le code-barres -> remettez la carte au client Ptac : traitez le paiement Startwaarde / Valeur de départ btw TVA F1 btw TVA F1 en bons de 586/001 cents carburant d'une valeur de 10 € signature Professional GO voucher: d'une valeur 00000/007 11.500 5000,-50 Mille cinq Paiement GO voucher: 11.500 5000,-50 Mille cinq Paiement GO voucher: Startwaarde / Valeur de départ Instructie kassa: Ctac : lees barcode kaart in -> geef kaart terug aan klant Ptac : verwerk betaling Instructions caisse : Ctac : scannez le code-barres -> remettez la carte au client Ptac : traitez le paiement euroo - 586/001 cents carburant Professional Chèque carburant Instructie kassa: Ctac : lees barcode kaart in -> geef kaart terug aan klant Ptac : verwerk betaling Chèque carburant en bons de signature Geldig t.e.m. Valable jusqu’au Geldig t.e.m. Valable jusqu’au ET DE NOMBREUX AUTRES PRIX TION CONSTRUCTION , la TVA passera de 21% à 6% sur les bâtiments tir du 1er janvier. Cette baisse vaut: Mille cinq Paiement La Confédération Construction organise, en collaboration avec et SiteManager, laPRIX 2e édition du EThhp DE NOMBREUX AUTRES concours “Testez vos connaissances en construction”, dont le premier prix est un hhp ANDUMEDIC. Ce concours débute le 1/09/2015 pour se terminer le 15/02/2016. Au cours de cette période, les participants pourront tester leurs connaissances de la construction en répondant à des questions. Ils pourront ainsi collecter des points qui leur permettront peut-être de remporter de nombreux prix. Pour participer, surfez sur www.testconstruction.be. SECTEUR & MÉTIERS concours “Testez vos connaissances en construction”, dont le premier prix est un hhp ANDUMEDIC. pions sur les prix souhaités et répondre à une ou plusieurs Ce concours débute le 1/09/2015 pour se terminer le 15/02/2016. Au cours de cette période, les participants pourront tester leurs connaissances de la construction en questions complémentaires (pour maximiser leurs chances) en La Confédération Construction organise, en collaboration avec hhp et SiteManager, la 2e édition du répondant à des questions. Ils pourront ainsi collecter des points qui leur permettront peut-être de concours “Testez vos connaissances en construction”, dont le premier prix est un hhp ANDUMEDIC. hhp Grâce ANDUMEDIC’S remporter de nombreux prix. Pour participer, surfez sur www.testconstruction.be. rapport avec le produit. à nos sponsors, que la ConfédéCe concours débute le 1/09/2015 pour se terminer le 15/02/2016. À GAGNER! Au cours de cette période, les participants pourront tester leurs connaissances de la construction en ration remercie grandement, lesLaconcurrents avaientorganise, la possibiConfédération Construction en collaboration avec hhp et SiteManager, la 2e édition du ET DE NOMBREUX AUTRES PRIXrépondant à des questions. Ils pourront ainsi collecter des points qui leur permettront peut-être de Chèque “Testez vos connaissances en construction”, dont le premier prix est un hhp ANDUMEDIC. carbura lité de repartir notamment avecconcours des chaussures de sécurité, un hhp ANDUMEDIC’S 11.500 5000,-50 remporter de nombreux prix. Pour participer, surfez sur ntwww.testconstruction.be. Ce concours débute le 1/09/2015 pour se terminer le 15/02/2016. Au cours de cette période, les participants pourront tester leurs connaissances de la construction en ordinateur portable, un chèque-cadeau, une carte carburant, À GAGNER! répondant à des questions. Ils pourront ainsi collecter des points ET quiDEleur permettront peut-être NOMBREUX AUTRES PRIX de Chèque carburant unANDUMEDIC’S appareil photo, etc. hhp remporter de nombreux prix. Pour participer, surfez sur www.testconstruction.be. 11.500 5000,-50 GESCHENKKAART CARTE-CADEAU 00000/007 livraisons de bâtiments, pour les travaux CONFEDERATION CONSTRUCTION ers et pour le nettoyage. 1 Comment s’appelle notre couverture atténuant les douleurs des animaux? ent pour les livraisons de 1bâtiments. Normalement, la TVA passera de 21% à 6% sur les bâtiments à partir du 1er janvier. Cette baisse vaut: livraisons de bâtiments, pourscolaires les travaux a Andu-animal hhp ers, mais pas pour le nettoyage. b pour Anduvet a pour les livraisons de bâtiments, les travaux immobiliers et pour le nettoyage. 1 Comment s’appelle notre couverture atténuant les douleurs c Andubeast n de panneaux solaires et de batteries dans une des animaux? uniquement mble prometteuse. La batterie bnickel-fer est unepour les livraisons de bâtiments. 2 Quand hhplesa-t-elle été fondée en Belgique? hhp c pour les livraisons de bâtiments, pour travaux nologie. Elle est intéressante, car: a Andu-animal immobiliers, mais pas pour le nettoyage. a 2000 b Anduvet ratiquement inaltérable. 1 Comment s’appelle notre couverture atténuant les douleurs b et2001 c Andubeast oûte pas cher.des animaux?2 La combinaison de panneaux solaires de batteries dans une 2002nickel-fer est une habitation semble prometteuse. Lacbatterie 2 Quand hhp a-t-elle été fondée en Belgique? a Andu-animal nouvelle technologie. Elle est intéressante, car: 3 Qu’est-ce que l’andullation? b étrangers Anduvet sur nos chantiers de nt de travailleurs a 2000 a elle est pratiquement inaltérable. c malheureusement… Andubeast est autorisé. Mais a une combinaison de vibrations mécaniques et de chaleur b 2001 b elle ne coûte pas cher. infrarouge. c 2002 a uniquement régléhhp leursa-t-elle conditions de travail, ce 2 Quand été fondée en Belgique? b une combinaison de chaleur infrarouge et d’impulsions uit à des abus au niveau de la sécurité sociale. électriques. 3 Qu’est-ce que l’andullation? 2000 a uniquementaréglé la sécurité sociale, ce quide travailleurs étrangers 3 Le détachement sur nos chantiers de c une combinaison de vibrations mécaniques et d’ondes UV. à des abus au niveau des salaires et des est autorisé. Mais malheureusement… b 2001 construction a une combinaison de vibrations mécaniques et de chaleur ns de travail. c 2002 infrarouge. L’Europedonne a uniquement réglé leurs conditions de travail, ce a réglé les deux aspects, maisale résultat b une combinaison de chaleur infrarouge et d’impulsions qui conduit à des abus au niveau de la sécurité sociale. urrence déloyale face àque nosl’andullation? entrepreneurs. 3 Qu’est-ce électriques. b L’Europe a uniquement réglé la sécurité sociale, ce qui c une combinaison de vibrations mécaniques et d’ondes UV. à des abus au niveauetdes salaires et des a une combinaisonconduit de vibrations mécaniques de chaleur conditions de travail. infrarouge. c L’Europe a réglé les deuxetaspects, mais le résultat donne b une combinaison de chaleur infrarouge d’impulsions une concurrence déloyale face à nos entrepreneurs. électriques. c une combinaison de vibrations mécaniques et d’ondes UV. FAMILY+ Geldig t.e.m. Valable jusqu’au Instructie kassa: Ctac : lees barcode kaart in -> geef kaart terug aan klant Ptac : verwerk betaling Instructions caisse : Ctac : scannez le code-barres -> remettez la carte au client Ptac : traitez le paiement Startwaarde / Valeur de départ NOS SPONSORS: btw TVA F1 NOS SPONSORS: WWW.ONLINEMARCHECONSTRUCTION.BE NOS SPONSORS: WWW.ONLINEMARCHECONSTRUCTION.BE NOS SPONSORS: Intelligente Mobiliteit WWW.ONLINEMARCHECONSTRUCTION.BE Intelligente Mobiliteit Intelligente Mobiliteit Intelligente Mobiliteit construction - avril 2016 7 PROJETS & ENTREPRISES WWW.ONLINEMARCHECONSTRUCTION.BE ÉPINGLÉ Batibouw Beau succès pour la Confédération Batibouw a – de nouveau – démarré par une excellente édition du Forum Construction, et la Confédération a poursuivi sur cette lancée. Nous avons pleinement saisi l’opportunité de promouvoir le secteur et de souligner ses priorités auprès des décideurs politiques. Par ailleurs, le lancement de la nouvelle plateforme destinée aux consommateurs, Build Your Home, n’est pas passé inaperçu. Notre stand était complètement aux couleurs de cette plateforme et le résultat a donné un Batibouw couronné de succès. La Confédération est partie bien armée pour le premier salon belge de la construction destiné aux consommateurs, avec un grand stock de brochures, de folders, de magazines, le nouveau magazine Build Your Home, des sacs en plastique,... Tous ces articles ont été largement distribués, mais l’événement qui a remporté le plus franc succès reste le grand photobooth, qui s’est révélé très populaire, notamment auprès des responsables politiques. Lors de la première nocturne, la Confédération a pu mettre à l’honneur les gagnants du concours Testez vos connaissances en construction, sous l’œil attentif des nombreuses personnes présentes. Pour ce faire, nous avons pu compter sur la présence de nombreux observateurs et sponsors. Avec un délicieux gin tonic, les personnes présentes ont pu porter un toast au bon déroulement du salon! TESTEZ VOS CONNAISSANCES EN CONSTRUCTION – La remise des prix le vendredi 26 février. Dans la presse Vous avez aussi reconnu le stand de la Confédération Construction au journal sur Eén le dernier dimanche de Batibouw? Dans le reportage, la Confédération expliquait ses astuces pour les consommateurs. Le sujet Build Your Home a également été abordé. Nous citons ici ce qui a été dit: «Peut-être êtes-vous en train de bâtir ou de rénover. Dans ce cas, vous ne pouvez pas imaginer découvrir subitement que votre entrepreneur n’est pas de bonne foi. La Confédération Photobooth Le photobooth présent pour promouvoir la nouvelle plateforme a remporté un véritable succès auprès des visiteurs. Des représentants du monde politique (sur les photos : Annemie Turtelboom, Olivier Chastel, Sophie Wilmès) se sont d’ailleurs pris au jeu. 8 construction - avril 2016 Construction propose des conseils pour se protéger contre les escrocs.» D’autres médias, en Flandre et en Wallonie, ont abordé Build Your Home dans leurs informations. Le journal De Standaard a même partagé le reportage de la VRT sur les médias sociaux avec le commentaire suivant: «Des projets de construction ou de rénovation? Vous devez alors regarder cette vidéo!» VOS INTÉRÊTS ÉPINGLÉ DOSSIER DÉFENSE DES INTÉRÊTS – Notre stand a été visité, entre autres, par les ministres et ex-ministres Flahaut, Bourgeois, Reynders, Peeters et Smet. Un moment idéal pour défendre les intérêts des entrepreneurs auprès des représentants politiques. Build Your Home PENSEZ À VOS SPÉCIALISATIONS ! En tant que professionnel, votre profil d’entreprise se retrouve sur la base de 10 spécialisations principales. Ce maximum a été déterminé pour parvenir à des résultats optimums avec un moteur de recherche intelligent. D’autres spécialisations sont évidemment visibles sur votre profil. Allez voir dans la partie réservée aux membres du site www.confederationconstruction.be et accédez à «Mon Profil». Vous pouvez y adapter et y ajouter des données à votre page publique sur Build Your Home. SECTEUR & MÉTIERS Nous avons déjà parlé de cette nouvelle plateforme dans notre numéro précédent. Après Batibouw, nous pouvons dire que Build Your Home a tout pour remporter un franc succès auprès des consommateurs et des entrepreneurs. La fonction la plus importante reste le moteur de recherche grâce auquel les consommateurs peuvent chercher les membres de la Confédération sur la base de l’activité, du nom ou de la région. Auparavant, cette recherche était possible sur produbatiment.be, mais ce site n’existe plus. Les candidats à la construction et à la rénovation peuvent directement contacter un entrepreneur de leur choix pour un devis. Ils peuvent également compléter un formulaire qui sera automatiquement envoyé à tous les entrepreneurs visés dans leur région. Les potentiels candidats à la construction et à la rénovation retrouveront aussi sur Build Your Home des informations correctes, des témoignages, des conseils, des astuces, etc. La plateforme s’adresse tant au nord qu’au sud du pays. Cette exhaustivité et sa fiabilité constituent les points forts de la plateforme. PROJETS & ENTREPRISES Pendant Batibouw, la Confédération Construction a présenté des statistiques et perspectives pour le secteur à différents responsables politiques. Elle a mis en avant les priorités du secteur. Ainsi, une baisse des charges reste cruciale dans la lutte contre le dumping social. D’autres points importants à l’ordre du jour pour la construction sont le tax shift, une assurance responsabilité obligatoire payable pour les entrepreneurs et tout ce qui a trait aux performances énergétiques, c’est-à-dire les exigences, les primes, etc. INFO www.confederationconstruction.be – www.buildyourhome.be construction - avril 2016 9 F O U DE CONS TRUCTI SUR JOURN E EC H A F EZ S U R NTIERS OU ON? V E RT S . BE Dimanche 22 mai 2016 une initiative de la Tout ce qui a trait à la construction vous intéresse ? Ou vous rêvez de relever des défis passionnants ? Le dimanche 22 mai aura lieu la 10e Journée Chantiers Ouverts. Participez-y et laissez-vous complètement charmer par l’univers de la construction. partenaires en collaboration avec ses sponsors powered by confédération construction 10 construction - avril 2016 WWW.ONLINEMARCHECONSTRUCTION.BE POINT DE VUE RÉGIONAL VOS INTÉRÊTS Rénover l’habitat wallon, une opportunité pour l’économie régionale DOSSIER Les autorités européennes, nationales et régionales ont fixé des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2. Le bâtiment est incontournable à cet effet, à double titre. Primo, il importe de favoriser la construction de logements neufs, plus performants au plan énergétique, tout en restant abordables financièrement. Une pénurie de logements renforcerait la pression sur les prix et en diminuerait l’accessibilité (ainsi que le budget disponible pour la rénovation). Secundo, il faut favoriser la rénovation énergétique du parc de bâtiments existants, parmi les plus vétustes d’Europe. Cela implique de relever des défis techniques, mais aussi administratifs, financiers et fiscaux. Rappelons que l’enveloppe wallonne des primes a été diminuée en 2015, passant de 65 millions à 40 millions €, mais a été compensée (partiellement) par les nouveaux moyens attribués aux prêts à taux zéro. Ceci ne permet malheureusement pas d’augmenter le taux de rénovation du bâti wallon, actuellement trop faible (0,7 % par an). Francis Carnoy Directeur général de la Confédération Construction Wallonne construction - avril 2016 11 PROJETS & ENTREPRISES Au plan financier, soit il faut refinancer le budget des primes, soit il faut rendre la fiscalité immobilière plus incitative pour les travaux de rénovation, par exemple via le chèque-habitat (qui exclut aujourd’hui la rénovation) ou d’autres dispositifs fiscaux régionaux : on peut imaginer une réduction des droits d’enregistrement conditionnée au réinvestissement du montant en rénovation énergétique, ou une réduction des droits de donation/succession en cas d’amélioration du bâtiment transféré, ou encore une réduction du précompte immobilier pour les bâtiments améliorés énergétiquement. La CCW voit là un gisement d’activités et d’emplois dont la Wallonie a grand besoin, et plaide pour l’inscrire dans un futur «Plan Marshall» mieux centré sur l’énergie, le climat et la construction. SECTEUR & MÉTIERS «Les primes restent incitatives, mais différentes améliorations sont souhaitées par les professionnels» La CCW et l’UWA ont présenté à Batibouw leur enquête sur les incitants financiers wallons en matière de rénovation des logements. Parmi les points forts, il y a la meilleure accessibilité financière aux travaux de rénovation par les ménages à revenus faibles et modestes, tant via les prêts à taux zéro (Ecopack et le tout nouveau Rénopack) que via les primes qui restent incitatives. Mais différentes améliorations sont souhaitées par les professionnels : simplification de la procédure administrative de demande des primes, simplification du calcul du montant octroyé, meilleure information des citoyens sur l’existence de ces primes. La CCW souhaite aussi collaborer activement avec le gouvernement wallon dans la définition d’une stratégie long terme sur les exigences PEB en rénovation, en vue d’éviter certains effets pervers. Construction d’écoles Champ d’application du taux de TVA réduit Depuis le début de l’année, le taux de TVA applicable à la construction et la rénovation d’écoles est passé de 21 % à 6 %. Mais quels sont les travaux et écoles visés par cette réduction ? Dans tous les cas, on retiendra que l’enseignement bénéficie d’une exonération de TVA. S ans surprise, le type de travaux concernés par la baisse de TVA s’inscrit dans le droit fil du taux réduit qui s’applique à la rénovation d’habitations existantes. Est donc concernée, outre les travaux de gros œuvre, de toiture et le placement de châssis et portes, la fourniture avec pose d’installations de chauffage central, de systèmes d’air conditionné et d’installations sanitaires et électriques. Sans oublier les travaux de peinture et la pose de planchers. SERVICES EXCLUS Le taux réduit de 6 % ne s’applique pas à la fourniture de matériaux de construction sans pose. De même, les travaux de nettoyage comme l’entretien régulier des bâtiments, le dépoussiérage des moquettes, le cirage des parquets et le lavage des vitres tombent en dehors du champ d’application de la TVA réduite. Sont également exclus : - la livraison avec fixation des appareils encastrables dans la cuisine d’une école. Exemples : four, lave-vaisselle, cuisinière, frigo, etc. ; - la livraison avec placement d’appareils destinés à l’éclairage (armatures) et les éventuelles lampes ; - les services fournis par des architectes, ingénieurs de construction et coordinateurs sécurité. Attention : une TVA de 6 % s’applique en revanche à la fourniture avec installation de spots encastrables ! QUELS BÂTIMENTS SCOLAIRES ? Il peut s’agir d’écoles dans l’enseignement maternel, primaire ou secondaire, supérieur et universitaire, spécial, l’enseignement pour adultes, ainsi que la formation ou la réadaptation professionnelle. Les bâtiments doivent avoir été construits ou acquis, ou encore être loués par un établissement d’enseignement. Ils doivent avant tout servir à un enseignement exempté de TVA. En principe, les entreprises commerciales qui proposent des cours, séminaires, ateliers et autres activités similaires ne bénéficient pas d’une telle exonération. 12 construction - avril 2016 Le bâtiment doit servir principalement à dispenser cet enseignement. L’école en question peut se composer de plusieurs parties d’immeubles, voire plusieurs bâtiments séparés qui forment un tout sur le plan fonctionnel. Presque tous les locaux d’une école entrent dans le champ d’application du taux réduit : les salles de classe, mais aussi les locaux de soin, les salles de sport, les salles de conférence, les salle de sciences et salles informatiques, etc. Sans oublier tous les autres lieux à l’usage des élèves : réfectoires, salles de lecture et de loisir, salles d’étude, bibliothèques, espaces de culte, locaux d’accueil extrascolaire, etc. Le taux réduit vise également la salle des professeurs et les autres locaux destinés au personnel, tout comme le secrétariat ainsi que les autres locaux administratifs et techniques (cuisines, caves, débarras, etc.). Enfin, les clôtures, la cour d’école (éventuellement le préau) – y compris les équipements sportifs et récréatifs incorporés au sol – le terrain de sport, l’aire de stationnement pour vélos, le parking, la voie d’accès ou la serre, etc. qui font partie du terrain du bâtiment scolaire... Tous sans exception font l’objet d’une TVA de 6 %. QUI ? Tout donneur d’ordre qui fait exécuter des travaux dans le bâtiment scolaire peut faire appel au taux réduit de 6 %. Cette personne peut être propriétaire ou locataire. Il peut donc s’agir de l’établissement scolaire même, mais aussi d’un promoteur immobilier externe, de la société DBFM, d’une intercommunale ou d’une entreprise de développement urbain. RESPONSABILITÉ SOLIDAIRE Le cocontractant de l’entrepreneur est solidairement responsable du paiement de la TVA. Toutefois, en cas d’application indue du taux réduit, l’administration est en droit de réclamer la TVA supplémentaire à l’entrepreneur comme au client. Elle accepte en revanche que l’entrepreneur soit déchargé de sa responsabilité s’il n’est pas en mesure de déterminer correctement et objectivement le taux de TVA applicable. Par mesure de sécurité, il doit dans ce cas faire signer une attestation au donneur d’ordre. Ce dernier y déclare qu’il s’agit d’un bâtiment scolaire principalement destiné à un enseignement exempté de TVA. Les membres de la Confédération trouveront un modèle d’attestation sur www.confederationconstruction.be. Dans la partie « Accès membres », cliquez sur le bouton «Modèles de documents», puis sur «TVA – Avantages fiscaux». DÈS 2016 La réduction de TVA concerne les actes pour lesquels la TVA est devenue «exigible» au 1er janvier 2016. Concrètement, une TVA de 21 % s’applique aux travaux de rénovation d’une école achevés en 2015, et ce, même si la facturation ou le paiement ont lieu en 2016. Et si les travaux se terminent en 2016 ? Voici deux exemples qui illustrent les cas de figure possibles. Ils concernent des écoles ne devant pas rentrer de déclaration TVA. 1) Une école communale fait rénover son parking. Les travaux s’achèvent le 29 février 2016. Dix jours plus tard, le 10 mars, l’entrepreneur lui envoie la facture et reçoit le paiement le 14 mai 2016. Le taux de TVA applicable s’élève à 6 %. 2) Une école primaire fait rénover sa salle de gymnastique. Les travaux s’achèvent le 29 février 2016. Seulement, l’entrepreneur avait déjà envoyé une facture d’acompte le 22 mars 2015, que l’école a réglée immédiatement. L’entrepreneur envoie la facture finale le 11 mars 2016, qui est payée le 5 mai 2016. Taux de TVA sur l’acompte : 21 % Taux de TVA sur le solde : 6 %. n INFO [email protected]. Du 31 octobre au 9 novembre VOS INTÉRÊTS Visite fascinante du Japon pour le voyage de la Présidente Traditionnellement, les présidents de la Confédération organisent un grand voyage pour les membres. Ce qui est moins traditionnel, c’est la destination que notre présidente actuelle a choisie: le Japon. Colette Golinvaux vous invite chaleureusement à participer à ce voyage. Le programme vise à faire découvrir ce pays fascinant, tout en mettant l’accent sur une série d’activités liées à nos métiers. zawa et son magnifique château, et les villages de Shirakawa-Go et Gokayama qui figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. PLUS QUE DES VACANCES Le Japon est une destination passionnante et hors du commun pour un voyage avec les collègues entrepreneurs, une occa- sion idéale de tisser des liens d’amitié et de créer des contacts. Mais nous écrivons à dessein «voyage» et non «vacances». Notre Présidente tient à préciser que la détente et la culture alterneront avec des visites de projets de construction, de chantiers ou d’autres activités dans le cadre de votre métier. n SECTEUR & MÉTIERS INFORMATIONS Le programme du voyage est désormais connu. Le voyage se fera du 31 octobre au 9 novembre et commencera bien évidemment par la capitale du Japon, Tokyo. Le circuit passera également par Nara et ses temples séculaires extraordinaires, par les splendeurs de la nature dans la région du Mont Fuji, par l’ancienne capitale Kyoto et ses quartiers traditionnels, et enfin par Osaka, une mégalopole futuriste qui est considérée comme la deuxième capitale du pays. DOSSIER L a culture japonaise est à la fois similaire à la nôtre et totalement étrangère, stricte et libérée, un savant mélange de traditions et de modernisme exaltant. Au niveau de la construction, le pays est à la pointe, avec une richesse impressionnante de contrastes. Vous y trouvez des temples en bois de plus de mille ans, mais aussi la tour la plus futuriste qui soit. Dans les ruelles étroites de Kyoto, vous pouvez voir des dames se promenant en kimonos opulents. Et dans la gare à quelques encablures de là, vous pouvez admirer le Shinkansen hypermoderne, ce train à grande vitesse à la ponctualité et à la précision déconcertantes après un voyage de 800 kilomètres. EXTENSION OPTIONNELLE Ceux qui pensent avoir un goût de trop peu avec huit nuitées peuvent prolonger leur séjour jusqu’au 13 novembre. La deuxième partie du voyage les emmènera dans des lieux tout aussi fascinants, mais moins connus chez nous, comme Nagoya, Kana- PROJETS & ENTREPRISES Le voyage comprend huit nuitées au Japon. Ces nuitées comptent un séjour dans un ryokan classique. Ces hôtels japonais traditionnels sont connus pour leur art de recevoir subtil et leur aménagement typique avec portes coulissantes, futons et tatamis. Le séjour offrira aussi détente et relaxation au onsen, c.-à-d. au bain aux sources chaudes typiquement japonais. INFO Intéressés par le programme ou une participation au voyage? Envoyez un e-mail à [email protected]. construction - avril 2016 13 Réduction groupe cible étendue Disparition de la cotisation patron pour le premier recrutement Tout employeur qui engage un premier travailleur entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2020 ne doit plus verser de cotisation patronale de base pour celui-ci. Cette exonération s’applique tant que le travailleur reste en service. Attention : l’employeur doit tout de même continuer à payer d’autres cotisations sociales. L a mesure figure dans un arrêté royal publié au Moniteur le 2 février dernier. L’AR en question réforme la réduction groupe cible pour premiers engagements. Des réductions groupe cible forfaitaires des cotisations patronales pour les trois premiers travailleurs existaient déjà depuis longtemps, connues sous les noms de Plan +1, +2 et +3. Début 2014, elles ont été étendues aux quatrième et cinquième recrutements. En vertu de l’AR, cependant, une exonération totale d’une durée indéterminée s’applique désormais à la cotisation patronale de base pour le premier travailleur. Les réductions existantes sont reportées sur les engagements suivants – du deuxième au sixième inclus – et seront même augmentées à l’avenir. QUELS EMPLOYEURS ? Tous les nouveaux employeurs du secteur privé, y compris les ASBL, peuvent bénéfi- Engagement Premier travailleur (recruté entre le 01/01/2016 et le 31/12/2020) Deuxième travailleur Troisième travailleur Quatrième travailleur Cinquième travailleur Sixième travailleur cier de l’exonération pour le premier travailleur. Par «nouveaux employeurs», on entend ceux qui, pendant au moins quatre trimestres d’affilée, n’ont embauché personne qui tombe dans le champ d’application de la sécurité sociale des travailleurs. Bien entendu, cette appellation concerne aussi les employeurs qui n’ont encore jamais employé de personnel. Sous quelle condition un employeur peut-il profiter de la réduction pour le deuxième travailleur ? Lorsqu’il n’a pas occupé plus d’une personne à la fois au cours des quatre derniers trimestres. S’il n’a pas employé plus de deux personnes à la fois, il peut faire appel à la réduction pour le troisième travailleur, et ainsi de suite jusqu’à la réduction pour le sixième travailleur. Bon à savoir : cette disposition ne prend pas en compte le personnel de maison, les apprentis, stagiaires non rémunérés et travailleurs occasionnels en agriculture et horticulture. La réduction groupe cible ne concerne donc pas ces catégories de personnes. Appartenance à la même UTE : attention ! Ce système peut en principe faire l’objet d’un abus. Ainsi un groupe d’entreprises peut-il tenter de transférer des travailleurs d’une société à l’autre et prétendre à une réduction. Aussi, l’ONSS vérifiera si les employeurs font partie d’une seule et même unité technique d’exploitation (UTE). Les travailleurs inscrits pour la réduction groupe cible ne peuvent remplacer des collègues employés au sein de la même UTE au cours des quatre derniers trimestres. Un entrepreneur risque de devoir rembourser la réduction dont il a bénéficié si l’ONSS parvient à démontrer au moins l’un des deux éléments suivants : - les entreprises en question font partie Réduction Période Plus aucune cotisation patronale de base 3 mois par tranche de 5 années d'ancienneté + l'ONSS verse 36,45 € sur les frais de gestion à un secrétariat social agréé. 1 550 € Maximum 5 trimestres (y compris le trimestre de l’entrée en service) 1 050 € Sur un maximum de 4 trimestres consécutifs 450 € Sur un maximum de 4 trimestres consécutifs 1 050 € Maximum 5 trimestres 450 € Sur un maximum de 8 trimestres consécutifs 1 050 € Maximum 5 trimestres 450 € Sur un maximum de 4 trimestres consécutifs 1 000 € Maximum 5 trimestres 400 € Sur un maximum de 4 trimestres consécutifs 1 000 € Maximum 5 trimestres 400 € Sur un maximum de 4 trimestres consécutifs RÉDUCTIONS À PARTIR DE 2016 – L’employeur peut choisir les trimestres, à condition qu’ils soient compris dans les cinq ans de l’engagement. 14 construction - avril 2016 VOS INTÉRÊTS nale de base d’un même groupe économique ou sont administrées par une même personne ou par des personnes ayant un lien économique entre elles, ou encore exerçant une activité commune ; MESURE TRANSITOIRE En cas de premier engagement avant 2015, les règles antérieures restent d’application. En d’autres termes, l’employeur passe à côté de l’exonération totale. En revanche, si le premier travailleur est entré en service dans le courant de 2015, une mesure transitoire s’applique. construction - avril 2016 15 PROJETS & ENTREPRISES L’employeur bénéficiait auparavant d’une réduction pendant treize trimestres, lors d’un premier recrutement (ce qui est désormais le cas pour le deuxième travailleur, cf. tableau). Ces treize NOUVEL EMPLOYEUR – Pendant au moins quatre trimestres d’affilée, il n’a pas occupé de trimestres sont maintetravailleur qui relevait de la sécurité sociale des travailleurs salariés. nus, et l’employeur ne doit plus aucune cotisaPAS TOUTES LES COTISATIONS… tion patronale de base sur les trimestres Les périodes choisies doivent être incluses À l’heure actuelle, la cotisation patronale après le 1er janvier 2016. Cette période de dans les vingt trimestres (cinq ans) qui de base s’élève encore à 32,40 % (y comtreize trimestres n’est toutefois pas étensuivent le recrutement. Vous trouverez un pris les 7,48 % de la modération salariale). due : une fois écoulée, cette cotisation est aperçu dans le tableau ci-dessous. Ce taux baissera au 1 er avril prochain. due. Un employeur ne doit plus verser cette Il est conseillé à l’employeur de vérifier si PROCÉDURE cotisation de base pour un premier engaune autre réduction groupe cible ne serait gement. Il n’en existe pas moins toute Nul besoin de suivre une procédure spépas plus intéressante pour un travailleur cifique pour demander l’exonération. une série d’autres cotisations qui, elles, en particulier. Il existe en effet des réductions pour chômeurs de longue durée, L’ONSS calcule les réductions des cotisan’entrent pas en ligne de compte pour tions patronales sur la base de la déclajeunes travailleurs, etc. Cependant, vous la réduction groupe cible : entre autres, ration multifonctionnelle trimestrielle ne pouvez pas cumuler de telles réducles cotisations destinées aux vacances tions avec la réduction groupe cible pour (DmfA) remise à la fin de chaque trimestre annuelles des ouvriers, aux accidents du le premier travailleur. Réfléchissez donc par vous ou votre secrétariat social. travail, au chômage temporaire, au Fonds bien aux trimestres sur lesquels vous souLes employeurs ne respectant pas toutes de fermeture d’entreprise et au Fonds de haitez faire porter cette réduction. Celle-ci leurs obligations en matière de sécurité sécurité d’existence. est en revanche cumulable avec la réducsociale ou pris en flagrant délit d’infracCALCUL DE LA COTISATION tion structurelle de charges dans le sections comme le travail au noir peuvent La réduction étant non nominative, elle teur de la construction. perdre leur droit à de telles réductions. n n’est pas liée à un travailleur en particulier. L’employeur peut donc choisir quand et pour quel travailleur il y fait appel. Il INFO peut également décider des trimestres qui font l’objet d’une réduction pour le [email protected] deuxième au sixième travailleur inclus. SECTEUR & MÉTIERS QUELS TRAVAILLEURS ? Seule condition : le travailleur nouvellement engagé doit prester au moins 27,5 % d’un Equivalent temps plein (ETP) par trimestre. Il s’agit de la seule exigence posée. Le contrat de travail ne doit pas forcément avoir une durée indéterminée. DOSSIER - et/ou il existe certains éléments qui indiquent une cohésion sociale entre les entreprises, comme notamment une communauté humaine rassemblée dans les mêmes bâtiments ou des bâtiments proches, une politique commune du personnel, un règlement de travail ou des CCT communs au niveau de l’entreprise. Si le travailleur preste moins de 80 %, les réductions sont calculées proportionnellement. Votre travailleur démissionne ou vous devez le licencier ? Vous continuez à bénéficier de la réduction si vous le remplacez. Pertes La crise de l’emploi continue dans notre secteur Depuis 2011, les pertes d’emplois se multiplient dans notre secteur. Malheureusement, elles s’intensifient même. Si cette tendance persiste, les dégâts seront dramatiques tant pour la construction que pour l’ensemble de l’économie et des finances publiques. En effet, si rien n’est fait rapidement pour juguler cette véritable hémorragie, le gouvernement fédéral devra prévoir une correction de 1,3 milliard € dans son budget pour 2019. E ncore et toujours plus. Les pertes d’emplois dans notre secteur se comptent par milliers depuis 2011. Au cours de ces cinq dernières années, la construction n’a pu que constater les dégâts. En tout, ce sont 19.000 emplois qui ont disparu au sein de nos entreprises. L’emploi salarié ouvrier dans le secteur a reculé de plus de 10 %, alors que la relative hausse du nombre d’indépendants et d’employés n’a de loin pas compensé ce recul. QUELS CAMIONS ? Selon les estimations de la Confédération, le coefficient d’emploi des activités belges de construction s’est dégradé au rythme de 3 % par an depuis le début de la décennie. Le rythme s’est accéléré depuis le milieu de l’année 2013 (5 % par an). Si cette dynamique se prolonge, alors notre secteur devrait encaisser un coup plus dur encore. CAUSES Alors que le gouvernement a reconnu que le recours à une main-d’œuvre étrangère détachée met en péril les emplois de notre secteur, le nombre de travailleurs détachés PARADOXE – Alors que l’activité de construction augmente, le nombre d’emplois salariés chute. sur notre territoire explose littéralement. Concrètement, le nombre de déclarations LIMOSA- la déclaration obligatoire pour tout travailleur étranger détaché sur le sol belge- pour des activités de construction exercées par une main-d’œuvre étrangère a progressé de 25 % en un an à peine. Elles sont passées de 314.000 en 2014 à 394.000 en 2015. Dans l’hypothèse où une mission de détachement correspond en moyenne à 23 jours de travail, les travailleurs détachés représentent aujourd’hui un volume d’em- La Confédération tire (à nouveau) la sonnette d’alarme L’année dernière déjà, la Confédération avait tiré la sonnette d’alarme. Et ce dès le deuxième trimestre lorsqu’il est apparu évident que la tendance au remplacement dans les entreprises de construction se faisait par un recours accru à la sous-traitance étrangère et que cette même tendance était entrée dans une phase structurelle. En réponse, l’ensemble des acteurs du secteur (tous les partenaires sociaux) a demandé, d’une seule et même voix, au gouvernement de réduire immédiatement le coût salarial des entreprises nationales de manière à créer un choc de compétitivité suffisamment fort pour inverser la tendance en matière d’emploi. 16 construction - avril 2016 Pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être, le gouvernement s’est engagé formellement, dans le cadre du tax shift, à octroyer à la construction plus de 600 millions € en vue de baisser les coûts salariaux et ainsi tenter de restaurer la compétitivité de nos entreprises. Mais à l’heure d’écrire ces lignes, le secteur et la Confédération sont encore dans le flou. La date d’entrée en vigueur de cette mesure n’est toujours pas connue. En 2020 ? Il sera trop tard pour les dizaines de milliers d’emplois qui seront déjà passés à la trappe. Mais il sera aussi trop tard pour l’économie et pour les finances publiques. VOS INTÉRÊTS (+ 14.000 pour le Bureau du Plan et 26.000 pour la Confédération) aura de fâcheuses conséquences et exercera une pression supplémentaire sur les finances publiques, dans une période où des efforts budgétaires doivent déjà être consentis. Nombrededéclara6onsLIMOSA"construc6on" 350 300 Indice(2010=100) 250 150 100 50 0 2010 2011 2012 2013 2014 2015 Source:ONSS DOSSIER 1,3 MILLIARD € Si le gouvernement ne prend pas les mesures nécessaires pour enrayer le glissement de l’emploi soumis à la sécurité sociale belge vers de l’emploi étranger, détaché en Belgique, c’est l’ensemble de la société belge qui devra passer à la caisse. Le gouvernement a donc tout intérêt à revoir sa copie en profondeur. En effet, si le phénomène actuel se poursuit, le déficit public attendu pour 2019, soit à la fin de la législature, sera supérieur aux dernières prévisions du BfP de 1,3 milliard €. 200 LIMOSA – Le nombre de déclarations LIMOSA ‘construction’ explose littéralement. ploi de 41.000 équivalents temps plein (ETP) par année, contre 16.000 en 2011. Pire encore, l’écart de 40.000 emplois entre les deux estimations réalisées Pour vos cautionnements faites le saut vers... Fideris • pour les entrepreneurs généraux et les sous-traitants de tous les secteurs de la construction • ristournes élevées • notre cautionnement n’entame pas vos crédits bancaires Cautionnement Collectif sc - Numéro d’entreprise 0403.259.880 - RPM Bruxelles Avenue du Col-Vert 5 - 1170 Bruxelles - T 02 676 19 20 - F 02 513 02 91- info@fideris.be - www.fideris.be construction - avril 2016 11/01/16 10:43 17 PROJETS & ENTREPRISES • expertise depuis 1926 • leader du marché • société coopérative qui partage ses bénéfices avec ses associés • pour les travaux publics, privés et dans le cadre de la Loi Breyne BOR00104 AdvBouwbedrijf_190x82_dec2015_FR.indd 1 SECTEUR & MÉTIERS HORIZON 2019 Selon les dernières prévisions du Bureau du Plan, l’emploi salarié dans notre secteur augmenterait sur la période 20162019 de 14.000 unités. Pour réaliser ces estimations, que la Confédération qualifie de surprenantes, l’organe de prévision économique a sans doute dû se baser sur des coefficients d’emploi datant d’avant 2011. Contrairement au scénario positif avancé par l’institution publique, la Confédération estime de son côté que la diminution de l’emploi n’est pas prête à s’arrêter. Si l’emploi continue de disparaître au même rythme qu’aujourd’hui, il faut s’attendre pour la fin de la législature à ce que nos entreprises aient encore perdu 26.000 emplois en plus de ceux déjà perdus. Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction: «Le gouvernement a de sérieuses raisons de s’inquiéter pour son budget pluriannuel. Car chaque emploi perdu dans notre secteur représente 33.000 € de recettes en moins pour le trésor. Mais le problème est plus vaste. Si nous n’inversons pas rapidement la tendance dans la construction, nous allons passer à un modèle économique complètement nouveau. L’argent investi dans des travaux de construction va prendre de plus en plus la direction de l’étranger.» n Conjoncture L’activité dans le secteur connaît une légère amélioration Petit à petit, les chiffres pour l’année 2015 permettent d’établir un bilan de l’année écoulée en termes d’activité dans notre secteur. Des composantes de la construction, telles que les constructions neuves et les rénovations sont en légère progression. Par contre, dans certains secteurs, 2016 devrait être marquée par un sensible ralentissement de l’activité. Analyse. C ontrairement au tableau assez noir que nous venons de dresser dans l’article précédent, l’activité dans le secteur ne se porte pas si mal. Cependant, les chiffres ne couvrent pas l’ensemble de l’année. Les données du dernier trimestre ne sont encore que partielles et apparaissent très volatiles. On peut néanmoins pointer un certain nombre de certitudes, notamment sur l’activité dans le secteur. ÉCONOMIE BELGE L’économie belge continue de remonter la pente, mais de façon encore bien timide. La croissance économique belge est génératrice d’emplois et d’investissements l’emploi total a poursuivi sa progression sur la base d’un rythme assez constant et même en légère progression (+ 0,16 % par trimestre au cours des trois premiers trimestres de 2015, contre + 0,14 % en moyenne en 2014). Ces mêmes chiffres soulignent également que les investisse- Construc5onetPIB 104 Indice(2014=100) 102 HAUSSE D’ACTIVITÉ DANS LE SECTEUR Pour la construction, le bilan de l’année écoulée en termes d’activité a été meilleur qu’initialement prévu. Les estimations de l’Institut des Comptes Nationaux tendaient vers une stabilisation sur base de statistiques intermédiaires. Mais le secteur a démenti toutes les prévisions réalisées par les experts. Tenant compte à la fois des chiffres trimestriels, qui affichent une croissance assez stable sans signes de ralentissement, et des bonnes conditions climatiques enregistrées au quatrième trimestre, on peut raisonnablement avancer que la construction a progressé de l’ordre de 1,6 % en 2015 (1,5 % si l’activité s’est stabilisée au niveau du troisième trimestre et 1,7 % si la progression s’est poursuivie au rythme des quatre trimestres précédents). 100 98 96 94 92 2011T1 2012T1 2013T1 2014T1 Construc4on Source:ICN 2015T1 PIB ACTIVITÉ – Après avoir connu quelques années difficiles, l’activité de construction est en hausse. Les premières indications de l’Institut des Comptes Nationaux (ICN) indiquent que l’économie de notre pays a progressé de 1,4 % en 2015, soit à peine plus fortement qu’en 2014 (+ 1,3 %). Pour 2016, les experts du «Belgium Prime News» tablent sur une stabilisation de la croissance. Contrairement à l’emploi dans notre secteur, les données de l’ICN montrent que 18 à une augmentation des investissements des entreprises (+ 2,9 %). construction - avril 2016 ments des entreprises ont augmenté de 0,75 % par trimestre en moyenne depuis la fin de 2013. En d’autres termes, même si elle reste limitée, la croissance économique belge est génératrice d’emploi et d’investissements. Dans ses dernières prévisions, le Bureau fédéral du Plan s’attend d’ailleurs à la création de près de 40.000 emplois en 2016 et RÉSIDENTIEL En 2014, le nombre de permis de bâtir a connu une forte augmentation. Cette situation s’explique par le fait que de nombreux donneurs d’ordres flamands avaient introduits leur demande de permis de bâtir avant le 31 décembre 2013, afin d’échapper au renforcement des exigences de performance énergétique entré en vigueur au 1er janvier 2014. Ce phénomène a néanmoins soutenu quelque peu l’activité en 2015. Compte tenu des délais de mises en chantier d’une part et de production d’autre part, on estime que la construction de logements neufs a progressé de l’ordre de 2 à 3 % en 2015. VOS INTÉRÊTS Une fois l’effet d’anticipation dissipé, les chiffres montrent clairement que le nombre de demandes de permis de bâtir s’est effondré lors du second trimestre de 2014, pour ensuite rester stable jusqu’au mois d’août 2015. Dans son ensemble, l’activité du secteur non résidentiel a diminué de 2 à 3 %. Par ailleurs, l’activité a été soutenue par Il faut s’attendre à un très net recul de la production de logements neufs en 2016 NON RÉSIDENTIEL La statistique concernant les permis de bâtir fait également apparaître que durant l’année 2013, le volume de nouveaux bâtiments autorisés pour le non résidentiel a subi un net recul. 2014 a, par contre, connu une stabilisation du nombre autorisé. Les conséquences de cette évolution sur le volume total de bâtiments autorisés et encore à construire (moins élevé début 2015 que début 2014) ont clairement affecté la production de bâtiments non résidentiels en 2015. C’est d’autant Les prévisions pour 2016 sont également positives, pour la production de bâtiments non résidentiels. D’autant plus que le volume de travaux liés au projet «Scholen van morgen» s’annonce, lui aussi, plus important qu’en 2015. Cette hausse a été estimée à quelque 8 %, sur la base de +/- 41 millions de m³ autorisés en 2015 et d’une progression de l’ordre de 3,5 % de ce volume en 2016. RÉNOVATION La rénovation a sa dynamique propre, Inversement, cette hausse de TVA affectera le développement de la rénovation en 2016. Pour l’ensemble des bâtiments (résidentiels et non résidentiels) l’activité de rénovation devrait néanmoins progresser de près de 2 %, alors que la progression enregistrée en 2015 s’est élevée à plus de 2,5 %. L’impact de la modification de TVA apparaît certes important pour le marché concerné mais celui-ci ne concerne que 5 % du parc total de logements (275.000 sur un total de 5,3 millions). GÉNIE CIVIL Diverses informations convergentes semblent indiquer que le génie civil a évité le recul qui était pourtant attendu en 2015. Tous types d’activités confondus, il a même probablement progressé de l’ordre de quelques pourcents. En effet, on relève à la fois une hausse du nombre d’adjudications pour les travaux de génie civil (+11 %), un allongement de la durée d’activité assurée par le carnet de commandes des entreprises (+5 %, de 6,7 mois fin 2014 à 7,0 mois fin 2015) et une hausse des investissements publics, estimée à 3 % sur la base des chiffres des trois premiers trimestres et d’une stabilisation au quatrième. n INFO www.confederationconstruction.be Cet article a été rédigé sur base des données disponibles le 10 février 2016. construction - avril 2016 19 PROJETS & ENTREPRISES des chantiers liés au projet «Scholen van morgen». Il s’agit d’un projet de Partenariat Public Privé (PPP) concernant la construction de 165 écoles en Région flamande, principalement au cours des années 2015-2016. Après la stagnation de 2014, 2015 a été bénéfique en termes de volume autorisé pour les bâtiments de type non résidentiel. La progression a même été très forte puisqu’elle est de l’ordre de 10 %. En ce qui concerne les rénovations résidentielles, on notera que le marché a été soutenu en 2015 par l’accélération de projets de rénovation portant sur des logements de 5 à 10 ans. En effectuant rapidement ces démarches, les consommateurs espéraient ainsi échapper à la hausse de TVA (passage de 6 à 21 %) intervenue au 1er janvier de cette année pour les travaux de rénovation de logements de cette classe d’âge. SECTEUR & MÉTIERS unités, alors qu’en 2014 les bâtiments autorisés étaient au nombre de 54.000. Dans ces conditions, et tenant compte à nouveau des délais de mise en chantier et de production, il faut s’attendre à un très net recul de la production de logements neufs en 2016. Ce recul a été estimé à 10 %, sur la base de +/- 45.000 logements autorisés en 2015 et sur la base d’une progression de l’ordre de 3 % du nombre de logements autorisés en 2016. mais celle-ci est freinée par la faiblesse de la croissance économique qui limite les moyens disponibles pour la rénovation, que ce soit pour les ménages ou les entreprises. DOSSIER Nous pouvons donc déjà avancer que le nombre de bâtiments autorisés en 2015 a considérablement chuté par rapport à 2014. La chute est sans doute plus importante que 10 %. Le nombre de permis délivrés ne dépassera pas la barre des 50.000 plus vrai que le «mix» de bâtiments à construire était aussi moins favorable en termes d’activité. En effet, il y a eu, proportionnellement, moins de travaux pour des bureaux ou des commerces, que pour des constructions du type halls industriels et bâtiments agricoles. Ceux-ci sont particulièrement moins «générateurs» de travaux. Le multifonction réinventé Nouvelle imprimante multifonction HP DesignJet T830 MFP Équipée d'un scanner intégré et disponible à un prix imbattable1, l'imprimante multifonction HP DesignJet T830 MFP d’effectuer de multiples tâches à un coût plus économique que jamais. Imprimez, numérisez, copiez et partagez avec cette MFP Wi-Fi de 910 mm. Robuste et résistante, elle est idéale pour les bureaux et les sites de construction. Son fonctionnement aisé vous permet de réaliser vos tâches de manière intuitive, d'économiser du temps et rend l'impression plus pratique. Notamment, vous pouvez utiliser la numérisation intégrée pour capturer et partager des commentaires. En savoir plus : hp.com/go/designjetT830 construction - avril 2016 Sur la base multifonctions Wi-Fi de 910 mm disponibles sur le marché en septembre 2015. 20 des imprimantes 1 © Copyright 2015 HP Development Company, L.P. Forum Construction VOS INTÉRÊTS «Nous construisons le rêve des autres» L’ouverture de Batibouw a été marquée, comme chaque année, par le Forum Construction organisé par la Confédération. Après avoir abordé la problématique du financement des travaux lors de l’édition 2015, ce sont les métiers de notre secteur qui ont été mis à l’honneur le 25 février dernier. Des thématiques comme le savoir-faire, la passion, la formation, les évolutions technologiques, l’image de notre secteur, ont ainsi été discutées par les différents acteurs de la construction spécialement invités pour l’occasion. C DOSSIER omme chaque année, Batibouw a ouvert ses portes par les journées consacrées aux professionnels de la construction. L’ouverture du salon est traditionnellement marquée par le Forum Construction, qui avait pour thème les métiers du secteur. Ce choix posé par la Confédération n’est certainement pas anodin. La construction connaît, en effet, un déficit d’image important auprès du grand public, mais plus particulièrement chez les jeunes. Cette situation préoccupante explique, entre autres, la difficulté que connaissent les entreprises à trouver du personnel suffisamment qualifié. Pour Colette Golinvaux, Présidente de la Confédération Construction, le Forum Construction s’inscrit donc dans la démarche de faire découvrir ou redécouvrir le merveilleux secteur qui est le nôtre. D’autant plus que celui-ci reprend en son sein des métiers nobles, de tradition, de savoir-faire, mais surtout d’avenir. SECTEUR & MÉTIERS Colette Golinvaux : «Nous construisons les rêves des autres, semant tout autour de nous les traces de notre savoir. Nous sommes entourés d’une multitude de professionnels possédant une formidable maîtrise de leur métier et un savoir-faire remarquable. Nous sommes tous acteurs de notre culture, de notre civilisation, de notre société et surtout de notre économie.» COLETTE GOLINVAUX – «Nous sommes tous acteurs de notre culture, de notre civilisation, de notre société et surtout de notre économie.» Robert de Mûelenaere : «Les entrepreneurs d’aujourd’hui se font de gros soucis par rapport à leurs métiers et au secteur de la construction. Ils sont chaque jour en première ligne pour affronter une concurrence de plus en plus déloyale. Ils ont éga- construction - avril 2016 21 PROJETS & ENTREPRISES ÉCONOMIE L’économie justement, notre secteur en reste un des principaux moteurs. Mais pour éviter que celui-ci ne se grippe, il est nécessaire d’en prendre soin, à plus d’un titre. C’est en substance le message que Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération, a lancé aux différents acteurs et personnalités des mondes économique et politique présents lors de l’événement qui s’est déroulé sur le plateau du Heysel. LA PASSION – Elle se transmet de différentes manières, notamment en procurant aux générations futures les savoir-faire indispensables à l’exercice des professions du secteur. lement l’impression que leurs activités ne sont plus jugées à leur juste valeur. Ce Forum est l’occasion de montrer combien nos entrepreneurs sont fiers d’exercer ces professions. Nous voulons aussi dire que derrière les travaux se cachent des hommes et des femmes possédant de grandes compétences. Celles-ci sont essentielles à notre prospérité et à notre bienêtre.» futures générations, d’autres retournent volontiers voir leurs travaux chez les clients. Ils sont aussi unanimes à reconnaitre que les métiers changent : les connaissances de bases restent essentielles mais de nouveaux outils, plus sophistiqués, viennent faciliter le travail quotidien dans les entreprises. Tous estiment cependant que la main de l’homme reste indispensable dans l’exercice du métier. PASSION Ce qui caractérise la construction, c’est avant tout la passion, indispensable pour exercer une profession dans le secteur. Si elle n’est pas au rendez-vous, l’artisan ou le travailleur ne fait bien souvent que «passer» sans s’imprégner de toute la complexité de la construction. Certes, nos métiers sont exigeants mais une fois le travail mené à bien, les hommes et les femmes du secteur peuvent être fiers de ce qu’ils ont accompli. COMPLÉMENTARITÉ DES SAVOIRS ET DES TECHNIQUES D’autres entrepreneurs ont accepté de venir témoigner dans des panels du Forum sur la thématique de la passion et de l’évolution des métiers. Pour exprimer cette passion commune, des entrepreneurs des quatre coins du pays ont accepté de témoigner au travers d’une première vidéo lors du Forum Construction. Ils expriment tous ce même sentiment, cette même valeur du travail bien fait. Chacun le vit à sa façon : certains tentent de transmettre l’amour de leur métier aux 22 construction - avril 2016 La passion du métier passe notamment par la transmission des savoirs et des connaissances essentielles pour son exercice. Pour les invités du premier panel, la transmission des savoirs s’est faite tout naturellement : Olivier Van Raemdonck, Anthony Cognaux et Jean-François Crohin sont tous issus d’une famille travaillant dans le secteur. Frank Deryck a quant à lui découvert le métier plus tardivement. Aujourd’hui ils dirigent tous leur entreprise. Ainsi de nombreuses entreprises restent au sein de la famille de génération en génération. Cette caractéristique est d’une importance capitale : elle permet une transmission des connaissances et des savoir-faire, mais elle permet aussi à l’entreprise d’évoluer et de vivre avec son temps. L’exemple d’Olivier Van Raemdonck illustre parfaitement ce cas de figure. Il fait partie de la neuvième génération de menuisiers de sa famille. En plus de connaitre les différentes techniques utilisées par le passé, il a accompagné les différents changements de ces dernières années. Il constate que son métier s’est morcelé. «Vous avez maintenant un certain nombre de menuisiers qui ne font plus que des châssis de fenêtres ou des portes intérieures, etc.», explique-t-il. Pour Anthony Cognaux, marbrier-tailleur de pierre, ce sont principalement les outils qui ont transformé le travail, comme par exemple les machines de découpe aux jets d’eau qui ont facilité le travail sans pour autant remplacer l’expertise de la main de l’homme qui amène la touche finale au travail. De son côté, JeanFrançois Crohin constate que le métier de couvreur qu’il exerce ne peut plus se faire aujourd’hui sans la maîtrise complète des différents outils qu’ils soient techniques ou technologiques, comme le recours à l’informatique. Un constat qui trouve écho dans le témoignage de Frank Deryck, gestionnaire d’une vitrerie, pour qui les produits de grande qualité sont le résultat des différentes connaissances de base et de techniques de pointe. VOS INTÉRÊTS La construction et le patrimoine prennent des engagements l’un envers l’autre Comment pourrait-il en être autrement ? Avec des milliers de monuments classés, la Belgique possède un patrimoine inestimable. Il représente la richesse de notre société, de notre civilisation. Le patrimoine et la construction sont avant tout une histoire d’hommes et de femmes ayant une relation particulière avec l’outil et avec la matière qu’ils transforment grâce à leurs gestes. Le patrimoine, d’une certaine manière, prend également soin de la construction. En effet, ce dernier est aussi le garant d’un savoir-faire qui serait menacé si rien n’était fait, comme l’a expliqué Anne-Françoise Cannella, directrice du Centre des métiers du patrimoine, lors de son allocution au Forum Construction. De plus, pour inscrire la facette patrimoniale des métiers de la construction dans de véritables parcours de formation, nous unissons aujourd’hui nos compétences et notre énergie à celles du secteur et des autres opérateurs, pour proposer des formations longues de perfectionnement pour les maçons, les charpentiers, les couvreurs mais aussi les gestionnaires de chantier patrimoine. Pour que l’âme des métiers ne disparaisse pas avec l’apparition des technologies de pointe, c’est l’esprit des métiers traditionnels qu’il faut cultiver ; ce désir d’apprendre, encore et toujours. Les métiers de la tradition n’en restent par moins tournés vers l’avenir en s’adaptant aux nouvelles techniques.» DES ÉVOLUTIONS NOTAMMENT SUR LE PLAN TECHNOLOGIQUE On l’a vu, nos métiers évoluent rapidement ces dernières années. Ces évolutions ont été présentées dans des témoignages filmés avant d’être débattues au sein d’un deuxième panel. de nouvelles formations pour que l’investissement soit rentable d’un point de vue financier, mais aussi au niveau du gain de temps. Bien souvent, les techniques et technologies nouvelles rendent certaines étapes plus rapides et moins contraignantes. Le deuxième panel d’entrepreneurs, composé de Wim Straetmans, d’Udo Linden, de Mieke Frijters et de Nathalie Verheyden, s’est lui penché sur les implications que ces nouvelles techniques et technologies ont et auront sur l’avenir des entreprises. Ils se sont intéressés tout d’abord à la technologie actuellement en plein développement : le Building Integrated Modeling, plus communément appelé «BIM». Ce système informatique révolutionne l’ensemble des étapes de construction. L’époque où tout le monde travaillait chacun dans son coin est révolue. Avec le BIM, l’ensemble des acteurs du secteur travaillent de A à Z avec le même programme. L’intégration entre les professions est donc renforcée jusqu’à l’aboutissement du pro- jet. Cela engendre bien entendu des changements, principalement dans la manière de recruter, mais surtout de former et de travailler. Pour Wim Straetmans (Bim manager de l’entreprise BAM), les modifications portent surtout sur un renforcement des exigences. Il constate que la Belgique a encore beaucoup à faire en termes de développement numérique. Même son de cloche chez Udo Linden, du Groupe Linden, qui estime que d’autres secteurs, notamment industriels, se sont engagés dans la voie numérique bien avant la construction. Selon M. Linden, le retard de la construction dans ce domaine est une des raisons pour lesquelles la construction est devenue plus chère dans le budget des clients. Pour réduire ces coûts importants, il faut augmenter la productivité par une automatisation et une industrialisation plus conséquentes. À la question de savoir si un jour les machines remplaceront les hommes dans construction - avril 2016 23 PROJETS & ENTREPRISES Les entrepreneurs interrogés dans le second petit film diffusé se sont tous accordés sur le constat suivant : les changements intervenus ne portent pas uniquement sur les métiers ; ils concernent aussi un ensemble de facteurs ayant une incidence sur le secteur de la construction. C’est le cas par exemple des normes de performances énergétiques ou environnementales ou encore des nouveaux outils. Ceux-ci obligent bien souvent le personnel des entreprises à se spécialiser et à suivre ANNE-FRANÇOISE CANNELLA – «L’esprit des métiers traditionnels doit être cultiver. Il se caractérise par ce désir d’apprendre, encore et toujours.» SECTEUR & MÉTIERS La complémentarité des savoirs d’hier et la connaissance des techniques de demain sont indissociables pour que l’entreprise soit performante et qu’elle puisse s’adapter à toutes les situations. DOSSIER Anne-Françoise Cannella : «Depuis plus de 15 ans, la préservation et la transmission des savoir-faire dans le domaine du patrimoine architectural sont les missions premières du Centre des métiers du patrimoine sur le site de l’abbaye de la Paix-Dieu à Amay. Grâce à nos artisans-formateurs de haut niveau, des savoirs ancestraux se perpétuent et sont transmis aux générations futures. Le CSTC : un outil unique au service du secteur La construction se donne aussi les moyens d’assurer son avenir. Bien connu de tous, le Centre Scientifique et Technique de la Construction permet à notre secteur de continuer à se développer dans bien des domaines. Johan Willemen, président du CSTC, est venu expliquer au Forum comment il voit les grandes tendances à venir. L’ancien président de la Confédération pointe trois technologies qui se développeront fortement au cours des cinq prochaines années. Il s’agit de l’Internet of Things, du BIM et de la Robotique. L’Internet of Things consiste à mettre en réseaux les différents outils et appareils d’une habitation ou d’un bureau par exemple. L’échange des données s’effectuant entre les différentes composantes, il sera notamment possible de maîtriser des éléments comme la consommation énergétique, la ventilation, etc. Cela nécessitera une intégration particulièrement forte des installations techniques. Cela ira sans nul doute plus loin que les domaines ‘classiques’ que sont les systèmes de communication, la domotique et les systèmes de sécurité. Le Building Integrated Modeling (BIM) est aussi amené à prendre plus d’ampleur, comme d’autres intervenants l’ont indiqué. Au-delà des thématiques déjà abordées, il faut souligner que le BIM devrait également éviter un certain nombre de problèmes aux acteurs du secteur. Ce nouveau processus de construction devrait par exemple tenir compte des erreurs possibles dans la conception du bâtiment pour identifier et mettre en œuvre les ajustements nécessaires. Cette approche offre non seulement des possibilités nouvelles d’intervention durant la phase de conception et de construction, mais aussi après l’opération avec l’entretien des bâtiments. JOHAN WILLEMEN – Pour le président du CSTC l’Internet of Things, le BIM et la Robotique seront les grandes évolutions des cinq prochaines années. La robotique rendra possible d’autres applications à des technologies que nous connaissons déjà. Les drones en sont le parfait exemple. Ils seront d’une aide précieuse pour divers contrôles. D’autres machines, équipées de technologies de pointe, pourront également s’avérer plus efficaces. On pense notamment aux bulldozers et aux grues dotées d’un système GPS, à l’impression 3D, etc. Le gouvernement est bien conscient de l’importance de la construction En clôture du Forum Construction, Willy Borsus, ministre des Classes moyennes, des Indépendants et des PME, s’est exprimé sur l’importance de la construction dans notre économie : notre secteur est le deuxième plus grand secteur en termes d’emplois créés et il contribue à hauteur de 7 % du PIB belge. La construction, on le sait, est malheureusement malmenée depuis quelques années par la concurrence déloyale des entreprises étrangères et par le phénomène de détachement de travailleurs, toujours plus nombreux à venir travailler sur notre territoire. Proportionnellement à sa population active, la Belgique est le pays d’Europe où le nombre de travailleurs détachés est le plus élevé. Ils représentent 3,6 % des travailleurs, alors que la moyenne européenne atteint à peine 0,7 %. pour la construction pour répondre aux pertes d’emplois et au détachement de travailleurs illégaux. Il y a d’une part, la mise en œuvre des 40 mesures du plan pour la concurrence loyale que nous avons signé avec la Confédération et l’ensemble des partenaires sociaux du secteur ; il y a l’adoption d’un régime spécifique de réduction des charges, sachant que la décision en la matière est évidemment tributaire des moyens budgétaires disponibles.» Willy Borsus a, lors de son discours, rappelé que des mesures en faveur de la construction ont été prises et que certaines entreront très prochainement en vigueur. Il défend par ailleurs au sein du gouvernement la demande du secteur de pouvoir bénéficier d’une réduction spécifique du coût salarial. Willy Borsus : «Le tax shift général, avec ses réductions de charges importantes et sa relance de la consommation, a pour but de stimuler l’économie et de soutenir nos entreprises en réduisant nos handicaps de compétitivité. Ce tax shift général va se déployer progressivement à partir d’avril 2016 pour sortir pleinement tous ses effets en 2018. Mais nous savons, avec l’ensemble de mes collègues du gouvernement, que des mesures fortes doivent aussi être prises spécifiquement 24 construction - avril 2016 WILLY BORSUS – «Des mesures fortes doivent aussi être prises spécifiquement pour la construction pour répondre aux pertes d’emplois et au détachement de travailleurs illégaux.» VOS INTÉRÊTS DOSSIER TECHNOLOGIE – À l’avenir, une automatisation et industrialisation plus importantes du secteur permettront une hausse de la productivité et une baisse des coûts de construction. Concernant l’avenir du personnel au sein de l’entreprise, Mieke Frijters, administratrice déléguée chez ATF, estime qu’il est nécessaire de s’engager un peu plus auprès des jeunes en leur proposant des formations, en allant à leur rencontre dans les écoles secondaires. Au sein même de l’entreprise, Mieke Frijters estime également qu’il faut tenter d’inculquer une certaine mentalité au personnel sans l’imposer pour autant. C’est, selon M. Frijters, «une manière de former des ambassadeurs dans différents domaines, comme celui de la sécurité par exemple.» Cela évite des comportements qui peuvent parfois s’avérer dangereux. Cependant le développement a parfois du mal à se réaliser dans les entreprises, pour différentes raisons. Il est parfois malaisé de trouver des collaborateurs suffisamment formés pour utiliser les nouveaux outils ou les nouvelles technologies ; l’entreprise est souvent confrontée à des pertes de temps et d’énergie en raison des lourdeurs administratives qui jalonnent le quotidien des sociétés de construction en Belgique. DES FREINS À L’ÉVOLUTION ? L’évolution du secteur est un fait : nous ne construisons pas aujourd’hui comme nous le faisions hier et comme nous le ferons demain. Les avancées techniques et technologiques sont le gage d’une meilleure compétitivité, d’une plus grande qualité. Elles sont une opportunité pour les entrepreneurs qui sauront saisir la balle au bond. De plus, les firmes ont de plus en plus de mal à offrir des perspectives d’avenir du fait de la pression exercée par les détachements illégaux et le dumping social, des marges bénéficiaires extrêmement basses, du faible taux d’investissement public, etc. n SECTEUR & MÉTIERS la construction, Nathalie Verheyden, du groupe Van Laere, adopte une position des plus tranchées. «Absolument pas ! Pourquoi ? Tout simplement parce que les connaissances de base, des matériaux, etc. restent centrales. À l’avenir il faudra également que les «soft skills» se développent. En effet, la coopération entre les différents acteurs de la construction deviendra plus étroite. Le métier de chef de projet risque grandement d’évoluer vers un métier de management», a-t-elle expliqué. INFO PROJETS & ENTREPRISES www.confederationconstruction.be. La Confédération tient à remercier tous les participants des panels, ainsi que tous les entrepreneurs ayant témoignés dans les films diffusés : Peter De Roo, Jan Jacobs, Jean-Marie Tong, Marc Peeters, Henri Vanderlinden (premier film) et Vera Desauw, Bart Van de Putte, Patrick Dresselaers, Marc Ruebens, Hugues Michot, Joeri Ameloot, Emmanuel Nonet, Delphine Hallaux, Damien de Dorlodot, Bas Van de Kreeke. powered by confédération construction construction - avril 2016 25 PUBLIREPORTAGE %e 0 -5 votr sur RC*! T Construire, c’est prendre des risques Vous êtes indépendant depuis peu ou dirigez une entreprise déjà bien établie. Vous savez que vos activités ne sont pas dénuées de risques. La prise de risques est en effet inhérente au fait d’entreprendre, particulièrement dans le secteur de la construction. Bien évidemment, vous mettez tout en œuvre pour prévenir les accidents. Et lorsque, malgré tous vos efforts, un sinistre survient, vous devez pouvoir compter sur un assureur expérimenté qui règle tout de manière efficace et rapide. Fédérale Assurance a été fondée, il y a plus de 100 ans, par des entrepreneurs. Et jusqu’à ce jour, le maintien et le renforcement de ce lien étroit avec le secteur de la construction est une de ses priorités. La construction est dans notre ADN ! Nous passons en revue, au fil des paragraphes qui suivent, un certain nombre de risques auxquels vous pouvez être confronté en tant qu’entrepreneur et les solutions que nous vous offrons pour vous en prémunir. Pensez à vos assurances pour vous en prémunir ! 26 1. Dommages sur le chantier 2. Vos engins de chantier En votre qualité d’entrepreneur, vous êtes responsable de tous les dégâts provoqués au chantier, et ce jusqu’à la réception des travaux. Un assurance fiable pour couvrir vos chantiers est dès lors un must. L’assurance Tous Risques Chantiers (TRC)** est de plus en plus souvent rendue obligatoire dans le cadre des cahiers des charges. Elle offre une protection complète et répond aux besoins de tous les intervenants : le maître d’ouvrage, l’entrepreneur, les sous-traitants, l’ingénieurconseil et l’architecte. La police TRC peut être considérée comme l’assurance omnium de vos chantiers. La police TRC prévoit une double protection. Tant les dégâts subis par vos chantiers assurés que la responsabilité civile avec ou sans faute sont couverts. La garantie prend effet à la date de début des travaux et court jusqu’à la réception provisoire d’une partie ou de la totalité de l’immeuble. Vous pouvez l’étendre à la période d’entretien. Vous pouvez faire appel à nos ingénieurs pour des conseils techniques en matière de méthodes de construction. En outre, nous sommes toujours disposés à vous fournir des conseils de prévention, par le biais de notre département spécialisé. Enfin, vous pouvez opter pour la formule « abonnement » de la police Tous Risques Chantier, qui couvrira vos chantiers réalisés au cours de l’année. Vous pouvez assurer vos engins de chantier grâce à l’assurance Bris de machines**. Les formules Tous Risques offrent des garanties sur mesure pour les engins de chantier. Vous avez le choix entre la formule « Tous risques internes et externes » et la formule « Tous risques externes ». La première formule protège vos engins de construction, de chargement et déchargement contre les dégâts soudains et imprévisibles, quelle qu’en soit la cause. La deuxième formule protège les objets assurés contre les dégâts soudains et imprévisibles, dus à des causes exclusivement externes (chute, heurt, tassement ou glissement de terrain, tempête…). Les actes de vandalisme (graffiti, bris de glace) sont également considérés comme une cause externe et sont dès lors aussi couverts. construction - avril 2016 3. Responsabilité civile (R.C.) Travaux de Construction et Accidents du Travail Dans le cadre de vos activités professionnelles, vous risquez, en votre qualité de chef d’entreprise, de voir votre responsabilité engagée pour des dégâts subis par des clients, des fournisseurs ou des tiers. Les conséquences financières peuvent être lourdes. Notre assurance R.C. Travaux de Construction** couvre votre responsabilité civile, ainsi que celle de vos associés et préposés éventuels. Si votre responsabilité est engagée par le fait de vos sous-traitants, vous êtes également protégé. Les dommages corporels et matériels sont assurés dans le cadre de cette police, ainsi que les éventuels dommages immatériels consécutifs. En tant qu’employeur, vous êtes obligé de souscrire une assurance Accidents du Travail** pour vos travailleurs. Cette police couvre les victimes d’accidents survenus pendant les heures de travail, sur le lieu du travail et sur le chemin du travail. Des indemnités seront versées pour les périodes d’incapacité du travail et d’hospitalisation (y compris les soins médicaux), ainsi qu’en cas d’invalidité permanente ou de décès. En outre, un service d’accompagnement spécialisé est prévu pour les blessés graves du travail. Notre assurance Accidents du Travail a remporté les 3 dernières éditions des Trophées de l’assurance DECAVI dans sa catégorie. * Conditions disponibles sur www.jeconstruisunemaison.be ** Nous vous invitons à consulter les conditions générales sur www.federale.be pour connaître l’étendue et les limites des garanties, de même que leurs extensions et exclusions. Rédaction : Fédérale Assurance www.jeconstruisunemaison.be Dossier Acoustique Huit ans de norme acoustique Une nouvelle norme acoustique avait été publiée au début de l’année 2008. Était-elle nécessaire? Sans aucun doute! Comme vous pouvez le Évaluation Ce que dit la norme 28 lire dans ce dossier, les nuisances sonores font partie des problèmes de Bart Ingelaere (CSTC) pèse le pour et le contre 30 société récurrents. C’est plutôt logique, car les recherches scientifiques établissent un lien entre maladie et bruits. La bonne nouvelle, c’est que la norme a été efficace. La qualité acoustique de nos habitations Norme en action NIT à venir 32 Expériences d’un constructeur d’ossature bois 35 s’est vue améliorée. Deuxième avantage: cette norme donne aux entrepreneurs qui la respectent une certaine protection en cas de contestations. Mais comment la respecter? Le CSTC est en train de peaufiner une note d’information technique très pratique qui présente Pourquoi construire de manière méticuleuse? toutes les techniques de construction nécessaires. Auparavant, les Le bruit rend malade 33 modes constructifs plus légers, comme l’ossature bois, posaient encore Protection juridique 34 des problèmes sur ce point, mais il existe désormais d’excellentes solutions. construction - décembre construction / janvier - avril 2016 2010 27 NBN S 01-400-1 Un lieu de vie agréable défini en normes Stopper le bruit n’est pas simple, car la transmission des vibrations est un phénomène complexe. Les murs et les sols réfléchissent une partie du bruit, en laissent passer une partie, en absorbent une autre et enfin en transmettent une dernière par d’autres sols, murs et éléments de construction. Il est toutefois possible de déterminer la protection acoustique dans une norme. Nous décrivons ici brièvement comment cela fonctionne. Prenez un nœud acoustique, un endroit dans une construction où différents éléments de construction se touchent ou sont fixés les uns aux autres. Pour chaque nœud, il existe trois voies de transmission. Entre deux pièces adjacentes séparées par un mur, il existe une voie directe pour le bruit, ainsi que douze autres possibilités. Utiliser des techniques de construction correctes et faire preuve d’une grande minutie seront donc deux conditions nécessaires pour obtenir une bonne isolation acoustique. distinction entre deux niveaux. La «protection acoustique minimale», ou selon l’ancienne terminologie le «confort acoustique normal», sera suffisante pour 70 % des gens. Un «confort acoustique supérieur» contentera 90 % des gens. Ces pourcentages s’appliquent à des conditions normales, et non pas à des situations de voisinage anormalement bruyantes. Il n’existe pas de relation rectiligne entre l’intensité mesurable des vibrations sonores et l’expérience sonore. Deux voitures ne font pas deux fois plus de bruit qu’une voiture seule. L’échelle des décibels est conçue de manière telle qu’une augmentation de dix décibels correspond environ à un doublement de l’expérience sonore. Une hausse de vingt décibels correspond donc au quadruple, etc. Selon cette échelle, deux voitures ne produisent que trois décibels de plus qu’une voiture seule. Une différence d’un seul décibel est à peine audible pour la plupart des gens. Mais l’oreille humaine n’est pas aussi sensible à tous les tons. Une note aiguë ayant une certaine intensité semble, dans la plupart des cas, plus bruyante qu’une note basse ayant la même intensité. Il est possible pour cela de corriger l’échelle des décibels, ce qui donne le dB(A). Il s’agit également de l’unité de niveau sonore que la Flandre utilise dans la réglementation sur les fêtes, les concerts pop et autres. En moyenne, sur une heure, un concert pop ne peut pas produire plus de 100 dB(A). APPROCHE STATISTIQUE L’expérience sonore est une donnée délicate et quelque chose de subjectif. Un bruit qui est agréable pour une personne peut être insupportable pour une autre. Cette même personne peut être gravement dérangée par un bruit qu’elle remarquait à peine la veille. Un robinet qui goutte produit un bruit insignifiant, mais qui peut s’avérer particulièrement irritant la nuit. Et lorsque l’on dispose d’une forme de contrôle sur la production de bruit, on supporte plus facilement le bruit que quelqu’un qui n’a pas d’influence dessus. Dans ces circonstances, il est impossible de formuler des exigences qui puissent satisfaire tout le monde dans toutes les conditions. La norme existante utilise donc une approche statistique et fait une 28 construction - avril 2016 © CSTC VOLUME SONORE Mais qu’est-ce qu’une bonne isolation acoustique? Le niveau sonore est exprimé en décibels. 50 dB correspondent à une conversation normale. La circulation routière produit 65 à 80 dB. Un concert pop atteint sans difficulté des pics de 110 dB. BRUIT DE CONTACT – Encore un phénomène que vous pouvez contrôler, mais seulement si la construction a été réalisée de façon minutieuse. BRUITS DE CONTACT La norme opère une distinction entre bruits aériens et bruits de contact. Les bruits de contact sont provoqués, entre autres, lorsque quelqu’un marche avec des talons hauts. Il s’agit donc de vibrations sonores produites lors d’un contact direct avec les murs, sols ou plafonds. Outre les exigences relatives aux La norme opère une distinction entre bruits aériens et bruits de contact bruits aériens et aux bruits de contact, la norme comprend des exigences concernant le bruit des installations et l’assourdissement du bruit ambiant. Elle décrit par ailleurs précisément comment la transmission et l’isolation sonores doivent être mesurées. Lorsque le bruit de contact provient de l’extérieur du logement, le «confort acoustique normal» dans le logement (à l’exception du hall et des locaux techniques) demande que les bruits de contact © CSTC VOS INTÉRÊTS COMPLEXE – Entre deux locaux adjacents, il existe un chemin direct pour le bruit à travers le mur. Mais il existe encore douze autres chemins différents par lesquels les bruits se transmettent. L’intérieur des logements est aussi soumis à des normes. L’assourdissement doit s’élever à au moins 35 dB dans le cas d’une ISOLATION DE LA FAÇADE Les bruits ne proviennent pas uniquement des bâtiments voisins, mais aussi de l’environnement: circulation, industrie, etc. Les bruits ambiants sont un problème distinct, entre autres parce qu’ils diffèrent fortement en fonction du lieu. Pour résumer de manière simplifiée, la norme exige que les façades, dans des conditions normales, ne laissent pas passer plus de 34 dB des bruits ambiants. Dans le cas d’un confort acoustique supérieur, l’exigence est de 30 dB. Dans toutes les circonstances, il faut une réduction des bruits de minimum 26 dB (et de 30 dB en cas de confort supérieur). Dans les chambres à coucher de logements situés à proximité d’un aéroport ou de lignes de chemin de fer, cette réduction des bruits ambiants doit même être de minimum 34 dB, tant en cas de confort normal qu’en cas de confort supérieur. Le type d’environnement doit être indiqué par l’architecte dans le cahier des charges, conformément aux prescriptions de la norme. ■ Info: www.cstc.be SECTEUR & MÉTIERS BRUITS AÉRIENS Outre les bruits de contact, il existe les bruits aériens d’un bâtiment vers une habitation. Le «confort acoustique normal» demande une isolation acoustique d’au moins 54 dB. Grosso modo, cela revient à ce qu’une conversation très animée devienne inaudible. En cas de confort supérieur, on passe à 58 dB, autrement dit: deux conversations animées simultanées deviennent inaudibles. La norme est plus stricte concernant la transmission sonore entre des nouvelles constructions mitoyennes. Le «confort acoustique normal» requiert une isolation acoustique d’au moins 58 dB, le confort supérieur de 62 dB. Il existe toutefois des solutions standard (les murs creux sans ancrage) qui donnent lieu, dans le cas d’une exécution correcte, à des isolations acoustiques considérablement plus élevées que ce que la norme exige. chambre à coucher ou d’un lieu d’étude. On grimpe à 43 dB dans le cas du confort supérieur. DOSSIER ne soient pas supérieurs à 54 dB. En cas de confort acoustique supérieur, les bruits de contact (excepté dans le hall ou un local technique) ne peuvent pas être supérieurs à 50 dB. Dans la catégorie de confort supérieur, il existe par ailleurs une norme pour l’isolation contre les bruits de contact produits dans le logement même. Ceux-ci ne peuvent pas dépasser les 58 dB. NORME EFFICACE AVEC DE LÉGÈRES MODIFICATIONS À VENIR La norme NBN S01-400-1 «Critères acoustiques pour les immeubles d’habitation» s’est révélée efficace. Mais il est maintenant temps d’apporter quelques petites adaptations, indique Bart Ingelaere (responsable du département Énergie, acoustique et climat du CSTC). PROJETS & ENTREPRISES Bart Ingelaere: «Le niveau inférieur de la norme s’appelle maintenant «confort acoustique normal». À l’avenir, il portera peut-être la dénomination plus adéquate de «protection acoustique minimale». En effet, il ne s’agit pas de confort, mais d’une protection contre la pollution sonore ayant des effets négatifs sur la santé.» Une deuxième modification concerne les unités de mesure. À l’avenir, une grandeur de mesure sera utilisée, laquelle tiendra compte du fait que nos oreilles ne sont pas aussi sensibles à toutes les fréquences sonores. Cela demande l’adaptation de quelques limites pour garder les exigences au même niveau. Les exigences reprises dans le texte ne seront donc bientôt plus tout à fait correctes. Enfin, la nouvelle norme correspondra mieux à la construction en bois et à l’ossature bois. Certaines erreurs que l’on peut faire à ce niveau tombent en dehors du champ d’évaluation de la fréquence de la norme. Une exigence complémentaire verra donc le jour pour les murs de séparation et les sols dans les constructions légères. Dans ce dossier, nous utilisons «confort acoustique normal» et «protection acoustique minimale» comme synonymes. construction - avril 2016 29 Bart Ingelaere (CSTC) «La norme a fonctionné» © CSTC La norme NBN S 01-400-1, «Critères acoustiques pour les immeubles d’habitation», a été publiée il y a huit ans. Tout indique qu’elle a amélioré la qualité acoustique des habitations sans entraîner de hausse de prix importante. Par rapport à il y a huit ans, nous avons aujourd’hui des techniques permettant d’obtenir d’excellentes performances acoustiques dans la construction en bois, nous dit Bart Ingelaere, chef du département Acoustique, Énergie et Climat du CSTC. LABORATOIRE – Le CSTC dispose depuis quelques années d’un laboratoire de pointe pour mesurer les bruits. C’est une partie essentielle du travail dans le domaine du bruit. Bart Ingelaere : «Nous n’avons pas suffisamment de données ou de mesures de la qualité acoustique des habitations belges telles qu’elles sont construites. Nous ne pouvons donc pas comparer scientifiquement l’avant et l’après 2008. Mais nous pouvons examiner les questions concrètes qui nous sont posées et les dossiers de litiges qui font appel à l’expertise du CSTC. Nous en déduisons que la norme a fonctionné. La qualité acoustique des nouvelles habitations est plus élevée qu’elle ne l’était auparavant.» Avec cette norme, la Belgique est plutôt bonne élève. Nous sommes environ au niveau de l’Écosse. Notre pays est bien plus stricte en la matière que l’Angleterre, et légèrement plus que les Pays-Bas. Elle l’est en revanche beaucoup moins que la Suède et l’Autriche. Bart Ingelaere : «Outre le niveau de protection, la norme a aussi l’avantage de protéger face aux plaintes infondées. Une série de facteurs subjectifs sont associés au confort acoustique. Celui qui est très sensible au bruit trouvera toujours une raison de se plaindre. Mais grâce à cette norme, un entrepreneur peut démontrer qu’il a bel et bien construit selon les règles de l’art.» 30 construction - avril 2016 PAS PLUS CHER La norme distingue deux niveaux. Le plus bas de ces niveaux, qui offre une protection minimale suffisante pour 70 % des gens, est atteignable sans qu’une nouvelle habitation ne coûte plus cher (pour une description de la norme, voir la page 28 de ce dossier). Bart Ingelaere : «Le CSTC est en train de finaliser une Note d’information technique proposant des concepts utilisables à cet effet (voir p. 32). À l’heure actuelle, ce qui fait augmenter le prix d’une construction, c’est plutôt la réglementation sur les performances énergétiques, qui impose le placement d’un mur dédoublé entre appartements. Dans les immeubles à appartements, un élément peut faire grimper légèrement le coût de la construction : la nécessité de couler une plaque de sol plus lourde. Pour atteindre le niveau supérieur, c’est-à-dire le confort acoustique élevé, une certaine hausse du coût de construction est à prévoir. Mais tant que la plaque de sol a la bonne masse surfacique, cette hausse est limitée.» Bien sûr, il est très important que les travaux soient bien réalisés. Toute improvisation est exclue. Il faut appliquer les concepts de construction corrects, car en matière d’acoustique, c’est souvent La qualité acoustique des nouveaux logements est maintenant plus élevée qu’auparavant Bart Ingelaere : «La norme impose des exigences faibles en matière de bruit interne. C’est un aspect moins important pour les ménages. Et si l’on impose des critères stricts pour les murs, il faut faire de même au niveau des portes pour atteindre le confort acoustique interne. S’y conformer est très cher. Et c’est en conflit avec la réglementation PEB, qui impose des évents de ventilation à de nombreuses portes.» Pour les planchers, un concept très prometteur a été trouvé. Il offre d’excellentes performances acoustiques sans que le plancher ne soit beaucoup plus épais que dans une construction lourde. Nous vous épargnons les détails techniques, mais il s’agit d’une construction en sandwich dont la couche inférieure (le plafond de l’étage du dessous) est indépendante de la couche supérieure (le plancher). L’espace entre les deux couches est rempli par de la laine minérale. Mais l’élément novateur est la couche de gravier d’environ 35 millimètres qui assure la masse indispensable. Bart Ingelaere : «Idéalement, une solution est une adaptation d’une technique de construction existante. Les producteurs et les entrepreneurs l’adopteront alors plus facilement qu’une approche radicalement nouvelle. Mais nos recherches ont montré que ces Maintenir les bruits internes sous contrôle peut créer des complications avec les exigences PEB © CSTC Une solution a aussi été trouvée pour les murs de séparation. L’idée essentielle était d’éliminer toutes les plaques dans l’espace au centre du mur. La seule question était de savoir comment garantir la sécurité incendie, et des solutions ont été trouvées. ■ TIK – TIK- TIK – Un appareil pour mesurer les bruits de contact. Info : www.cstc.be construction - avril 2016 31 PROJETS & ENTREPRISES adaptations n’apportent pas les résultats souhaités sans créer d’autres problèmes, comme par exemple un plancher trop épais. Nous avons soumis notre concept aux fabricants. Ceux-ci doivent connaître une période de transition, car il va falloir construire autrement qu’avant.» SECTEUR & MÉTIERS MASSE ET DÉCOUPLAGE Il existe deux grands principes pour améliorer l’isolation sonore: d’une part utiliser des matériaux lourds et d’autre part décou- UN NOUVEAU FRONT : LA CONSTRUCTION LÉGÈRE Il existe donc des solutions pratiques et réalisables pour les constructions classiques. Mais jusqu’il y a peu, c’était moins le cas pour les constructions en bois et à ossature bois, qui sont de plus en plus fréquentes. Il s’est avéré, de manière quelque peu inattendue, que cette méthode de construction présente une transmission latérale du bruit moins importante que la construction lourde. Mais les fréquences basses se combinent mal avec les murs séparant les habitations, et surtout avec les planchers. Dans les constructions en bois classiques, les planchers isolent 10 à 12 dB moins bien que les planchers lourds. Mais les constructions en bois qui sont performantes à ce niveau sont aussi efficaces que les constructions lourdes en matière de fréquences intermédiaires et élevées, voire plus. DOSSIER LE BRUIT DANS L’HABITATION Il existe de bonnes solutions pour lutter contre les bruits générés par les installations domestiques. Mais le CSTC doit hélas constater que celles-ci n’ont pas toujours été appliquées correctement par le passé. Une faute classique consiste à créer un canal de circulation d’air trop petit dans les systèmes de ventilation. Pour avoir un débit correct, il faut alors que l’air circule plus rapidement, ce qui peut provoquer des turbulences dans les courbes des canaux. Le risque de bruit s’en trouve accru. Un autre problème fréquent est l’absence d’atténuation adéquate du ventilateur. pler des éléments de construction. Les matériaux de construction lourds vibrent moins facilement et transmettent donc moins de bruit. Mais ils ont leurs limites pratiques. Pour atteindre le confort acoustique élevé décrit dans la norme, les matériaux doivent avoir une masse surfacique par mètre carré très importante. Avec la tendance actuelle vers la construction plus légère, cette masse est souvent irréaliste. Mais on peut aussi augmenter le confort acoustique par le découplage : placer un mur creux sans ancrage pour l’isolation sonore entre deux habitations, ne plus placer de plaque de plafond continue, découpler le plancher de la chape et des murs, etc. VOS INTÉRÊTS tout ou rien. Une seule erreur peut suffire pour que la norme ne soit pas atteinte. Rectifier le tir par après est compliqué et souvent très onéreux. D’autant que les constructeurs négligents font souvent plus d’une erreur. Il s’avère alors plus difficile de repérer et d’identifier le problème. Note d’information technique Des techniques de construction testées pour la protection acoustique Il existe des techniques pour doter des bâtiments d’une bonne qualité acoustique. Et vous pouvez parfaitement les appliquer vous-même sans être pour autant ingénieur acousticien. Le CSTC est en train de finaliser une Note d’information technique sur le sujet. Cette note sera complète, très pratique et facile à utiliser. Comme une notice de montage d’un meuble IKEA, mais en mieux ! Les illustrations sont accompagnées de textes courts qui n’exigent pas de connaissances en acoustique et de tableaux décrivant les différentes variantes de la construction dessinée. L’entrepreneur a tout ce dont il a besoin pour arriver à une protection acoustique minimale, c’est-àdire ce que l’on appelait jusqu’à présent le «confort acoustique normal». © CSTC Les différents éléments d’une construction ont deux caractéristiques acoustiques importantes : l’indice d’affaiblissement acoustique et l’indice d’affaiblissement de couplage. Le premier indique le niveau de bruit qui traverse un plancher ou un autre élément de construction. Le second est une mesure de l’atténuation de vibration aux endroits où deux éléments de construction (ou plus) sont assemblés. PRATIQUE – L’entrepreneur peut voir immédiatement l’essence de la technique de construction. C’est notamment au laboratoire du CSTC que ces données sont mesurées pour les différents éléments de construction, qu’ils soient courants ou non. En principe, il est possible de déterminer l’isolation acoustique entre deux habitations à l’aide des modèles de calcul des normes acoustiques Eurocodes EN 12354. De nos jours, les grands projets de construction recourent de plus en plus souvent à la «Modélisation des données du bâtiment» (Building Information Modeling - BIM). Cette technologie utilise un logiciel qui intègre toutes les caractéristiques d’une construction, parfois jusque dans les moindres détails. À l’avenir, il sera également possible d’appliquer ces données acoustiques et codes de calcul dans ce type de modélisation. UNE APPROCHE PRAGMATIQUE Cependant, la plupart des entrepreneurs n’utilise pas le système BIM. Ils construisent des maisons et des immeubles d’appartements comme ils l’ont toujours fait. Les bâtiments en question ont tous types de formes et de volumes, mais les entrepreneurs utilisent généralement un nombre assez limité d’éléments de construction revenant systématiquement. Le grand avantage de cette méthode est qu’elle permet de formuler des concepts de construction. Et d’en déterminer les caractéristiques acoustiques au moyen des fameuses normes acoustiques Eurocodes EN 12354. Le département Acoustique du CSTC a rédigé, en collaboration avec le Comité technique acoustique, la première version d’une Note d’information technique (NIT). Ce document indique comment construire des bâtiments bénéficiant de bonnes qualités acoustiques. L’entrepreneur ne doit pas être ingénieur acousticien pour y parvenir. Pour caricaturer : la NIT fonctionne comme un kit de montage, comme une notice IKEA. Elle explique clairement à l’entrepreneur comment construire un nœud constructif acoustique à l’aide de check-lists et de schémas clairs où les éléments de construction (brique, béton, etc.) sont immédiatement reconnaissables. 32 construction - avril 2016 COMME CECI ET PAS COMME CELA La NIT doit également fournir une liste d’erreurs fréquentes pour chaque famille de concepts. Avec cela, l’entrepreneur peut déjà aller loin. Et pour ceux qui veulent en savoir plus, une explication des principes sousjacents suivra. Ces connaissances peuvent s’avérer très utiles si quelque chose ne se passe pas comme prévu sur le chantier. La NIT aborde également des cas de figure spécifiques et toute une série de situations possibles : maison mitoyenne, penthouse, habitation au-dessus d’un garage de stationnement, habitation au dernier étage, différents nombres de façades extérieures, etc. L’entrepreneur et l’architecte peuvent ainsi arriver à un concept de construction jouissant d’une bonne acoustique. UN DOCUMENT VIVANT Cette NIT doit être un document vivant systématiquement mis à jour dès qu’un concept ou une technique est validée. Le but est que ce soit une sorte de classeur alimenté en permanence et consultable en format numérique par les entrepreneurs. Il est possible que le CSTC mette l’accent sur l’acoustique dans son programme de formation de l’hiver 2016-2017. CONSTRUCTION LÉGÈRE La construction légère (l’ossature bois, par exemple) devient de plus en plus populaire. Par le passé, la qualité acoustique de ce type de construction n’était pas toujours optimale. Mais des solutions ont aussi été trouvées sur ce plan. Elles ne sont pas encore suffisamment abouties pour être publiées à l’heure actuelle, mais cela devrait changer sous peu. Les fabricants doivent avoir le temps de s’y adapter, car il faudra à l’avenir construire autrement sur certains points. ■ Info : www.cstc.be Le bruit: facteur de maladies VOS INTÉRÊTS Il fait disparaître des milliers d’années de vie en bonne santé Une habitation mieux isolée est-elle un luxe ? Bien au contraire ! Des recherches montrent que le bruit et les nuisances sonores nous rendent malades. Comme nous l’avons fait remarquer précédemment, le bruit est quelque chose de subjectif. Mais c’est aussi une menace objective qui plane sur notre santé. C’est ce qui ressort de recherches compilées par Marc Goethals, cardiologue à l’Hôpital Notre-Dame d’Alost. Notre corps réagit au bruit même quand nous n’en sommes pas conscients. Une étude a examiné l’effet du bruit sur le rythme cardiaque et la pression artérielle dans deux situations : d’abord de jour, ensuite la nuit, sans que les sujets de l’étude ne se EN FLANDRE corrélation entre maladie, d’une part, et bruit de voisinage ou de circulation d’autre part. L’étude de l’aéroport de Cologne-Bonn, en Allemagne, a produit des résultats remarquables. Chez les femmes de plus de quarante ans, le bruit de l’aéroport doublait le risque de maladies cardio-vasculaires. L’effet négatif était moindre chez les hommes. Toutes les études ne dévoilent pas des effets aussi spectaculaires. Mais selon l’OMS, le bruit de la circulation coûte chaque année à la population d’Europe occidentale au moins un million d’années de vie en bonne santé. En 2014, l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a estimé que le bruit était une cause de mortalité prématurée coûtant chaque année 156.000 années de vie. Selon l’AEE, il s’agit là d’une estimation prudente, voire même très probablement d’une sous-estimation. On le comprend, une norme établissant la «protection acoustique minimale» dans les habitations n’est certainement pas un luxe. ■ Info : www.cstc.be construction - avril 2016 33 PROJETS & ENTREPRISES La Flandre a déjà réalisé à plusieurs reprises une «Enquête écrite sur l’environnement de vie». La plus récente date de 2007 et a été publiée en 2008. De manière générale, les résultats confirment les études internationales. Environ 27 % des personnes interrogées se disaient au moins légèrement dérangées par le bruit. Un peu plus de 10 % parlaient même de nuisance grave ou extrême. Le bruit était ainsi la forme de nuisance la plus importante de l’Enquête écrite sur l’environnement de vie. La circulation et les transports en sont de loin les premières causes. Le bruit des voisins arrive en deuxième position. SANS DÉFENSE – Le bruit s’impose à nous, même si nous ne voulons pas y prêter attention. SECTEUR & MÉTIERS NOUS ENTENDONS EN PERMANENCE Quand on ne veut pas voir quelque chose, il suffit de regarder ailleurs. Le bruit est une autre affaire : il s’impose à nous même quand nous ne voulons pas y prêter attention. Ce n’est que normal. Notre ouïe est une sorte de système d’alarme branché 24h/24. Au temps des cavernes, il était essentiel d’entendre les bruits pour survivre. Ce réflexe est resté en nous jusqu’aujourd’hui. L’oreille humaine ne dort jamais ! UNE VIE SAINE PLUS COURTE Le sommeil est d’une importance capitale pour notre santé. Le manque de sommeil a une influence négative sur bon nombre de paramètres de santé, du métabolisme glucidique jusqu’au système immunitaire. Des recherches ont mis au jour une nette DOSSIER LA CIRCULATION ET LES VOISINS Que trouvent les adultes de plus dérangeant ? Le bruit de la circulation et le bruit que font leurs voisins. C’est ce qui est ressorti de l’enquête européenne LARES réalisée en 2004 pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces deux facteurs sont non seulement les plus souvent cités, mais ce sont aussi ceux qui sont le plus souvent décrits comme «très» dérangeants ou «extrêmement» dérangeants. Ce sont par ailleurs aussi les causes les plus importantes de troubles du sommeil. Ce dernier phénomène est très répandu. Environ un quart des personnes interrogées ont dit avoir parfois le sommeil interrompu par du bruit. Et les choses ne semblent pas aller en s’améliorant. Entre 1998 et 2003, le nombre de personnes ayant le sommeil gravement perturbé par le bruit a augmenté aux Pays-Bas. La situation s’est empirée pour toutes les sources de bruit à l’exception de la circulation ferroviaire. réveillent. Résultat ? La pression artérielle et le rythme cardiaque augmentaient tous deux plus la nuit que le jour. Normes et responsabilité Travailler hors normes ? Attention ! Personne n’a envie d’être en permanence sous “l’œil de Moscou”. Et en construction, les normes peuvent parfois être ressenties comme un frein. Mais les normes sont ce que les hommes de loi considèrent comme les “règles de l’art” du bon praticien. C’est vers elles qu’ils se tourneront le jour où il s’agira d’apprécier, dans le cadre d’une responsabilité décennale d’entrepreneur, s’il y a eu faute ou pas. Le principe est grosso modo le suivant: les normes ne sont pas une garantie de qualité technique, mais augmentent bien la présomption de cette qualité. Leur non respect doit toujours être justifié sur le plan technique. En soi, les normes ne s’imposent pas, sauf si elles sont explicitement reprises dans une réglementation contraignante ou dans les documents contractuels. Dans la première catégorie, on retrouvera des textes réglementaires tels que lois, décrets, ordonnances, arrêtés royaux ou autres… Et pour les documents contractuels, le respect des normes ne s’impose que s’il y a été fait référence dans le devis ou le bon de commande, ce qui est souvent le cas dans les marchés publics ou même privés. Respecter les normes est obligatoire si elles sont mentionnées explicitement dans les documents réglementaires ou dans les documents contractuels Il s’en suit que l’entrepreneur est censé travailler selon ces règles de l’art et que s’il ne les suit pas, il y aura une présomption de responsabilité dans son chef au cas où il y aurait des problèmes. En ce sens, les normes jouent inévitablement un rôle quand il s’agit de juger de la responsabilité des parties impliquées dans un processus de construction et notamment de l’architecte et de l’entrepreneur. PRINCIPES GÉNÉRAUX Chaque chantier a ses particularités et un procès relatif à un ouvrage est chaque fois différent. En cas de problème, la violation des normes techniques en usage au moment de l’exécution des travaux sera bien entendu suspectée d’être à l’origine du dommage constaté. Même si on ne peut jamais dire catégoriquement que le non respect des normes entraîne d’office la responsabilité de l’entrepreneur ni que le respect desdites normes le dégage de toute responsabilité. Mais il y aura une présomption de responsabilité en cas de non respect des normes. Si un entrepreneur n’a pas travaillé selon les règles de l’art (normes) en usage et que des problèmes surgissent, © CSTC LES RÈGLES DE L’ART Même quand le respect des normes n’est pas obligatoire pour les raisons expliquées ci-avant, il reste très important pour l’entrepreneur. La loi du 3 avril 2003 sur la normalisation explique que les normes représentent les “règles de l’art” applicables pour faire un certain produit ou rendre un certain service. QUE FAIRE ? – Le respect d’une norme fournit à l’entrepreneur une présomption de qualité. En cas de litige, cela s’avère très important. il aura à prouver que ces normes étaient inadaptées au travail précis qui lui était confié et qu’il avait des raisons techniques impérieuses de s’en écarter. LES NORMES NE REMPLACENT PAS LE PROFESSIONNALISME Le respect des normes ne dégage pas pour autant l’entrepreneur de toute responsabilité. Les normes ne sont qu’une sorte de pré-requis généralement admis. Le professionnalisme doit s’y ajouter avec tout ce que cela suppose de soins attentifs à l’ouvrage confié. Il ne suffit pas de suivre les normes indiquées sur un devis pour être libéré, comme entrepreneur, de toute responsabilité. On pourrait par exemple invoquer le fait que dans tel cas précis, l’entrepreneur aurait dû savoir que l’application de la norme n’offrait aucune garantie de bonne exécution du travail. Et si vous êtes dans ce cas de figure, surtout, faites-le savoir au maître d’ouvrage et à l’architecte ! ■ INFO Les explications données ici ne sont qu’un bref survol d’une matière assez complexe. En cas de doute, un avis juridique s’impose. Cf. par exemple Les normes techniques et la responsabilité, Simar R., Revue de l’entrepreneur 2007, 1-33. 34 construction - avril 2016 Ossature bois VOS INTÉRÊTS L’acoustique ne semble plus être un problème En construisant une maison à ossature bois, certains candidats bâtisseurs ont une crainte. Celle d’avoir une maison performante en tout point, mais ne respectant pas les standards acoustiques de la construction moderne. Ces craintes sont-elles fondées ? Existe-t-il réellement un problème acoustique avec les maisons à ossature bois ? Tentative de réponse avec l’entreprise originaire de Malmédy, Maisons Patze Sprl. DOSSIER Le bois offre des nouvelles perspectives à la construction. Ce matériau considéré comme noble permet, par exemple, de construire plus rapidement des maisons qui prendraient parfois plusieurs mois, voire plusieurs années, avant d’être totalement terminées. LES FABRICANTS DE MATÉRIAUX SONT CONCERNÉS André Patze, gérant de l’entreprise Maisons Patze, paraît surpris d’entendre qu’il existe de possibles problèmes acoustiques avec les constructions en bois. Tout du moins en ce qui concerne les constructions récentes. SUPERPOSITION DE COUCHES Le temps où un matériau lourd à forte densité était la garantie d’une isolation acoustique optimale semble donc révolu. Pour isoler une construction à ossature bois, il est nécessaire de varier les couches et les densités des matériaux les composant. Il faut aussi prendre en compte le mode de vie des habitants, ainsi que leurs demandes et enfin le type de bâtiments. Par exemple, les systèmes mis en place pour un immeuble à appartements ne seront pas les mêmes que ceux utilisés pour une maison unifamiliale. MATÉRIAUX COMPOSITES Ce qui créait notamment les problèmes acoustiques au sein des habitations, c’était surtout les planchers massifs. Nous avons tous connu les désagréables bruits de planchers grinçants. C’est maintenant de l’histoire ancienne. André Patze : «Nous utilisons actuellement des poutres en ‘I’ qui sont composées de matériaux reconstitués. La particularité de matériaux composites consiste en une plus grande stabilité. Du fait qu’ils bougent moins, les bruits sont plus facilement absorbés par la matière. Les produits massifs ne sont donc pas toujours adéquats.» L’ISOLATION THERMIQUE FAVORISE L’ISOLATION ACOUSTIQUE Ces dernières années, les exigences concernant les performances d’isolation thermique et de performances énergétiques ont été renforcées au sein des différentes législations régionales. Cette politique a imposé aux entrepreneurs de mieux isoler les nouvelles constructions, ainsi que les rénovations. Une bonne nouvelle pour tous ceux qui sont sensibles au bruit. En effet, si l’étanchéité à l’air est bien faite et que la couche d’isolant thermique est plus épaisse, l’isolation phonique n’en sera que meilleure. Cependant, l’isolation acoustique ne semble pas être une priorité. André Patze : «Le respect des normes n’est pas obligatoire. De plus, cela peut engendrer des coûts supplémentaires pour améliorer le confort acoustique. Nous respectons le cahier des charges que nous remet l’architecte. Mais bien souvent, l’acoustique n’est pas une priorité.» ■ INFO www.maisonspatze.be construction - avril 2016 35 PROJETS & ENTREPRISES André Patze : «Dans un immeuble à appartements, l’isolation acoustique est un défi. Si vous construisez un immeuble en maçonnerie traditionnelle, l’isolation phonique est quasi nulle. Avec la construction bois, il est possible d’intégrer une double cloison dans un mur intérieur. Entre les deux, nous laissons une lame d’air de quelques centimètres pour éviter la transmission des bruits. Pour les planchers ‘classiques’ dans une construction à ossature bois, on arrive à des niveaux d’isolation phonique supérieurs à un assemblage d’un hourdis en béton, une chape et un carrelage par exemple.» BOIS – Souvent considérées comme trop légères et comme mal insonorisées, les constructions en bois semblent avoir vaincu les problèmes acoustiques. SECTEUR & MÉTIERS André Patze : «Tous les fabricants de matériaux, comme Fermacell ou Gyproc, proposent maintenant des systèmes acoustiques. Ce n’était pas le cas auparavant. Cela signifie qu’il est aujourd’hui plus facile de mettre en place tous les éléments pour assurer une isolation acoustique de qualité. L’entrepreneur ne doit plus se débrouiller seul et peut se permettre de chercher la meilleure solution, selon le cas et les besoins, chez les producteurs de matériaux.» © Maisons Patze Néanmoins les éléments dits légers ont souvent la réputation de favoriser la transmission du bruit. Le bois serait-il donc victime de ses propres caractéristiques ? Certains le pensent. L’AVENIR, ÇA NE SE PROMET PAS, ÇA SE CONSTRUIT. OTRE SIGNEZ N SUR PÉTITION l.be tvita investires INVESTIR EST VITAL Nous constatons chaque année une diminution de notre qualité de vie. Les routes, les ponts et les tunnels sont en mauvais état. Le logement devient inabordable. Les écoles et maisons de repos ne sont pas en assez grand nombre. Il faut que cela cesse. La Confédération Construction demande la reprise urgente des investissements publics. Les gouvernements doivent absolument remettre le bien-être de tous au centre de leurs investissements. Vous pouvez nous aider : signez maintenant notre pétition sur investir est vital.be. Une initiative pour le bien-être de tous 36 construction - avril 2016 Des facteurs externes freinent les projets de construction et de rénovation VOS INTÉRÊTS Étude «Baromètre du Logement 2016» La Fédération des Entrepreneurs Généraux de la Construction (FEGC) lançait, en octobre dernier, la première édition de son «Baromètre du Logement» via le site www.touchepasamabrique.be. La FEGC a dévoilé en février, lors de Batibouw, les résultats de son enquête. Le principal objectif était de sonder l’envie de construire des Belges. Selon l’étude, les candidats bâtisseurs pointent deux raisons principales pour expliquer l’augmentation des prix de l’immobilier : le manque de terrains à bâtir et le manque de nouvelles constructions. Ces impressions s’ajoutent aussi au sentiment que les banques prêtent de plus en plus difficilement de l’argent (90,8 %). HAUSSE DES PRIX ET PRESSION FISCALE Les prix de l’immobilier devraient augmenter durant les cinq prochaines années, selon 54,5 % des personnes interrogées. Cette impression est sensiblement la même tant au Nord qu’au Sud du pays (55,2 % en Flandre et 52,5 % en Wallonie). IMPACTS SUR LA CONSTRUCTION ET LA RÉNOVATION Les circonstances actuelles décrites ci-dessus ont sans aucun doute une influence sur les projets de construction et de rénovation. Si 11,6 % des participants disent vouloir postposer leurs projets, d’autres (43,4 %) pensent tout simplement à restreindre l’envergure de ceux-ci. De leur côté, les candidats à la rénovation se font la même opinion, mais ils pensent également que le secteur de l’immobilier n’en reste pas moins un investissement rentable sur le long terme (90, 3 %). LES FREINS À LA CONSTRUCTION ET À LA RÉNOVATION Seulement voilà, ces investissements peuvent être freinés pour diverses raisons. La première d’entre elles serait le taux de TVA que beaucoup jugent comme trop En définitive, l’étude conclut que «le Belge est plein de doutes mais son envie de posséder et/ou de rénover son logement est telle que l’on a raison de dire qu’il a une brique dans le ventre. Par contre, cette confiance est fragilisée par une série de facteurs externes (situation socio-économique) mais aussi par des facteurs directement liés au secteur du logement. Trop de pression fiscale, un emprunt de plus en plus difficile à obtenir, pas assez d’incitants, des primes trop strictes et des démarches trop lourdes, des normes énergétiques contraignantes sont autant de freins qui aujourd’hui ne l’arrêtent pas certes, mais limitent son envie de prendre le risque d’investir dans un projet.» INCITANTS ET CONFIANCE Comment peut-on alors soutenir les projets de construction et de rénovation ? Sans surprise et très logiquement, les candidats à la construction souhaitent massivement que les taux de TVA diminuent. 58,1 % des participants désirent un abaissement du taux de TVA à 12 % pour la construction de la première habitation. Ils tiennent également à voir le taux de TVA se réduire à 6 % lorsqu’un bâtiment est démoli en vue de sa reconstruction (14,7 %). Pour les personnes souhaitant rénover, les deux incitants idéals seraient une augmentation du bonus logement (37,8 %) et une hausse des primes énergie et des primes à la rénovation. Les personnes ayant participé à l’enquête sont relativement pessimistes quant à voir leur rêve immobilier se réaliser (75,5 %). Elles se disent pourtant capables et confiantes quant à la capacité de rembourser un emprunt (82,9 %). n PROJETS & ENTREPRISES EN CONCLUSION Les aspirants rénovateurs pointent, eux, deux autres freins : - la diminution (voire la suppression) des primes à la rénovation (26,5 %) ; - le coût des exigences en matière d’isolation et de performances énergétiques (PEB) (25,2 %). SECTEUR & MÉTIERS Le constat est encore bien plus mauvais concernant la pression fiscale. En effet, trois Belges sur quatre (75, 6 %) estiment que celle-ci a augmenté durant les cinq dernières années. Ce sentiment est particulièrement présent en Flandre (plus de 80 %). Cependant, il est également bien implanté en Wallonie (71,3 %). élevé et donc perçu comme une entrave aux projets. Cette impression est partagée massivement par les candidats bâtisseurs (54,5 %). DOSSIER L ’enquête a tout d’abord tenté d’apporter des éclaircissements en ce qui concerne le climat social, politique et économique en Belgique. Plus d’un Belge sur deux se dit pessimiste quant à l’évolution du climat social (54,5 %). Cette position est partagée massivement dans l’ensemble des régions, peu importe l’âge ou le régime linguistique. INFO www.fegc.be construction - avril 2016 37 Alliance Patrimoine-Emploi Le patrimoine pour stimuler la construction wallonne Maxime Prévot, ministre wallon du Patrimoine et des Travaux publics, a annoncé sa volonté de voir les travaux de restauration du patrimoine être un des leviers de la relance socioéconomique en Wallonie. Pour ce faire, un plan d’action comprenant 14 mesures a été mis sur pied, en collaboration avec la Confédération Construction Wallonne (CCW) et l’ensemble du secteur. L’Alliance Patrimoine-Emploi s’articulera autour de trois points centraux que sont la formation, l’accessibilité aux marchés publics et le financement. L a Wallonie, comme le reste du pays, possède un patrimoine inestimable. En tout et pour tout, elle possède plus de 2.700 monuments classés. Selon les dernières estimations, un quart de ces biens patrimoniaux requiert une intervention qualifiée d’«urgente». La somme estimée pour réaliser l’ensemble des travaux s’élèverait à 500 millions €. C’est considérable ! Un effort particulier sera mené auprès de l’enseignement qualifiant Maxime Prévot : «Le patrimoine est un enjeu qui ne peut être considéré comme accessoire. C’est une thématique sur laquelle nous devons miser pour l’essor socio-économique de la Wallonie.» Cependant la Région, qui consacre déjà 25 millions € annuellement à son patri- moine, ne pourra pas dégager des moyens publics supplémentaires dans le cadre de son nouveau plan d’action, mais développera des financements alternatifs. FORMATION Le plan d’action a pour but d’encourager la formation de main d’œuvre qualifiée, lutter contre le dumping social et dégager de nouveaux vecteurs de financement pour le patrimoine au travers de 14 mesures. La formation aura un rôle important à jouer puisque trois mesures spécifiques seront prises dans ce domaine. Un effort particulier sera mené auprès de l’ensei- ALLIANCE – (de g. à dr.) Noël Lassoie, représentant de la ministre Eliane Tillieux, Maxime Prévot, ministre wallon du Patrimoine et Francis Carnoy, directeur général de la CCW. 38 construction - avril 2016 Francis Carnoy, directeur général de la CCW : «Le label ‘Construction Quality’ sera lancé, dans le cadre des travaux du patrimoine, avec une phase expérimentale pour les métiers de couverture en vue de LA CCW SATISFAITE DE CETTE NOUVELLE ALLIANCE Cette Alliance est un signal clair et positif pour la CCW, mais aussi pour l’ensemble de la construction. La CCW se réjouit que le ministre Prévot accorde une telle importance au patrimoine, et ce pour deux raisons : - D’une part, parce que la restauration et la mise en valeur du patrimoine bâti contribuent à pérenniser les témoins de la riche histoire de notre Région, à forger l’image de marque et l’identité culturelle de la Wallonie et de ses habitants ; - D’autre part, en raison de l’importance et de la nécessité de mettre à l’honneur nos métiers liés au patrimoine et de les valoriser auprès du public. Ce sont des métiers intensifs en emploi, et il importe de donner le goût de ces métiers d’art et de précision à nos jeunes. Francis Carnoy : «On sait que la CCW s’engage au maximum pour inscrire la construction comme secteur ‘levier’ du redéploiement économique wallon, et ce à travers tous ses segments (logement, infrastructures, énergies renouvelables, smart cities, assainissement de friches, épuration des eaux, rénovation énergétique, patrimoine…), car le secteur est hautement générateur d’emploi (9 emplois directs par million € investi). Et en particulier à travers le patrimoine, le plus générateur d’emplois avec 12 emplois/million € investi, et jusqu’à 18 en comptant les emplois indirects (fournitures et services liés au chantier). Il faut encore y ajouter les effets de post-restauration (effets d’entraînement) sur le bâti environnant (rénovation induite) et sur l’activité économique générée par l’attractivité touristique, urbanistique et économique accrue. Le patrimoine a aussi l’avantage de s’inscrire dans des circuits courts, avec un plus haut pourcentage de fournitures d’origine locale (pierre naturelle, ardoise, bois…) que d’autres segments du secteur, et nous encourageons la Région en ce sens.» sera également un enjeu crucial. Actuellement, la préservation du patrimoine wallon repose principalement sur les fonds publics. Hormis une sensible augmentation du budget en 2015 et 2016, la Région pouvoir lever tous les questionnements. Le but est l’amélioration de la qualité et la valorisation des entreprises régionales pratiquant une concurrence loyale, tout en restant accessible aux TPE/PME.» FINANCEMENT Troisième et dernier point, le financement ne pourra pas dégager des moyens publics supplémentaires dans le cadre de son nouveau plan d’action. Par contre, le gouvernement wallon a développé plusieurs pistes en vue d’augmenter les fonds disponibles. Il entend pour cela pousser le mécénat d’entreprise via certaines mesures fiscales. De ce fait, une réflexion est enga- Le gouvernement wallon entend aussi mettre en place une plateforme collaborative pour récolter des fonds destinés à la restauration du patrimoine. Enfin, l’autorité régionale a également la volonté de mettre à disposition des entreprises, des investisseurs institutionnels ou privés ayant l’envie d’un siège social au caractère particulier, un catalogue avec les biens disponibles sur le marché. n construction - avril 2016 39 PROJETS & ENTREPRISES Des clauses administratives et techniques type patrimoine verront le jour pour dans le CCTB- 2022 gée autour de la déductibilité fiscale par le mécénat d’entreprise en élargissant le système de Tax Shelter, déjà actif pour les productions cinématographiques, dans le domaine de la culture et du patrimoine. Maxime Prévot a également la volonté de revoir le système des droits de succession et de donation. L’objectif est que les droits dus par les héritiers soient directement destinés à la préservation du bien au lieu de les reverser aux finances wallonnes. SECTEUR & MÉTIERS La qualité sera également un point central du nouveau plan d’action. Pour que celleci soit assurée, le gouvernement wallon a décidé d’un agrément pour les experts du patrimoine. Il s’agit de la reconnaissance de la maîtrise spécifique des auteurs de projets en matière de patrimoine. Mais la qualité sera aussi garantie par un label validant les compétences de l’entreprise grâce à Construction Quality patrimoine. COMMENTAIRE DOSSIER MARCHÉS PUBLICS Des points du plan d’action toucheront les marchés publics. Ces mesures tenteront d’apporter un meilleur encadrement à ceux-ci. En effet, l’objectif est de relever le niveau d’exigence des interventions sur les chantiers de restaurations, tant sur le plan du management que de la technique. Par conséquent, des définitions de clauses administratives type patrimoine verront le jour pour uniformiser les critères de sélection et d’attribution au sein du cahier des charges type (CCTB-2022). La même démarche a été entreprise pour les clauses techniques. VOS INTÉRÊTS gnement qualifiant. Premièrement, des élèves de l’enseignement qualifiant de plus de 16 ans pourront s’engager dans un projet de restauration en partenariat avec la commune et une entreprise-marraine. Deuxièmement, une formation longue en maçonnerie sera créée pour parfaire les savoir-faire des maçons au niveau des techniques spécifiques propre au patrimoine. Enfin une formation de gestionnaire de chantier verra aussi le jour afin de donner les bases suffisantes pour comprendre les spécificités techniques et administratives des chantiers patrimoniaux. Primes Les primes énergie et rénovation encore trop méconnues En marge de Batibouw et près d’un an après l’entrée en vigueur des nouvelles primes énergie et des primes à la rénovation, la Confédération Construction Wallonne (CCW) et l’Union Wallonne des Architectes (UWA) ont décidé de faire le point auprès de leurs affiliés. Pour ce faire, les deux organisations professionnelles ont mené une enquête auprès de 187 entrepreneurs et 57 architectes. L ors de l’édition 2015 de Batibouw, Paul Furlan, ministre wallon du Logement et de l’Énergie, présentait devant la presse les nouvelles primes wallonnes, ainsi que leur montant. Force est de constater que le message auprès du grand public n’est pas passé. Pour 50 % des entrepreneurs et 70 % des architectes, les incitants sont encore trop méconnus du public et nécessitent un accompagnement trop important des clients. Cette situation a deux causes : la donc un constat d’échec que pose l’étude menée par la CCW et l’UWA. La volonté première du ministre Furlan visant à simplifier au maximum les démarches ne semble donc pas rencontrer le succès espéré. Le tableau est encore plus noir en regard des personnes n’ayant aucune connaissance de l’existence des Les incitants sont indispensables pour soutenir l’amélioration de la qualité du bâti existant primes. Les entrepreneurs estiment que 10 % des clients ignorent totalement la nature de ces primes. Ce chiffre monte même à 27 % du côté des architectes. Pour la CCW et l’UWA, il est donc temps de mettre en place une communication efficace à destination du grand public concernant ces primes. PRIMES – 50 % des entrepreneurs et 70 % des architectes pensent que les incitants sont encore trop méconnus et nécessitent un accompagnement trop important des clients. lourdeur des procédures administratives et le montant des primes à calculer en fonction des revenus. MAUVAISE CONNAISSANCE Si l’étude réalisée auprès des entrepreneurs révèle que 90 % des clients connaissent l’existence des primes énergie et rénovation, une bonne partie d’entre eux ont une bien mauvaise connaissance de celles-ci. En effet, 41 % des entrepreneurs et 42 % des architectes estiment que les clients sont mal informés. C’est 40 construction - avril 2016 DES MESURES À PRENDRE Toutefois, l’UWA et la CCW soulignent unanimement la gestion efficace des dossiers par l’administration et le bon fonctionnement des prêts à taux zéro Écopack, mais ils estiment que le gouvernement wallon doit apporter certaines améliorations. Les architectes et les entrepreneurs souhaitent une simplification de la procédure LES PRIMES SONT ESSENTIELLES Néanmoins, la CCW et l’UWA restent convaincus que ces incitants sont indispensables pour soutenir l’amélioration de la qualité du bâti existant. Joël Coupez, vice-président de l’UWA : «Même si le mécanisme est perfectible via certaines améliorations comme une meilleure segmentation des primes par rapport aux revenus, l’UWA considère qu’il s’agit d’un réel levier permettant d’encourager la rénovation énergétique et encourageant une meilleure accessibilité financière des travaux de rénovation pour les ménages à faible et moyen revenus. L’UWA demande toutefois la remise en place d’un audit sérieux préalable aux travaux et un plan permettant de prendre en charge le volet ‘énergie’ des chantiers de rénovation à venir.» administrative de demande des primes ainsi que le calcul du montant octroyé, une meilleure information des citoyens sur l’existence de ces primes, et une révision de l’accessibilité financière pour les ménages à faibles revenus. En effet, 67 % des entrepreneurs estiment que les primes ne sont pas suffisantes pour améliorer la qualité des logements de ces ménages. Francis Carnoy, directeur général de la CCW : «La Confédération wallonne a déjà identifié des leviers à activer dans la fiscalité immobilière, comme la réduction des droits d’enregistrement conditionnée à un réinvestissement du montant dans des travaux de rénovation énergétique du bâtiment, la réduction des droits de donation/ succession en cas de travaux d’amélioration du bâtiment, la possibilité d’étendre la TVA réduite pour les opérations de démolition-reconstruction, ou encore la diminution du précompte immobilier pour les bâtiments performants énergétiquement.» n INFO [email protected] VOS INTÉRÊTS Confédération Construction Wallonne Découverte de la validation des compétences ! Le Président de la CCW, Jean-Jacques Nonet, est parti le temps d’une journée à la découverte de la validation des compétences. Immersion complète lors d’une épreuve de voirie au centre de compétences du Brabant wallon. Rendez-vous en terrain familier pour cet entrepreneur de voirie. S Il s’explique : «Le titre de compétence est un outil RH au service des acteurs de l’entreprise qui constitue une preuve de la maîtrise effective d’une compétence. C’est un outil de référence lors du recrutement interne ou externe. Il est également une aide dans le cadre de l’optimalisation des parcours de formation. Grâce aux titres les personnes peuvent en effet alléger leur parcours de formation auprès des organismes d’enseignement ou de formation.» OUTIL INTÉRESSANT Pour Jean-Jacques Nonet, la validation des compétences est un outil intéressant, que le secteur doit davantage s’approprier. Il est important que les entrepreneurs se rendent dans les centres, participent aux épreuves comme examinateurs et que des épreuves soient organisées en entreprises pour comprendre le mécanisme et le fonctionnement de la validation des compétences. C’est à ces conditions que la validation des compétences prendra vraiment toute sa valeur, aux yeux des entrepreneurs. Jean-Jacques Nonet : «Il serait opportun d’ouvrir une réflexion sectorielle sur l’intérêt de ces épreuves comme alternatives aux jurys centraux qui sont de plus en plus difficiles à composer. La validation des compétences a l’avantage d’offrir des incitants financiers qui peuvent intéresser les professionnels.» n Info : Vous souhaitez en savoir plus sur la validation des compétences ? Prendre contact avec un centre de validation ? Connaître les compétences et les critères d’évaluation liés à un métier de la construction ? Découvrir les garanties qualité et les avantages pour les employeurs et les candidats ? Toute l’information est disponible à l’adresse www.cvdc.be. construction - avril 2016 41 PROJETS & ENTREPRISES ENCORE TROP MÉCONNU Le secteur de la construction fut un des premiers partenaires sectoriels du Consortium de validation des compétences (CVDC). Actuellement, pour le secteur, il existe 45 titres de compétences associés à 11 métiers de base et 9 centres de validation des compétences agréés. Plus de 4.000 titres de compétence ont été délivrés pour le secteur de la construction, mais pour Alain Kock, directeur du CVDC, «leurs avantages ainsi que leurs garanties de qualité ne sont pas encore suffisamment connus des employeurs». JEAN-JACQUES NONET – «Grâce aux titres, les personnes peuvent alléger leur parcours de formation auprès des organismes d’enseignement ou de formation.» SECTEUR & MÉTIERS Jean-Jacques Nonet : «Je désirais me rendre sur le terrain pour mieux cerner les apports de la validation des compétences et m’entretenir avec les différents acteurs : candidats, observateurs, évaluateurs,… Il était important pour moi de saisir l’implication du secteur et des entrepreneurs. Les épreuves sont des mises en situation réelles, produites par les partenaires sociaux sectoriels. Les référentiels de validation sont réalisés avec l’appui des fédérations de métiers, en se basant sur les profils métiers du Fonds de Formation Construction. À mes yeux, lorsqu’on réussit une épreuve de validation, on a un niveau de ce que nous avons toujours l’habitude d’appeler ‘ouvrier spécialisé’.» DOSSIER oucieux de connaître en profondeur les apports de la validation des compétences, Jean-Jacques Nonet a assisté à une épreuve portant sur le revêtement de pavés et de dalles. Pour acquérir le titre, les candidats ont été évalués sur la conformité du lit de pose aux prescriptions, sur la qualité de la pose des dalles, des pavés, du jointoiement, et sur la minutie du nettoyage. Exceptionnellement, ils ont pu bénéficier de quelques conseils judicieux du Président de la CCW. Formation La Wallonie lance les stages d’observation en entreprise Avec le concours de l’IFAPME, la ministre de l’Emploi et de la Formation, Eliane Tillieux, s’est engagée à organiser des stages d’observation sur la base des «Schnupperwochen» qui ont fait leurs preuves en communauté germanophone. L’opportunité est offerte aux jeunes Wallons de 15 à 18 ans de découvrir un métier dans une entreprise via un stage de courte durée pendant les vacances de printemps. L ’orientation des jeunes et la formation en alternance sont deux thématiques prioritaires du gouvernement wallon pour la législature via l’ensemble des plans (DPR, axe 1 du Plan Marshall 4.0., Pacte Emploi Formation). Durant l’année 2015, plusieurs missions ministérielles en Allemagne, en Suisse, et en Communauté germanophone ont permis de détecter que la formation en alternance y bénéficie d’une image très positive auprès du grand public. Elle y est considérée comme une filière d’excellence qui ouvre les portes de l’entreprise et de l’emploi. En Communauté germanophone, des dispositifs d’aide à l’orientation des adolescents sont mis en place depuis plusieurs années. Les Schnupperwochen s’inscrivent dans une dynamique d’orientation, de sensibilisation et de découverte des métiers techniques et technologiques qui participent à la promotion de la formation en alternance. La volonté de la ministre Tillieux est de reproduire ces Schnupperwochen en Wallonie, et de proposer aux jeunes de profiter des vacances de printemps pour découvrir un ou plusieurs métiers avec un professionnel. Pour Eliane Tillieux, «l’objectif est de permettre aux jeunes d’ouvrir le champ des possibles et d’aller au-delà des orientations ‘prédestinées’, puisque cette expérience peut confirmer un projet professionnel ou au contraire l’infirmer». «LAPIN-MALIN» Pour atteindre cet objectif, une vaste campagne d’information des jeunes et des entreprises a été lancée par la ministre et l’IFAPME sous le slogan «Lapin-Malin». Jacques Bounameaux, administrateur général de l’IFAPME, souligne que «ce projet a reçu l’adhésion de l’IFAPME, même s’il va bien au-delà de notre offre de formation. Il s’agit pour nous de valoriser les 42 construction - avril 2016 STAGES D’OBSERVATION – Les différents acteurs du monde politique, de la formation et de la construction ont décidé d’organiser des stages d’observation. Au centre, Jacques Bounameaux (administrateur général IFAPME), Eliane Tillieux (ministre de l’Emploi et de la Formation). À droite, Gérard Sevrin (gérant MACORS sprl). métiers manuels et techniques, et d’offrir aux jeunes des opportunités d’insertion sur le marché de l’emploi. Les secteurs, les fédérations professionnelles et les entreprises étaient également demandeurs d’un tel projet pour relancer l’économie en Région wallonne». le fonctionnement général de l’entreprise, et à lui montrer des activités permettant de découvrir le métier en se plaçant dans un processus d’orientation professionnelle, tout en prenant les mesures nécessaires pour assurer la protection de sa santé et garantir sa sécurité. STAGES D’OBSERVATION Concrètement, pour participer le jeune doit être domicilié en Wallonie, avoir entre 15 et 18 ans et ne doit pas être lié à un contrat (alternance, convention de stage, PFI,…). Le stage est conclu pour une durée de 1 à 5 jours dans une ou deux entreprises entre le 29 mars et le 9 avril. PAS DE FRAIS POUR LES ENTREPRISES Ces stages non-rémunérés sont gratuits pour les entreprises. Les assurances (responsabilité civile et accident de droit commun), les équipements et le lunch sont pris en charge par l’IFAPME. En effet, les frais d’équipement de sécurité et/ ou d’hygiènes peuvent être remboursés par l’IFAPME à concurrence de maximum 35 € par stagiaire. Un forfait lunch de 7 € par stagiaire et par jour est également pris en charge par l’IFAPME. Pour les entreprises, les stages d’observation représentent une belle occasion de se faire connaître, d’aider les jeunes à faire un choix d’orientation professionnelle et de peut-être rencontrer un futur apprenant en alternance. Tous les métiers et toutes les entreprises, indépendants, asbl et institutions publiques de Wallonie peuvent accueillir des stagiaires quelles que soient la taille de l’entreprise et sa structure juridique (personne physique ou morale, de droit privé ou public). En accueillant le stagiaire, l’entreprise s’engage à l’informer des réalités professionnelles du métier, à le laisser observer Plus de 160 entreprises ont déjà répondu à l’appel lancé par l’IFAPME et la ministre Tillieux. n Info : Intéressé de participer à cette action ? Remplissez le formulaire en ligne sur www.ifapme.be/lapins-malins. Vos coordonnées seront diffusées sur le site Internet de l’IFAPME et permettront aux jeunes intéressés de vous contacter afin de fixer les jours et les horaires du stage. VOS INTÉRÊTS Interview MACORS engagée pour la promotion de l’alternance ! L’entreprise générale de construction, de rénovation et de transformation, MACORS, emploie 62 personnes à Hamois (Ciney). Gérard Sevrin, gérant de l’entreprise, se dit convaincu par le système de l’alternance. Il accueille des apprentis et des stagiaires dans son entreprise depuis de nombreuses années. Sans hésiter, il a accepté d’ouvrir ses portes à l’occasion des stages d’observation. Entretien. GÉRARD SEVRIN – Le gérant de l’entreprise MACORS soutient les stages d’observation et la campagne IFAPME «Lapin-Malin». Vous allez même plus loin dans votre réflexion concernant l’accueil des jeunes en entreprise… Il est important que toutes les entreprises de construction s’inscrivent dans cette démarche et accueillent des jeunes. Il faudrait imposer à toutes les entreprises un quota d’accueil de jeunes en stage avec des obligations de résultat. La formation au tutorat est également essentielle pour encadrer correctement les jeunes. Quel message souhaiteriez-vous faire passer auprès des autres entreprises du secteur pour que, comme vous, elles ouvrent leurs portes aux jeunes lors des stages d’observation ou d’alternance ? Les entreprises ne doivent pas avoir peur Ces stages constituent également une opportunité commerciale. Accueillir ces jeunes qui cherchent à s’orienter permet de recruter de futurs ouvriers ou de futurs clients. En rentrant chez eux, ils parleront de l’entreprise à leurs parents, à leur entourage… Aujourd’hui, les entreprises de construction doivent se vendre. Elles ne peuvent plus négliger leur image ! N’est-il pas paradoxal de pousser la promotion et la sensibilisation aux métiers de la construction, alors que le secteur tire la sonnette d’alarme face aux pertes d’emplois liées au dumping social ? Chez MACORS nous n’employons pas de main-d’œuvre étrangère, mais uniquement des travailleurs locaux et des jeunes accueillis en stage. Cela suscite parfois des réactions étonnées d’entrepreneurs ou de clients. Je pense qu’il est complémentaire de sensibiliser ses clients face à la problématique du dumping social et d’initier, de former en même temps nos jeunes pour qu’ils acquièrent un haut degré de qualifications. n construction - avril 2016 43 PROJETS & ENTREPRISES Vous formez non seulement des ouvriers, mais aussi des profils employés et des cadres ? Nous accueillons des profils issus de l’enseignement supérieur ou universitaire. Actuellement, nous encadrons un étudiant dans le cadre du master en alternance gestionnaire de chantier, mais nous avons déjà formé des stagiaires architectes par le passé. Nous sommes également disposés à accueillir des professeurs de l’enseignement technique et professionnel. Je suis convaincu de la nécessité d’une formation continue en entreprise pour les professeurs. Les collaborations devraient d’ailleurs s’intensifier en ce sens pour que les jeunes apprennent les techniques réellement utilisées sur le terrain. Les stages d’observation en entreprise sont une première en Wallonie. Qu’est-ce qui vous a motivé à rejoindre le projet ? Ces stages s’inscrivent avant tout, pour moi, dans une démarche de sensibilisation aux métiers et au secteur de la construction. Nos métiers sont assez mal perçus. Une sensibilisation du public des 15-18 ans est importante. SECTEUR & MÉTIERS Et on peut dire que la formule connaît un succès ! Oui, en effet ! Deux jeunes maçons que nous avons accueillis en stage, et qui sont aujourd’hui ouvriers, ont reçu la médaille d’or lors du championnat belge des métiers. Ils ont ensuite été sélectionnés pour EuroSkills. L’un d’entre eux a été médaillé d’argent à Spa en 2012, et l’autre a décroché le bronze en 2014 à Lille. Voir ces jeunes récompensés, c’est une vraie fierté pour notre entreprise et un exemple de réussite de notre politique de formation. d’accueillir des jeunes. Il ne faut pas le cacher, ce n’est pas toujours le plus rentable à court terme, mais ce coût est dérisoire par rapport à la plus-value à moyen et long termes. Ce type d’encadrement permet de travailler sur la qualité. Tous les jeunes accueillis constituent des ressources futures, formés à la philosophie de l’entreprise. DOSSIER Gérard Sevrin, on peut dire que l’alternance et l’entreprise MACORS, c’est une longue histoire ? 75 % du personnel de chantier présent chez MACORS, soit une petite quarantaine, sont passés par l’alternance et l’IFAPME. Chez MACORS, il y a une promesse d’embauche au terme de tout stage, à condition que le jeune réussisse sa formation et qu’il soit motivé. Je pousse également les jeunes à s’inscrire à la formation en chef d’entreprise. Cela leur offre une certaine ouverture d’esprit. Monteurs d’échafaudages «La législation est séduisante en théorie, mais pas en pratique» Le cnac Constructiv, l’institut de prévention de la construction, a lancé une campagne contre le risque de chute sur les chantiers. Une initiative qui suscite l’enthousiasme des installateurs professionnels d’échafaudages (FEMEB). Nous avons demandé l’avis de Jan De Swert, président des installateurs d’échafaudages au sein de Fedecom (la fédération des entreprises complémentaires de la construction). J an De Swert: «Les installateurs professionnels d’échafaudages fournissent généralement des produits finis de bonne qualité et sûrs. J’utilise à dessein les termes produit fini, car il existe malheureusement aussi des installateurs professionnels chez qui le montage en lui-même ne se fait pas en sécurité. Mais pour les entreprises du bâtiment qui érigent des échafaudages pour leurs propres besoins, le produit fini pèche souvent au niveau de la sécurité: traverses manquantes, planchers instables,… Les risques de chute d’objet, ou faudage. Mais elle a changé en 2005, au profit d’une législation qui fixe les objectifs. Celle-ci se contente de stipuler que l’échafaudage doit être sûr et adapté aux conditions, qu’il doit être assemblé par une personne compétente et qu’une autre personne habilitée doit le vérifier avant le début des travaux. Jan De Swert: «Ce contrôle ne peut être exercé par l’installateur lui-même. Mais souvent, il n’est pas effectué par les entrepreneurs ou les ouvriers du bâtiment. SÉCURITÉ – Un certificat de qualification professionnelle pour les monteurs d’échafaudages est en cours de préparation. pire encore, d’homme, augmentent considérablement. La cause? Pas de mauvaise volonté selon moi, mais un manque de connaissances. Les utilisateurs ignorent ce qu’est un échafaudage sûr, et comment le monter de façon sécurisée.» UNE LÉGISLATION VAGUE Il existe une législation dans ce domaine, mais elle est loin d’être parfaite. Autrefois, la loi décrivait dans le détail toutes les conditions que devait respecter un écha- 44 construction - avril 2016 Ceux-ci font confiance aux produits qui leur sont livrés. Bref, la législation est séduisante en théorie, mais pas en pratique. Il y a trop d’imprécisions. À qui incombe la responsabilité? Qu’est-ce qu’une «personne compétente»? A-t-elle suivi une formation de deux heures ou de deux jours? En outre, la législation est sujette aux interprétations. C’est pourquoi l’inspection adopte une approche très régionale. En Flandre occidentale, on tolère une autre distance entre l’échafau- dage et la partie supérieure de la façade que ce qui est autorisé à Liège.» Autre sujet à débat: les salariés ont droit à des conditions de travail sécurisées, alors que les indépendants doivent définir euxmêmes les risques qu’ils acceptent. C’est une source de problèmes, surtout au vu du nombre croissant de travailleurs indépendants d’origine étrangère travaillant dans le secteur du bâtiment en Belgique. Jan De Swert: «Nous sommes ravis que la campagne du cnac Constructiv aborde enfin les échafaudages. C’est une initiative fantastique. Il est bon que notre secteur se sente directement concerné. C’est un pas dans la bonne voie.» CERTIFICATION Les installateurs professionnels d’échafaudages ont établi, en collaboration avec le ffc Constructiv (le Fonds de Formation professionnelle), un profil de compétences, qui pourra entre autres servir pour la certification de personnes. Avec le soutien du cnac Constructiv, ils ont également mis en place une certification professionnelle pour les installeurs d’échafaudages, qui a entretemps été approuvée. Celui qui travaillera à l’avenir avec une entreprise certifiée sera assuré de la sécurité et de la qualité. Des formations vont être organisées en collaboration avec les confédérations locales pour les monteurs d’échafaudages et les autres entreprises de construction qui souhaitent obtenir un certificat professionnel. Jan De Swert: «Une telle certification risque-t-elle d’augmenter les coûts? C’est probable. Une formation efficace n’est pas gratuite. Notez également qu’il faudra former toujours plus de travailleurs étrangers, puisque le bâtiment ne trouve plus assez de professionnels pour le montage d’échafaudages en Belgique. Et une certification efficace entraîne inévitablement un surcroît de travail administratif.» de jouer son rôle. Pour cela, il faudrait que l’emploi précis de l’échafaudage soit mieux défini à l’avance. Pour l’instant, nous nous contentons d’installer sur place un échafaudage de façon professionnelle, ce qui n’empêche pas l’utilisateur de le modifier deux jours plus tard selon des besoins qu’il n’avait pas exprimés. Il peut enlever une partie du plancher pour déplacer du matériel, et ne pas le remettre correctement en place. Tout cela augmente les risques de chute.» n VOS INTÉRÊTS PROBLÈME Jan De Swert: «Le maître d’ouvrage demeure pour l’instant un problème. Le consommateur se base généralement sur un seul facteur, le prix. Selon nous, le coordinateur sécurité n’est pas en mesure FEMEB : LES MONTEURS D’ÉCHAFAUDAGES À LA CONFÉDÉRATION Les monteurs d’échafaudages ont leur propre section dans Fedecom, la fédération des entreprises complémentaires de la construction. L’on peut s’adresser à eux pour toute question concernant le montage d’échafaudages. La récente campagne du cnac Constructiv illustre le succès enregistré par cette fédération grâce à cette nouvelle manière de travailler, indique Patrick Noé (directeur de Fedecom). Patrick Noé: «Six à huit mois avant le début de cette campagne, nous avons abordé une série de situations dangereuses impliquant les monteurs d’échafaudages avec le SPF bien-être au travail et le cnac Constructiv, l’institut de prévention de la construction. Il en est ressorti quelque chose. Au sein du cnac a été constitué un groupe de travail, dans lequel siégeait également la Confédération. Le résultat: cette campagne qui, pendant deux ans environ, va mettre un accent particulier sur les risques de chute et spécifiquement sur l’importance d’échafaudages sûrs.» DOSSIER Cette fédération est d’ailleurs un interlocuteur et un soutien pour toute une série de métiers dans le secteur de la construction. Elle comprend non seulement une plateforme destinée aux monteurs d’échafaudages, mais aussi une plateforme pour les polisseurs de béton, les entreprises de forage, les entreprises de forage géothermique, les entreprises qui construisent des fondations profondes, les entrepreneurs qui posent des sols en époxy, etc. Toutes ces activités ont leur représentation spécifique au sein de la fédération. De cette manière, leur individualité bénéficie d’une reconnaissance et l’on peut réagir efficacement aux besoins des entreprises concernées. INFO www.confederationconstruction.be/fedecom. Lisez également le Flash Construction et suivez nos autres canaux de communication si vous souhaitez rester informés des activités de la fédération des métiers complémentaires. SECTEUR & MÉTIERS Formalis votre tremplin pour une gestion sans soucis > pour accomplir vos formalités administratives. > pour l’inscription et les modifications dans la Banque Carrefour des Entreprises. > pour notre expertise et notre connaissance de la construction. FORMALIS A5 HOR-2014.indd 2 formalis.be guichet d’entreprises construction - avril 2016 5/02/14 14:13 45 PROJETS & ENTREPRISES Vous démarrez ou gérez déjà une entreprise de construction? Faites confiance à Formalis : Salon des mandataires Une belle opportunité pour le réseautage ! Le salon des mandataires, qui s’est déroulé les 18 et 19 février derniers au WEX de Marche-enFamenne, est le lieu propice à la rencontre et à l’échange d’informations avec les mandataires (ministres, bourgmestres, échevins, hauts responsables d’administration, …). Il permet aux entreprises de présenter leur savoir-faire et d’assister à des conférences. C’est aussi l’occasion de partager les expériences et de créer des contacts dans une atmosphère détendue et conviviale lors du repas officiel du jeudi ou sur l’un des nombreux stands du salon. sources wallonnes, et se doter d’une intelligence numérique et territoriale. PARTICIPATION DE LA CCW Invité au panel réunissant des acteurs centraux de cette thématique (des mandataires publics, la Confédération Construction Wallonne (CCW), Belfius Banque, l’agence du numérique, Proximus, Agoria, et des représentants d’organismes publics}, Francis Carnoy, directeur général de la CCW, a mis l’accent sur les défis démographiques qui attendent la Wallonie dans les années à venir. STAND – Votre organisation professionnelle était bien entendu présente à cet événement. L ors de cette 11ème édition de l’événement, le secteur de la construction y était, une fois n’est pas coutume, bien représenté. À côté du stand commun de la CCW et du cluster CAP 2020, les visiteurs ont pu également retrouver la FWEV (Fédération Wallonne des Voiristes), ou encore TRADECOWALL (Société Coopérative pour le TRAitement des DEchets de COnstruction en WALLonie). CONFÉRENCE SUR LES SMART CITIES Parmi les conférences proposées lors de l’événement, l’une d’entre elles a particulièrement retenu notre attention. Organisée le premier jour du salon, elle avait pour thématique : «Smart Cities : construisons ensemble la ville intelligente de demain !». Mais qu’est-ce que l’approche Smart (que ce soit au niveau du bâtiment, du quartier ou de la ville) ? Il s’agit d’une manière de repenser les projets selon plusieurs critères : l’aspect durable et environnemental, l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour calculer, échanger et stocker des données, et la gouvernance qui doit prendre une forme beaucoup plus collaborative. La Wallonie veut d’ailleurs se positionner comme un acteur central de cette nouvelle révolution. Pour ce faire, elle va mettre en place une plateforme régionale, afin de planifier une stratégie utilisant les res- Dans un futur proche il faudra loger 450.000 personnes supplémentaires, et cela ne pourra se faire sans incitants régionaux. À côté de cela, il faudra aussi impérativement rajeunir le bâti wallon et favoriser les biens neufs. Pour y parvenir, nous n’avons pas le choix, il faut mettre en place une fiscalité immobilière incitative. Nous parviendrons ainsi à proposer des habitations moins énergivores, et de par ce fait augmenter le confort du bâtiment pour les habitants. Le défi est grand, mais avec l’appui des pouvoirs publics, le secteur de la construction peut le relever si on lui en donne les moyens. La CCW est convaincue que ces futurs travaux représentent de belles opportunités de marchés pour nos entrepreneurs. Encore faut-il que l’on ait recours à une main-d’œuvre locale, et que l’on respecte les critères environnementaux et sociaux. n INFO Le prochain salon des mandataires aura lieu dans le courant du premier semestre 2017 (la date n’est à ce jour pas encore fixée). Des entrées gratuites seront à disposition des membres de la Confédération Construction, auprès du secrétariat de la CCW, en début d’année prochaine. N’hésitez pas à nous contacter pour toute question : [email protected] ou 02 545 56 68. 46 construction - avril 2016 VOS INTÉRÊTS FWMB Tous ensemble pour défendre la main-d’œuvre locale La Fédération Wallonne des Menuisiers Belges (FWMB) lance une vaste campagne de communication afin de promouvoir la main-d’œuvre locale et assurer ainsi un avenir prospère aux entreprises du secteur de la menuiserie et des métiers connexes. Nul ne peut en effet ignorer les conséquences désastreuses de la main-d’œuvre étrangère et du dumping social sur l’activité de nos entreprises. La FWMB souhaite réagir et aider ses membres. C’est pourquoi, elle a décidé de réaliser une large campagne de communication se concrétisant au travers de la réalisation d’autocollants qu’elle distribue gratuitement à ses membres afin que ceux-ci puissent les apposer sur leurs véhicules de société. Une menuiserie de qualité avec votre main-d’œuvre locale DOSSIER Une version de cet autocollant sous la forme d’une affiche A3 est également disponible et distribuée aux membres qui le souhaitent. INFO Vous pouvez commander vos autocollants et l’affiche auprès de la FWMB à l’adresse suivante : [email protected]. Une version allemande de cet autocollant (et de l’affiche) pourra également être réalisée si les membres en font la demande. Découvrez notre nouveau site web! Vous êtes entrepreneur et vous voulez rester à la pointe dans votre domaine? Vous souhaitez être informé et découvrir ce qui se fait de mieux dans la construction? N’attendez plus et surfez sur www.onlinemarcheconstruction.be Les produits les plus récents liés à votre activité sont désormais à portée de clics. PROJETS & ENTREPRISES WWW.ONLINEMARCHECONSTRUCTION.BE SECTEUR & MÉTIERS vous présente: Des produits de construction? Faites votre marché en ligne! Aimez-nous sur Facebook! http://www.facebook.com/ BouwmarktMarcheDeLaConstruction construction - avril 2016 47 CSTC Tolérances en matière de finition Notre rubrique CSTC du mois de avril abordait la question des tolérances dans la construction, un sujet récemment remis à jour avec la publication de treize ‘Dossiers du CSTC’ sur le sujet. Jusqu’où peut-on s’écarter de l’idéal théorique ? Quels petits écarts sont admissibles ? Quels autres, plus importants, ne le sont pas et peuvent être refusés par le maître d’ouvrage ? Chaque métier a ses réponses spécifiques à ces questions. Penchons-nous ici sur les derniers ‘Dossiers du CSTC’ (2015/2.28 à 33) relatifs aux tolérances dans six métiers du parachèvement. L e présent article aborde quatre thèmes du parachèvement d’un bâtiment. Il sera tout d’abord question du plafonnage, du jointoiement et de la façade. Les différentes tolérances d’application en menuiserie seront ensuite analysées. Puis, nous passerons aux revêtements durs de murs et de sols pour conclure par les travaux de peinture. Retrouvez également les articles concernant les tolérances dans le domaine de la vitrerie et du sanitaire sur le site www.cstc.be. Outre les publications du CSTC, l’Antenne Normes Tolérances et aspect (www.normes.be) renseigne également sur le sujet. Plafonnage, jointoiement et façade : équilibre entre support et finition L’application correcte des finitions (peinture, carrelage, …) et le respect des tolérances qui y sont liées nécessitent un support satisfaisant. Il faut en effet éviter que l’entreprise en charge des finitions ne doive rectifier de façon anormale le support pour respecter les critères qui seront appliqués par la suite. Certains écarts tant dimensionnels qu’esthétiques sont néanmoins inévitables et il est utopique d’exiger des supports (enduits, par exemple) qui soient parfaits en tous points. ENDUITS INTÉRIEURS Les tolérances dimensionnelles et les écarts sur l’aspect des enduits intérieurs varient en fonction du type de finition envisagé et de l’éclairage de la surface. Les enduits destinés à être peints sont généralement les plus susceptibles d’engendrer des discussions. Dans le cas d’enduits devant être peints, le résultat final dépend fortement des travaux préparatoires réalisés par le peintre et des exigences du cahier spécial des charges quant au degré de finition de l’enduit et au degré d’exécu- 48 construction - avril 2016 tion des travaux de peinturage. Etant donné que les degrés de finition normale et spéciale admettent, tant l’un que l’autre, un certain nombre d’irrégularités de surface, le peintre devra généralement effectuer des travaux préparatoires complémentaires (voir ci-après) afin d’obtenir un état de surface final soigné tel que défini dans la NIT 249 ‘Guide de bonne pratique pour l’exécution des travaux de peinture’. Dans le cas d’une peinture brillante ou lorsqu’un contre-jour est présent, il est fortement conseillé de prescrire des degrés de finition et d’exécution dits ‘spéciaux’. CRITÈRES D’ASPECT Avant d’entamer les travaux, le donneur d’ordre doit vérifier que les tolérances de mise en œuvre admises sur le support des enduits sont respectées. Le contrôle de l’aspect doit toujours être effectué avant l’application des finitions éventuelles, et ce, sous un éclairage naturel, à l’œil nu et à une distance de 2 m. La NIT 199 ‘Les enduits intérieurs’ distingue deux degrés de finition pour les enduits intérieurs lissés, à savoir le degré de finition normale et le degré de finition spéciale. Le premier admet quatre irrégularités pour 4 m² de surface (zones locales irrégulière- Faux d’équerre admissibles [mm]. Faux d’équerre admissibles [mm]. ment polies de 0,5 dm² maximum, coups de plâtresse, présence de grains de sable), tandis que le second n’en admet que deux. Dans les deux cas, deux ondulations sont admises par longueur de 2 m. TOLÉRANCES DIMENSIONNELLES Lorsque le cahier spécial des charges prévoit un contrôle de l’épaisseur de l’enduit, son épaisseur effective moyenne doit au moins être égale à l’épaisseur prescrite, compte tenu des écarts admissibles: • 2 mm pour les enduits d’une épaisseur nominale comprise entre 6 et 10 mm • 20 % de l’épaisseur nominale pour les enduits d’une épaisseur nominale supérieure à 10 mm • dans le cas d’enduits pelliculaires (épaisseur ≤ 3 mm), l’épaisseur n’est pas contrôlée, mais toute la surface doit être enduite. Les tableaux fournissent respectivement un aperçu des tolérances admises sur les écarts angulaires et sur la planéité. Selon la NIT 199, l’écart d’aplomb d’une surface ou d’une arête sera au maximum : •de ± 8 mm sur 2,5 m de hauteur (hauteur d’étage) pour un degré de finition normale • de ± 5 mm sur 2,5 m de hauteur pour un degré de finition spéciale. CSTC LES PARQUETS Pour ce qui est des tolérances de planéité Les écarts de fabrication des éléments ainsi que les déformations inévitables qui accompagnent les modifications du taux d’humidité d’équilibre du bois ont pour conséquence que l’ouverture des joints entre les lames ou les planches peut varier. Les écarts potentiels sur les dimensions des lames figurent dans les normes correspondantes (NBN EN 13226 pour le parquet rainuré-languetté et NBN EN 13489 pour le parquet multicouche, p. ex.). gnements au sujet des singularités d’aspect autorisées, on consultera les normes correspondantes ainsi que la NIT 218 ‘Revêtements de sol en bois’. LES CHÂSSIS EN BOIS Les châssis de fenêtres et portes font eux aussi l’objet de tolérances de pose et de fabrication, tenant compte de la fonctionnalité, bien sûr, mais aussi des critères d’aspect et autres. En ce qui concerne les critères relatifs à l’aspect des lames (présence de nœuds, fentes, ...), il peut être fait référence aux normes NBN EN 13226 et 13489 et, pour les lamparquets (ou parquets-tapis), à la norme NBN EN 13227. Les classements utilisés par ces normes sont néanmoins peu fréquents dans la pratique belge. On recourt en effet davantage aux appellations suivantes : • extra/choix I • premier/choix II • rustique - 1 bis/choix III • rustique AB/choix IV. Les critères d’aspect des menuiseries en bois sont classifiés dans la norme NBN EN 942. Celle-ci précise les limites des singularités du bois, pour une utilisation en tant que menuiserie, en fonction de la classe d’aspect déclarée. Les normes NBN EN 14220 et NBN EN 14221 fixent, quant à elles, les exigences de base du bois entrant respectivement dans la composition des menuiseries extérieures et intérieures (à l’exception des parquets) en se référant aux classes définies par la norme NBN EN 942. Elles distinguent les faces dites ‘visibles’, ‘cachées’ (c’est-à-dire non visibles en position fermée) et ‘invisibles’, et ce en fonction du type de finition prévu. On peut en effet être moins exigeant visà-vis des caractéristiques d’aspect du bois entrant dans la fabrication d’une menuiserie destinée à recevoir une finition opaque (peinture, p. ex.). Ces exigences doivent toutefois être déterminées sur le plan national et être reprises dans des annexes qui, à ce jour, n’existent pas encore. Ces appellations se caractérisent principalement par des variations de teinte plus ou moins prononcées, le mode de débitage des lames et la présence de noeuds adhérents ou pourris. Dans le cas des lames en chêne par exemple, il faut tenir compte du fait que les variations de teinte sont souvent inhérentes et même recherchées afin d’accentuer le caractère naturel du revêtement. Pour de plus amples rensei- Revêtements durs de murs et de sols : tolérances combinées Synonymes de progrès technologiques (facilité de mise en œuvre et adhérence améliorée), les techniques de pose en couche mince ont toutefois pour corollaire que les tolérances dimensionnelles du support et les écarts de fabrication des carreaux revêtent une importance encore plus grande. construction - avril 2016 49 PROJETS & ENTREPRISES Le dossier aborde d’abord les parquets, tout en soulignant que les tolérances dimensionnelles présentées ne valent que si le taux d’humidité d’équilibre du bois reste dans des limites raisonnables, le bois étant, faut-il le rappeler, un matériau naturel très hygroscopique. Les exigences de cintrage dans la largeur des planches, les tolérances de mise en œuvre et les recommandations quant aux nuances de teintes des profilés en PVC font l’objet de tableaux. Les tolérances de planéité et de niveau, les écarts de fabrication et les critères relatifs à l’aspect des lames sont abordés ensuite. et de niveau d’un parquet, nous partons du principe qu’en cas de pose collée ou flottante, les écarts dimensionnels du support se répercutent dans le revêtement. Les chapes étant les supports les plus courants, on applique dès lors leurs critères aux parquets. Pour les parquets collés, il est fortement conseillé de prescrire des écarts dimensionnels du support de classe 1. SECTEUR & MÉTIERS Menuiserie : accents sur la fonctionnalité et l’aspect Les tolérances dimensionnelles et l’aspect des menuiseries intérieures et extérieures sont importants pour respecter le bon fonctionnement de la chose construite (par exemple, l’étanchéité à l’eau des menuiseries extérieures) et aussi pour garantir leur réussite sur le plan esthétique. Le Dossier fait le point sur les principaux documents de référence belges abordant les tolérances de fabrication et de mise en œuvre, les critères d’aspect des menuiseries et les écarts par rapport aux tolérances. Les menuiseries extérieures (châssis de fenêtre, p. ex.) et intérieures (parquet ou portes intérieures...) y sont traitées séparément. Tolérance de planéité de la chape en fonction de la longueur de la règle. DOSSIER Le Dossier du CSTC (2015/2.30) se penche également sur les enduits extérieurs et les ETICS (enduit extérieur sur isolation) en abordant aussi les critères relatifs aux variations de teinte de ces ouvrages. Le Dossier se clôture sur les tolérances en matière de jointoiement, tant il est vrai que l’aspect d’une maçonnerie dépend non seulement de la qualité de ladite maçonnerie, mais bien évidemment aussi de celle des joints. VOS INTÉRÊTS Cette NIT précise en outre que : • le degré d’exécution est défini dans les dispositions contractuelles et que, dans le cas contraire, on considère que le degré normal est d’application • la mention ‘prêt à peindre’ ne constitue pas une définition univoque de la finition d’un enduit, dans la mesure où elle ne précise pas le degré d’exécution du parachèvement ultérieur. CSTC DÉSAFFLEUREMENTS ENTRE CARREAUX ADJACENTS Les désaffleurements entre carreaux sont influencés non seulement par le soin apporté à la mise en œuvre, mais également par les tolérances réelles sur la planéité du support, des carreaux (principalement pour les carreaux céramiques) et sur leur épaisseur (surtout pour les dalles en pierre naturelle). Tolérance sur le niveau du carrelage de sol fini. Etant donné qu’il est primordial qu’un revêtement de sol dur soit praticable, il convient de veiller à la planéité et aux désaffleurements entre carreaux adjacents tout au long de la mise en œuvre. Afin de garantir également l’aspect esthétique, des exigences supplémentaires ont été posées pour certains types de revêtements de sol. NIVEAU ET PLANÉITÉ Les tolérances sur le niveau d’un carrelage de sol fini sont principalement déterminées par la technique de pose et par la distance entre le point de mesure et le niveau repère le plus proche. Dans le cas d’un carrelage collé, le niveau du revêtement dépend directement du niveau de la chape. Toutefois, précisons également que le niveau des points fixes présents dans le sol (seuils de porte, escaliers, ascenseurs, autres revêtements, taques d’égouts, ...) constitue le facteur déterminant. La planéité du revêtement est, quant à elle, influencée tant par la planéité du sous-sol que par la planéité des carreaux. Les tolérances de mise en œuvre doivent dès lors être combinées aux tolérances sur les carreaux. Il convient de noter que les tolérances de planéité des carreaux céramiques (voir NIT 237 ‘Revêtements de sol intérieurs en carreaux céramiques’) – et surtout pour les carreaux de grand format – peuvent être relativement larges (2 mm pour les carreaux à partir de 400 x 400 mm²). Dans le cas de carreaux de grand format, nous conseillons dès lors de toujours opter pour des carreaux répondant à des exigences de planéité plus sévères. Les tolérances de planéité générales pour les carreaux céramiques collés sont indiquées dans le tableau. Ce dernier mentionne également certaines exigences supplémentaires concernant la chape, les carreaux et la technique de pose (appareillage) afin de correspondre à ces tolérances. Tolérances sur la planéité des carreaux céramiques collés et désaffleurements admis entre carreaux adjacents 50 construction - avril 2016 La tolérance générale pour le désaffleurement entre deux carreaux céramiques adjacents est indiquée dans la troisième colonne du tableaue. Pour les dalles en pierre naturelle (a fortiori pour les carreaux jusqu’à 500 x 500 mm²), on considère un désaffleurement maximal autorisé d’un millimètre. Il ressort également de ce tableau que la technique de pose (appareillage) peut, elle aussi, influencer le désaffleurement entre carreaux. Ainsi, les appareillages à joints croisés (tel que pour une pose en bandes) sont généralement à l’origine de désaffleurements plus importants (surtout lorsque les dalles ont une forme bombée). Dans ce cas, il est conseillé de choisir des carreaux satisfaisant à des exigences de planéité plus sévères. Peintures et revêtements souples : le support est primordial En raison de leur épaisseur réduite, ni les revêtements souples pour murs et sols, ni CSTC VOS INTÉRÊTS DOSSIER les travaux de peinture ne peuvent remédier de manière significative aux imperfections du support : si le support sous-jacent est irrégulier, cela se verra toujours ! Dès lors, parler de tolérances sur le système fini sans parler en même temps de tolérances quant au support serait injuste. Le travail normal du peintre ou du poseur de revêtement n’est pas de rectifier les écarts dimensionnels des supports. Dès lors, les tolérances admises sur ceux-ci sont aussi de vigueur pour le revêtement. Cela ne signifie toutefois pas que l’entrepreneur ne doit pas procéder à une prépa- ration adéquate du support. Dans le cas de travaux de peinture, par exemple, il faudra toujours dépoussiérer, mais aussi, en fonction du niveau d’exécution souhaité des travaux, reboucher, poncer et enduire le support. Le tableau explicite les travaux préparatoires à effectuer par le peintre sur des enduits au plâtre en fonction du degré d’exécution souhaité. Ce dernier devant être défini dans les documents contractuels. nu, perpendiculairement à la surface et à une distance d’au moins 1,5 mètre pour les revêtements de sol et d’au moins 2 mètres pour les revêtements muraux. Une lumière naturelle diffuse, sans exposition directe au soleil, est recommandée pour porter un jugement objectif. SECTEUR & MÉTIERS Enduits intérieurs et extérieurs. Le Dossier se clôture par les recommandations à reprendre dans le cahier spécial des charges pour éviter toute ambiguïté sur chantier. n L’appréciation de l’aspect du travail fini doit s’opérer à la lumière du jour, à l’œil le présent article a été rédigé sur la base de quatre Dossiers du CSTC disponibles sur le site www.cstc.be sous la rubrique Publications du CSTC et Normes. Seuls les Dossiers du CSTC originaux peuvent être utilisés en tant que référence. Les Notes d’information technique mentionnées ci-dessus peuvent être téléchargées sur le site Internet du CSTC (avec un compte valable) ou achetées selon les tarifs en vigueur. construction - avril 2016 51 PROJETS & ENTREPRISES Source Sart-Tilman Un éco-quartier sort de terre LIÈGE – Une fois le chantier terminé, l’éco-quartier comportera un axe principal et des axes secondaires. En 2010, la ville de Liège et l’université de Liège ont lancé un partenariat public-privé pour la création d’un éco-quartier. Thomas & Piron Bâtiment s.a. a été désigné lauréat et a démarré les travaux. Étant donnés les différents critères à respecter, l’entreprise a voulu promouvoir une isolation poussée, tout en respectant l’environnement existant. L e chantier a démarré fin 2014, puisqu’il a fallu introduire les permis d’urbanisation d’une part et d’urbanisme d’autre part, pour chacune des trois phases. Au total, le projet comportera 108 logements dont six espaces pour fonctions complémentaires, c’est-à-dire des commerces ou des espaces pour fonctions libérales. paysagers, la gestion des déchets et la mixité des fonctions. Le référentiel «quartier durable» comporte cinq chapitres, qui comprennent chacun cinq critères. Au total, Thomas & Piron Bâtiment s.a. a donc dû répondre à 25 critères, parmi lesquels un minimum de 20 points sur les 25 devaient être respectés. Au total, 21 des 25 critères ont été atteints. Une très bonne nouvelle, qui a permis d’obtenir le précieux label. Avant toute chose, le projet devait correspondre aux critères définissant un éco-quartier, aussi appelé quartier vert ou quartier durable. Jusqu’il y a peu, les termes n’étaient pas clairement définis. Depuis février 2014, l’administration wallonne ainsi que les experts de l’université de Liège ont défini un référentiel du quartier durable qui objective les critères à atteindre pour pouvoir prétendre à l’appellation. Les sujets abordés dans ce référentiel concernent les aspects énergétiques et de durabilité. L’implantation du site est primordiale : la connexion au réseau de transports en commun, l’utilisation de ressources naturelles, les aménagements 52 construction - avril 2016 ISOLATION POUSSÉE Pour ce projet, Thomas & Piron Bâtiment s.a. a mis l’accent sur la valeur thermique très performante de l’enveloppe des bâtiments, principalement à l’aide de différents isolants. Il s’agissait aussi de gérer tous les nœuds constructifs (obligation d’être conforme à la PEB), de prendre des mesures particulières pour l’étanchéité à l’air et d’adapter la conception et le choix des matériaux en fonction de ces éléments particuliers. ISOLATION – La construction est réalisée sur radiers, sur lesquels ont été projetés 25 cm de chape polyuréthane. En pratique, l’entreprise a opté pour une construction sur radiers, sur lesquels ont été projetés 25 cm de chape polyuréthane VOS INTÉRÊTS DOSSIER CHÂSSIS – Ils sont alignés dans l’épaisseur d’isolant, pour éviter les ponts thermiques. En matière de menuiserie extérieure, le choix des châssis revêtait une importance particulière, tout comme leur position avancée par rapport aux façades, qui était une décision de l’architecte. L’objectif ? Éviter les ponts thermiques en alignant les châssis dans l’épaisseur d’isolant. La volonté première, également inscrite dans le cahier des charges, était de relier le plus possible le nouveau quartier, situé au nord, avec le site du Sart-Tilman situé plus Un axe principal a ainsi été créé : il est conçu comme un quai de halage et permet de relier rapidement un point à un autre du quartier. Il est aussi un lieu de promenade, un lieu où on peut s’arrêter et contempler le paysage. Cet axe central est traité de manière paysagère et dévolu quasi exclusivement aux piétons. Il s’agit d’un espace partagé, composé néanmoins d’un parking. En plus de l’axe principal, plusieurs axes secondaires sont prévus. Ils constitueront des espaces collectifs (de petites places) qui permettront des connexions variées. Enfin, de plus petits chemins sont présents sur les plans. Ils passeront à travers tout le quartier pour offrir des passages alternatifs voire plus rapides, tout en connectant l’ensemble du site. Certains grands arbres ont été conservés et constituent bien-sûr un atout pour les amoureux de la nature. La volonté est très claire chez Thomas & Piron Bâtiment s.a. : le Sart-Tilman sera un quartier ouvert sur l’existant, et certainement pas introverti. Ceci explique pourquoi il ne sera pas composé uniquement de logements, mais aussi d’un commerce de proximité ouvert sur le quartier existant, de trois fonctions libérales, d’une maison de quartier et d’un petit Horeca. LUMINOSITÉ ET ARCHITECTURE CONTEMPORAINE Au niveau de l’orientation, les bâtiments ont été disposés de telle sorte que les logements puissent bénéficier d’un maximum d’éclairage naturel. Une façon de faire du passif à moindres frais ! L’architecture est résolument contemporaine, notamment avec des coursives métalliques extérieures. Celles-ci ne sont pas encore réalisées mais le seront prochainement. Une façon de favoriser la diversité des appartements, ainsi que la convivialité. L’éco-quartier du Sart-Tilman est une belle réussite tant au niveau de l’architecture que de la construction. n INFO www.thomas-piron.eu construction - avril 2016 53 PROJETS PROJETS & & ENTREPRISES ENTREPRISES UN QUARTIER OUVERT L’éco-quartier du Sart-Tilman est situé non loin d’une résidence universitaire. Lors de sa conception, l’un des objectifs de l’architecte était de proposer un projet urbanistique cohérent avec ce site particulier, tout en tenant compte des contraintes comme la présence de magnifiques arbres. Au final, ces contraintes ont pu être utilisées à bon escient afin d’être détournées au profit de tout un quartier. au sud. Un second souhait était de désenclaver le bâtiment de la résidence universitaire situé juste à côté, afin d’apporter un sentiment plus sécurisant aux résidents de cette dernière, lorsqu’ils se promènent en soirée. En respectant ces principes, un contrôle social devrait pouvoir s’installer entre la résidence et l’ensemble des chemins situés sur le nouvel éco-quartier. SECTEUR & MÉTIERS (traditionnellement, on arrive plutôt à 10 cm). Deux types de parements ont été choisis : du crépi isolant (32 cm d’EPS graphité) et un bardage composé de 24 cm d’isolant polyuréthane en pose continue, alors qu’on arrive habituellement à 10 cm. Pour la toiture, on parle de 40 cm d’isolation EPS et pour les terrasses privatives, de 24 cm de polyuréthane. Tous ces choix ont eu une influence sur les aspects techniques, par exemple concernant le mode de construction des acrotères. Marché de la constuction Le couvre-mur étanche à l’eau Les couvre-murs en aluminium de Claerhout Aluminium confèrent non seulement une plusvalue esthétique à vos projets de construction, mais ils offrent également une excellente étanchéité. Celle-ci est le résultat de l’aluminium, mais aussi et surtout de l’attention particulière qui a été prêtée aux joints. Ceux-ci sont soutenus par des supports dotés de rigoles d’écoulement. En outre, Claerhout prévoit deux bandes de mousse en PVC entre le support et le couvremur. Enfin, chaque joint est recouvert d’un couvre-joint en silicone étanche. Les couvre-murs installés en plan incliné sont montés sur les murs pour un écoulement optimal de l’eau. Pour éviter que le vent ne souffle l’eau vers le mauvais côté (rehaussé), il est possible de prévoir un rehaussement supplémentaire. Un casse-goutte de chaque côté du couvre-mur permet d’éviter des traits d’humidité sur les murs. Ce qui profitera également à l’aspect esthétique de votre projet, surtout si les murs sont en crépi. n Info : www.claerhoutaluminium.be RENSON® Healthbox : ventilation commandée pour éviter la surchauffe précisément ce que la fonction Breeze vous apporte de manière automatique. La solution de ventilation C+ de Renson avec l’Healthbox permet une extraction contrôlée de l’air intérieur pollué. Celle-ci peut être limitée quand la qualité de l’air est bonne. Ceci permet au système de ventilation d’économiser la chaleur en hiver. Mais en été lorsqu’il fait plus chaud, vous voulez ventiler davantage pour amener la fraîcheur à l’intérieur pendant la nuit (ou pendant une période plus fraîche le jour) afin de rafraîchir la maison. C’est La fonction Breeze est basée sur des mesures de température. Lorsque les détecteurs de température situés dans l’Healthbox constatent une baisse de la courbe des températures (après avoir atteint le point le plus chaud), la commande à la demande de l’unité de ventilation est désactivée automatiquement. À ce moment l’unité passe dans toutes les pièces à un débit de ventilation nominal (plus élevé) afin de permettre le rafraîchissement. Dès que la température à l’intérieur de la maison est suffisamment baissée, la commande à la demande est à nouveau activée. Du fait de ce rafraîchissement actif constant, la température intérieure augmente moins rapidement, ce qui permet d’éviter des valeurs anormales. n Info : www.renson.be Avez-vous le contrôle de tous vos projets? Furnibo est une entreprise spécialisée dans les constructions en béton. Elle compte 85 collaborateurs et a connu une forte croissance au cours des dernières années. Pour que les projets se déroulent de manière fluide et que les marges bénéficiaires soient gardées sous contrôle, l’on a opté pour le choix stratégique d’un système Enterprise Resource Planning. Les entreprises utilisent de tels systèmes ERP pour le soutien de tous leurs processus. Furnibo s’est lancée avec le prestataire de services Astena et a opté pour la solution Astena Construction Comfort pour Microsoft Dynamics NAV. Ce pack a été bien accueilli par les collaborateurs de Furnibo et a suscité une dynamique positive dans l’entreprise. Intéressés? Dans ce cas, profitez de l’invitation d’Astena. Le 14 avril à Courtrai, Steven Maeyaert (CEO de Furnibo) en dira davantage sur son expérience. Il se penchera sur les défis auxquels une entreprise de construction est confrontée sur le 54 construction - avril 2016 plan de l’informatique. Il expliquera pourquoi il a opté pour un pack ERP et quels avantages en découlent. Jelle Seneca (chef de projet Furnibo) expliquera comment le pack est utilisé dans la pratique. Enfin, l’entreprise Geodynamics fera une démonstration de son système avec lequel les ouvriers peuvent enregistrer leurs activités à la minute et grâce auquel le calcul a posteriori devient plus précis. Cet événement se tiendra dans les bâtiments de l’intercommunale Leiedal, au President Kennedypark à 8500 Courtrai. Date: jeudi 14 avril de 14 à 17h. n Plus d’infos? Inscrivez-vous sur www.astena.be. www.onlinemarcheconstruction.be VOS INTÉRÊTS = climat intérieur sain + économie de chaleur + récupération de chaleur BAISSE DU NIVEAU EW (par rapport à une habitation E80) Jusqu’a -43 points Ew IRES POINTS EW SUPPLEMENTA A GAGNER GRACE A LA PROTECTION SOLAIRE DOSSIER Système E+® CREATING HEALTHY SPACES L’ENERGIE RENOUVELABLE Plus d’infos? www.renson.be bouwbedrijf_construction_FR_210x140_0316.indd 1 15/03/16 10:30 RAM track-and-trace SECTEUR & MÉTIERS Automatiser la gestion du matériel / asset tracking • Localiser et tracer votre matériel • Utiliser plus efficacement votre matériel • Réduire les pertes de matériel • Inventorier votre matériel automatique halve pagina Construction FR Asset juni 2015.indd 1 PROJETS PROJETS & & ENTREPRISES ENTREPRISES Collaboration avec la Confédération Construction depuis 2005 RAM Mobile Data SA Woluwelaan 148-150 Diegem Tél. 02 715 2511 www.ram.be/fr construction - avril 2016 11-6-2015 16:04:15 55 RÉDUCTIONS AUX MEMBRES RUGPIJN? DOULEURS SPIERPIJN? DORSALES OU Promo du mois d’ avril Verminder uw pijn in MUSCULAIRES? slechts 15 minuten En 15 minutes, vous sentirez vos douleurs diminuer! CONDIT SPÉCIA IONS LE S p our le s me d ér at io mbre s d e la n C ons t r u ct io n’ TAB ‘C onfé LE DE S UP OFFERT PORT E 150.000 utilisateurs 150.000 tevredensatisfaits gebruikers PRODUIT MÉDICALEMENT MEDISCH GECERTIFICEERD CERTIFIÉ PRODUCT ANDUMEDIC®® 3 ANDUMEDIC 3 2000 kinésithérapeutes 2000 kinesitherapeuten Made in Germany Made in Germany « Quand on veut on peut » ! “Waar wil is, iseneen ” Renard créa « Quand on veuteen on peut »! Expression 5 ans! Enweg. 1980, Serge Serge Renard Serge Renard rugpatiënt façon inopinée, alors qu’il éliminait les correspondant tout à fait à Serge sa propre société de construction; 7 mauvaises herbes de son potager, Serge ‘Waar een wil is, is een weg’. Als iemand aan de bank terug te betalen. In 1980 zijn moestuin te wieden en kon plots niet Renard! Après une jeunesse turbulente ans plus tard, une agence immobilière n’a plus su se relever! Spécialistes, kinés, dit spreekwoord prachtig incarneert, richtte hij zijn eigen bouwbedrijf op, en meer recht. Specialisten, kinés, spuitjes durant laquelle il a été livré à lui-même, CV Gent-Eurimmo spécialisée dans le piqures; rien ne soulageait sa douleur… dan is het Serge Renard.qui Nan’aeen développement zeven jaar later zijn vastgoedkantoor en jour pillen: kon allemaal niet baten. Een de projet de kot pour Jusqu’au il a créé unewel société de traiteur oùhet il teste l’Andumdic. turbulente jeugd waarin hij quasi CV Gent-Eurimmo, gespecialiseerd in bezoek aan de bouwbeurs daarentegen malheureusement pas marché. Puis étudiant. Si, comme Serge Renard, vous Enfin, il ressentit une diminution volledig op zichzelf aangewezen was, projectontwikkeling en studentenflats. bracht een onverwachte oplossing. Serge il s’est lancé dans la construction et, travaillez sans relâche depuis l’âge de significative de ses douleurs! Grâce à startte een traiteurszaak jammer Alsil je vanaf je negende constant testte Serge er de Andumedic uit en ervoer grâce àhij son travail acharné, adie réussi à 9 ans, n’est pas étonnant que vous l’Andullation, peut à nouveau rembourser sesging. dettesDaarna bancaires des douleurs dorsales! fonctionner normalement. zware arbeid verricht, dan isDe het niet genoeg op toutes de fles ging ressentiez onmiddellijke pijnverlichting. Sindsdien Serge in de bouwsector en slaagde er na 5 jaar keihard werken in zijn schulden verwonderlijk dat je last van je rug krijgt. Op een dag zat Serge gehurkt in is Serge een vaste andullatiegebruiker en functioneert weer helemaal normaal. Infos et promotions? Contactez-nous au 055 23 23 23 ou surfez sur www.hhp.be RÉDUCTIONS AUX MEMBRES Promo du mois d’avril La TVA et les taux réduits dans le secteur de la construction (édition 2012) La TVA est un impôt qui peut être à la fois simple pour certains et confus pour d’autres. Les taux de TVA applicables au secteur de la construction constituent en effet une branche particulièrement vaste, complexe et évolutive de cette matière fiscale. Le nombre croissant des règles législatives et administratives ainsi que la jurisprudence excessivement dense ne simplifient pas la tâche des différents opérateurs économiques que sont les entrepreneurs et leurs conseils fiscaux. Cet ouvrage, très complet et parfaitement documenté, a pour vocation de préciser et clarifier non seulement les règles générales, mais surtout les règles spécifiques (et elles sont nombreuses!) attachées aux travaux immobiliers, à l’achat ou à la construction de bâtiments. Il rassemble toutes les informations, épargnant ainsi une fastidieuse recherche dans des sources d’informations multiples. L’index des mots clés détaillé et précis qu’il contient facilite en outre la recherche lorsqu‘on est amené à déterminer le taux de TVA à appliquer à un travail immobilier particulier. L’ouvrage est édité par Kluwer. RÉDUCTIONS AUX MEMBRES Prix de vente spécial – seulement pour le mois d’avril Prix membres pour cet ouvrage : 40 €, htva Prix non-membres pour cet ouvrage : 65 €, htva Cette publication peut être commandée via le site site www.confederationconstruction. be, e-shop, publications, fiscal. Il est aussi possible d’envoyer un mail à [email protected] construction - avril 2016 57 ON EN PARLE 77,6 % 77,6 % de la population belge vit dans une maison et 22 % dans un appartement. C’est ce qu’il ressort d’une enquête SILC d’Eurostat à laquelle 6.000 ménages belges participent chaque année. La proportion de personnes vivant dans une maison quatre façades est identique à celle de personnes habitant dans une maison trois façades ou mitoyenne. Pour comparaison, le Luxembourg compte 65,3 % de personnes vivant dans une maison, la France 68,7 % et les Pays-Bas 76,9 %. Avec 54,3 %, c’est l’Allemagne qui a le plus faible pourcentage parmi nos voisins et qui compte le plus de personnes habitant en appartement (44,5 %). 70 % des personnes vivant en appartement en Belgique habitent dans un immeuble comptant moins de 10 appartements. Chez nos voisins, une large majorité habite dans de petits immeubles à appartements, à l’exception de la France et des Pays-Bas. Dans ces pays, les personnes vivant en appartement sont, respectivement, 66 % et 76 % à loger dans un bâtiment de dix appartements ou plus. n Construction Quality Vers un label de qualité pour les couvreurs reconnu dans le secteur du patrimoine COUVREURS – Certains couvreurs membres de la Confédération, ainsi que des représentants de votre organisation professionnelle, ont participé à l’élaboration du nouveau label. La démarche découle de la volonté du ministre wallon du Patrimoine, Maxime Prévot, qui, au travers de l’alliance patrimoine-emploi, souhaite encourager la conservation et la création d’emploi au travers de la qualité. Ce cadre se divise en trois axes d’action à savoir la formation, le financement et la technique. Cette dernière vise à améliorer ou à changer le(s) dispositif(s) actuellement en place afin de: • lutter contre le dumping social; • éviter la sous-traitance en cascade; • instaurer l’allotissement pour ouvrir les marchés aux plus petites structures; • vérifier de manière plus optimale les clauses administratives; • contrôler la concurrence déloyale par notamment le non-respect des règles élémentaires de sécurité; • optimaliser l’autocontrôle; • étudier les clauses techniques en visant l’augmentation de la qualité; • homogénéiser les exigences administratives afin de les automatiser. Les critères d’obtention de marchés seront adaptés suite à la recherche de solutions légales en mettant l’accent, entre autre, sur une sélection qualitative. PARTENARIAT Un partenariat entre le cabinet du ministre Prévot, le Dépar- 58 construction - avril 2016 tement du Patrimoine du Service public de Wallonie (DG04), l’institut du Patrimoine Wallon (IPW), le BBCA, la Confédération Construction Wallonne et la Confédération Construction Toiture s’est instauré afin de structurer efficacement les aspects indispensables du cadre, mais aussi afin de rester en adéquation avec les réalités de terrain. Pour aider au mieux les acteurs, ceux-ci ont décidé de créer en concertation un panel de dix sociétés de couverture wallonne qui rentrent, dès ce mois de février, dans une phase test pour affiner les exigences techniques et ainsi atteindre la qualité exigée. Pour mesurer au mieux les objectifs à atteindre, la phase-test sera orientée vers l’étude spécifique des critères lors de la réalisation d’ouvrages en ardoises naturelles. Lorsque le Label sera implémenté, les sociétés de couverture qui feront la démarche volontaire de l’obtenir pourront bénéficier de séries de simplifications administratives conséquentes. Ce Label sera donc adapté à tout type de structures d’entreprises… Toujours dans un souci de recherche de qualité, le secteur s’est positionné pour n’avoir qu’un seul Label pour le domaine de la couverture. L’objectif ultime sera que ce Label devienne un gage de qualité!. n Fédérale Assurance, Rue de l’Etuve 12, 1000 Bruxelles, www.federale.be. Société Coopérative d’Assurance contre les Accidents, l’Incendie, la Responsabilité Civile et les Risques Divers SCRL. Compte financier BIC : BBRUBEBB IBAN : BE31 3100 0723 3155 – RPM Bruxelles TVA BE 0403.257.506. Un petit moment de distraction ? Maintenant Pensez à Fédérale Assurance pour votre Omnium. 30 %* de réduction Et concentrez-vous sur nos réductions : 30 % sur l’Omnium de votre camion(nette) et 25 % sur celle de votre voiture ! 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