II
Résumé
L'assistance traditionnelle d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer est une tâche difficile,
coûteuse et complexe. La nécessité d’avoir une personne aidante presque tout le temps avec le patient
épuise les ressources humaines et financières du système de santé. De plus, la relation est souvent
compliquée entre l'aidant et le patient qui souhaite préserver son intimité. L'émergence du domaine de
l'intelligence ambiante a permis la conception d’une assistance technologique où un agent artificiel, appelé
aussi agent ambiant, vient aider et diminuer le temps passé par l’aidant dans l’habitat du patient.
Comme dans l’assistance traditionnelle, l’agent ambiant observe le patient ou son environnement
en analysant les mesures envoyées par les différents senseurs installés dans la maison qui est nommée par
ce fait un habitat intelligent. Préférablement d’une façon non supervisée, l’agent ambiant se doit
d’apprendre le comportement normal du patient qui peut se traduire par la création d’une structure qui
définit les différentes activités de la vie quotidienne (AVQ) que le patient est habitué à effectuer. Ensuite,
grâce à l’heure courante et aux récentes actions détectées, l’agent ambiant va essayer de reconnaître
l’activité entamée par le patient pour être en mesure de détecter des erreurs et proposer de l’aide en
comparant les comportements normaux aux récentes actions détectées.
Plusieurs problèmes caractérisent cette nouvelle assistance, mais le plus grand défi de cette
solution, qui réside dans l’étape de reconnaissance d’activités, est causé par le nombre très élevé des AVQs
que nous appelons aussi le nombre d'hypothèses. En effet, comme chaque activité se compose de plusieurs
actions, la reconnaissance d’activités se traduit donc par la recherche des récentes actions détectées parmi
toutes les actions de toutes les AVQs, et ce, en temps réel.
Dans cette thèse, nous proposons des contributions dans les différentes étapes de l’assistance
technologique. Nous répondons essentiellement à la problématique de la reconnaissance d’activités par la
réduction maximale, à un instant précis, du nombre d'hypothèses. Tout d’abord, nous explorons la fouille
de données temporelles et nous présentons notre propre algorithme de création de comportements normaux
d’une façon non supervisée. L’algorithme analyse l'historique des senseurs activés afin de découvrir les
motifs fréquents fermés qui représentent les modèles d’activités. Ensuite, nous explorons les séries