Document 5 : Pourquoi produire ?
« La nature « naturelle » n’est pas hospitalière à l’homme. A une humanité sans travail et sans technique le
globe terrestre ne donne qu’une vie limitée et végétative : quelques centaines de millions d’individus subsistant
animalement. Tout ce que nous consommons aujourd’hui en France est création du travail humain, y compris les
denrées que nous considérons comme les plus « naturelles », tel que le blé, les pommes de terre ou les fruits. […] Par
rapport aux animaux, l’homme seul a des besoins non naturels. Et ces besoins sont immenses ; ils croissent avec la
satisfaction de certains d’entre eux. Le seul d’entre eux qui soit satisfait naturellement, sans travail, est le besoin
d’oxygène. Ainsi, le travail est l’une des caractéristiques qui distinguent l’homme de l’animal. »
Jean et Jacqueline Fourastié, La réalité économique, coll. « Pluriel », Hachette, 1986.
Document 6 : Les organisations productives
•Questions portant sur les documents 5 et 6 :
Q1 – Précisez le sens de la phrase soulignée.
Q2 – Quels sont les éléments qui distinguent l'homme de l'animal ?
Q3 – Donnez un exemple d'organisation productive pour chacun des types proposés.
Q4 – Rappelez la définition d'un bien et celle d'un service.
Q5 – Quelle est la différence entre un service marchand et un service non marchand ?
Document 7 : Qu'est-ce que la valeur ajoutée ?
•Des entrées à la sortie :
•De la valeur ajoutée au PIB
Pour produire ses yaourts, Danone transforme du lait, des fruits, du sucre, du carton et autres composants
achetés à ses fournisseurs : la production propre de Danone, c’est bien la valeur des yaourts qu’elle produit moins la
valeur des biens et services qu’elle consomme, c’est-à-dire sa valeur ajoutée. La valeur ajoutée mesure la contribution
propre qu’une entreprise ou une administration apporte à la production nationale.
C’est pourquoi dans la Comptabilité Nationale, lorsque l’on souhaite calculer la production totale du pays au
cours de l’année (son produit intérieur brut), on additionne les valeurs ajoutées des agents résidents. Ainsi, pour obtenir
le PIB aux prix du marché, il faut ajouter les impôts sur les produits comme la TVA.
PIB (au prix du marché) = Somme des valeurs ajoutées + Impôts sur les produits
Q1 – Qu’est-ce que la valeur ajoutée ?
Q2 – Qu’est-ce que le produit intérieur brut ?
Document 8 : Les évaluations de la Commission Stiglitz (2009)
« Il est temps que notre système statistique mette davantage l’accent sur la mesure du bien-être de la
population que sur celle de la production économique, et […] il convient de surcroît que ces mesures du bien-être soient
restituées dans un contexte de soutenabilité1. […]. Déplacer l’accent ne signifie pas désavouer les mesures du PIB et de
la production. Issues de préoccupations sur la production marchande et l’emploi, elles continuent d’apporter des
réponses à nombre de questions importantes […]. Il faut, en d’autres termes, [compléter] les mesures de l’activité
marchande par des données relatives au bien-être des personnes et des mesures de la soutenabilité. Un tel système
devra nécessairement être de nature plurielle car il n’existe pas de mesure unique qui puisse résumer [des phénomènes
aussi complexes]. »
Joseph Stiglitz, Amartya Sen et Jean-Paul Fitoussi, Rapport de la Commission sur la mesure des performances économiques et du progrès social.
1. Selon le rapport Brundtland (ONU, 1987) le développement soutenable est celui « qui répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
Q1 – Quels reproches fait la Commission Stiglitz au produit intérieur brut ?
Q2 – Quelle vision mettent-ils en avant ?
ENTREES
Valeur des produits
consommés lors de la
production
(consommations
intermédiaires)
ENTREPRISE
Valeur ajoutée
SORTIE
Valeur de la
production