Veillée de prière préparatoire à la Canonisation
des Bienheureux Papes Jean XXIII et Jean Paul II
Le Service Liturgique du Diocèse de Rome propose, en prévision de la canonisation des Bienheureux Jean XXIII et Jean Paul
II, un choix de trois schémas de Veillée de prière, pour aider les fidèles à se préparer à cet évènement de grâce.
Le premier schéma s’adresse surtout aux communautés monastiques et religieuses, mais peut être adapté aux réalités
ecclésiales dans lesquelles se célèbre habituellement la Liturgie des Heures. Il prévoit la célébration de l’Office des Lectures
du IIème Dimanche de Pâques. Après les trois psaumes et les deux lectures, a lieu la proclamation solennelle de l’Evangile
de la Résurrection. On peut ensuite méditer quelques textes extraits du Magistère des deux papes.
Le second schéma suit la structure de l’antique Lucernaire, un rite traditionnel qui se célèbre le samedi soir à la nuit
tombée, dans l’attente du Jour du Seigneur, et qui met l’accent sur la rencontre avec le Christ, la vraie Lumière.
Après la proclamation de l’Evangile, un temps important est dédié à l’écoute des moignages des deux papes. Ce type de
célébration privilégie la dimension de l’écoute; il pourrait être opportun d’intercaler entre les textes le chant de refrains ou
de psaumes.
Le troisième schéma prévoit la célébration de l’Eucharistie, suivie par un temps d’adoration eucharistique. On peut utiliser
les textes des deux papes proposés dans le second schéma, en les intercalant avec des chants eucharistiques.
Dans le respect de la pratique liturgique en vigueur, chaque schéma peut être adapté aux exigences de la communauté qui
célèbre, en insérant d’une manière opportune des chants ou des psaumes, ou en choisissant de ne proclamer que quelques
uns des textes proposés.
On peut exposer à la vénération publique les reliques ou les images des deux Bienheureux qui seront placées dans l’espace
liturgique ou dans le chœur, mais non sur l’autel. Les reliques et les images peuvent être décorées avec des fleurs et des
cierges et encensées au début de la veillée avec l’autel et la croix.
PREMIER SCHEMA: LITURGIE DES HEURES
Surtout dans les communautés monastiques et religieuses, mais aussi dans les paroisses où est habituelle la prière chorale de la Liturgie des Heures, il est
conseillé de célébrer solennellement, sous la forme des Vigiles, l’Office des Lectures du IIème Dimanche de Pâques.
Après la seconde lecture et son Répons, on proclame solennellement l’Evangile de la Résurrection (Mc 16, 1-20; cf. LdH II, p. 1669).
Après l’Evangile, suivi éventuellement d’une brève homélie, on peut laisser un temps de prière silencieuse, pendant lequel les personnes présentes peuvent
méditer sur quelques écrits des Bienheureux papes Jean XXIII et Jean Paul II (pris dans les schémas suivants ou dans l’ensemble de leurs Œuvres). Quelques
textes peuvent aussi être proclamés par un lecteur.
La célébration se poursuit par le chant du Te Deum et l’oraison comme à l’accoutumé.
SECOND SCHEMA: LUCERNAIRE
1. Lucernaire et Evangile pascal.
La chorale et l’assemblée exécutent un chant d’entrée pris dans le répertoire du Temps pascal.
La procession d’entrée s’ouvre par l’encens et le diacre (ou un autre ministre) qui porte le cierge pascal. Le cierge pascal est placé près de l’ambon. Le prêtre
qui préside encense le cierge, puis se rend à son siège où il ouvre la célébration.
Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit.
R. Amen.
Le Seigneur soit avec vous.
R. Et avec votre esprit.
Frères,
Ecoutons la Parole du Seigneur: elle nous annonce la Résurrection et la vie,
elle nous invite à le suivre pour partager sa gloire
avec tous saints,
dans le Royaume de Dieu.
L’assemblée acclame la Parole de Dieu par le chant de l’alleluia, pendant que le Diacre, après avoir demandé la bénédiction, prend l’évangéliaire sur l’autel et
le porte solennellement à l’ambon pour proclamer l’Evangile. En absence de Diacre, l’Evangile est proclamé par le prêtre lui-même. On peut utiliser les cierges
et l’encens.
Le Seigneur soit avec vous.
R. Et avec votre esprit.
Evangile de Jésus Christ selon St Jean (20, 19-31)
R. Gloire à toi, Seigneur.
Le soir venu, en ce premier jour de la semaine, alors que les portes du lieu où se trouvaient les disciples étaient verrouillées par crainte des Juifs, Jésus vint, et
il était là au milieu d’eux. Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en
voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau : « La paix soit avec vous ! De même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il
souffla sur eux et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront
maintenus. »
Or, l’un des Douze, Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau), n’était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient : « Nous avons
vu le Seigneur ! » Mais il leur déclara : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne
mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! »
Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il
était là au milieu d’eux. Il dit : « La paix soit avec vous ! » Puis il dit à Thomas : « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon
côté : cesse d’être incrédule, sois croyant. » Alors Thomas lui dit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux
qui croient sans avoir vu. »
Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que
vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom.
Acclamons la Parole de Dieu.
R. Louange a toi, Seigneur Jésus.
Brève homélie.
2. Le témoignage des saints.
On prépare un pupitre différent de l’ambon pour les lectures hagiographiques.
On peut proposer les textes qui suivent ou d’autres écrits authentiques des Bienheureux Jean XXIII et Jean Paul II.
Les lectures peuvent être suivies d’un moment de silence, même prolongé, de répons, de chants sur le thème de Pâques et de la sainteté.
L’assemblée reste assise. Le ministre qui préside introduit l’écoute et la méditation en disant :
Frères,
Au terme du grand Jubilée de l’an 2000, le Bienheureux pape Jean Paul II nous rappelait que la sainteté est la « mesure haute » de la vie chrétienne, la fin
vers laquelle il faut tendre, le but vers lequel il faut orienter nos pensées, nos actions, le désir le plus profond de notre cœur. Lui-même a démontré par sa vie
la vérité de ces paroles.
Ecoutons le témoignage de nos évêques qui demain seront proclamés saints par l’Eglise : faisons nôtres leurs paroles, imitons leur exemple pour partager un
jour avec eux la béatitude éternelle dans la gloire de Dieu le Père.
LECTURES
D’une homélie du Bienheureux Jean XXIII aux jeunes
(Basilique Vaticane, 3 novembre 1961)
Fils très chers, à vous, sur qui se fonde la jeunesse éternelle de l’Eglise, est donnée la promesse de jours meilleurs, la sécurité de l’avenir. Quand on est
jeune tout dans la vie nous sourit, et les difficultés elles-mêmes n’effraient pas, mais sont un encouragement à lutter pour les dépasser.
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