
comment, dans le cadre de la culture congolaise, l’accès ainsi que les conditions de
l’exercice d’une activité économique peuvent s’insérer dans cette dynamique. Par
l’importance qui lui est accordée aujourd’hui, par la part qu’il tient dans la vie des
individus, au niveau matériel d’abord mais aussi au niveau personnel, le travail semble
porter en lui la promesse d’une indépendance possible pour les femmes du Congo.
Pourtant, dans une société frappée par la pauvreté, voire même la misère de la plus
grande partie de ses membres, le travail peut se combiner avec d’anciennes et/ou de
nouvelles contraintes sociales pour générer l’exploitation des femmes la plus féroce, au
moins en ce qui concerne les plus vulnérables d’entre elles.
La problématique de cette étude se situe ainsi sur deux niveaux. D’abord, elle
s’articule autour des notions d’autonomisation et d’exploitation – deux éléments
antinomique – des femmes congolaises, et ensuite, elle permet de voir comment cette
dynamique autonomie/exploitation peut fonctionner dans la vie professionnelle de ces
mêmes Congolaises.
Ce travail se divise en trois parties. La première précisera les enjeux de
l’autonomisation des femmes au Congo, notamment à travers le rôle économique de ces
dernières. Elle permettra aussi de définir les notions d’autonomie et d’exploitation ainsi
que celle de travail tout en soulignant l’importance de celui-ci, non seulement dans la
dynamique d’une société, mais aussi dans la réalisation personnelle des individus, en
particulier les femmes.
Dans la seconde partie, on pourra voir comment la confrontation des valeurs
auxquelles se référaient les sociétés traditionnelles congolaises, et celles introduites par la
colonisation, se sont combinées pour changer la perspective dans laquelle s’inscrivait le
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