Dans le premier cas, la puissance totale restant conservée, la puissance moyenne par unité de surface
diminue au fur et à mesure qu’on s’éloigne de la source (l’onde lumineuse est sphérique). Dans le
second cas, l’étendue du faisceau ne variant pas, la puissance moyenne surfacique est elle-même
partout identique (l’onde lumineuse est plane).
Nous appellerons dorénavant intensité lumineuse I(M) en un point M de l’espace la
puissance moyenne surfacique associée à une onde lumineuse en ce point ( donc
exprimée en W.m-2 ) .
Tous les phénomènes que nous décrirons dans les chapitres suivants apparaîtront toujours « à travers
le filtre » d’un (ou plusieurs) récepteur (écran + oeil, photodétecteur ...) sensible à l’énergie transportée
par l’onde lumineuse qu’il intercepte. Ce détecteur, de surface donnée, va « emmagasiner » et mesurer
cette énergie pendant un temps donné (temps d’acquisition du détecteur, grand par rapport à la période
sinusoïdale de l’onde). Il apparaît clairement que cette mesure est alors proportionnelle à l’intensité
précédemment définie.
Rq. Le récepteur possède une certaine sensibilité (laquelle peut d'ailleurs varier suivant la fréquence
de l'onde : on parle alors de sensibilité spectrale). Notre œil par exemple est un récepteur sensible dans
la gamme du visible, et plus particulièrement sensible au jaune dans cette gamme...Il existe des
récepteurs sensibles dans l'infrarouge ou l'ultraviolet, qui absorbent l'énergie associée à ces fréquences
(les corps phosphorescents réémettent d’ailleurs cette énergie sous forme d'ondes lumineuses dans le
visible...) D'autres récepteurs transformeront l'énergie lumineuse en énergie électrocinétique en
délivrant un courant par exemple.
La « constante » de proportionnalité entre l’énergie mesurée par le détecteur et l’intensité de l’onde
intègre ce facteur de sensibilité propre au détecteur. On définit l’éclairement comme le produit de
l’intensité par le facteur de sensibilité du détecteur : pour une même intensité lumineuse, l’éclairement
varie d’un écran à l’autre suivant sa qualité, mais aussi d’un observateur à l’autre suivant son œil !
Nous emploierons cependant indifféremment dans la suite du cours les termes d'intensité ou
d'éclairement qui ne diffèrent que d’un facteur multiplicatif...
En outre, l’intensité lumineuse est elle-même calculable à partir d’un scalaire appelé amplitude
lumineuse, selon la formule I = <a2> :
L’intensité représente la valeur moyenne temporelle du carré de
l’amplitude : I = <a2>