UNE NOUVELLE EGLISE A TORCY Pour avancer dans la vie Convivialité (Synonyme : informalité, simplicité, authenticité, communion, amour, acceptation, informalité, pas la tradition à tout prix, aller droit au but) Eglise de Torcy, bonjour ! Ce matin, si vous êtes là pour la ou les première fois, soyez les bienvenus ! Chez nous, qui vous vous soyez, quoique vous ayez traversé ou fait, vous êtes et serez toujours accueillis avec amour et sans jugement. Comme le Christ nous a accueillis, nous vous accueillons ! Donc, merci de nous visiter. Ce matin j’aimerais vous parler de convivialité. Nous sommes une église différente et peut-être que si vous êtes là pour la première fois ou pas, vous vous demandez en quoi nous sommes ou allons être une église différente. Et bien justement, nous voulons être une église conviviale. Qu’est-ce que je veux dire ? Je veux dire que lorsque vous regardez comment Jésus se comportait, comment les premiers disciples se comportaient, comment Jésus nous demande de nous comporter envers les gens et les nouveaux, et comment les responsables sont censés de comporter, on est très loin de ce qui se pratique souvent. Nous voulons nous caler sur Jésus-Christ, nous caler sur les premiers chrétiens. Nous voulons nous caler sur ce que la Bible dit que l’église est. Dès qu’on est dans le domaine du religieux, il y a toujours des tendances de fond qui reviennent. Peut-être que la plus grande d’entre elles, est la question de la tradition. Elle se développe. Elle monte. Il est en résulte des personnes qui officient dans de beaux habits et de magnifiques bâtiments. Cela engendre toujours des conséquences. On les voit d’ailleurs très bien dans la Bible, mais bon, je ne suis pas là pour viser qui que ce soit, ni quoique ce soit, je veux juste dire, comment faisait Jésus. Comment faisaient les Apôtres, les premiers chrétiens ? Comment sommes-nous censés vivre ? Et de manière à ne pas rendre les choses trop complexes, nous parlerons de trois valeurs clés de la convivialité : l’informalité, la simplicité et l’authenticité. Trois valeurs clés résumées par un acronyme, I.S.A. Alors commençons par le commencement. Puisque Jésus est Sauveur, Seigneur, Messie, puisque l’église chrétienne est son invention et son institution et qu’il a dit je bâtirai mon église, puisque ses disciples sont censés le suivre, Jésus était-il convivial ? Jésus était-il informel ? Simple ? Authentique ? I. LA CONVIVIALITE DE JESUS La Bible est remplie de passages qui témoignent de la vie de Jésus-Christ. Je pense particulièrement à Simon, le Pharisien qui invite Jésus à manger. « Jésus se rendit chez cet homme et se mit à table. Il y avait dans cette ville une femme de mauvaise réputation. Lorsqu’elle apprit que Jésus était à table chez le pharisien, elle apporta un flacon d’albâtre, plein de parfum et se tint derrière Jésus, à ses pieds. Elle pleurait et se mit à mouiller de ses larmes les pieds de Jésus. Puis elle les essuya avec ses cheveux, les embrassa et répandit le parfum sur eux ; Quand le pharisien qui avait invité Jésus vit cela, il se dit en lui-même, si cet homme était vraiment un prophète, il saurait qui est cette femme qui le touche et ce qu’elle est : une femme de mauvaise réputation. » Luc 7 :36-50. Et le texte continue. Mais vous voyez la scène, c’est une scène conviviale. Le pharisien invite, Jésus accepte dans la plus grande simplicité. A l’époque, la table était une table basse, on se couchait devant la table. Jésus s’allonge. On est dans l’informalité quasi extrême. Il est dans la maison de Simon. Et comme cela se faisait à l’époque, n’importe qui pouvait arriver. Et c’est ce qui se passe. Jésus est disponible et accessible. Et quand cette femme pleure sur ses pieds, vous ne l’entendez pas râler ! Avoir les pieds mouillés, ça dérange. Ce n’est pas top. Cette femme essuie ses pieds avec ses cheveux. Cela bouleverse totalement Simon, qui lui par contre, est plus sur les questions de traditions, de forme et de religiosité. Jésus lui est plutôt convivial, informel, simple, authentique. Le baptême : Au final aucun baptême ne se faisait dans l’église ou en robe blanche. Il n’y avait pas de discours d’introduction, il suffisait d’un témoin, la seule condition, c’est de s’identifier à JésusChrist et de vouloir le suivre. C’est basé sur l’authenticité et la sincérité du baptisé, mais aussi sur l’amour et la croix de Jésus. On trouve le prochain point d’eau… plouf ! C’est informel et simple. La cène : le contexte est celui des douze. C’est plutôt un contexte intimiste, amical. Ils sont couchés par terre. Ils mangent ensemble. Aucun habit d’apparat. Aucune condition n’existe pour prendre la cène, sinon de faire partie du cercle de Jésus, sa famille spirituelle, de croire en lui, et de le suivre. Certes, c’était le repas de Pâques, mais Jésus a pris deux éléments très simples de la culture méditerranéenne, le pain et le vin. Il a probablement trempé l’un dans l’autre. Il l’a distribué, en fait, il a sans doute dit : « faites passer » C’est informel. Jésus va droit au but : il dit « c’est mon sang, c’est mon corps ». « Prenez, mangez et buvez ». C’est authentique, cela va droit au but ! Lorsque Jésus parle du salut, puisque c’est un sujet important, on pourrait penser que Jésus est formel, académique, avec un manuel, une liste de choses à faire, un parcours peut-être, un rendezvous avec le pasteur. Jésus utilise une image très conviviale, celle d’un repas. « Je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je prendrai un repas avec lui et lui avec moi » Apocalypse 3 :20. Jésus nous parle ici d’une chose simple, informelle, authentique. C’est de la convivialité relationnelle. Il frappe à ton cœur. C’est simple. La seule chose à faire : le laisser entrer. Simple aussi. La convivialité relationnelle dont il parle, c’est du partage dans un sens comme dans l’autre. On partage, on parle, on prend part. C’est de la communion. Quand Jésus partage avec nous, quand nous partageons avec Jésus, cela nous change à vie ! C’est pour cela que nous sommes pour la convivialité ! Nous l’avons vécue dimanche dernier. Cela nous a transformés et changés ! Lorsque nous avons partagé avec Jésus notre offrande, lorsque pour Jésus nous avons fait ce buffet, lorsque Jésus a partagé sa parole avec nous, cela nous a fait du bien ! Pour le salut, c’est pareil. Mais notez que ce verset aussi vrai pour le salut des individus est donné à l’église de Laodicée. C’est donc à toute l’église de laisser entrer Jésus et de vivre la convivialité de Jésus avec Jésus et les autres. Ce qui nous amène au prochain point II. LA CONVIVIALITE DE L’EGLISE DES PREMIERS TEMPS Le meilleur texte qui nous en parle est certainement Actes 2 :42-47. « Tous s'appliquaient fidèlement à écouter l'enseignement que donnaient les apôtres, à vivre dans la communion fraternelle, à prendre part aux repas communs et à participer aux prières. 43 Chacun ressentait de la crainte, car Dieu accomplissait beaucoup de prodiges et de miracles par l'intermédiaire des apôtres. 44 Tous les croyants étaient unis et partageaient entre eux tout ce qu'ils possédaient. 45 Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens et répartissaient l'argent ainsi obtenu entre tous, en tenant compte des besoins de chacun. 46 Chaque jour, régulièrement, ils se réunissaient dans le temple, ils prenaient leurs repas ensemble dans leurs maisons et mangeaient leur nourriture avec joie et simplicité de cœur. 47 Ils louaient Dieu et ils étaient estimés par tout le monde. Et le Seigneur ajoutait chaque jour à leur groupe ceux qu'il amenait au salut » Il est évident que, si Dieu nous a laissé à un tel texte, Il souhaite qu’il nous serve de base et de fondation. Il y a tant de choses importantes ici : les 5 volontés de Dieu auxquelles nous croyons : adorer, appartenir, avancer, aider, annoncer. C’est vécu dans l’unité, c’est vécu dans l’intensité. Tous les chrétiens ont un mode de vie semblable. C’est vécu dans la régularité, quotidiennement. Chacun s’appliquait à vivre cela. Vous trouvez de la convivialité : des repas en commun, de la communion fraternelle, du partage de ce que les gens possèdent. Prendre part et partager. Vous trouvez la simplicité. « Ils mangeaient avec joie et simplicité de cœur ». Vous y trouvez de l’informel, cela n’a pas l’air super organisé ! Plein de maisons différentes s’ouvrent pour les repas. On n’a pas de précisions sur quelle base. Idem pour les ventes de maisons, quelle base ? L’informel est obligé d’être dans un tel contexte, vous y trouvez une grande authenticité. Parce que lorsque vous vendez vos biens pour quelqu’un d’autre, vous ne le faites certainement pas par duplicité ni parce que vous mentez. Vous le faites parce que vous avez un amour sincère. Et puis, quand on mange ensemble, quand il y a de la convivialité, il y a toujours de l’authenticité qui vient. Parce quand on mange, on se détend et on parle des vrais sujets. Quand on n’est pas formel, on se dévoile davantage, on connecte davantage. On oublie souvent quand on lit ce texte qu’en fait les premiers chrétiens se sont joints aux Apôtres. Ce n’est pas une série de choses, un programme ou des activités qu’ils ont inventés à ce moment, c’est ce que les Apôtres vivaient déjà. On le voit bien au chapitre 1 du livre des Actes. Jésus les enseigne. Ils partagent ensemble, ils vivent ensemble, ils dorment peut-être même dans une même maison. Et d’ailleurs, cela ne date pas d’Actes 1, cela date de toujours. Les douze étaient une communauté de vie. La convivialité était une habitude de vie. Finalement, communion et convivialité, c’est la même chose. Tous s'appliquaient à vivre les cinq activités mais aussi cette communion et cette convivialité. Notez que c’est une chose mise en place dans l’église de Champs depuis 2006. Depuis que nous avons fait la campagne des 40 jours pour découvrir l’essentiel, les groupes sont passés de 25 personnes par semaine à 90 personnes par semaine. Depuis cette date-là l’église de Champs a doublé. A Dieu soit la gloire ! Je dirais qu’il y a deux raisons à cela : la première c’est que les groupes de maison se sont mis à pratiquer les cinq objectifs. Quand on vit la volonté de Dieu de manière équilibrée, cela donne de la santé et la santé débouche toujours sur la croissance. Mais la deuxième, et non la moindre, c’est que cela a introduit de la convivialité. On commence ou on finit par une tisane, du thé, des gâteaux. On mange parfois ensemble. C’est un grand changement car avant les gens ne se fréquentaient pas ! Cette convivialité est aussi relationnelle : on accepte les gens, on les intègre, on prie pour eux. On fait de l’étude biblique interactive, c’est informel. On va droit au but en posant les bonnes questions. On fait simple dans l’étude, on va droit au but (d’ailleurs aujourd’hui qui a du temps pour autre chose ?) Et versant dans l’informel et le simple, l’authenticité se dégage. Il en résulte qu’on connecte, on apprend à se connaître, les masques tombent, on grandit dans notre appréciation les uns des autres, on grandit dans notre foi en Dieu. Cette convivialité engendre des connections, de l’authenticité, de la croissance. Il faut la continuer. C’est pourquoi valorisons vraiment ces trois choses : l’informel, la simplicité et l’authenticité. Pourquoi ? III. NOUS VALORISONS L’INFORMEL. Pourquoi l’informel est si important ? Parce que son contraire s’appelle la tradition. Vous avez un bon exemple de cela en Matthieu 15 : « Des Pharisiens et des maîtres de la loi vinrent alors de Jérusalem trouver Jésus et lui demandèrent : 2 « Pourquoi tes disciples désobéissent-ils aux règles transmises par nos ancêtres ? Car ils ne se lavent pas les mains selon la coutume avant de manger. » 3 Jésus leur répondit : « Et vous, pourquoi désobéissez-vous au commandement de Dieu pour agir selon votre propre tradition ? 4 Dieu a dit en effet : “Respecte ton père et ta mère”, et aussi “Celui qui maudit son père ou sa mère doit être mis à mort.” 5 Mais vous, vous enseignez que si quelqu'un déclare à son père ou à sa mère : “Ce que je pourrais te donner pour t'aider est une offrande réservée à Dieu”, 6 il n'a pas besoin de marquer pratiquement son respect pour son père. C'est ainsi que vous annulez l'exigence de la parole de Dieu pour agir selon votre propre tradition ! 7 Hypocrites ! Ésaïe avait bien raison lorsqu'il prophétisait à votre sujet en ces termes : 8 “Ce peuple, dit Dieu, m'honore en paroles, mais de cœur il est loin de moi. 9 Le culte que ces gens me rendent est sans valeur car les doctrines qu'ils enseignent ne sont que des prescriptions humaines.” » La tradition est ici les règles transmises par les ancêtres aux Pharisiens. Il y a une logique derrière cela. Cela semble certainement raisonnable d’un point de vue humain. Cela sonne bien. Cela peut paraître beau religieusement parlant, mais au final, cela fait que les gens désobéissent aux commandements de Dieu. Cette tradition annule la parole de Dieu. Cela autorise les pharisiens à ne pas honorer leurs parents… Jésus va plus loin. Cela fait des gens qui formellement honorent Dieu mais informellement ne l’honorent pas. Ce peuple m’honore en paroles, mais de cœur, il est loin de moi ! Cela fait des gens qui vivent selon des prescriptions humaines, mais pas selon ce que Dieu a prévu. Au résultat, cela fait des personnes qui disent croire en Dieu, mais jugent gravement les gens parce qu’ils ne sont pas lavé les mains ! Et ils jugent au nom de Dieu ! Une deuxième chose très claire que la tradition fait, elle cache Dieu des gens. Elle les sépare de Lui. Les gens qui se font juger parce qu’ils ne la respectent pas, n’ont pas envie de connaître ceux qui en sont l’auteur ou la véhicule. Le texte ici montre bien combien les pharisiens respectaient leurs prescriptions, mais plus la parole de Dieu. La tradition éloigne donc bien de Dieu. Enfin une troisième chose : la tradition met l’accent sur le faire. D’ailleurs, cela ressort ici. Pourquoi tes disciples désobéissent-ils aux règles transmises par nos ancêtres ? Car ils ne se lavent pas les mains selon la coutume avant de manger ! Les traditions disent toutes : si tu fais cela, tu seras sauvé. Si tu es gentil, tu te réincarneras dans une meilleure caste, si tu prêches l’évangile, tu feras partie des 144 000, si tu pries 5 fois par jour, si tu jeûnes, si tu vas à tel lieu saint, tu seras peut-être sauvé. Si tu ne commets pas l’adultère, si tu ne voles pas, si tu ne ments pas et si tu vas à l’église et donne ton argent, alors peut-être… Elle met l’accent sur le faire, et elle ne donne aucune certitude sur le salut. Peut-être tu seras sauvé ! « Tu ne le sauras que quand tu es au ciel » Les pharisiens avaient les mêmes soucis : ils cherchaient à pratiquer la justice, ils se lavaient les mains, ils donnaient la dîme, ils faisaient plein de choses religieusement raisonnables, en vue d’être trouvés justes et de gagner le ciel, mais ils ne savaient jamais s’ils en avaient fait assez ! Enfin, quatrième conséquence de la tradition : cela fait des personnes qui disent une chose, mais en pensent une autre. Ils honorent Dieu par devant mais dans leur cœur, les choses sont toutes autres. C’est déjà une tendance humaine, mais la tradition renforce cela, les formes renforcent cela. Et puis je rajouterai que d’ailleurs avec toutes les cultures à Torcy et dans notre église, je ne vois pas du tout comment on pourrait faire autrement. IV. NOUS VALORISONS LA SIMPLICITE. Voici la seule chose que j'ai comprise : Dieu a fait les êtres humains simples et droits, mais ceux-ci ont tout compliqué » Ecclésiaste 7 :29, BFC « Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se corrompent et ne s'écartent de la simplicité [et de la pureté] à l'égard de Christ. » 2 Corinthiens 11 :3 « Quand je suis allé chez vous, frères pour vous révéler le plan secret de Dieu, je n’ai pas usé d’un langage compliqué ou de connaissances impressionnantes car j’avais décidé de ne rien savoir d’autres durant mon séjour parmi vous que Jésus-Christ et plus précisément Jésus-Christ crucifié » » 1 Corinthiens 2 :1-3 « Un soldat en service actif ne s’embarrasse pas des affaires de la vie civile, s’il veut satisfaire son commandant ». 2 Timothée 2 :4. Paul voulait aider Timothée dans sa nouvelle fonction pastorale. Il lui recommande de puiser sa force dans la grâce de Dieu, et de se multiplier : 2 Timothée 2 :2. Et Paul donne des principes de vies qui font des vies réussies, vécues pour Dieu. Simplifier en fait partie. Je vois plusieurs avantages à vivre la simplicité. La première, c’est qu’on peut multiplier les choses bien plus facilement. Si vous avez quelque chose de compliqué, c’est compliqué à enseigner, à décrire, à vivre, à passer, compliqué à ranger. Je recommande un principe que j’appelle le principe KISS : Keep it simple and stupid. Je suis sérieux. Si c’est simple et tellement simple que c’est presque stupide, cela se dit facilement, s’enseigne facilement, se passe facilement. Je peux citer quantité d’exemples ou quelqu’un a fait un excellent travail, mais c’était complexe, et cela n’a pas pu être transférable, donc on n’a pas pu multiplier. Une deuxième raison pour laquelle il est important de vivre une vie simple, c’est que l’inverse d’une vie simple, c’est une vie compliqué et une vie compliquée c’est une vie qui nous sépare de Dieu. C’est la parabole de la bonne semence où les préoccupations quotidiennes et les soucis du monde présent étouffent la parole de Dieu (Matthieu 13). Je peux choisir d’avoir trois voitures, un chien, un chat, un bateau et un chalet quelque part en France ! Mais si j’ai tant de choses, je vais devoir m’en occuper. Cela va me rajouter des préoccupations, plein de choses faire. Ces choses ne sont pas illégitimes. Elles ne sont pas interdites par Dieu, mais elles vont me tenir occupé par autre chose que par Dieu ! C’est la même chose avec mon argent. Je peux l’investir dans pleins de truc, si je l’investis, ce n’est pas interdit, mais je vais devoir les gérer. Et je serai occupé et préoccupé par autre chose que Dieu ! Vivre la simplicité dans l’église, permet d’influencer d’autres personnes à avoir une vie simple. Cela leur permet de rester attachés à Dieu. Une troisième raison pour laquelle nous voulons la simplicité à l’église, c’est que moins c’est simple, plus il faut faire de l’entretien, plus il faut faire de la maintenance, et plus on s’éloigne de ce qu’on devrait faire, dire la bonne nouvelle de Jésus-Christ, l’évangélisation, et enseigner aux gens de faire ce que Jésus a dit, le discipulat. Je connais une église qui a un règlement intérieur de 50 pages ! Devinez ce qu’il faut faire ensuite ! Il faut veiller à appliquer le règlement intérieur, il faut le gérer, etc. C’est pour cela qu’il est super important d’avoir une structure simple, une confession de foi simple, un règlement intérieur simple, une gouvernance simple, un ADN simple, un groupe de louange simple, etc. Cette simplicité, nous la voulons pour nos prédications. Paul pratiquait une prédication simple. Pas de langage compliqué, pas de choses complexes. Nous voulons aller droit à l’essentiel. Nous voulons que les gens comprennent qu’il ne faut pas s’écarter de la simplicité et la pureté du Christ. Nous voulons investir notre temps et notre énergie dans le discipulat, l’évangélisation et les gens ! Pas les comités. C’est pour cela que dans la nouvelle église de Torcy, il n’y aura pas deux conseils, il n’y aura pas une 1901 et une 1905, il n’y aura pas de votes sur certains sujets. Bien sûr, on respectera la loi française, mais le but c’est de faire quelque chose de simple. Jésus est notre modèle, il était simple et profond. Il vivait simplement avec ses disciples. Il n’avait pas de cravate, pas d’habits d’apparat, il n’avait pas trois voitures. Il mettait Dieu en premier et les gens ! Nous voulons faire de même. V. NOUS VALORISONS L’AUTHENTICITE. « Voici en quoi nous pouvons être fiers : comme notre conscience en témoigne, nous nous sommes conduits dans le monde, et particulièrement envers vous, avec la simplicité et la sincérité qui viennent de Dieu, en étant guidés par sa grâce et non par la sagesse humaine. » 2 Corinthiens 1 :12 « Nous vous avons parlé franchement, chers amis corinthiens, nous vous avons largement ouvert notre cœur ». 2 Corinthiens 6 :12 La vérité au centre de notre vie. Si nous sommes chrétiens, cela n’est pas une option. Toute notre vie doit être basée sur la vérité et elle le peut, même si nous sommes pécheurs, parce que Jésus est notre Salut. Mais il ne l’est que si nous disons la vérité. Il y a plusieurs mots pour redire combien la vérité doit être au centre de notre vie. C’est être transparent, authentique, vrai, réel, c’est être wysiwyg : what you see is what you get. Etre à l’extérieur ce qu’on est à l’intérieur. Avoir son image publique qui va avec son image privée. Au final, ce n’est rien d’autre qu’une question d’intégrité. Mais cela veut dire être vulnérable. Mais souvenez-vous, être vulnérable, c’est reconnaître ses faiblesses et quand on les reconnaît, Dieu fait grâce ! Quand on dit, je suis fort, tout seul, je sais, je sais faire, je sais tout, on est orgueilleux et Dieu s’oppose à nous. Si vous avez été dans d’autres églises, vous avez sans doute déjà rencontré des églises qui manquent d’authenticité. Les gens disent agir d’une telle manière parce qu’ils pensent que c’est spirituel, mais au final personne ne vit une vie authentique. Il y a également le piège de prétendre être quelqu’un ou quelque chose, que l’on n’est pas. Un piège classique, c’est de mettre le pasteur sur un piédestal. Mais un autre piège classique dans nos relations entre chrétiens, c’est de ne pas oser dire des choses sur nous. On a tendance à porter des masques. Il y a quantité de raisons à cela : notre éloignement relationnel, la honte, la culpabilité. Une chose est sûre : personne ne peut attendre la perfection : ni de la part de l’église, ni de la part du pasteur, ni de votre part. Aucun de nous ne sait tout, ni ne sait tout faire, chacun de nous avons des bugs, des problèmes et des particularités. Nous voulons valoriser l’authenticité. Nous mettons l’accent sur tout dire : le bon, le mauvais, le moche, l’horrible. Nous sommes conscients que Dieu résiste à l’orgueilleux et fait grâce aux humbles. Nous sommes aussi conscients que nous avons tous fait des choses pas bien. Nous sommes tous les trophées de la grâce de Dieu. « Nous aussi nous faisions partie de leur nombre » Aucun d’entre nous ne mérite d’être sauvé. Et si Dieu devait mettre à l’écran chacun de nos péchés, nous devrions tous quitter la salle immédiatement. Une autre chose que nous croyons, c’est que Dieu utilise des hommes et des femmes ordinaires pour faire des choses extraordinaires. J’ai donné toute une série de messages sur ce sujet. C’est motivant de savoir que Dieu peut faire plein de choses avec nous, qu’Il peut se servir de nous, que nous pouvons attirer des hommes, prêcher l’évangile, voir que ce que nous délions et délier. Dieu fait des choses extraordinaires au travers de nous, qui au final, sommes ses partenaires ! Mais Dieu est plutôt glorifié en faisant des choses extraordinaires avec des hommes ordinaires qu’avec des hommes extraordinaires ! Alors sois juste toi-même : un homme. Ne prétend pas être autre chose, si tu n’es pas vraiment un être humain, tu es malade. Tu joues un jeu et porter ton masque te rend encore plus étrange vis-à-vis des autres. Cela t’écarte d’eux et cela te rend encore plus malade ! Enfin, porter un masque te prive à la fois de connexions avec d’autres personnes, de solutions et de guérison. « Les tentations que vous avez connues ont toutes été de celles qui se présentent normalement aux hommes. Dieu est fidèle à ses promesses, et il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces ; mais au moment où surviendra la tentation, il vous donnera la force de la supporter et ainsi le moyen d’en sortir ». 1 Corinthiens 10 :13. Vous voyez, on est tous tenté, on a tous les même tentations. Si je ne dis pas la vérité, je ne serai pas mis en contact avec d’autres gens qui ont vécu la même chose ! Les connections ne se feront pas, mais également les solutions ne seront pas données et la guérison ne se fera pas. Jacques 5 :16 « Confessez vos péchés les uns autres, et priez les uns pour les autres, afin d’être guéris ». Il faut plus que de l’honnêteté devant Dieu pour être guéri, il faut de l’honnêteté devant les hommes, de l’authenticité, de l’intégrité, de la vérité. Au final quel est l’enjeu réel ? Pour l’authenticité, l’enjeu c’est notre guérison – et on a tous besoin d’être guéris de différentes choses. C’est nos connections aux autres, la sortie de notre isolement. C’est au final le vécu de ce que dit la Bible : ensemble c’est mieux ! Un autre enjeu, c’est que les gens aiment l’authenticité. Ils veulent du réel, mais ils sentent aussi quand il n’y en a pas ! La vérité attire, le manque de vérité repousse. La vérité est au centre de nos relations. Elle est au centre de nos relations avec les autres, au centre de notre relation avec Dieu et au centre de ma relation avec moi-même ! Là où est la vérité est la vie ! D’où ma question : accepteriez-vous de mettre la vérité au centre de votre vie ? Pour la simplicité, l’enjeu c’est d’abord ma relation avec Dieu. Si j’ai une vie compliquée, je suis occupé et préoccupé par les choses de ce monde. Si mon fardeau est léger, je cours plus facilement pour le Christ. La simplicité fait qu’on reste concentré sur l’essentiel, les gens, Dieu, la bonne nouvelle, le discipulat. Donc l’enjeu c’est aussi la relation que les gens ont avec Dieu et où ils vont. L’enjeu c’est aussi que, pour rester attaché à la simplicité et la pureté du Christ, il me faut moi-même cultiver une vie simple et pure. L’enjeu c’est aussi notre efficacité dans l’œuvre que le Seigneur nous a confiée ! Plus vous mettez de comités, plus vous faites des discours compliqués, plus ce que vous engendrez est compliqué, moins vous êtes efficace ! Par contre plus vous êtes simple, plus vous pouvez multiplier et étendre le royaume de Dieu. J’ai fait beaucoup d’organisation à l’Eglise de Champs, de la gestion assistée par ordinateur, il y a eu un temps où il y avait trois conseils ! Mes amis ça n’a pas de sens ! Mais être aimé inconditionnellement, inébranlablement, éternellement et très fortement par le Dieu de la Bible et vivre pour Lui, cela a un sens. S’occuper des gens pour qu’ils vivent, cela a un sens. Faire ce que nous avons fait dimanche dernier, c’est du travail, mais cela a un sens. Nous voulons être occupés avec la responsabilité que Jésus-Christ nous a confiée ! Question importante sur la simplicité : est-ce que mes pensées sont occupées avec Dieu ? Sinon qu’est ce qui les occupe ? Que puis-je simplifier pour que ma relation avec Dieu aille bien et que mes relations avec les autres aillent bien ? L’enjeu de l’informel est à la fois la simplicité et l’authenticité. L’inverse de l’informel c’est souvent la tradition. C’est un danger. Elle codifie, elle complique, elle efface la parole de Dieu, elle tient les gens éloignés de Dieu, de nous. Le contraire de la tradition c’est une relation simple, authentique et informelle avec Dieu. Mettez la communion fraternelle au milieu de tout cela, partageons ce que nous avons, prenons part à la vie des autres. Ne suivons pas la tradition, allons droit au but, mettons l’amour, le personnel, l’acceptation. Soyons convivial, informel, simple et authentique. Suivons l’exemple de l’église des premiers temps et de Jésus ! Prions.