Conférence Islamique tenue à Jérusalem en 1931-1932
Une forte valeur religieuse est attachée au fait de résider dans le pays car il lui est attaché
l’obligation d’apporter des offrandes au temple, mitzva[1] fondamentale. Ainsi les Juifs «
résidants », car il n’y a jamais eu d’éradication totale de la présence juive en « Palestine »,
ont une « procuration » pour faire ce que les autres ne peuvent faire.
700 Rabbins itinérants sur lesquels on a des biographies, partaient d’Eretz Israël, faisaient la
tournée des communautés de diaspora qui payaient un impôt, permettant aux yishouvs[2]
résidants de s’acquitter de leur tâche. Ce lien financier est le terreau sur lequel va se
développer le lien ancestral entre la diaspora et Eretz Israël.
L’Empire ottoman
La terre Sainte, une invention chrétienne du1er siècle, s’inscrit sur le déclin de l’empire
ottoman et va prospèrer sur la concurrence entre chrétiens (catholiques, orthodoxes,
protestants)…
L’histoire juive n’est donc pas un
complot occidental pour mettre la
main sur… l’Empire ottoman !
Il s’agit d’histoires différentes qui
se sont croisées. [3]
La fin de l’époque ottomane
remonte à 1918. L’empire
Ottoman, allié avec les Allemands
pendant la Guerre de 1914, fait
partie des perdants. Sa succession
n’est toujours pas réglée, les
Anglais qui ont pris la suite ont
gelé le chaos et l’ont laissé
derrière eux. C’est la clé du conflit actuel
Minorités dans l’empire
Le pouvoir entre est entre les mains des Turcs musulmans. Trois religions et identités
ethniques sont reconnues comme cultures minoritaires : chrétienne, arménienne et juive. Le
milliyet désigne le statut des minorités.
Panislamisme
Le panislamisme est un cadre qui va fonctionner pendant des siècles : il verrouille l’empire en
s’appuyant sur tous les musulmans même non Turcs. Il fait appel à la solidarité des
musulmans de l’empire arabe, notamment pour obtenir une position, un soutien privilégié
par rapport aux chrétiens. Ainsi il sera fait appel aussi bien aux Kurdes sunnites qu’aux
minorités chiites. Faire appel aux populations musulmanes peut alors devenir un instrument
de persécution contre les Arméniens ou des Arabes chrétiens comme les Assyro-chaldéens
qui sont aujourd’hui encore en voie de disparition.
De même au Liban, la solidarité
des Druzes, considérés comme
proches des musulmans, sera
sollicitée, ce qui contribuera à la
persécution des Maronites.
L’Empire Ottoman a déjà perdu la
Grèce, (en1820) la Roumanie, (en
1870), l’Algérie et la Tunisie
(gagnées par la France), la Lybie
(gagnée par l’Italie) au moment de
la guerre de 1914. Le seul bastion
qui reste à l’Empire Ottoman est