CODE ECUE INTITULE DE L’ECUE DIPLOME /SEMESTRE ENSEIGNANT(S) E42PH5 Histoire de la philosophie L2/S4 JEAN-FRANÇOIS LAVIGNE DESCRIPTIF Thème du Cours : Représentation, connaissance et phénoménalité au XXème siècle Conformément à son intitulé général, cette unité d'enseignement abordera un même problème selon la double approche méthodique de la philosophie générale et de l'histoire de la philosophie. Ce problème est celui du rapport entre ontologie fondamentale, théorie de la connaissance et analyse de la phénoménalité. Le XXème siècle, en philosophie, a été le siècle de la pleine prise de conscience de la radicalité de la crise de la métaphysique déclenchée par l'essor des sciences positives au XIXème. Cette crise, les penseurs du XXème siècle ont pour caractéristique commune d'avoir décidé de l'assumer, et de la surmonter ; mais – évidemment – selon des problématiques et des thèses très diverses, souvent incompatibles, qui vont du refus néo-positiviste, et de la critique systématique, de toute pensée de type métaphysique (positivisme logique, Wittgenstein, linguistic turn, certains courants analytiques), aux tentatives de restauration ontologique (néo-aristotélisme, néo-scolastique), à l'idéalisme phénoménologique (Husserl) ou inspiré de l'idéalisme allemand (néo-fichtéanisme, redécouverte féconde de Hegel en France), ou enfin à divers essais d'élaboration d'une pensée post-métaphysique (Pensée de l'être, déconstruction, herméneutique, éthique comme philosophie première à l'encontre de toute ontologie, phénoménologie matérielle, philosophie de la donation hors d'être, etc.). Ces diverses stratégies partagent un trait commun : se détourner du présupposé majeur qui sous-tendait la tradition métaphysique occidentale, à savoir, l'idée que l'accès à la vérité ultime – objet et but de toute 'philosophie' – s'obtient par la voie de la connaissance, dont le corrélat nécessaire serait ce-qui-est, l'existant en soi. Dans la mesure où, depuis la fin du Moyen-âge, la pensée occidentale a interprété la connaissance comme représentation (avant même de devenir philosophie du sujet et de la subjectivité), la question se pose de savoir si cette crise de la métaphysique – diagnostiquée parfois un peu vite comme « fin de la métaphysique » – se résume en fait à l'abandon du schème de la représentation objectivante, ou si l'on doit bel et bien y voir la nécessité de renoncer au projet général d'un accès au vrai par la connaissance, comme connaissance de l'en soi. Si le vrai doit pouvoir être atteint, ne doit-on pas admettre au moins la possibilité d'en faire l'expérience ? Si cette expérience ne doit plus avoir le caractère d'une connaissance d'objet, ou d'une révélation (dé-voilement), de quel genre de phénoménalité doit-elle alors relever ? Bref, la mise en question de la portée métaphysique de la connaissance ne peut trouver réponse que dans une analyse de la phénoménalité, qu'elle présuppose toujours sans la clarifier. 1 BIBLIOGRAPHIE KANT, I. : BRENTANO, F. : LIPPS, Th. : NATORP, P. : CASSIRER, E. : MACH, E. : HUSSERL, E. : INGARDEN, R. : RUSSELL, B. : WITTGENSTEIN, L. : HEIDEGGER, M. : LEVINAS, E. : RICOEUR, P. : CHAMBON, R. : MERLEAU-PONTY, M. : HENRY, M. : MARION, J-L. : 2