Téléphone mobile Téléphone mobile

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INPUT
Actualités concernant l’économie, la politique et
la société destinées aux élèves
Téléphone
mobile
Gerrit Herlyn
Thomas Hengartner
Téléphone
mobile
Conséquences
culturelles et sociales
Téléphonie mobile
et santé
Interviews de
quatre utilisateurs
Plus de 80% des Suisses ont un
portable. Ne peut-on pas vivre
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sans?
Le portable a modifié le contact
avec les amis, la famille et la
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société.
Que sait-on des effets des champs
électromagnétiques sur l’homme
et son environnement?
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Quatre personnes expliquent leur
relation au portable dans leur quotidien et au travail.
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Sommaire
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04
06
08
11
14
16
18
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Introduction
Téléphone mobile
Téléphone mobile et technique
Le portable et ses conséquences culturelles et sociales
Communication mobile et santé
Les aspects économiques de la téléphonie mobile
Interviews
Travaux pratiques
Sources, Impressum
Un commentaire à l’usage des enseignants est téléchargeable
à l’adresse www.jugend-wirtschaft.info ou www.jeco.ch
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Des informations supplémentaires
ainsi qu’une E-lesson complètent
ce numéro d’Input. Elles sont disponibles sur Internet:
www.jeco.ch ou www.jugendwirtschaft.info puis choisir le
dossier Téléphonie mobile/
E-lesson/Module interactif sur
le thème de la téléphonie mobile.
Commentaire pour le personnel
enseignant.
Input 8/2006 Réédition 2007 Téléphone mobile
Vue d’ensemble
Introduction
Fixer une sortie avec ses copains grâce à son portable, taper discrètement un SMS pendant un cours ou encore équiper son mobile de la toute dernière sonnerie: tout cela est
devenu parfaitement naturel pour beaucoup d’adolescents
d’aujourd’hui. Pourtant, il s’agit du fruit d’une évolution
très rapide. Songeons qu’il y a 15 ans, à peu près 2%
des Suisses seulement utilisaient la téléphonie mobile. De
nos jours, environ 84% de la population dispose d’un portable et entend ainsi être joignable n’importe quand et
n’importe où.
Cette évolution soulève des questions. Celles-ci sont
abordées dans ce numéro. Pourquoi voulons-nous ou devons-nous être en tout temps atteignables? Quelles sont
les évolutions techniques qui ont abouti au portable d’aujourd’hui? Comment la téléphonie mobile influence-t-elle
notre vie quotidienne et pourquoi est-elle si importante
pour les adolescents? L’utilisation d’un portable provoquet-elle des risques pour la santé? Quelles sont les conséquences économiques de ces nouvelles possibilités de
communiquer? Comment décrire et expliquer ce changement qui s’inscrit dans le cadre de l’émergence d’une société basée sur l’information et la communication?
Téléphone mobile Input 8/2006 Réédition 2007
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Téléphone mobile
Pouvons-nous encore nous imaginer
vivre sans portable? Le fait que beaucoup de gens associent sa perte à
une «catastrophe» personnelle montre
à quel point l’accoutumance au portable s’est développée. Un sondage
réalisé en Allemagne en l’an 2000 indiquait qu’un tiers des jeunes âgés de
6 à 17 ans désirait un portable. Et depuis quelques années, un nouveau
portable arrive tout en haut de la liste
des cadeaux de Noël. En 2003, les
adolescents allemands de 16 à 19
ans ont dépensé environ 23 8 par
mois (35 francs) pour leur portable.
De nombreux adolescents utilisent aujourd’hui un portable, avant
tout pour organiser leur temps libre
ainsi que pour entretenir leurs amitiés et leurs relations. Il y a vingt ans,
en revanche, les portables étaient encore très rares et réservés à des
groupes professionnels qui devaient
toujours pouvoir être atteints (médecins, chefs de chantier, hommes d’affaires …).
Comment
communiquons-nous?
Pour beaucoup de gens, le portable
représente aujourd’hui le principal
moyen de communication personnelle. Il arrive en fait à la fin d’une longue
évolution qui a débuté avec la conversation, la forme de communication la
Pouvoir téléphoner n’importe quand et n’importe où fait aujourd’hui partie du quotidien,
surtout parmi les jeunes.
plus directe. Cette évolution a vu successivement l’apparition de la lettre,
un moyen de communication écrit
mais «lent», puis de la téléphonie fixe
et enfin de la communication écrite
via l’ordinateur (email, chat). Les médias les plus récents ont pratiquement aboli les notions de distance et
de temps. Résultat: nous devenons
de plus en plus exigeants par rapport
à la communication.
Ces nouvelles exigences font que,
désormais, on considère comme impoli de ne répondre à un SMS
qu’après plusieurs heures seulement
ou de ne relever ses emails que de
Caractéristiques de divers moyens de communication
Média
Depuis quand?
Sens utilisés
Tous
Directe, mais liée à la présence d’un interlocuteur (synchrone)
Lettre
Environ 3000
Vue / média optique
Au moins un jour, adresse postale (asynchrone)
Télégraphe
1837
Conversation
Emission / disponibilité du partenaire
avant J-C
Vue / média optique
Directe, mais liée à la connaissance d’un langage spécifique
(alphabet morse) pour l’envoi et la réception
Téléphone
1876
Ouïe / média acoustique
Directe, mais liée à la présence de l’interlocuteur
Email
1971
Vue / média optique
Directe, accès du récepteur à Internet (asynchrone)
SMS
1992
Vue / média optique
Directe, nécessite son propre portable, indépendance par rapport
à l’appareil (synchrone)
au lieu (asynchrone)
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Input 8/2006 Réédition 2007 Téléphone mobile
Scène de communication moderne – emails, chats et SMS nous font passer une grande partie
de notre temps devant des écrans. Mais pouvoir communiquer avec le monde entier nous fait
parfois oublier notre voisin direct.
manière très irrégulière. Ce phénomène constitue-t-il une obligation de
communiquer ou débouche-t-il sur de
nouvelles libertés? La question est
ouverte. Vu la diversité actuelle des
moyens de communication, il convient
par ailleurs de choisir le média approprié à différentes situations (une
lettre pour les communications officielles; un email lorsqu’il s’agit d’aller
vite tout en laissant à l’interlocuteur
le temps de répondre).
«Réinvention» du téléphone:
écrire un message avec
son portable
Les premiers SMS ont été envoyés en
1992. A l’origine, ils étaient uniquement conçus pour permettre aux opérateurs de communiquer avec leurs
clients. Mais, à la surprise générale,
ils ont rapidement été très prisés du
public. Le «Short Message Service»
est disponible en Suisse depuis
1995. En raison de la limitation des
messages à 160 caractères, les utilisateurs – avant tout les adolescents,
très friands de ce moyen de communication – ont développé leur propre
«style télégraphique».
Spécialiste des sciences de la
communication, Joachim Höflich a fait
des recherches, afin de savoir pourquoi les adolescents écrivaient des
SMS. Il a déterminé que les raisons
les plus fréquemment avancées
étaient les suivantes: fixer des rendez-vous, savoir où sont ses amis,
donner sa position, signaler que l’on
est atteignable, plaisir d’avoir des
contacts et tuer le temps. Les adolescents font en moyenne trois appels
par jours sur leur portable, mais ils
envoient et respectivement reçoivent
sept SMS.
Le nombre de SMS est ainsi plusieurs fois supérieur au nombre de
communications purement orales. Un
chiffre montre l’importance du phénomène: en 2003, les quelque 6,2 mil-
Téléphone mobile Input 8/2006 Réédition 2007
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lions de clients des opérateurs Orange, Sunrise et Swisscom Mobile ont
envoyé 3,12 milliards de SMS.
Ce qui est nouveau dans cette manière de communiquer, c’est que le
SMS a estompé la frontière entre
l’écrit et l’oral. Beaucoup de mots
sont «tapés» comme ils se prononcent. Les règles d’orthographe et de
grammaire ont perdu de leur importance. A la place, on assiste à un recours créatif et ironique aux anglicismes (cu pour see you) ainsi qu’à
l’utilisation du langage familier et du
langage propre aux jeunes. De nombreuses abréviations (jV tré b1 = je
vais très bien) et des émoticônes (J)
sont utilisées en raison du nombre limité de caractères. Par ailleurs, le fait
que les jeunes recopient et conservent certains SMS dans leurs agendas apparente cette nouvelle forme
de communication aux lettres.
Téléphone portable et technique
Le portable, une partie de
l’histoire technique en Suisse
La téléphonie mobile a connu une
évolution rapide au cours des dernières années. Mais il a fallu 70 ans
pour en arriver à la téléphonie sans fil
confortable que nous connaissons aujourd’hui. Retour sur les principales
étapes:
■ Dès les années 30, la téléphonie
sans fil est utilisée pour permettre
des connexions dans les zones
de haute montagne. Une des premières liaisons du Club Alpin Suisse (CAS) relie la cabane Concordia
au Jungfraujoch.
■ Autre spécificité suisse, la mise
en service de ce que l’on nomme
l’appel-auto, en 1958. Ce système
permet d’envoyer un simple signal
sonore à des voitures équipées
d’un récepteur. A la réception du
signal, le conducteur doit rappeler
(par exemple une centrale) à partir
d’une cabine téléphonique.
■ L’ère de la téléphonie mobile débute en Suisse en 1978. Grâce au
Natel A (abréviation de Nationales
Autotelefon), quelque 10'000 utilisateurs ont accès à un réseau
de radiocommunications (analogique). Un cercle limité de participants ainsi que des frais élevés
– plus de 8000 francs pour l’achat
et une taxe mensuelle de 130
francs – font du portable un appareil réservé à un petit nombre.
■ En 1986, l’introduction du réseau
C permet d’augmenter le nombre
de participants à 125'000. Le portable, qui pèse alors 500 grammes et coûte 5000 francs, reste
cependant réservé à une clientèle
aisée.
■ Le téléphone mobile entre définitivement dans le quotidien des
Suisses dès 1993 avec le Natel
D. Le recours à une technologie
digitale pour la transmission de
la parole rend désormais possibles des portables plus petits et
plus légers, une conversation de
meilleure qualité et la transmission d’autres informations comme
les SMS. Par ailleurs, la baisse
des prix et des tarifs permet une
rapide diffusion de la téléphonie
mobile.
Comment fonctionne
un portable?
Le signal radio
La transmission radio est indispensable à la téléphonie mobile. Il est
ainsi possible de transmettre des informations acoustiques ou optiques
grâce à des ondes électromagnétiques. L’«emballage» et le «désemballage» de l’information sont respectivement nommés modulation et démodulation. Le nombre d’oscillations
des ondes varie en fonction de la
puissance du signal. Avec la téléphonie mobile actuelle, les conversations sont «converties» (à vrai dire,
comprimées) en informations digitales avant l’envoi, puis à nouveau «décodées» par le récepteur. Le nombre
d’oscillations d’une onde électromagnétique détermine la fréquence à laquelle la transmission a lieu. Une oscillation par seconde correspond à un
hertz (Hz); un mégahertz (MHz) correspond à un million de hertz, c’est-àdire à un million d’oscillations par seconde.
La téléphonie mobile a besoin d’un réseau
dense de stations de base. Qu’elles soient
bien cachées entre les maisons ou visibles
sur les toits ou les montagnes, ces stations
marquent notre paysage.
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Le réseau d’émetteurs
Pour garantir un réseau de téléphonie
mobile le plus complet possible, la
Suisse a besoin d’un réseau dense
constitué d’environ 10'000 antennes
relais situées sur plus de 4500 emplacements. Le réseau est divisé en
cellules. Dans chaque cellule, une
station de base équipée d’antennes
émettrices/réceptrices capte les signaux assez faibles émis par les portables, les amplifie et les transmet
plus loin. En Suisse, 99,7% du territoire habité est couvert par ces stations, si bien que se retrouver dans
une zone d’ombre est devenu une exception.
Input 8/2006 Réédition 2007 Téléphone mobile
Ce schéma représente la structure en nid d’abeille du réseau cellulaire qui permet de capter
le signal radio et de le transmettre plus loin.
Les fréquences
Les fréquences permettant la transmission sans fil de données téléphoniques ont été définies au niveau international. Il s’agit du système global
de communications mobiles (en abrégé GMS). Actuellement, les fréquences GMS sont comprises dans les
bandes 900 et 1800 MHz.
Les téléphones mobiles qui fonctionnent sur ces deux fréquences sont
désignés sous le terme de portables
bi-bande. Les appareils qui disposent
d’une troisième bande (par exemple
l’UMTS) sont des portables tri-bande.
seau. Grâce au roaming, il est possible de téléphoner avec son propre
portable également à l’étranger. A
chaque téléphone mobile est affecté
ce que l’on nomme un HLR (Home
Location Register), sorte de «central»
de l’opérateur. Chaque téléphone portable peut être «localisé» au moyen
des données enregistrées dans le
HLR. Lorsque l’utilisateur du portable
change de cellule ou de réseau, les informations HLR sont transférées au
VLR (Visitor Location Register). Les
conversations de l’«invité» sont alors
prises en charge.
Le roaming
Le roaming (mot anglais signifiant errer, flâner) permet d’être automatiquement pris en charge par un autre ré-
Applications multimédia
Travaillant dans une bande de fréquences encore plus élevée (2100
MHz), l’UMTS (Universal Mobile Tele-
communications Standard) permet de
transmettre de plus grandes quantités de données digitales. Il est ainsi
devenu techniquement possible d’utiliser de nouvelles applications multimédia telles que la vidéo-téléphonie
ou l’envoi de photos, de vidéos et de
musique. Avec ce que l’on nomme les
smartphones, un nouveau pas est
franchi vers une fusion entre la technologie de la téléphonie mobile et celle des ordinateurs. Tout comme les ordinateurs, les smartphones permettent de gérer des adresses, des rendez-vous et des tâches, de travailler
avec un traitement de texte, d’utiliser
le courrier électronique et Internet,
d’échanger des données avec un ordinateur et d’employer des applications
comme Media Player.
Deux portables ne peuvent pas directement communiquer entre eux. Ils doivent obligatoirement passer par des antennes. En montagne,
les stations de base doivent être placées sur des sommets pour éviter ce que l’on appelle les zones d’ombre.
Téléphone mobile Input 8/2006 Réédition 2007
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Le portable et ses conséquences
culturelles et sociales
Aujourd’hui, pour beaucoup de gens,
le portable est devenu un compagnon
de tous les instants. Cette rapide accoutumance au portable est étonnante. En effet, en 1990, à peine 2% des
Suisses en possédaient un. En 2003,
cette part atteignait 84%. Seulement
entre 1998 et 2001, le nombre de
ménages possédant un portable a triplé. Résultat de cette évolution: en
moins de 15 ans, le téléphone mobile
est passé du statut de signe extérieur
de richesse pour gens désireux de
montrer qu’ils étaient en tout temps
atteignables à celui d’objet de la vie
courante pour tout le monde.
L’utilisation du portable
Au cours de ces 15 ans, une représentation de ce qui constitue une
«bonne» ou une «mauvaise» utilisation
du téléphone mobile s’est également
développée. Chacun d’entre nous a
déjà vécu des situations au cours
desquelles la sonnerie de son propre
portable est pénible. Ce sentiment
vient du fait que le portable peut désormais s’immiscer au cours de n’importe quelle conversation et que des
personnes absentes peuvent tout à
coup s’imposer comme des interlocuteurs virtuels, qu’on le veuille ou non.
L’augmentation du nombre d’appels en public a conduit à des interdictions et à des règles. En Suisse, la loi
interdit par exemple de téléphoner en
voiture (amende de 100 francs). En
revanche, l’utilisation d’un kit mainslibres n’est ni autorisée ni interdite.
Dans certains endroits, comme
les bibliothèques, les théâtres, les
cinémas, les hôpitaux ou les zones
silence des trains, des panneaux
rendent attentif au fait que les portables représentent une source de
nuisance sonore. Dans beaucoup
d’écoles, les portables constituaient
aussi un gros problème, car ils interrompaient fréquemment les cours et
distrayaient les élèves. Aujourd’hui, la
plupart des écoles ont édicté des
règles qui vont de l’interdiction totale
à une limitation volontaire d’utilisation (par exemple durant les pauses).
D’autres situations ont entraîné des
règles non écrites. Par exemple, celui
qui utilise son portable dans un restaurant se fait «fusiller» du regard par
les autres convives, obligés de suivre
malgré eux la conversation. Mais le
concept de «bonne» utilisation du portable reste difficile; pour preuve, les
manuels modernes de savoir-vivre
consacrent toujours un chapitre à ce
thème.
Cependant, la perception des
communications en public amène à
une contradiction notable: selon une
étude, deux tiers des personnes inter-
rogées estiment que le portable est
un média importun, et ce malgré le
fait que la plupart d’entre elles en utilise un. Autre élément typique de la
téléphonie mobile: la personne au
bout du fil demande toujours à son interlocuteur où il se trouve, ce qui fait
beaucoup rire les auditeurs externes.
Des solutions techniques comme
le vibreur ou les SMS permettent aujourd’hui de communiquer de manière
moins bruyante. Le SMS réintroduit
une part de sphère privée pendant
une communication en public.
Le portable, un média
pour les adolescents
Le portable s’est particulièrement
diffusé parmi les adolescents. Pour
Un panneau d’interdiction du portable: un moyen des plus clairs pour montrer que les conversations à haute voie et les sonneries inopportunes ne sont pas souhaitées dans certains lieux.
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Input 8/2006 Réédition 2007 Téléphone mobile
beaucoup, l’organisation du temps
libre n’est plus guère concevable
sans portable. Ce dernier offre la
possibilité de se donner rendez-vous
de manière spontanée et flexible.
Cela présente l’avantage de pouvoir à
tout moment modifier ses projets
pour la soirée, mais en même temps
l’inconvénient de rendre les rendezvous fixes plus rares et plus difficiles.
Vu que le portable s’est imposé
comme moyen de communication
dans de nombreux groupes, il existe
pratiquement une obligation d’en posséder un.
Pour preuve, communiquer avec
quelqu’un qui n’a pas de portable est
de plus en plus perçu comme compliqué. Par ailleurs, le portable peut servir d’indicateur de l’appartenance à un
groupe («Qui peut avoir mon numéro?») et le nombre d’appels et de SMS
à mesurer sa cote de popularité.
Le portable est un «média personnel». Son possesseur prend en effet
conscience de sa disponibilité individuelle (numéro personnel), du fait
qu’il est personnellement joignable et
que les appels ne sont pas destinés à
d’autres. Mais le portable est également un média personnalisé. La sonnerie, le choix du modèle, la galerie de
photos, un combox (répondeur) muni
de son propre message d’accueil enregistré ainsi que différents accessoires permettent de faire du portable
un objet personnel qui ne peut être
prêté.
Ainsi, permettre à un ami de regarder ses SMS ou encore en composer
un en commun en recherchant la
meilleure formule peut devenir une
sorte de marque de confiance. Lorsqu’on leur demande quelle est leur attitude face à la téléphonie mobile, les
jeunes répondent qu’il est pour eux
particulièrement important «de pouvoir avoir des conversations privées et
d’être atteignable». Beaucoup répondent également qu’une vie sans por-
«Où es-tu?» Avec la téléphonie mobile, nous sommes presque toujours atteignables.
Mais cela implique aussi le danger de voir soudain un «tiers» venir nous déranger.
table est inconcevable. Tout cela
montre donc bien le caractère «intime» de la téléphonie mobile.
Idéal pour flirter
Il n’est donc pas étonnant que, pour
beaucoup de jeunes, le portable soit
devenu en même temps un média
idéal pour flirter. Les SMS sont la version moderne et courte des lettres
d’amour et ont l’avantage de diminuer
les blocages. En effet, écrire semble
souvent plus simple que de parler personnellement avec quelqu’un. Autre
avantage: avec le SMS, on dispose de
temps pour trouver la formulation adéquate.
Parfois, le lien qui unit les adolescents à leur portable est si étroit que
l’on peut parler de dépendance. Mais,
même sans aller jusqu’à diagnosti-
Téléphone mobile Input 8/2006 Réédition 2007
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quer une dépendance, il est clair que
le portable est devenu un compagnon
incontournable qui structure la journée depuis le moment du réveil au
SMS de bonne nuit. Jeter un coup
d’œil sur l’écran est devenu une véritable routine et le portable doit toujours se trouver à portée immédiate.
En plus de sa fonction purement
communicative, le portable revêt aussi une «valeur» symbolique. Les adolescents ont conscience des marques
et des modèles et ne voudraient pas
d’un modèle qui ne soit pas «dans le
vent». Une étude allemande a montré
que la marque du portable était très
importante pour plus de 90% des adolescents de plus de 14 ans. Et dans
de nombreux cas, les enfants de 10
ans ont déjà une idée claire de la valeur de certaines marques.
Portable et endettement
Les frais liés au portable représentent
une part toujours plus grande dans le
budget des adolescents. Les autorités parlent d’ailleurs souvent du portable comme d’une «cause d’endettement». A la fin 2003, Renate Künast,
ministre allemande de la Protection
des consommateurs, dévoilait que
180'000 adolescents étaient obligés
de recourir à des petits crédits pour
pouvoir payer leurs factures de téléphone. Ces coûts ne concernaient
pas uniquement ce «devoir de communication» dont nous avons déjà parlé,
mais aussi des services supplémentaires particulièrement prisés des
adolescents (sonneries, jeux, clips
musicaux, etc.). Il existe des moyens
de contrôler les coûts, notamment
grâce à l’utilisation de cartes prépayées. Cependant, de nombreux adolescents n’ont qu’une «sorte de compréhension virtuelle de l’argent».
Le portable s’invite
dans les familles
Comment le portable modifie-t-il le
quotidien des familles? L’organisation
de la vie familiale et la communication
entre ses membres devient plus
flexible, par exemple lorsque le repas
du soir est négocié «en direct» entre
la cuisine et les rayons du supermarché. Mais la communication mobile
conduit aussi à des exigences plus
élevées envers les membres de la famille – surtout lorsque l’on attend
qu’ils téléphonent en cas de petit retard ou qu’ils organisent rapidement
des loisirs.
«Prenez la liberté d’être partout atteignable». Ce slogan publicitaire d’un
opérateur autrichien met l’accent sur
une utilisation positive de la téléphonie mobile. Pourtant, la situation est
souvent différente. La liberté d’être
partout atteignable signifie aussi
qu’un contrôle plus étroit est possible; le portable est à la fois synonyme de sécurité et de surveillance. Les
parents peuvent contrôler ce que font
leurs enfants et avec qui ils passent
leur temps. Occasionnellement, il faut
même justifier le fait d’avoir éteint
son téléphone mobile. Un portable
pour les enfants et les adolescents
équivaut donc à allonger le «cordon
ombilical» avec les parents.
Le portable est souvent aussi une
cause de dispute entre parents et enfants. La «présence» du téléphone
mobile à table ou durant des activités
en commun peut être vécue comme
une intrusion dans la famille, surtout
de la part des parents. La question de
savoir à quel âge un enfant ou un jeune peut avoir un portable et qui en
supporte les coûts peut constituer
une autre source de tension. (Le portable fait aussi partie intégrante de
moyens d’éducation à la disposition
des parents).
Pour beaucoup de gens, il convient
donc de peser les avantages et les inconvénients lors de l’achat du premier
portable. Un plus grand sentiment de
sécurité et la possibilité d’appeler à
l’aide en cas de danger sont les raisons les plus fréquemment avancées
pour justifier cet achat. Pourtant,
dans les faits, le téléphone mobile
reste avant tout le média d’une communication en toute liberté.
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Input 8/2006 Réédition 2007 Téléphone mobile
Téléphonie mobile et santé
Recherche et législation
Pour l’homme, la santé représente
l’un des biens les plus précieux. Nous
nous préoccupons du bien-être de
notre corps et de notre esprit. Sur la
scène politique aussi, la santé est
une question qui reste d’actualité
(songeons simplement au débat sur
les primes de l’assurance maladie).
Du coup, les nouveaux développements technologiques font l’objet de
recherches quant à leur possible impact sur la santé, qu’il s’agisse d’aliments, de boissons ou encore de voitures, d’ordinateurs ou même de téléphones portables.
Dès le départ, l’impact sur la santé a représenté un aspect essentiel
dans le développement de la téléphonie mobile. Mais cette industrie
n’est pas la seule à prendre ce thème
au sérieux. Les autorités nationales
et internationales, ainsi que des instituts de recherche se sont penchés
sur les effets des champs électromagnétiques sur l’organisme humain
alors que cette technologie en était
encore à ses balbutiements. On dénombre aujourd’hui plus de 20'000
travaux scientifiques sur le thème des
champs électromagnétiques et des
centaines de nouvelles études sont
publiées chaque année.
Au niveau international, ce thème
occupe l’Organisation mondiale de la
santé (OMS), la Commission interna-
tionale de la protection contre le
rayonnement non ionisant (ICNIRP),
ainsi que diverses institutions de
l’Union européenne. En Suisse, l’Office fédéral de la santé publique (OFSP)
et l’Office fédéral de l’environnement,
des forêts et du paysage (OFEFP) ont
été chargés par le Conseil fédéral et
le Parlement de déterminer quels sont
les effets possibles des champs électromagnétiques et de préparer à leur
intention des prescriptions légales
destinées à protéger la population.
Les champs
électromagnétiques
Les champs électromagnétiques se
rencontrent dans la nature (rayonnement thermique et lumière), mais
peuvent aussi être créés de manière
artificielle et utilisés pour différents
usages (micro-ondes, radio, télévision,
radar, etc.). Ils se différencient selon
leur fréquence et leur longueur d’onde. Avec des fréquences de 900,
1800 et 2000 MHz, la téléphonie mobile appartient à la catégorie des
ondes à haute fréquence.
Selon la hauteur des fréquences,
les champs électromagnétiques ont
des effets différents sur le corps humain. Les ondes utilisées et générées
par la téléphonie mobile sont en partie réfléchies par le corps et en partie
absorbées (c’est-à-dire absorbées par
le corps et transformées en chaleur).
Les fréquences encore plus élevées
que celles de la téléphonie mobile,
par exemple les ondes à infrarouge ou
la lumière, sont déjà absorbées par la
peau. Ce faisant, une chaleur est perceptible sur l’épiderme.
Effets thermiques
Dans les discussions à propos des effets du portable sur la santé, les experts font une distinction entre les effets thermiques et athermiques (aussi
nommés biologiques). Grâce aux valeurs limites très sévères édictées par
les autorités compétentes, les ondes
électromagnétiques émises par les
Mesure de la force du rayonnement. Des contrôles réguliers sont effectués à proximité
immédiate des antennes émettrices et réceptrices.
Téléphone mobile Input 8/2006 Réédition 2007
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Etat de la recherche
Les effets des champs électromagnétiques sur l’homme et l’environnement ont fait et font encore l’objet de recherches intensives. Et cela depuis des décennies. Bilan des recherches menées jusqu’à présent: les effets des ondes électromagnétiques de la téléphonie mobile sur la santé n’ont jusqu’ici pu être étayés par aucune preuve scientifique. En d’autres
mots, il n’a jusqu’à présent pas été prouvé que des maladies ou des troubles ont été causés de manière évidente par la
téléphonie mobile. La recherche continue, même si le risque zéro ne pourra jamais être prouvé. Dans les faits, la recherche sur d’éventuelles menaces équivaut en fait à chercher une aiguille dans une meule de foin.
Dans le public, les résultats des dernières études font toujours l’objet de débats passionnés. Une étude a prouvé
qu’une forme bien particulière de cancer (une tumeur bénigne de l’oreille) touche un petit peu plus fréquemment les gens
qui utilisent la téléphonie mobile depuis plus de dix ans que ceux qui n’emploient pas ou peu le portable. Il s’agit d’une
indication à prendre au sérieux, même s’il convient de ne pas oublier que nous n’utilisons plus aujourd’hui la «vieille» technologie d’il y a dix ans. Les chercheurs doutent donc à juste titre que cette étude soit pertinente par rapport à la situation
actuelle. Cette étude est en tout cas symptomatique de la difficulté du débat: comment interprétons-nous les résultats?
Quand nous donnent-ils des indications claires sur les problèmes potentiels?
Le fait est que nous ne savons pas exactement si téléphoner avec un portable est vraiment sans danger. Dans les
grandes lignes, la science montre que nous ne courrons aucun danger en cas d’utilisation raisonnable. Mais il est incontestable que ce thème peut être à même de provoquer des soucis et des craintes. Seule chose à faire pour l’utilisateur: être attentif, garder son esprit critique et agir avec bon sens. Il convient aussi de poursuivre les recherches et de traiter les nouvelles technologies de manière responsable.
(voir encadré), de manière à ce qu’aucun dommage pour la santé ne soit à
craindre en raison des effets thermiques des champs électromagnétiques.
antennes de téléphonie mobile n’ont
pas d’effets prouvés. Les forces du
champ sont de plus beaucoup trop
faibles. Menées méthodiquement, les
études n’ont jusqu’à présent pu prouver aucun lien entre les faibles ondes
électromagnétiques de la téléphonie
mobile et des atteintes à la santé.
La sensation de chaleur ressentie
lors de l’utilisation d’un portable fait
craindre des effets pour la tête et le
corps. Mais dans presque tous les
cas, cette chaleur provient de la batterie et de l’écran de l’appareil et/ou du
frottement entre l’oreille et le portable. Le contrôle dont nous avons déjà parlé à propos des antennes existe
aussi pour les téléphones. La puissance du portable est également fortement limitée selon la valeur DAS
Le portable, un danger sur la route
En Suisse, les valeurs limites sont dix fois plus sévères
Alors que les spécialistes débattent
des possibles dangers ou du caractère inoffensif de la téléphonie mobile pour notre corps, une chose est
d’ores et déjà certaine: téléphoner
avec un portable peut être très dangereux dans le trafic. De graves accidents ont déjà été causés à cause
d’un conducteur distrait par un appel
ou occupé à pianoter sur son portable. La plupart des pays ont donc
interdit l’usage du portable en voiture ou ne l’autorisent qu’avec un kit
mains-libres. La prudence est de mise! Celui qui se trouve dans un trafic
dense, même à pied ou à vélo, ne devrait pas se laisser distraire par un
portable.
L’organisation mondiale de la santé (OMS) recommande des valeurs limites en
matière de rayonnement causé par la téléphonie mobile. Ces valeurs se basent
sur les recommandations de la Commission internationale de la protection
contre le rayonnement non ionisant, un organisme indépendant lié à l’OMS. Ces
normes, qui sont quinze fois inférieures au seuil à partir duquel des effets sont
envisageables, découlent d’un consensus entre les scientifiques issus de plusieurs branches (médecine, biologie, etc.).
La Suisse s’aligne sur ces normes et possède son Ordonnance sur la
protection contre le rayonnement non ionisant (ORNI). Mais en vertu du principe
de précaution (c’est-à-dire une protection face à des effets qui ne sont pas
encore prouvés), elle va encore plus loin que l’OMS, notamment pour protéger
les lieux à utilisation sensible (LUS). Ces lieux sont par exemple des pièces où
des personnes séjournent régulièrement et longtemps ou des surfaces comme
des aires de jeu. Ainsi, pour les stations de base, les normes suisses garantissent une protection dix fois plus élevée qu’à l’étranger.
12
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Effets biologiques
Il existe un consensus à propos des
effets thermiques. La discussion est
plus vive en ce qui concerne les effets
Input 8/2006 Réédition 2007 Téléphone mobile
Citations
«Le Conseil fédéral suit avec attention la recherche mondiale sur les effets biologiques et
sanitaires. L'OFEFP évalue en permanence l'état actuel des connaissances scientifiques.
Il est même tenu de demander au Conseil fédéral d'adapter les valeurs limites de l'ORNI si
de nouveaux résultats avérés l'exigent. La dernière étude complète publiée par l'OFEFP ‹Effets du rayonnement haute fréquence sur la santé› date du printemps 2003. Elle ne met en
évidence aucun besoin de renforcer les valeurs limites.» (Conseil fédéral, 25 août 2004)
«Le Conseil fédéral a retenu les valeurs limites appliquées à l'échelle internationale pour
les inscrire dans l'ORNI à titre de valeurs limites d'émission. Ces seuils constituent une
protection suffisamment sûre contre les effets sur la santé dus au rayonnement non ionisant qui sont reconnus par les milieux scientifiques.»
(OFEFP)
«C'est pourquoi, s'appuyant sur ce principe de précaution, le Conseil fédéral a fixé pour
les installations des valeurs limites plus sévères qui permettront de minimiser principalement la charge à long terme.»
(OFEFP)
«Les scientifiques n’ont jusqu’à ce jour fourni aucune preuve que l’utilisation de téléphones mobiles pouvait être dangereuse pour la santé. En l’état actuel des connaissances, les risques pour la santé dus au rayonnement des téléphones portables ne peu-
non thermiques, aussi nommés effets
biologiques. Ce terme désigne toutes
les incidences qui sont trop limitées
pour provoquer une hausse de la température corporelle, mais qui ont
néanmoins des effets mesurables sur
les cellules et les tissus de notre
corps. Des études sont menées à propos des effets possibles sur le système nerveux et le cerveau, des modifications du métabolisme et de l’activité cérébrale, ainsi que d’autres effets
biologiques dans le corps.
La recherche se penche aujourd’hui surtout sur les effets biologiques. On a pu constater des effets
légers, par exemple sur l’activité cérébrale (mais boire du café modifie aussi l’activité cérébrale). On ne sait pourtant pas si cela a des incidences sur
notre santé, si notre corps est capable
de compenser ou de remédier rapidement aux effets des champs électromagnétiques. Par ailleurs, pour réaliser ces études, on a utilisé une puissance du signal bien plus élevée que
la puissance émanant des antennes.
Les experts indiquent par conséquent
que les études très complètes réalisées jusqu’à présent n’ont jamais
prouvé que les ondes utilisées dans
les limites admises pour la téléphonie
mobile avaient des effets sur la santé.
vent toutefois pas être totalement exclus. L’Office fédéral de la santé publique conseille
donc de réduire autant que possible la charge des rayonnements lors de l’utilisation de
téléphones mobiles.»
(Office fédéral de la santé publique)
Le concept de valeur limite préparé par l’ICNIRP pour le compte de l’OMS peut être qualifié de «compétent, logique, transparent et conservateur ». Il n’y a «aucune urgence ou justification à appliquer un autre concept de protection concernant les enfants».
(Dr. Paolo Vecchia, président de l’ICNIRP)
Il existe quelques études (elles
doivent aussi être prises au sérieux)
qui évoquent des effets biologiques
liés à l’utilisation du portable. Des utilisateurs supposent que leur téléphone provoque des maux de tête, de la
fatigue, une peau brûlante ou encore
des vertiges. Mais il est très difficile
de déterminer si ces effets sont causés par l’utilisation du portable ou
alors par le stress lié à certaines
conversations, la chaleur dégagée par
la batterie de l’appareil ou par d’autres causes qui n’ont rien à voir avec
la téléphonie mobile.
Téléphone mobile Input 8/2006 Réédition 2007
|
13
La valeur DAS limite
la charge des portables
Le rayonnement maximal des portables est limité par des normes internationales. Celui-ci est mesuré
grâce au débit d’absorption spécifique (DAS). Cette mesure donne la
quantité de rayonnement électromagnétique (W) absorbée par une quantité déterminée de tissu corporel. Le
DAS est exprimée en watt par kilogramme (W/kg). La valeur maximale
recommandée est de 2 W/kg. Cette
mesure a été calculée sur des portables testés en laboratoire dans des
conditions d’utilisation extrêmes.
Lors d’une utilisation courante, plus
la qualité de réception est bonne,
moins le rayonnement est fort. Cela
réduit donc considérablement la valeur DAS théorique.
Les aspects économiques
de la téléphonie mobile
La téléphonie mobile est devenue un
secteur important de l’économie.
Pour la Commission fédérale de la
communication (Comcom), la téléphonie mobile restera – comme au cours
des 15 dernières années – le «moteur
de la croissance des télécoms». En revanche, le marché de la téléphonie
fixe reste très stable. En 2003, les
opérateurs de téléphonie mobile ont
dégagé un chiffre d’affaires de 4,5
milliards de francs; selon Swisscom
Mobile, chaque client dépensait alors
81 francs par mois en moyenne. Avec
une moyenne annuelle de 1485 8, la
Suisse est arrivée en 2001 au premier rang international en terme de
dépense par client, devant les pays de
l’Union européenne, les Etats-Unis et
le Japon.
Le marché téléphonique suisse a
été définitivement libéralisé le 1er janvier 1998. Outre Swisscom Mobile,
deux autres opérateurs de téléphonie
mobile sont actifs en Suisse: Sunrise
(depuis 1998) et Orange (1999). La
concurrence née de cette libéralisation explique en grande partie la baisse de 20% des tarifs observée depuis
1998.
Pour les clients, ce marché disputé se traduit par une «course» aux
offres les plus «avantageuses». Et
pour les opérateurs, il vaut encore la
peine de vendre un portable assorti
d’un contrat pour le prix symbolique de 1 franc, puisque le coût de
l’abonnement et le prix des communications leur rapportent suffisamment d’argent. La carte à prépaiement offre la possibilité de contrôler
ses frais mensuels. Son utilisation aide à ne dépenser que l’argent dont on
dispose.
Les sonneries – un exemple
des effets économiques
Les prix sur le marché de la téléphonie mobile sont à la baisse. Pour
augmenter leur chiffre d’affaires, les
opérateurs doivent donc continuellement réfléchir à de nouvelles offres
pour leurs clients. Depuis peu, ces
nouveautés sont avant tout constituées d’offres (aussi nommées services supplémentaires) qui n’ont pas
directement trait avec la conversation
téléphonique à proprement parler.
Les sonneries sont un bon exemple
pour illustrer ce phénomène. En peu
Le téléphone mobile est devenu un outil indispensable pour l’organisation de la vie professionnelle. Non seulement il permet, mais il améliore aussi, la flexibilité et la communication.
Cependant, il impose aussi le fait d’être atteignable à tout moment.
14
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de temps, celles-ci se sont imposées
comme une offre commerciale accompagnant la téléphonie mobile. Un sondage montre d’ailleurs qu’en Allemagne, déjà 10% des clients téléchargent des sonneries ou des logos.
Chez les 14–29 ans, cette proportion
atteint même 25%. Le nombre de sonneries vendues est même devenu supérieur au nombre de singles sur
CD. Les sonneries sont, après les
SMS, le service le plus prisé des utilisateurs de portable. Matraquage publicitaire sur les chaînes musicales,
classement des meilleures sonneries
et formules d’abonnement sont quelques-unes des mesures qui permettent d’approcher avec succès les
clients. Les sonneries s’inscrivent
donc dans un contexte de modes passagères et de tendances. Les sonneries et les logos animés sont rendus populaires essentiellement au
travers des chaînes musicales des
télévisions et au travers des (nombreux) hit parades.
Le phénomène est également à
mettre en relation avec l’évolution
technique. Ce n’est que depuis que
nous avons la possibilité de transmettre un volume plus important de
données qu’il est possible de proposer des sonneries polyphoniques (à
plusieurs voix) ainsi que des sonneries avec des vidéos. Pour l’industrie
de la musique, confrontée depuis
quelques années à des pertes financières dues à la copie de musique sur
ordinateur, les droits payés sur la musique utilisée comme sonnerie représentent des gains supplémentaires
appréciables. Beaucoup d’utilisateurs
sont en effet davantage prêts à payer
pour des services supplémentaires
sur leur portable que pour télécharger
de la musique sur Internet.
Le portable permet aussi d’autres
offres commerciales comme par
exemple les concours ou la diffusion
de petits messages en direct à la té-
Input 8/2006 Réédition 2007 Téléphone mobile
vant de la scène. (…) Désormais, grâce à l’UMTS, nous élargissons grandement le spectre des possibilités. A
l’avenir, la vidéo téléphonie, la télévision sur le portable, Internet et Mobile
Music seront aussi courants que le
sont aujourd’hui la télévision en couleur au salon ou le CD dans la chaîne
stéréo.»
lévision. La chaîne musicale Viva réalise 6 à 8% de son chiffre d’affaires
total avec des offres payantes via le
téléphone, les SMS ou Internet. Pour
les clients, le coût de telles offres est
dans un premier temps à peine perceptible. Ce n’est que bien plus tard
seulement qu’ils remarquent que ces
services coûtent en fait cher.
Autres utilisations de
la technique de la téléphonie
mobile
La téléphonie mobile ne constitue par
le seul domaine d’utilisation de la
technique de diffusion radio digitale.
Parmi les utilisations moins connues,
citons par exemple un système de
péage pour camions mis en place depuis le début 2005 en Allemagne par
la société Toll Collect. En alliant la
technologie de la téléphonie mobile
(GSM) et celle du système de positionnement par satellite (GPS), ce système permet de collecter les informations nécessaires au recouvrement des péages. C’est par ailleurs
en utilisant le même principe que les
grandes villes peuvent informer les
voyageurs des horaires des bus et
des trams ou d’éventuels retards.
Les réseaux locaux sans fil (abrégés WLAN pour Wireless Local Aera
Networks) constituent un troisième
exemple de ces utilisations. Il s’agit
de stations d’accès – aussi nommées
«hotspots» – qui fonctionnent dans
des bandes de fréquence élevées
(de 2,4 à 5 gigahertz). Lorsqu’ils
sont situés à proximité de ces «hotspots», les utilisateurs d’ordinateurs
peuvent se connecter sans fil à Internet. Mais une liaison radio permet encore beaucoup d’autres utilisations
plus difficilement identifiables, comme les souris et les claviers sans fil,
le verrouillage central et le système
de blocage des voitures ou encore les
étiquettes de sécurités dans les magasins.
Vivre dans la société
d’information
Exemple d’utilisation de la radiocommunication digitale: les trams de Zurich communiquent automatiquement leur position de
manière à ce que les passagers puissent
consulter l’horaire exact des départs.
L’UMTS – l’avenir
de la téléphonie mobile
Organe responsable de l’attribution
des fréquences, l’Office fédéral de la
communication (OFCOM) a mis quatre
fréquences UMTS aux enchères en
décembre 2002 pour un montant total de 205 millions de francs. Fonctionnant dans une autre bande de fréquences que la téléphonie mobile,
l’UMTS nécessitait un nouveau réseau de cellules radio. Les fournisseurs qui ont décroché les concessions UMTS ont été obligés d’assurer
une couverture du réseau pour 20%
de la population jusqu’à la fin 2002 et
de 50% jusqu’à la fin 2004. L’UMTS
semble constituer l’avenir de la communication. Toutes les futures innovations techniques se basent en effet
sur cette technologie qui permet de
transmettre un volume de données
bien plus important. Les déclarations
de Jürgen von Kuczkowski, président
de la direction de Vodafon D2 SàRL,
démontrent clairement à quel point le
développement économique est lié à
cette vision technique d’avenir.
«Pour Vodafon, l’UMTS est une innovation capitale qui permet une
avancée déterminante dans le domaine de la radiocommunication mobile,
dit-il. Jusqu’à présent, les communications téléphoniques tenaient le de-
Téléphone mobile Input 8/2006 Réédition 2007
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15
Le développement de la téléphonie
mobile est à placer dans le contexte
plus large d’une transformation profonde de la société. Nous parlons aujourd’hui, non sans raisons, d’une société de l’information. Cela signifie
que des pans essentiels du développement de l’économie et de la société
dépendent de la production, de la conservation, du traitement, de la transmission et de l’utilisation d’informations et de connaissances. Ceci est
étroitement lié aux énormes progrès
réalisés au cours des 30 dernières
années dans le domaine des technologies de l’information et de la communication. C’est également dans ce
cadre que s’inscrit le passage d’une
société essentiellement basée sur la
production de bien à une société de
services. Dans beaucoup de professions, la rationalisation du travail, la
disponibilité et l’accès à toutes sor tes d’informations ont modifié les exigences en matière de connaissances.
Ceci a également poussé les gens
à être prêts à accepter les innovations et à les intégrer dans leur propre
existence.
Qui dit société de l’information
pense avant tout aux ordinateurs et à
Internet. Mais le téléphone portable
représente également un élément important de cette société. Les développements actuels de téléphonie mobile ont pour corollaire de nouveaux besoins et des exigences accrues en
matière d’informations et de communication. Ces exigences accrues par
rapport à l’accessibilité de l’interlocuteur et de la disponibilité des informations sont les moteurs de ce développement.
Interview de Sibylle Däppen – elle
utilise son portable pour son travail
A quoi sert principalement votre
portable?
Vu que je rends visite à des patients dans toute la Suisse, je suis au
volant de ma voiture plusieurs heures
par jour et donc éloignée de mon entreprise d’Interlaken. Mais, grâce à
mon portable, je suis toujours atteignable par notre secrétariat, les hôpitaux, des médecins ainsi que par mes
patients. Je dois pouvoir être continuellement en liaison avec les hôpitaux ou le bureau. Souvent, je coordonne les visites que je dois effectuer le lendemain directement depuis
ma voiture en parlant avec mes collègues de travail, les infirmières ou
d’autres personnes impliquées dans
le traitement des malades. J’utilise
aussi mon portable pour les urgences. Les patients doivent pouvoir
m’atteindre 24 heures sur 24.
Le portable est-il pour vous un
compagnon de tous les instants?
Plus ou moins, oui. Durant mes
jours de travail, il est toujours à mes
côtés, que se soit au bureau ou en
voiture. Par habitude, je l’ai la plupart
du temps avec moi, même lorsque
je sors le soir. Et ce, bien que je
possède aussi un natel privé. Lorsque
je ne suis pas certaine que les
patients à qui j’ai rendu visite ont tout
compris, j’emporte volontairement
mon portable avec moi durant mon
temps libre.
Y a-t-il des moments où vous débranchez votre portable ou d’autres
où vous ne répondez pas?
Je ne le débranche jamais. Mais
lorsque la journée a été tranquille ou
que je ne suis pas en service d’urgence, je fais dévier les appels au bu-
Sibylle Däppen (née en 1976) est diététicienne diplômée, spécialisée dans le domaine de l’alimentation par sonde. Avec quatre
collègues, elle parcourt la Suisse pour
s’occuper de gens qui n’arrivent plus à
s’alimenter suffisamment par voie orale à
cause d’une maladie. Ils sont alimentés à
domicile grâce à une sonde reliée directement à l’estomac ou à l’intestin grêle et
ont par conséquent besoin d’un bon encadrement.
reau. De là-bas, ils peuvent transmettre les appels urgents.
Lorsque mon portable sonne, je
prends l’appel, même si c’est au milieu de la nuit. En effet, à de telles
heures, les gens n’appellent que si
c’est vraiment urgent.
Interview de Eren Kilic – il n’emploie
que rarement son portable
A quoi sert principalement votre
portable?
J’en ai besoin seulement quand la
situation l’exige, plutôt rarement et à
contrecœur. Je l’utilise surtout pour
les cas d’urgence, en tant que responsable d’une organisation de jeunes; par exemple, durant les camps
de vacances ou lors de manifestations qui ont régulièrement lieu le
week-end.
Lorsque j’utilise mon portable,
c’est exclusivement pour téléphoner.
Je n’ai pas besoin des SMS et des
autres fonctions. Fondamentalement,
je vis selon le principe «ici et maintenant».
Le rayonnement nocif de l’appareil
ainsi que les gadgets que je trouve
peu utiles font que je n’ai pas envie
d’avoir toujours un portable sur moi.
Mis à part l’aspect sécurité déjà men-
tionné, la liaison virtuelle avec mon environnement représente peu d’avantages. Je n’ai pas envie de participer
à cette «mode du portable».
Le portable est-il pour vous un
compagnon de tous les instants?
Ce devrait être le cas, vu que je
suis souvent en route. Mais mon aversion pour ce phénomène fait que je ne
le porte pas sur moi, mais dans les
poches de mon sac à dos. Il arrive
aussi que je l’oublie à la maison – et il
ne me manque en rien.
Y a-t-il des moments où vous débranchez votre portable ou d’autres
où vous ne répondez pas?
Il y a beaucoup de moments où je
ne veux pas être atteignable. Il est
donc la plupart du temps éteint. La
nuit fait partie de ces moments.
16
|
Eren Kilic (né en 1986) est gymnasien.
Originaire de Turquie, il habite à Bümpliz
depuis 1987. Il a fait sa scolarité primaire
et secondaire à Berne et a ensuite effectué
deux ans d’apprentissage en menuiserie.
Son avenir après le gymnase est encore
ouvert (éventuellement le droit ou la pédagogie).
D’abord, parce les urgences sont plutôt rares durant la nuit et, si tel est le
cas, je suis atteignable sur le réseau
fixe. Ensuite, le portable dégage énormément de rayonnements électromagnétiques qui ne sont pas bons pour
le corps.
Input 8/2006 Réédition 2007 Téléphone mobile
Interview de Anis Rusch –
elle n’a pas de portable
Pourquoi n’as-tu pas de portable?
Mes parents ne me le permettent
pas. Ils trouvent qu’il n’est pas nécessaire d’avoir un portable à mon âge et
que je peux m’en passer. Mais je suis
moi-même également convaincue que
je n’en ai pas besoin. Mes camarades
utilisent surtout leur portable pour
faire des photos et de petites vidéos,
et surtout pour envoyer des SMS.
Pour moi, ces choses ne sont pas si
«importantes».
Mes parents font une exception
quand je vais en camp ou tout simplement en ville. Je dispose alors du portable de ma mère; elle l’a gagné dans
un concours. Je n’en ai jamais besoin
pour écrire des SMS. Je l’ai avant tout
pour pouvoir téléphoner en cas d’urgence.
Vas-tu malgré tout bientôt en
acheter un?
Non, pas prochainement. Peutêtre vais-je en demander un pour
Noël. Mais le problème, ce sera alors
les frais. Mon argent de poche ne suffit pas.
Y a-t-il des situations – par exemple avec tes amis – où tu te sens
exclue?
Non, je ne me sens jamais exclue,
bien que je sois la seule de toute
l’école à ne pas avoir de portable.
Parfois, mes camarades parlent
de SMS et d’autres fonctions. Là, je
ne peux pas participer à la discussion. Mais cela arrive rarement.
On peut aussi organiser ses loisirs sans portable. Je reste atteignable sur le réseau fixe. J’ai aussi
installé le MSN Messenger et je peux
Interview de Sebastian
von Peschke – il utilise toutes
les fonctions du portable
A quoi sert principalement votre
portable?
J’emploie toutes les fonctions:
téléphone, horloge, réveil, agenda, la
caméra digitale pour les photos et
les vidéos, ainsi que l’enregistreur.
Si je suis privé de mon portable, je
suis privé de ma centrale. Une perte
serait pénible, un peu comme le vol
d’un porte-monnaie avec les abonnements et les cartes bancaires. Je synchronise l’agenda sur mon ordinateur
portable. Normalement, je n’aurais
pas pu me permettre un téléphone
mobile d’une telle qualité, mais j’ai pu
profiter d’une action grâce à un collègue.
Le portable est-il pour vous un
compagnon de tous les instants?
ainsi faire du «chat». Quand je suis en
ligne, les personnes qui sont dans
mes «contacts» peuvent directement
s’adresser à moi. Si on a l’ADSL, le
MSN Messenger est gratuit.
Sebastian von Peschke (né en 1985) passe
actuellement ses examens de maturité
(les portables sont ramassés avant les
épreuves écrites). Il habite depuis trois ans
à l’internat du Campus Muristalden, en
ville de Berne. Il souhaite ensuite étudier
l’histoire et l’archéologie.
Je le porte toujours sur moi; je
suis en tout temps atteignable. A
l’instar de tous les gens que je
connais, j’entretiens mon réseau social avant tout grâce aux SMS. Peutêtre que cela va changer avec la baisse annoncée du prix des communications. Mais les SMS ont l’avantage de
la clarté. Avec eux, il n’y a pratiquement pas de malentendus. Nous arrivons toujours à nous atteindre et à
nous trouver.
Y a-t-il des moments où vous débranchez votre portable ou d’autres
où vous ne répondez pas?
En fait jamais, sauf dans les situations où le portable peut être perçu
comme une source de nuisance: lors
d’une conversation, durant un cours
Téléphone mobile Input 8/2006 Réédition 2007
Anis Rusch (14 ans) est actuellement
en 2ème année à l’école secondaire de
Teufen. Après la 3ème, elle suivra une
année de cours préparatoires à l’Ecole
d’arts graphiques, puis elle aimerait faire
un apprentissage de graphiste. Son père
possède un salon de coiffure à Teufen.
Sa mère est employée de commerce et
s’occupe du foyer.
|
17
ou alors au cinéma, au théâtre ou
dans un concert. J’évite de déranger
en m’adaptant à la situation. Je ne réponds pas, mais je vois qui appelle.
Lorsque la situation le permet à nouveau, je peux alors écouter mon répondeur, rappeler mon correspondant
ou envoyer un SMS.
Le portable a même optimisé et
facilité la communication au sein de
notre famille. Chacun est en tout
temps atteignable, ce qui facilite les
rencontres spontanées. C’est un enrichissement réjouissant de la vie quotidienne.
Travaux pratiques
Téléphone mobile
Communication mobile et santé
1.
13. Traitez le module 4 de l’E-lesson «Téléphone mobile».
14. Citez différents effets possibles de la téléphonie mobile sur la santé.
15. Citez des organisations qui s’occupent des répercussions du rayonnement électromagnétique sur la santé
de la population.
16. Expliquez pourquoi on peut éprouver le sentiment que
l’«oreille chauffe» en téléphonant avec un portable.
17. Les discussions autour des effets de la téléphonie
mobile sur la santé portent surtout sur ce que l’on
nomme les «effets biologiques». Expliquez ce que l’on
entend par «effets biologiques».
18. Faites une déclaration en relation à la qualité de réception et à l’indice DAS (débit d’absorption spécifique).
Traitez le module 1 de l’E-lesson «Téléphone mobile»
(www.jugend-wirtschaft.info ou www.jeco.ch).
Téléphone mobile et technique
2.
3.
4.
Traitez le module 2 de l’E-lesson «Téléphone mobile».
Citez les étapes du développement de la téléphonie
mobile en Suisse au cours des 70 dernières années.
Décrivez les avantages de l’Universal Mobile Telecommunications Standard (UMTS) par rapport aux technologies qui l’ont précédé.
Le portable et ses conséquences culturelles
et sociales
5.
6.
Traitez le module 3 de l’E-lesson «Téléphone mobile».
Expliquez quels peuvent être les effets négatifs provoqués par la téléphonie mobile sur la vie sociale.
7. Citez des situations dans lesquelles vous vous sentez
dérangé par d’autres utilisateurs d’un portable. Citez
les situations dans lesquelles l’interdiction du portable vous a dérangé. Dressez ensuite une liste des
situations et des lieux où le portable devrait être selon
vous interdit.
8. Ecrivez des histoires à propos du portable qui sont
drôles ou qui sortent de l’ordinaire. Envoyez-les ensuite par email au Musée de la communication qui rassemble de telles histoires. [email protected]/Objet:
histoires de portable.
9. Quelle part de votre argent de poche mensuel dépensez-vous pour votre portable? Quelle a été l’évolution
de ce poste de dépenses au cours des dernières années?
10. Citez des situations à l’école ou à la maison où le portable a provoqué des conflits.
11. Citez des exemples d’«indépendance grâce au portable» et de «contrôle/restriction à cause du portable».
12. Imaginez que le réseau de téléphonie mobile soit paralysé dans le monde entier. Quelles en seraient les
conséquences pour le monde et pour vous personnellement?
18
|
Les aspects économiques
de la téléphonie mobile
19. Traitez le module 5 de l’E-lesson «Téléphone mobile».
20. Comment se fait-il que la téléphonie mobile reste le
«moteur de croissance de la branche des télécoms»
alors que le prix des communications baisse?
21. Comment les opérateurs parviennent-ils à augmenter
continuellement leur chiffre d’affaires?
22. Faites une liste de toutes les fonctions possibles d’un
portable desquelles les opérateurs tirent bénéfice
d’une manière ou d’une autre.
23. Mis à part la téléphonie mobile, citez d’autres utilisations de la technique de radiocommunication mobile.
Test
24. Effectuez le test qui se trouve dans l’E-lesson «Téléphone mobile».
Input 8/2006 Réédition 2007 Téléphone mobile
Sources
Liens
Günter Burkart: «Mobile Kommunikation. Zur Kulturbedeutung
Opérateurs actifs en Suisse
www.sunrise.ch/fr/index.htm?
des ‹Handy›», Soziale Welt 51/2000
www.orange.ch/
Gerrit Herlyn: «Die erreichbaren Abwesenden. Mobile Telefonie in der
www.swisscom-mobile.ch/scm/scm_home-fr.aspx
Schweiz», Telemagie. 150 ans de télécommunication en Suisse,
Forum de la communication
Musée de la communication 2002.
mobile en Suisse
Office fédéral de la statistique (OFS): «La société de l’information
en Suisse. Etat des lieux et perspectives», 2002
Niels Logemann/Michael Feldhaus: «Zwischen SMS und Download –
www.forummobil.ch/fr/index.php
Musée de la communication
www.mfk.ch/index.html?&L=3
Office fédéral de la communication
www.bakom.ch/fr/index.html
Office fédéral de l’environnement,
Erste Ergebnisse zur Untersuchung der neuen Medien Mobiltelefon
des forêts et du paysage
und Internet in der Familie», Kommunikation@Gesellschaft 3/2002
Office fédéral de la santé publique
(www.kommunikation-gesellschaft.de)
Fondation pour la recherche sur la communication
«Situation du marché suisse des télécommunications en comparaison
www.umwelt-schweiz.ch/buwal/fr/index.html
Mobile (en allemand et en anglais)
www.bag.admin.ch/
www.bag.admin.ch/
internationale», 2002, étude réalisée pour de l’Office fédéral
de la communication (OFCOM)
Joachim R. Höflich/Julian Gebhardt (Hg.): «Vermittlungskulturen
www.jugend-wirtschaft.ch ou www.jeco.ch
im Wandel. Brief – E-mail – SMS», 2003
Bravo Faktor Märkte: «Handy, Computer & Internet», 2004
Adrian Zeller: «Immer mehr Jugendliche leben auf Pump», Bildung Schweiz
Vous trouverez une E-lesson ainsi qu’un commentaire pour les enseignants dans le set éducatif
«Téléphone mobile».
63/2004 (www.Ich.ch/bildungschweiz/)
Glossaire
GSM
HSCSD
GPRS
Global System for Mobile Communications
Fréquence
Nombre d’oscillations par seconde
(technologie actuelle pour la radiocommunication mobile)
Hertz, Hz
Unité de mesure de la fréquence
High Speed Circuit Switched Data (évolution du GSM, permet
Watt, W
Unité de mesure de la charge
de combiner plusieurs canaux de radiocommunication)
Volt, v
Unité de mesure de la force du champ
General Packet Radio Service
SIM, carte
(évolution du GSM, futur standard de la téléphonie mobile)
UMTS
Universal Mobile Telecommunications System
Subscriber Identity Module, puce contenant les données
d’autorisation de l’utilisateur
ICNIRP
Commission internationale de la protection contre
le rayonnement non ionisant
(nouveau standard de la téléphonie mobile qui permet un
transfert plus rapide des données)
TAS, valeur
SMS
Short Message Service
Vous trouverez un glossaire complet consacré à la téléphonie mobile
Taux d’absorbtion spécifique
MMS
Multimedia Messaging Service
sur le site www.forummobil.ch (rubrique glossaire)!
Impressum
En collaboration avec:
Auteurs: Gerrit Herlyn, Hambourg; Prof. Dr. Thomas Hengartner, Hambourg
Direction du projet: Bernhard Probst, Zurich
Traduction: Olivier Pauchard, Fribourg
Lectorat: Anne Montavon, Berne
Conseil: Peter Hidber, Stefan Kern, Forum Mobil, Berne; Andreas Bosshart, economiesuisse; Armin
Käser, Association faîtière des enseignantes et des enseignants suisses, vice-président de Jeunesse
et Economie; Urs. F. Meyer, Union patronale suisse, membre du comité de Jeunesse et Economie;
Brigitte Möhr, directrice de Jeunesse et Economie
Mise en page: bureau eigenart, Stefan Schaer, Berne, www.eigenartlayout.ch
Impression: Kalt-Zehnder-Druck AG, Zug, www.kalt.ch
Photos: Beatrice Kaufmann, Zurich: couverture; www.bilderbox.info: p. 4, 5, 6, 8, 9, 14;
Orange Suisse: p. 11; Bernhard Probst, Zurich: p. 15
Illustration: Aka Dübi, Berne/La Haye: p. 7
Il n’a pas toujours été possible de trouver les détenteurs des droits sur les textes et les photos.
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Téléphone mobile Input 8/2006 Réédition 2007
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Fixer une sortie avec ses copains grâce à son portable, taper discrètement un
SMS pendant un cours ou encore équiper son mobile de la toute dernière sonnerie: tout cela est devenu parfaitement naturel pour beaucoup d’adolescents
d’aujourd’hui.
Ce numéro traite du contact que nous avons avec le téléphone mobile. Mais
il montre également la technologie qui se cache derrière cet appareil et lance le
débat au sujet des effets de la téléphonie mobile sur la santé.
Publications Input 2007
■ Input 1/2007: Prévoyance (A/F; avec E-lesson)
■ Input 2/2007: ONU (A)
■ Input 3/2007: Mondialisation (F)
Rééditions Input 2007
■ Input 8/2006 (Réédition): Téléphone mobile (A/F/I; avec E-lesson)
Publications Input 2006
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Input 1/2006: Transport aérien (A/F; avec E-lesson)
Input 2/2006: Assurance (A/F; avec E-lesson)
Input 3/2006: Prévoyance (reporté à 2007)
Input 4/2006: Wohnen (A)
Input 5/2006: Energie nucléaire (A/F)
Input 6/2006: Pétrole (A/F; avec E-lesson)
Rééditions Input 2006
■ Input 7/2006: Globalisierung (A; nouvelle édition; avec E-lesson)
■ Input 8/2006: Téléphone mobile (A/F/I; avec E-lesson)
Vous trouverez les E-lessons, les E-Input et les autres titres Input à l’adresse
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Congrès et cours
Informations et inscriptions à l’adresse www.jugend-wirtschaft.ch
Les Prix 2007
■ Exemplaire d’Input à l’unité: Fr. 6.–
■ Set Input à 10 exemplaires: Fr. 20.–
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