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Chap. 9
LES TENSIONS1 INTERNATIONALES A LA VEILLE DE LA PREMIERE
GUERRE MONDIALE ou L'engrenage2 menant à la guerre (1870 à
1914)
Événements ayant conduit à la Première Guerre mondiale
ANNÉE
ÉVÉNEMENT
1871
18 janvier.
Le roi de Prusse Guillaume Ier est proclamé empereur d'Allemagne dans la galerie des Glaces
du cteau de Versailles.
10 mai.
Le traité de Francfort met fin à la guerre franco-allemande ; la France doit, outre les indemnités
de guerre, der l'Alsace et la majeure partie de la Lorraine.
1872
9-11 septembre.
L'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et la Russie forment la « Ligue des trois empereurs »
visant à isoler la France.
1875
Juillet.
La Bosnie-Herzégovine se révolte contre la domination de l'Empire ottoman.
1877
24 avril.
Début de la guerre russo-turque ; la Russie protège les chrétiens slaves des Balkans dans
l'Empire ottoman (Question d'Orient) et cherche à accroître son territoire, son influence et son prestige.
1878
3 mars.
La guerre russo-turque s'acve par le traité de San Stefano.
13 juin-13 juillet.
Congrès de Berlin au cours duquel le chancelier allemand Otto Von Bismarck joue le rôle
d'un « honnête courtier » ; la Roumanie, la Serbie et le Monténégro sont libérés de l'Empire ottoman, la
Bulgarie est divisée et partiellement indépendante ; l'Autriche-Hongrie obtient l'administration de la
Bosnie-Hergovine toujours sous suzeraine turque ; les tensions s'accroissent dans les Balkans.
1879
7 octobre.
Formation de la Duplice entre l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie.
1882
20 mai.
Adsion de l'Italie à la Duplice, qui devient la Triplice ou Triple-Alliance.
1885
17 septembre.
La Bulgarie annexe la Roumélie orientale sous suzeraineottomane ; Otto Von Bismarck
se sert de l'Italie, du Royaume-Uni et de l'Autriche-Hongrie pour emcher aux Russes d'intervenir.
1887
Les rivalités entre la Russie et l'Autriche-Hongrie dans les Balkans mettent fin à la « Ligue des trois
empereurs ».
18 juin.
Le traité secret de Réassurance affirme l'alliance germano-russe.
1888
15 juin.
Guillaume II devient empereur d'Allemagne.
1890
20 mars.
Guillaume II renvoie le chancelier Bismarck ; modification de la politique étrangère allemande :
Guillaume II abroge le traité de Réassurance en dépit du souhait de la Russie, la position de l'Autriche-
Hongrie est indirectement affaiblie, l'Allemagne risque d'être encerce.
1894
4 janvier.
Signature d'une alliance militaire entre la France et la Russie, dirigée contre la Triple-Alliance.
Formation de la Ligue pangermanique.
1896
L'archiduc Fraois-Ferdinand devient l'héritier du trône d'Autriche-Hongrie. Ses buts déralistes en font
la cible des nationalistes de la Grande Serbie qui cherchent à manteler les possessions des Habsbourg.
1 Situation tendue pouvantgénérer en conflit entre personnes, groupes, Etats. Exemple : tension dans les
Balkans. Menace de rupture d'équilibre (dans un groupe ou entre plusieurs personnes)
2 Enchaînement inéluctable de circonstances dont on ne peut sortir Exemple : l'engrenage de la violence
2
1897
La Russie et l'Autriche-Hongrie se mettent d'accord pour maintenir le
statu quo
dans les Balkans pendant
dix ans.
1898
13 janvier.
Début de l'affaire Dreyfus, condamné pour espionnage au profit de l'Allemagne en 1894, avec
la publication par Émile Zola de « J'accuse...! » dans le journal
l'Aurore
.
10 juillet-4 novembre.
Crise de Fachoda entre la France et le Royaume-Uni au sujet de la colonisation du
haut Nil (Soudan) : humiliation fraaise.
L'Allemagne entame un programme de construction navale ; but de la course aux armements
maritimes.
Échec d'une tentative d'alliance germano-britannique.
1899
18 mai-9 juillet.
Première conrence sur la paix à La Haye ; codification du droit de la guerre, solution
sur la limitation des armements et établissement d'une Cour d'arbitrage international.
9 août.
Modification secrète de l'accord franco-russe quant aux conditions de mobilisation.
1900
16 septembre.
Accord secret franco-italien sur leurs intérêts en Afrique du Nord.
1902
10 juillet.
La France et l'Italie signent une alliance fensive ; la Triple-Alliance est sapée.
Le Royaume-Uni forme une alliance avec le Japon.
1904
8 février.
Début de la guerre russo-japonaise.
8 avril.
La France et le Royaume-Uni concluent l'« Entente cordiale ».
1905
31 mars.
Premre crise marocaine : Guillaume II à Tanger soutient le Maroc contre la France.
5 septembre.
Le traité de Portsmouth (États-Unis) met fin à la guerre russo-japonaise ; le Japon devient
une puissance mondiale ; la Russie, humiliée, revient à la Question d'Orient.
Le quartier néral allemand achève de mettre au point le plan Schlieffen pour une guerre contre la
France et la Russie.
1906
16 janvier-7 avril.
La conférence internationale d'Algésiras sur le Maroc est un succès pour la France et
montre l'isolement diplomatique de l'Allemagne.
Le Royaume-Uni lance le cuirassé
Dreadnought
.
1907
14 juin.
La deuxme conférence de la paix à La Haye élargit et clarifie les gles de la guerre ;
l'Allemagne rejette les propositions de sarmement, accentuant la fiance envers elle.
31 août.
Signature de la Triple-Entente entre la France, le Royaume-Uni et la Russie ; le règlement du
contentieux entre ces deux derniers en Asie centrale élimine l'obstacle britannique aux ambitions
balkaniques de la Russie.
1908
24 juillet.
La révolution des Jeunes Turcs provoque une crise dans les Balkans.
5 octobre.
L'Autriche-Hongrie annexe la Bosnie-Herzégovine, provoquant la fureur de la Serbie ; la Russie
est irritée mais site à appuyer les Serbes qui veulent la guerre.
1909
Mars.
Par la pêche de Petersburg, l'Autriche-Hongrie met en garde la Russie contre une intervention
dans les Balkans, ce qui exasre cette dernière contre les Empires centraux.
Le traité secret italo-russe de Racconigi vise à maintenir le
statu quo
dans les Balkans.
1911
Mai.
La socterroriste secrète nationaliste serbe la « Main noire » est formée pour promouvoir la
Grande Serbie.
1
er juillet.
Seconde crise marocaine : le vaisseau allemand
Panther
est envo à Agadir pour y fier les
intérêts français.
28 septembre.
Début de la guerre italo-turque. La Triple-Alliance est minée par les tensions créées par les
3
liens d'amitié entre l'Allemagne et la Turquie.
4 novembre.
À la conférence d'Agadir, le Maroc devient un protectorat français ; l'Allemagne reçoit des
compensations territoriales mais la crise a montré son isolement.
L'Allemagne accorde une autonomie limitée à l'Alsace-Lorraine.
1912
17 octobre.
Début de la premre guerre balkanique ; la ligue balkanique (Bulgarie, Serbie, Grèce et
Monténégro) attaque l'Empire ottoman et libère l'Albanie et la Macédoine.
18 octobre.
Le traité d'Ouchy-Lausanne met fin à la guerre italo-turque : l'Italie obtient la Cyrénaïque, la
Tripolitaine et le Dodécase.
Échec des pourparlers anglo-allemands pour la limitation des marines de guerre ; la course aux
armements s'intensifie.
Décembre.
Les conseillers de Guillaume II recommandent une guerre rapide pour briser l'encerclement
par la Triple-Entente.
1913
31 mai.
Le traité de Londres met fin à la première guerre balkanique ; les Ottomans abandonnent la Crète
à la Grèce ; l'Albanie obtient son indépendance ; partition de la Macédoine ; la Serbie n'est pas satisfaite
et forme une alliance contre la Bulgarie avec la Grèce.
30 juin-10 août.
Seconde guerre balkanique ; la Bulgarie est vaincue par la coalition formée par ses
anciens alliés. L'Autriche-Hongrie emche la Serbie de s'emparer de la te adriatique. La Serbie double
sa superficie et la Bosnie-Herzégovine autrichienne devient son prochain objectif.
Pparatifs de guerre : l'Allemagne accroît la taille de son armée ; la France allonge le service militaire de
deux à trois ans ; les puissances européennes augmentent leurs budgets militaires.
1914
28 juin.
L'étudiant bosniaque pro-serbe Gavrilo Princip assassine Fraois-Ferdinand et son épouse à
Sarajevo.
5 juillet.
L'Allemagne assure l'Autriche-Hongrie de son soutien inconditionnel en cas de conflit avec la
Serbie.
21 juillet.
Le président fraais Poincaré visite la Russie, l'assurant de son entière fidélité à l'alliance.
23 juillet.
Ultimatum autrichien à la Serbie.
25 juillet.
La Serbie accepte les termes de l'ultimatum sauf la clause concernant la participation d'officiers
autrichiens à l'enqte sur l'assassinat de Fraois-Ferdinand et mobilise partiellement. La Russie cide
de soutenir la Serbie.
27 juillet.
Les tentatives diplomatiques de conciliation offertes à l'Allemagne et à l'Autriche par les Russes
et les Britanniques sont rejetées.
28 juillet.
L'Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie (pour se protéger de la menace des Slaves
serbes).
29 juillet.
Mobilisation partielle de la Russie. La Belgique refuse la demande allemande de libre passage
pour ses troupes allant attaquer la France sur son territoire.
30 juillet.
Mobilisation nérale de la Russie. Mise en « état d'alerte » en Allemagne.
31 juillet.
Mobilisation nérale de l'Autriche-Hongrie et de la Belgique. L'Allemagne envoie un ultimatum
à la Russie exigeant la suspension de sa mobilisation et à la France réclamant sa neutralité en cas de
conflit germano-russe. Jean Jaurès est assassiné à Paris.
1
er août.
Mobilisation nérale de la France. L'Allemagne mobilise et clare la guerre à la Russie ; le
Royaume-Uni mobilise sa marine.
2 août.
Les armées allemandes entrent au Luxembourg. L'Allemagne adresse un ultimatum à la Belgique
concernant le passage de ses troupes. Le Royaume-Uni garantit la curité des tes fraaises.
3 août.
L'Allemagne déclare la guerre à la France dont elle a jà vio le territoire la veille à Cirey, près
de Longwy. L'Italie déclare sa neutralité ainsi que la Roumanie et la Suisse.
4 août.
Les armées allemandes envahissent la Belgique. Ultimatum britannique à l'Allemagne lui
enjoignant de respecter la neutralité belge (déclaration de guerre effective). La Suède, la Norvège, le
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Danemark, les Pays-Bas ainsi que les États-Unis affirment leur neutralité.
5 août.
Mobilisation nérale du Royaume-Uni.
6 août.
La Serbie déclare la guerre à l'Allemagne. L'Autriche-Hongrie clare la guerre à la Russie.
11 août.
La France clare la guerre à l'Autriche-Hongrie.
12 août.
Le Royaume-Uni clare la guerre à l'Autriche-Hongrie.
15 août.
L'Espagne se clare neutre.
23 août.
Le Japon déclare la guerre à l'Allemagne.
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Introduction
En 1914, après un siècle de paix relative et de très grands progrès, l'Europe rayonne sur le
monde entier comme aucun autre empire dans les temps passés. Avec environ 450 millions
d'habitants, elle rassemble le quart de la population mondiale et constitue de très loin le
continent le plus moderne et le plus riche. Malgré tous ces motifs de satisfaction, elle appart
extmement nerveuse... Entre 1871 et 1914, nombreux sont les facteurs qui ont contribué à
déstabiliser un certain équilibre des puissances européennes. L’impérialisme adopté par les
pays européens, surtout en Afrique, la montée en puissance de lAllemagne, qui favorisera le
développement des alliances, surtout défensives, entre Etats et l’expansion des mouvements
nationalistes, les crises dans les Balkans, les tensions d’ordre territorial en sont les principaux.
I- LA QUESTION DES NATIONALISMES3
En Europe règne au cours de la seconde moitié du XIXème siècle un climat conflictuel entre
les grandes puissances que sont les empires allemand, d'Autriche-Hongrie, de Russie,
ottoman, la France, et le Royaume-Uni. Ce climat trouve son explication dans les
bouleversements qui ont eu lieu à partir de 1848 et qui ont engendré des tensions en 1914 sur
le vieux continent.
I.1. Les origines des tensions nationalistes
La question des nationalismes trouve ses origines tout d’abord dans la redéfinition de la carte
de l’Europe en 1815 au Congrès de Vienne4. Si le congs prend également la cision
3 Doctrine et action politique des individus qui cherchent à réaliser l’indépendance de leur nation en la libérant
de la domination étrangère.
4 Conférence internationale mise en place pour redessiner la carte de l'Europe à la fin de l’expérience
napoléonienne et qui s’est tenue du 1er septembre 1814 au 9 juin 1815.
1. Pourquoi redessiner la carte de l’Europe ?
En 1814, au lendemain de l’abdication de Napoléon Ier, les puissances européennes, sous l’influence du
chancelier autrichien Klemens Von Metternich, décident de réduire la France à un état ne lui permettant plus de
prétendre à l’hégémonie sur l’Europe. Il sagit donc de redéfinir les équilibres territoriaux du vieux continent,
secoué par les tourmentes révolutionnaire et napoléonienne.
Tous les émissaires des puissances européennes (excep l’Empire ottoman) se réunissent en congrès à Vienne,
de septembre 1814 à juin 1815 avec une interruption en février 1815, consécutive à l'évasion de Napoléon de
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lle d'Elbe. Chacun vient y défendre son point de vue, ses intérêts territoriaux, nationalistes, et tenter de satisfaire
un expansionnisme bien partagé.
2. INTÉRÊTS EN JEU
Le tsar Alexandre Ier, favorable à l'unification des États allemands (pour affaiblir lAutriche), vient surtout
chercher la formation d'un gouvernement constitutionnel en Pologne, sous couvert duquel il escompte une
annexion. Il nourrit secrètement et vainement lidée d’une Europe fédérée dominée par la Russie.
Le prince et ministre autrichien Metternich joue un rôle clef dans les négociations. Président du congrès, il met
en avant son idéal d’un équilibre européen francophobe. Il espère que la France perdra tout ressort diplomatique
du fait de ses pertes territoriales. De même, il cherche à freiner les prétentions russes sur la Pologne et le courant
du pangermanisme qui incite la Prusse à prétendre absorber la Saxe. Enfin et surtout, il veut créer les conditions
préalables, dune part, à la constitution d’une confédération des États allemands dominée par l’Autriche (afin
d’avorter toute reconstitution éventuelle du Saint Empire romain germanique disparu en 1806), d’autre part, à
l’extension territoriale de l’Autriche, au renforcement de sa cohérence et de son autorité.
Face aux prétentions de Metternich, le prince Von Hardenberg, principal délégué prussien, est présent pour
défendre une politique permettant d’amoindrir l’émiettement territorial allemand, dans l’espoir de constituer une
confédération allemande gagnant en autonomie vis-à-vis de l’Autriche.
Le vicomte de Castlereagh, ministre des Affaires étrangères anglais, et le duc de Wellington attendent, pour leur
part, plusieurs décisions de Vienne : l’affaiblissement de la France, la stabilisation de la zone Hollande-Belgique,
la possibilité, en accord avec l’Autriche, de freiner l’expansionnisme russe (plutôt vers l’Égée et la
Méditerranée), et surtout la confirmation de leur position dhégémonie coloniale.
Pour Talleyrand, représentant français de Louis XVIII, lache n’est donc pas aisée. Il est en piètre position pour
négocier : selon le vœu de l’Angleterre, de la Russie, de la Prusse et de l’Autriche, la France et l’Espagne (qui
sort également du joug napoléonien) ne sont pas censées prendre part aux décisions importantes. Habile
diplomate, Talleyrand obtient néanmoins pour son pays une part égale dans les délibérations et compte sur les
divergences anglo-russes pour limiter le démantèlement des possessions françaises.
3. NOUVELLE PARTITION CONTINENTALE
À l'issue des négociations viennoises, l’Espagne et le Portugal recouvrent leur souverain respectif, détné par la
famille napoléonienne. En Italie, le Bourbon Ferdinand Ier retrouve son royaume des Deux-Siciles, et le duché
de Parme est attribué à la femme de Napoléon, Marie-Louise d'Autriche.
3.1. Dispositions concernant les frontières françaises
3.1.1 Limitation des frontières
La France est, pour sa part, dépossédée de tous les territoires conquis par Napoléon Ier et ramenée aux frontières
fixées par le trai de Paris du 20 novembre 1815. Elle est également occupée militairement (jusqu’en 1818) et
tenue de verser de lourdes indemnités de guerre.
3.1.2. Formation dune zone de protection frontalière
De plus, la redéfinition de la carte européenne aboutit à l’érection dune zone « tampon » autour de la France,
depuis la Belgique jusqu’à l’Italie piémontaise. Cette zone doit théoriquement protéger les grandes puissances de
toute tentative de pénétration. Ainsi, du nord au sud, le long de cette ligne : les anciennes Provinces-Unies (dont
la Belgique) sont rattachées aux Pays-Bas autrichiens pour former le royaume unique des Pays-Bas
(indépendants et gouvernés par la maison d'Orange) ; la Confédération helvétique réunit ses cantons et devient
indépendante et neutre ; le Piémont, rétrocédé au roi de Sardaigne (avec la Savoie, Nice et Gênes), constitue la
touche méridionale du dispositif anti-français, en tant que royaume de Piémont-Sardaigne.
3.2. Dispositions concernant les « Quatre Puissances »
Les « Quatre Puissances » (Angleterre, Russie, Autriche, Prusse) se taillent la part du lion, dans le respect du
protocole d’ouverture du congrès, à savoir que « la paix sera faite conformément aux principes du droit public. »
3.2.1. L’empire colonial britannique
La Grande-Bretagne conserve ses frontières, mais obtient plusieurs îles et possessions outre-mer la province
du Cap (Afrique du Sud), Ceylan (actuel Sri Lanka), lle Maurice, Helgoland et Malte, la Guyane, les Antilles,
etc. qui renforcent son empire colonial aux dépens de la France et de la Hollande.
3.2.2. La poussée russe vers l’Ouest
La Russie reçoit les deux tiers de l'ancien Grand-Duché de Varsovie, qu'elle organise en un royaume polonais
autonome gouverné directement par le tsar Alexandre Ier. Elle obtient, en outre, la Bessarabie et la Finlande, ce
qui lui donne un acs à la Baltique. En échange de la Finlande, la Suède absorbe pour sa part la Norvège ; les
deux royaumes sont réunis sous le règne de Charles XIV de Suède.
3.2.3 L’extension des territoires prussiens
La Prusse obtient la Posnanie, la moitié nord de la Saxe, une grande partie des provinces de Rhénanie et de
Westphalie, enfin une partie de la Poméranie. Si le duché de Hanovre est agrandi et érigé en royaume et que le
duché du Schleswig est incorporé au Danemark, la Prusse renforce son aura sur les États allemands.
3.2.4. Le bloc autrichien
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