TSSIBG – Les circuits de circulation des lymphocytes et les mécanisme moléculaires qui les contrôlent
On peut caractériser la synapse immune de différentes façons. Par sa qualité, par exemple (temps de contact,
force de contact, adhésion), qui va faire qu'on aura ou non une réponse immunitaire.
Ex : durée de contact entre les cellules dendritiques et les LT.
Si le contact est rapide (cellules dendritiques I-CAM négatives), il y aura présence de LT
cytotoxiques mais pas de LT mémoires, alors que si le contact est prolongé (cellules dendritiques I-CAM
positives) on aura des LT cytotoxiques et des LT mémoires.
Donc, l'étreinte prolongée est nécessaire pour installer une mémoire efficace de la réponse
immunitaire.
B. Processus moléculaires guidant le passage dans les différents tissus
I. Introduction
La circulation lymphocytaire est un événement majeur de la réponse immunitaire pour leur maturation, le
développement de la réponse immunitaire et pour qu'un lymphocyte, induit par une « information » tissulaire,
soit dirigé préférentiellement vers le tissu concerné.
C'est un processus programmé et lié à l'expression constitutive ou induite :
- de panels de molécules d'adhérence exprimées par les lymphocytes et les cellules qu'ils contactent
ex : I-CAM1
- de panel de récepteurs à 7 domaines TM
→ récepteur aux chimiokines
→ autres récepteurs : récepteurs au C3a, C5a, récepteur de la sphingosine-1-phosphate
- de protéases matricielles qui favorisent leur migration (les protéases lysent l'environnement pour permettre la
migration des cellules).
II. Historique des chimiokines
Le lipopolysaccharide (LPS) induit la libération par les monocytes de l'interleukine-8 qui attire les
neutrophiles. (IL8 est en fait une chimiokine, ce qui a été découvert plus tard, donc cette molécule a plusieurs
noms, comme beaucoup d'autres molécules en immunologie). Depuis, la famille comprend plus de 50 ligands
qui interagissent avec au moins 18 récepteurs. Ce sont des récepteurs à 7 domaines transmembranaires associés
aux petites protéines G. Les chimiokines sont des petites molécules, très basiques (ce qui leur permet d'interagir
avec les protéines très acides de la matrice extracellulaire, et on a donc un gradient de chimiokines dans la
MEC), de 8 à 10 kD. Leur interaction avec des protéines comprenant des groupements sulfates et les
protéoglycans entraîne la formation d'un gradient.
→ Migration des cellules grâce aux chimiokines :
Au niveau du centre de migration de la cellule, on a une concentration de récepteurs aux chimiokines, ce qui
induit une activation de la matrice extracellulaire. On aura ensuite la polarisation du cytosquelette et ensuite une
contraction. À l'uropode, on n'a pas de récepteurs, mais il y a des molécules anti-adhésives qui vont faciliter la
dé-adhésion et l'avancée.
Ce qui fait la migration des cellules est donc la mise en place du gradient de chimiokines et la polarisation
cellulaire.
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