Géothermie et propriétés thermiques de la Terre Partie 2A Chapitre 1
B. La Terre, une machine thermique
Docs p 246-247 et p 232
A l’échelle de la planète, les remontées et les descentes de matériel ne se font pas au même endroit : des cellules
de convection sont ainsi mises en place dans le manteau :
- Du matériel chaud remonte au niveau des dorsales océaniques (flux géothermique important)
- Du matériel froid descend au niveau des zones de subduction (flux géothermique faible des fosses
océaniques).
L’énergie interne est donc transférée par convection de la profondeur vers la surface. Au niveau de la lithosphère,
la chaleur est évacuée par conduction tout comme à l’interface noyau/manteau. La convection, véritable machine
thermique est donc un moyen efficace pour évacuer la chaleur interne de la Terre.
Les points chauds contribuent également à évacuer par convection la chaleur interne de la Terre. Ce sont des
zones caractérisées par un flux géothermique important, dû à la remontée rapide vers la surface de matériel chaud
et peu dense à la limite du manteau et du noyau. Ce matériel entre en fusion au niveau de la lithosphère et vient la
perforer, formant des édifices volcaniques caractéristiques (trapps, alignements insulaires comme Hawaï.)
IV- L’énergie géothermique, ressource énergétique alternative
La géothermie consiste à utiliser la chaleur interne de la Terre pour produire de la chaleur et de l’électricité.
L'utilisation de la géothermie est fondée sur un principe simple : l'eau des aquifères (nappe d’eau
souterraine) plus ou moins profonds se réchauffent du fait de l'existence d’un gradient géothermique
particulier. On peut alors pomper l'eau et récupérer les kW accumulés. On peut alors réinjecter l'eau dans
l'aquifère de façon à ce que la zone soit géologiquement stable et que l'aquifère soit toujours alimenté.
Selon la température de l’eau captée, on distingue plusieurs types de géothermie et à ces différents types de
géothermie correspondent des usages différents :
- La géothermie de très basse énergie qui exploite les aquifères à moins de 100m/température inférieure
à 30°C.
- La géothermie de basse énergie qui exploite des nappes dont la température est comprise entre 30 et
90°C à une profondeur de 1500 à 2500m.
- La géothermie moyenne énergie, qui exploite des nappes dont la température est comprise entre 90 et
150°C, situées à une profondeur d’environ 1000m dans les régions à fort gradient géothermique (zones
volcaniques) ou à grande profondeur (2000 à 4000m) dans des bassins sédimentaires.
- La géothermie haute énergie, qui exploite des aquifères de température supérieure à 150°C ; profondeur
de 1500 à 3000m dans des régions à gradient géothermique élevé. Exemple : zones de subduction, rift,
points chauds
- La géothermie profonde des roches sèches, qui nécessite la création d’un gisement géothermique par
injection d’eau à grande profondeur (3000 à 5000m).
L’énergie géothermique est la 4e source de production d’électricité après l’hydraulique, la biomasse et l’éolien. On
compte actuellement 350 installations géothermiques dans le monde mais leur répartition est très variable. Seules
les régions possédant un gradient géothermique élevé peuvent produire de l’électricité par géothermie.
L’énergie géothermique est une énergie renouvelable : le gradient géothermique de la Terre permet de réchauffer
en permanence les roches et l’eau qui s’infiltre dans les profondeurs. Elle ne produit pas non plus de déchets (peu
de gaz à effet de serre). En outre, le prélèvement d’énergie géothermique par l’Homme ne représente qu’une
infime partie de l’énergie dissipée par la Terre.