Avant tout, dans la mesure où l’on souhaité récupérer à l’extérieur du Fabry Pérot une partie
de l’énergie de la cavité le facteur de transmission T=1-R du « miroir de sortie » constituera
une cause de perte.
Des réflexions parasites, des diffusions, des déformations du front d’onde, de l’absorption
éventuelle entre le niveau 3) et un niveau excité, etc, peuvent également induire des pertes.
III – LASERS : QUELQUES MODES DE FONCTIONNEMENT
5
10
15
20
25
E
(10
3
cm
-1
)
2 E
4 T
1
4 T
2
6927 Å 6934 Å
20 cm-1
Cubique Trigonal
1) Un système à 3 niveaux « historiques » : le laser à rubis.
Il est étonnant, compte tenu de ce que nous avons déjà dit sur les lasers à 3 et 4 niveaux que le
premier système qui ait fonctionné soit un laser à 3 niveaux. Cela tient peut-être au fait que le
rubis (ions Cr3+ dans une matrice d’alumine – Al2O3 – appelé parfois saphir blanc lorsqu’elle
n’est pas dopée) a quelques qualités remarquables :
- Deux grosses bandes (état 2) correspondant à 4T1 et 4T2) très larges couvrant tout le
visible et capable d’absorber efficacement la lumière blanche d’un flash (c.f.
figure) ;
- Les états excités correspondants à ces bandes perdent très vite (qq ps) leur énergie
potentielle au profit d’un état 3) (2E) de durée de vie longue* (~ 2 ms). En fait l’état
3) 2E donne 2 états séparés de 20 cm-1 par couplage spin orbite au second ordre.
- La transition est très fine car l’ion Cr
2
42 AE→3+ a sensiblement le même rayon
ionique que Al3+ et il s’intègre de ce fait très bien dans la matrice sans distorsion
de la maille qui créerait un élargissement inhomogène.
- Le rendement quantique est également excellent c’est-à-dire qu’un photon absorbé
a une bonne probabilité de donner un photon émis à partir de l’état 2E (par contre
la différence d’énergie entre le photon absorbé et photon émis peut-être grande et
dissipée sous forme de transitions non radiatives donc de chaleur qu’il va falloir
évacuer).
* Pour ceux qui seraient intéressés par l’origine de cette relativement longue durée de vie entre deux niveaux
d’énergie de la configuration associée à la couche incomplète 3d3 il faut noter : a) que le caractère de la transition
n’est pas dipolaire magnétique mais dipolaire électrique b) que ceci est du au fait que dans un cristal non centro-
symétrique (l’inversion n’est pas un élément de symétrie) la parité n’est pas un « bon nombre quantique » c)
enfin la transition est peu intense car interdite de spin (au premier ordre).
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