67
Outline - Décembre 2016
Outline - Décembre 2016
La famille au cœur de notre approche
La famille est au centre des conseils patrimo-
niaux dispensés aux clients Private Banking,
qu’ils soient ou non entrepreneurs. En quoi cette
approche est-elle originale ?
Kurt Lamquet : Notre rôle vis-à-vis des familles
est triple : sensibiliser, coacher et proposer des
solutions techniques appropriées. Il s’agit toujours
de solutions sur mesure. Parallèlement, nos Private
Bankers et fiscalistes jouent le rôle de coaches au
sein de l’Académie des Successeurs et sont ainsi
en contact avec la génération appelée à prendre
les rênes des entreprises familiales. Nous nous
eorçons de leur donner les outils nécessaires pour
une reprise optimale.
Marie Helsmoortel : L’ambition d’ING est connue :
nous voulons devenir la banque préférée des
entrepreneurs familiaux à l’horizon 2020. Les
problématiques de transmission concernent
souvent l’ensemble du patrimoine familial dont
l’entreprise familiale n’est qu’un des piliers. Il
n’est pas inconcevable d’échanger un Brueghel
ou un immeuble bien situé contre une partie des
actions de l’entreprise familiale dans le cadre d’un
règlement de transmission de patrimoine. Ces
situations passionnantes mais souvent délicates
font que notre rôle de conseiller financier et
patrimonial doit s’accompagner de compétences
psychologiques importantes. En tant que per-
sonne externe à la famille, le Private Banker peut
contribuer à dénouer des situations complexes ou
délicates, par exemple en matière de succession,
de donation ou d’investissement.
Extrêmement digitale et extrêmement
personnelle
Comment la digitalisation de certains services est-elle per-
çue par les clients Private Banking ? N’est-ce pas dicile
parfois pour des personnes peu ou pas « digitalisées » ?
Kurt Lamquet : La digitalisation est un service complé-
mentaire que nous apportons et qui n’interfère en rien
dans notre disponibilité vis-à-vis du client. Il s’agit de
personnes actives qui désirent suivre l’évolution de leur
patrimoine à tout moment et gérer leurs aaires finan-
cières où qu’ils soient avec ecacité.
Marc Vankeirsbilck : ING Private Banking est considérée,
selon diérentes enquêtes, comme l’une des banques
privées les plus personnalisées du marché belge. Mais
au travers des contacts personnels avec mes clients, je
constate aussi que ceux-ci sont particulièrement séduits
par le côté intuitif de nos applications mobiles. J’aimerais
d’ailleurs rappeler que les paiements digitaux sont plus
sûrs que les paiements par carte de crédit.
Benjamin Francq : Au final, ce qui est privilégié dans
notre approche, c’est de pouvoir passer le plus de temps
possible avec nos clients pour les conseiller de manière
professionnelle au niveau financier et de manière plus
globale. •
Interview
Interview
faire avancer les choses est d’avoir des gens enthou-
siastes à ses côtés. J’accorde une grande importance
au feedback : celui que je donne et celui que je reçois de
mes collaborateurs. J’aime stimuler les idées, notam-
ment dans le but d’améliorer encore nos services pour
les clients. Cela dynamise le travail d’équipe et permet
à chacun de s’améliorer, y compris moi. » •
« D’entrée de jeu, ce qui me plaît
dans ma nouvelle fonction, c’est
l’importance du relationnel »
Un environnement financier et fiscal peu favorable
Jusqu’il y a peu, prendre sa retraite avec un capital d’un
million d’euros permettait de vivre confortablement. Ce n’est
plus le cas aujourd’hui.
Marie Helsmoortel : Une personne dotée d’un patrimoine
d’un million d’euros, avec 5 % de rendement annualisé sur ses
placements, pouvait jusqu’il y a peu profiter confortablement
de sa retraite puisqu’elle disposait de 50.000 euros nets par
an en complément de sa pension. La situation est devenue
beaucoup moins simple aujourd’hui en raison de la baisse des
taux d’intérêt sur les actifs peu ou pas risqués, couplée à une
hausse de la fiscalité. Et ce, dans un contexte où l’espérance
de vie augmente. Cet environnement défavorable contraint
un nombre toujours croissant de personnes à entamer leur
capital. On entre là dans un cercle vicieux de déperdition de
richesse et de pouvoir d’achat.
Marc Vankeirsbilck : La situation est devenue plus critique
encore depuis que la Banque centrale européenne (BCE) a fixé
des taux d’intérêt négatifs. Cet environnement impose à nos
clients de s’orienter vers des produits plus risqués et de diversi-
fier davantage encore leur patrimoine. Dans ce contexte, il est
plus que jamais important d’être bien conseillé.
Beaucoup de Belges possèdent un bien immobilier, voire
plusieurs, en sus de leur patrimoine mobilier. Est-ce toujours
le socle du patrimoine familial ?
Benjamin Francq : Grâce à la croissance régulière du mar-
ché et aux rendements générés, l’immobilier a longtemps
constitué l’une des pierres angulaires de la diversification de
patrimoine. Il est devenu aujourd’hui une autre source d’in-
quiétude, tant en ce qui concerne la valeur des biens que leur
rendement. Attirer l’attention de nos clients sur ces évolutions
structurelles est d’une importance capitale. Il faut, en eet,
envisager toutes les voies de diversification possibles, au ni-
veau mobilier mais aussi dans des produits alternatifs comme
les œuvres d’art, les bijoux, les voitures anciennes ou le private
equity. À cet égard, le renforcement de notre équipe Wealth
Engineering est un plus appréciable pour nos clients.
Kurt Lamquet : En Flandre Occidentale, pratiquement tous
les entrepreneurs ont un hobby commun : l’immobilier ! Ils
possèdent deux, trois, quatre et parfois même dix biens. Si, en
tant que Private Banker, vous gérez la totalité du patrimoine
d’un client, vous devez donc prendre en compte ce patrimoine
immobilier et réfléchir à la meilleure transmission possible à la
génération suivante.
Vous avez très certainement déjà eu l’occasion de rencontrer l’un(e) ou
l’autre des responsables Private Banking. Marie Helsmoortel dirige la zone
Centre (Bruxelles et sa périphérie) depuis huit ans. Kurt Lamquet pilote
la zone Ouest (Flandre Occidentale et Orientale) depuis douze ans. Leurs
collègues Marc Vankeirsbilck et Benjamin Francq ont pris respectivement
les commandes des zones Est (Anvers-Brabant flamand-Limbourg) et
Sud (Wallonie) il y a quatre ans.
Qui est qui ?
De gauche à droite : Benjamin Francq, Marie Helsmoortel,
Kurt Lamquet, Marc Vankeirsbilck
« J’aime lire, en particulier les ouvrages qui ont un
lien avec l’histoire. J’ai évidemment beaucoup lu au
sujet de l’histoire du Japon, mais l’une de mes lectures
marquantes cet été fut Het verlies van België de Johan
Op de Beeck, qui relate la lutte entre le roi des Pays-Bas,
Guillaume 1er, et les révolutionnaires belges, une lutte
qui conduira à l’indépendance de la Belgique. On y
apprend beaucoup de choses sur l’histoire de notre
petit pays, ainsi que sur les évolutions économiques à
long terme et le fait que tous les métiers évoluent en
permanence. C’est une chose qu’il faut toujours garder
à l’esprit dans notre métier de banquier aussi. »
Son dernier livre de vacances
Outline a mis autour de la table les quatre responsables d’ING Private Banking pour débattre de vos attentes
et des préoccupations actuelles en matière de gestion de patrimoine. Quatre personnes que l’on sent
passionnées par leur job !
Un carré d’as à votre écoute