Les sanctions pénales des atteintes à ces principes se trouvent dans les articles 142 et
suivants du Code pénal, qui visent et sanctionnent notamment ceux qui, "par des
violences ou des menaces, auront contraint ou empêché une ou plusieurs personnes
d’exercer un culte, d’assister à l’exercice de ce culte, de célébrer certaines fêtes
religieuses, d’observer certains jours de repos...".
Si la liberté du culte se trouve dans la Constitution depuis l’indépendance de la Belgique,
le principe a ultérieurement été inscrit dans des conventions internationales. Ainsi,
l’article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des
libertés fondamentales, prévoit que "Toute personne a droit à la liberté de pensée, de
conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de
conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction
individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement,
les pratiques et l’accomplissement des rites.
La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres
restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans
une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé
ou de la moralité publiques, ou à la protection des droits et des libertés d’autrui ".
Même l’Union européenne, dont la vocation est pourtant essentiellement économique, a
appréhendé le phénomène, dans l’ article 11 du Traité d’Amsterdam [9]: "L’Union
européenne respecte le statut dont bénéficient, en vertu du droit national, les églises et
les associations ou communautés religieuses dans les Etats membres. L’Union
européenne respecte également le statut des organisations philosophiques et non
confessionnelles" [10].
Compétences des Régions
La détermination des droits et libertés fondamentaux n’est à l’évidence pas un domaine
dans lequel les Régions pourront s’immiscer demain. Il s’agit là d’un champ d’action
réservé au Constituant, voire aux traités internationaux signés en vertu des pouvoirs
constitutionnels.