
Septembre 2016 © DG 
Trésor 
 
AMBASSADE DE FRANCE EN ROUMANIE 
SERVICE ECONOMIQUE DE BUCAREST 
 
 
L’évolution de la production industrielle est inégale et globalement peu dynamique (-3,4% en juillet en 
glissement annuel, après +1,1% en juin, et 0% au 1er semestre  2016)  compte tenu  d’un  nombre de jours 
travaillés inférieur en juillet 2016 comparé à 2015 et des mauvaises performances de la production industrielle 
en Europe, notamment en Allemagne, 1er partenaire commercial de la Roumanie (-1,2% sur un an en juillet 
2016).  Pour  mémoire,  76%  des  échanges  commerciaux  de  la  Roumanie  sont  réalisés  avec  l’UE.  Par 
composantes, la production industrielle a été affectée par des baisses d’activité dans l’industrie des mines et 
carrières (-13,7% sur un an), dans la production et fourniture d’électricité, de gaz et d’air conditionné (-5,9% 
sur un an), et dans la fabrication industrielle (-2,9% sur un an). Par ailleurs, l’indice de prix à la production 
(PPI) est en baisse de 2,3% en juillet 2016 sur un an (-0,5% sur un mois). La baisse est toutefois plus modérée 
qu’en février (point bas depuis le début d’année), ce qui indiquerait une tendance similaire à celle des prix à 
la consommation et une remontée progressive des prix. 
2.  Les  pressions  déflationnistes  persistent,  mais  refluent 
progressivement 
Le taux d’inflation reste négatif, à -0,7% à la fin du deuxième trimestre 2016 et -0,2% à fin août sur un an, 
malgré la forte croissance  économique. L’impact  de  la  baisse  de  la  TVA  est  toujours  marqué  mais 
s’atténue progressivement. La banque centrale de Roumanie (BNR) anticipe une remontée progressive du 
taux d’inflation et un taux positif d’ici la fin d’année 2016 (fin des effets de premier tour et demande domestique 
soutenue). Hors effet afférant à la baisse de la TVA, l’inflation s’établit à 1% en août, un niveau situé en deçà 
de la cible d’inflation définie par la BNR (2,5%, avec une marge de fluctuation de +/-1 pp). 
A court terme, la BNR devrait maintenir son taux d’intérêt directeur à son niveau actuel (1,75%) ; elle  
pourrait en effet se trouver contrainte entre deux objectifs : abaisser son taux d’intérêt pour relancer l’inflation 
– les pressions déflationniste devraient perdurer en 2017 en raison d’un nouvel abaissement du taux de TVA 
à 19% prévu au 1er janvier 2017 et  d’un niveau  d’inflation importée toujours bas – ou l’augmenter afin  de 
maintenir un niveau d’attractivité élevé pour les marchés si une remontée des taux de la Fed devenait effective, 
ou pour limiter une possible surchauffe de l’économie.  
Les réserves en devises de la BNR se sont établies à 33 milliards d’euros à fin août 2016 (+1% sur un mois), 
6,3 mois d’importation à fin juin 2016, niveau jugé adéquat par les institutions internationales. 
3. Les déficits public et courant devraient se détériorer en 2016 
Le déficit public roumain a atteint -0,2% du PIB sur les sept premiers mois de 2016, un niveau supérieur 
à celui de l’année dernière à la même période (+1% en juillet; -1,5% sur l’année 2015) mais inférieur à ce 
qu’avait  prévu  le  gouvernement  dans  son  budget  2016. Les  dépenses  publiques  augmentent 
significativement tandis que la baisse des recettes provenant de la réduction du niveau de la TVA n’est 
pas totalement compensée par l’augmentation des recettes provenant de l’impôt sur les profits d’entreprise, 
des droits d’accise, des contributions à l’assurance sociale et des taxes sur les salaires et revenus. Alors que 
la  loi  de  finances  publiques  pour  l’année  2016  prévoit  un  déficit  public  de  près  de  3%,  les  élections 
législatives du 11 décembre 2016 pourraient conduire à une dégradation de l’équilibre budgétaire de 
2016, mais également de 2017, si de nouvelles mesures fiscales venaient à se multiplier. En 2016, la 
dette publique devrait augmenter à nouveau pour atteindre près de 40% du PIB (contre 12,3% en 2006).  
La dette extérieure augmente légèrement à fin juillet 2016 (54,4% du PIB) comparé à fin 2015 (54,3% du PIB) 
en raison de la hausse de la dette externe de court terme (+7% sur la période) qui représente près d’un quart 
de la dette externe totale. Par ailleurs, le niveau de la dette externe de long terme diminue légèrement (-2% 
sur la période). 
Au premier semestre 2016, le déficit courant (EUR -2,16 Mds soit -1,3% du PIB) s’est accru comparé au 
premier semestre 2015 (EUR -0,76 Mds). La balance des biens et services est désormais déficitaire (EUR -
538 millions), alors qu’elle était excédentaire un an plus tôt (EUR 344 millions), en raison de la dégradation de 
la balance des biens attribuable à la demande domestique soutenue qui accroît les importations, à la faible