MESURES 798 - OCTOBRE 2007 - www.mesures.com 77
coûts d’exploitation, les coûts d’investisse-
ment, le taux de couverture, la cadence de
test, la résolution du diagnostic, la rapidité
du retour d’informations des processus et la
fiabilité à long terme recherchée pour les
produits testés.
Par exemple, les méthodes optiques et à
rayons X (AOI et AXI) permettent de mettre
en évidence des micro-défauts et de les lo-
caliser très en amont du processus de fabri-
cation, dès le report des premiers compo-
sants sur la carte. Les résultats des tests servent
à prévenir les dérives des machines et peau-
finer les réglages. Lorsqu’elles sont implan-
tées en amont de la chaîne de production,
l’AOI et l’AXI sont donc très utiles pour amé-
liorer le processus de production. Mais l’AOI
et l’AXI ont un handicap majeur, qui est de
ne pas faire de test électrique et donc de ne
donner aucune indication quant au fonc-
tionnement effectif de la carte.
Pour le test fonctionnel, c’est strictement
l’inverse. Il ne fait que du test électrique et il
est placé à l’autre bout de la ligne (à la sortie
des cartes). C’est le seul à garantir le bon
fonctionnement de la carte dans son ensem-
ble. Par contre, s’il y a un problème, la loca-
lisation du défaut qui en est responsable est
souvent longue et difficile.
Le test in-situ, plus présent
que jamais
Et puis il y a le test in-situ (ICT). Comme le
testeur fonctionnel, le testeur in-situ ne fait
que du test électrique. Il accède aux diffé-
rents nœuds de la carte (et aux broches des
composants), ce qui permet de tester indi-
viduellement chaque composant. Par sa ma-
nière de procéder, le testeur ICT localise
immédiatement le composant défectueux.
Si le test révèle que tous les composants pris
un par un fonctionnent normalement, si les
interconnexions entre les composants ne
présentent pas de défaut, il y a de bonnes
chances que la carte fonctionne correcte-
ment. Un test fonctionnel sommaire et ra-
pide (de type go/no go) placé en bout de
ligne permettra de s’assurer que la carte
fonctionne.
Le test in-situ reste la technique la plus ré-
pandue. Avec la réduction de la taille des
composants, le rapprochement des intercon-
nexions, la difficulté voire l’impossibilité
physique d’accéder à certains points de test
(en particulier les composants BGA, dont les
contacts sont placés sous la puce) ont bien
sûr diminué le taux de couverture des fautes.
Du fait de cette réduction du taux de cou-
verture des fautes, qui ne pouvait que s’ac-
centuer, certains ont cru pouvoir annoncer
(à tort…) la fin prochaine du test ICT.
On rappellera que ce n’est pas la première
fois que l’avenir du test in-situ pose ques-
tion. A ses débuts, il testait les composants à
leur vitesse de fonctionnement réelle. La fré-
quence de travail d’un testeur ICT, tout autant
que le nombre de points de test, était un
critère de choix important. Puis quand, les
fréquences de travail des composants ont
augmenté, les testeurs in-situ se sont efforcés
de suivre mais on a vite compris que l’on ne
pourrait pas continuer indéfiniment comme
ça parce que le câblage des lits à clous (gros-
ses quantités de fils entremêlés) ne permet-
trait plus de transmettre des signaux “pro-
pres” (du fait des effets inductifs et capacitifs).
Alors, on a renoncé à tester les composants
à vitesse réelle : ils sont testés à une fré-
quence plus faible que leur fréquence de
Comparatif des techniques de tests
IVS SPI AOI AXI FPT MDA ICT FCT
Court-circuit ●✔●✔●✔ ✔ ●
Circuit ouvert ●● ● ✔● ● ● ●
Fiabilité de la soudure ●● ● ✔● ● ● ●
Composant erroné ● ● ✔●✔✔✔●
Composant manquant ●●✔✔✔✔✔●
Composant défectueux ●●●●●●✔ ✔
Composant dans le mauvais sens ●●✔●✔✔✔●
Fiabilité fonctionnelle ●●●●●●●✔
IVS : Inspection visuelle
SPI : Contrôle de dépôt de pâte à braser
AOI : Contrôle optique automatique
AXI : Contrôle par RX automatique
FPT : Test à sondes mobiles
MDA : Analyseur de défauts de fabrication
ICT : Test in situ
FCT : Test fonctionnel
travail effective et on fait la présomption que
s’ils fonctionnent correctement à cette fré-
quence, ils fonctionneront à la fréquence de
travail pour laquelle ils sont prévus. Tout le
monde s’en est accommodé, et cette appro-
che a largement fait ses preuves, au grand
dam des constructeurs de testeurs, qui
auraient aimé que les industriels renouvel-
lent plus fréquemment leur parc de tes-
teurs.
Le défi des basses tensions
Mais il y a des défis qui ne peuvent être re-
levés sans une remise en cause du testeur. Un
de ces défis, et c’est sans doute le plus gros
défi actuel, réside dans la diminution de la
tension d’alimentation des composants élec-
troniques. Avec la génération des appareils
portables en tous genres (PDA, téléphones
● Couverture proche de 0
● Couverture moyenne
✔ Bonne couverture
Les testeurs in-situ classiques utilisent des lits à clous pour accéder
aux nœuds de la carte à tester. Les architectures internes évoluent.
Les testeurs adoptent les architectures “pure pin” (non
multiplexées), ce qui accroît les performances et simplifie
l’utilisation (le développement de l’interface de test est simplifié).
G
uide d’achat
doc.Aeroflex
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