Le Bouddhisme
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Le Bouddhisme
- RELIGIONS, CASTES ET ETHNIES, FETES TRADITIONNELLES - Les Religions au Népal -
Date de mise en ligne : lundi 9 mars 2009
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Le Bouddhisme
Sommaire
LE BOUDDHA
LE BOUDDHISME
LE BOUDDHA
Fondateur du bouddhisme. Le Bouddha nom sous lequel on désigne Siddharta Gautama, ou Çakyamuni, après qu'il
fut parvenu à l'illumination. Peu connue, l'existence du Bouddha, qui vécut du milieu du VIe siècle à environ 470
avant J.-C., en Inde du Nord, est restée entourée de légendes. Communément appelé Sakyamuni (« le Sage du clan
des Sakya »), il était né dans la petite tribu des Sakya et appartenait à la lignée des Gautama. Selon la tradition, il
naît dans une famille noble de la principauté de Kapilavastu, sur les confins indo-népalais. Le nouveau-né fut déposé
sur un lotus par une divinité. Sa mère, la reine Maya, qui mourut sept jours après la naissance de son fils, l'aurait
conçu par son flanc droit après avoir rêvé qu'un éléphant blanc à six défenses lui perçait le sein. Goûtant aux plaisirs
terrestres et au luxe raffiné, le jeune prince reçut de son père, une éducation guerrière. Il se maria à seize ans et
engendra un fils.
A trente ans, il partit pour vivre sept années dans l'errance et l'ascèse, abandonnant famille et vie fastueuse, après
avoir croisé un vieillard, un cadavre, un infirme et un ermite - quatre visions qui le plongèrent dans une profonde
réflexion sur la destinée humaine. Il prit brusquement conscience des maux essentiels de l'humanité : la vieillesse, la
mort, la maladie et la pauvreté. Cherchant à se détacher de ce monde d'affliction, Gautama décida alors de vivre en
ermite et d'apprendre à jeûner « comme un insecte durant la mauvaise saison ». Il songea à trouver ses maîtres
spirituels parmi les brahmanes, mais ni ces moines arrogants ni l'hindouisme perpétuant l'injustice du système des
castes ne lui apportèrent l'apaisement spirituel auquel il aspirait.
Ayant compris qu'une existence de macération ne vaut guère mieux qu'une vie de plaisir, il eut soudain, lors d'une
méditation sous un figuier, l'illumination de la connaissance libératrice. A travers la vision de la totalité de l'univers il
avait atteint la bodhi, l'éveil à la connaissance suprême. Dorénavant, il sera appelé Bouddha : « l'Eveillé ». (On lui
donnera également bien d'autres titres, particulièrement celui de Siddartha, qui veut dire « Celui qui a atteint son but
».)
Au sortir de cette révélation, le Bouddha prit conscience qu'il existe une « Voie moyenne » entre la vaine jouissance
de la vie et le renoncement amer. Cet éveil lui apporta la révélation du cycle des réincarnations et de sa causalité
cruelle, mais aussi le moyen d'y échapper. La doctrine philosophique qu'il élabora par la suite repose sur quatre «
nobles vérités », qui portent sur l'universalité de la souffrance, son origine, son anéantissement et le chemin spirituel
pour y parvenir. Craignant que les hommes, prisonniers de leurs passions et marqués par leur soif de vivre, ne se
montrent indifférents à sa découverte, le Bouddha hésita longtemps avant de partir prêcher et de renoncer à la
libération totale que lui offrait son anéantissement suprême dans le nirvana. Son premier sermon, à Bénarès, lui
valut la conversion de cinq moines.
Dès lors, il s'attira de nombreux adeptes, grâce à sa philosophie exposée au hasard de ses pérégrinations, à la
conduite de vie et à la sérénité de ses fidèles. A quatre-vingts ans, le Bouddha, qui avait converti des gens du
peuple, mais également des souverains, s'éteignit. Ses restes, incinérés, furent disputés par ses fidèles qui les
enchâssèrent sous des reliquaires, les stupas.
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Le Bouddhisme
LE BOUDDHISME
Fondé en Inde du Nord au VIe siècle av. J.-C. par un membre de la famille des Gautama, dans la tribu des Sakya, le
bouddhisme est l'une des grandes religions du monde.
Contemporaine de l'avènement d'une société hiérarchisée en castes et fortement nourrie des croyances hindouistes,
la doctrine du Bouddha s'articule autour du thème de la souffrance et des moyens de s'en affranchir. Si l'art
bouddhique est chargé d'un symbolisme très précis, c'est qu'il sert délibérément de support à l'enseignement de la
doctrine et à la méditation du fidèle.
Lorsque apparaît le bouddhisme, dans le prolongement du brahmanisme, l'Inde subit une transformation sociale et
une crise religieuse : d'une part le développement d'une société aryenne cloisonnée, supplantant les anciennes
structures tribales, d'autre part la naissance de courants religieux s'écartant de l'hindouisme. Après avoir essaimé en
Inde durant plusieurs siècles, le bouddhisme a éveillé l'Extrême-Orient à une philosophie religieuse et à une éthique
originales.
L'enseignement du Bouddha
La doctrine du Bouddha repose sur l'idée que la souffrance est inséparable de l'existence. Bien qu'il professe une
vision foncièrement pessimiste, le bouddhisme affirme que le savoir et la morale permettent d'échapper au cycle des
renaissances et d'entrer dans un état de pureté absolue, le nirvana.
Les quatre « nobles vérités » sont déjà résumées dans le tout premier sermon de Bénarès :
1. La première vérité fait de la douleur la compagne de la vie, car aucune félicité n'est durable. Le moi est éphémère,
puisque tout être meurt pour renaître dans un autre corps, qui souffrira et renaîtra à son tour - c'est le samsara
brahmanique, ou cycle des réincarnations. Ce cycle est régi par le karma, résultat des bonnes et mauvaises actions
passées.
2. La deuxième vérité est que la douleur naît de la « soif » de vivre, des désirs et des passions, autant de sources
qui alimentent la convoitise, la jalousie, la haine et l'erreur.
3. La troisième vérité découle des précédentes : si l'on supprime la cause, on annule son effet. Ainsi, si l'on éteint les
désirs, on annihile la souffrance.
4. La quatrième vérité est la morale du bouddhisme, la « Voie des huit vertus ». Elle recommande la méditation pure,
le savoir, la vérité et le bien, elle conduit au nirvana, à l'extinction des désirs, à l'état suprême de non-existence, de
non réincarnation, à l'absorption de l'être par l'énergie cosmique.
Le nirvana, qui n'est pas immédiatement accessible, est un état qui échappe à la fatalité du devenir et au cycle sans
cesse repris des vies nouvelles.
Les écoles de pensée bouddhique
Le Bouddha n'a laissé aucun écrit. Retransmises oralement par ses fidèles, ses paroles furent réunies dans des
textes sacrés (sutra). Divers conciles bouddhiques eurent lieu entre le Ve et le Ier siècle av. J.-C. ; un premier
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Le Bouddhisme
schisme, vers 450, précède l'apparition de nombreuses écoles de philosophie bouddhique.
Le Hinayana
La première des trois plus importantes écoles est le Hinayana (le Petit Véhicule, celui qu'on emprunte pour accéder
au nirvana) ; elle est particulièrement répandue au Sri Lanka, en Birmanie et en Thaïlande. Divisée en plusieurs
sectes, elle ne reconnaît pas au Bouddha une nature divine et réserve la voie du nirvana aux seuls religieux armés
d'une morale stricte. Sa doctrine est tout entière contenue dans un texte canonique, le Tripitaka.
Le Mahayana
Appelé aussi Grand Véhicule, le Mahayana est la deuxième école influente ; elle gagna le nord de l'Inde, le Tibet, la
Mongolie, la Chine, la Corée, le Japon et une partie de l'Asie du Sud-Est (Viêt-nam, Cambodge).
Pour le Mahayana, bouddhisme métaphysique, la sainteté n'est pas seulement un idéal de perfection personnelle,
mais un moyen d'aider l'individu à atteindre cet état grâce à l'appui de sages « éveillés ». Comme le Bouddha,
ceux-ci renoncent temporairement (ou définitivement) à entrer au nirvana pour aider les autres hommes à connaître
l'Illumination.
Ainsi cette religion prévoit-elle le salut pour tous. Son panthéon est peuplé de divinités (les bodhisattvas), qui sont
plus proches des fidèles que le Bouddha. Devenu religion populaire, le Mahayana abandonne la conception athée du
bouddhisme et procède à une sorte de déification du Bouddha, à qui il attribue un aspect humain, divin et cosmique
(doctrine des trois corps). Le Mahayana se distingue par la stature exceptionnelle de ses philosophes et de ses
penseurs religieux : Nagarjuna, vers 100 apr. J.-C., Asanga, au V e siècle, le poète Shantideva, au VII e siècle.
En Chine et au Japon, l'école mahayaniste s'est compartimentée en de nombreuses sectes dont la plus connue est
le zen (ou chan). Leurs adeptes, qui méditent sur des textes sacrés et mènent une vie ascétique, s'appliquent à vider
leur esprit à la fois du temps et de l'espace, pour mieux parvenir à l'Illumination bouddhique. Ainsi les écoles zen
(méditation) pratiquent des activités favorisant la concentration (cérémonie du thé, tir à l'arc, judo, jardinage, poésie,
peinture).
L'école lamaïque
L'école du tantra, particulièrement développée au Tibet et en Mongolie, est issue du Mahayana et reprend divers
aspects de l'hindouisme, longtemps évincé par l'hétérodoxie bouddhique. Ses écrits sacrés (tantra) s'apparentent à
des ouvrages de pratique rituelle, voire même de magie (récitation de syllabes sacrées, exercices de yoga disposant
le corps et l'esprit à des pouvoirs surnaturels). La philosophie tantrique est axée sur l'examen du cosmos et de ses
multiples facettes. Le dalaï-lama, dignitaire religieux du Tibet, est considéré par le tantra comme la réincarnation du
Bouddha.
Les moines
Constituées après la disparition du Bouddha et peu à peu enrichies de rites et de cérémonials, les communautés
monastiques ont acquis une immense influence spirituelle et morale au sein des populations extrême-orientales.
Les adeptes du bouddhisme qui désirent entrer dans la vie monastique sont consacrés par une double ordination. Le
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novice, âgé d'au moins seize ans, s'engage à respecter dix interdits : ne pas tuer, ni voler, ni forniquer, ni mentir, ni
ingurgiter des boissons fortes, ni manger aux heures interdites, ni danser et chanter ou assister à des spectacles, ni
s'embellir, ni utiliser un lit ou un siège confortable, ni recevoir de l'or ou de l'argent. Au terme d'une instruction plus ou
moins longue, le novice subit une seconde ordination, après avoir passé un examen. Toutefois, il est libre de partir à
tout moment.
Les moines ordonnés, occupés par les prières, les études, les rituels de confession et les cérémonies religieuses,
participent également à l'instruction des enfants, aux cérémonies (mariages, crémations), et parfois à des activités
plus terre à terre (irrigation, agriculture). Ils vivent donc à proximité des laïcs.
L'un des concepts clés du bouddhisme est le don. Les laïcs offrent aux moines la nourriture quotidienne et, lors des
fêtes saisonnières, des robes neuves. Ils portent des fleurs et de l'encens aux images du Bouddha et des
bodhisattvas du panthéon mahayaniste. De leur côté, les moines font des offrandes sous forme de sermons, de
chants liturgiques, de prières pour les défunts. En faisant des dons, l'individu obtient à chaque fois des mérites et,
grâce à un karma favorable, peut espérer qu'il renaîtra dans une existence meilleure, conduisant à l'Illumination.
Les grands textes du bouddhisme
Ce sont les moines qui, depuis environ 2'500 ans, conservent la doctrine, les textes sacrés et les récits transmis
d'abord oralement par les fidèles, ainsi que les représentations artistiques de leur maître spirituel et des divinités.
Le Tripitaka (« trois corbeilles » ou « trois trésors ») fut rédigé en sanskrit, l'oeuvre est divisée en trois parties :
Vinaya (prescription de la vie monastique) ; Sutra (collection de prédications du Bouddha) ; Abhidharma (ensemble
d'ouvrages métaphysiques et doctrinaux). Il s'agit de textes hinayanistes, dont la rédaction s'étend sur cinq siècles, à
partir de 500 av. J.-C.
Le Saddharmapundarikasutra (« Lotus de la bonne loi ») fait partie du Tripitaka et constitue une conception
mahayanique du sermon de Bouddha sur l'unicité des chemins du salut (vers 300 apr. J.-C.). Ecrit par Nagarjuna, le
Madhyamika est une oeuvre doctrinale (IIIe siècle apr. J.-C.).
Le Milindapanha est un dialogue philosophique entre le souverain grec Milinda et le moine Nagasena (IIe siècle
apr. J.-C.). Les tantra sont des ouvrages d'ésotérisme (vers 350 apr. J.-C.). Plusieurs contes et apologues
évoquant les vies antérieures du Bouddha ont été regroupés dans le jataka (IVe siècle apr. J.-C.). L'Avadana
rassemble des apologues moraux (vers 200 apr. J.-C.). Le Sutra est un recueil d'aphorismes (vers 400 apr. J.-C.).
Si le bouddhisme a presque totalement disparu en Inde après le XII e siècle, tout l'Extrême-Orient reste
profondément marqué par son influence vieille de vingt siècles et toutes les cultures et civilisations
extrême-orientales continuent à s'inspirer de la métaphysique et des valeurs morales de ce courant spirituel.
LES SAINTS DU BOUDDHISME
Saints et instructeurs spirituels du bouddhisme
Introduction
Le bouddhisme est fondé sur les enseignements du Prince Gautama, ou Bouddha Sakyamuni, qui a vécu il y a
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