eeg 965 oct16 - Diocèse Guadeloupe

P 4 à 6 X Rentrée des prêtres et des diacres
P 11 à 15 X Dossier : la rentrée
P 18 X Canonisation d’Elisabeth de la Trinité

Q Eglise N°965 OCTOBRE 2016
2
Sommaire
“Rentrée 2016 !” .................................. 3
Les prêtres en session de rentrée .......4
Père Silène,
nouveau Vicaire Général ...................... 5
Rencontre des diacres permanents .....6
Communauté du Chemin Neuf ............ 7
Le Renouveau Charismatique .............. 8
L’Eglise dans la Caraïbe ........................ 9
Les jeunes en quête d’espérance ! ...10
Dossier : La rentrée ...................11 à 14
A la rencontre de nos prêtres ............15
Prier le Rosaire ...................................16
Question à un prêtre ..........................17
Canonisation
d’Elisabeth de la Trinité ......................18
Brèves .................................................19
Paroles entendues ..............................20
Vie religieuse ......................................21
Médias et Calendrier
de Mgr Riocreux ...........................22-23
Bimensuel fondé en 1967
Numéro de CPPAP : 0516 G 88298
EVECHE : place Saint-François
97100 BASSE-TERRE
Tél. : [phone]
Directeur de la publication
et de la rédaction : Mgr Jean-Yves RIOCREUX
Rédacteurs en chef : Pascal GBIKPI,,
Jean-Marie GAUTHIER
agnes.jean-marie.gauthier[email protected]
Déléguée Episcopale à l’Information :
Laetitia PENAVA
[e-mail]
Equipe de rédaction : Père Yves GILLOT,
Jérémiah CARLTON,
Micheline TISBA, Félix DARIN,
Gaël JACOB, Annick PATCHÉ
Secrétaire maquettiste : Marie COLEAU-JULIEN
Réalisation/Impression : IDC : 0590 93 78 28
www.guadeloupe.catholique.fr
20 septembre
Le Pape François à Assise
Trente ans après le Pape
Jean-Paul II et cinq ans
après Benoît XVI, le pape
François est arrivé à Assise le
20 septembre 2016 pour une
Journée de prière pour la paix,
avec plus de 500 représentants
de religions.
Côte à côte, les chefs religieux ont
rejoint le cloître Sixte IV, où les
attendaient les représentants des
Eglises et religions mondiales.
Durant plus d’une heure, le pape
a salué un par un les 500 partici-
pants à la rencontre, chefs religieux
mais aussi représentants du monde
politique et de la culture. Entre
émotion, confidences, éclats de rire
et remises de cadeaux, le pape a échangé quelques paroles avec chacun.
Le pape a ensuite rejoint le
réfectoire du Couvent fran-
ciscain pour un déjeuner
avec les chefs religieux et
une douzaine de réfugiés,
originaires notamment de
Syrie, d’Eythrée, du Nigeria
et du Mali.
Dans l’après-midi, a eu lieu
une prière par groupe reli-
gieux et une célébration
conclusive avec un appel
pour la paix. Cet évènement
conclut les trois journées organisées par les franciscains, le diocèse d’Assise et la com-
munauté Sant’Egidio sur les traces du pape polonais qui avait initié ces rencontres le
27 octobre 1986, et de Benoît XVI qui en avait célébré les 25 ans, en 2011, invitant
aussi, comme cette année, des non-croyants engagés pour la paix.
Cô
re
a
E
D
a
p
m
p
é
et
re
mi
se
s
de
ca
de
au
x
le
pape
a
éc
ha
ng
é
qu
el
qu
nisées
par
les
franciscains
le
diocèse
d
’
Assise
et
la
com
-

3
“Rentrée 2016 !”
Septembre, mois de la rentrée ! Rentrée dans les écoles, collèges,
lycées, université. Reprise des activités dans les paroisses, notam-
ment avec les catéchismes. La catéchèse fut d’ailleurs un des thèmes
traités lors de la session de rentrée du presbyterium.
SESSIONS DE RENTRÉE
De fait, les prêtres, les diacres et les séminaristes ont vécu des temps forts.
Rencontre de deux jours pour les premiers, un dimanche ensemble pour
les seconds et une journée à l’évêché pour les sept séminaristes. Ces ren-
contres sont évoquées dans ce numéro de notre revue diocésaine. Merci à
tous ceux qui ont contribué aux différents articles présentant cette rentrée
dans un dossier spécial !
YOHANN
Mais ce mois de septembre fut aussi marqué par des violences, dont celle
qui a frappé Yohann. Le mardi 13 Septembre en fin d’après-midi, Yohann,
15 ans, n’a pas voulu donner son portable à un jeune de son âge. Poignardé,
il est décédé près de son lycée de Baimbridge. Horrible ! Toute la Guade-
loupe a vécu ce décès dans une émotion compréhensible avec des marches,
la veillée et les funérailles à Saint-François.
La réaction unanime des jeunes, des enseignants et des responsables ainsi
que les paroles officielles ou les propositions signifiaient ce souhait : «
Plus jamais cela ! » . De
fait, nous souhaitons tous ne plus revoir de telles horreurs, en regrettant le climat de violence en
Guadeloupe avec les dizaines de morts chaque année… et les nombreux décès sur la route, à cause
d’imprudences.
SOIF DE PAIX
Devant ces drames de la violence (un jeune, Yohann et un octogénaire, Gustave dit “Guy”
Hamot à Marie-Galante), l’Eglise accompagne ceux qui sont dans l’épreuve, notamment les familles.
De multiples manières, les chrétiens ont montré leur proximité par la prière, notamment lors de la
messe du mardi 20 septembre en l’église Saint Luc de Baimbridge.
Ce même jour, à Assise, cité de la Paix, 500 responsables d’Eglises et des religions étaient réunis
autour du thème « Soif de paix ». La veille de son départ, François avait invité à la prière et souligné
que la guerre était partout… ainsi que la violence.
Dans son message fort, François a dit :
« La paix est un fil d’espérance qui relie la terre et le ciel, un
mot si simple et en même temps difficile. Paix veut dire Pardon qui, fruit de la conversion et de la
prière, naît de l’intérieur, et, au nom de Dieu, rend possible de guérir les blessures du passé. Paix
signifie Education : un appel à apprendre chaque jour l’art difficile de la communion, à acquérir la
culture de la rencontre, en purifiant la conscience de toute tentation de violence et de raidissement
contraires au nom de Dieu et à la dignité de l’homme. »
Et le pape a conclu sa méditation : « Nous ici, ensemble et dans la paix, nous croyons et nous espé-
rons en un monde fraternel .»
« La Paix soit avec vous ! »
Puisse cette Parole liturgique se réaliser tout au long de cette année !
…et Bonne lecture de ce riche numéro de « Eglise en Guadeloupe » !
+ Jean-Yves RIOCREUX

4
Q Eglise N°965 OCTOBRE 2016
4
Achaque rentrée pastorale, les
prêtres se rencontrent lors
d’une session ouvrant l’année
pastorale. Ainsi, les mardi 6 et mer-
credi 7 septembre, 50 prêtres se sont
retrouvés au Centre Pastoral Siméon
Oualli.
Chacune de ces deux journées a été
articulée autour de la prière de l’office,
d’une présentation sur divers thèmes
suivie d’échanges d’approfondisse-
ment de la réflexion initiée par les
conférenciers.
Catéchès e Officialit
Le premier jour de cette session, le
presbyterium a été accueilli par Mgr
Jean-Yves Riocreux. Il n’a pas manqué
de relever le sens particulier de ce
rassemblement tenu pendant l’année
de la Miséricorde. Il a été suivi d’une
réflexion sur la catéchèse animée par
le Père Jean-Gary Edumé accompagné
de Berthe Parfait et Gisèle Acomat.
L’objectif principal de cette interven-
tion est de présenter aux prêtres les
documents catéchétiques. Les prêtres
sont les premiers responsables de la
transmission du dépôt de la foi dans
les paroisses, accompagnant ainsi les
enfants et les jeunes dans l’intelli-
gence de la foi. Suite à cette présen-
tation, le riche échange a montré la
nécessité de l’implication des prêtres
aux côtés des catéchistes et des pa-
rents, ainsi qu’auprès des enfants.
Après la pause – café bien mérité –
sœur Jeanne a donné lecture d’une
synthèse des travaux de lancement
du mouvement d’apostolat biblique
dénommé Animation Biblique pour la
Pastorale (ABP). Le 27 Août dernier,
70 personnes des paroisses ont parti-
cipé à une réflexion sur l’ABP au CPSO.
L’objectif de l’ABP est de familiariser
les chrétiens avec la Parole de Dieu,
de les former à la lecture priante de la
Bible, de leur proposer des formations
d’approfondissement des connais-
sances bibliques.
Puis, le père Gillot, chargé de l’officia-
lité dans le diocèse clôtura la série des
conférences. Il a souligné l’implication
des prêtres dans la procédure, comme
cela est souhaité dans la réforme du
droit canonique de l’Eglise catholique
opérée par le Pape François. Cette
réforme vise à alléger la procédure
d’annulation d’un mariage chrétien.
Il a, par ailleurs, invité les prêtres à
plus de soins dans la préparation des
dossiers et registres liés à la célébra-
tion des sacrements.
Formatio à l
communicatio
Le deuxième jour de la session a été
consacré à la communication. Les
prêtres ont apprécié l’intervention
magistrale de Mme Liliane Francil, an-
cienne directrice de Guadeloupe 1ère.
Cette présentation prolongeait la ré-
flexion menée sur la liturgie et sur
l’homélie. Elle visait à persuader les
prêtres d’une réalité : si la foi ne s’an-
nonce qu’en se disant, il importe de la
bien dire et de la dire avec pertinence.
Dans ce but, Mme Francil a d’abord
rendu intelligible pour l’ensemble du
presbyterium, la structure interne de
la parole énoncée. En démontrant
le chemin de l’énoncé dans l’enten-
dement du récepteur, elle a sensibi-
lisé le clergé sur la nécessité de tenir
compte dans l’homélie, des canaux de
perception, des filtres personnels et
culturels du récepteur et du processus
de construction de sa propre représen-
tation des mots et des images. Elle a
surtout indiqué qu’une homélie doit
être considérée comme un rendez-
vous. Comme tel, cette prise de parole
doit être limitée dans un temps précis :
les interlocuteurs d’un pasteur doivent
savoir pour combien de temps ils sont
engagés dans l’écoute. Il est donc né-
cessaire pour les prêtres de s’habituer
à prononcer leurs homélies dans un
laps de temps régulier – 15 minutes
maximum – en respectant ce temps.
Au delà, les interlocuteurs ne suivent
plus. Et pour respecter le temps de la
prise de parole, il n’y a rien de mieux
qu’une bonne préparation.
Cette préparation se fait au triple plan
des dispositions intérieures du prédi-
cateur, de la maîtrise de la structure de
sa présentation et de la présentation
elle–même.
En ce qui concerne les dispositions inté-
rieures du prédicateur, il y a la connais-
sance du message certes, mais il y a
aussi l’intention du prédicateur pour
délivrer tel message et tel objectif à
atteindre. Ce préalable déterminant
donne de l’authenticité à sa posture
et facilite son contact avec l’assemblée
dès l’introduction. Celle-ci doit être
préparée avec soin au même titre que
la conclusion. L’aisance dans le main-
tien du contact visuel avec l’assemblée
permet de ressentir les « feedback »
à sa présentation et de l’ajuster au
besoin.
L’intérêt des prêtres présents pour
cette conférence a été noté dans la ri-
chesse des questions et des échanges
avec l’oratrice.
Nous sommes partis de cette session
avec la certitude que le temps de
l’homélie sera de plus en plus un par-
tage du fruit de notre écoute de l’Esprit
par la méditation et le travail, dans le
respect du temps des fidèles qui ne
doivent pas « être pris en otage » et
soumis à un monologue qui n’en finit
plus. Dieu nous y aide !
Père Freddy HESSOU,
prêtre du diocèse de Lokossa (Bénin)
Les prêtres en session de rentrée
y
P
ère Fre
d
p
rêtre du diocèse de Loko

5
La Vie du Diocèse
5
Miséricorde et fidélité
Tels sont les deux pôles que Père
Edouard Silène tient à mettre
en avant en ce début d’année
pastorale.
Plusieurs casquettes pour un seul
homme, disait un jeune récemment
au Raizet : curé, vicaire général et
directeur diocésain des pèlerinages,
c’est beaucoup !
Pour moi, répond avec assurance et
humilité Père Silène, c’est unique-
ment le prêtre qui compte, le prêtre
serviteur, le pasteur en vérité. Comme
tous mes frères prêtres ! D’ailleurs cer-
taines “casquettes” peuvent “bouger”
comme celle de doyen par exemple !
Définissez pour nous brièvement le
rôle de vicaire général, poursuivait le
jeune dans la cour du presbytère !
Pour faire court et bien comprendre
on peut faire un parallèle avec la poli-
tique “si on peut se permettre”, le
vicaire général est comme le premier
ministre ; c’est sans doute l’articulation
que vous les jeunes, et pas seulement
vous, comprendrez le mieux. Je suis là
pour faire vivre la Pastorale diocésaine
en lien direct avec l’évêque. C’est ce
terme de « lien » (dans le sens de
relier, et non d’aliéner) que je voudrais
faire ressortir : lien avec les confrères
pour l’avancée de la pastorale, pour
l’évangélisation, et trouver les moyens
les plus appropriés pour aboutir. Faire
lien aussi avec l’Eglise Universelle,
notre évêque s’y emploie et nous de-
vons conjuguer dans le même sens,
faire lien avec tous les chrétiens, tous
les hommes de bonne volonté ! Je
voudrais en tout rechercher l’unité
(unité ne voulant pas forcément dire
uniformité). Les textes sont là qui nous
disent l’Eglise : la Parole de Dieu, la
tradition de l’Eglise, Vatican II… ces
textes majeurs sont des points d’appui
à méditer sans arrêt. Un leitmotiv doit
être le nôtre : comment dans notre
culture nous approprier au mieux ces
textes ? Une quête, une aspiration se
retrouvent dans toutes les cultures, et
nous devons tenir compte de tout cela
et « faire équipe » pour avancer et
aller plus loin. Par ailleurs, toutes les
familles religieuses doivent aussi trou-
ver leur place. Je ne veux pas être long
ici, mais on pourra développer. »
En tant que directeur diocésain des
pèlerinages, Père Silène est membre
de l’ANDDP (As. Nationale des Direc-
teurs Diocésains des
Pèlerinages), il nous
explique :
J’irai du 14 au 18
novembre au 69e
Congrès de l’Asso-
ciation à Viviers dont
le thème est « sur
les pas de Charles
de Foucauld : le pè-
lerinage, itinéraire
intérieur ». Viviers
dans l’Ardèche, parce
que c’est là que le
Bienheureux Père
de Foucauld a été
ordonné prêtre en
l’abbaye Notre-Dame
des Neiges. Et cette année spiri-
tuelle, voulue par Rome, qui lui est
consacrée, nous permettra cette halte
bénéfique. L’évangélisation sera au
cœur de nos débats. Et je souhaite
qu’en Guadeloupe, où nous avons les
petits frères de l’Incarnation qui s’ins-
pirent directement de cette spiritua-
lité, nous ayons au moins un temps
fort. Un pèlerinage est un chemin
intérieur, poursuit Père Silène, afin
d’aller à la rencontre de Jésus-Christ…
On peut aller loin, on peut aller près,
mais surtout on peut, on doit faire
pèlerinage autour de nous : sortir de
soi ! L’année de la Miséricorde nous
permet de passer la porte sainte, ail-
leurs ou chez nous, pour nous ressour-
cer. La Miséricorde doit être au cœur
des actions que nous devons mener
dans nos lieux de vie, dans nos familles
et auprès des enfants, des jeunes, des
adultes.
Pour conclure, un mot, qu’est-ce qui
vous tient à cœur ?
Ce qui me tient à cœur c’est la Fidé-
lité. Cette vertu que décline si bien le
Cardinal Robert Sarah dans son der-
nier livre « Dieu ou rien, entretien sur
la foi » ; « Vatican II » qui me sert de
boussole pour la pastorale. De même
le livre du Père Michel Dagras, que
j’ai eu comme professeur, à propos
d’Evangélisation, sur lequel on pourra
revenir. Je souhaite une bonne rentrée
à tous !
Selon le canon 475 du code
de droit canonique, le vicaire
général est une personne
qui aide l’évêque ; qui aide
l’évêque dans le gouverne-
ment du diocèse tout entier ;
qui aide l’évêque dans son
gouvernement, muni du pou-
voir ordinaire.
Père Edouard Silène,
nouveau Vicaire Général
s
s
8
e
-
t
r
s
-
e
s
e
e
e
é
n
e
Père Silène et le diacre Anson