e Culture Religieuse 4 / Cours 3 LE BOUDDHISME Historique Toutes les traditions ne s’accordent pas sur les dates, mais le Bouddha a bien existé et a vécu environ 80 ans. Son lieu de naissance est situé à Kapilavatsu au nord de Bénarès (Varanasi). Les spécialistes s’accordent pour dire qu’il aurait vécu entre 624 et 544 avant J. C. On l’appelle Siddhārtha (celui qui a atteint son but) Gautama (nom de famille), il est fils de roi et appartient au clan des Sakya d’où également son nom : Shākyamuni, « le sage des Śākya ». (voir également http://www.mille-bouddhas.com/article.php3?id_article=555&id_document=427&debut_photos=0 ) A l’âge de 29 ans, se rendant dans chacun des jardins crées par son père afin de lui éviter toute vision douloureuse, le Bouddha aurait rencontré successivement : Un vieillard affaibli à l’Est Un malade au seuil de la mort au Sud Un cortège funèbre se dirigeant vers le bûcher à l’Ouest Au Nord, il rencontre un ascète sans affection, sans haine, demandant l’aumône, errant dans le calme de soimême. C’est en voyant ce 1 quatrième personnage que Gautama prend la décision d’entrer en religion (utile pour soi et pour les autres). Siddhârta Gautama se met à errer pendant 40 ans dans la solitude et, par une nuit de pleine lune, assis au pied d'un figuier sauvage, le visage tourné vers l'est, il est soudain illuminé et éveillé à la vérité : il devient le Bouddha (l'éveillé). Assis dans la position du lotus afin de pouvoir méditer, le Bouddha (ici Bouddha japonais) repousse le mal de sa main droite. Ses oreilles de grande taille symbolisent son ancienne souveraineté. Ci-dessous, l’ascèse a creusé les traits du Bouddha 2 Reprenant sa vie errante, il revient dans la région de Bénarès. Dans le parc des Gazelles, il rencontre cinq jeunes ascètes auxquels il explique les quatre saintes vérités qu'il a découvertes. La mise en mouvement de la roue de la loi désigne ce premier sermon. Il affirme qu'il a réalisé l'éveil ou la compréhension totale de la nature et des causes de la souffrance humaine et des étapes nécessaires à son élimination. C’est parce qu’il reçoit cette illumination qu’on l’appelle désormais : Bouddha. Dharmachakra, mise en mouvement de la roue de la loi. VIIe-XIe siècle, Thaïlande. Siddhârta ensuite mène une vie errante pendant plus de 40 ans en compagnie de disciples pour répandre son enseignement. Il fédère ainsi pendant 45 ans une communauté des plusieurs dizaines de 3 milliers de disciples en marge du système des castes. Il s'éteint à l'âge de quatre-vingts ans, c’est la Grande Totale Extinction ou Mahâparinirvâna. Moine bouddhiste méditant devant le Bouddha couché. A droite, le Mahâparinirvâna du Bouddha représenté sur un bas-relief inspiré par l’art grec. Visage d’un Bouddha couché au Viet-Nam 4 Les Trois Joyaux Le bouddha, le dharma (enseignement du bouddha) et le sangha (communauté bouddhiste) constituent les Trois Refuges (ou Trois Joyaux) que les personnes prétendantes à se libérer des souffrances de la réincarnation et à devenir finalement bouddha, doivent prendre comme protections, guides ou boussoles. Au cours de la cérémonie qui les fait devenir bouddhiste, le laïc prend refuge dans les Trois Joyaux (symbole ci-contre) et prononce le texte suivant : Je prend refuge dans le Bouddha, je prends refuge dans le Dharma, je prend refuge dans le Sangha. Les textes sacrés Le bouddhisme ne dispose pas d’un livre sacré reconnu par toutes les Ecoles Bouddhiques. La Triple Corbeille est la base des écritures bouddhiques mais diffère d’un Véhicule (Ecole) à l’autre. Remarquons que la diffusion du bouddhisme a pris place dans un espace qui n’était pas unifié politiquement et ou les langues étaient nombreuses. Un état pouvait ainsi changer de Véhicule en fonction de son souverain. Par ailleurs, la traduction en diverses langues et écritures a fait naître des différences entre les textes des différents Véhicules. Le Bouddhisme n’est pas la religion du Livre mais des Livres. La Triple Corbeille D’abord fixé par tradition orale immédiatement après la mort du Bouddha, le canon (en langue Pâli) fut fixé par écrit au Ier siècle après J.C. Il comprend le Vinaya, les Sûtra, l’Abidharma. le Vinaya ou Discipline des moines. Chaque règle est accompagnée d’une narration de l’épisode ayant été à l’origine de sa création, et d'un exposé détaillé de la solution émise par le Bouddha. On trouve également dans cette corbeille une narration des étapes par lesquelles le Bouddha est passé pour parvenir à l’Eveil, et des premiers pas du Sangha. les Sûtra ou Sermons du Bouddha (plus de 10 000). Le Bouddha y explique la voie menant à l’extinction de la souffrance de différentes manières, variant le degré de précision de ses explications sur les différents thèmes, pour s’adapter aux besoins de ses auditeurs du moment. Quelle que soit la partie qu’on en lise, on en retire toujours les mêmes thèmes : objectivité, sagesse, compassion, profondeur, clarté, simplicité. l’Abidharma ou Doctrine suprême. Les ouvrages contenus dans cette corbeille sont considérés comme un essai de systématisation des enseignements délivrés par le Bouddha. Ils sont souvent beaucoup plus difficiles d’accès. Les plus vieilles versions de l'Abidharma sont datées du troisième siècle av JC, soit 100 à 200 ans après la mort du Bouddha. Ces travaux sont l'œuvre d'auteurs particuliers exprimant leurs propres vues, et les inévitables désaccords qui en sont issus ont été la source de conflits ayant eu pour conséquence les premières fractures du Sangha en écoles distinctes. 5 Particularité de l’enseignement du Bouddha : Un jour qu'il visitait un certain village, les habitants des alentours vinrent le voir et lui dirent : «Seigneur, de temps en temps, différents maîtres viennent dans notre village et nous donnent divers enseignements. Un jour l'un d'eux nous enseigne quelque chose ; le lendemain un autre nous enseigne une autre chose, totalement différente voire même contraire. Ces différents maîtres viennent jour après jour dans notre village, nous enseignent des choses diverses qui sèment en nous doute et confusion. Nous ne pouvons avec tout cela séparer le vrai du faux. Nous sommes ainsi perplexes et nous vous demandons de nous guider vers le droit chemin et de nous écarter du pervers. » Bouddha répondit : «Il est tout naturel que vous ayez des doutes puisque vous avez entendu des enseignements contradictoires ; de telles situations provoquent certes la confusion. Cependant, je vous dit ceci : « Ne croyez pas quelque chose parce qu'elle vous a été simplement transmise par une tradition. Ne croyez pas quelque chose simplement parce que vous pouvez la trouver dans des écrits. » Quelques fois, dans des livres il peut y avoir des choses correctes ou fausses, comment le savoir ? Ne croyez pas aveuglément ce qu'un maître spirituel, votre guru, vous enseigne, parce que lui aussi peut faire des erreurs de temps en temps. Ne croyez pas non plus parce que vous entendez ici ou là par la rumeur. Et, même ce que j'enseigne, ne le croyez pas. Quoique vous entendiez, testez-le, essayez de l'expérimenter. Lorsque vous le testez, que vous l'expérimentez et que vous vous apercevez que cela est bénéfique, alors vous comprenez que cela est bon pour vous. » Ceci est la manière d'enseigner de Bouddha. (Source : http://www.centrebouddhique.net/content/view/57/30/) Quand il eut entrepris son premier discours, Bouddha demanda à ses disciples d'éviter l'extrémisme aussi bien dans l'indulgence sensuelle que dans l'auto-mortification : –« L'indulgence sensuelle est vile, grossière, vulgaire et dépourvue d'intérêt ; et l'auto-mortification est peine, ignoble et inutile. » Dit-il. Certes, quiconque s'adonne à l'une ou l'autre retardera son progrès spirituel en affaiblissant son intellect. Bouddha lui-même expérimenta les deux voies extrêmes, avant son illumination : la première lorsqu'il fut prince, vivant dans le palais de son père, avant son renoncement au monde et la deuxième quand il devint ascète de la foret, avant son Illumination. Après celle-ci il réalisa la futilité des deux voies extrêmes, et découvrit que la conquête de soi dans la modération seule conduit au but ultime, le nirvana). (source : http://www.centrebouddhique.net/content/view/55/30/) Manuscrit du XIème siècle. Au centre la Bouddha prêche son sermon entourés par deux disciples. Le Bouddha enseignant à ses disciples. VIIème-VIIIème siècle, grotte de Magao, Chine 6 Les Quatre Nobles Vérités La doctrine du Bouddha consiste en Quatre Nobles vérités ainsi qu’il les a décrites dans son premier sermon dans le Parc des gazelles. Ce qui gène le plus Bouddha, c'est la souffrance de l'homme . Il cherche donc à lutter contre cette souffrance. Le mot pali « dukkha » est souvent traduit par « souffrance » ou « douleur », mais, dans l'enseignement du Bouddha son sens est bien plus large : insatisfaction, imperfection, impermanence, conflit, non substantialité. La vérité de la souffrance Constatation fondamentale de l’existence de la douleur. La douleur consiste dans la naissance, la mort, la maladie, la réunion avec ce que l’on aime pas, la séparation d’avec ce que l’on aime, la non-obtention de ce que l’on désire. La vérité sur l’origine de la douleur L’origine de la douleur consiste dans la « soif », les « appétits », on peut dire également le « désir ». La vérité de la cessation de la souffrance Par la suppression du désir : la fin de la souffrance est possible. La vérité du chemin Menant à la fin de la souffrance est la voie médiane, qui suit le noble sentier octuple Le sentier octuple : (NB : le mot juste est parfois remplacé par complet ou total) 1. La compréhension juste 5. L'effort juste 2. La pensée juste 6. L'attention juste 3. La parole juste 7. La concentration juste 4. L'action juste 8. Le mode de vie juste A l’inverse, le bouddhisme considère qu'il existe trois poisons pour l'esprit : Avidité ou Soif Colère ou Aversion Ignorance ou Indifférence Certaines écoles en rajoutent deux, la jalousie et l'orgueil. 7 Les cinq préceptes, communs à tous les bouddhistes (laïcs et moines) de toutes les traditions, sont : S'efforcer de ne pas nuire aux êtres vivants ni prendre la vie, S'efforcer de ne pas prendre ce qui n'est pas donné, S'efforcer de ne pas avoir une conduite sexuelle incorrecte ─ plus généralement garder la maîtrise des sens, S'efforcer de ne pas user de paroles fausses ou mensongères, S'efforcer de s'abstenir d'alcool et de tous les intoxicants. L’ordre monastique Le monachisme bouddhiste regroupe des moines (bhikkhu, littéralement « celui qui recueille les aumônes ») et des nonnes (bhikkhuni) qui appartiennent à la Communauté monastique bouddhique. Il remplace l’ordre des Brahmanes hindous. Le bouddhisme n’a pas de prêtre mais seulement des moines. L’ordre des castes devient celui des clercs et les sacrifices sont remplacés par l’ascèse. Après la mort du Bouddha, les communautés religieuses se multiplient et couvrent presque totalement l’Asie. Au VIIe s. après J.C., on compte jusqu’à 250 000 moines, 10 millions au XIXe s, et avant 1950, le Tibet comptait jusqu’à 500 000 moines représentant le tiers de la population masculine du pays. Chaque moine bouddhiste fait vœux de chasteté, de pauvreté, et de non-nuisance. Il doit respecter entre 227 et 366 préceptes de disciplines selon les Ecoles bouddhiques. Les préceptes à observer (Wikipedia) Parmi les nombreux préceptes du Code du moine il en existe quatre pour l’infraction desquels il est expulsé de l’Ordre sans jamais avoir la possibilité de redevenir moine dans cette vie. Ces quatre règles sont : 1. 2. 3. 4. ne jamais avoir de relation sexuelle ; ne jamais tuer délibérément un être humain ou ordonner à d’autres de tuer ; ne jamais prendre ce qui ne lui appartient pas avec l’intention de le posséder ; ne jamais se prévaloir indûment de tout accomplissement spirituel Moines-mendiants. Chaque matin, les moines sortent du monastère pour venir en ville mendier leur nourriture. Chaque habitant se tient sur leur passage afin de leur faire don de quelques cuillérées de riz. 8 Pour les familles pauvres et nombreuses, confier un enfant au monastère c’est aussi avoir la certitude qu’il sera nourri et logé et éduqué. Ci-contre, un moine Zen mendiant au Japon La journée du moine bouddhiste : (http://www.buddhachannel.tv/portail/spip.php?article18261) 4 h 00 : Réveil et longue méditation. Petite promenade et nettoyage de la cellule. 6 h 00 : Les moines, par ordre d’ancienneté, en file indienne, partent solliciter l’aumône de nourriture auprès des habitants. Une méditation silencieuse accompagne leurs marche lente, accomplit le regard baissé afin éviter toute distraction. 7 h 00 : Retour au monastère, où les moines prennent le repas du matin offert par les laïcs, tout en méditant. 8 h 00 : Les moines se réunissent afin de réciter une prière commune. C’est pour moitié une récitation de textes en pali, et pour l’autre moitié une méditation silencieuse. 9 h 00 : Retour dans les cellules pour une brève méditation. Puis les moines se consacrent à des travaux de recherche spirituelle ou à l’étude. 11 h 00 : Les moines prennent un second repas identique au premier 12 h 00 : Sieste. Les jours saints, les moines donnent le sermon aux laïcs. Si les bonzes le souhaitent, ils peuvent être entendus deux par deux pour une éventuelle confession. Aucune transgression des 227 règles ne doit être cachée. 4 fautes très graves les excluent immédiatement de la communauté : le meurtre, le vol, les rapports sexuels et la prétention d’avoir atteint un niveau exceptionnel de spiritualité. 9 15 h 00 : Reprise de différentes activités comme les travaux manuels. Les moines ne sont pas tenus à une vie recluse pourvu qu’ils participent à la prière, aux repas, et aux cours. Ils sont libres de se promener et de rencontrer des laïcs. 17 h 00 : Bain ou douche. 18 h 00 : Office du soir, le plus souvent dans le sanctuaire principal. C’est la grande prière collective de la journée : une heure de psalmodies, lectures et leçons, puis une demi-heure de méditation. 19 h 30 : Reprise des activités précédentes. Temps souvent dévolu aux rencontres à la pagode. 21 h 30 : Dernière méditation dans la cellule. 22 h 00 : Coucher. Que peut posséder un moine ? (Wikipedia) Les véritables possessions du moine sont très réduites, et il doit considérer tout autre objet comme un prêt que lui fait l’Ordre. Il n’a que huit biens indispensables : 1. vêtement (genre de toge) du dessus à double épaisseur, pour la saison froide ou porté lors d’occasions formelles ; 2. vêtement du dessus à simple épaisseur ; 3. vêtement monastique utilisé comme sous-vêtement, enroulé autour de la taille ; 4. une ceinture pour le vêtement de dessous ; 5. un bol pour recueillir sa nourriture ; 6. un rasoir ; 7. une aiguille (nécessaire à couture) pour réparer ses vêtements ; 8. un filtre à eau, pour ôter les êtres vivants de son eau afin que ni lui ni eux ne soient blessés. Le moine peut également utiliser une étoffe couvrant le thorax et découvrant l’épaule gauche, une pièce de tissu rectangulaire pour s’asseoir, et quelques autres pièces de tissu à usage divers. 10 Les Véhicules du Bouddhisme On appelle « Véhicule » un Ecole bouddhiste. Il faut comprendre ce terme comme « véhicule de la pensée ». L’Ecole la plus ancienne est connue sous le nom de Théravâda (Doctrine des anciens) et se divise elle-même en 18 branches dont une seule a survécu jusqu’à nos jours. Les adversaires de cette Ecole ont nommé le Théravâda « Petit Véhicule » ou Hînayâna par opposition à leur propre Ecole, le Grand Véhicule ou Mahāyāna qui émerge au premier siècle de notre ère. Un troisième Véhicule voit le jour à partir du VIIe siècle et se nomme le Véhicule de Diamant ou Vajrayâna. Gautama Bouddha a bien insisté sur le fait qu'il n'était ni un dieu, ni le messager d'un dieu et que l'illumination n'était pas le résultat d'un processus ou d'un agent surnaturel, mais plutôt le résultat d'une attention particulière à la nature de l'esprit humain, et qu'elle pourrait être redécouverte par n'importe qui pour son propre profit. Deux interprétations différentes de cette affirmation départagent le bouddhisme ancien et le bouddhisme Mahāyāna. La première est qu'il est possible à chacun, en tant qu'auditeur de l'enseignement de Gautama, d'atteindre l'éveil et de sortir du Samsara (Samsāra). La deuxième est que tout être sensible possède en lui la nature de Bouddha, véritable nature de l'esprit, appelée parfois « graine d'éveil ». Cette interprétation, qui postule l'existence d'une nature universelle est rejetée par le certains membres du théravāda. Hînayâna Mahâyâna Vajrayâna Petit Véhicule Grand Véhicule Véhicule de Diamant Débuts du Bouddhisme Ier s. ap. J.C. VIIe s. ap. J.C. Les Partisans du Grand Véhicule reprochent à ceux du Petit Véhicule d’avoir une conception égoïste du progrès moral car chaque adepte du Petit Véhicule ne peut compter que sur ses propres forces spirituelles. L’expression « Petit Véhicule » a donc été tout d’abord une expression péjorative. Un seul conducteur pour le Petit Véhicule : le Bouddha. Il n’est pas considéré en lui-même comme un Dieu mais on lui rend hommage. 11 Dans le Grand Véhicule, ce n’est plus une élite de moines ascètes qui peut atteindre le Nirvâna mais une foule de croyants (moines et laïcs) assistés par les Boddhisattva (Etre proche de l’Eveil) et de multiples divinités. Le terme sanskrit bodhisattva (être : sattva /d'éveil : bodhi) signifie "celui dont l'aspiration héroïque est d'atteindre l'éveil". Il appartient au vocabulaire religieux du bouddhisme et désigne des personnes qui, ayant acquis l'état de bouddha, refusent le nirvâna par compassion pour se réincarner et venir en aide aux autres. Maitreya est attendu 5000 ans après la naissance de Bouddha, comme le dernier Bouddha terrestre. Il règne sur le "Paradis" (terre pure) des bienheureux. Contrairement au Bouddha historique, il est toujours représenté abondamment paré, une fleur de lotus à la main. Le Véhicule de Diamant ou bouddhisme tibétain est le bouddhisme qui s'est développé à partir du VII siècle au Tibet et est pratiqué au Tibet et en Mongolie. L'organisation du bouddhisme tibétain se fait selon une hiérarchie traditionnelle dont les trois lamas les plus connus sont : e le Dalaï Lama : titre signifiant « océan de sagesse ». Le dalaï lama était le principal dirigeant politique du régime théocratique tibétain jusqu'à ce que la Chine envahisse le Tibet en 1959 et entame une grande répression. Les dalaï lamas sont considérés comme les manifestations du bodhisattva de la compassion, dont le nom est Chenrezig en tibétain et Avalokiteshvara en sanskrit. Ils constituent une lignée de maîtres réincarnés. Au décès d'un dalaï lama, ses moines commencent une recherche de sa réincarnation. C'est le Dalaï Lama, détenteur de l'autorité temporelle, qui est le chef spirituel de l'ensemble des écoles bouddhistes tibétaines. le Panchen Lama : titre provenant de la combinaison de deux mots Pandita, qui signifie « érudit » en sanskrit et Chen-po, qui signifie "grand" en tibétain. Panchen se traduit donc par « grand érudit ». Lama signifie « maître spirituel ». Le Panchen Lama est considéré comme une émanation du Bouddha Amitabha (« de lumière infinie »). C'est le deuxième chef spirituel du bouddhisme tibétain, après le Dalaï Lama. le Karmapa : en sanskrit « la manifestation de l'activité de tous les Bouddhas », est le titre du chef des Karma Kagyu, l'une des quatre écoles majeures du bouddhisme tibétain. (Wikipedia) 12 LE BARDO THODOL (source http://www.buddhachannel.tv/portail/spip.php?article3200) Le Bardo Thodol, sous-intitulé « Livre des Morts tibétain » n’est pas un guide des morts mais un guide de tous ceux qui veulent dépasser la mort, en métamorphosant son processus en un acte de libération. Car nous passons, en mourant, par les mêmes étapes que celles que nous traversons dans les stades progressifs de la méditation. Par la coupure automatique de l’enveloppe corporelle, la mort nous donne visiblement une occasion exceptionnelle de nous libérer de l’emprise de nos instincts obscurs, et nous permet d’apercevoir la lumière libératrice, ne serait-ce qu’un instant. Bardo signifie « intervalle », Thô veut dire « entendre » et Dol « libération ». Les étapes que la conscience va parcourir, ses premiers pas dans l’au-delà, sont décrites au mourant — puis à son effigie après ses funérailles — selon une chronologie rigoureuse. Afin d’espérer être libéré de la roue des incarnations successives, le Samsara, la connaissance de cet itinéraire et de ses nombreux pièges est indispensable à celui qui est en passe de se défaire de son incarnation du moment. Une connaissance qui, si l’on n’y a pas accédé de son vivant, reste permise jusqu’à l’instant même du grand passage. Expansion du bouddhisme Le Petit Véhicule est présent au Sri Lanka, en Birmanie, en Thaïlande, au Laos, au Cambodge et au sud du Viêt-Nam : il a suivi la voie maritime du sud. Le Grand Véhicule suit la route de la soie. Sa progression à l’Ouest est barré par l’Islam mais il se développe rapidement vers le nord et vers l’Est (Chine). Le Véhicule de Diamant est présent au Tibet et en Mongolie Les deux documents qui suivent montrent la diffusion historique du Bouddhisme en Asie et son étant actuel dans le monde contemporain. 13 14 Rites et pratiques (Page et liens vidéos Bouddhisme Tibétain sur le blog) mandala kalachakra Mandala est un mot sanskrit qui en tibétain se dit kyilkhor. Kyil signifie centre et khor signifie périphérie. Un mandala est une structure consistant d’un centre et d’une circonférence. Dans le cas d’un mandala de l’univers, le centre est une montagne , et sa circonférence est un groupe de continents. Au dessus et en dessous sont les différents plan d’existence, les plan élevés et les plans bas. Ceci est une représentation très profonde qui inclut, non seulement les royaumes visibles, mais tous les plans d’existences de l’univers. Nous offrons un nombre infini de mandala de cet univers, imaginant qu’il y a autant de mandala que d’atomes dans le monde et nous les dédions pour -’la réalisation spirituelle des êtres vivants’-. Extrait de ―Esprit Lumineux‖ de Kalu Rinpoche 15 Temples bouddhistes Tongdosa Corée du Sud Fondé au VIIe siècle par un moine revenant de Chine avec des reliques du Bouddha, ce temple est l’un des plus importants de Corée. L’enceinte proprement dite du temple comporte 35 pavillons et pagodes tendis qu’à l’extérieur, se trouvent encore 14 petits temples et ermitages. TEMPLE TONGDOSA Le symbolisme de la porte : frontière du monde profane et du monde sacré. 16 Stupa et pavillon central. A l’origine, le stupa est un empilement de pierres dans lequel est enfermé les reliques de Bouddha. Les trois marches symbolisent la robe du moine repliée. A consulter pour plus de renseignements sur le stupa : http://www.vajradharaling.org/p_stupa2.php Pavillon principal. 17 La cloche présente dans chaque monastère bouddhiste résonne matin et soir. 108 coups effacent les 108 tourments de l’homme. Cimetière des moines. Symbole du Yin et Yang. Ce sont deux catégories complémentaires que l’on peut retrouver dans chaque composant de l’univers. Caractéristique de la pensée orientale : elle est complémentaire plutôt que dualiste. (le masculin et le féminin se complètent plutôt que s’opposer par exemple). 18 Deux des 4 gardiens du temple disposée aux quatre points cardinaux. L’art statuaire est ici proche de l’art hindou. Wat Pho Thaïlande Le terme Wat signifie à la fois temple et monastère. Avant la fondation du temple, le site comportait un centre d'éducation pour la médecine traditionnelle thaï, et les statues anciennes montraient des positions de yoga. Le Wat Pho actuelle consiste en un remaniement d’un ancien temple en 1788. Une nouvelle restauration eut lieu au XIXe siècle et une toute dernière en 1982. C’est le plus ancien Wat de Thaïlande et le plus grand. Il contient plus de mille images du Bouddha. A l’intérieur de l’enceinte, on trouve : un monastère bouddhiste, un école de massage traditionnels thaï, une école de nombreuses pagodes (équivalent du stupa). La statue principale du Bouddha couché de 46 mètres de long et 15 mètres de haut. Son corps est recouvert de dorure et il est décoré avec la mère de perle incrustation sur les yeux et la plante de ses pieds. La plante des pieds du Bouddha sont intimement décorée avec 108 scènes de bon augure dans les styles chinois et indiens 19 20 21 22 Katmandu Népal A l’Ouest de Katmandou, se dresse sur une colline, le temple de Swayambunath. Il comporte un stupa caractéristique des temples népalais. L’autre caractétistique essentielle ici est que bouddhistes et hindouistes prient leurs divinités respectives en même temps et dans un même temple. 23 24 Bamyan Afghanistan Contraste saisissant avec la tolérance népalaise en matière de religion, en 2001, les talibans détruit les trois bouddhas géants du site de Bamyan en Afghanistan. Situés sur la route de la soie et érigés au Ve siècle, ces bouddhas étaient encore vénérés à la date de leur destruction par la minorité bouddhiste du pays. Jusqu’au Xe siècle le site était l’un des plus grand monastère bouddhiste au monde. Le pélerin bouddhiste chinois Xuanzang qui traverse la vallée en 632, décrit Bâmiyân comme un centre bouddhiste en plein épanouissement « comptant plus de dix monastères et plus de mille moines » et indique que les deux Bouddhas géants « sont décorés d'or et de bijoux fins ». 25 Pagode Shwedagon à Rangoon - Myanmar Premier lieu saint de Birmanie, la pagode contient un relique importante : huit cheveux du Bouddha. Deux lions mythiques (chintes) gardent l’entrée principale du site. Ensemble de pagodes secondaires. 26 Pagode principale couverte d’or. 27