Les affections liées au bruit - Ch. COLLING - 2000/2001
Lycée COUFFIGNAL - Strasbourg 4
variation similaire avec des pentes bien moindres. Il est ainsi possible de définir des
courbes d'isosensation pour des niveaux sonores donnés à 1000 Hz appelés phones; ces
courbes ont été établies en 1918 par FLETCHER et MUNSON .
On remarque par exemple que pour des fréquences allant de 1000 à 6000 Hz, les sons
paraissent beaucoup plus forts, alors que les niveaux de pression acoustique sont
égaux.
Le niveau sonore
Comme nous l'avons vu l'oreille n'a pas la même sensibilité pour toutes les fréquences
audibles: ainsi, un son de 50 dB et de fréquence 1000 Hz produit une sensation auditive
plus forte qu'un son de 50 dB à la fréquence 100 Hz.
Pour tenir compte de cette particularité du système auditif, on utilise des filtres qui
pondèrent les niveaux en fonction des fréquences, à partir des courbes d'isosonie.
Plusieurs filtres sont utilisés, le plus commun étant le filtre A. Le nouveau niveau tenant
compte de cette pondération est alors exprimé en dB(A). On obtient ainsi une grandeur
physiologique pour le niveau sonore, et non plus seulement une grandeur physique.
L'importance de cette pondération est considérable.
En effet, des bruits de très basses fréquences, qui peuvent atteindre plus de 140 dB dans
un TGV entrant dans un tunnel, ne semblent pas dangereux pour l'audition (ce qui ne
signifie pas qu'ils sont sans effet sur la santé). De même, le "beat" (basse fréquence)
émis par la grosse caisse d'une batterie, qui traverse les murs et est perçu par les
voisins des discothèques n'est pas dangereux pour l'ouïe, malgré la gêne qu'il
représente.
Le niveau de bruit global
L'énergie d'un son est proportionnelle à son niveau et à sa durée, de même que les
dégâts d'une brûlure seront proportionnels à la durée d'exposition et à l'intensité du
rayonnement. Il faut donc prendre en compte ces deux paramètres. Pour cela, on définit
un niveau de pression acoustique continu équivalent pondéré A, noté LAeq, qui tient
compte de la durée d'exposition au bruit.
Ainsi, des sons impulsifs de fort niveau (130 dB) peuvent être tolérés sans dommage
tandis que l'exposition prolongée à des niveaux dépassant 85 à 90 dB(A) mettent en
danger l'audition.
La dynamique
La dynamique est une caractéristique intrinsèque à chaque instrument de musique, et,
par extension, à chaque partition musicale. Son étude permet de connaître la variation
de l'intensité maximum d'émission, du grave à l'aigu, et l'écart le plus grand possible
entre les sons fortissimo et les sons pianissimo.
Ainsi les musique présentant de fortes dynamiques (mazurkas de Chopin par exemple)
auront la particularité d'avoir des niveaux très faibles à certains moments, et très forts
à d'autres, tandis que les musiques à faible dynamique présenteront un niveau
relativement constant pour l'auditeur.
Celles-ci présentant l'inconvénient de ne pas offrir de périodes de repos pour le système
auditif, elles sont plus dangereuses, à niveau global égal, que les premières. C'est par
exemple le cas des musiques compressées diffusées à la radio : on traite les
enregistrements afin qu'ils aient tous le même niveau, pour éviter que les auditeurs
aient à régler le volume de leur récepteur en permanence.
2. LE BRUIT
Un bruit est un son inopportun. Il est « une vibration acoustique erratique intermittente ou
statistiquement aléatoire ». On propose aussi une autre définition : « Toute sensation