Lifting_files/Le lifting (temporo-cervico

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Le lifting (temporo-cervico-facial)
Pourquoi opérer ?
Le lifting est justifié essentiellement par le vieillissement de la peau et par un relâchement musculaire. Ce
vieillissement se traduit selon les stades par une perte de l'élasticité de la peau avec apparition ou aggravation de
certaines rides devenues permanentes, par une ptose (affaissement) cutanée avec apparition de "bajoues" en bas
des joues et de "fanons" (sorte de cordes tendues entre le menton et le cou), par un comblement de l'angle entre
le menton et le cou (angle cervico-mentonnier), par une modification, enfin, des reliefs du visage liés à une ptose
et à une fonte graisseuse en regard de certains reliefs importants comme les pommettes. L'intervention consiste
donc à retendre la peau (parfois également les muscles) du visage et du cou en haut et en arrière après l'avoir
décollée, et à enlever l'excédent cutané.
Le lifting peut être frontal : il améliore l'aspect des rides du front, des deux rides verticales entre les sourcils
(rides du lion) et remonte légèrement les sourcils.
Le lifting classique peut être temporo-cervico-jugal (tempes, joues et cou) ou cervico-jugal (joues et cou).
Au niveau des tempes, le lifting temporal est surtout destiné à modifier l'aspect de la "patte d'oie", toutefois il
faut savoir que les rides de la patte d'oie ne sont toujours que peu améliorées par le lifting.
Le lifting cervico-jugal, améliore l'ovale du visage en agissant sur les "bajoues". Il tente de remarquer l'angle
cervico-mentonnier et d'agir sur l'aspect des "fanons". Enfin, il a un effet sur certaines rides des joues et du cou
grâce au redrapage de la peau. Un lifting complet associe lifting frontal et temporo-cervico-jugal.
C'est selon le stade du vieillissement et selon le type de visage que le chirurgien propose tel ou tel type de lifting.
Parfois certains gestes complémentaires peuvent être associés ou succéder au lifting comme une lipo-aspiration
sous le menton, une platysmaplastie destinée à atténuer les fanons et remarquer l'angle cervico-mentonnier, une
liposculpture consistant en une réinjection de graisse afin d'améliorer certains reliefs du visage altérés par le
temps, une injection de toxine botulique diminuant la tonicité musculaire afin d'estomper certaines rides (front,
patte d'oie).
Ce qui n'est pas corrigé par l'intervention
L'aspect des paupières, que ce soit l'excédent cutané ou les poches, n'est pas modifié par un lifting classique.
Parfois un lifting frontal pourra toutefois corriger l'excédent cutané apparent des paupières supérieures.
L'aspect des lèvres, notamment les rides verticales situées au-dessus et en-dessous des lèvres, ne peut pas être
amélioré par un lifting, quel qu'il soit. D'autres techniques sont adaptées à cette région (dermabrasion, laser,
peeling…).
Les rides de la patte d'oie sont peu améliorées par le lifting.
Il faut bien comprendre qu'un lifting ne consiste qu'en une remise en tension des tissus. Il ne modifie donc pas la
qualité de la peau, son défaut d'élasticité est inchangé. Aussi, bien que certaines rides puissent être améliorées
par la tension exercée sur la peau, elles ne disparaîtront jamais complètement.
Comment se déroulera l'intervention ?
Vous conviendrez avec votre chirurgien de la date et du type d'intervention et d'anesthésie ainsi que de la durée
prévue d'hospitalisation (généralement 1 à 3 jours).
Généralement vous êtes hospitalisé(e) la veille de l'intervention. Vous verrez le médecin anesthésiste et votre
chirurgien. N'hésitez pas à leur poser des questions sur l'intervention. Il vous sera demandé de vous doucher puis
de rester strictement à jeun à partir de minuit (ni aliment, ni boisson, ni tabac) jusqu'à l'intervention.
Le lendemain, une prémédication (comprimés) vous sera donnée. Restez couché(e) car vous risqueriez de chuter
du fait de la somnolence induite par la prémédication. Vous serez conduit(e) au bloc opératoire sur un brancard.
Si un press lift (sorte de cagoule légèrement compressive) a été prescrit, il faudra l'amener au bloc avec vous.
L'équipe d'anesthésie et du bloc opératoire vous prendra en charge, placera une perfusion.
Deux types d'anesthésie sont possibles, choisis par le chirurgien et le médecin anesthésiste :
La neuroleptanalgésie : vous n'êtes pas réellement endormi(e). C'est une anesthésie locale faite par le chirurgien,
complétée par l'injection de médicaments antalgiques et hypnotiques par l'anesthésiste.
L'anesthésie générale : vous êtes totalement endormi(e) pendant l'opération.
Vous ne sentirez plus rien, l'intervention débutera, elle dure généralement entre trois et quatre heures. Vous serez
ensuite reconduit(e) en salle de réveil puis dans votre chambre.
Les suites opératoires
Si un press lift a été prescrit, il sera porté pendant 2 à 8 jours. Le premier pansement a souvent lieu le lendemain
de l'intervention. Les drains, s'il y en a, sont généralement enlevés au deuxième ou troisième jour. Les
pansements consistent généralement à nettoyer tous les jours les sutures avec un antiseptique et à enlever les
éventuelles croûtes qui se forment.
Le plus souvent, vous pourrez vous faire vous-même un shampoing dès votre retour à domicile. Par contre il
faudra prendre garde de ne pas tirer sur les cheveux situés en avant ou sous les sutures en vous peignant, ce qui
risquerait de rouvrir les cicatrices. Si vous désirez absolument utiliser un sèche cheveux, vous pouvez le faire
mais uniquement en position "air froid".
Vous pourrez vous remaquiller 8 jours après l'intervention.
Il est conseillé de prévoir une indisponibilité de 15 jours après un lifting, surtout pour les personnes qui ont un
métier de représentation.
L'œdème et les ecchymoses postopératoires sont importants pendant la première semaine. Puis ils s'estompent
mais peuvent être encore visibles pendant 3 semaines, parfois plus. Sachez toutefois que le résultat final d'un
lifting ne doit pas être jugé avant 3 mois minimum.
Les cicatrices ne doivent pas être exposées au soleil pendant au moins six mois. Il faudra donc appliquer une
crème écran total sur celles-ci en cas de risque d'exposition. Enfin le massage des cicatrices est un excellent
moyen d'éviter les cicatrices adhérentes ou boursouflées. Dès la 4ème semaine post opératoire, massez vos
cicatrices au moins deux fois par jour et ceci pendant plusieurs mois.
Les risques
Toute intervention chirurgicale comporte des risques parfois effrayants, heureusement exceptionnels mais dont
nous sommes tenus de vous informer. Il n'est bien sûr pas possible d'aborder ici de façon exhaustive tous les
risques liés à une intervention sous anesthésie générale. Toutefois, nous abordons ici les principales
complications des liftings et restons à votre disposition pour toute information ou explication complémentaire.
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L'œdème
Un œdème est presque toujours présent après un lifting : le visage est gonflé. Cet œdème est maximal à la 48ème
heure (donc plus important le surlendemain de l'intervention). Il se résorbe en grande partie en 4 à 8 jours; il
devient presque inexistant en 3 semaines; sa disparition complète peut parfois n'être obtenue qu'après 3 mois.
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Les cicatrices
Dans la grande majorité des cas, les cicatrices sont très peu visibles. La cicatrice est due à un phénomène
inflammatoire aléatoire qui dure plusieurs mois et varie énormément d’un(e) patient(e) à l’autre. Une cicatrice
normale sera rose et épaisse pendant 3 mois, puis s'estompera progressivement en 1 à 2 ans. Pendant cette
période, elle devra être protégée du soleil. Chez certaines personnes, cette évolution peut être défavorable avec
apparition d’une boursouflure, rouge et douloureuse parfois très importante ; certaines régions sont plus souvent
atteintes, notamment derrière les oreilles et surtout chez les patient(e)s à peau noire.
L'emplacement des cicatrices est variable selon les opérateurs, faites-vous le donc bien expliquer par votre
chirurgien. Généralement, pour un lifting cervico-jugal, la cicatrice part de la tempe dans ou en avant des
cheveux au niveau de la patte, descend devant l'oreille où elle peut être discrètement visible, contourne le lobule
pour remonter derrière l'oreille jusqu'au 2/3 de sa hauteur puis fait un virage et part en arrière dans les cheveux.
Si une lipo-aspiration sous mentonnière est associée, il y aura une petite cicatrice de 0,5 cm sous le menton. Si
une platysmaplastie a été décidée avec vous, une cicatrice horizontale de 3 à 4 cm sera également présente sous
le menton. Pour un lifting frontal, la cicatrice est dans le cuir chevelu, d'une oreille à l'autre, de forme courbe ou
en W. Plus rarement elle peut se situer à la limite des cheveux sur le front. Cette cicatrice entraîne parfois des
démangeaisons désagréables du cuir chevelu pendant quelques mois. Si le lifting est réalisé sous endoscopie, les
cicatrices sont très courtes, quelques cm seulement, généralement au nombre de trois dans le cuir chevelu.
Vous pouvez demander à votre chirurgien de vous indiquer sur ces schémas l'emplacement des cicatrices
prévues. Toutefois, pour diverses raisons, il arrive parfois que le tracé prévu soit modifié pendant l'opération.
Ci-dessus : quelques exemples de localisation des cicatrices d'un lifting
A gauche : pour un lifting cervico-jugal
Au centre : pour une platysmaplastie
A droite : pour un lifting frontal
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Les hématomes
L'hématome est une collection de sang localisée sous la peau. C'est une complication possible précoce voire
immédiate de toute intervention chirurgicale si un saignement apparaît après la suture. Pour l'éviter, des drains
(sous forme de petits tuyaux reliés à des flacons ou de lame en caoutchouc) sont mis en place en fin
d'intervention et enlevés dans les jours qui suivent. Si l'hématome est de petite importance, il peut être
ponctionné ou laissé en place pour se résorber tout seul, il apparaît parfois au bout d'une semaine après fonte de
l'œdème. S'il est important, il est précoce, le soir de l'intervention et il faut réintervenir, parfois sous anesthésie
générale, pour l'évacuer.
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Le recul de la patte des cheveux au niveau de la tempe
Selon la technique employée par le chirurgien, il faut savoir qu'un lifting peut entraîner un recul de la patte. Pour
éviter ce recul, le chirurgien peut décider de faire l'incision à la limite des cheveux : dans ce cas, il n'y a plus de
risque de recul de la patte mais un risque de cicatrice visible à la jonction entre cheveux et peau.
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Le recul des cheveux au niveau du front
Après un lifting frontal, la ligne d'implantation des cheveux peut être reculée par la remise en tension de la peau
du front agrandissant ainsi le front. C'est pour cette raison que chez certain(e)s patient(e)s au front déjà haut, il
arrive que l'on décide de placer la cicatrice à la limite des cheveux afin de ne pas déplacer cette ligne.
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Déplacement de la barbe chez l'homme
Chez l'homme, la peau portant les poils de barbe est déplacée en arrière. Cette zone pilleuse vient donc
remplacer la zone glabre (sans poils) située devant les oreilles. Cette conséquence du lifting est parfois mal
vécue par certains.
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Les alopécies
Une alopécie est une perte des cheveux. Il peut arriver pendant un lifting que la racine des cheveux soit abîmée
par le bistouri. Il apparaît alors une perte localisée des cheveux en regard ou en avant de la cicatrice, au niveau
du scalp (lifting frontal), de la tempe ou derrière l'oreille, qui peut justifier une correction chirurgicale quelques
mois plus tard. Ceci est toutefois assez rare.
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Les irrégularités et nodules sous cutanés
Il arrive parfois mais rarement que l'on perçoive après un lifting, des petites irrégularités ou des petits nodules,
sous la peau. Ces irrégularités semblent êtres dûes à une sorte de cicatrice des tissus sous-cutanés.
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Les troubles de la sensibilité
Au cours d'un lifting cervico-jugal, un nerf responsable de la sensibilité du pavillon de l'oreille peut être blessé.
Cette lésion entraîne une diminution voire une suppression de la sensibilité de la peau de l'oreille. Cette
complication n'est pas exceptionnelle et doit être connue. Toutefois elle n'est pas très gênante.
Au cours d'un lifting frontal, les nerfs responsables de la sensibilité du front peuvent être lésés. Ceci peut induire
une baisse ou une disparition de la sensibilité du front.
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Les kystes épidermiques
Il se peut qu'en arrière de l'oreille, de petits kystes apparaissent au niveau de la cicatrice. Ces kystes de taille
variable doivent alors être enlevés sous anesthésie locale.
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Le relief de la pomme d'Adam
Le relief de la pomme d'Adam peut être accentué par une platysmaplastie. Si cette accentuation est excessive,
elle peut être responsable d'une certaine masculinisation du cou, notamment chez les sujets minces.
Une platysmaplastie peut également accentuer le relief des glandes sous maxillaires qui sont situées sous la
mâchoire et peuvent alors apparaître un peu saillantes chez les gens minces. Ceci est rare.
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La nécrose cutanée
La nécrose cutanée est une disparition de la peau après une période de mortification. Elle aboutit à une plaie
longue et difficile à cicatriser. Bien que très exceptionnelle, une nécrose étendue est possible après un hématome
massif. Moins exceptionnelles mais heureusement encore rares sont les petites zones de nécrose qui peuvent
apparaître au niveau des sutures, ou en regard d'un petit hématome localisé de la joue, et qui nécessitent des
soins longs pour obtenir une cicatrisation avec une cicatrice large et inesthétique. Le risque de nécrose est
beaucoup plus important chez les patient(e)s fumeurs(ses). Informez objectivement votre chirurgien si vous
fumez.
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L'infection
Toute intervention chirurgicale est susceptible de se compliquer d'une infection. Toutefois cette complication est
exceptionnelle après un lifting. La peau apparaît rouge, tendue et douloureuse. Il faut parfois évacuer un abcès.
Le risque est alors d'avoir une cicatrice de mauvaise qualité voire une nécrose de la peau en regard.
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La paralysie faciale
Avec la nécrose, la paralysie faciale est la complication redoutée des chirurgiens. C'est une paralysie de certains
muscles responsables de la mimique, de l'expression du visage. Il ne s'agit pas ici d'une paralysie faciale
complète mais de l'atteinte de certains rameaux nerveux. Les plus exposés sont ceux responsables des muscles
du front ce qui peut entraîner un front lisse avec une descente du sourcil, et ceux responsables de la motricité de
la commissure des lèvres avec un risque d'asymétrie de la bouche lors du sourire et de limitation de la motricité
des lèvres. Une paralysie faciale peut cependant souvent régresser en trois mois à un an. Toutefois bien que rare,
le risque de paralysie définitive n'est pas nul et doit donc être connu.
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La lésion du nerf spinal
Il a été rapporté de très rares cas de lésion du nerf spinal qui entraîne une difficulté à l'élévation de l'épaule avec
une asymétrie des épaules.
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Les accidents d'anesthésie
Certains incidents et accidents peuvent survenir au cours d'une anesthésie locale ou générale. Bien
qu'exceptionnelle, la possibilité de survenue d'un accident d'anesthésie qui peut mettre en jeu la vie du patient ou
entraîner des séquelles graves doit être connue. Ceci est toutefois très exceptionnel, rappelons-le.
Encore une fois, si la liste de ces complications possibles vous intrigue ou vous effraie, n'hésitez pas à en parler
avec votre chirurgien, le but de cette fiche n'étant pas bien sûr de vous faire peur mais de tenter de vous informer
le mieux possible sur l'intervention que vous devez subir.
Le coût de l'intervention
Le coût de l'intervention est variable. Cette intervention n'est bien sûr pas prise en charge par la Sécurité Sociale.
Un devis vous sera remis obligatoirement par le chirurgien.
L'arrêt de travail est également à votre charge, pensez donc éventuellement à prévoir des congés (8 à 15 jours).
Enfin la prescription de médicaments et produits (antalgiques, compresses…) pour les soins postopératoires n'est
pas non plus prise en charge par l'assurance maladie et reste donc à votre charge.
Ce que vous devez prévoir
• Prendre des jours de congés correspondant à l'arrêt de travail recommandé par votre chirurgien.
• Ne pas prendre d'aspirine ou d’autre médicament agissant sur la coagulation du sang (Plavix, Préviscan,
Sintrom,…) dans les 10 jours qui précèdent l'intervention (augmentation du risque d'hématome).
• Vous rendre à la consultation d'anesthésie sur rendez-vous.
• Prévoir des affaires de toilettes, un pyjama ou une robe de chambre.
• Apporter vos médicaments si vous suivez un traitement médical.
• Acheter et amener votre press lift si le chirurgien vous l'a prescrit.
• Prévoir qu'une consultation postopératoire sera nécessaire vers le 7ème jour habituellement pour l'ablation
éventuelle des fils, et un suivi médical possible de 15 jours.
• Ne pas se maquiller dans les 8 jours qui suivent l'intervention.
• Autant que possible se procurer au préalable les médicaments et produits nécessaires aux soins postopératoires
(antalgiques, antiseptique, compresses).
• Arrêter de fumer au moins dans la période péri-opératoire (du fait du risque de nécrose cutanée chez les
fumeurs, beaucoup de chirurgiens refusent d'opérer les grands fumeurs).
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