OBSERVER ET MESURER LES GAZ À EFFET DE SERRE

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L’augmentation des gaz à effet de serre depuis le début de l’ère industrielle a un
impact direct et avéré sur le climat. La part de l’agriculture dans les émissions
globales de gaz à effets de serre est significative. En 2010, elle a ainsi représenté
20% des émissions françaises. L’agriculture, au sens large, est donc appelée à
contribuer à l’effort de
réduction de ces émissions
[CO ]
pour atteindre l’objectif
d’une division par 4 à
l’horizon 2050, fixé aux
[CH ]
niveaux nationaux et internationaux. Les forêts, au
[N O]
contraire, piègent près de
27% des émissions de CO2
Concentrations en GES de l’année 0 à 2020 (MacFarling-Meure et al., 2006)
d’origine fossile.
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LE RÉSEAU D’OBSERVATION ICOS
Développé depuis 2008, ICOS (Integrated Carbon Observation System) est une
infrastructure d’observation développée par le CEA, l’Inra et le CNRS. Initiative
européenne lancée par la France, ICOS constitue un très grand instrument scientifique de classe mondiale pour la communauté de recherche sur l’environnement.
ICOS est organisé en un réseau européen de mesures portant sur les écosystèmes,
l’atmosphère et les océans. En suivant en temps réel les émissions de gaz à effet de
serre agricoles et forestières, ICOS permet aux scientifiques de suivre et de comparer
différents types de cultures (céréalières, énergétiques, prairies, plantations forestières et forêts, zones humides). Ce suivi opéré jusqu’en 2035 permettra également
de détecter et de comprendre les effets des changements environnementaux sur
les agroécosystèmes.
DES RÉPONSES SCIENTIFIQUES AUX ENJEUX GLOBAUX
Comment vérifier l’impact
des mesures prises ?
Comment réduire les incertitudes sur les bilans de GES aux
échelles spatiales pertinentes
Comment maîtriser
le présent et le futur ?
Par l’agriculteur, l’éleveur, le forestier,
l’acteur territorial, l’industriel,
le gouvernement
Exploitation
Commune
Région
Pays
Continent
Elargir notre compréhension,
améliorer notre capacité de prédiction
Suivi environnemental,
continu, précis,
cohérent et distribué
Densifier et homogénéiser les réseaux
de mesure, les inter-connecter,
les mettre en cohérence
avec les observations globales
Améliorer les modèles utilisés,
leur utilisation combinée
aux données observées
OBSERVER ET MESURER LES GAZ À EFFET DE SERRE
Changement climatique : stratégies d’observation
©Inra - février 2015 - Mission Communication INRA Bordeaux-Aquitaine - contacts scientifiques : Denis Loustau, (Umr ISPA) - ©crédit photo : INRA (Guy Pracros)
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OBSERVER À L’ÉCHELLE GLOBALE
Le réseau d’observation coordonné par ICOS concerne l’atmosphère, les écosystèmes continentaux et l’océan.
• Le réseau atmosphérique comprend une trentaine de tours de 100 à 300m
de hauteur. Outre le suivi des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, ces mesures
permettent de calculer les flux émis par les surfaces continentales à une large
échelle (50-100km).
• Le réseau «Ecosystèmes» est constitué de 70 stations réparties dans 16 pays.
Il représente les grands types d’usages des terres : cultures, prairies, forêts, zones
humides. Ces observations permettent d’établir le bilan de différents usages des
terres, de suivre son évolution et d’en comprendre les principaux déterminants.
• Le réseau ICOS Océan est constitué d’une quinzaine de vaisseaux et d’autant
de stations fixes qui mesurent en continu les concentrations en gaz à effet de serre
de l’atmosphère et de la couche supérieure de la colonne d’eau. Ces données permettent d’établir une estimation précise des échanges entre atmosphère et océan.
Source ICOS : www.icos-infrastructure.eu
Les stations du réseau Ecosystème d’ICOS France représentent environ une centaine
de chercheurs , ingénieurs et techniciens scientifiques. Avec 16 sites participants,
le réseau permet de suivre le fonctionnement et l’évolution des grandes cultures
(Grignon, Toulouse, Avignon, Mons), prairies (Lusignan, Clermont-Ferrand, Dijon,
Kourou) et forêts (Nancy, Fontainebleau, Marseille, Montpellier, Bordeaux, Guyane).
OBSERVER ET MESURER LES GAZ À EFFET DE SERRE
Changement climatique : stratégies d’observation
Profil vertical de mesures
de vent, concentration en
dioxyde d carbone (CO2),
humidité et température de
l’air qui permettent de
calculer les transferts convectifs de
chaleur entre végétation
et atmosphère.
Mesures par thermopile
du rayonnement atmosphérique.
L’atmosphère émet vers la terre un
rayonnement de grande longueur
d’onde distinct du rayonnement
solaire et qui est une composante
essentielle du bilan d’énergie de
l’écosystème.
Montage en forêt d’un système de mesure des flux de
gaz à effet de serre (CO2, H2O,
CH4) basé sur le principe de covariations temporelles de la vitesse
d’air et des concentrations en gaz.
Cette mesure permet notamment
d’établir avec précision le bilan
de carbone des cultures, forêts
et prairies.
Caméra automatique
dont les images réassemblées
forment un «film» de l’évolution de
la végétation à long terme.
Monitoring de la vitesse
et de la direction du vent.
Mesure du rayonnement
utile reçu par le couvert
et de ses fractions directe et
diffuse.
Essentielle pour comprendre comment fonctionne la photosynthèse
du couvert, cette mesure permet
aussi de suivre l’impact de la pollution de l’atmosphère par les aérosols
sur le rayonnement utile reçu par la
végétation.
Instruments utilisés pour
la détermination des flux
convectifs de chaleur et CO2
déployés ici sur une coupe rase
forestière.
Monitoring de la température végétale par radiomètre
thermique et de réflectance
spectrale directionnelle qui
permet de suivre l’évolution
des couleurs du couvert
végétal et de ses variations
saisonnières et interannuelles
(phénologie).
INSTRUMENTS DE MESURES TERRESTRES
Changement climatique : stratégies d’observation
©Inra - février 2015 - Mission Communication INRA Bordeaux-Aquitaine - contacts scientifiques : Denis Loustau (Umr ISPA) - ©crédit photo : INRA - infographie adaptée depuis ipcc.ch/report
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