Établissement d`un dialogue avec les clients qui utilisent des

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Lignes directrices sur les
pratiques cliniques exemplaires
MARS 2015
Établissement d'un dialogue avec les
clients qui utilisent des substances
Déni de responsabilité
Les infirmières et les établissements où elles travaillent ne sont pas tenus d'appliquer cette ligne directrice. Son
utilisation doit être souple afin de l'adapter aux besoins individuels et aux situations particulières. Elle ne constitue en
rien une responsabilité ni une décharge de la responsabilité. Bien que tous les efforts aient été consentis pour s'assurer
de l'exactitude du contenu au moment de la publication, ni les auteurs, ni l'Association des infirmières et infirmiers
autorisés de l'Ontario (RNAO) ne garantissent l'exactitude de l'information contenue dans la présente ligne directrice, et
n'acceptent aucune responsabilité quant au manque à gagner, aux dommages, aux blessures ou aux dépenses découlant
d'erreurs ou d'omissions dans le contenu de ce document.
Droit d'auteur
À l'exception des portions de ce document pour lesquelles une limite ou une interdiction particulière contre la copie est
indiquée, le reste de ce document peut être reproduit et publié, en entier seulement, sans modification, sous toute forme,
y compris le format électronique, à des fins éducatives ou non commerciales. Si une adaptation du document est requise
pour une raison quelconque, le consentement écrit de la RNAO doit être obtenu. Une citation ou une référence doit
apparaître dans le travail copié, comme indiqué ci-dessous :
Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario. (2015). Établissement d'un dialogue avec les clients qui
utilisent des substances. Toronto, Ontario : Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario.
Cet ouvrage est financé par le ministère de la Santé et des Soins de longue durée. Tout le travail produit par la RNAO est
indépendant des sources de financement sur le plan éditorial.
Coordonnées
Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario
158 Pearl Street, Toronto (Ontario) M5H 1L3
Site Web : www.RNAO.ca
Établissement d'un dialogue avec les
clients
Établissement d'un dialogue avec les
clients
qui utilisent
des substances
qui
utilisent
des substances
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Mot de bienvenue de Doris Grinspun,
Directrice générale, Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario
C'est avec grand plaisir que l'Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario (RNAO) vous présente la première édition de cette ligne directrice sur les
pratiques cliniques exemplaires, Établissement d'un dialogue avec les clients qui
utilisent des substances. Les pratiques professionnelles basées sur des données
probantes vont de pair avec la qualité des services que les infirmières offrent tous les
jours. La RNAO est ravie de vous fournir cette ressource clé.
Nous remercions infiniment le grand nombre d'intervenants qui ont permis à la
RNAO de concrétiser sa vision des lignes directrices sur les pratiques exemplaires en
soins infirmiers, en commençant par le gouvernement de l'Ontario, qui a reconnu la
capacité de la RNAO de diriger ce programme et qui lui a fourni un financement sur
plusieurs années. Je remercie les docteures Irmajean Bajnok et Monique Lloyd,
directrice et directrice adjointe (respectivement) du Centre d'Affaires internationales
et programme des lignes directrices sur les pratiques exemplaires, pour leurs compétences et leur leadership. Je remercie
également les coprésidents du groupe d'experts, Wayne Skinner (directeur clinique adjoint du programme de
dépendances au Centre de toxicomanie et de santé mentale) et la Dre Caroline O'Grady (professeure adjointe, École de
soins infirmiers, Université York) pour leurs compétences et leur intendance exquises de la présente ligne directrice.
Merci également à Sabrina Merali, Tasha Penney et Glynis Gittens, membres du personnel de la RNAO, pour leur travail
acharné lors de la réalisation de cette ligne directrice. Un merci tout spécial aux membres du groupe d'experts qui ont
généreusement fourni leur temps et leurs compétences, afin de nous permettre de produire une ressource clinique
rigoureuse et robuste. Nous n'y serions pas parvenus sans vous!
La mise en place réussie des lignes directrices sur les pratiques exemplaires nécessite un effort conjugué de la part des
éducateurs, des cliniciens, des employeurs, des décideurs et des chercheurs. La communauté des infirmières et des
professionnels de la santé, de par son engagement et sa passion pour l'excellence en soins des clients, partage ses
connaissances et les heures innombrables de bénévolat qui sont essentielles à la création à la révision de chaque ligne
directrice sur les pratiques exemplaires. Les employeurs ont réagi avec enthousiasme en désignant des champions des
pratiques exemplaires, en mettant les lignes directrices en pratique et en évaluant leur impact sur les patients et les
établissements. Les gouvernements, ici comme à l'étranger, se sont joints à nous pour ce grand parcours. Ensemble, nous
créons une culture de pratiques fondées sur les données probantes.
Nous vous demandons de partager cette ligne directrice avec vos collègues d'autres professions : nous avons tant à
apprendre les uns des autres. Ensemble, nous devons être sûrs que les membres du public reçoivent les meilleurs soins
possible, chaque fois qu'ils entrent en contact avec nous. Tentons d'en faire les véritables gagnants de ce grand effort!
Doris Grinspun, inf.aut., M.Sc.inf., Ph.D., LLD(Hon), O.ONT.
Directrice générale
Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Table des matières
Comment utiliser ce document . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Intention et champ d'activité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Résumé des recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Interprétation des données probantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Équipe du programme de la RNAO sur l'élaboration des lignes directrices sur les pratiques exemplaires . . . . . . . . . . 12
CONTEXTE
Groupe d'experts de la RNAO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
Remerciements de l'intervenant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Contexte
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Cadres d'orientation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Algorithme pour l'établissement d'un dialogue avec les clients qui utilisent des substances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Recommandations relatives à la pratique professionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Recommandations relatives à la formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
Lacunes relatives à la recherche et implications futures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52
Stratégies de mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
RECOMMANDATIONS
Recommandations relatives au système, à l'établissement et aux politiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Évaluation et surveillance de cette ligne directrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
Processus de mise à jour et d'examen de la ligne directrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
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RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Liste de références bibliographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
Annexe A : Glossaire des termes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Annexe B : Processus d'élaboration de la ligne directrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 77
Annexe C : Processus utilisé pour l'examen systématique et la stratégie de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 78
Annexe D : Critères de classification des troubles liés à l'utilisation de substances . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82
Annexe E : Exemples de déterminants sociaux de la santé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83
ANNEXES
Annexe F : Exemples de stratégies fondées sur la prévention . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 84
Annexe G : Questions d'orientation relatives au modèle transthéorique du changement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Annexe H : Outils de dépistage couramment utilisés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
Annexe I : Considérations relatives aux populations vulnérables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Annexe J : Dépistage de l'abus d'alcool, intervention rapide et orientation : un guide clinique . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Annexe K : Types d'interventions psychosociales. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 100
Annexe L : Évaluation continue du plan de soins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 105
Annexe M : Ressources supplémentaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
RECOMMANDATIONS
Annexe N : Description de la Trousse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
4
Recommandations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Comment utiliser ce document
CONTEXTE
La présente ligne directrice sur les pratiques exemplaires en soins infirmiers (LDPE)G* est un document exhaustif qui fournit
des ressources pour la pratique de soins infirmiers fondée sur les données probantesG. Elle n'est pas conçue en tant que
manuel ou de guide des choses à faire, mais plutôt en tant qu'outil pour guider les pratiques exemplaires et améliorer la prise
de décisions pour les infirmières qui travaillent avec des clients qui utilisent des substancesG. La présente ligne directrice
devrait être consultée et appliquée dans le respect tant des besoins des organisations ou des établissements individuels que
des besoins et des préférences du clientG. De plus, la ligne directrice contient une vue d'ensemble des structures et des
soutiens appropriés qui permettent de fournir les meilleurs soins possible fondés sur les données probantes.
Les infirmières, les autres prestataires de soins de santéG, de même que les administrateurs qui font la promotion des
changements sur le plan de la pratique des soins infirmiers et qui y contribuent eux-mêmes, trouveront ce document précieux
pour l'élaboration de politiques, de procédures, de protocoles, de programmes de formation et d'évaluations, d'interventions et
d'outils de documentation. Les infirmières et les autres prestataires de soins de santé qui offrent des soins directs aux clients
pourront bénéficier d'un examen des recommandations et des données probantes qui les appuient. Nous recommandons
fortement que les pratiques infirmières dans les établissements où les soins sont prodigués adaptent ces lignes directrices
dans des formats qui seront faciles à utiliser dans le cadre du travail quotidien.
Si votre organisation adopte la présente ligne directrice, nous vous recommandons de suivre ces étapes :
a)Évaluez vos pratiques en matière de soins de santé et de soins infirmiers grâce aux recommandations présentées dans
la présente ligne directrice,
b)Identifiez les recommandations qui vous permettront de répondre à des besoins ou de combler des lacunes dans les services;
Élaborez un plan de mise en œuvre des recommandations. (Des ressources pour la mise en œuvre, y compris
la Trousse sur la marche à suivre : Mise en place des lignes directrices sur les pratiques exemplaires [2e édition]
[RNAO, 2012a] de la RNAO sont disponibles à l'adresse www.RNAO.ca.)
c)
Nous souhaitons connaître la façon dont vous avez mis en place cette ligne directrice. Veuillez communiquer avec nous
pour partager votre expérience.
*Dans ce document, les mots suivis du symbole G (G) sont définis dans le glossaire des termes (annexe A).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Intention et champ d'activité
CONTEXTE
Les lignes directrices sur les pratiques exemplaires sont des énoncés élaborés de façon systématique afin de venir en aide
aux infirmières et aux membres de l'équipe pluridisciplinaireG qui doivent prendre des décisions concernant les soins
de santé appropriés (Field et Lohr, 1990). La présente ligne directrice fournit des recommandations fondées sur les données
probantes à l'intention des infirmières et des autres membres de l'équipe pluridisciplinaire dans tous les établissements,
qui assurent l'évaluation et la prestation d'interventionsG à des personnes qui utilisent des substances et qui peuvent
présenter un risque de trouble lié à l'utilisation de substancesG ou qui en souffrent.
En juin 2010, la RNAO a convoqué quatre groupes de discussion, regroupant 20 experts de tous les secteurs des soins de
santé, qui se spécialisent dans l'évaluation de l'utilisation de substances et dans les interventions auprès de personnes qui
présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent. Les groupes de discussion ont fourni
aux participants l'occasion de discuter de points forts, de lacunes potentielles et de besoins dans le cadre de l'évaluationG,
l'intervention et la prise en charge de l'utilisation de substances et des troubles liés à l'utilisation de substances. La
discussion qui a suivi a orienté l'élaboration de la présente ligne directrice.
En octobre 2010, un groupe d'experts composé d'une équipe pluridisciplinaire a été convoqué pour établir le but
et la portée de la présente ligne directrice. La présente ligne directrice a pour but de fournir aux infirmières et à
l'équipe pluridisciplinaire dans tous les établissements des recommandations fondées sur les données probantes liées à
l'évaluation et aux interventions pour les personnes âgées de 11 ans ou plus qui utilisent des substances et qui peuvent
présenter un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent. Le groupe d'experts a également
déterminé que toutes les personnes qui utilisent des substances, qu'elles aient on non reçu un diagnostic de trouble lié à
l'utilisation de substances, ont besoin de soutien pour réduire les comportements à risque découlant de leur utilisation
de substances. Le groupe d'experts a adopté la définition de trouble lié à l'utilisation de substances que l'on trouve dans
le Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (5e édition;DSM–5; American Psychiatric Association [APA],
2013), à savoir « un regroupement de symptômes cognitifs, comportementaux et physiologiques qui indiquent que la
personne continue à utiliser la substance malgré des problèmes importants liés à celle-ci » (APA, 2013, p. 483). Aux fins de la
présente ligne directrice, le terme « trouble lié à l'utilisation de substances » sera utilisé pour désigner les personnes qui
présentent un risque de problèmes associés à l'utilisation de substances, ainsi que celles qui satisfont aux critères d'un
trouble lié à l'utilisation de substances du DSM-5.
La présente ligne directrice fournit des recommandations en matière de pratiques exemplaires dans trois principaux
domaines :
■Les
recommandations relatives à la pratique professionnelleG s'adressent principalement aux infirmières et aux autres
prestataires de soins de santé de l'équipe pluridisciplinaire qui prodiguent des soins aux jeunes et aux adultes dans
tous les établissements.
■Les recommandations relatives à la formationG s'adressent aux personnes chargées des soins infirmiers et de la
formation du personnel, telles que les éducateurs, les équipes d'amélioration de la qualité, les gestionnaires, les
administrateurs et les établissements d'enseignement.
■Les recommandations relatives au système, à l'organisation et aux politiquesG s'appliquent à différents auditoires,
selon le cas. Ces auditoires comprennent les gestionnaires, les administrateurs, les décideurs, les organismes de
réglementation des soins infirmiers et les organismes gouvernementaux.
Pour une efficacité optimale, les recommandations dans ces trois domaines devraient être mises en œuvre ensemble.
La portée de la présente ligne directrice inclut des interventions efficaces d'évaluation et de prise en charge qui peuvent
être utilisées auprès de personnes âgées de 11 ans ou plus qui utilisent des substances et qui peuvent présenter un risque
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
de trouble lié à l'utilisation de substances ou en souffrent. Sont également incluses des recommandations relatives à
l'éducation, à l'organisation et aux politiques permettant d'améliorer l'accès aux soins de ces personnes.
CONTEXTE
Parce que les outils d'évaluation et les interventions de prise en charge destinées aux enfants âgés de moins de 11 ans
peuvent différer considérablement de ceux utilisés auprès des adolescents, des adultes et des aînés, la portée de la
présente ligne directrice exclut les enfants âgés de moins de 11 ans. Un examen exhaustif des troubles non liés à
l'utilisation de substances, dans la catégorie plus large des dépendances (p. ex., jeu, magasinage, troubles de
l'alimentation, Internet/technologie, sexe, etc.) n'est pas non plus couvert par la présente ligne directrice, car les
interventions d'évaluation et de prise en charge peuvent varier selon chaque trouble particulier. L'évaluation et les
interventions de prise en charge spécifiques aux troubles liés au tabac ont été exclues, car elles sont couvertes dans les
lignes directrices sur les pratiques exemplaires de la RNAO qui concernent la cessation du tabagisme (RNAO, 2007a). Bien
que le groupe d'experts ait été au courant du lien entre l'utilisation de substances et la santé mentale (c.-à-d. troubles
concomitantsG), en raison des complexités associées au travail avec une telle population, une exploration de ce sujet est
hors de la portée de la présente ligne directrice. Et pour terminer, bien que les interventions pharmacologiques – y
compris des médicaments visant à traiter le sevrageG ou la détoxicationG, la substitutionG, la prévention des surdoses
liées au maintien et les soutiens à l'abstinenceG – constituent des facteurs importants lors du travail avec des clients qui
présentent des troubles liés à l'utilisation de substances, de telles interventions ont été exclues de l'examen exhaustif, en
raison des complexités associées aux caractéristiques de chaque client et à la nature de leurs troubles liés à l'utilisation de
substances.
La présente ligne directrice est conçue pour s'appliquer à tous les établissements et tous les domaines de la pratique des
soins infirmiers, y compris l'aspect clinique, l'administration et l'éducation, afin d'aider les infirmières à se sentir plus à
l'aise, confiantes et compétentes lorsqu'elles s'occupent des clients qui utilisent des substances et qui peuvent présenter
un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou en souffrir. Elle met l'accent sur les compétences de base et les
stratégies fondées sur les données probantes dont ont besoin les infirmières et les membres de l'équipe pluridisciplinaire
pour évaluer et traiter leurs clients qui utilisent des substances. La prestation de soins efficaces à ces patients nécessite
une coordination entre les prestataires de soins de santé, ainsi qu'une communication ouverte entre les prestataires de
soins de santé et leurs clients. De plus, les besoins et les préférences de chaque client devraient être reconnus, et les
ressources personnelles et environnementales disponibles doivent être prises en considération.
Différents facteurs affecteront la réussite de la mise en œuvre des recommandations figurant dans la présente ligne
directrice dans les différents établissements. Les compétences et les connaissances de chaque infirmière, ainsi que son
jugement professionnel, sont formées avec le temps par l'éducation et l'expérience; c'est pourquoi l'expérience de chaque
personne varie. Dans tous les cas où les besoins en matière de soins d'un client ne sont pas couverts par les
connaissances professionnelles d'une infirmière, celle-ci devrait consulter d'autres membres de l'équipe
pluridisciplinaire (Ordre des infirmières et infirmiers de l'Ontario [OIIO], 2011). Les dispositions législatives, les politiques et les
procédures organisationnelles et la population de clients influenceront également la mise en œuvre de la présente ligne
directrice.
Une liste de références bibliographiques et d'annexes (qui comprennent un glossaire de termes, une description de
l'élaboration de la ligne directrice et des renseignements sur notre recherche dans les ouvrages) est disponible après la
ligne directrice elle-même. Voir l'annexe A pour obtenir un glossaire de termes. Voir les annexes B et C pour obtenir le
processus d'élaboration de la ligne directrice et le processus suivi pour l'examen systématique et la stratégie de
recherche. Les autres annexes comprennent des ressources relatives au dépistage, à l'évaluation et à la prise en charge de
l'utilisation de substances et des troubles liés à l'utilisation de substances.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
CONTEXTE
Résumé des recommandations
RECOMMANDATIONS RELATIVES À LA PRATIQUE PROFESSIONNELLE
1.0
Évaluation
Recommandation 1.1 :
NIVEAU DES
DONNÉES
PROBANTES
V
Effectuer un dépistage auprès de tous les clients afin de vérifier s'ils utilisent des
substances.
Recommandation 1.2 :
V
Pour les clients qui utilisent des substances, utiliser des questions de dépistage universelles
ou un outil de dépistage approprié pour déterminer le niveau de soutien requis.
Recommandation 1.3 :
V
Procéder à une évaluation exhaustive de tous les clients dont le dépistage de l'utilisation
de substances est positif, selon ce qui est approprié en fonction des connaissances, des
compétences, du temps, de l'établissement et des ressources dont dispose l'infirmière.
2.0
Planification
Recommandation 2.1 :
3.0
Mise en œuvre
Recommandation 3.1 :
4.0
Évaluation
8
Ia
Développer des relations de collaboration avec les clients grâce à des techniques
d'entrevues motivationnelles dans le but d'élaborer le plan de soins.
Ia
Recourir à une intervention rapide pour collaborer avec les clients identifiés comme
présentant un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou en souffrant.
Recommandation 3.2 :
Préconiser et soutenir l'accès aux interventions pharmacologiques et psychosociales
combinées, le cas échéant, et favoriser le recours approprié à des interventions
combinées pour améliorer le bien-être et les résultats sur la santé.
Ia
Recommandation 3.3 :
Mobiliser les jeunes et les adolescents qui présentent un risque de trouble lié à
l'utilisation de substances ou qui en souffrent en recourant à des thérapies familiales
jusqu'à leur rétablissement, le cas échéant.
Ia
Recommandation 4.1 :
V
Réévaluer l'efficacité du plan de soins jusqu'à ce que les objectifs du client soient
atteints.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
5.0
Formation
CONTEXTE
NIVEAU DES
DONNÉES
PROBANTES
RECOMMANDATIONS RELATIVES À LA FORMATION
V
Recommandation 5.1 :
Intégrer aux études de premier cycle des infirmières et des autres prestataires de soins
de santé la théorie et les occasions de pratique clinique concernant le soin des clients
qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent.
Ib
Recommandation 5.2 : Les prestataires de soins de santé suivent des cours de formation permanente pour
améliorer leur capacité à évaluer les clients qui présentent un risque de trouble lié à
l'utilisation de substances ou qui en souffrent, ainsi qu'à travailler avec ces clients.
V
Recommandation 5.3 :
Les infirmières s'adonnent à la pratique réflexive afin d'améliorer leur sensibilité à
leurs attitudes, à leurs perceptions et à leurs partis pris actuels et changeants, ainsi
qu'à leurs valeurs et leurs convictions lorsqu'elles travaillent avec des clients qui
présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent.
RECOMMANDATIONS RELATIVES AU SYSTÈME, À L'ÉTABLISSEMENT ET AUX POLITIQUES
6.0
Système,
établissement et
politiques
NIVEAU DES
DONNÉES
PROBANTES
V
Recommandation 6.1 :
Se faire le porte-parole de meilleurs résultats sur la santé en :
■
augmentant l'accès aux soins intégrés et collaboratifs pour les clients qui
présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent;
■ réduisant les inégalités en matière de santé en consacrant des ressources à la prévention,
au traitement et au soutien du rétablissement de personnes qui présentent un risque de
trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent.
V
Recommandation 6.2 :
Les organisations intègrent la prévention, l'évaluation et la prise en charge de
l'utilisation de substances et des troubles liés à l'utilisation de substances en tant que
priorité clinique stratégique dans tous les établissements de soins.
V
Recommandation 6.3 :
Les organisations intègrent des éléments de la réduction des méfaits et des déterminants
sociaux de la santé dans des approches exhaustives, à plusieurs volets, qui visent à résoudre
les troubles liés à l'utilisation de substances.
V
Recommandation 6.4 : Les organisations ont recours à des processus de transfert de connaissances et à des
stratégies à plusieurs volets lors de l'évaluation et de la prise en charge de l'utilisation de
substances et des troubles liés à l'utilisation de substances dans tous les établissements.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Interprétation des données probantes
CONTEXTE
Les niveaux des données probantes sont assignés aux modèles d'études afin de classer dans quelle mesure le modèle
particulier permet d'éliminer d'autres explications possibles du phénomène étudié. Plus le niveau des données probantes
est élevé, plus il est probable que les relations présentées entre les variables sont vraies. Les niveaux des données
probantes ne reflètent ni le mérite ni la qualité des études.
Niveaux des données probantes
Ia
Données probantes obtenues à partir d'une méta-analyseG ou d'examens systématiquesG
d'essais contrôlés randomisés, ou d'une synthèse de plusieurs études regroupant des
recherches principalement qualitatives.
Ib
Données probantes provenant d'au moins un essai contrôlé randomiséG.
IIa
Données probantes provenant d'au moins une étude contrôléeG bien conçue, sans
randomisation.
IIb
Données probantes provenant d'au moins un autre type d'étude quasi expérimentaleG bien
conçue, sans randomisation.
III
Synthèse de multiples études, regroupant principalement des recherches qualitativesG.
IV
Données probantes provenant d'études descriptives non expérimentales bien conçues, comme
des études comparativesG, des études descriptivesG ou des études qualitatives.
V
Données probantes provenant de rapports ou d'opinions d'experts ou de l'expérience clinique
de spécialistes qui font autorité.
Adapté du Scottish Intercollegiate Guidelines Network (2011) et Pati (2011).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Wayne Skinner, MSW, RSW
Coprésident du groupe d'élaboration
Directeur clinique adjoint du programme de dépendances,
Centre de toxicomanie et de santé mentale
Professeur adjoint, Département de psychiatrie, maître
de conférences adjoint, Factor-Inwentash Faculty of
Social Work, Université de Toronto Toronto (Ontario)
Colin MacRae, inf.aut., psychothérapeute,
CMHPN(C) MA, PGDip(Ed), FHEA
Drug & Alcohol Nursing Cert. HIV/AIDS Nursing Cert.
Professeur de soins infirmiers
Université du Nouveau-Brunswick/Programme de
BN Humber ITAL
Toronto (Ontario)
Caroline O'Grady, inf.aut., MN, Ph.D.
Carles Muntaner, MHS, PhD
Coprésidente du groupe d'élaboration
Professeure adjointe, École de sciences infirmières
Université York Toronto (Ontario)
Chaire de recherche en psychiatrie et en toxicomanie
Centre de toxicomanie et de santé mentale – Équité
sociale et santé
Professeur, Bloomberg School of Nursing, Dalla Lana
School of Public Health and School of Medicine,
Université de Toronto
Toronto (Ontario)
Shelly Archibald, inf.aut., B.Sc.inf.
Infirmière en santé publique – Sioux Lookout Zone,
Région de l'Ontario
Direction générale de la santé des Premières nations
et des Inuits, Santé Canada
Sioux Lookout (Ontario)
Poonam Sharma, inf.aut., BN, MN(C)
Infirmière praticienne – Centre de santé communautaire
NorWest Community Health Centre
Thunder Bay (Ontario)
Infirmière en santé publique, Région de Peel
Infirmière soignante autorisée, Trillium Health Partners
– Santé mentale des adultes
Ancienne présidente, Nursing Students of Ontario
Représentante des étudiants au sein du groupe d'experts
de la RNAO
Mississauga (Ontario)
Bettyann Goertz, inf.aut., B.Sc.inf., CPMHN(C)
Kristy Steele, inf.aut., CARN, CPMHN(C)
Tannice Fletcher-Stackhouse, inf.auf.(EC),
B.Sc.inf.
Infirmière soignante autorisée
London Health Sciences – Santé mentale des adultes
London (Ontario)
Beth Hamer, inf.aut., B.A., BSN, MS, CPMHN(C)
Chef de pratique/Infirmière enseignante – Sans Souci
Program for Transition and Recovery
Waypoint Centre for Mental Health Care
Penetanguishene (Ontario)
Mae Katt, inf.aut.(EC), B.Sc.inf.(avec spécialisation),
M.Ed.
Infirmière praticienne en soins de santé primaires –
Dennis Franklin Cromarty High School Thunder Bay
(Ontario)
CONTEXTE
Groupe d'experts de l'Association des infirmières
et infirmiers autorisés de l'Ontario
Spécialiste en troubles concomitants
Providence Care Mental Health Services – Community
Integration Assertive Community Treatment Team
Kingston (Ontario)
Rosanra Yoon, NP, CPMHN(C), PhD(C)
Infirmière praticienne – Adultes
The Jean Tweed Centre
& Adjunct Lecturer Lawrence Bloomberg School
of Nursing, Université de Toronto
Toronto (Ontario)
Tout intérêt pouvant être interprété comme constituant un conflit réel, potentiel ou apparent a été déclaré par tous les
membres du groupe d'experts de l'Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario, et il a été demandé
aux membres de celui-ci de mettre à jour leurs divulgations régulièrement pendant le processus d'élaboration de la ligne
directrice. Des renseignements ont été demandés concernant les intérêts financiers, intellectuels, personnels et autres, et
documentés pour consultation future. Aucun conflit restrictif n'a été identifié.
Des renseignements supplémentaires sont disponibles auprès de l'Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario.
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
CONTEXTE
Association des infirmières et infirmiers autorisés
de l'Ontario Équipe du programme d'élaboration
des lignes directrices sur les pratiques exemplaires
Sabrina Merali, inf.aut., MN
Monique Lloyd, inf.aut., Ph.D.
Chef de l'élaboration de la ligne directrice
Directrice de programmes
Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario
Toronto (Ontario)
Directrice adjointe, Élaboration de la ligne directrice,
Recherche et évaluation
Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario
Toronto (Ontario)
Tasha Penney, inf.aut., MN, CPMHN(C)
Tanvi Sharma, inf.aut., B.Sc.inf. (avec spécialisa-
Adjointe en chef de recherche en soins infirmiers
Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario
Toronto (Ontario)
tion), MN (étudiante)
Megan Bamford, inf.aut., M.Sc.inf.
Adjointe de recherche en soins infirmiers
Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario
Toronto (Ontario)
Ancilla Barco, inf.aut., MN
Adjointe de recherche en soins infirmiers
Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario
Toronto (Ontario)
Glynis Gittens, B.A. (avec spécialisation)
Adjointe de recherche en soins infirmiers
Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario
Toronto (Ontario)
Grace Suva, inf.aut., M.inf.
Directrice de programmes
Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario
Toronto (Ontario)
Rita Wilson, inf.aut., MN, M.Ed.
Directrice de programmes de cybersanté
Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario
Toronto (Ontario)
Coordonnatrice de projet
Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario
Toronto (Ontario)
Nous remercions Samantha Mayo, Stacy Recalla et Michelle Reitsma pour leur soutien à la recherche et leur
contribution à l'examen systématique de la présente ligne directrice sur les pratiques exemplaires.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Remerciements aux intervenants
Bisi Agiri-Saliu, B.Sc (avec spécialisation), B.Sc.inf.
Nick Boyce, B.Sc.
Infirmière en santé publique
Durham Region Public Health
Toronto (Ontario)
Directeur
Ontario HIV and Substance Use Training Program
Toronto (Ontario)
Eunice Anyaso, inf.aut., B.Sc.inf.
Lori Campbell, inf.aut., B.Sc.inf.
Infirmière en santé publique
Service de santé publique de Toronto
Toronto (Ontario)
Chef des initiatives relatives à la pratique
Vancouver Coastal Health
Vancouver (Colombie-Britannique)
Catherine Awad, B.Sc.inf., inf.aut. et PHC-NP/MN
Maryanne Carroll, inf.aut.
(étudiante)
Infirmière en milieu scolaire
Pelican Falls First Nations High School
Sioux Lookout (Ontario)
Infirmière autorisée
Windsor Regional Hospital
Windsor (Ontario)
Michelle Court, inf.aut.
Omran Barekzay, Étudiant-infirmier
Infirmière autorisée
St. Joseph's Healthcare Hamilton
Hamilton (Ontario)
Étudiant-infirmier autorisé
Université York
Toronto (Ontario)
Lisa Crawley, inf.aut., B.Sc.inf., CPMHN(c)
Sarah Bartol, inf.aut., B.Sc.inf.
Infirmière autorisée
Toronto General Hospital – Réseau universitaire de santé
Toronto (Ontario)
Jennifer Bedding, inf.aut., BAHSc, GNC(C)
Gestionnaire clinique
Ontario Shores Centre for Mental Health Science
Whitby (Ontario)
Ashleigh Davis, inf.aut., B.Sc.inf.
Liaison en cas de crise
Lakeridge Health
Oshawa (Ontario)
Infirmière autorisée, réadaptation des lésions cérébrales
acquises
Hamilton Health Sciences
Hamilton (Ontario)
Jennifer Berger, inf.aut., M.Sc., CPMHN(C)
Karen de Prinse, inf.aut., B.Sc.inf., MN,
Spécialiste clinique
Institut canadien d'information sur la santé Toronto (Ontario)
CPMHN(C)
Debra Bishop, B.Sc.inf. (avec spécialisation), IP
Infirmière praticienne
Centre de maternité
Thunder Bay (Ontario)
CONTEXTE
Comme élément du processus d'élaboration de la ligne directrice, l'Association des infirmières et infirmiers autorisés
de l'Ontario s'engage à obtenir les commentaires des infirmières travaillant dans un large éventail d'établissements,
d'administrateurs informés et de bailleurs de fonds de services de santé, ainsi que d'associations d'intervenantsG. Les
commentaires d'intervenants issus de diverses disciplines ont été sollicités*, et l'Association des infirmières et infirmiers
autorisés de l'Ontario tient à remercier les personnes suivantes pour leur contribution à la révision de la présente ligne
directrice sur les pratiques exemplaires en soins infirmiers :
Chef de direction, soins infirmiers, des programmes
cliniques
Casey House
Toronto (Ontario)
Susan Fairservice, inf.aut.(EC), NP-PHC, MPH
Infirmière praticienne
North Shore Family Health Team
Schreiber (Ontario)
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CONTEXTE
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Julia Fineczko, inf.aut., B.Sc.inf., MScCH
Peter Kemp, inf.aut., B.Sc.inf., CPMHN(C)
Gestionnaire, unité de diagnostic double pour patients
hospitalisés
Centre de toxicomanie et de santé mentale
Toronto (Ontario)
Équipe de consultation psychiatrique en cas d'urgence
North York General Hospital
Toronto (Ontario)
Lisabeth Gatkowski, inf.aut., B.Sc.inf.,
BSN, MN, Ph.D.
Professeure agrégée
College of Nursing, University of Saskatchewan
Saskatoon (Saskatchewan)
CPMHN(c)
Infirmière enseignante
St. Joseph's Healthcare Hamilton
Mohawk College of Applied Arts & Technology
Hamilton (Ontario)
Lisa Gillespie, inf.aut., B.Sc.inf., PHN
Infirmière en santé publique
Oxford County Public Health
Woodstock (Ontario)
Kathy Greig, inf. aux. aut.
Infirmière soignante
The Scarborough Hospital, Birchmount Campus
Scarborough (Ontario)
Kelly Kokus, inf.aut., B.Sc.inf. (avec spécialisation)
Infirmière d'entreprise
Unilever-Simcoe
Simcoe (Ontario)
Betty-Lou Kristy
Consultante, formation
Lived Experience / Family System Level Advocate
Georgetown (Ontario)
Susan Lalonde Rankin, inf.aut., B.Sc.inf.,
Kristel Guthrie, inf.aut., B.Sc.inf., M.H.P.(C)
M.Sc.s.
Infirmière en santé publique
Service de santé publique de Toronto,
The Works Needle Exchange
Toronto (Ontario)
Coordonnatrice de système
Waypoint Centre for Mental Health Care
Penetanguishene (Ontario)
Kelly Holt, inf.aut., B.Sc.inf., M.Sc.inf.
Infirmière enseignante
St. Joseph's Healthcare Hamilton
Hamilton (Ontario)
Travailleur de développement communautaire –
Region of Peel Chronic Disease Injury Prevention
Addictions Team
Toronto (Ontario)
Aimee Jaun, M.Ed.
Maureen McIlmoyl, inf.aut., M.Sc.
Directrice des services de dépendance
Thunder Bay Counselling Centre
Thunder Bay (Ontario)
Infirmière en santé mentale
Calian Health – Health Services Detachment
North Bay (Ontario)
Kristen Jones-Bonofiglio, B.Sc.inf., inf.aut.,
Tamar Meyer, M.A.
M.H.P.(N), Ph.D.(C)
Superviseure
Centre de ressources en promotion de la santé du CAHM –
Initiative OpiATE
Programme provincial de soutien du système
Centre de toxicomanie et de santé mentale
Toronto (Ontario)
Membre du corps professoral
Lakehead University, École des sciences infirmières
Thunder Bay (Ontario)
Lisa Keirstead-Johnson, inf.aut., BN, C-AED,
CPMHN(C)
Coordonnatrice de la pratique des soins infirmiers
Horizon Health Network – Miramichi Regional Hospital
Miramichi (Nouveau-Brunswick)
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Arlene Kent-Wilkinson, inf.aut., CPMHN(C),
Troy MacLean, conseiller certifié en toxicomanie
Maria Moore, inf.aut.
Infirmière autorisée
Navigatrice du système, infirmière en télémédecine
Grand Bend Area Community Health Centre
Grand Bend (Ontario)
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Lynn Anne Mulrooney, inf.aut., M.H.P., Ph.D.
Jessie Rumble, inf.aut., B.Sc.inf., M.Sc.inf.
Analyste principale des politiques
Association des infirmières et infirmiers autorisés de
l'Ontario
Toronto (Ontario)
(étudiante)
Lisa Murata, inf.aut., B.Sc.inf., M.Ed., CPMHN(C),
David Ryersee, inf.aut.
CSFT
Infirmière clinicienne enseignante
The Royal Ottawa Mental Health Centre
Ottawa (Ontario)
Infirmier autorisé
Infirmier soignant, champion des pratiques exemplaires
London Health Science Centre
London (Ontario)
Joanne Nault, inf. aux. aut.
Alysha Savji, inf.aut., B.Sc.inf., MN(C)
Clinicienne pour patients externes
Mood Disorders Outpatient Clinic
St. Joseph's Healthcare Hamilton
Hamilton (Ontario)
Infirmière autorisée
Réseau universitaire de santé – site TGH
Toronto (Ontario)
Jennifer OlarteGodoy, MN, inf.aut., B.Sc.inf.,
Infirmière auxiliaire autorisée
Revera-Blenheim Community Village
Blenheim (Ontario)
Entraîneure en mise en œuvre
Concurrent Disorders Capacity Building Team –
St. Joseph's Healthcare Hamilton
Hamilton (Ontario)
Darren Pace, B.Sc.inf., MK, inf.aut., CPMHN(C)
Anciemment CCPS
North Bay Regional Health Centre
North Bay (Ontario)
Keely Sheppard, inf. aux. aut.
Paula Simpson,inf.aut, B.Sc.inf.
Infirmière autorisée
William Osler Health System
Barrie (Ontario)
Donna Solomon, inf.aut., B.Sc.inf.
Archna Patel, inf.aut., RYT, CPHMN(C), B.Sc.,
B.Sc.inf., MN(C)
Infirmière clinicienne spécialisée en santé mentale
Mackenzie Health
Richmond Hill (Ontario)
Natasha Persaud, inf.aut., MN, CPMHN(C)
Infirmière clinicienne spécialisée en psychiatrie
Mount Sinai Hospital
Toronto (Ontario)
Paula Robeson, inf.aut., M.Sc.inf.
Chef d'équipe, mobilisation des connaissances
Centre canadien de lutte contre les toxicomanies
Ottawa (Ontario)
Stacey Roles, inf.aut., B.Sc.inf., M.Sc.inf.
Infirmière clinicienne spécialisée
Health Sciences North
Sudbury (Ontario)
CONTEXTE
CPMHN(C)
Promotion de la santé
Two Rivers Family Health Team
Cambridge (Ontario)
Infirmière autorisée
Hannam Fertility Centre
Toronto (Ontario)
Debora Steele, inf.aut., B.Sc.inf., CPMHN(C),
GNCC
Consultante en ressources psychogériatriques
Providence Care Mental Health Services
Brockville (Ontario)
Susanne Swayze, inf. aux. aut.
Infirmière soignante – santé mentale médico-légale
Margaret and Charles Juravinski Centre for Integrated
Health Care
St. Joseph's Healthcare West 5th Campus
Hamilton (Ontario)
Lanae Sylva, étudiante-infirmière
Étudiante-infirmière autorisée
Université du Nouveau-Brunswick / Humber College
Toronto (Ontario)
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CONTEXTE
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Irina Sytcheva, MSW, RSW
Dania Versailles, inf.aut., M.Sc.inf., CPMHN(C)
Directrice, politiques et relations communautaires
Société de schizophrénie de l'Ontario
Toronto (Ontario)
Infirmière clinicienne spécialisée
Hôpital Montfort
Ottawa (Ontario)
Niall Tamayo, inf.aut., BN
Nicole WagnerB.Sc.inf., inf.aut., MN
Infirmier autorisé en santé mentale et en dépendances
Rexdale Community Health Centre
Toronto (Ontario)
Liaison clinique
Reckitt Benckiser Pharmaceuticals
Toronto (Ontario)
Sue Tobin, NP-PHC, Addiction – Cert
Samira Walji, inf.aut., B.Sc.inf., M.H.P.(C
Infirmière praticienne
Ingersoll Nurse Practitioner-Led Clinic
Ingersoll (Ontario)
Spécialiste en promotion de la santé
The Works Toronto Public Health Needle Exchange
Toronto (Ontario)
Kari Van Camp, M.Sc.inf., inf.aut.(EC), CPMHN(C),
Nancy Waters, inf.aut., B.A., B.Sc.inf.
CARN-AP
Infirmière praticienne – Hospitaliste
Centre de toxicomanie et de santé mentale et EMCHC
(Centre de santé communautaire LAMP)
Mississauga (Ontario)
Infirmière soignante autorisée
Infirmary Program Sherbourne Health Centre
Toronto (Ontario)
*Les intervenants examinateurs sont des experts dans le domaine traité par la ligne directrice ou des représentants
d'organisations qui prennent part à la mise en œuvre de la ligne directrice ou qui sont affectées par cette mise en œuvre. Les
examinateurs peuvent être des infirmières et d'autres prestataires de soins de santé au point de service, des infirmières cadres,
des administrateurs, des experts en recherche, des membres de l'équipe pluridisciplinaire, des éducateurs, des étudiantesinfirmières ou des patients. La RNAO souhaite solliciter le savoir-faire et les perspectives d'intervenants qui représentent
différents secteurs de la santé, différentes fonctions à l'intérieur des soins infirmiers et d'autres professions (p. ex., pratique
clinique, recherche, éducation et politique), et différents emplacements géographiques.
Les intervenants examinateurs des lignes directrices de la RNAO sont identifiés de deux façons. Premièrement, ils sont
recrutés par l'entremise d'un appel public paraissant sur le site Web de la RNAO (http://rnao.ca/bpg/get-involved/
stakeholder). Deuxièmement, des personnes et des organisations clés qui possèdent des compétences dans le sujet de la
ligne directrice sont identifiées par le groupe d'élaboration de la ligne directrice de la RNAO et le groupe d'experts, et
elles sont invitées directement à participer à l'examen.
Les examinateurs doivent lire une version préliminaire complète de la ligne directrice et participer à son examen avant la
publication. Les intervenants soumettent leurs propositions et suggestions en ligne en remplissant un questionnaire. Les
questions suivantes sont posées aux intervenants au sujet de chaque recommandation :
■
Cette recommandation est-elle claire?
Êtes-vous d'accord avec cette recommandation?
■ Les données probantes appuient-elles cette recommandation?
■ Cette recommandation s'applique-t-elle à tous les rôles, toutes les régions et tous les établissements?
■
L'enquête permet également la saisie de commentaires, de propositions et de suggestions relativement à chaque section
de la ligne directrice.
Les enquêtes reçues sont compilées et les commentaires sont résumés par le groupe d'élaboration de la ligne directrice de
la RNAO. Le groupe d'experts de la RNAO examine et étudie tous les commentaires, et au besoin, modifie le contenu de la
ligne directrice et les recommandations avant la publication afin de tenir compte des commentaires reçus.
Les intervenants examinateurs ont consenti à la publication de leur nom et de leurs coordonnées dans la présente ligne
directrice.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Contexte
CONTEXTE
Utilisation de substances et troubles liés à l'utilisation de substances
L'utilisation de substances fait référence à l'ingestion ou l'administration de substances psychoactives, telles que l'alcool,
le tabac, la caféine, les drogues illégales, les médicaments, les solvants et les colles, qui peuvent être utiles ou nuisibles,
selon la substance utilisée et la quantité, la fréquence, la méthode et le contexte de l'utilisation (Ministère de la Promotion de la
santé, 2010; Rassool, 2010). L'utilisation de substances psychoactives est un comportement culturel observé depuis les débuts
de l'histoire humaine (Ministère de la Promotion de la santé, 2010). L'utilisation de substances ne cause pas nécessairement des
problèmes ou des effets problématiques; toutefois, dans certaines situations et selon le type de substance consommée,
l'utilisation de substances peut entraîner des problèmes pour la santé physique et psychologique, quels que soient le
statut socioéconomique et l'emplacement géographique.
Selon le DSM-5, un trouble lié à l'utilisation de substances est un « regroupement de symptômes cognitifs,
comportementaux et physiologiques indiquant que la personne continue à utiliser la substance, en dépit de problèmes
importants liés à celle-ci » (APA, 2013, p, 483). Les critères de diagnostic et de classification (voir l'annexe D) pour un
trouble lié à l'utilisation de substances, également fréquemment appelé « dépendance » ou « toxicomanie », sont fondés
sur des tendances pathologiques de comportement qui incluent un manque de contrôle, une détérioration du
fonctionnement social, une utilisation risquée et des critères pharmacologiques (APA, 2013). Aux fins de la présente ligne
directrice, le terme « trouble lié à l'utilisation de substances » sera utilisé.
Au Canada, les trois substances psychoactives les plus couramment utilisées sont l'alcool, le cannabis et le tabac (Santé
Canada, 2014). Globalement, le Canada a le deuxième niveau d'utilisation d'opioïdes sur ordonnance (p. ex., morphine,
codéine, oxycodone) et les taux de prévalence des opioïdes sur ordonnance associés aux troubles liés à l'utilisation de
substances augmentent régulièrement (Conseil consultatif national sur l'abus de médicaments sur ordonnance, 2013). Chez les personnes
âgées de 35 ans ou plus, le cannabis, les stimulants et les hallucinogènes sont les substances les plus couramment utilisées
(Pirie, Jesseman, Di Gioacchino, et National Treatment Indicators Working Group, 2014).
Bien que les troubles liés à l'utilisation de substances puissent se produire à n'importe quel âge, ils commencent souvent
pendant l'adolescence (Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, 2011). Les jeunes âgés de 15 à 24 ans présentent un risque
trois fois plus élevé de présenter un trouble lié à l'utilisation de substances que les personnes de plus de 24 ans (Ministère de la
Santé et des Soins de longue durée, 2011). Les statistiques indiquent également un écart entre le nombre de personnes atteintes d'un
trouble lié à l'utilisation de substances et le nombre de personnes qui accèdent à des services pour prendre en charge ces
troubles (Pirie et al., 2014). En 2012, 4,4 % des Canadiens satisfaisaient aux critères d'un trouble lié à l'utilisation de substances,
mais seulement 0,4 % d'entre eux accédaient à des services d'intervention publics pour l'utilisation de substances, ce qui
indique un besoin pour de meilleurs services d'identification et de prise en charge (Pirie et al., 2014).
Développement d'un trouble lié à l'utilisation de substances
Les troubles liés à l'utilisation de substances découlent d'une interaction complexe entre plusieurs facteurs. Les
facteurs de risque comprennent la génétique, la vulnérabilité biologique ou physiologique (p. ex., maladie physique et
mentale, prédisposition génétique au développement d'un trouble lié à l'utilisation de substances, état de stress posttraumatique), facteurs psychosociaux (p. ex., facteurs de stress, traumatismes, situations sociales et familialesG), et
facteurs internes (p. ex., capacités d'adaptation et manque de résilience) (Ministère de la Promotion de la santé, 2010; RNAO, 2009).
De plus, la marginalisation attribuable à des problèmes relatifs aux déterminants sociaux de la santé (tels que le statut
social, la cultureG, l'environnement social et le revenu) peut ajouter des niveaux de complexité supplémentaires(Ministère
de la Promotion de la santé, 2010; RNAO, 2009).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
CONTEXTE
La figure 1 illustre le processus de développement d'un trouble lié à l'utilisation de substances. Un trouble lié à
l'utilisation de substances est parfois, mais pas toujours, caractérisé par la dépendance et le sevrage. La dépendance
a deux aspects : physique et psychologique. Au lieu d'être distincts, ils peuvent être considérés comme deux aspects
du même processus. La dépendance physique se produit lorsqu'une personne développe une tolérance envers une
substance; elle a alors besoin d'une quantité de plus en plus importante de la substance pour ressentir les effets
désirés, ce qui inclut « se sentir normal » (APA, 2013; RNAO, 2009). La dépendance psychologique peut se produire avec la
dépendance physique; elle est caractérisée par un schéma d'utilisation compulsive de la substance et d'état de besoin
– ou envie intense – pour la substance, en raison de ses effets de renforcement (RNAO, 2009). L'état de besoin peut
se produire à n'importe quel moment, mais il est plus susceptible d'être déclenché par un signal environnemental
associé à une utilisation précédente (APA, 2013).
Les symptômes physiques du sevrage, tels que les nausées, les vomissements, les palpitations et les tremblements,
peuvent se manifester si la personne cesse brusquement d'utiliser la substance (RNAO, 2009). Pour cette raison, les
personnes atteintes d'un trouble lié à l'utilisation de substances continuent parfois à utiliser la substance pour éviter
les sensations négatives et débilitantes associées au sevrage et non pour ressentir les sensations d'euphorie associées
à l'utilisation initiale (RNAO, 2009). En plus de symptômes physiques du sevrage, l'arrêt soudain de l'utilisation d'une
substance peut entraîner des symptômes psychologiques du sevrage, tels que l'anxiété, l'irritabilité ou les sautes
d'humeur (APA, 2013; RNAO, 2009).
Ligne de
référence
1. L’utilisation procure des effets
positifs immédiats
2. Les effets diminuent avec l’utilisation
répétée, entraînant une utilisation accrue
3. Les tentatives d’arrêter l’utilisation
entraînent des effets négatifs
Figure 1. Adapté de M. Dykeman, communication personnelle, 24 juillet 2014.
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Intervalles plus courts entre les doses
Dose accrue
Première utilisation
Figure 1 : Processus de développement d'un trouble lié à l'utilisation de substances.
PHYSIQUEMENT
MALADE
INCAPABLE DE
RESPECTER LES
NORMES
SOCIALES
EN DIFFICULTÉS
AVEC LA LOI
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
CONTEXTE
On pense souvent, à tort, que la dépendance psychologique n'est pas aussi grave que la dépendance physique (RNAO, 2009).
Toutefois, il est important de noter que l'existence d'un trouble lié à l'utilisation de substances est possible sans indication
de dépendance physique (tolérance ou sevrage) ou de dépendance psychologique, selon la substance consommée (APA, 2013).
Par exemple, les opioïdes, l'alcool et la nicotine causent tant une dépendance physique (c.-à-d. sevrage) qu'une dépendance
psychologique (c.-à.-d. état de besoin), tandis que la cocaïne ne cause qu'une dépendance psychologique.
Coûts des troubles liés à l'utilisation de substances pour la société
La figure 1 illustre certaines conséquences possibles d'un trouble lié à l'utilisation de substances pour la personne, y compris
des maladies physiques, l'incapacité à respecter les normes sociales et les interactions négatives avec le système de justice.
Au Canada, en 2002, on a estimé le coût global pour la société des troubles liés à l'utilisation de substances à 39,8 milliards
de dollars, soit 1 267 $ pour chaque Canadien (Ministère de la Promotion de la santé, 2010; Rehm et al., 2006). Ce coût pour la société
inclut non seulement les coûts directs des soins de santé, mais également les coûts liés à l'application de la loi, la recherche
et la prévention, ainsi que les coûts indirects associés à la perte de productivité à la maison ou au travail des personnes
aux prises avec un trouble lié à l'utilisation de substances (Ministère de la Promotion de la santé, 2010; Rehm et al., 2006). Les données
indiquent que la morbidité, les blessures et la mortalité importantes découlant des troubles liés à l'utilisation de substances
pourraient être réduites pour les générations futures grâce à la mise en œuvre de stratégies efficaces d'évaluation,
d'intervention et de prévention pour les troubles liés à l'utilisation de substances (Ministère de la Promotion de la santé, 2010).
Stigmatisation et discrimination
La stigmatisationG est définie comme « un processus social, vécu ou anticipé, caractérisé par l'exclusion, le rejet, le blâme ou
la dépréciation découlant de l'expérience ou d'une anticipation raisonnable d'un jugement social négatif concernant une
personne ou un groupe » (Martin et Johnston, 2007, p. 8). Contrairement à beaucoup d'autres états, les troubles liés à l'utilisation
de substances sont souvent traités comme des problèmes moraux et criminels, plutôt que comme un problème de santé;
les clients qui présentent un trouble lié à l'utilisation de substances sont plus susceptibles d'être perçus comme ayant un
contrôle personnel sur leur maladie, et sont dont plus susceptibles d'en être tenus responsables et blâmés (Livingstone, Milne, Fang,
et Amari, 2012). La stigmatisation contribue à une foule de résultats négatifs pour les personnes qui présentent un risque de
trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent, y compris une mauvaise santé mentale et physique, des obstacles à
l'établissement d'un discoursG ou la réalisation d'interventions relatives à l'utilisation de substances, des processus retardés de
rétablissementG ou de réintégration, et un accroissement des comportements à risque (Livingstone et al., 2012).
Les préjudices sont favorisés par les stéréotypes négatifs, qui sont associés à la stigmatisation et créent les conditions
nécessaires à la discriminationG. Le Code des droits de la personne de l'Ontario (Gouvernement de l'Ontario, 2012) interdit la
discrimination pour plusieurs motifs protégés dans des domaines sociaux protégés (p. ex., emploi, hébergement,
produits, services et installations). Les motifs protégés comprennent, notamment, l'âge, l'ascendance, le lieu d'origine, la
couleur, la race, la citoyenneté, l'origine ethnique, la foi, le sexe, l'orientation sexuelle, l'identité de genre, l'expression de
genre, l'état matrimonial, la situation familiale et l'invalidité; « invalidité » couvre une gamme de problèmes, y compris
les invalidités physiques, les troubles de santé mentale, ainsi que l'abus d'alcool ou d'autres drogues et la dépendance
graves. Par exemple, un employeur qui refuse d'accorder une promotion à un employé en raison de la perception que
celui-ci a déjà souffert d'un trouble lié à l'utilisation de substances pourrait violer les lois provinciales s'il ne fournit pas
des occasions et des services de gestion égaux à l'employé, comme l'exige le Code des droits de la personne de l'Ontario
(Commission ontarienne des droits de la personne [CODP], 2011).
La discrimination est un problème pour des raisons éthiques, professionnelles et juridiques, car il viole le Code des
droits de la personne de l'Ontario. Il est important que les prestataires de soins de santé fassent attention à leurs attitudes
et à leur comportement lorsqu'ils travaillent avec des clients qui utilisent des substances; qu'ils comprennent les
répercussions éthiques, professionnelles et juridiques de la discrimination; et qu'ils s'adonnent à la pratique réflexive
pour fournir des soins appropriés à tous les clients.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Cadres d'orientation
CONTEXTE
Les cadres suivants ont été utilisés pour guider la recension des écrits et l'élaboration des recommandations. Ils fournissent
les connaissances préalables requises et constituent la base de chacune des recommandations présentées dans cette ligne
directrice. On recommande aux infirmières et aux autres prestataires de soins de santé de recevoir une éducation et une
formation adéquates relativement à ces cadres et de les appliquer dans le cadre de leur pratique quotidienne.
Déterminants sociaux de la santé
La pratique éthique des soins infirmiers s'efforce d'aborder des aspects larges des déterminants sociaux de la santé
qui sont associés à la distribution de la santé et du bien-être (Association des infirmières et infirmiers du Canada [AIIC], 2009).
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) définit ainsi les déterminants sociaux de la santé :
Les conditions dans lesquelles les personnes sont nées, grandissent, vivent, travaillent et vieillissent. Ces circonstances
sont formées par la distribution de l'argent, des pouvoirs et des ressources aux niveaux global, national et local. Les
déterminants sociaux de la santé sont les principaux responsables des inégalités en matière de santé, à savoir les
différences injustes et évitables en matière d'état de santé observées à l'intérieur d'un pays et d'un pays à l'autre (OMS,
2014, « Déterminants sociaux de la santé », paragraphe 1)
Les déterminants sociaux de la santé comprennent notamment le revenu et le statut social, l'éducation, la biologie et
la génétique, ainsi que les services de santé. Les inégalités en matière de santé, à savoir les différences dans la santé de
différentes personnes qui découlent principalement des déterminants sociaux – sont générées par la société (et sont
donc modifiables), sont systémiques dans leur distribution au sein de la population, et sont injustes (Centre de collaboration
nationale des déterminants de la santé, 2013).
L'objectif des infirmières, lorsqu'elles travaillent avec les clients, consiste à atteindre l'égalité en matière de santé. L'égalité
en matière de santé signifie que tout le monde peut atteindre son plein potentiel en matière de santé, sans être empêché
d'atteindre ce potentiel par leur position sociale ou d'autres circonstances déterminées par la société (Centre de collaboration
nationale des déterminants de la santé, 2013). La figure 2, qui fournit un cadre conceptuel des déterminants sociaux de la santé
et des inégalités en matière de santé, illustre les grandes catégories de facteurs qui déterminent les résultats sur la santé,
et dont les infirmières et autres prestataires de soins doivent tenir compte pour réaliser une distribution équitable de la
santé et des résultats sur la santé. Les facteurs structuraux présentés dans la case or, à l'extrême gauche, sont les facteurs
systémiques globaux qui affectent la distribution équitable de la santé et des résultats sur la santé (2012; OMS, 2014).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Figure 2 : Cadre conceptuel des déterminants sociaux de la santé et des inégalités en matière de santé
CONTEXTE
Cadre conceptuel des déterminants sociaux de la santé et des
inégalités en matière de santé
Élaboré par la Commission des déterminants sociaux de la santé de l’Organisation mondiale de la santé
Contexte
socioéconomique et
politique
Position sociale
Gouvernance
Politiques (macroéconomiques,
sociales, santé)
Situation
matérielle
Éducation
Cohésion sociale
Occupation
Facteurs psychosociaux
Distribution
de la santé et
du bien-être
Comportements
Revenu
Facteurs biologiques
Normes et valeurs
culturelles et
sociétales
Sexe
Ethnicité/Race
Système de santé
Déterminants sociaux de la santé et inégalités en matière de santé
Réimprimé de « Combler le fossé en une génération : Instaurer l'équité en santé en agissant sur les déterminants sociaux », de la Commission des
déterminants sociaux de la santé, 2008, p. 43. Droit d'auteur 2008 par l'Organisation mondiale de la Santé. Réimprimé avec autorisation.
La Commission des déterminants sociaux de la santé, établie par l'OMS pour aider les pays à aborder les facteurs sociaux qui
entraînent un mauvais état de santé et des inégalités en matière de santé, recommande les trois principes d'action suivants :
■
Améliorer les conditions de vie quotidiennes, c'est-à-dire les circonstances dans lesquelles les individus naissent,
grandissent, vivent, travaillent et vieillissent.
■ Lutter contre les inégalités dans la répartition du pouvoir, de l'argent et des ressources, c'est-à-dire les facteurs
structurels dont dépendent les conditions de vie quotidiennes, aux niveaux mondial, national et local.
■Mesurer l'ampleur du problème, évaluer l'efficacité de l'action, étendre la base de connaissances, se doter d'un
personnel formé à l'action sur les déterminants sociaux de la santé et sensibiliser l'opinion publique aux questions
de déterminants sociaux de la santé (Commission des déterminants sociaux de la santé [CDSS], 2008).
Les infirmières doivent reconnaître l'importance des déterminants sociaux de la santé, et doivent préconiser,
individuellement et collectivement, l'élimination des inégalités en matière de santé et travailler dans cette direction
(AIIC, 2009). Lorsqu'elles travaillent en collaboration avec des clients qui utilisent des substances, les infirmières doivent
reconnaître les déterminants sociaux qui affectent la santé et le bien-être de leurs clients, y compris leur revenu et leur
statut social, leurs réseaux de soutien social, leur éducation et leurs capacités d'adaptation (Agence de santé publique du Canada
[ASPC], 2001). Les infirmières doivent incorporer leurs connaissances des déterminants de la santé dans leur évaluation,
leurs plans et leurs interventions, lorsqu'elles travaillent avec des clients qui utilisent des substances. L'annexe E énumère
14 déterminants sociaux de la santé identifiés dans le contexte canadien, que les infirmières devraient connaître.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Modèle de promotion de la santé de la population
CONTEXTE
La promotion de la santé de la populationG vise à améliorer la santé de la totalité de la population et à réduire les inégalités
en matière de santé entre les groupes de population (Hamilton et Bhatti, 1996). Par conséquent, ce modèle de soins aborde
un vaste éventail de facteurs et de conditions qui affectent la santé (Hamilton et Bhatti, 1996). La relation entre la santé de la
population et la promotion de la santéG est illustrée dans le Modèle de promotion de la santé de la population (voir figure 3).
Ce modèle illustre la manière dont la santé d'une population peut être améliorée grâce à des interventions et des stratégies de
promotion de la santé qui agissent sur les facteurs et les conditions qui déterminent l'état de santé (Hamilton et Bhatti, 1996). Le
modèle comprend trois principales composantes, dont chacune est représentée sur l'un des côtés visibles du cube :
1. Déterminants sociaux de la santé (côté avant),
2. Stratégies d'action exhaustives (côté droit), et
3. Niveaux d'action (dessus).
Une approche de la promotion de la santé de la population devrait être utilisée pour créer des initiatives exhaustives
dans les communautés qui visent à prévenir et réduire le risque d'utilisation de substances, en bâtissant des
communautés résilientes (Hamilton et Bhatti, 1996; Santé Canada, 2008). Les infirmières devraient appliquer les principes de la
promotion de la santé de la population pour mettre en œuvre, planifier et évaluer des initiatives de prévention de
l'utilisation de substances. L'annexe F fournit quelques exemples de stratégies axées sur la prévention auxquelles peuvent
recourir les infirmières et d'autres prestataires de soins de santé pour prévenir et réduire le risque d'utilisation de
substances dans les communautés et contribuer à bâtir des communautés résilientes.
Figure 3 : Modèle de promotion de la santé de la population
Société
Secteur/système
Famille
Individu
Revenu et statut social
on
cti
n
Re
Réseau de soutien social
Formation
Conditions de travail
Environnements physiques
Biologie et génétique
Pratiques personnelles en matière de santé et capacités d'adaptation
Développement de la santé des enfants
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Communauté
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en
ori
Ré
Services de santé
Prise de décisions fondées sur les données probantes
• Recherche • Apprentissage expérientiel • Évaluation
Valeurs et hypothèses
Modèle de promotion de la santé de la population
Reproduit de : Promotion de la santé de la population : Modèle d'intégration de la santé de la population et de la promotion de la santé, de Hamilton et Bhatti,
1996. Agence de santé publique du Canada, 2001. Réimprimé avec l'autorisation du ministre de la Santé, 2014.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Modèle transthéorique du changement
CONTEXTE
Le Modèle transthéorique (MTT) du changement a été élaboré par Prochaska et DiClemente (1984) pour décrire le
processus menant à un changement de comportement. Le MTT, reproduit dans la figure 4, illustre le changement de
comportement en tant que progression au travers d'une série de cinq stades (Prochaska et DiClemente, 1984). Le processus
menant au changement n'est pas linéaire et il est unique à chaque personne. Le modèle aide les praticiens à évaluer
et identifier le stade qu'a atteint une personne relativement au changement, permettant ainsi une mobilisation et des
stratégies d'intervention appropriées au stade (Prochaska et DiClemente, 1984). Les infirmières devraient avoir recours au
MTT pour évaluer, planifier et concevoir des interventions en collaboration avec les clients qui utilisent des substances.
Des questions d'orientation spécifiques pouvant être utilisées par les cliniciens à chaque stade du MTT figurent dans
l'annexe G. À l'aide du MTT, les prestataires de soins de santé peuvent collaborer avec chaque client pour répondre à ses
besoins spécifiques dans le cadre du processus de changement (Prochaska et DiClemente, 1984).
Figure 4 : Modèle transthéorique du changement
PRÉ-CONTEMPLATION
Le client ne reconnaît pas
la nécessité d'un
changement ou n'envisage
pas activement un
changement.
RECHUTE
Le client a rechuté et a
recommencé à
consommer des drogues.
LE CLIENT
QUITTE LE
TRAITEMENT
CONTEMPLATION
Le client reconnaît le
problème et envisage de
changer.
Modèle des stades du
changement
Basé sur Prochaska et
DiClemente
(1984)
MAINTIEN
Le client s'adapte au
changement et a adopté de
nouvelles compétences et de
nouveaux comportements
afin de le maintenir.
PRÉPARATION
Le client prend un
engagement et planifie le
changement et
demandant du soutien.
ACTION
Le client a commencé à
changer.
Adapté de « Screening and Assessment Practices ». de L. Sibley, 2014, Fundamentals of Addiction: A Practical Guide for Counsellors, p. 172, de M. Herie et W.
Skinner (éditeurs). Droit d'auteur 2014 par le Centre de toxicomanie et de santé mentale. Adapté avec permission.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Réduction des méfaits
CONTEXTE
La réduction des méfaitsG fait référence aux pratiques, aux programmes et aux politiques dont le but consiste à réduire
les conséquences négatives pour la santé, la société et l'économie associées à l'utilisation de substances, sans exiger
l'abstinence vis-à-vis de l'utilisation de substances (AIIC, 2011; Rassool, 2010). La réduction des méfaits :
■
■
■
■
■
■
est une solution de remplacement au modèle de causes à l'origine d'une maladie associée à l'utilisation de substances;
accepte qu'à un moment donné, certaines personnes ne sont pas prêtes à choisir l'abstinence;
accepte que l'utilisation de substances se produit au sein de la société et travaille pour en minimiser les effets nocifs;
accepte que les personnes dépendantes d'une substance devraient avoir leur mot à dire lors de la création de
programmes et de politiques conçus pour les servir;
apprécie l'autonomie des patients; et
n'exclut pas l'abstinence comme option (Beirness, Jesseman, Notarandrea, et Perron, 2008; AIIC, 2011).
La réduction des méfaits reconnaît que l'utilisation de substances est un phénomène complexe qui englobe un continuum
de comportements et vise à minimiser les effets nocifs de l'utilisation de substances (AIIC, 2011; Rassool, 2010). Cette approche
demande une prestation de soins sans porter de jugement et préconise un accès égal aux ressources et aux services en
matière de soins. De plus, la réduction des méfaits s'efforce de fournir des soins au sein des communautés dans lesquelles
les clients vivent et dans les conditions où les substances sont utilisées, plutôt que dans des contextes éloignés de ces
conditions (Rassool, 2010). La réduction des méfaits reconnaît les réalités de la pauvreté, le racisme, l'isolement social, les
traumatismes antérieurs, et les autres inégalités sociales qui affectent la vulnérabilité d'une personne et sa capacité à faire
face de façon efficace aux méfaits liés aux substances, sans toutefois tenter de minimiser ou d'ignorer les dangers associés à
une telle utilisation (Rassool, 2010). La figure 5 illustre les objectifs, les principes directeurs et certains programmes associés à
la réduction des méfaits.
Les infirmières devraient intégrer les principes de réduction des méfaits lorsqu'elles travaillent avec des clients qui
utilisent des substances et lorsqu'elles traitent des personnes qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de
substances ou qui en souffrent. Avant de recourir à cette approche avec les clients, les infirmières doivent comprendre
les principes de la réduction des méfaits; de plus, elles doivent être conscientes de leurs propres attitudes et partis pris
et en tenir compte. L'application d'un cadre de réduction des méfaits permet aux infirmières d'adapter leur approche
pour rencontrer leurs clients « là où ils se trouvent », pour établir des objectifs en collaboration avec le client et pour
élaborer un plan de soins axé sur les besoins du client, tout en développant la confiance et l'autonomie dans la relation
infirmière-client (RNAO, 2009).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Figure 5 : Modèle de réduction des méfaits
CONTEXTE
NIVEAUCONCEPTUEL
NIVEAU PRATIQUE
• Vue neutre sur le plan des valeurs
de la consommation de
drogues et de l'usager
• Met l'accent sur les problèmes
• N'insiste pas sur l'abstinence
• Participation active de l'usager
• Pragmatique
• Réaliste
• Seuil peu élevé
BUTS DE LA RÉDUCTION DES MÉFAITS
Réduire les conséquences sociales,
économiques et pour la santé de la
consommation de drogues, sans
exiger de réduction de celle-ci.
PROGRAMMES
POLITIQUE
• Milieu de gamme
• Spectre large
• Incorporée aux politiques existantes
• Échange de seringues
• Maintien à la méthadone
• Liaison
• Coopération avec la police
• Prescription illicite de médicaments
• Zones de tolérance
• Intervention des serveurs d'alcool
• Contrôle du tabagisme
Reproduit de « Substance Abuse and Developments in Harm Reduction », de Y. W. Cheung, 2000, CMAJ, 162(12), p. 1698. Droit d'auteur 2000 de la Canadian
Medical Association. Réimprimé avec autorisation.
Approches des soins tenant compte des traumatismes
Le traumatisme est défini comme une expérience qui accable la capacité d'adaptation d'une personne (Centre canadien
de lutte contre les toxicomanies [CCLT], 2012). Qu'il se produise tôt dans la vie ou plus tard, le traumatisme peut avoir des effets
dévastateurs (CCLT, 2012). Le traumatisme peut découler de différentes expériences négatives, y compris les mauvais
traitements ou la négligence pendant l'enfance, la violence, les accidents, les catastrophes naturelles, la guerre, une perte
soudaine et imprévue, et d'autres événements de la vie qui sont indépendants de la volonté d'une personne (CCLT, 2012). De
telles expériences peuvent nuire au sentiment de sécurité, au sentiment de soi et à l'auto efficacité d'une personne, ainsi qu'à
sa capacité de maîtriser ses émotions et de développer et maintenir des relations personnelles positives (CCLT, 2012).
Le traumatisme est envahissant et il peut transformer les vies, particulièrement celles de personnes qui ont fait face
à de multiples événements traumatisants des mauvais traitements répétés ou une exposition prolongée aux mauvais
traitements (CCLT, 2012; Klinic Community Health Centre, 2008; National Child Traumatic Stress Network, 2008). Les personnes qui ont subi des
traumatismes présentent un risque plus élevé de développer un trouble lié à l'utilisation de substances (Macy et Goodbourn,
2012). Le traumatisme est une réaction à une expérience extraordinairement négative, et pour de nombreuses personnes qui
ont subi un traumatisme, l'utilisation de substances constitue une façon de faire face à ses symptômes (CCLT, 2012).
Les infirmières devraient recourir à une perspective tenant compte des traumatismes lorsqu'elles évaluent et qu'elles
traitent tous les clients qui utilisent des substances, même si des traumatismes ne sont pas soupçonnés chez tous les
clients. Dans le cadre des services tenant compte des traumatismes, il n'est pas nécessaire que le client divulgue son
traumatisme, et il n'est pas prévu que le clinicien traite le traumatisme (CCLT, 2012). Plutôt, une perspective tenant compte
des traumatismes entraîne une approche particulière et reconnaît à quel point les traumatismes sont courants chez les
clients qui utilisent des substances, ainsi que les manifestations du traumatisme dans leur vie. Cela entraîne la création
d'une culture de non-violence, d'apprentissage et de collaboration. Le Tableau 1 présente les quatre principes clés des
approches tenant compte des traumatismes, décrits par le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies (2012).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
CONTEXTE
Tableau 1 : Principes clés des approches tenant compte des traumatismes
1. S
ensibilisation aux
traumatismes
Tous les services qui adoptent une approche tenant compte des traumatismes
commencent en sensibilisant le personnel et les clients sur les aspects suivants :
la prévalence des traumatismes, l'aspect central de ses répercussions sur le
développement d'une personne, la vaste gamme d'adaptations faites pour y faire face
et survivre, ainsi que la relation entre les traumatismes et l'utilisation de substances,
la santé physique et les problèmes de santé mentale. Ces connaissances constituent la
base d'une culture organisationnelle de soins tenant compte des traumatismes.
2. A
ccent mis sur
la sécurité et la
confiance
Pour les clients, la sécurité physique et émotionnelle est la clé de la pratique tenant
compte des traumatismes, parce que les survivants d'un traumatisme se sentent
souvent en danger, ont probablement fait l'expérience de la transgression de limites
et d'un abus de pouvoir, et peuvent se trouver dans des relations dangereuses. La
sécurité et la confiance sont établies grâce à des activités telles que les procédures
d'admission accueillantes, l'exploration et l'adaptation de l'espace physique, la
prestation de renseignements clairs concernant les programmes, le consentement
éclairé, la création de plans de crise, la démonstration d'attentes prévisibles et la
prise régulière de rendez-vous.
Les besoins des fournisseurs de services sont également pris en considération dans le
cadre d'une approche de services tenant compte des traumatismes. L'éducation et le
soutien relatifs aux traumatismes indirects vécus par les fournisseurs de services euxmêmes constituent des éléments clés.
3. Choix,
collaboration
et connexion
disponibles
Les services tenant compte des traumatismes créent des environnements sécuritaires
qui favorisent le sentiment d'efficacité, d'autodétermination, de dignité et de contrôle
personnel d'un client. Les fournisseurs de services essaient de communiquer de façon
ouverte, d'égaliser les déséquilibres de pouvoir au sein des relations, de permettre
l'expression des sentiments sans crainte de jugement, et fournir des choix en matière
de préférences relatives aux traitements, et de travailler de façon collaborative. En
plus, le fait de pouvoir établir des connexions sécuritaires avec les fournisseurs de
traitement, les pairs et au sein de la communauté plus large constitue un élément
réparateur pour ceux dont les expériences de traumatisme sont précoces ou continues.
Cette expérience liée au choix, à la collaboration et à la connexion est souvent étendue
à la participation du client dans l'évaluation des services de traitement et la création
de conseils de représentation des consommateurs qui fournissent des conseils relatifs à
la conception ds services, les droits des consommateurs et les griefs.
4. Acquisition de
forces et de
compétences
Les clients qui participent à des services tenant compte des traumatismes sont
aidés à identifier leurs forces et à développer davantage leur résilience et leurs
habiletés d'adaptation. L'accent est mis sur l'enseignement et la démonstration
de compétences permettant de reconnaître les déclencheurs, de se calmer, de se
centrer et de rester présent. Dans son modèle de sanctuaire des changements
organisationnels tenant compte des traumatismes, Sandra Bloom décrit ce
phénomène comme ayant une culture organisationnelle caractérisée par
« l'intelligence émotionnelle » et « l'apprentissage social ». Ici encore, une attention
parallèle portée aux compétences du personnel et à l'apprentissage de ces aptitudes
et de ces valeurs caractérise les services tenant compte des traumatismes.
Reproduit de « Essentials of ... Trauma-informed Care », de N. Poole, 2012, Centre canadien de lutte contre les toxicomanies et Allied
Professionals. Droit d'auteur 2012 par le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies. Réimprimé avec autorisation.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Compétence culturelle et sécurité culturelle
CONTEXTE
La culture est un processus qui se produit entre les personnes et les groupes d'une communauté, qui forme l'identité
personnelle et confère un sens et une signification sociales (AIIC, 2008). En prodiguant des soins axés sur les besoins du
client, l'infirmière devrait réfléchir aux perspectives culturelles du client et aux siennes, et se demander quel pourrait
être l'effet de ces différentes perspectives sur la relation de soin (OIIO, 2009). Chez les clients qui utilisent des substances,
ces différentes peuvent affecter la façon dont l'utilisation de substances fait l'objet d'une discussion et est gérée au sein de
la relation entre l'infirmière et le client (RNAO, 2009). En travaillant avec des clients qui ont différents antécédents culturels,
il est important de ne pas oublier qu'il n'y a pas qu'une bonne approche; la situation de chaque client doit plutôt
être traitée différemment. Lorsqu'elles prennent soin de clients qui utilisent des substances, les infirmières devraient
procéder à des évaluations individualisées et planifier les soins infirmiers en collaboration avec le client. Les évaluations
et les plans de soins devraient être axés sur les besoins du client (AIIC, 2008).
La compétence culturelleG est l'application de connaissances, de compétences, d'attitudes et d'attributs personnels dont
ont besoin les infirmières pour fournir des soins et des services appropriés en relation avec les caractéristiques culturelles
de leurs clients (RNAO, 2009). Les infirmières démontrent leur compétence culturelle lorsqu'elles sont en mesure : (1) de
développer une conscience de soi, sans que celle-ci influence indûment les personnes ayant d'autres antécédents; (2) de
démontrer leur connaissance et leur compréhension de la culture du client; (3) d'accepter et de respecter les différences
culturelles; et (4) d'adapter les soins afin qu'ils soient en accord avec la culture du client (Conseil international des infirmières,
2007). Les infirmières devraient tenter de mieux comprendre les autres cultures et d'améliorer leur capacité à poser des
questions pertinentes sur le plan culturel lorsqu'elles travaillent avec des clients de différentes cultures. L'autoréflexion
concernant ses propres convictions culturelles et des interactions continues avec des collègues et des clients d'autres
cultures constituent une partie importante de ce processus (OIIO, 2009). En appliquant le concept de compétence culturelle
à l'exercice de leur profession, les infirmières doivent veiller à ce qu'il ne soit pas utilisé pour stéréotyper ou classer des
personnes d'une manière qui pourrait causer la stigmatisation ou la marginalisation (RNAO, 2009).
La compétence culturelle est nécessaire à la prestation de soins appropriés sur le plan culturel. L'Ordre des infirmières
et infirmiers de l'Ontario (2009) a décrit les principes de base de la prestation de soins appropriés sur le plan culturel,
présentés dans le Tableau 2.
Tableau 2 : Principes de base de la prestation de soins appropriés sur le plan culturel
■
Des
évaluations personnalisées sont nécessaires afin de cerner les facteurs culturels pertinents selon la
situation et selon le client.
■
La
culture d'une personne est influencée par plusieurs facteurs, dont la race, le sexe, la religion,
l'origine ethnique, le statut socioéconomique, l'orientation sexuelle et l'expérience de la vie. Le degré
d'influence de chacun de ces facteurs varie d'un individu à l'autre.
■
La
culture est dynamique. Elle évolue et se transforme au fil du temps, tout comme les personnes.
■
Les
réactions aux différences culturelles sont instinctives et agissent sur la dynamique d'une relation.
■
La
culture d'une infirmière est influencée par ses croyances personnelles et par les valeurs propres à la
profession d'infirmière.
■
L'infirmière
est responsable d'évaluer les attentes et les besoins culturels du client et d'y réagir de
façon appropriée.
Reproduit de : « Directive professionnelle : La prestation de soins adaptés à la culture », Ordre des infirmières et infirmiers de l'Ontario. Droit
d'auteur 2009, Ordre des infirmières et infirmiers de l'Ontario. Réimprimé avec autorisation.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
CONTEXTE
La sécurité culturelleG inclut la sensibilisation culturelleG (reconnaissance des différences), la sensibilité culturelleG
(reconnaissance de l'importance de respecter les différences) et la compétence culturelle (compétences, connaissances
et attitudes des praticiens) (RNAO, 2007b). La sécurité culturelle tient compte des inégalités dans les structures de pouvoir
en transférant le pouvoir du prestataire de soins de santé au client. Les prestataires de soins de santé doivent réfléchir
aux différences culturelles, historiques et structurales, ainsi qu'aux relations de pouvoir existantes, afin de fournir aux
clients des services sécuritaires sur le plan culturel (Santé Canada, 2011). Les fournisseurs qui établissent un dialogue avec le
client doivent faire preuve d'excellence en matière de pratiques relationnelles pour que le respect de la culture du client
soit reflété dans le cadre de leur pratique professionnelle. La sécurité culturelle va au-delà de la relation entre l'infirmière
et le client; elle englobe l'environnement de soins de santé, y compris la conception des services, les politiques, les
ressources humaines, la prestation de services et la réalisation de résultats sur la santé qui sont significatifs et pertinents
sur le plan culturel (Conseil consultatif national sur l'abus de médicaments sur ordonnance, 2013).
Perspective du rétablissement
Le rétablissement est un paradigme conceptualisé et compris en tant que processus unique à chaque personne. Il n'est
pas défini comme aboutissement, mais plutôt comme parcours ancré dans des pierres d'angle, à savoir la dignité,
d'espoir, d'habilitation et de résilience (Forchuck, 2003; Jacobson et Curtis, 2000). Plusieurs définitions et cadres qui formulent le
concept de rétablissement ont émergé de plusieurs domaines, y compris le mouvement de réadaptation psychosociale,
les dépendances, la santé mentale et l'activisme social (Anthony, 1993; Jacobson et Curtis, 2000; Jacobson et Greenley, 2001).
La perspective du rétablissement oriente la manière dont les infirmières établissent un dialogue avec les clients le long
du continuum de l'utilisation de substances. Les thèmes globaux, à savoir la dignité, l'espoir, la résilience et les relations
personnelles, la création de signification dans sa vie personnelle et l'auto efficacité dans chaque parcours unique et
changeant, sont les principes directeurs de la perspective du rétablissement (Deegan, 1988; Forchuk, 2003; Jacobson, 2012;
Jacobson et Curtis, 2000). Cette perspective reconnaît que le rétablissement est un processus à long terme de changement
intérieur, et que ces changements intérieurs sont traités dans le cadre de différents stades (Substance Abuse and Mental
Health Service Administration [SAMHSA], 2005). Le rétablissement est un processus constant qui consiste à se perfectionner et
à apprendre à accepter ses vulnérabilités; à surmonter la stigmatisation et la discrimination; à retrouver l'espoir et à
reprendre le contrôle sur sa vie et la responsabilité de celle-ci; et à s'impliquer dans des activités sociales qui ont un
sens et une citoyenneté communautaire (Snow, 2010). En adoptant une perspective du rétablissement, les infirmières et
les autres prestataires de soins de santé reconnaissent que le rétablissement est un processus dirigé par le client, qui se
produit à l'extérieur des soins professionnels ou après ceux-ci, et qui renforce la participation à long terme du client
dans la gestion de ses soins (SAMHSA, 2005). Il est essentiel que les infirmières et les prestataires de soins de santé adoptent
une perspective fondée sur le rétablissement lorsqu'ils travaillent avec des clients qui présentent des problèmes liés à
l'utilisation de substances.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
CONTEXTE
Algorithme pour l'établissement d'un dialogue
avec les clients qui utilisent des substances
Le groupe d'experts a élaboré un algorithme qui illustre toutes les recommandations liées à la pratique et à la formation
de la présente ligne directrice qui devraient être mises en œuvre dans tous les établissements (voir la figure 6). Cet
algorithme peut être mis en œuvre étape par étape, ou il peut être abrégé. La décision dépendra de l'environnement de
soins de santé (p. ex., service d'urgence, centre de santé communautaire, établissement de santé mentale, etc.), des
facteurs liés au client (p. ex., risque soupçonné de trouble lié à l'utilisation de substances ou trouble réel), et des facteurs
liés à l'infirmière (p. ex., connaissances et compétences).
Une infirmière peut effectuer toutes les phases de l'algorithme de dépistage, d'évaluation, d'intervention et d'examen, ou
demander l'aide d'autres prestataires de soins de santé, au besoin. La Voie 1 – dépistage de tous les clients afin de déterminer
s'ils utilisent des substances –s'applique à toutes les infirmières et aux autres prestataires de soins de santé dans tous les
établissements, afin d'amorcer une discussion concernant l'utilisation de substances. Si le dépistage d'un client pour
l'utilisation de substances est positif, les infirmières ou d'autres prestataires de soins de santé devraient étudier la situation
plus en profondeur en posant les questions de dépistage universelG ou en utilisant un outil approprié pour déterminer le
niveau de soutien des soins requis. La Voie 2 – interventions rapidesG, plan de soins et objectifs, et aiguillage vers le soutien –
s'applique aux infirmières et aux autres prestataires de soins de santé dans tous les établissements dont le temps, les
connaissances et les ressources en matière d'utilisation de substances sont limités. Elle présente le soutien minimal dont ont
besoin tous les clients qui utilisent des substances. La Voie 3 – évaluation exhaustiveG, plan de soins et objectifs, interventions
et examen – s'applique aux infirmières et aux autres prestataires de soins de santé qui possèdent les connaissances et les
compétences spécifiques, ainsi que le temps et les ressources nécessaires pour travailler de plus près afin d'effectuer le
dépistage, l'évaluation et les interventions de clients qui utilisent des substances. La Voie 3 peut être suivie dans tous les
établissements, mais elle est principalement suivie dans les établissements de santé mentale et de lutte contre les dépendances.
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Rec. 5.2
Rec. 1.1
Demander la permission ou le consentement à tous les clients
Rec. 5.1
RECOMMANDATIONS
Voie 1
Cible :
Toutes les infirmières dans
tous les établissements
Pratique réflexive
Q : Consommez-vous des
substances?
Non
Rec. 3.1
Rec. 1.2
Voie 2
Cible :
Toutes les infirmières dans
tous les établissements
Dépistage utilisant 3
questions universelles
ou un outil approprié
Brève intervention
Évaluation
exhaustive
Plan de soins et objectifs
Entrevues de motivation
Rec. 2.1
Plan de soins et objectifs
Interventions :
Pharmacologique +
psychosocial
Rec. 3.2
Aiguillage vers un soutien
(au besoin)
Jusqu'au rétablissement
Rec. 4.1
Voie 3
Cible :
Infirmières en santé mentale
et en dépendances ou celles
ayant l'expérience, les
connaissances et les
compétences requises
Rec. 1.3
FORMATION DU PERSONNEL REQUISE
Oui
Évaluation
Rec. 3.3
Le client s'embarque sur la voie 3
Thérapies en milieu
familial (pour les
enfants et les jeunes,
le cas échéant)
Aiguillage vers un soutien
(au besoin)
Rec. 4.1
Évaluation
Élaboré par le groupe d'experts de la RNAO. Droit d'auteur 2015, Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario.
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CADRES DIRECTEURS : déterminants sociaux de la santé; modèle de promotion de la santé de la population;
modèle transthéorique de changement de comportement; réduction des méfaits; perspective tenant compte des traumatismes; compétence et sécurité culturelles; perspective de rétablissement
Rec. 5.3
Figure 6 : Algorithme pour l'établissement d'un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Recommandations relatives à la pratique
professionnelle
1.0 ÉVALUATION
RECOMMANDATION 1.1 : RECOMMANDATIONS
Effectuer un dépistage auprès de tous les clients afin de vérifier s'ils utilisent des substances.
RECOMMANDATION 1.2 :
Pour les clients qui utilisent des substances, utiliser des questions de dépistage universelles ou un
outil de dépistage approprié pour déterminer le niveau de soutien requis.
Niveau de données probantes = V
Discussion des données probantes :
Le dépistage est un processus officiel de test utilisé pour identifier les clients qui, à un moment donné, ont besoin d'une
évaluation plus poussée afin de confirmer ou de réfuter les risques potentiels de trouble lié à l'utilisation de substances
ou un diagnostic de celui-ci (Feldstein et Miller, 2007; Newton et al., 2011). Il a été démontré que l'administration d'outils
de dépistage normalisés dans différents établissements (p. ex., services d'urgence, établissements de soins primaires,
établissements de soins actifs, soins de longue durée) réduit l'utilisation de substances chez les clients; améliore l'accès
aux interventions précoces, par conséquent réduisant les méfaits pour la santé des clients et entraînant des résultats
positifs pour les clients; et réduisent les coûts de santé (Burns, Grayet & Smith, 2010; Newton et al., 2011). Tous les prestataires
de soins de santé sur le continuum des soins devraient être en mesure d'identifier et d'effectuer un dépistage et
une évaluation de base de tous les clients, afin d'identifier l'utilisation de substances et tout risque potentiel pour la
santé physique ou psychologique lié à cette utilisation (National Institute for Health and Care Excellence [NICE], 2007). Les outils
de dépistageG normalisés et appropriés devraient être brefs, faciles à administrer, appropriés à la population cible et
économiques, et parvenir de façon fiable à identifier les clients qui ont besoin d'une évaluation supplémentaire (Burns et
al., 2010; Dhalla, Zumbo, et Poole, 2011; Santé Canada, 2002; Lanier et Ko, 2008; Newton et al., 2011).
Dépistage initial
Le groupe d'experts recommande que les infirmières effectuent un dépistage initial de tous les clients afin de déterminer
s'ils utilisent des substances (figure 6). Si le client n'utilise pas de substances, le groupe d'experts recommande que
l'infirmière (a) lui fournisse un enseignement en santé et une validation positive des comportements sains, et (b)
continuer d'effectuer un dépistage périodique de l'utilisation de substances, en utilisant l'algorithme de dépistage et
d'évaluation présenté dans la figure 6. La fréquence du dépistage dépendra de l'établissement et de la fréquence des
contacts avec le client. Le groupe d'experts recommande donc aux infirmières de discuter de la fréquence du dépistage
avec le client et de recourir à son propre jugement ou de recommencer le dépistage à tous les nouveaux épisodes de
soins, ou lorsque la situation du client change.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Dépistage supplémentaire des clients qui utilisent des substances
RECOMMANDATIONS
Les clients qui utilisent des substances peuvent présenter un risque de développer des problèmes associés à cette utilisation,
ainsi que de développer un trouble lié à l'utilisation de substances. Le groupe d'experts recommande que les infirmières
effectuent un dépistage supplémentaire des clients pour lesquels l'utilisation de substances est confirmée, en utilisant soit
les questions de dépistage universel, soit un outil de dépistage approprié, afin d'identifier ceux qui présentent un risque de
trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent (figure 6). Les infirmières devraient recourir à leur jugement
et à leurs compétences cliniques pour décider d'utiliser les questions de dépistage universel ou un outil approprié avec un
client en particulier; l'infirmière ne verra peut-être pas de raison clinique claire d'effectuer un dépistage universel avant
d'utiliser un outil de dépistage approprié lors de chaque rencontre clinique. De plus, l'infirmière n'a pas nécessairement
les connaissances ou les ressources nécessaires pour effectuer un dépistage au moyen d'un outil approprié, mais elle peut
effectuer un dépistage universel et aiguiller le client vers une évaluation supplémentaire.
Le dépistage de l'utilisation de substances permet à l'infirmière (a) de déterminer si le client consomme des substances;
(b) d'identifier la fréquence de l'utilisation de substances et la quantité consommée; (c) d'identifier l'utilisation
problématique de substances qui peut entraîner des comportements à risque ou un trouble lié à l'utilisation de
substances, et (d) faciliter l'enseignement sur la santé. Les infirmières dans le continuum des soins devraient être
conscientes des risques pour la santé associés à l'utilisation de substances (p. ex., cancer, infarctus du myocarde, etc.), et
intégrer le dépistage et l'enseignement en santé à leurs soins.
Questions de dépistage universel
Le dépistage universel a pour but d'identifier si l'utilisation de substances par un client augmente son risque de
différents problèmes; un dépistage supplémentaire à l'aide d'un outil ciblé approprié peut être justifié (voir la figure 6)
(Santé Canada, 2002; SAMHSA, 2005). Le dépistage universel ne nécessite que peu de temps et d'effort de la part de l'infirmière,
et il peut être effectué pendant le contact initial ou dans le cadre d'une évaluation régulière du client. Il est donc
recommandé aux infirmières de poser les trois questions universelles suivantes afin de dépister l'utilisation de substances
chez tous les clients lors du contact initial dans tous les établissements (Santé Canada, 2002, p. 32) :
1. Avez-vous déjà eu des problèmes liés à votre consommation d'alcool ou d'autres drogues? (Oui/Non)
2. Un membre de votre famille, un ami, un médecin ou un autre prestataire de soins de santé a-t-il manifesté des
inquiétudes concernant votre consommation d'alcool ou d'autres drogues ou vous a-t-il suggéré de réduire votre
consommation? (Oui/Non)
3. Avez-vous déjà dit à une autre personne : « Non, je n'ai pas de problème [d'alcool/de drogue] », tout en vous disant :
« J'ai peut-être un problème »? (Oui/Non)
Une réponse positive (c.-à-d. lorsque le client répond « oui » à l'une de ces questions), indique la nécessité d'une enquête
plus poussée (Santé Canada, 2002).
REMARQUE : s'il n'y a aucune réponse positive aux questions de dépistage universel ci-dessus, le groupe d'experts
recommande que l'infirmière fournisse un enseignement en santé à l'aide d'une intervention rapide et d'une validation
positive des comportements sains, et qu'elle continue à effectuer périodiquement le dépistage de l'utilisation de substances
en utilisant l'algorithme de dépistage et d'évaluation illustré dans la Voie 2 de la figure 6. La fréquence du dépistage
dépendra de l'établissement et de la fréquence des contacts avec le client. Le groupe d'experts recommande donc aux
infirmières de discuter de la fréquence du dépistage avec le client et de le déterminer en recourant à leur propre jugement
ou de recommencer le dépistage à tous les nouveaux épisodes de soins, ou lorsque la situation du client change.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Outil de dépistage approprié
RECOMMANDATIONS
Le groupe d'experts recommande l'utilisation d'un outil de dépistage approprié, soit après les questions de dépistage
universel, soit à la place de celles-ci, selon les compétences et le jugement cliniques de l'infirmière, l'établissement, le
temps et les ressources disponibles. L'annexe H présente des outils de dépistage fréquemment utilisés selon la substance
utilisée, la population de clients chez laquelle le dépistage est effectué, et l'établissement clinique où l'outil est utilisé.
L'infirmière joue un rôle important dans l'administration de l'outil de dépistage, en collaboration avec les clients, afin
d'identifier les risques potentiels associés à l'utilisation de substances par le client, et de s'assurer que les conclusions sont
communiquées à l'équipe pluridisciplinaire et que les mesures nécessaires sont prises. L'administration de certains outils
qui figurent dans l'annexe H prend moins que dix minutes et ne nécessite aucune formation spécialisée (APA, 2006; Mdege
et Lang, 2011). Si un prestataire de soins de santé connaît mal les outils de dépistage, le groupe d'experts lui recommande
de demander un soutien approprié à un expert ou d'administrer les questions de dépistage universel à la place.
Autres considérations
Parce que les outils de dépistage varient en fonction de la substance utilisée, des caractéristiques de la population cible
parmi laquelle le dépistage sera effectué et de l'établissement, il n'est pas possible de recommander un outil de dépistage
unique qui peut être utilisé avec tous les clients et dans toutes les situations. Le groupe d'experts recommande plutôt
aux prestataires de soins de santé d'adopter une approche critique afin de déterminer l'outil le plus approprié pour
chaque situation et la meilleure manière de l'utiliser, en fonction des caractéristiques uniques de chaque client et de
l'établissement clinique. Lors de la sélection et de l'utilisation d'un outil de dépistage, les prestataires de soins de santé
devraient respecter les lignes directrices suivantes :
■
■
■
■
■
■
Les infirmières et les autres prestataires de soins de santé devraient connaître les outils qu'ils utilisent;
Si l'infirmière ou l'autre prestataire de soins de santé ne connaît pas bien les outils appropriés, il doit poser les trois
questions de dépistage universel qui figurent ci-dessus;
Les infirmières et les autres prestataires de soins de santé devraient évaluer le stade de changement du client lorsqu'ils
procèdent au dépistage, afin de guider les interventions futures;
Les infirmières et les autres prestataires de soins de santé devraient démontrer leur compétence culturelle lors de la
sélection et de l'utilisation d'outils de dépistage particuliers;
En raison de la nature sensible des questions, lorsqu'ils effectuent un dépistage auprès des clients, les infirmières et les
autres prestataires de soins de santé devraient administrer les outils de façon sensible et confidentielle;
Les infirmières et les autres prestataires de soins de santé devraient recourir à des compétences en communication
thérapeutique pour assurer la sécurité du client et établir de bonnes relations avec tous les clients, particulièrement
ceux qui appartiennent à des populations vulnérablesG.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
RECOMMANDATION 1.3 :
Procéder à une évaluation exhaustive de tous les clients dont le dépistage de l'utilisation de
substances est positif, selon ce qui est approprié en fonction des connaissances, des compétences,
du temps, de l'établissement et des ressources dont dispose l'infirmière.
Niveau de données probantes = V
RECOMMANDATIONS
Discussion des données probantes :
Le groupe d'experts recommande qu'une évaluation exhaustive soit effectuée pour tous les clients identifiés comme
présentant un risque de trouble lié à l'utilisation de substances, selon le dépistage universel ou l'outil de dépistage
approprié. Une évaluation exhaustive ne devrait être effectuée que par des infirmières qui possèdent les connaissances et les
compétences appropriées, le temps et les ressources nécessaires (voir la Voie 3, figure 3). Pour les infirmières qui travaillent
dans des établissements où leur temps, leurs connaissances et leurs ressources relatifs à l'utilisation de substances sont limités,
veuillez consulter la recommandation 3.1. Une évaluation exhaustive a pour but d'obtenir des renseignements concernant
les aspects pertinents de l'utilisation de substances par une personne, ainsi que les perceptions, les objectifs, les forces, les
motivations et les besoins de celle-ci, afin de faciliter le mieux possible la planification et les interventions relatives à la prise
en charge de l'utilisation de substances (APA, 2006; SAMHSA, 2005). L'évaluation exhaustive est importante parce qu'elle mène à
des interventions spécifiques en soins infirmiers, à un aiguillage vers un spécialiste qui établira un diagnostic de trouble lié à
l'utilisation de substances, ou à des interventions de soutien. L'évaluation peut également aider l'infirmière ou le spécialiste à
déterminer le niveau de soin dont a besoin le client (p. ex., gestion de cas ou séances d'éducation).
Le Tableau 3 identifie des domaines clés relatifs à l'évaluation exhaustive que les infirmières et les autres prestataires
de soins de santé devraient inclure lorsqu'ils effectuent l'évaluation de clients qui présentent un risque de trouble lié à
l'utilisation de substances ou qui en souffrent. Si le prestataire de soins de santé ne connaît pas bien les domaines clés
relatifs à l'évaluation exhaustive qui figurent dans le Tableau 3, le groupe d'experts lui recommande de demander un
soutien approprié à un expert.
Lorsque les infirmières travaillent avec des clients qui appartiennent à des populations vulnérables, il est important
qu'elles tiennent compte de leurs besoins uniques en ce qui concerne l'accès aux soins (p. ex., culture, stigmatisation), les
facteurs biologiques (p. ex., douleur chronique, infections, vieillissement, femmes enceintes et nouvelles mères, troubles
concomitants), et le risque de marginalisation (p. ex., travail dans le commerce du sexe, incarcération) afin de fournir
des soins éthiques, respectueux et sensibles sur le plan culturel. L'utilisation de substances peut augmenter le risque de
contracter une infection en raison d'une hygiène inadéquate, de mauvaises conditions de vie et de comportements à risque
élevé (p. ex., rapports sexuels non protégés, partage de pipes à crack et d'autres accessoires pour la consommation de
drogues) (AIIC, 2011). En raison des plus grands risques pour la santé associés à l'utilisation de substances, le groupe d'experts
recommande que lorsqu'elles effectuent des évaluations, les infirmières soient conscientes des infections potentielles
pouvant découler de la consommation de drogues par intraveineuse (IV) ou des comportements à risque élevé, y compris :
■
les infections ou les abcès localisés ou systémiques;
la cellulite;
■ le virus de l'immunodéficience humaine (VIH);
■ l'hépatite B;
■ l'hépatite C;
■ l'endocardite infectieuse; et
■l'ostéomyélite.
■
Voir l'annexe I pour obtenir des facteurs spécifiques relatifs au dépistage, à l'évaluation et aux interventions lors de
travail avec les populations vulnérables.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Tableau 3 : Domaines clés d'une évaluation exhaustive
Objectifs du client
■
■
■
■
■
Renseignements
démographiques et
socioéconomiques
■Âge
Antécédents
d'utilisation de
substances
■
RECOMMANDATIONS
■
Raisons de demander des soins
Objectifs immédiats et à long terme en matière de préoccupations liées aux
soins de santé (c.-à-d. santé physique et mentale)
Obstacles perçus à la réalisation des objectifs actuels et soutiens
permettant de les réaliser
Discussion des répercussions des objectifs du client en matière d'utilisation
de substances sur ses autres objectifs en matière de soins de santé
Valeurs et convictions du client concernant le meilleur résultat pour lui
Préparation et stade du changement concernant l'utilisation de substances
■
Sexe : orientation sexuelle et identité de genre ou expression de genre
■ Antécédents culturels et ethniques
■Éducation/emploi/revenu
■Logement
■ Relations personnelles
■ Questions juridiques : implication antérieure ou actuelle avec le système de
justice
■ Soutiens dans le cercle de soins : prestataires de soins de santé, famille et
autres soutiens sociaux
■ Besoins en matière de culture et de diversité
■Spiritualité
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
■
Substances utilisées par le client
Âge à la première utilisation de chaque substance
Schéma d'utilisation (p. ex., quantité, fréquence, durée de l'utilisation, etc.)
Voie d'utilisation de substances (p. ex., IV, fumer, renifler, etc.)
Symptômes de sevrage associés à l'utilisation de substances
Tolérance des substances
Substances qui constituent une source de problèmes, identifiées par le
client
Accès aux stratégies de réduction des méfaits (p. ex., éducation sur une
consommation de drogues plus sécuritaire) ou aux fournitures (p. ex.,
seringues propres) et utilisation de ces stratégies et fournitures
Éléments déclencheurs de l'utilisation de substances
Conséquences négatives associées à l'utilisation
Perte de contrôle accrue sur l'utilisation
Périodes d'abstinence et facteurs qui ont contribué à l'abstinence
Antécédents de demande d'aide liée à l'utilisation de substances
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Antécédents de santé
physique et troubles
médicaux
■
■
■
■
■
■
■
RECOMMANDATIONS
■
Infections potentielles
(résultant de la
consommation
de drogues par
intraveineuse ou de
comportements à
risque élevé)
■
Antécédents de santé
mentale
■
Troubles médicaux diagnostiqués, passés et présents
Médicaments : passés et présents (inclut les médicaments en vente libre et
les médicaments de relais ou complémentaires)
Interventions et procédures
Expériences liées aux interventions et aux services
Douleur chronique
Antécédents de crises
Problèmes dentaires
Infections transmises sexuellement
Infections ou abcès localisés ou systémiques
■Cellulite
■VIH
■ Hépatite B
■ Hépatite C
■ Endocardite infectieuse
■Ostéomyélite
■
■
■
■
■
■
■
■
■
Antécédents familiaux
d'utilisation de
substances et de
préoccupations liées à
la santé mentale
■
Résilience et points
forts
■
Antécédents de problèmes de santé mentale
Préoccupations actuelles liées à la santé mentale
Interventions passées et présentes pour des problèmes de santé mentale
(pharmacologiques et non pharmacologiques)
Expériences liées aux interventions et aux services pour des problèmes de
santé mentale
Traumatisme (émotif, psychologique et physique)
Antécédents d'automutilation
Tentatives de suicide ou pensées suicidaires
Sentiments d'angoisse ou de dépression
Capacité actuelle de faire face à ses émotions
Résilience et espoir
Renseignements relatifs aux membres de la famille qui ont ou ont eu
des problèmes liés à l'utilisation de substances ou à un trouble lié à
l'utilisation de substances, et la manière dont ils l'ont pris en charge (p. ex.,
médicaments et traitements, état de santé actuel, etc.)
■ Renseignements concernant des membres de la famille qui ont ou ont eu
des préoccupations en matière de santé mentale, et la manière dont ils
les ont prises en charge (p. ex., médicaments et traitements, état de santé
actuel, etc.)
Forces personnelles et sources de résilience identifiées par le client
■ Besoins et soutiens identifiés par le client pour améliorer la résilience et les
forces
(APA, 2006; SAMHSA, 2005)
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
2.0 PLANIFICATION
RECOMMANDATION 2.1 :
Développer des relations de collaboration avec les clients grâce à des techniques d'entrevues
motivationnelles dans le but d'élaborer le plan de soins.
Niveau de données probantes = Ia
RECOMMANDATIONS
Discussion des données probantes :
Le développement de relations de collaboration est essentiel lors du travail avec les clients qui présentent un risque de
trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent. Les relations de collaboration entre le prestataire de soins
de santé et le client permettent la création d'un environnement thérapeutique qui favorise le bien-être et l'autonomie
du client pendant son rétablissement. Les entrevues motivationnellesG (EM) sont une approche de consultation fondée
sur les données probantes qui est axée sur les besoins du client, qui ne porte pas de jugement et qui est non directive,
et à laquelle les infirmières peuvent recourir pour développer des relations de collaboration et d'empathie avec tous les
clients dans tous les établissements.
Comme l'illustre la figure 6, les EM devraient être utilisées lors du dépistage, de l'évaluation, des interventions et des
examens, lors de travail avec les clients qui utilisent des substances, quel que soit l'établissement. Dans le cadre de
l'approche d'EM, les prestataires de soins de santé travaillent en collaboration avec les clients afin de mieux comprendre
leurs besoins, leurs capacités et leurs objectifs (Lundahl, Kunz, Brownell, Tollefson, et Burke, 2010). Le principal objectif des EM
consiste à aider le client à examiner et à résoudre l'ambivalenceG afin de susciter et de renforcer la motivation de changer
(Lundahl et al., 2010; Rubak, Sandbaek, Lauritzen, et Christensen, 2005; Smedslund et al., 2011). Lors des EM, les prestataires de soins de santé
ont recours à un large éventail de techniques afin d'aider les clients à explorer et à résoudre leur ambivalence vis-à-vis du
changement de comportement. Grâce à la consultation et au développement d'une relation de collaboration, le prestataire
de soins de santé aide les clients à devenir plus sensibles aux répercussions du changement ou de l'absence de changement
(Lundahl et al., 2010). Les prestataires de soins de santé peuvent recourir à l'approche d'EM lorsqu'ils prodiguent des soins, et en
particulier lorsqu'ils créent le plan de soins qui soutient les clients dans l'établissement de leurs objectifs personnels.
Un examen systématique d'essais comparatifs randomisés et un examen systématique qui incluait des essais comparatifs
randomisés et des études contrôlées, ont démontré que l'efficacité des EM à susciter le changement et à réduire l'utilisation
était de 10 à 20 % supérieure par rapport à l'absence d'intervention (Lundahl et al., 2010; Smedslund et al., 2011). Dans le cadre d'une
méta-analyse, Lundahl et al. (2010) ont découvert que les approches d'EM aidaient le client à s'améliorer et augmentaient
la participation du client aux interventions fournies. La participation du client dans les EM entraîne des améliorations des
mesures de volonté et de motivation à changer, particulièrement avec les clients qui montrent leur réticence à changer ou
leur ambivalence vis-à-vis du changement (Dunn, Deroo, et Rivara, 2001; Rubak et al., 2005). Les études ont également indiqué que
les EM pouvaient aider les clients à changer leurs comportements de façon plus efficace que la prestation conventionnelle
de conseils (Rubak et al., 2005). Les EM peuvent s'avérer efficaces, même dans le cadre de brèves rencontres d'une quinzaine de
minutes (Lundahl et al., 2010; Rubak et al., 2005). Les participants à des interventions utilisant les EM démontrent une rétention
accrue des interventions et le maintien des résultats positifs après l'intervention initiale (Lundahl et al., 2010).
Au cœur des EM se trouve la capacité de l'infirmière à former avec le client des liens de compassion et des relations
de collaboration qui ne portent aucun jugement. Pour cette raison, l'accent mis sur le partenariat, l'acceptation, la
compassion et l'évocation est considéré comme étant plus important que le recours à une compétence ou à une
technique en particulier (Miller et Rollnick, 2013). Avant d'effectuer une EM avec un client, l'infirmière devrait demander une
éducation et une formation appropriées et incorporer les principes, les techniques et les compétences nécessaires aux
EM dans sa pratique quotidienne.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
3.0 MISE EN ŒUVRE
RECOMMANDATION 3.1 :
Recourir à une intervention rapide pour collaborer avec les clients identifiés comme présentant un
risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou en souffrant.
RECOMMANDATIONS
Niveau de données probantes = Ia
Discussion des données probantes :
Les interventions rapides (IR) peuvent être utilisées de façon efficace avec des clients qui présentent un risque de trouble lié
à l'utilisation de substances ou qui en souffrent afin d'identifier les problèmes actuels ou potentiels et de motiver les clients
à changer leur comportement. Les IR s'appliquent aux infirmières et aux autres prestataires de soins de santé dans tous
les établissements dont les connaissances, les ressources et le temps ne sont pas suffisants pour procéder à une évaluation
exhaustive (voir la Voie 2, figure 6). Une IR est une pratique fondée sur les données probantes, conçue pour être utilisée par
les prestataires de soins de santé de tous les établissements afin de motiver les clients à réduire leur utilisation de substances
ou à s'abstenir de les utiliser (APA, 2006; McQueen, Howe, Allan, Mains, et Hardy, 2011). Il s'agit d'une intervention d'une durée
limitée, qui cherche à identifier les personnes qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en
souffrent par l'entremise d'un dépistage, et qui a recours à la rétroaction motivationnelle pour aider les clients à examiner
les avantages et les désavantages du changement de comportement (APA, 2006; McQueen et al., 2011). En tant qu'approche axée
sur les besoins du client, l'IR respecte le choix et l'autonomie du client lors de l'élaboration du plan de soins. La fréquence,
le nombre et la longueur des séances d'IR que reçoit chaque client peuvent varier, mais la documentation dans ce domaine
indique le plus souvent entre une et quatre séances durant entre 5 et 30 minutes chacune, avec une infirmière ou un
prestataire de soins de santé spécialisé (APA, 2006; McQueel et al., 2011).
Les données indiquent que même une courte séance d'IR parvient à améliorer les résultats de façon efficace (McQueen et
al., 2011; Sullivan, Tetrault, Braithwaite, Turner, et Fiellin, 2011). L'IR est efficace à motiver les clients à changer et à encourager ceux
qui présentent des problèmes plus graves à envisager un aiguillage vers des services d'intervention spécialisés. Elle s'avère
efficace pour réduire la consommation d'alcool, les pratiques à risque relatives à celle-ci et la fréquence des blessures
(Nilsen, Aalto, Bendtsen, et Seppa, 2006). Deux examens systématiques d'essais comparatifs randomisés et d'études contrôlées
ont démontré les avantages de la prestation d'IR dans les hôpitaux et les établissements de soins primaires en général aux
personnes qui consomment de l'alcool (McQueen et al., 2011; Sullivan et al., 2011). Dans ces études, l'IR a présenté une réduction
plus importante de la consommation d'alcool et des taux de mortalité par rapport aux groupes de contrôle (qui n'ont pas
bénéficié d'IR) lors de suivis après six et neuf mois (McQueen et al., 2011), et était associée à 1,4 consommation standard par
semaine de moins que les groupes de contrôle (Sullivan et al., 2011). Bien que ces études démontrent l'efficacité de l'IR sur la
réduction de la consommation d'alcool, le groupe d'experts recommande de recourir aux brèves interventions avec tous les
clients qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent.
Comme l'illustre la figure 6, toutes les infirmières de tous les établissements devraient être en mesure de recourir aux
brèves interventions avec des clients qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en
souffrent. L'IR est une approche pour laquelle une formation spécialisée est disponible, et avant d'utiliser l'IR avec
des clients, les infirmières devraient demander une éducation et une formation spécialisée et élaborer un plan visant à
incorporer l'IR à leur pratique clinique.
Des outils et des guides relatifs à l'IR, particulièrement dans le contexte des protocoles de dépistage, d'intervention
rapide et d'orientation vers un traitement, sont disponibles pour les cliniciens. Un exemple d'un tel outil est fourni dans
l'annexe J.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
RECOMMANDATION 3.2 :
Préconiser et soutenir l'accès aux interventions pharmacologiques et psychosociales combinées, le
cas échéant, et favoriser le recours approprié à des interventions combinées pour améliorer le bienêtre et les résultats sur la santé.
Niveau de données probantes = Ia
RECOMMANDATIONS
Discussion des données probantes :
Une approche intégrée, qui combine des interventions pharmacologiques et des interventions psychosociales, permet
aux cliniciens de répondre les besoins des clients dans ces deux domaines (APA, 2006). L'efficacité de la pharmacothérapie
pour le traitement de l'utilisation de substances peut être limitée, sauf si elle est administrée conjointement à des
thérapies psychosociales (APA, 2006). Bien que les thérapies pharmacologiques agissent rapidement pour atténuer le sevrage
physiologique et l'état de besoin, elles ne traitent pas les symptômes psychosociaux qui peuvent être présents pendant
la stabilisation, la détoxication et le rétablissement (Amato, Minozzi, Davoli, et Vecchi, 2011). Les interventions psychosociales
effectuent un changement en mettant l'accent sur la motivation, les habiletés d'adaptation et les relations sociales (APA, 2006).
Des examens systématiques d'essais comparatifs randomisés et d'études contrôlées ont démontré des résultats positifs en
matière de réduction de l'utilisation de substances, avec le recours à des interventions pharmacologiques et psychosociales
combinées (Amato et al., 2011; Kelly, Daley, et Douaihy, 2012). Les interventions pharmacologiques et psychosociales combinées
produisent également une augmentation de la motivation et des occasions de formation pour le client, ainsi qu'une
relation de promotion de la santé, qui est d'un grand soutien, entre le professionnel et le client (APA, 2006). L'encouragement
du recours aux interventions pharmacologiques et psychosociales combinées constitue donc une partie importante des
soins que prodiguent les infirmières, en collaboration avec les clients qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation
de substances ou qui en souffrent. Il est important que le clinicien collabore avec le client, tienne compte de ses choix et
respecte son autonomie lors du choix des approches de la prise en charge et de la prise de décisions.
Facteurs pharmacologiques
La pharmacothérapie peut jouer un rôle important dans la prise en charge du sevrage et de la détoxication, la
substitution et la prévention des surdosesG, et elle peut contribuer à appuyer l'abstinence chez les clients qui présentent
un trouble lié à l'utilisation de substances. Bien qu'une description des interventions pharmacologiques spécifiques
ne soit pas couverte par la portée de la présente ligne directrice, les prestataires de soins de santé devraient examiner
le recours à la pharmacothérapie dans le cadre d'une intervention combinée lorsqu'ils travaillent avec des qui utilisent
des substances ou qui présentent des troubles liés à l'utilisation de substances. En général, en ce qui concerne la prise en
charge pharmacologique, les infirmières doivent veiller à ce que : 1) les options en matière de pharmacothérapie sont
prises en considération lors de la planification de la prise en charge; 2) les clients ont accès à une pharmacothérapie
appropriée; et 3) la pharmacothérapie est administrée de façon sécuritaire.
1) Options en matière de pharmacothérapie
Les infirmières devraient mobiliser l'équipe pluridisciplinaire afin qu'une gamme complète d'options pharmacologiques
soient prises en considération pour le client. Les médicaments dans les six catégories suivantes d'agents
pharmacologiques sont utilisés lors de la gestion des clients qui utilisent des substances qui présentent un trouble lié à
l'utilisation de substances :
■
■
Médicaments visant à traiter les surdoses et le sevrage;
Médicaments visant à réduire les effets de renforcement des substances consommées;
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
■
Thérapies de maintien des agonistesG;
■ Thérapies par antagonistesG; ■ Thérapies de promotion de l'abstinence et de prévention des rechutes;
■ Médicaments visant à traiter les troubles psychiatriques comorbides (APA, 2006).
Le groupe d'experts recommande aux infirmières de consulter des ressources, des revues spécialisées et des manuels
fondés sur les données probantes pour obtenir de plus amples renseignements sur la prise en charge pharmacologique
de clients qui présentent des troubles liés à l'utilisation de substances.
RECOMMANDATIONS
2) Accès
Assurer une pharmacothérapie appropriée nécessite une analyse des questions de finances et de disponibilité relatives
à l'accès du client à la prise en charge pharmacologique. Parmi les obstacles financiers qui peuvent nuire à l'accès aux
médicaments d'un client ou l'empêcher, on peut citer : l'absence d'un régime d'assurance médicaments, le manque de
couverture dans le cadre du régime d'assurance médicaments du client pour certains médicaments utilisés pour traiter
l'utilisation de substances, et les frais supplémentaires associés à certains médicaments, que le client n'a pas les moyens
de payer. Le groupe d'experts recommande aux infirmières de déterminer si le client a les moyens de payer le coût du
médicament, et dans la négative, d'identifier des soutiens communautaires qui peuvent l'aider à bénéficier d'un soutien
financier pour la couverture des médicaments.
Les questions de disponibilité doivent également être prises en considération avant qu'un client commence à prendre un
médicament. Il faut se demander : (i) si la pharmacie du client offre des médicaments couramment utilisés pour traiter
les troubles liés à l'utilisation de substances, tels que la méthadone et la suboxone (buprénorphine/naloxone); (ii) quelles
sont les heures d'ouverture de la pharmacie du client; et (iii) si la pharmacie livre les médicaments, particulièrement
dans les situations où un médicament est administré tous les jours et le client est incapable de se rendre à la pharmacie
(p. ex., en raison d'une hospitalisation, mobilité réduite, etc.). Les infirmières de l'Ontario devraient consulter le site
Web du ministère de la Santé et des Soins de longue durée pour obtenir des renseignements sur les programmes et
les soutiens qui peuvent aider les clients de la province à obtenir un soutien financier pour le coût des médicaments
(http://www.health.gov.on.ca/fr/public/programs/drugs/). Les professionnels d'autres provinces devraient obtenir des
renseignements spécifiques à leur province sur le site Web du gouvernement en question.
3) Administration sécuritaire
Les infirmières jouent un rôle essentiel dans l'administration sécuritaire des médicaments. Lorsque les infirmières travaillent
avec les clients qui présentent un trouble lié à l'utilisation de substances, leur capacité à assurer une administration sécuritaire
peut être affectée par des facteurs tels que l'intoxication du client, le sevrage, et les clients qui arrivent en retard à leurs rendezvous ou les manquent fréquemment (RNAO, 2009). Les infirmières qui administrent les médicaments doivent comprendre la
nature des troubles liés à l'utilisation de substances. Lorsqu'elle administre une dose d'un médicament à un client, l'infirmière
doit évaluer la pertinence du médicament, en suivant les huit droits de l'administration des médicaments (OIIO, 2014, p. 6) :
1. Le bon client,
2. Le bon médicament,
3. La bonne raison,
4. La bonne dose,
5. La bonne fréquence,
6. La bonne voie d'administration,
7. Le bon site, et
8. Le bon moment.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Les infirmières devraient également gérer les réactions indésirables des patients aux médicaments et documenter
l'information pertinente concernant l'administration du médicament et la sécurité du client (OIIO, 2014; RNAO, 2009). Les
infirmières doivent se faire le porte-parole du client relativement à la capacité de celui-ci de choisir de prendre lui-même
les médicaments, pourvu qu'il ait les compétences nécessaires pour le faire. Dans un tel cas, l'infirmière doit également
s'assurer que le client possède les connaissances, les fournitures et le soutien clinique nécessaires pour prendre lui-même
les médicaments.
Le groupe d'experts recommande aux infirmières d'obtenir un soutien organisationnel de la part d'un expert qualifié
(p. ex., un expert en dépendances, une infirmière enseignante, etc.), si elle ne connaît pas bien les choix en matière de
pharmacothérapie, les options relatives à l'accès et les protocoles d'administration.
RECOMMANDATIONS
Interventions psychosociales
L'intervention psychosociale est souvent un choix fait conjointement par l'infirmière et le client, en prenant en
considération des facteurs tels que l'efficacité et l'accessibilité de l'intervention, ainsi que les préférences et les objectifs
du client lui-même (NICE, 2007). Les interventions psychosociales couvrent une gamme d'approches qui aident les clients
à acquérir des habiletés d'adaptation et qui permettent d'augmenter la motivation, de gérer les symptômes de sevrage,
d'améliorer les soutiens, d'améliorer le fonctionnement et de fournir un renforcement positif la (APA, 2006). Les interventions
psychosociales peuvent également aider les clients à aborder des problèmes sous-jacents qui concernent les déterminants
sociaux de la santé (p. ex., logement, soutien financier, etc.), particulièrement chez les populations marginalisées et
vulnérables. Ces interventions peuvent se produire dans de multiples endroits fixes, mais peuvent également inclure des
modes tels que les fourgonnettes mobiles et les programmes de liaison. Dans certains cas, les infirmières peuvent être les
cliniciennes qui administrent l'intervention psychosociale, selon leur pratique clinique, leur niveau de formation et le type
d'intervention psychosociale demandée. Toutefois, si l'infirmière ne possède pas l'expérience ou les compétences cliniques
nécessaires pour l'intervention psychosociale en question, le groupe d'experts recommande un aiguillage vers un spécialiste
pour obtenir un soutien supplémentaire. Voir l'annexe K pour obtenir une liste des types d'interventions psychosociales
utilisées pour soutenir les clients qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent.
RECOMMANDATION 3.3 :
Mobiliser les jeunes et les adolescents qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de
substances ou qui en souffrent en recourant à des thérapies familiales jusqu'à leur rétablissement,
le cas échéant.
Niveau de données probantes = Ia
Discussion des données probantes :
Les examens systématiques des essais comparatifs randomisés appuient l'efficacité des thérapies en milieu familial pour
les jeunes et les adolescents qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent,
démontrant ainsi une approche prometteuse des interventions axées sur les adolescents (Austin, Macgowan, et Wagner,
2005; Waldron et Turner, 2008). Les thérapies en milieu familial devraient être utilisées conjointement avec les interventions
pharmacologiques et psychosociales combinées décrites dans la recommandation 3.2.
Les thérapies en milieu familial recourent à un ensemble d'approches thérapeutiques qui visent à aborder l'utilisation
de substances en travaillant avec les jeunes et un ou plusieurs membres de la famille dans le cadre d'interactions et
d'alliances thérapeutiques (Austin et al., 2005; SAMHSA, 2004). Le concept de famille et ce qu'elle englobe sont définis par le
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
jeune (Simpson, 2010). Les approches en milieu familial soulignent l'importance de reconnaître et d'aborder l'intégrité
biopsychosociale de la famille, définie par le client et sa famille (Simpson, 2010). Cela peut inclure le fait de reconnaître
et de tenir compte des multiples voies menant à l'utilisation de substances, telles que les facteurs biologiques (p. ex.,
prédisposition génétique), les processus psychologiques (p. ex., mécanismes d'adaptation) et les influences sociales,
culturelles et religieuses (p. ex., pression imposée par les pairs).
RECOMMANDATIONS
La participation des clients à des thérapies en milieu familial augmente l'observance des interventions et favorise
de meilleurs résultats (APA, 2006). Grâce à une telle thérapie, le client et sa famille peuvent aborder les interactions
interpersonnelles et familiales, qui peuvent encourager les comportements positifs qui soutiennent le rétablissement du
client (APA, 2006). Les interventions en milieu familial conviennent le mieux aux situations où les interactions avec la famille
du client peuvent affecter le plan de soins de celui-ci (p. ex., lorsque les conflits ou les disputes sont fréquents au sein d'une
famille, ce qui peut affecter l'utilisation de substances par le client) et lorsque les membres de la famille ont besoin d'aide
pour s'adapter aux objectifs, aux attitudes et aux comportements individuels et familiaux du client (APA, 2006).
Les thérapies en milieu familial ne sont pas recommandées dans les situations où le jeune ne souhaite pas impliquer
sa famille, où il n'existe aucun engagement ni soutien de la part de la famille, lorsqu'il y a des antécédents de mauvais
traitements ou de négligence, et lorsque l'observance des soins par le client serait affectée pendant la thérapie familiale
(p. ex., risque de rechute liée à la participation de la famille). Le groupe d'experts recommande aux infirmières de
collaborer avec les jeunes qui utilisent des substances ou qui présentent un trouble lié à l'utilisation de substances afin de
continuer à fournir des interventions, conformément à la recommandation 3.2, lorsque les thérapies en milieu familial
ne sont pas recommandées.
Les infirmières qui ont recours à des thérapies en milieu familial cherchent à répondre aux besoins développementaux,
familiaux, sociaux, communautaires et culturels pertinents du jeune (Austin et al., 2005). Le rôle de l'infirmière dans
la prestation des thérapies en milieu familial inclut les consultations, la promotion des soins autoadministrés, le
développement de forces et de ressources, la prestation d'une thérapie de soutien, l'éducation, l'enseignement en
santé, et en fin de compte, le développement de la résilience chez les jeunes et les familles (Simpson, 2010). Les infirmières
abordent également l'utilisation de substances par les jeunes et les problèmes associés en améliorant le fonctionnement
familial grâce à l'acquisition de compétences liées à la communication et à la résolution de conflits (Austin et al., 2005).
Les interventions peuvent inclure l'élaboration de contrats visant à renforcer les comportements associés à l'abstinence
de drogues, la mise en œuvre d'interventions et de formations fondées sur les compétences, l'acquisition d'aptitudes à
communiquer et la facilitation de l'accès aux occasions d'éducation et de formation qui peuvent aider le jeune à acquérir
les compétences nécessaires pour trouver un emploi ou faire des études (SAMHSA, 2014a). Le groupe d'experts recommande
l'intégration de techniques de réduction des méfaits à l'enseignement en santé offert aux jeunes et aux familles, si
l'abstinence ne constitue pas le but des soins.
Les thérapies en milieu familial comprennent de nombreuses approches des interventions, qui sont influencées par les
théories sur les systèmes familiaux, ainsi que par les principes de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), de la
théorie de l'attachement, de la théorie du développement et de la théorie de l'écologie sociale (Austin et al., 2005). Un exemple
de thérapie en milieu familial est la thérapie familiale multidimensionnelle (TFMD), qui a démontré des améliorations
significatives sur le plan clinique de l'utilisation de substances chez les jeunes et les adolescents (Austin et al., 2005; Waldron et
Turner, 2008). De plus amples renseignements sur la TFMD sont disponibles dans l'annexe K. Avant de recourir aux thérapies
en milieu familial en collaboration avec les clients, les infirmières devraient demander une éducation et une formation
appropriées et incorporer les compétences requises dans leur pratique professionnelle quotidienne.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
4.0 ÉVALUATION
RECOMMANDATION 4.1 :
Réévaluer l'efficacité du plan de soins jusqu'à ce que les objectifs du client soient atteints.
Niveau de données probantes = V
RECOMMANDATIONS
Discussion des données probantes :
La documentation indique qu'une réévaluation et un examen continus du plan de soins constituent un élément essentiel
du travail avec des clients qui utilisent des substances. Cela nécessite une collaboration entre les infirmières, le client et
les autres prestataires de soins de santé. Une telle collaboration aide les infirmières à maintenir et à renforcer les alliances
thérapeutiquesG avec les clients, et motive également les clients à changer, en se basant sur les objectifs établis en matière
de soins (APA, 2006).
Le plan de soins devrait être évalué et examiné avec le client lors de chaque visite clinique, dans le cadre d'un processus
continu d'obtention de renseignements à jour concernant la gestion de ses soins (APA, 2006; SAMHSA, 2005). Une évaluation
continue du plan de soins permet au prestataire de soins de santé de juger de l'engagement du client et de sa motivation
relativement au traitement, ainsi que des progrès du client vers la réalisation des objectifs liés au traitement (SAMHSA,
2005). Lors de l'évaluation des progrès du client, il est plus important pour l'infirmière d'évaluer les améliorations par
rapport aux facteurs sous-jacents qui affectent l'utilisation de substances par celui-ci (c.-à-d. facteurs comportementaux
et sociaux), plutôt que son abstinence de l'utilisation de substances.
L'évaluation continue du plan de soins doit prendre en considération les perspectives du client relatives à ses progrès
en matière de traitement, ce qui inclut un réexamen des objectifs du client, de son observance du plan de traitement et
du maintien de celui-ci, et de la sécurité (c.-à-d. aucun effet négatif sur la santé physique et psychologique du client)
(APA, 2006; SAMHSA, 2005). L'annexe L présente certaines composantes spécifiques qui peuvent être évaluées afin d'établir
l'efficacité du plan de soins. Les conclusions de l'évaluation devraient être utilisées pour ajuster le plan de soins existant
et les stratégies utilisées avec le client pour améliorer les résultats pendant le traitement.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Recommandations relatives à la formation
5.0 FORMATION
RECOMMANDATION 5.1 :
RECOMMANDATIONS
Intégrer aux études de premier cycle des infirmières et des autres prestataires de soins de santé la
théorie et les occasions de pratique clinique concernant le soin des clients qui présentent un risque
de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent.
Niveau de données probantes = V
Discussion des données probantes :
Le groupe d'experts recommande que les établissements d'enseignement qui fournissent une formation aux infirmières
et aux autres prestataires de soins de santé améliorent le curriculum existant afin de mieux intégrer au programme de
premier cycle l'étude et les soins des troubles liés à l'utilisation de substances. De plus, les infirmières qui commencent
à exercer leur profession devraient bénéficier d'occasions de stage qui leur permettent d'acquérir les compétences,
les connaissances et la confiance nécessaires pour travailler avec des clients qui présentent un risque de trouble lié à
l'utilisation de substances ou qui en souffrent. Le groupe d'experts recommande que le curriculum et les occasions
de stage intègrent les composantes relatives aux cadres d'orientation, aux entrevues motivationnelles et aux brèves
interventions, mais sans s'y limiter.
Les constatations d'études et de rapports récents indiquent que les prestataires de soins de santé n'ont pas suffisamment
de formation sur les approches du dépistage, de l'évaluation et des interventions pour les clients qui présentent un
risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent, que ce soit dans le cadre des études de premier cycle
ou des études supérieures (Cameron et al., 2006; Campbell-Heider et al., 2009; Kelleher et Cotter, 2009; Monks, Topping, et Newell, 2013; Conseil
consultatif national sur l'abus de médicaments sur ordonnance, 2013; O'Gara et al., 2005; Rassool, Villar-Luis, Carraro, et Lopes, 2006). Le manque
d'intégration des cours théoriques sur la santé mentale et la lutte contre les dépendances avec les occasions de stage
dans les écoles de soins infirmiers démontre un sous-investissement disproportionné dans l'éducation et la formation,
compte tenu de la portée des problèmes liés à l'utilisation de substances et des coûts associés pour les personnes, les
communautés, le système de santé et la société dans son ensemble.
La littérature empirique et une analyse environnementale effectuée en 2009 par la Fédération canadienne des infirmières
et infirmiers en santé mentale ont démontré la variabilité et l'absence de normalisation des curriculums en santé
mentale et en lutte contre les dépendances, en particulier les cours théoriques et les possibilités de stages, dans les
différentes écoles de soins infirmiers (Chang et Yang, 2013; Cund, 2013; Mollica, Hyman, et Mann, 2011; Tognazzini, Davis, Kean, Osborne,
et Wong, 2009). Il est important de noter qu'en pratique, la prestation de soins aux clients qui utilisent des substances
est influencée négativement par un manque de confiance, une faible autoefficacité et des perceptions de compétences
inadéquates de la part des prestataires de soins de santé (Griffiths, Stone, Tran, Fernandez, et Ford, 2007; Nilsen et al., 2006; O'Gara et al.,
2005; Rassool et al., 2006). Les expériences cliniques constituent un déterminant important des attitudes, des convictions et
des connaissances des étudiantes, ainsi que de leurs compétences et de leur confiance lors des interventions auprès de
clients qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent (Cund, 2013; Rassool et Oyefeso,
2007; Tognazzini et al., 2009). Par conséquent, des cours théoriques et des stages obligatoires dans des établissements de santé
mentale, afin de travailler avec des clients qui utilisent des substances, devraient être envisagés.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
RECOMMANDATION 5.2 : Les prestataires de soins de santé suivent des cours de formation permanente pour améliorer leur
capacité à évaluer les clients qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou
qui en souffrent, ainsi qu'à travailler avec ces clients.
Niveau de données probantes = Ib
RECOMMANDATIONS
Discussion des données probantes :
Les prestataires de soins de santé sur tout le continuum des soins devraient posséder les connaissances et les
compétences nécessaires pour prodiguer des soins sécuritaires, compétents et éthiques aux clients qui présentent un
risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent (CCLT, 2014). En particulier, le groupe d'experts
recommande aux prestataires de soins de santé de participer à une formation dans les domaines clés liés aux cadres
d'orientation (p. ex., réduction des méfaits, perspectives tenant compte des traumatismes, sécurité culturelle, etc.) et les
relations thérapeutiques (p. ex., EM) afin de développer des relations de collaboration avec les clients.
Il y a un besoin évident d'occasions d'éducation professionnelle et de formation adaptées aux infirmières et aux
prestataires de soins de santé sur tout le continuum des soins, relativement à l'évaluation des clients qui utilisent
des substances et aux interventions auprès de ceux-ci (CCLT, 2014; Nilsen et al., 2006). Un manque d'occasions de
perfectionnement professionnel en matière d'utilisation de substances, combiné avec des attitudes négatives et la
méfiance à l'égard de clients qui présentent des troubles liés à l'utilisation de substances, a une influence négative sur la
qualité des soins que reçoivent de tels clients (Monks et al., 2013). Un essai comparatif randomisé récent a indiqué que les
infirmières qui participaient à des activités d'éducation et de formation professionnelles possédaient des connaissances,
une autoefficacité et des compétences cliniques accrues lorsqu'elles répondent aux clients qui présentaient des
problèmes liés à leur consommation d'alcool (Tsai et al., 2011). Cette constatation a également été attestée par d'autres
études qui appuyaient l'efficacité des programmes d'éducation permanente pour les troubles liés à l'utilisation de
substances, en ce qui concerne non seulement l'acquisition de compétences et de connaissances, mais également la
réduction des attitudes négatives des infirmières à l'égard du travail avec les clients qui présentent de tels troubles (Chang
et Yang, 2013; Kennedy et al., 2013).
Le groupe d'experts souligne que l'exposition des infirmières à des environnements d'apprentissage clinique, y compris
la supervision cliniqueG et l'encadrement, peut les aider à incorporer les pratiques exemplaires liées au dépistage, à
l'évaluation et à l'intervention dans le cadre de leur travail auprès de clients qui utilisent des substances (RNAO, 2006).
De plus, de telles occasions d'éducation professionnelle, de supervision clinique et occasions d'encadrement devraient
être appuyées par l'organisation, en collaboration avec les infirmières enseignantes en pratique avancée et l'équipe
pluridisciplinaire. L'annexe M inclut une liste de ressources que les infirmières et les autres professionnels de la santé
peuvent consulter pour obtenir de plus amples renseignements lorsqu'ils travaillent avec des clients qui utilisent des
substances.
Les Compétences pour les intervenants canadiens en toxicomanie, élaborées par le CCLT (2014), constituent une
ressource éducatrice qui présente les compétences de base dont a besoin tout professionnel (dans le système de santé,
mais également dans d'autres domaines, par exemple le système de justice) pour travailler de façon efficace avec des
personnes qui utilisent des substances. Le groupe d'experts recommande aux organisations de recourir à cette ressource
pour identifier les lacunes dans les connaissances et les compétences des prestataires de soins de santé, et pour aider à
adapter des programmes d'éducation permanente. Les Compétences pour les intervenants canadiens en toxicomanie
(CCLT, 2014) sont disponibles à l'adresse http://www.ccsa.ca/fra/topics/workforce-development/workforce-competencies/
pages/default.aspx.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
RECOMMANDATION 5.3 :
Les infirmières s'adonnent à la pratique réflexive afin d'améliorer leur sensibilité à leurs attitudes,
à leurs perceptions et à leurs partis pris actuels et changeants, ainsi qu'à leurs valeurs et leurs
convictions lorsqu'elles travaillent avec des clients qui présentent un risque de trouble lié à
l'utilisation de substances ou qui en souffrent.
RECOMMANDATIONS
Niveau de données probantes = V
Discussion des données probantes :
Le groupe d'experts recommande aux infirmières qui travaillent avec des clients qui présentent un risque de trouble lié à
l'utilisation de substances ou qui en souffrent d'utiliser une pratique réflexive pour rester conscientes de leurs attitudes,
de leurs perceptions et de leurs partis pris changeants, ainsi que de leurs valeurs et de leurs convictions concernant de
tels clients et les comportements liés à l'utilisation de substances. Il s'agit d'éléments appris qui se développent avec le
temps et qui affectent la manière dont les infirmières voient les clients qui utilisent des substances, y répondent et en
prennent soin. Lorsque les infirmières se penchent sur la manière dont leurs valeurs et leurs convictions personnelles
affectent leurs relations avec leurs clients, cela améliore leur capacité à prodiguer des soins axés sur les besoins du client
(AIIC, 2008). De plus, la réflexion personnelle, l'apprentissage et le soutien permettent la prestation de soins de meilleure
qualité aux communautés diversifiées que servent les infirmières (OIIO, 2009).
Les études démontrent qu'une proportion importante de prestataires de soins de santé ont des perceptions négatives
ou stéréotypées de personnes qui présentent un trouble lié à l'utilisation de substances, ce qui nuit à la qualité de soins
que ces personnes reçoivent (Natan, Beyil, et Neta, 2009; Skinner, Feather, Freeman, et Roche, 2007). Par exemple, lorsqu'ils traitent
un client qui présente un trouble lié à l'utilisation de substances en même temps qu'un autre trouble ou une autre
maladie (p. ex., douleurs chroniques ou cancer), les prestataires de soins de santé choisissent parfois de ne pas prescrire
certaines interventions pharmacologiques ou de ne pas offrir certains services (p. ex., échange de seringues) en raison
de leurs propres convictions négatives ou stéréotypées. Cela perpétue la stigmatisation et finit par avoir un effet négatif
sur les soins prodigués aux clients (Livingstone et al., 2012). Pour les personnes qui présentent un trouble lié à l'utilisation
de substances, la stigmatisation contribue à une foule de résultats négatifs, y compris une mauvaise santé mentale et
physique, des obstacles à la participation à des interventions liées à l'utilisation de substances ou à leur achèvement, un
processus de rétablissement ou de réintégration retardé, et un accroissement des comportements à risque (Livingstone et al.,
2012). Les infirmières doivent être conscientes de leurs attitudes et de leurs comportements qui peuvent affecter les soins
qu'elles prodiguent aux clients, et recourir à la pratique réflexive pour travailler de façon efficace avec tous les clients.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Recommandations relatives au système,
à l'établissement et aux politiques
6.0 SYSTÈME, ÉTABLISSEMENT ET POLITIQUES
RECOMMANDATION 6.1 :
RECOMMANDATIONS
Se faire le porte-parole de meilleurs résultats sur la santé en :
■ augmentant l'accès aux soins intégrés et collaboratifs pour les clients qui présentent un risque de
trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent;
■ réduire les inégalités en matière de santé en consacrant des ressources à la prévention, au
traitement et au soutien du rétablissement de personnes qui présentent un risque de trouble lié
à l'utilisation de substances ou qui en souffrent.
Niveau de données probantes = V
Discussion des données probantes :
Le groupe d'experts affirme que tous les ordres de gouvernement devraient démontrer leur leadership et leur engagement à
améliorer les résultats sur la santé grâce à des soins collaboratifs, intégratifs et d'un grand soutien, prodigués aux personnes
qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent. De plus, les gouvernements et les
décideurs doivent s'efforcer de réduire les inégalités en matière de santé afin de prévenir les troubles liés à l'utilisation de
substances, grâce à l'élaboration de stratégies et de politiques fondées sur les données probantes.
Accès aux services de prise en charge intégratifs et collaboratifs
Parmi les avantages d'une collaboration et d'une coordination améliorées dans l'ensemble du système, on peut citer une
réduction des visites évitables aux salles d'urgence et des hospitalisations, une baisse du temps d'attente pour les services
en milieu communautaire ou hospitalier, et un accès amélioré aux soutiens communautaires, ce qui contribuera à
répondre aux clients en temps plus opportun (Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, 2011).
Un accès rapide à des soins intégrés, de qualité supérieure et axés sur les besoins du client, est essentiel au rétablissement de clients
qui présentent un trouble lié à l'utilisation de substances (Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, 2011). Pour augmenter les
occasions d'identification précoce et de prise en charge, les soins liés à l'utilisation de substances doivent être intégrés à tous les
domaines du système de santé, y compris les soins primaires, les hôpitaux, les soins à domicile et de longue durée, la santé
publique et les services de soutien (Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, 2011; RNAO, 2014a). Par exemple, une unité de soins actifs
pourrait veiller à ce qu'un dépistage universel soit effectué et documenté pour chaque client lors de son admission, et que les
aiguillages et les rendez-vous appropriés pour des consultations avec des spécialistes ont lieu rapidement pour les clients identifiés
comme présentant un risque. Un autre exemple d'intégration consisterait à s'assurer que les personnes qui demandent des soins
pour une maladie mentale et un trouble lié à l'utilisation de substances n'aient pas à se rendre à des programmes distincts pour
chaque problème de santé, mais qu'elles puissent recevoir des soins pour les deux problèmes dans le cadre d'un même programme.
En 2011, le ministère de la Santé et des Soins de longue durée de l'Ontario a publié sa stratégie sur dix ans intitulée
« Esprit ouvert, esprit sain : Stratégie ontarienne globale de santé mentale et de lutte contre les dépendances ». Le
rapport présentait des stratégies clés au niveau du système qui permettront de renforcer et d'intégrer les services de santé
mentale et de lutte contre les dépendances dans la province, y compris :
■Améliorer
la santé mentale et le bien-être de tous les Ontariens et de toutes les Ontariennes santé mentale (p. ex., en
identifiant tôt dans la vie les besoins en matière de santé mentale et en fournissant aux jeunes des programmes et
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
RECOMMANDATIONS
des services dans leur communauté; en réduisant la stigmatisation grâce à la promotion de l'équité, de la diversité,
de l'activité physique, d'une alimentation saine et de programmes d'amélioration de l'estime de soi; en élaborant
pour les familles des programmes sur le rôle parental et de soutien par les pairs; en mettant en œuvre une formation
en littératie en santé mentale et transdisciplinaire concernant l'identification précoce à l'intention des éducateurs;
en mettant en œuvre des programmes scolaires afin de faciliter l'identification précoce et les aiguillages vers des
interventions, et améliorant les ressources en matière de santé mentale dans les écoles);
■ Bâtir des collectivités saines, résilientes et accueillantes (p. ex., en mettant en œuvre davantage de stratégies de
promotion de la santé mentale et de lutte contre la stigmatisation; en reconnaissant que le secteur de santé mentale et
de lutte contre les dépendances devrait refléter la diversité; en reconnaissant les défis en matière de logement auxquels
font face les personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale et de dépendances; en élaborant des politiques
et des outils visant à aider les personnes aux prises avec des troubles liés à l'utilisation de substances à accéder aux
ressources en matière de santé, de logement et d'emploi);
■ Améliorer l'intervention précoce (p. ex., en élaborant des pratiques exemplaires en matière d'identification et de prise
en charge précoces, et en élaborant des rôles et des compétences normalisés pour les professionnels de la santé);
■ Augmenter l'accès aux centres de soutien de la province (p. ex., en créant des services de soutien communautaire
pour la santé mentale et la lutte contre les dépendances à des endroits facilement accessibles, et en améliorant les
services de transition entre différents secteurs, par exemple entre le système pour jeunes et celui pour adultes).
Réduction des inégalités en matière de santé
En dépit des développements positifs en matière d'accroissement des soutiens et de l'accès aux services qui répondent aux
besoins en matière de prévention et de prise en charge des troubles liés à l'utilisation de substances, le groupe d'experts
recommande que le gouvernement prenne des mesures supplémentaires pour aborder les causes fondamentales de ces
troubles. Les inégalités en matière de santé créent des barrières telles que la pauvreté, l'isolement et la discrimination, qui
marginalisent les personnes et les rendent plus vulnérables au développement d'un trouble lié à l'utilisation de substances.
Le groupe d'experts recommande aux gouvernements de prendre les mesures suivantes pour améliorer le système actuel :
■
■
■
■
■
48
Mettre en œuvre un leadership et des investissements efficaces par tous les ordres de gouvernement dans le but de
prendre des mesures intersectorielles relatives aux déterminants de la santé, par exemple planifier et mettre en œuvre
des stratégies visant à réduire la pauvreté et à créer des logements abordables et des communautés inclusives (Comité
permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie, 2009; OMS, 2010);
Améliorer les conditions de vie quotidiennes en répondant aux besoins immédiats en matière de nourriture, d'abri
sécuritaire et de sécurité du revenu, y compris en augmentant les taux d'aide sociaux afin qu'ils reflètent le coût réel
de la vie (Muntaner, Ng, et Chung, (2012; RNAO, 2010a; CDSS, 2008);
Maintenir et faire appliquer des lois puissantes sur les droits de la personne afin d'assurer une protection contre
la discrimination pour des motifs protégés, y compris l'invalidité (Association canadienne pour la santé mentale Ontario, 2014;
Commission ontarienne des droits de la personne, 2014);
Mettre en œuvre pour tous les Canadiens un régime d'assurance médicaments financé et administré par l'État (Gagnon,
2014; Morgan, Daw, et Law 2013);
Investir dans un système intégré de services de santé mentale et de lutte contre les dépendances en Ontario, y compris
dans les ressources financières et humaines nécessaires pour aborder l'utilisation de substances de façon continue
dans tous les établissements. Cela comprendrait :
• Un accès en temps opportun à des services locaux de dépistage et de prise en charge en Ontario (Ontario Mental Health
and Addictions Alliance, 2014);
• Le financement de systèmes qui reconnaissent l'importance du traumatisme chez les personnes qui présentent
un risque de troubles liés à l'utilisation de substances, et l'intégration d'approches des soins tenant compte des
traumatismes (SAMHSA, 2014b);
• Le financement et le soutien de la réglementation pour l'intégration de stratégies de réduction des méfaits dans tous
les établissements (p. ex., services d'injection supervisée, accès accru à des programmes de naloxone, etc); (AIIC, 2011);
• Existence de mécanismes de responsabilisation afin que toutes les organisations de santé et de services sociaux, ainsi
que le système de justice criminelle, fournissent des soins et une prise en charge de qualité supérieure aux personnes
qui présentent des troubles liés à l'utilisation de substances.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Pour soutenir le système intégré décrit ci-dessus, le groupe d'experts recommande la génération d'un revenu durable
grâce à un impôt progressif. Il serait important que les gouvernements investissent une partie des profits tirés de la vente
de substances légales, particulièrement l'alcool, dans des initiatives axées sur la prévention, l'identification précoce et la
prise en charge de troubles liés à l'utilisation de substances (Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, 2011_.
RECOMMANDATION 6.2 :
RECOMMANDATIONS
Les organisations intègrent la prévention, l'évaluation et la prise en charge de l'utilisation de
substances et des troubles liés à l'utilisation de substances en tant que priorité clinique stratégique
dans tous les établissements de soins.
Niveau de données probantes = V
Discussion des données probantes :
Les organisations doivent reconnaître que tous les clients ont le droit à des soins rapides, de qualité et intégrés en matière de
prévention, d'identification et de prise en charge de l'utilisation de substances et des troubles liés à l'utilisation de substances
dans tous les établissements de soins cliniques (Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, 2011; Nilsen et al., 2006). À l'heure actuelle,
des 4,4 % des Canadiens identifiés comme présentant un trouble lié à l'utilisation de substances, seuls 0,4 % ont accès à
des services subventionnés (Pirie et al., 2014). Dans le cas de clients qui accèdent à des services cliniques pour les troubles liés à
l'utilisation de substances, les soins peuvent être fragmentés (p. ex., les troubles liés à l'utilisation de substances ne sont pas
évalués ou traités pendant les soins réguliers, par exemple lors d'une visite chez le médecin), ce qui signifie que les clients
peuvent être forcés de se rendre à plusieurs établissements cliniques plutôt que de recevoir des soins à un seul endroit (Ministère de
la Santé et des Soins de longue durée, 2011). Cela fait augmenter les temps d'attente et réduit la qualité des soins prodigués aux clients.
Aborder l'utilisation de substances en tant que priorité clinique pour toutes les organisations permettra aux clients qui
présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent de recevoir des services dans le cadre
d'un système rapide et coordonné, qui fournit des programmes de promotion, de prévention, d'intervention précoce et
de soutien et de prise en charge communautaires (Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, 2011). De plus, la prestation
de soins intégrés contribuera à réduire les temps d'attente, le coût par personne de l'accès aux services de santé mentale
et de lutte contre les dépendances et les visites répétées aux services d'urgence ou les réadmissions imprévues à l'hôpital,
entraîneront de meilleurs résultats pour la santé mentale des clients, améliorera la qualité de vie des personnes atteintes
de troubles liés à l'utilisation de substances, et créera une main-d'œuvre mieux formée à soutenir les clients qui utilisent
des substances. Cela permettra à son tour de réduire la stigmatisation et la discrimination contre les personnes qui
présentent des troubles liés à l'utilisation de substances (Ministère de la Santé et des Soins de longue durée, 2011).
Les données probantes indiquent que l'intégration des pratiques exemplaires pour aborder de façon plus efficace
l'utilisation de substances dans les établissements de santé constitue préférentiellement un processus à long terme (Wits,
Knibbe, et van de Mheen, 2005). Pour y parvenir, les organisations auront besoin des éléments suivants :
■
L'appui de la direction et des gestionnaires en ce qui concerne la compréhension de l'importance critique de considérer
comme une priorité stratégique la prévention, l'évaluation et la prise en charge de l'utilisation de substances;
■ Des normes, des politiques et des procédures en matière de prévention, d'évaluation et de prise en charge de
l'utilisation de substances;
■ Un climat organisationnel positif, développé grâce au soutien de tous les membres du personnel (gestionnaires et personnel
de première ligne) pour aborder les troubles liés à l'utilisation de substances (Babor, Higgins-Biddle, Dauser, Higgins, et Burleson,
2005; Howard & Holmshaw, 2010; Nilsen et al., 2006; RNAO, 2012; Wits et al., 2005). Par exemple, la création d'un comité spécialisé qui
examinera l'utilisation de substances dans toute l'organisation contribuera au développement d'un climat organisationnel
qui appuie les changements positifs pour aborder les troubles liés à l'utilisation de substances (Babor et al., 2005; RNAO, 2012).
■ La création d'un groupe de travail clé, qui comprend des personnes qui ont vécu une telle expérience, et qui intégrera
la prévention, l'évaluation et la prise en charge de l'utilisation de substances et des troubles liés à l'utilisation de substances
dans tous les établissements de soins de l'organisation;
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
■
La prestation de ressources physiques, humaines et financières adéquates (Babor et al., 2005; RNAO, 2012; Wits et al., 2005)
(p. ex., sommes d'argent adéquates affectées à la prévention et à la prise en charge de l'utilisation de substances,
personnel spécialisé qui aborde la prévention et la prise en charge de l'utilisation de substances, temps accordé au
personnel pour suivre une formation, etc.); et
■ Initiatives continues d'amélioration de la qualité visant à évaluer les processus et les résultats relatifs à la prévention,
l'évaluation et la prise en charge de l'utilisation de substances et des troubles liés à l'utilisation de substances.
RECOMMANDATIONS
Lorsque les troubles liés à l'utilisation de substances sont abordés en tant que priorité clinique, il est recommandé que
les organisations créent des plans durables à long terme, qui répondent aux besoins des clients qui présentent un risque
de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent.
RECOMMANDATION 6.3 :
Les organisations intègrent des éléments de la réduction des méfaits et des déterminants sociaux de
la santé dans des approches exhaustives, à plusieurs volets, qui visent à résoudre les troubles liés à
l'utilisation de substances.
Niveau de données probantes = V
Discussion des données probantes :
Pour soutenir les résultats sur la santé positifs pour les clients qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation
de substances ou qui en souffrent, le groupe d'experts recommande aux organisations d'intégrer les principes de la
réduction des méfaits et les déterminants sociaux de la santé dans des approches exhaustives qui abordent l'utilisation
de substances. Ces principes reconnaissent les réalités des inégalités sociales qui affectent la vulnérabilité des différentes
personnes et leur capacité à faire face de façon efficace aux troubles liés à l'utilisation de substances, tout en visant
également à minimiser les dangers associés à une telle utilisation (Rassool, 2010). Grâce à l'élaboration d'approches
organisationnelles exhaustives qui abordent l'utilisation de substances, les organisations devraient développer une maind'œuvre formée à identifier les injustices sociales qui affectent la santé des clients qui présentent un risque de trouble lié
à l'utilisation de substances ou qui en souffrent, et à se faire le porte-parole de ces clients (CDSS, 2008).
Des approches organisationnelles exhaustives à plusieurs volets, qui incluent de l'éducation, des soutiens cliniques et des
ressources, réussissent bien à soutenir les infirmières et l'équipe pluridisciplinaire (Babor et al., 2005; Nilsen et al., 2006; Wits et al., 2005). Un
changement réussi de la pratique clinique à l'échelle du système nécessite une planification soignée, une mise en œuvre exhaustive
et des soutiens continus à l'évaluation et à l'amélioration de la qualité (RNAO, 2012; Stanley, Worrall, Lunsford, Couillard, et Norcross, 2007).
Pour créer une approche exhaustive à plusieurs volets, les organisations devraient :
■
■
■
■
■
■
■
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Intéresser les personnes ayant des expériences vécues en matière d'utilisation de substances dans l'élaboration de leur
approche, le cas échéant;
Établir des politiques et des procédures visant à évaluer et à traiter tous les clients qui présentent un risque de trouble
lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent, lesquelles incorporent les principes de réduction des méfaits et les
déterminants sociaux de la santé (Groves et al., 2010).
Établir et intégrer les principes de réduction des méfaits et les déterminants sociaux de la santé à tous les
programmes, nouveaux et existants, qui abordent l'utilisation de substances dans l'organisation (p. ex., programmes
d'échange de seringues, programmes de prévention des surdoses qui utilisent le naloxone) (AIIC, 2011);
Faire preuve d'uniformité dans le recours aux outils de dépistage et d'évaluation dans le cadre des équipes
pluridisciplinaires et des établissements;
Intégrer les outils de dépistage et d'évaluation dans les processus de et documentation (Groves et al., 2010);
Élaborer des outils normalisés de documentation et de communication des plans d'évaluation et de prise en charge
de l'utilisation de substances et des troubles liés à l'utilisation de substances (Groves et al., 2010);
Bénéficier du soutien des spécialistes en troubles liés à l'utilisation de substances de l'organisation concernant les
initiatives de mise en œuvre (Groves et al., 2010);
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
■
Développer des réseaux d'aiguillage afin de faciliter les soutiens supplémentaires pour les clients qui présentent un
risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent (Bernstein et al., 2009);
■ Fournir une éducation sur l'utilisation de substances et les troubles liés à l'utilisation de substances, y compris
des renseignements relatifs à la réduction des méfaits et aux déterminants sociaux de la santé, et soutien pour le
perfectionnement professionnel continu et l'orientation des nouveaux employés. L'éducation (c.-à-d. théorie,
supervision clinique et occasions d'encadrement) devrait être appuyée par l'organisation, en collaboration avec les
infirmières enseignantes en pratique avancée et l'équipe pluridisciplinaire;
■ Participer à des initiatives continues d'amélioration de la qualité afin d'évaluer les processus et les résultats en matière
d'évaluation et de prise en charge, et déterminer les besoins futurs de l'organisation (Armstrong et Holmes, 2005).
RECOMMANDATIONS
RECOMMANDATION 6.4 : Les organisations ont recours à des processus de transfert de connaissances et à des stratégies à
plusieurs volets lors de l'évaluation et de la prise en charge de l'utilisation de substances et des
troubles liés à l'utilisation de substances dans tous les établissements.
Niveau de données probantes = V
Discussion des données probantes :
Le groupe d'experts recommande aux organisations de soins de santé de recourir à de multiples stratégies de transfert de
connaissances afin d'augmenter les connaissances et les compétences des prestataires de soins de santé relativement à
l'utilisation de substances et aux troubles liés à l'utilisation de substances (Caley, Riemer, et Weinstein, 2010; Nordqvist, Johansson,
Lindqvist, et Bendtsen, 2006; Seale et al., 2005; Tran, Stone, Fernandez, Griffiths, et Johnson, 2009; Tsai et al., 2011). L'existence d'occasions
continues de transfert des connaissances contribue à augmenter la sensibilisation des prestataires de soins de santé à
l'utilisation de substances et aux troubles liés à l'utilisation de substances, encourage les attitudes positives et améliore les
connaissances et les compétences dont ont besoin les praticiens pour identifier les clients qui utilisent des substances et
leur prodiguer des soins, afin d'augmenter de façon positive les taux de dépistage et d'intervention chez ces clients (Groves
et al., 2010; RNAO, 2009). La promotion du transfert de connaissances par l'entremise du perfectionnement professionnel
favorise également les environnements de travail positifs qui sont propices à la mise en œuvre de lignes directrices
fondées sur les données probantes(RNAO, 2009). La présence de personnel infirmier qui connaît les données probantes
actuelles relatives à l'évaluation et à la prise en charge des troubles liés à l'utilisation de substances permet d'améliorer la
qualité et la continuité des soins dont bénéficient les clients au sein de l'organisation (RNAO, 2009).
L'adoption de pratiques exemplaires associées aux soins des clients qui présentent un trouble lié à l'utilisation de substances
est rehaussée lorsque les organisations mettent en pratique les stratégies suivantes de transfert de connaissances :
■
Recours aux lignes directrices sur les pratiques exemplaires (RNAO, 2012a);
Prestation régulière d'une supervision clinique et d'occasions d'encadrement à tous les employés McKenna, Thom, Howard,
et Williams, 2010; Nilsen et al., 2006; Rassool et Oyefeso, 2007; RNAO, 2006);
■ Prestation d'ateliers interactifs et instructifs (p. ex., entrevues motivationnelles, réduction des méfaits, déterminants
sociaux de la santé, etc.) sur les pratiques exemplaires associées à l'utilisation de substances et aux troubles liés à
l'utilisation de substances, qui ouvrent la porte aux discussions et à la réflexion (Aalto, Pekuri, et Seppa, 2005; Babor et al.,
2005; Seale et al., 2005; Stanley et al., 2007; Tsai et al., 2011);
■ Création de champions qui se spécialisent dans l'évaluation et la prise en charge de l'utilisation de substances et des
problèmes associés, à savoir le personnel clinique (p. ex., infirmières enseignantes) qui a suivi une formation spécialisée
sur les substances, l'évaluation et les interventions, qui incorporent les pratiques exemplaires et qui agissent comme
ressource pour le personnel qui travaille dans des cadres de soins spécifiques, au sein de l'organisation afin d'appuyer
l'adoption et la mise en œuvre des pratiques exemplaires (Babor et al., 2006; Bernstein et al., 2009; Groves et al., 2010; RNAO, 2012);
■ Prestation d'un accès à des occasions d'apprentissage autodidacte, y compris l'apprentissage sur le Web et les vidéos
(Daly, Kermode, et Reilly, 2009; Stanley et al., 2007).
■
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Lacunes relatives à la recherche et implications
futures
En examinant les données probantes pour cette édition de la ligne directrice, le groupe d'experts de l'Association des
infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario (RNAO) a identifié les domaines suivants comme étant prioritaires pour
la recherche énoncés dans le Tableau 4. Ces domaines sont classés dans quelques groupes généraux, à savoir la pratique
professionnelle, les résultats et la recherche sur le système de santé.
RECOMMANDATIONS
Tableau 4 : Domaines prioritaires pour la pratique professionnelle, les résultats et la recherche dans le système de santé
CATÉGORIE
DOMAINE DE RECHERCHE PRIORITAIRE
Recherche
sur la
pratique
Stratégies efficaces de prévention primaire pour le développement de résilience associée à
l'utilisation de substances, à la réduction des risques associés à cette utilisation et aux problèmes.
Validation d'outils de dépistage et d'options en matière d'intervention pour les adultes plus
âgés qui utilisent des substances, les clients qui présentent des troubles liés à l'abus de
plusieurs substances toxiques, et les clients qui présentent des troubles concomitants.
Outils de dépistage et interventions efficaces pour les troubles liés à l'utilisation de
substances adaptés à différentes cultures.
Utilité, faisabilité et efficacité clinique de l'application d'outils de dépistage dans des
établissements de soins primaires animés.
Recherche
sur les
résultats
Programmes éducatifs et occasions de stage pour les infirmières et les autres prestataires
de soins de santé qui sont utiles pour l'acquisition des compétences requises pour gérer et
prendre en charge l'utilisation de substances chez les clients.
Efficacité des interventions officielles (c.-à-d. programme dirigé par un prestataire de soins
de santé) par rapport aux interventions informelles (c.-à-d. dirigées par les pairs) pour les
clients qui présentent un trouble lié à l'utilisation de substances.
Résultat du travail de prestataires de soins de santé au sein d'une équipe de santé
pluridisciplinaire, afin de prendre en charge les soins des clients qui utilisent des substances.
Recherche
relative au
système de
santé
Politiques organisationnelles et gouvernementales qui améliorent l'accessibilité aux
services de prise en charge de l'utilisation de substances et le recours à ces services.
Modèles efficaces de prestation des soins qui appuient l'évaluation et les interventions
pour les personnes qui utilisent des substances.
Efficacité des interventions d'imposition du gouvernement sur la réduction de la
consommation de l'alcool et les problèmes de santé associés.
Répercussions des déterminants sociaux de la santé sur le rétablissement des clients suite à
des troubles liés à l'utilisation de substances (p. ex., approches du logement d'abord).
Le tableau ci-dessus, bien qu'il ne soit pas exhaustif, constitue une tentative d'identification et de priorisation de la
recherche requise relativement à l'utilisation de substances et aux troubles liés à l'utilisation de substances. Bon nombre
de nos recommandations sont fondées sur les données probantes quantitatives et qualitatives issues de la recherche.
D'autres recommandations sont fondées sur les opinions d'experts ou sur des sources tirées de la littérature grise.
D'autres recherches de fond seront requises pour valider certaines de ces recommandations. L'augmentation des
données issues de la recherche mènera à une amélioration de la pratique professionnelle et des résultats pour les clients
qui présentent un risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent.
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A S S O C I AT I O N D E S I N F I R M I È R E S E T I N F I R M I E R S A U T O R I S É S D E L’ O N TA R I O
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Stratégies de mise en œuvre
La mise en œuvre de la ligne directrice au chevet du patient est multidimensionnelle et stimulante à tous les niveaux : la
sensibilisation aux lignes directrices et leur distribution ne suffisent pas à convaincre les gens à changer leur pratique. Les lignes
directrices doivent être adoptées pour chaque établissement de manière systématique et participative, afin de s'assurer que les
recommandations conviennent au contexte local (Harrison, Graham, Fervers, et van den Hoek, 2013). La Trousse sur la marche à suivre :
Mise en place des lignes directrices sur les pratiques exemplaires (2e édition) (2012a) de l'Association des infirmières et infirmiers
autorisés de l'Ontario (RNAO) fournit un processus fondé sur les faits pour y parvenir (voir l'annexe N).
■
■
■
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■
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■
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■
RECOMMANDATIONS
La Trousse est fondée sur les données émergentes que l'adoption réussie des pratiques exemplaires dans les soins de santé
est plus probable dans les situations suivantes :
les dirigeants de tous les niveaux se sont engagés à appuyer la mise en œuvre de la ligne directrice;
les lignes directrices à mettre en œuvre sont sélectionnées dans le cadre d'un processus systématique et participatif;
les intervenants pour qui les lignes directrices sont pertinentes sont identifiés et participent à la mise en œuvre;
la préparation environnementale est évaluée avant la mise en œuvre des lignes directrices;
la ligne directrice est adaptée au contexte local;
les obstacles à l'utilisation de la ligne directrice et les éléments qui en facilitent l'utilisation sont évalués et abordés;
des interventions visant à favoriser l'utilisation de la ligne directrice sont sélectionnées;
l'utilisation de la ligne directrice est surveillée et soutenue systématiquement;
l'évaluation des répercussions de la ligne directrice est intégrée au processus;
des ressources suffisantes sont disponibles pour effectuer tous les aspects de la mise en œuvre.
La Trousse (RNAO, 2012a) utilise le modèle « des connaissances à l'action » (Straus, Tetroe, Graham, Zwarenstein, & Bhattacharyya,
2009) qui démontre les étapes du processus requises pour l'obtention et la synthèse des connaissances. Elle guide
également l'adaptation des nouvelles connaissances au contexte local, ainsi que la mise en œuvre. Le cadre propose
d'identifier et d'utiliser des outils relatifs aux connaissances, tels que les lignes directrices, pour identifier les lacunes et
amorcer le processus d'adaptation des nouvelles connaissances à l'établissement local.
La RNAO s'est engagée à assurer un déploiement et une mise en œuvre à grande échelle des lignes directrices sur les
pratiques exemplaires (LDPE). La RNAO a recours à une approche coordonnée de la diffusion, qui incorpore une gamme
de stratégies, y compris : 1) le réseau des champions des pratiques exemplaires de la RNAO (Nursing Best Practice
Champion Network®), qui développe la capacité de chaque infirmière à encourager la sensibilisation aux LDPE, leur
engagement envers celles-ci et leur adoption de celles-ci; 2) les modèles d'ordonnances de soins infirmiersG, qui fournissent
des énoncés d'intervention clairs, concis et réalisables, qui peuvent facilement être incorporés aux dossiers médicaux
électroniques, mais qui peuvent également être utilisés dans le cadre d'environnements qui utilisent le papier ou qui sont
hybrides; et 3) le titre d'organisations phares pour les pratiques exemplaires (Best Practice Spotlight Organization), qui
soutient la mise en œuvre au niveau de l'organisation et du système. Les OVPE travaillent essentiellement pour la création
de cultures professionnelles fondées sur les données probantes avec le mandat particulier de mettre en œuvre, d'évaluer
et d'« enraciner » plusieurs LDPE de la RNAO. De plus, nous proposons tous les ans des instituts d'apprentissage sur
différentes lignes directrices et leur mise en œuvre afin de renforcer les capacités (RNAO, 2012a).
Vous trouverez des renseignements concernant les stratégies de mise en œuvre de la RNAO aux endroits suivants :
■
Réseau de champions des pratiques exemplaires en soins infirmiers de la RNAO : http://www.RNAO.ca/bpg/getinvolved/champions
■ Modèles d'ordonnances de soins infirmiers de la RNAO : http://rnao.ca/bpg/initiatives/nursing-order-sets
■ Organisations phares pour les pratiques exemplaires de la RNAO : http://www.RNAO.ca/bpg/bpso
■ Instituts de renforcement des capacités de la RNAO et autres occasions de perfectionnement professionnel :
www.RNAO.ca/events
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Évaluation et surveillance de cette ligne directrice
Au fur et à mesure que vous mettrez en œuvre les recommandations présentées dans cette ligne directrice, nous vous
demandons de réfléchir à la manière dont vous en surveillerez et évaluerez la mise en œuvre et les répercussions.
Le Tableau 5 est fondé sur un cadre décrit dans la Trousse sur la marche à suivre: Mise en place des lignes directrices sur les
pratiques exemplaires (RNAO, 2012a) de l'Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario et illustre quelques
indicateurs spécifiques relatifs à la surveillance et à la mise en œuvre de la présente ligne directrice.
RECOMMANDATIONS
Tableau 5 : Indicateurs de la structure, du processus et des résultats pour la surveillance et l'évaluation de la présente
ligne directrice
TYPE D'INDICATEUR
STRUCTURE
PROCESSUS
RÉSULTAT
Ces indicateurs font référence
aux soutiens et aux ressources
requis pour la mise en œuvre
réussie de la ligne directrice,
Établissement d'un dialogue
avec les clients qui utilisent
des substances par un système
de santé, une organisation
de services de santé ou un
établissement universitaire.
Ces indicateurs déterminent si
les pratiques exemplaires axées
vers l'éducation, la formation et
la pratique des professionnels
de la santé visant à améliorer
l'établissement d'un dialogue
avec les clients qui utilisent des
substances ont été mises en
œuvre.
Ces indicateurs évaluent les
répercussions de la mise en œuvre
des recommandations de la ligne
directrice sur les organisations de
soins de santé, les professionnels
de la santé et les résultats pour les
clients.
Établissement d'un comité au
niveau du système pour examiner
les pratiques exemplaires relatives
à l'évaluation et la prise en
charge des clients qui utilisent des
substances.
Pourcentage d'étudiantes de
premier cycle en soins infirmiers
qui ont participé à des occasions
cliniques/pratiques liées aux
soins des clients qui utilisent des
substances.
Les nouvelles diplômées, le personnel
infirmier et les autres prestataires
de soins de santé indiquent qu'ils
sont satisfaits de l'éducation et de la
formation reçues.
Intégration à l'échelle du
système de politiques conformes
aux pratiques exemplaires et
aux recommandations de la
ligne directrice permettent de
soutenir les clients qui utilisent
des substances.
Pourcentage des infirmières
nouvellement embauchées
qui ont assisté à une séance
d'orientation relative aux
pratiques exemplaires
permettant de soutenir les clients
qui utilisent des substances.
Les organisations établissent
l'évaluation et la prise en charge
des troubles liés à l'utilisation de
substances en tant que priorité
clinique stratégique.
Pourcentage des infirmières
qui ont assisté à des séances
d'éducation permanente ou
de formation liées aux soins
des clients qui utilisent des
substances.
Disponibilité de ressources
financières adéquates pour
soutenir et mettre en œuvre les
recommandations de la ligne
directrice.
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Pourcentage des infirmières
qui ont rempli une évaluation
annuelle du rendement.
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Les nouvelles diplômées et le
personnel infirmier peuvent formuler
les cadres d'orientation liés aux soins
des clients qui utilisent des substances.
Les nouvelles diplômées et le
personnel infirmier démontrent les
connaissances et les compétences
nécessaires pour travailler avec des
clients qui utilisent des substances, en
utilisant des techniques d'entrevues
motivationnelles.
Le personnel infirmier et les autres
prestataires de soins de santé
indiquent un niveau de confiance
accru relativement à l'évaluation et à
la prise en charge efficaces des clients
qui utilisent des substances.
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
TYPE D'INDICATEUR
STRUCTURE
PROCESSUS
RÉSULTAT
Les organisations adoptent et
mettent en œuvre des politiques
et des procédures fondées sur
les données probantes qui
appuient le dépistage pour tous
les clients, ainsi que l'évaluation,
l'intervention et l'aiguillage des
clients qui utilisent des substances.
Pourcentage de clients ayant subi
un dépistage pour l'utilisation de
substances lors de l'admission ou
du premier contact.
Pourcentage d'infirmières qui font
preuve d'autoréflexion relativement
aux soins prodigués aux clients
qui utilisent des substances lors de
l'évaluation du rendement la plus
récente.
Disponibilité à l'intérieur de
l'organisation de ressources
éducatives pour les infirmières
et les autres professionnels de
la santé associées à la prise en
charge des clients qui utilisent
des substances, avant, pendant
et après la mise en œuvre de la
ligne directrice.
Les organisations fournissent
à tous les prestataires de soins
de santé des occasions de
perfectionnement professionnel
liées à l'évaluation et à la prise en
charge de clients qui utilisent des
substances (c.-à-d. dans le cadre
du service, formation/orientation
clinique, élaboration de pratiques
et de procédures, élaboration de
formulaires de documentation).
Les organisations adoptent
et fournissent des protocoles,
des normes et des outils de
documentation appropriés
pour l'exécution d'évaluations
exhaustives.
Pourcentage de clients dont le
dépistage pour l'utilisation de
substances était positif, et qui
ont par la suite bénéficié d'une
évaluation exhaustive.
Pourcentage de clients dont le
dépistage pour l'utilisation de
substances était positif, qui ont
bénéficié d'une intervention
rapide pendant leurs soins.
Pourcentage de clients
présentant un risque ou un
diagnostic de trouble lié à
l'utilisation de substances, qui
ont bénéficié d'interventions
pharmacologiques et
psychosociales combinées.
Pourcentage de clients ayant
un plan de soins individualisé
pour l'utilisation de substances,
pour lesquels il est avéré que
l'efficacité du plan de soins est
évaluée lors de chaque visite.
Économie et efficacité démontrées
de la prise en charge des clients qui
utilisent des substances.
RECOMMANDATIONS
Les programmes
organisationnels qui abordent
les troubles liés à l'utilisation
de substances intègrent les
principes de réduction des
méfaits et tiennent compte des
déterminants sociaux de la santé.
Pourcentage de clients dont le
dépistage pour l'utilisation de
substances était positif, et qui
ont subi par la suite un dépistage
pour le risque ou la présence
d'un trouble lié à l'utilisation de
substances, à l'aide d'un outil
approprié.
Pourcentage de clients qui présentent
un risque ou un diagnostic de trouble
lié à l'utilisation de substances, qui
ont participé à l'élaboration d'un
plan de soins individualisé.
Pourcentage de clients qui présentent
un risque ou un diagnostic de trouble
lié à l'utilisation de substance, qui
atteignent ou maintiennent leurs
objectifs d'autogestion.
Pourcentage de jeunes et
d'adolescents qui présentent un
risque ou un diagnostic de trouble
lié à l'utilisation de substance qui
bénéficient d'un traitement en milieu
familial pendant leurs soins.
Pourcentage de clients qui sont
satisfaits des soins qu'ils ont reçus
relativement à la prise en charge
de leur trouble lié à l'utilisation de
substances.
Pourcentage de clients qui ont
été aiguillés vers un traitement
en fonction de l'évaluation
exhaustive.
Les unités, les programmes, les
services ou les équipes mettent
en œuvre des outils appropriés
de dépistage de l'utilisation de
substances.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
TYPE D'INDICATEUR
STRUCTURE
PROCESSUS
RÉSULTAT
RECOMMANDATIONS
Les unités, les programmes,
les services ou les équipes
fournissent au personnel
infirmier des programmes de
formation sur les entrevues
motivationnelles et les
interventions rapides.
Processus obligatoire
d'évaluation annuelle du
rendement pour tous les
membres du personnel infirmier,
qui met l'accent sur la pratique
réflexive et le perfectionnement
professionnel continu.
Disponibilité de ressources
éducatives pour les programmes
de premier cycle en soins
infirmiers et en services
paramédicaux, qui correspondent
aux pratiques exemplaires en
matière d'évaluation et de prise
en charge de clients qui utilisent
des substances.
Incorporation dans des
curriculums de base et
pluridisciplinaires de la théorie
et des occasions cliniques/
pratiques liées à la prise
en charge des clients qui
utilisent des substances pour
les infirmières et les autres
professionnels de la santé.
Autres ressources de la RNAO pour l'évaluation et la surveillance des lignes directrices sur les pratiques exemplaires :
■
Des indicateurs de qualité en soins infirmiers pour la production de rapports et l'évaluation (Nursing Quality
Indicators for Reporting and Evaluation ou NQuIRE®) ont été désignés pour les organisations phares pour les
pratiques exemplaires (BPSO®) de la RNAO dans le but de procéder de façon systématique à une surveillance des
progrès et une évaluation des résultats de la mise en œuvre des lignes directrices sur les pratiques exemplaires de la
RNAO au sein de leurs organisations. NQuIRE® est la première initiative internationale d'amélioration de la qualité
en son genre, qui consiste en une base de données d'indicateurs de la qualité dérivés des recommandations présentées
dans certaines lignes directrices sur la pratique clinique de la RNAO. Pour obtenir de plus amples renseignements,
rendez-vous à l'adresse http://rnao.ca/bpg/initiatives/nquire.
■ Les modèles d'ordonnances de soins incorporés aux dossiers médicaux électroniques fournissent un mécanisme qui
permet la saisie électronique de données relatives aux indicateurs du processus. La capacité d'associer les indicateurs
du processus et de la structure aux indicateurs spécifiques des résultats pour le client contribue à déterminer les
répercussions de la mise en œuvre de la LDPE sur des résultats sur la santé spécifiques au client. Pour obtenir de plus
amples renseignements, rendez-vous à http://rnao.ca/ehealth/nursingordersets.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Processus de mise à jour et d'examen de la ligne
directrice
L'Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario (RNAO) s'engage à mettre à jour ses lignes directrices
sur les pratiques exemplaires comme indiqué ci-dessous :
1. Chaque ligne directrice sur les pratiques exemplaires en soins infirmiers sera révisée par une équipe de spécialistes du
domaine tous les cinq ans après la publication de l'édition précédente.
RECOMMANDATIONS
2. Le personnel affecté au Centre d'Affaires internationales et programme des lignes directrices sur les pratiques
exemplaires surveillera régulièrement la publication de nouveaux examens systématiques, d'essais comparatifs
randomisés, et d'autres ouvrages pertinents dans le domaine.
3. Selon les résultats de cette surveillance, le personnel pourrait recommander une révision plus rapide. On consultera de
manière adéquate une équipe formée de membres du groupe initial et d'autres spécialistes du domaine, qui apporteront
leur point de vue afin de prendre la décision d'examiner et de réviser (ou non) la ligne directrice avant l'échéance prévue.
4. Trois mois avant l'échéance de révision, le personnel commencera la planification du processus de révision comme suit :
a) Invitation de spécialistes du domaine à se joindre au groupe d'experts, lequel sera formé de membres du groupe
initial et d'autres spécialistes et experts recommandés.
b)Compilation des commentaires reçus et des questions rencontrées pendant l'étape de mise en œuvre, y compris les
commentaires et les expériences des organisations phares pour les pratiques exemplaires et des autres sites de mise
en œuvre au sein des établissements.
c) Compilation des nouvelles lignes directrices sur les pratiques cliniques exemplaires dans le domaine et examen
systématique des données probantes.
d)Établissement d'un plan de travail détaillé comportant des échéances et des résultats attendus pour l'élaboration
de la nouvelle édition de la ligne directrice.
5. La nouvelle édition de la ligne directrice élaborée sera diffusée selon les structures et les processus établis.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
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RÉFÉRENCES
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe A : Glossaire de termes
Abstinence: aucune consommation de substances (SAMHSA, 2005).
Alliance thérapeutique : un type de relation professionnelle entre le client et le clinicien, dans laquelle les deux
travaillent en collaboration pour réaliser le même but, avec un respect et une compréhension mutuels. C'est le lien
de confiance entre le client et le clinicien pendant le travail thérapeutique qui rend possible la guérison.
Ambivalence : « La présence simultanée de motivations contradictoires pour et contre le changement »(Miller et
Rollnick, 2013, p. 405).
Client : un client est une personne, ou un ensemble de personnes, avec qui l'infirmière a une relation
thérapeutique professionnelle. Dans la plupart des cas, le client est une personne, mais il peut également inclure
des membres de la famille ou des mandataires spéciaux (groupe ou communauté) (OIIO, 2013).
Compétence culturelle : « l'application de connaissances, de compétences, d'attitudes et d'attributs personnels
dont ont besoin les infirmières pour fournir des soins et des services appropriés en relation avec les
caractéristiques culturelles de leurs clients. La compétence culturelle inclut l'appréciation de la diversité, la
connaissance des mœurs culturelles et des traditions de la population servie, et la sensibilité à ces facteurs tout en
prodiguant des soins à la personne » (AIIC, 2004).
La compétence culturelle reconnaît l'influence importante des valeurs et des convictions culturelles, ainsi que le
pouvoir et la hiérarchie qui sont souvent inhérents aux interactions avec les clients, particulièrement celles entre
les clients qui proviennent de groupes marginalisés et les praticiens (RNAO, 2007b).
Culture : la culture comprend les valeurs, les convictions, les normes et les habitudes de vie partagées et apprises d'un
ANNEXES
particulier ou d'un groupe. Elle influence la façon de penser, les décisions et les actions (OIIO, 2013; RNAO, 2012b, p. 84).
Dépistage universel : le dépistage initial de toutes les personnes pour identifier un risque ou des méfaits
potentiels ou réels découlant de l'utilisation de substances.
Détoxication : le processus consistant à « sevrer une substance accoutumante d'une personne de manière
sécuritaire et efficace, généralement sous supervision médicale » (Austin et Boyd, 2010, p. 996).
« La détoxication est le processus par lequel une personne est sevrée des effets d'une substance psychoactive. » En
tant que procédure clinique, le processus de sevrage devrait être supervisé et effectué de manière sécuritaire et
efficace, pour minimiser les symptômes de sevrage. Typiquement, la personne est cliniquement intoxiquée ou déjà
en sevrage au début de la détoxication. La détoxication peut comprendre l'administration de médicaments, dont la
dose est calculée pour soulager les symptômes du sevrage sans susciter l'intoxication, et est progressivement
réduite au fur et à mesure du rétablissement de la personne » (NICE, 2008, p. 302).
70
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Discrimination : le Code des droits de la personne de l'Ontario affirme que « Toute personne a droit à un
traitement égal en matière d'occupation d'un logement, sans discrimination fondée sur la race, l'ascendance, le lieu
d'origine, la couleur, l'origine ethnique, la citoyenneté, la croyance, le sexe, l'orientation sexuelle, l'identité sexuelle,
l'expression de l'identité sexuelle, l'âge, l'état matrimonial, l'état familial, l'état d'assisté social ou un handicap »
(Gouvernement de l'Ontario, 2012, a. 1).
Données probantes : renseignements qui se rapprochent le plus des faits d'une affaire. Leur forme dépend du
contexte. Les observations faites dans le cadre d'études de recherche de haute qualité, dont la méthodologie est
appropriée, fournissent les données probantes les plus exactes. Comme la recherche est souvent incomplète et
parfois contradictoire ou non disponible, d'autres formes de renseignements constituent des compléments
nécessaires à la recherche, ou peuvent même se substituer à celle-ci. La base de connaissances pour une décision se
compose des multiples formes de données probantes combinées de manière à arriver à un équilibre entre la
rigueur et l'opportunité, tout en privilégiant la première par rapport à la dernière (RNAO, 2014b, p. 66).
Entrevues motivationnelles (EM) : une méthode de consultation fondée sur les données probantes, axée sur
les besoins du client, non directrice, permettant d'améliorer la motivation intrinsèque du client à changer
(Smedslund et al., 2011).
Équipe pluridisciplinaire : une équipe composée de membres de différentes professions qui travaillent ensemble
pour un but commun et qui partagent les décisions à prendre pour atteindre ce but. Dans le domaine des soins de santé,
le but consiste à travailler en collaboration avec les clients et leurs familles afin de fournir un traitement qui reflète leurs
objectifs et leurs valeurs. Une équipe pluridisciplinaire inclut généralement un ou plusieurs médecins, infirmières,
travailleurs sociaux, conseillers spirituels, préposés aux services de soutien à la personne et bénévoles. D'autres disciplines
peuvent faire partie de l'équipe, selon les ressources disponibles et selon les besoins (Ferris et al., 2002).
Essai comparatif randomisé : expérience dans le cadre de laquelle le chercheur assigne une intervention, une
ANNEXES
exposition ou un traitement à des participants qui sont affectés aléatoirement au groupe expérimental (qui reçoit
l'intervention) ou au groupe de comparaison (traitement conventionnel) ou de contrôle (aucune intervention ou
placebo) (The Cochrane Collaboration, 2005). Les participants sont suivis et évalués afin de déterminer l'efficacité de
l'intervention. Inclut les essais à double insu, à simple insu et sans insu.
Étude contrôlée : étude clinique dans le cadre de laquelle l'enquêteur assigne une intervention, une exposition
ou un traitement à des participants qui ne sont pas affectés aléatoirement au groupe expérimental ou au groupe de
contrôle (The Cochrane Collaboration, 2005).
Étude quasi expérimentale : étude sans randomisation ni groupe de contrôle, qui n'est donc pas considérée
comme une « véritable » étude expérimentale (p. ex., essai comparatif randomisé). L'enquêteur contrôle
l'assignation à l'intervention, à l'exposition ou au traitement en utilisant des critères autres que le hasard (p. ex.,
étude avant-après) (Polit, Beck, et Hungler, 2001).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Études analytiques : les études analytiques mettent à l'essai des hypothèses quant à des relations entre
l'exposition et le résultat. Les enquêteurs n'assignent pas une intervention, une exposition ou un traitement; ils
mesurent toutefois l'association entre l'exposition et le résultat avec le temps, en utilisant un groupe de contrôle
(Centers for Disease Control and Prevention, 2013). Parmi les modèles d'études analytiques, on peut citer les études castémoin et les études par cohortes.
Étude par cohortes : une étude observationnelle dans le cadre de laquelle un groupe défini de personnes
(la cohorte) est suivi pendant un certain temps, de façon prospective ou rétrospective (The Cochrane Collaboration, 2005).
Étude cas-témoin : une étude qui compare des personnes atteintes d'une maladie ou ayant un résultat voulu (cas)
à des personnes tirées de la même population qui ne sont pas atteintes de cette maladie ou qui ne présentent pas ce
résultat (témoin) (The Cochrane Collaboration, 2005).
Études descriptives : études qui génèrent des hypothèses et qui décrivent les caractéristiques d'un échantillon
de personnes à un moment donné. Les chercheurs n'assignent pas d'intervention, d'exposition ou de traitement
pour mettre une hypothèse à l'essai; ils se contentent de décrire les personnes, l'endroit ou le moment relativement
à un résultat (Centers for Disease Control and Prevention, 2013; The Cochrane Collaboration, 2005). Les modèles d'études
descriptives comprennent les études de prévalence.
Étude de prévalence : étude mesurant la distribution d'une ou de plusieurs caractéristiques au sein d'une
population à un moment donné (également appelé sondage) (The Cochrane Collaboration, 2005).
Évaluation exhaustive : une évaluation exhaustive est une évaluation infirmière biologique, psychologique,
sociale et spirituelle d'un client, qui « inclut un historique de santé et un examen physique; tient compte des
dimensions psychologiques, émotionnelles, sociales, spirituelles, ethniques et culturelles de la santé; tient compte
de la signification de l'expérience du client en matière de santé ou de maladie; et évalue l'effet de tout cela sur la vie
quotidienne » (Lasiuk, 2010, p. 174).
ANNEXES
Évaluation : une évaluation de base pour un client qui présente un risque de trouble lié à l'utilisation de
substances ou qui en souffre consiste à recueillir des renseignements clés et de participer à un processus avec le
client qui permet au conseiller de comprendre la volonté du client à changer, les domaines problématiques, la santé
mentale, les handicaps et les forces. Une évaluation comprend généralement un examen clinique du
fonctionnement et du bien-être du client et inclut plusieurs tests, ainsi que des exercices écrits et verbaux.
Examen systématique : examen d'une question formulée clairement qui utilise des méthodes systématiques et
explicites pour identifier, sélectionner, et évaluer d'un œil critique la recherche pertinente, ainsi que pour recueillir
et analyser les données provenant des études qui sont incluses dans l'examen (The Cochrane Collaboration, 2005).
Famille : quiconque est désigné par le client comme faisant partie de sa famille. Les membres de la famille
peuvent comprendre les parents, les enfants, les frères et sœurs, les partenaires, des voisins ou des personnes
importantes dans la communauté (RNAO, 2010b, p. 57).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Intervenant : un individu, un groupe ou un organisme ayant un intérêt direct dans les décisions et les mesures
prises par des organismes, qui peut tenter d'influencer ces décisions et ces mesures (Baker, et al., 1999). Les
intervenants comprennent tous les particuliers ou groupes qui seront affectés directement ou indirectement par le
changement ou la solution au problème.
Intervention formelle : la prestation d'une intervention à un client, amorcée et prodiguée par un prestataire de
soins de santé.
Intervention informelle : la prestation d'une intervention à un client, amorcée et prodiguée par un non-spécialiste.
Cette intervention est fondée sur les pairs et peut inclure une facilitation bénévole et non rémunérée par le pair.
Intervention rapide (IR) : (aussi appelée brève intervention) l'intervention rapide est une technique utilisée
par les prestataires de soins de santé pour exprimer leur compassion envers le client et lui faire des commentaires
afin d'augmenter sa motivation à apporter des changements liés à son utilisation de substances. La plupart des
clients reçoivent entre une et quatre séances de 5 à 30 minutes avec une infirmière ou un prestataire de soins de
santé spécialisé (APA, 2006; McQueen et al., 2011; NICE, 2007).
Interventions : englobe les stratégies de traitement spécifiques, les thérapies ou les techniques utilisées pour
traiter un ou plusieurs troubles.
Lignes directrices sur les pratiques exemplaires : énoncés élaborés de façon systématique pour aider les
praticiens et le client à prendre des décisions concernant les soins appropriés pour une situation clinique
(pratique) particulière (Field et Lohr, 1990).
Méta-analyse : examen systématique d'essais contrôlés randomisés qui recourt à des méthodes statistiques pour
analyser et résumer les résultats des études incluses (The Cochrane Collaboration, 2005).
ANNEXES
Modèle d'ordonnances en soins infirmiers : un groupe d'interventions fondées sur les données probantes
qui sont spécifiques au domaine des soins infirmiers; il est demandé indépendamment par les infirmières (c.-à-d.
sans la signature d'un médecin) afin de normaliser les soins fournis pour une affection ou une situation clinique
spécifique (dans ce cas-ci, un trouble lié à l'utilisation de substances).
Motivation : l'engagement d'un client envers un traitement dans toutes ses formes et son maintien. Un programme
de motivation réussi aide les clients à considérer l'établissement de traitement comme une ressource importante.
Outils de dépistage appropriés : un outil de dépistage approprié est un outil de dépistage clinique spécifique
à la substance utilisée, à la population cliente et à l'établissement clinique où se produit le dépistage. Veuillez
consulter l'annexe H pour obtenir une liste d'outils de dépistage appropriés fréquemment utilisés.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Populations vulnérables : les populations vulnérables sont des groupes qui présentent une susceptibilité
accrue à la maladie et des résultats négatifs pour la santé, et un fardeau plus élevé associé à ceux-ci, en raison de
disparités liées à l'accès aux ressources qui soutiennent la santé. Les groupes de populations vulnérables peuvent
inclure, notamment, les populations autochtones, les mères monoparentales qui vivent dans la pauvreté, les
personnes sans abri, et les réfugiés (Alberta Health Services, 2012; Beiser and Stewart, 2005).
Prestataire de soins de santé : dans la présente LDPE, un prestataire de soins de santé est une personne
membre ou non d'une profession de la santé réglementée qui prodigue des soins aux clients qui présentent un
risque de trouble lié à l'utilisation de substances ou qui en souffrent, ainsi qu'à leurs familles.
Prévention des surdoses : les buts des programmes de prévention des surdoses consistent à prévenir les
conséquences négatives et les décès causés par les surdoses chez les personnes qui utilisent des substances. Les
programmes de prévention des surdoses fournissent une éducation, une formation et des médicaments (p. ex.,
« trousses pour la maison ») aux clients qui utilisent des substances et qui présentent un risque de surdose. Par
exemple, les programmes de Naloxone aux personnes qui utilisent des substances afin de prévenir les surdoses.
Promotion de la santé : « processus consistant à permettre aux personnes d'accroître leur pouvoir sur leur
santé et d'améliorer leur santé. Ce processus englobe non seulement les mesures visant à renforcer les capacités des
personnes, mais aussi les mesures prises pour modifier les conditions sociales, environnementales, politiques et
économiques, de manière à réduire leur incidence sur la santé publique et la santé individuelle » (ASPC, 2010).
Recherche qualitative : recherche qui a recours à une approche interactive et subjective pour examiner et décrire des
phénomènes (p. ex., expériences vécues) et pour en déterminer le sens. Ce type de recherche est de nature exploratoire et
ouverte. L'analyse comprend l'organisation et l'interprétation de données non numériques (p. ex., phénoménologie,
ethnographie, théorie ancrée dans des données empiriques, études de cas, etc.) (Speziale et Carpenter, 2007).
ANNEXES
Recommandations relatives à la formation : énoncés des exigences pédagogiques et des approches/stratégies
pédagogiques pour l'introduction, la mise en œuvre et la viabilité de la ligne directrice sur les pratiques exemplaires.
Recommandations relatives à la pratique professionnelle : énoncés relatifs aux pratiques exemplaires,
axés sur la pratique des prestataires de soins de santé et qui sont préférablement fondés sur les données probantes.
Recommandations relatives au système, à l'établissement et aux politiques : énoncés des conditions
requises pour établir des pratiques permettant la mise en œuvre réussie de la ligne directrice sur les pratiques
exemplaires. Les conditions liées à la réussite incombent généralement à l'établissement, bien qu'elles puissent
avoir des implications pour les politiques à un niveau gouvernemental ou social plus large.
Réduction des méfaits : « la réduction des méfaits fait référence aux politiques, aux programmes et aux
pratiques qui visent principalement à réduire les conséquences néfastes pour la santé, la société et l'économie de
l'utilisation de drogues psychoactives légales et illégales, sans nécessairement réduire leur consommation. La
réduction des méfaits est bénéfique pour les personnes qui consomment des drogues, leurs familles et la
communauté » (International Harm Reduction Association, 2010, p. 1).
74
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Rétablissement : « le rétablissement comprend un processus de croissance et de transformation, au fur et à mesure
où la personne passe au-delà de la détresse aiguë souvent associée à un problème de santé mentale ou une maladie
mentale et développe de nouvelles forces et de nouvelles façons d'être » (Commission de la santé mentale du Canada, 2009).
Sécurité culturelle : la sécurité culturelle inclut la sensibilisation culturelle (reconnaissance des différences), la
sensibilité culturelle (reconnaissance de l'importance de respecter les différences) et la compétence culturelle
(compétences, connaissances et attitudes des praticiens) (RNAO, 2007b).
Sensibilisation culturelle : « la première étape de la sécurité culturelle. Elle peut être développée en observant
les activités et la manière dont les personnes y participent, et consiste à accepter de reconnaître et d'accepter les
différences au sein d'une population » (National Collaborating Centre for Aboriginal Health, 2013).
Sensibilité culturelle : la sensibilité culturelle fait référence à la sensibilisation, la compréhension et l'attitude envers la
culture, et met l'accent sur la conscience de soi et les perspectives du prestataire de soins de santé (RNAO, 2007b).
Sevrage : un symptôme spécifique à la substance qui se produit en raison de la réduction ou de l'utilisation de
substances lorsque celle-ci a été forte ou prolongée. Le sevrage peut causer une détresse ou des troubles importants
dans le fonctionnement social, professionnel ou autre (APA, 2013).
Stigmatisation : « un processus social, vécu ou anticipé, caractérisé par l'exclusion, le rejet, le blâme ou la
dépréciation découlant de l'expérience ou d'une anticipation raisonnable d'un jugement social négatif concernant
une personne ou un groupe » (Martin et Johnston, 2007, p. 8).
Substance : aux fins de la présente LDPE, une substance est un produit chimique qui a des propriétés
ANNEXES
psychoactives (p. ex., drogues ou alcool). La Loi fédérale réglementant certaines drogues et autres substances classe les
drogues en quatre catégories : hallucinogènes, dépresseurs, stimulants et stéroïdes anabolisants. Ces drogues
peuvent être utilisées de façon sécuritaire, sans devenir problématiques. Toutefois, elles peuvent faire l'objet d'abus,
entraînant un trouble lié à l'utilisation de substances (Sunshine Coast Drug Guide, 2010).
Substitution : remplacer la drogue préférée d'un client par une drogue dont l'utilisation présente moins de
risques (p. ex., méthadone ou Buprénorphine) (RNAO, 2009).
Supervision clinique : « un processus de réflexion qui permet aux personnes supervisées d'explorer et
d'examiner le rôle qu'elles jouent dans la complexité des événements au sein de la relation thérapeutique, ainsi que
la qualité de pratique » (Kelly, Long, et McKenna, 2001, p. 12). Elle constitue une occasion de croissance personnelle et
professionnelle, qui ne comprend ni pénalité ni jugement (RNAO, 2006).
Thérapies de maintien des agonistes : « Un agoniste est une substance qui imite l'action d'un neurotransmetteur
ou d'une hormone afin de générer une réaction lorsqu'il se lie à un récepteur spécifique dans le cerveau. Les opioïdes,
tels que l'héroïne et la méthadone, sont des agonistes qui produisent des réactions telles que l'appréciation, l'analgésie et
la dépression respiratoire » (NICE, 2008, p. 302).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Thérapies par antagonistes : « À l'opposé de l'action d'un agoniste, un antagoniste, tel que le naltrexone, se lie
à un récepteur spécifique du cerveau, mais sans l'activer. Par conséquent, si un agoniste, tel que l'héroïne ou la
méthadone, est présent et active le récepteur, la prise de naltrexone contrebalance l'activation, entraînant le
sevrage » (NICE, 2008, p. 302).
Traitement communautaire dynamique (TCD) : une forme d'intervention qui a généralement recours à
des activités de sensibilisation intensives, à une responsabilité continue, 24 heures sur 24, pour le bien-être du
client, un engagement actif et continu auprès du client, une forte intensité de services, et la prestation de soins par
des équipes pluridisciplinaires. La TCD met l'accent sur la prise de décisions partagée avec le client, comme étant
essentielle au processus de mobilisation du client.
Trouble lié à l'utilisation de substances : « un regroupement de symptômes cognitifs, comportementaux et
physiologiques qui indiquent que la personne continue à utiliser la substance malgré des problèmes importants
liés à celle-ci » (APA, 2014, p. 483).
Dans la présente LPDE, le terme « trouble lié à l'utilisation de substances » fait référence aux personnes qui
présentent un risque de problèmes associés à l'utilisation de substances, ainsi que celles qui satisfont aux critères
d'un trouble lié à l'utilisation de substances du DSM-5.
Troubles concomitants : fait référence aux personnes qui présentent au moins un trouble mental pouvant être
ANNEXES
diagnostiqué, en même temps qu'au moins un trouble lié à l'utilisation de substances (Santé Canada, 2002).
76
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe B : Processus d'élaboration de la ligne
directrice
L'Association des infirmières et infirmiers autorisés de l'Ontario (RNAO) s'est engagée à veiller à ce que la présente ligne
directrice sur les pratiques exemplaires soit fondée sur les meilleures données probantes qui soient disponibles. Afin de
respecter cet engagement, un processus de surveillance et de révision a été établi et est effectué tous les cinq ans pour
chaque ligne directrice.
Pour cette nouvelle ligne directrice, la RNAO a rassemblé un groupe d'experts qui représentent un vaste éventail
de secteurs et de domaines de pratique. Un examen systématique des données probantes, qui a tenu compte de la
documentation pertinente publiée entre 2005 et 2014, a été basé sur le but et la portée de la présente ligne directrice et
était étayé par les trois questions suivantes :
1. Quelles sont les méthodes d'évaluation des troubles liés à l'utilisation de substances les plus efficaces pour les
personnes âgées de 11 ans ou plus?
2. Quelles sont les interventions les plus efficaces pour les personnes âgées de 11 ans ou plus qui présentent un trouble
lié à l'utilisation de substances?
3. Quels facteurs liés à l'éducation et aux politiques faciliteraient le mieux les soins prodigués par les infirmières aux
personnes qui présentent un trouble lié à l'utilisation de substances?
Le mandat du groupe d'experts de la RNAO consistait à élaborer une ligne directrice sur les pratiques exemplaires
fondée sur les données probantes, qui fournira aux infirmières et aux autres prestataires de soins de santé les pratiques
exemplaires actuelles leur permettant d'établir un dialogue avec les clients qui utilisent des substances. Les
recommandations de la présente ligne directrice visent à combler la lacune perçue entre les pratiques actuelles et les
pratiques fondées sur les données probantes.
Cette édition (2015) est le résultat des efforts faits par le groupe d'experts pour intégrer dans les recommandations les
meilleures données probantes et les plus à jour et fournir des données à l'appui.
ANNEXES
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe C : Processus suivi pour les examens
systématiques et la stratégie de recherche
Examen des lignes directrices
La coordonnatrice de projet d'élaboration des lignes directrices de l'Association des infirmières et infirmiers autorisés
de l'Ontario (RNAO) a recherché des lignes directrices et d'autres contenus pertinents publiés entre 2005 et 2014 à
partir d'une liste établie de sites Web. Cette liste a été compilée à partir de la connaissance de sites Web sur les pratiques
fondées sur les données probantes, les recommandations tirées de la littérature et les sites Web clés relatifs aux troubles
liés à l'utilisation de substances. Des renseignements détaillés sur la stratégie de recherche de lignes directrices existantes,
y compris la liste de sites Web interrogés et les critères d'inclusion, sont disponibles en ligne à l'adresse www.RNAO.ca.
Certaines lignes directrices ont également été trouvées par les membres du groupe d'experts de la RNAO.
Les membres du groupe d'experts ont évalué d'un œil critique 16 lignes directrices internationales en utilisant la Grille
d'évaluation de la qualité des recommandations pour la pratique clinique II (instrument AGREE II) (Brouwers et al., 2010).
Les cinq lignes directrices suivantes ont été utilisées comme source d'information pour les recommandations et les
discussions des données probantes :
American Psychiatric Association. (2006). Practice guideline for the treatment of patients with substance use disorders
(2nd ed.). Consulté à l'adresse http://psychiatryonline.org/pb/assets/raw/sitewide/practice_guidelines/guidelines/
substanceuse.pdf
Santé Canada. (2002). Best practices: Concurrent mental health and substance use disorders. Consulté à l'adresse
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mental_health-eng.pdf
Santé Canada. (2008). Best practices, early intervention, outreach and community linkages for youth with substance use
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ANNEXES
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Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA). (2005). Substance abuse treatment for persons
with co-occurring disorders. Consulté à l'adresse http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK64197/pdf/TOC.pdf
Examen systématique
Une stratégie de recherche systématique a été élaborée par l'équipe de recherche de la RNAO et une bibliothécaire
en sciences de la santé, à partir des critères d'inclusion et d'exclusion créés avec le groupe d'experts de la RNAO. Une
recherche pour des articles pertinents en anglais publiés entre 2005 et 2014 a été effectuée sur les bases de données
suivantes : Cumulative Index to Nursing and Allied Health (CINAHL), Cochrane Central Register of Controlled Trials
(CENTRAL), Cochrane Database of Systematic Reviews (CDSR), Database of Abstracts of Reviews of Effects (DARE),
Embase, MEDLINE, PsycINFO et Applied Social Sciences Index and Abstracts (ASSIA). En plus de cette recherche
systématique, il a été demandé aux membres du groupe d'experts de consulter leurs bibliothèques personnelles pour
trouver des articles clés que les stratégies de recherche ci-dessus n'ont pas permis de repérer.
Des renseignements détaillés concernant la stratégie de recherche pour l'examen systématique, y compris les critères
d'inclusion et d'exclusion et les mots-clés utilisés pour la recherche, sont disponibles en ligne à l'adresse http://rnao.ca/
substanceuse.
78
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Une fois les articles récupérés, ils ont été divisés à parts égales entre deux équipes d'adjointes à la recherche, chacune
comptant deux adjointes à la recherche (trois d'entre elles sont des infirmières détentrices de maîtrises et une est une
épidémiologiste détentrice d'une maîtrise). Chaque membre de l'équipe a évalué de façon indépendante l'admissibilité
des études, en se fondant sur les critères d'inclusion et d'exclusion établis. La directrice du programme de lignes
directrices sur les pratiques exemplaires de la RNAO, qui offrait son soutien au groupe d'experts de la RNAO, a résolu les
différends entre les adjointes à la recherche de chaque équipe.
Des scores d'évaluation de la qualité pour 24 articles (un échantillon aléatoire de 10 % des articles admissibles à
l'extraction des données et à l'évaluation de la qualité) ont été évalués séparément par chaque adjointe à la recherche.
Un degré d'accord acceptable entre les évaluatrices (statistique kappa, K=0,71) a justifié la poursuite de l'évaluation de la
qualité et l'extraction des données, en divisant les études restantes également entre les adjointes à la recherche (Fleiss, Levin
et Paik, 2003). Un résumé final des observations faites par les ouvrages a été effectué. Les tableaux de données complètes et
le sommaire ont été fournis à tous les membres du groupe d'experts de la RNAO des fins d'examen et de discussion.
Une bibliographie complète de tous les articles complets sélectionnés est disponible à l'adresse suivante : http://rnao.ca/
substanceuse.
ANNEXES
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Lignes directrices identifiées lors
de recherches sur les sites Web
(n=74)
Lignes directrices supplémentaires
identifiées par le groupe d'experts
(n=0)
Lignes directrices
examinées
(n=74)
Lignes directrices
exclues
(n=60)
ADMISSIBILITÉ
Lignes directrices après
l'élimination des doublons
(n=74)
Lignes directrices dont la
qualité a été évaluée
(AGREE II)
(n=14)
Lignes directrices
exclues
(n=9)
INCLUS
ANNEXES
EXAMEN
IDENTIFICATION
Ordinogramme du processus d'examen des lignes directrices
Lignes directrices
incluses
(n=5)
Ordinogramme adapté de D. Moher, A. Liberati, J. Tetzlaff, D.G. Altman, et The PRISMA Group (2009). Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and
Meta-Analyses: The PRISMA Statement. BMJ 339, b2535, doi: 10.1136/bmj.b2535
80
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
IDENTIFICATION
Ordinogramme du processus d'examen des articles
Dossiers identifiés lors de recherches
dans les bases de données
(n=38,318)
Dossiers supplémentaires identifiés
par le groupe d'experts
(n=2)
Dossiers exclus
(n=27 734)
Articles complets dont la
pertinence a été évaluée
(n=558)
Articles complets exclus
(n=304)
Articles complets dont la
qualité a été évaluée
(n=253)
Articles complets exclus
(n=179)
ANNEXES
Dossiers examinés
(titre et résumé)
(n=28 289)
INCLUS
ADMISSIBILITÉ
EXAMEN
Dossiers après l'élimination des doublons
(n=28 292)
Études incluses
(n=74)
Ordinogramme adapté de D. Moher, A. Liberati, J. Tetzlaff, D.G. Altman, et The PRISMA Group (2009). Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and
Meta-Analyses: The PRISMA Statement. BMJ 339, b2535, doi: 10.1136/bmj.b2535
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe D : Critères de classification des
troubles liés à l'utilisation de substances
La présente annexe résume les critères de diagnostic des troubles liés à l'utilisation de substances que l'on trouve dans
le DSM-5. Les critères sont groupés sous les en-têtes suivants : manque de contrôle, détérioration du fonctionnement
social, utilisation risquée et critères pharmacologiques. Dans le DSM-5, les troubles liés à l'utilisation de substances
sont mesurés sur un continuum, de léger à moyen et à grave, selon le nombre de critères présents. Le tableau ci-dessous
résume chaque critère qui contribue au développement d'un trouble lié à l'utilisation de substances.
MANQUE DE CONTRÔLE
■
Augmentation de l'utilisation de substances ou utilisation sur une période plus longue que prévu
initialement
■ Volonté affirmée de contrôler ou de réduire l'utilisation de substances, sans succès. Beaucoup de temps
passé à obtenir la substance, à l'utiliser ou à se remettre de ses effets
■ État de besoin : envie incontrôlable de consommer la drogue à n'importe quelle heure de la journée,
particulièrement dans des environnements où elle était obtenue ou utilisée précédemment
DÉTÉRIORATION DU FONCTIONNEMENT SOCIAL
■
Manquement à s'acquitter des obligations majeures de son rôle en raison de l'utilisation de substances
(p. ex., absences répétées ou mauvais rendement professionnel en raison de l'utilisation de substances;
absences, suspensions ou expulsions de l'école en raison de substances; négligence des enfants ou du foyer)
■ Des problèmes (de nature sociale et interpersonnelle) se produisent (persistants ou périodiques) et sont
causés ou aggravés par les effets de l'utilisation de substances
■ Les activités que la personne considérait autrefois comme étant importantes (p. ex., sociales,
professionnelles ou récréatives) sont réduites ou abandonnées en raison de l'utilisation de substances
UTILISATION RISQUÉE
Utilisation périodique de substances dans des situations où cela constitue un danger physique (p. ex.,
conduire une voiture ou utiliser une machine sous l'influence de substances)
■ Utilisation répétée de substances, bien que des problèmes physiques ou psychologiques (causés ou
exacerbés par l'utilisation de substances) persistent
ANNEXES
■
EFFETS PHARMACOLOGIQUES
■
Consommation d'une quantité accrue de la substance pour atteindre les effets désirés, ou réduction de
l'effet de l'utilisation
d'une même quantité de la substance (tolérance)
■ Sevrage caractérisé par une concentration réduite des substances consommées dans le sang et les tissus; la
personne augmente la quantité de la substance utilisée pour soulager les symptômes
Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur les critères de diagnostic des troubles liés à l'utilisation
de substances, veuillez consulter :
American Psychiatric Association (APA). (2013). Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders 5th edition, American Psychiatric Association,
2013, p. 483-484.
82
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe E : Exemples de déterminants sociaux de
la santé
La présente annexe énumère les 14 déterminants sociaux de la santé identifiés dans le contexte canadien afin d'aider
à expliquer pourquoi certains Canadiens sont en meilleure santé que d'autres (Mikkonen et Raphael, 2010). Voici ces
déterminants, présentés en ordre alphabétique :
■
Statut d'autochtone
■Handicap
■
Développement de la petite enfance
■Éducation
■
Conditions d'emploi et de travail
Insécurité alimentaire
■ Services de santé
■Sexe
■Logement
■ Revenu et répartition des revenus
■ Statut racialisé
■ Exclusion sociale
■ Filet de sécurité sociale
■ Chômage et sécurité d'emploi
■
1. Mikkonen et Raphael (2010). Social determinants of health: The Canadian facts. Consulté à l'adresse http://www.thecanadianfacts.org/The_Canadian_Facts.pdf
ANNEXES
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe F : Exemples de stratégies fondées sur
la prévention
La présente annexe décrit des exemples de stratégies fondées sur la prévention, basées sur le modèle de promotion de la
santé de la population proposé par Hamilton et Bhatti (1996), auquel les infirmières et les autres prestataires de soins de
santé peuvent recourir pour prévenir les problèmes associés à l'utilisation de substances au sein des communautés et en
réduire le risque et la gravité. Les stratégies d'action figurant dans la colonne de gauche sont tirées de Hamilton et Bhatti
(1996), tandis que les exemples d'interventions dans la colonne de droite sont adaptés du Document d'orientation sur la
prévention du mésusage de substances du ministère de la Promotion de la santé (2010).
STRATÉGIE
EXEMPLES D'INTERVENTIONS
Acquisition de
compétences
personnelles
■
Travailler avec les partenaires communautaires (p. ex., écoles, services policiers,
organismes communautaires) pour fournir un enseignement en matière de santé
aux personnes à risque et pour répondre aux préoccupations (p. ex., techniques de
réduction des risques, techniques de prévention)
■
Élaborer des programmes éducatifs qui motiveront les jeunes et les parents à acquérir
des compétences en développement de la résilience
■
Établir des programmes communautaires qui recourent à une approche de réduction
des méfaits (p. ex., échange de seringues, approches non fondées sur l'abstinence,
fourgonnettes de sensibilisation mobiles et cliniques)
■
Travailler avec les établissements qui servent de l'alcool afin que des alcootests soient mis
à la disposition des clients et que des modes de transport sécuritaire soient accessibles
■
Établir des programmes Sécuribars qui effectuent une évaluation des risques liés au
bar et qui fournissent une formation au personnel concernant les niveaux sécuritaires
de consommation d'alcool, la responsabilité et les questions juridiques, ainsi que les
techniques de prévention de la violence
■
Procéder à une évaluation de la situation avec les partenaires communautaires pour
comprendre le contexte communautaire local
■
Travailler sur des programmes de promotion de la santé qui incluent un accès aux
ressources communautaires liées aux troubles liés à l'utilisation de substances
■
Fournir des occasions pour profiter d'activités de récréation et de loisirs accessibles et
équitables
■
Fournir des occasions de mobilisation civique pour les jeunes qui présentent un risque
de troubles liés à l'utilisation de substances
■
Créer des campagnes de marketing dans les médias sociaux concernant les techniques
de réduction des méfaits et de prévention de l'utilisation de substances
■
Travailler en partenariat avec les communautés locales et les régies des alcools pour assurer
un accès sécuritaire et socialement responsable à l'alcool (p. ex., coût et disponibilité)
■
Préconiser des lois de tolérance zéro concernant les taux d'alcoolémie
■
Préconiser des politiques qui favorisent les principes de réduction des méfaits (p. ex.,
programmes d'échange de seringues, sites d'injection supervisés, etc.)
Création
d'environnements d'un
grand soutien
ANNEXES
Renforcement
de l'action
communautaire
Élaboration
de politiques
publiques
saines
1. Hamilton, N et T. Bhatti. 1996. Population health promotion: An integrated model of population health and health promotion. Consulté à l'adresse
http://www.phac-aspc.gc.ca/ph-sp/php-psp/php3-eng.php#Developing
2. Ministère de la Promotion de la santé. (2010). Prevention of substance misuse guidance document. Consulté à l'adresse http://www.health.gov.on.ca/en/pro/
programs/publichealth/oph_standards/docs/guidance/PreventionOfSubstanceMisuse.pdf
84
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe G : Questions d'orientation relatives au
modèle transthéorique du changement
La présente annexe fournit des exemples de questions d'orientation pour chacun des stades du changement contenus dans le
modèle transthéorique du changement, élaboré par Prochaska et DiClemente (1984). Les questions d'orientation ci-dessous sont
compilées de Herie et Skinner (2010) et de Rassool (2010). D'autres ajouts ont également été apportés par le groupe d'experts.
Les cliniciens peuvent y avoir recours lorsqu'ils travaillent avec des clients qui consomment des substances afin de développer des
objectifs fondés sur l'action et un plan de soins afin d'aborder les besoins uniques des clients lors du processus de changement.
UTILISATION DES STADES DU CHANGEMENT DANS LA PRATIQUE DES SOINS INFIRMIERS
Évaluer et écouter pour déterminer la volonté de changer – Poser les questions suivantes :
1)Parlez-moi de votre utilisation de substances.
2)Dans quelle mesure est-ce important pour vous d'apporter des changements?
3)Dans quelle mesure êtes-vous certain que vous pourriez modifier votre utilisation de substances?
Stade: Précontemplation
Évaluer et écouter pour déterminer si la personne a atteint le stade de la précontemplation – Poser les
questions suivantes :
1)Parlez-moi de votre utilisation de substances.
2)Racontez-moi une journée typique. Où s'insère votre consommation de drogues?
3)Quelles sont les raisons pour lesquelles vous prenez la substance X?
Stade : Contemplation
Évaluer et écouter pour déterminer si la personne a atteint le stade de la contemplation – Poser les questions suivantes :
1)Quelles sont vos préoccupations relatives à votre utilisation de la substance X?
2)Quels sont les pour et les contre de l'utilisation de substances, de votre point de vue?
3)Créez un bilan décisionnel : « Qu'aimez-vous/Que détestez-vous à propos de la substance X? »
4)Comment votre utilisation de substances s'insère-t-elle dans la manière dont vous vous voyez dans deux,
trois ou cinq ans?
5)Si rien ne changeait, qu'est-ce qui pourrait se passer?
ANNEXES
Stade : Préparation
Soutenir la personne en préparation – Tenir compte des facteurs suivants :
1)Examinez le bilan décisionnel : discutez des médicaments, des options en matière de consultation
2)Explorez les stratégies de réduction des méfaits et d'adaptation
3)Examinez la volonté de changer
Stade : Action
Soutenir la personne en action – Tenir compte des facteurs suivants :
1)N'oubliez pas que le changement est un processus et non un événement
2)Prévoyez les rechutes et les fautes
Stade : Maintien
Soutenir la personne en maintien – Tenir compte des facteurs suivants :
1)Examinez les réalisations et fournissez un renforcement positif
2)Examinez le contrôle des stimulus, la prise en charge du renforcement et le contre-conditionnement
3)Parlez des stratégies continues de réduction des méfaits et des barrières
Stade : Prévention des rechutes
Prévention des rechutes – Plan :
1)Planification de la sécurité : identifiez les déclencheurs, les stratégies d'adaptation, les systèmes de soutien, les
manières de faire face à différents niveaux de détresse
2)Analyse de la chaîne après une rechute
3)Enseignez des aptitudes d'adaptation et des aptitudes sociales
Compilé par le groupe d'experts de la RNAO, 2015.
Références : Herie et Skinner (2010), et Rassool (2010).
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85
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe H : Outils de dépistage couramment
utilisés
Les outils inclus dans le tableau ci-dessous sont couramment utilisés dans différents cadres cliniques afin de procéder au
dépistage de l'utilisation des substances spécifiques indiquées chez certaines populations de clients. Les outils aident les
prestataires de soins de santé à obtenir des renseignements cliniques spécifiques concernant l'utilisation de substances
par le client, afin d'éclairer l'évaluation et l'élaboration du plan de soins, conjointement avec le client. Il est important de
noter que les outils indiqués ci-dessous ne sont pas des outils de diagnostic.
L'utilisation de certains outils est particulièrement recommandée pour certaines populations. Lorsque cette information
est disponible, elle est indiquée dans la colonne « Population ».
Veuillez noter que si un prestataire de soins de santé ne connaît pas un outil en particulier, le groupe d'experts lui
recommande de rechercher le soutien approprié auprès de son organisation, de consulter un expert ou de suivre la
recommandation 1.1 et d'administrer l'outil de dépistage universel.
ANNEXES
Le groupe d'experts de la RNAO a sélectionné les outils suivants à partir de la littérature fondée sur les données
probantes, et cette liste n'est pas exhaustive.
86
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Alcool
Alcool
Alcool
Alcool
T-ACE (Tolerance,
Annoyance, Cut
Down, Eye Opener)
Fast Alcohol
Screening Test (FAST)
Short Michigan
Alcohol Screening
Test (SMAST)
adulte
générale
■
Population
générale
■
Population
adulte
adulte
enceintes
générale
■
Population
■
Femmes
adulte
enceintes
générale
■
Femmes
adulte
enceintes
■
Population
■
Femmes
générale
■
Population
ANNEXES
TWEAK (Tolerance,
Worried, Eye Opener,
Amnesia, C(k)ut Down)
Alcool
atteintes de
troubles graves de santé
mentale
Non indiqué
Service
d'urgence
Non indiqué
Soins primaires
Soins primaires
d'urgences
■
Services
primaires
The Alcohol Use
Disorders
Identification Test
– Consumption
Questions
Jeunes/adolescents
■
■
Personnes
Femmes enceintes
■
générale
■
Soins
■
Population
Alcool
The Alcohol Use
Disorders
Identification Test
(AUDIT)
adulte
ÉTABLISSEMENT
CLINIQUE
POPULATION
INDICATION DE
L'UTILISATION
OUTIL DE
DÉPISTAGE
http://smchealth.org/sites/default/files/docs/130
9587945SHORTMICHIGANALCOHOLSCREENING
TEST.pdf
http://www.effectivepi.co.uk/files/FAST%20
&%20other%20AUDIT%20questions_EPI%20
version%20Mar%2009.pdf
http://www.michigan.gov/documents/mdch/TACEScreeningTool_412228_7.pdf
http://www.unodc.org/ddt-training/treatment/
VOLUME%20A/Volume%20A%20-%20
Module%201/5.Screening%20and%20
Assessment%20Tools,%20Assist/9.TWEAK.pdf
http://www.hiv.va.gov/provider/manualprimary-care/alcohol-misuse-tool1.asp
http://whqlibdoc.who.int/hq/2001/who_msd_
msb_01.6a.pdf
URL/RÉFÉRENCE
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
87
88
Service
d'urgence
Non indiqué
Non indiqué
Non indiqué
Non indiqué
Aînés
Aînés
Aînés
Jeunes et adolescents
Problèmes liés
à l'alcool et
fonctionnement
cognitif
Alcool
Problèmes liés
à l'alcool et
fonctionnement
cognitif
Utilisation de
substances, y
compris l'alcool
Standardized
Mini-Mental State
Examination
Michigan Alcoholism
Screening TestGeriatric Version
(MAST-G)
Short Michigan
Alcoholism
Screening TestGeriatric Version
(SMAST-G)
CRAFFT (Car, Relax,
Alone, Forget,
Friends, Trouble)
atteinte de
troubles concomitants
■
Population
générale
Population adulte qui
présente un risque
deconsommation
dangereuse d'alcool
Populations
de patients
hospitalisés
Consommation
d'alcool nocive et
dangereuse
adulte
ÉTABLISSEMENT
CLINIQUE
Paddington Alcohol
Test (PAT)
■
Population
POPULATION
Alcool
INDICATION DE
L'UTILISATION
CAGE (Cut, Annoyed,
Guilty, Eye Opener)
OUTIL DE
DÉPISTAGE
ANNEXES
A S S O C I AT I O N D E S I N F I R M I È R E S E T I N F I R M I E R S A U T O R I S É S D E L’ O N TA R I O
http://www.integration.samhsa.gov/clinicalpractice/sbirt/adolescent_screening,_brieft_
intervention_and_referral_to_treatment_for_
alcohol.pdf
Blow, F.C., Brower, K.J., Schulenberg, J.E.,
Demo-Dananberg, L.M., Young, J.P., et
Beresford, T.P. (1992). The Michigan Alcoholism
Screening Test – Geriatric Version (MAST-G):
A new elderly-specific screening instrument.
Alcoholism: Clinical and Experimental Research,
16, 372.
http://consultgerirn.org/uploads/File/trythis/
try_this_17.pdf
http://www.sbirttraining.com/sites/sbirttraining.
com/files/MAST-G.pdf
http://www.health.gov.bc.ca/pharmacare/
adti/clinician/pdf/ADTI%20SMMSE-GDS%20
Reference%20Card.pdf
http://www.cmaj.ca/content/
suppl/2002/04/04/164.3.323.DC1/0323a.pdf
http://www.hopkinsmedicine.org/johns_
hopkins_healthcare/downloads/CAGE%20
Substance%20Screening%20Tool.pdf
URL/RÉFÉRENCE
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
w w w. R N A O . c a
Utilisation de
substances, y
compris l'alcool et
le tabac
Dépendance
de l'utilisation
de substances
(cannabis, cocaïne,
amphétamines,
benzodiazépines et
alcool)
Severity of
Dependence Scale
(SDS)
■
Jeunes/adolescents
d'utilisateurs
spécifiques, identifiées
comme : personnes qui
utilisent du cannabis,
consommateurs
réguliers de cocaïne,
ou clients atteints de
schizophrénie
■
Populations
générales
adultes
adulte
■
Populations
générale
■
Population
■
Adolescents
ANNEXES
ASSIST (Alcohol,
Smoking and
Substance
Involvement
Screening Test)
adulte
psychiatrique
■
Population
générale
■
Population
Non indiqué
Soins primaires
ments
hospitaliers
généraux
■
Établisse-
ments psychiatriques
■
Établisse-
Utilisation de
substances
Drug Abuse
Screening Test
(DAST)
atteinte de
troubles concomitants
■
Population
générale
Populations
de patients
hospitalisés
■
Population
Dépendance de
l'utilisation de
substances et
alcool
CAGE-AID (CAGE
Adapted to Include
Drugs)
adulte
ÉTABLISSEMENT
CLINIQUE
POPULATION
INDICATION DE
L'UTILISATION
OUTIL DE
DÉPISTAGE
https://ncpic.org.au/media/1580/severity-ofdependence-scale.pdf
http://www.who.int/substance_abuse/research_
tools/severitydependencescale/en/
http://pubs.niaaa.nih.gov/publications/
AssessingAlcohol/InstrumentPDFs/67_SDSS.pdf
http://whqlibdoc.who.int/
publications/2010/9789241599382_eng.pdf
http://www.np.edu.sg/ss/studentcare/resources/
Documents/Drug%20Abuse%20Screening%20
Test%20(DAST).pdf
http://www.ncdhhs.gov/mhddsas/providers/DWI/
dualdiagnosis/CAGE-AID.pdf
URL/RÉFÉRENCE
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
89
90
Utilisation de
substances
Utilisation de
substances,
troubles
d'intériorisation,
troubles
d'extériorisation,
crimes/violence
GAIN-SS
INDICATION DE
L'UTILISATION
Addiction Severity
Index (ASI)
OUTIL DE
DÉPISTAGE
âgées de
10 à 17 ans
■
Personnes
générale
Tous les
établissements,
particulièrement ceux de
soins primaires
■
Population
adulte
Non indiqué
ÉTABLISSEMENT
CLINIQUE
Adultes qui présentent
des troubles concomitants
POPULATION
ANNEXES
http://www.gaincc.org/GAINSS
http://pubs.niaaa.nih.gov/publications/
AssessingAlcohol/InstrumentPDFs/04_ASI.pdf
Santé Canada. (2002). Meilleures pratiques Troubles concomitants de santé mentale et
d'alcoolisme et de toxicomanie,
http://www.hc-sc.gc.ca/hc-ps/alt_formats/
hecs-sesc/pdf/pubs/adp-apd/bp_disorder-mp_
concomitants/bp_concurrent_mental_healthfra.pdf
URL/RÉFÉRENCE
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
A S S O C I AT I O N D E S I N F I R M I È R E S E T I N F I R M I E R S A U T O R I S É S D E L’ O N TA R I O
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe I : Considérations relatives aux
populations vulnérables
Le tableau ci-dessous contient de l'information que les infirmières et d'autres prestataires de soins de santé devraient garder
à l'esprit lorsqu'ils travaillent avec des personnes provenant de certaines populations. Les membres de ce groupe peuvent
présenter un risque accru de troubles liés à l'utilisation de substances, et les évaluations et les interventions qui tiennent
compte de leurs besoins et de leurs circonstances pourraient donner lieu à de meilleurs résultats. Bien que cette liste ne soit
pas exhaustive, elle repose sur le consensus de la littérature et du groupe d'experts.
POPULATION
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES
Troubles
concomitants 1,
Le terme troubles concomitants fait référence aux personnes qui présentent au
moins un trouble mental pouvant être diagnostiqué, en même temps qu'au moins
un trouble lié à l'utilisation de substances (Santé Canada, 2002). Au Canada, plus de la
moitié des personnes qui demandent de l'aide pour un trouble lié à l'utilisation de
substances souffrent également d'une maladie mentale (CCLT, 2009). Les personnes
qui présentent des troubles concomitants sont particulièrement difficiles à motiver
et à conserver pendant la durée des soins (Hunt, Siegfried, Morley, Sitharthan, et Cleary, 2013).
Les personnes qui présentent un faible niveau d'utilisation de substances et une
maladie mentale grave composée peuvent subir plusieurs effets néfastes, y compris :
l'aggravation des symptômes psychiatriques, une réduction de la conformité aux
interventions, un risque accru de comportements suicidaires et d'automutilation,
une diminution de la santé physique, une diminution des soutiens sociaux, une
diminution des ressources financières, une utilisation accrue des services de
soins actifs, y compris les visites à la salle d'urgence et les admissions au service
psychiatrique, et une implication accrue avec le système de justice criminelle (Donald,
Dower, et Kavanagh, 2005; Hunt et al., 2013).
2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11,
12
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
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ANNEXES
Le recours à des plans de soins à plusieurs volets, qui incluent des approches
psychosociales et pharmacologiques, contribue à réduire les effets négatifs pour
la santé mentale et favorise les résultats positifs en matière de soins chez les
personnes atteintes de troubles concomitants (Kelly et al., 2012). De plus, des approches
d'interventions pharmacologiques et psychosociales permettent d'améliorer
considérablement la santé mentale, réduisent l'utilisation de substances, améliorent
l'accès aux services, permettent l'individualisation des soins, augmentent le maintien
des soins et la conformité avec les interventions, et favorisent l'ajustement social
positif (Donald et al., 2005; Drake, O'Neal, et Wallach, 2008). (Pour de plus amples renseignements
concernant les interventions pharmacologiques et psychosociales combinées, voir la
discussion des données probantes dans la recommandation 3.2.) Les interventions
psychosociales les plus efficaces chez cette population incluent les entrevues
motivationnelles et les interventions rapides (Hunt et al., 2013; Kelly et al., 2012; Kaner, Brown, et
Jackson, 2011), la thérapie cognitivo-comportementale (Hides, Samet, et Lubman, 2010; Gregory,
2011), la facilitation en douze étapes (Miller, Bogenschutz, et Villarreal, 2006; SAMHSA, 2005), la
gestion de cas, y compris le traitement communautaire dynamiqueG (Fries & Rosen, 2011;
Kelly et al., 2012), et l'organisation des contingences (Kelly et al., 2012). Des renseignements
supplémentaires sur les interventions psychosociales sont disponibles dans l'annexe K.
91
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
POPULATION
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES
Premières
Nations, Inuits
et Métis13, 14, 15
Les populations des Premières Nations, inuites et métisses ont été, et continuent
d'être, affectées par une gamme de facteurs sociaux, historiques et culturels, y
compris, notamment : la colonisation et son legs, l'oppression, la perte de leur
culture (y compris leur langue), les traumatismes intergénérationnels découlant des
pensionnats et des sévices physiques, émotionnels et spirituels qui leur sont associés,
la rupture des familles, et le manque d'accès à une éducation, des logements, des
services sociaux et des services de santé adéquats. Ces facteurs ont eu un effet négatif
sur la santé et le bien-être des populations des Premières Nations, inuites et métisses,
et les ont exposées à un risque accru de présenter des troubles liés à l'utilisation
de substances (Assemblée des Premières Nations [APN], 2011; Santé Canada, 2011). Les problèmes
relatifs à l'utilisation de substances et la santé mentale sont prioritaires pour les
communautés et les chefs des Premières Nations, dans les réserves et hors de cellesci. Ce fait est formulé clairement dans l'étude nationale longitudinale sur la santé
du First Nations Information Governance Centre (2012), dans laquelle 82,6 % des
communautés interrogées ont indiqué que le mésusage de l'alcool et des drogues
dans les réserves constituait leur principale préoccupation relativement au mieux-être
de la communauté. De plus, les communautés des Premières Nations présentent des
pourcentages de consommation de drogues et de dépendance envers les produits
chimiques supérieurs à la moyenne lorsqu'on les compare à la population canadienne
dans son ensemble (APN, 2011).
ANNEXES
En travaillant avec des personnes des communautés des Premières Nations, inuites
ou métisses, il est essentiel d'aborder la santé et le mieux-être de façons holistiques
et axées sur les points forts, et d'intégrer les pratiques culturelles dans les soins. Le
mieux-être est un but essentiel qui doit encourager un équilibre entre les aspects
mentaux, physiques, émotionnels et spirituels, en considérant la culture comme
élément central. Les interventions culturellement spécifiques qui répondent aux
besoins et aux interrelations de la tête, du corps, de l'esprit et des émotions doivent
être prises en considération. Cela crée une base nécessaire qui permet aux infirmières
et aux autres prestataires de soins de santé de soutenir les besoins diversifiés des
populations des Premières Nations, inuites et métisses, de manières compétentes
et sécuritaires sur le plan de la culture. Veuillez vous rendre à l'adresse http://rnao.
ca/substanceuse pour obtenir un résumé, créé par la National Native Addictions
Partnership Foundation, des problèmes liés à l'utilisation de substances dans les
communautés des Premières Nations.
Populations
sans abri, mal
logées et de
passage16, 17
Les infirmières devraient considérer chaque rencontre avec un client sans abri comme
une occasion d'évaluer son utilisation de substances. En raison de la stigmatisation
et d'autres obstacles, de nombreux patients sans abri ne subissent pas de dépistage
pour un trouble lié à l'utilisation de substances lorsqu'ils consultent un prestataire de
soins de santé.
La gestion de cas, l'établissement de communautés thérapeutiques, et les
programmes d'autres logements se sont avérés efficaces pour établir un dialogue
avec les populations sans abri, les conserver et réduire l'utilisation de substances chez
elles (Kertesz, Crouch, Milby, Cuisimano, et Schumacher, 2009; Vanderplasschen, Wolf, Rapp, et Broekaert, 2007).
Les approches qui ont recours à d'autres logements, souvent appelées approches
« le logement d'abord », devraient être prises en considération, car elles produisent
de meilleurs résultats en matière de dépendances et de santé mentale que les
programmes qui n'utilisent pas l'approche « le logement d'abord » (Kertesz et al., 2009).
92
A S S O C I AT I O N D E S I N F I R M I È R E S E T I N F I R M I E R S A U T O R I S É S D E L’ O N TA R I O
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
POPULATION
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES
Immigrants et
nouveaux
arrivants au
Canada18, 19, 20
En raison des changements relatifs aux tendances de la population mondiale, un
nombre croissant de personnes provenant de groupes ethniques variés immigrent
en Amérique du Nord (SAMHSA, 2005). Les barrières culturelles qui nuisent aux soins des
immigrants et des nouveaux arrivants qui présentent un trouble lié à l'utilisation
de substances peuvent comprendre : la stigmatisation relative à la divulgation
d'une utilisation problématique de substances, le manque d'ouverture envers les
fournisseurs de services externes en raison de problèmes de confiance, le coût et
l'accès limité aux soins, et les barrières linguistiques (Lim, 2008).
Femmes
incarcérées21, 22,
23
ANNEXES
Lors de la création d'un plan de soins pour un trouble lié à l'utilisation de substances
pour leurs clients immigrants ou nouveaux arrivants, les infirmières devraient discuter
avec le client de ses convictions culturelles et de ses besoins de manière respectueuse,
afin qu'il soit inclus dans le plan de soins (SAMHSA, 2005). Chaque culture a un style de
communication spécifique, des attentes relatives aux rôles au sein de la famille, des
normes sociales et, surtout, des convictions en matière de santé, dont il faut tenir
compte lors de la planification des soins en collaboration avec le client (RNAO, 2007b).
Le groupe d'experts suggère que lorsqu'elles travaillent avec des clients provenant
de populations différentes, les infirmières devraient évaluer les éléments suivants :
le rôle du client au sein de la famille, selon sa culture; les convictions religieuses ou
spirituelles du client et l'influence de la religion; la langue d'origine du client (langue
maternelle ou langue seconde, et nécessité d'un interprète); le style de communication
du client, qui peut dépendre de sa culture; les convictions du client relatives à la foi
et à la guérison (p. ex., convictions culturelles traditionnelles, médecine folklorique,
prières, guérisseurs, thérapies non conventionnelles, etc.). Les cliniciens peuvent aider
à éliminer les barrières auxquelles font face les nouveaux arrivants en fournissant des
services mobiles à ces populations, dans la langue préférée par le client, et augmentant
la sensibilité des fournisseurs de services aux valeurs et à la culture de groupes
ethniques spécifiques (Santé Canada, 2008). En fin de compte, il est essentiel d'incorporer les
besoins culturels des clients dans le plan de soins pour améliorer l'acceptation des soins,
l'observance des interventions et les résultats des soins (SAMHSA, 2005).
Les personnes incarcérées présentent un risque plus élevé de développer un trouble lié à
l'utilisation de substances (Ministère de la Promotion de la santé, 2010). En travaillant avec les femmes
incarcérées qui ont des antécédents d'utilisation de substances, les infirmières devraient
fournir des soins individualisés, dans un environnement séparé de la population carcérale
générale (Finfgeld-Connett et Johnson, 2011). Deux examens systématiques ont démontré que le
développement de relations fondées sur la confiance entre les prestataires de soins de
santé et les femmes incarcérées permettaient d'augmenter la motivation relative au
traitement et est associé à la capacité des femmes à réaliser leurs objectifs (Adams, Leukefeld, et
Peden, 2008; Finfgeld-Connett et Johnson, 2011) Les approches de prise en charge qui comprennent des
liens entre la prison et le traitement en milieu communautaire, ainsi que des approches
intégrées qui incorporent l'habilitation, le mentorat communautaire par des modèles
de rôles qui ont réussi, et l'utilisation de techniques d'entrevues motivationnelles sont
efficaces pour aider au rétablissement des femmes incarcérées qui ont un trouble
lié à l'utilisation de substances (Adams et al., 2008). Les deux examens systématiques ont
conclu que les femmes qui présentent un trouble lié à l'utilisation de substances et qui
participent à des programmes d'intervention pendant leur emprisonnement en sortent
avec une meilleure estime de soi, de meilleures capacités de résolution de problèmes et
d'adaptation, et une capacité accrue à établir des relations d'un grand soutien avec les
membres de sa famille hors de la prison (Adams et al., 2008; Finfgeld-Connett et Johnson, 2011).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
POPULATION
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES
Gais, lesbiennes, bisexuels, transgenre,
bi-spirituels,
intersexués,
allosexuels, en
questionnement ou
asexuels
(GLBTBIAQA)
Santé Canada (2008), l'APA (2006) et SAMHSA (2005) indiquent que les personnes qui
font partie de la population GLBTBIAQA présentent un risque accru de trouble lié à
l'utilisation de substances en raison de facteurs relatifs à une marginalisation et une
discrimination répandues, allant du manque de sensibilité à la violence (Santé Canada,
2008). En raison de la discrimination et de la marginalisation que vivent les membres
de la population GLBTBIAQA, il peut être difficile pour eux de partager leurs
préoccupations et leurs besoins spécifiques avec les membres de leur famille, leurs
amis et leurs autres soutiens, particulièrement pour les jeunes qui font face à leur
identité sexuelle émergente et aux défis associés. Le recours aux groupes d'entraide,
l'aide d'organismes de soutien, la prestation d'information exacte sur la santé et la
promotion de liens positifs dans la communauté sont des facteurs importants lorsque
l'on travaille avec les membres de la population GLBTBIAQA. Santé Canada, l'APA
et SAMHSA notent que les études effectuées sur l'utilisation de substances dans la
population GLBTBIAQA sont limitées, et qu'il faudrait en faire plus pour identifier les
besoins uniques de cette population et y répondre.
18, 19, 24
Aînés25, 26, 27
L'alcool, les médicaments sur ordonnance et les médicaments en vente libre sont les
substances que les aînés utilisent abusivement le plus souvent (Royal College of Psychiatrists,
2011; SAMHSA/CSAT, 1998). Les infirmières devraient utiliser des outils de dépistage
appropriés lorsqu'elles évaluent les troubles liés à l'utilisation de substances chez
cette population. En ce qui concerne le dépistage, le SMAST-G et le MME contribuent
à identifier les problèmes liés respectivement à la consommation d'alcool et à la
fonction cognitive; ils ont été développés et validés avec des populations d'aînés
(Royal College of Psychiatrists, 2011; SAMHSA/CSAT, 1998). Bien que les autres outils de dépistage
mentionnés dans l'annexe H puissent s'avérer utiles, certains ajustements doivent
être apportés pour les appliquer aux aînés, qui ne présentent pas nécessairement de
symptômes de sevrage de la même manière que les populations plus jeunes (Seeking
Solutions, 2004).
ANNEXES
Lorsqu'ils commencent à traiter les aînés, les prestataires de soins de santé doivent
reconnaître que la détoxication peut nécessiter une période plus longue en
raison des comorbidités physiques et psychiatriques possibles, et des changements
physiologiques liés à l'âge (p. ex., rapport d'eau, métabolisme, etc.) (Royal College of
Psychiatrists, 2011; SAMHSA/CSAT, 1998; Seeking Solutions, 2004). Les interventions pharmacologiques
chez les aînés nécessitent également une surveillance plus étroite, en raison des
changements physiologiques et psychologiques. Par exemple, l'état nutritionnel des
aînés qui consomment de l'alcool devrait être surveillé de près, car ils présentent
un risque accru de carences nutritionnelles (p. ex., thiamine) (Royal College of Psychiatrists,
2011). Pour terminer, une gestion efficace du cas est essentielle lors du travail avec les
aînés, car leurs réseaux sociaux peuvent être limités en raison de leur utilisation de
substances, de leurs limitations physiques ou de la perte de membres de la famille ou
d'amis (Seeking Solutions, 2004).
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
POPULATION
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES
Femmes
enceintes et
jeunes mères 30
Selon l'APA (2006), la prise en charge des troubles liés à l'utilisation de substances chez
les femmes enceintes est essentielle, en raison des multiples complications que cette
situation peut entraîner tant pour la mère que pour le fœtus en développement.
Les femmes enceintes qui utilisent des substances présentent un risque accru de
maladies, de troubles et de complications, tels que le VIH, l'hépatite, l'anémie, la
tuberculose, l'hypertension, les avortements spontanés causés par la pré-éclampsie,
l'abruptio placentae et le travail précoce et prolongé (APA, 2006). Le fœtus présente un
risque supérieur à la moyenne d'anomalies congénitales, de troubles de croissance et
de développement, de naissance prématurée, d'insuffisance de poids à la naissance et
de mortinaissance (APA, 2006; Milligan et al., 2010). Après l'accouchement, le nouveau-né peut
présenter des symptômes de sevrage en raison de l'utilisation de substances par la
mère, et les problèmes à long terme peuvent inclure les troubles de comportement,
les difficultés d'apprentissage et des troubles futurs liés à l'utilisation de substances
(Milligan et al., 2010).
Les infirmières occupent une position idéale pour intervenir auprès de femmes afin
de les aider à réduire l'utilisation de substances pendant la période préconception,
la grossesse et la période après l'accouchement. Les infirmières qui effectuent des
visites prénatales devraient effectuer un dépistage de toutes les clientes en utilisant
des outils de dépistage appropriés, et fournir des interventions rapides pour les
aider (voir l'annexe H et l'annexe J). En dépit du nombre limité d'outils de dépistage
disponibles, il est important que les infirmières effectuent un dépistage et offrent
un soutien de suivi aux clients qui utilisent des substances pendant et après leur
grossesse (Burns et al., 2010).
Travailleuses du
sexe24, 31, 32
ANNEXES
Il a été démontré que les programmes de visite à domicile pendant la grossesse
ou après la naissance s'adressant aux femmes qui présentent des troubles liés à
l'utilisation de substances étaient bénéfiques tant pour la mère que pour le bébé.
Parmi ces avantages, on peut citer : un engagement et une participation accrus à des
services de prise en charge des drogues et de l'alcool, une réduction des placements
familiaux involontaires, et une utilisation améliorée des contraceptifs (Turnbull et Osborn,
2012). Il est important que les infirmières et les autres prestataires de soins de santé
sur tout le continuum des soins travaillent avec les femmes pendant et après la
grossesse pour leur fournir des options de prise en charge sensibles et culturellement
appropriées pour les troubles liés à l'utilisation de substances.
Les travailleuses du sexe présentent un risque élevé d'utilisation problématique de
substances, de victimisation et de discrimination (Santé Canada, 2006). L'établissement
et le maintien de la confiance au cours de plusieurs sessions avec des travailleuses
du sexe individuelles jouent un rôle important pour une sensibilisation efficace
(Santé Canada, 2006). Une éducation devrait être fournie à cette population concernant
l'administration sécuritaire de l'utilisation de substances, les pratiques sexuelles sans
risque et les méthodes permettant de réduire le risque de contracter des pathogènes
à diffusion hématogène. Le dépistage au moyen d'analyses de sang devrait être
disponible pour effectuer le dépistage de maladies transmises sexuellement, et un
test cutané pour la tuberculose devrait être effectué périodiquement (APA, 2006).
L'accès aux exigences de base qui déterminent la santé, y compris le logement et les
services de santé, est essentiel lors de la prise en charge de clientes qui présentent des
troubles liés à l'utilisation de substances dans cette population (Santé Canada, 2006).
1. Santé Canada. (2002). Best practices: Concurrent mental health and substance use disorders. Consulté à l'adresse http://www.hc-sc.gc.ca/hc-ps/alt_formats/hecs-sesc/
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
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3. Donald, M., Dower, J., et Kavanagh, D. (2005). Integrated versus non-integrated management and care for clients with co-occurring mental health and substance
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Consulté à l'adresse http://www.afn.ca/uploads/files/sca-res-11.pdf
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16. Vanderplasschen, W., Wolf, J., Rapp, R. C., et Broekaert, E. (2007). Effectiveness of different models of case management for substance-abusing populations. Journal
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ANNEXES
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l'adresse http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK64197/pdf/TOC.pdf
20. Lim, R. (2008). Cultural Issues in Substance Abuse Treatment. 38th Semi-Annual Substance Abuse Research Consortium (SARC). Consulté à l'adresse
http://www.uclaisap.org/slides/psattc/sarc/2008/Russell_Lim.ppt
21. Ministère de la Promotion de la santé. (2010). Prevention of substance misuse guidance document. Toronto, Ontario : Imprimeur de la Reine pour l'Ontario.
22. Finfgeld-Connett, D., et Johnson, E. D. (2011). Therapeutic substance abuse treatment for incarcerated women. Clinical Nursing Research, 20, 462-481.
23. Adams, S., Leukfeld, C. G., et Peden, A. R. (2008). Substance abuse treatment for women offenders: A research review. Journal of Addictions Nursing, 19, 61-75.
24. American Psychiatric Association (APA). (2006). Practice guideline for the treatment of patients with substance use disorders (2nd ed.). Consulté à l'adresse
http://psychiatryonline.org/pb/assets/raw/sitewide/practice_guidelines/guidelines/substanceuse.pdf
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adults (Treatment Improvement Protocol (TIP) Series, No. 26.). Rockville, MD: Substance Abuse and Mental Health Services Administration
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27. Seeking Solutions. (2004). BEST PRACTICES 2: Guiding principles. Vancouver, Colombie-Britannique : Simon Fraser University.
28. Milligan, K., Niccols, A., Sword, W., Thabane, L., Henderson, J., Smith, A., et Liu, J. (2010). Maternal substance use and integrated treatment programs for women with
substance abuse issues and their children: A meta-analysis. Substance Abuse Treatment, Prevention, and Policy, 5(21), 1-14. doi:10.1186/1747-597X-5-21
29. Burns, E., Gray, R., et Smith, L. A. (2010). Brief screening questionnaires to identify problem drinking during pregnancy: A systematic review. Addiction, 105, 601-614.
30. Turnbull, C., et Osborn, D. A. (2012). Home visits during pregnancy and after birth for women with an alcohol or drug problem. Cochrane Database of Systematic
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96
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe J : Dépistage de l'abus d'alcool,
intervention rapide et orientation : un guide
clinique
Le document Dépistage de l'abus d'alcool, intervention rapide et orientation : Un guide clinique est une ressource destinée
aux médecins de famille, aux infirmières cliniciennes et autres professionnels de la santé qui travaillent avec des clients
qui présentent un risque de troubles liés à l'utilisation de substances ou qui en souffrent. Le guide présente un protocole
simple en 3 étapes de dépistage, d'intervention rapide et d'orientation.
Le document Dépistage de l'abus d'alcool, intervention rapide et orientation : Un guide clinique peut être téléchargé
à l'adresse http://www.sbir-diba.ca/docs/default-document-library/2012-screening-brief-intervention-and-referralclinical-guide-fr.pdf?sfvrsn=6
ANNEXES
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ANNEXES
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ANNEXES
Reproduit de : Dépistage de l'abus d'alcool, intervention rapide et orientation : aider les patients à réduire les risques et les méfaits liés à l'alcool, Le Centre canadien de lutte contre les toxicomanies
(CCLT), en collaboration avec le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC), 2012. Droit d'auteur 2012 par le Collège des médecins de famille du Canada, 2012. Réimprimé avec autorisation.
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe K : Types d'interventions psychosociales
ANNEXES
La présente annexe inclut un tableau sommaire de dix types d'interventions psychosociales utilisées pour la prise en charge
des troubles liés à l'utilisation de substances. Cette liste a été établie à partie de la littérature et du consensus du groupe
d'experts, et elle n'est pas exhaustive. Les interventions sont identifiées davantage comme intervention formelleG, intervention
informelleG ou un type de prestation de services.
100
NOM
RÉSUMÉ
AVANTAGES
TYPE
D'INTERVENTION
OU DE
PRESTATION DE
SERVICES
Groupes à
12 étapes et
groupes
d'entraide1, 2
Les groupes à 12 étapes et les groupes
d'entraide sont généralement des
groupes communautaires, non
professionnels, dirigés par les pairs,
destinés aux personnes qui présentent
un trouble lié à l'utilisation de
substances. Parmi les groupes à
12 étapes, on peut citer Alcooliques
Anonymes (AA) et Narcotiques
Anonymes (NA). Les groupes familiaux
Al-Anon, Alateen et Nar-Anon
soutiennent les membres de la famille
et les amis de personnes aux prises avec
des problèmes liés à l'utilisation de
substances.
Ces groupes
encouragent
généralement
l'abstinence et
mettent l'accent sur le
rétablissement à long
terme.
Interventions
informelles
Les groupes destinés
aux familles et aux
amis de personnes
qui présentent un
trouble lié à l'utilisation
de substances leur
fournissent un soutien
et une éducation
concernant l'utilisation
de substances, et ils
aident ces personnes à
acquérir des perspectives
sur la manière dont leur
propre comportement
peut faciliter l'utilisation
de substances de leurs
êtres chers.
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Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
NOM
RÉSUMÉ
AVANTAGES
TYPE
D'INTERVENTION
OU DE
PRESTATION DE
SERVICES
Thérapies non
conventionnelles
Thérapies non conventionnelles
(p. ex., méditation de l'attention,
acupuncture) peuvent être une
intervention bénéfique pour les clients
qui présentent des troubles liés à
l'utilisation de substances, lorsqu'ils
sont combinés avec des traitements
conventionnels. Le groupe d'experts
recommande que l'utilisation de
thérapies non conventionnelles en tant
que forme de thérapie complémentaire
ou supplémentaire aux traitements
conventionnels, et qu'elle ne soit
jamais le seul type de traitement utilisé
pour les clients qui présentent un
trouble lié à l'utilisation de substances.
Pour obtenir des renseignements
supplémentaires sur les thérapies non
conventionnelles, veuillez consulter
le site Web du National Center for
Complementary and Alternative
Medicine (NCCAM) à l'adresse
http://nccam.nih.gov/.
Le traitement
d'acupuncture peut
compléter les modalités
d'intervention existantes
pour les personnes qui
présentent un trouble lié
à l'utilisation de substances; toutefois, des recherches supplémentaires
seront requises pour en
démontrer l'efficacité
(Lu et al., 2009).
Intervention
formelle
La gestion de cas est une stratégie
axée sur le client pour l'évaluation,
la planification et la prestation d'un
accès à des services communautaires
adéquats. La gestion de cas a pour
but d'assurer la continuité des soins
et la coordination de la prestation
des services aux clients qui présentent
un trouble lié à l'utilisation de
substances. Les modèles de gestion
de cas comprennent : (i) la gestion
des cas graves, (ii) le traitement
communautaire dynamique, (iii) la
gestion de cas fondée sur les forces,
et (iv) la gestion de cas intensive et
généralisée.
La gestion de cas a
produit des effets
positifs relativement
aux résultats généraux
pour les clients, y
compris : (i) l'accès et le
maintien des soins; (ii)
la qualité de vie; (iii) la
satisfaction des clients
et (iv) une réduction des
hospitalisations.
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
ANNEXES
Gestion
de cas3, 4, 5
La méditation de
l'attention peut aider les
clients qui présentent un
trouble lié à l'utilisation
de substances à contrôler
leurs pensées indésirables,
leurs envies incontrôlables
et leurs émotions
négatives, et à maintenir
des comportements sains
relatifs à leurs habitudes
de vie.
Prestation des
services
w w w. R N A O . c a
101
ANNEXES
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
102
NOM
RÉSUMÉ
AVANTAGES
TYPE
D'INTERVENTION
OU DE
PRESTATION DE
SERVICES
Thérapie
cognitivo-comportementale
(TCC)3, 6
La TCC a pour but de modifier les
pensées et les comportements négatifs
et défaitistes. Les cliniciens qui
recourent à la TCC se concentrent pour
changer les idées automatiques du
client, ses convictions profondes et ses
comportements problématiques.
La TCC contribue :
(i) à identifier les
déclencheurs personnels
et interpersonnels des
rechutes; (ii) à acquérir
des capacités d'adaptation
positives; (iii) à acquérir
des aptitudes à refuser
les drogues; et (iv) à
augmenter les activités
non liées à l'utilisation de
substances.
Intervention
formelle
Approche de
renforcement
communautaire
(ARC)7, 8
L'ARC a pour but de fournir des
renforcements environnementaux
de rechange (p. ex., activités sociales
sans substances) afin d'atténuer les
comportements négatifs associés à
l'utilisation de substances. L'ARC est
fondée sur la théorie que les conditions
environnementales renforcent
l'utilisation de substances. Cette
approche sera utile aux cliniciens
qui travaillent dans des programmes
résidentiels ou partiellement à l'hôpital.
Un examen systématique
Intervention
formelle
Organisation
des
contingences
(OC)1, 9, 10, 11, 12
L'OC a pour but de renforcer les
comportements positifs grâce à
des récompenses planifiées et
positives. L'OC souligne le fait que
les comportements liés à l'utilisation
de substances sont influencés par
les facteurs neurobiologiques et
environnementaux, et que l'application
de conséquences environnementales de
renforcement peut aider à modifier les
comportements négatifs. Les données
probantes indiquent que l'OC est une
approche efficace pour encourager
l'abstinence pendant et après la prise
en charge d'un trouble lié à l'utilisation
de substances.
(Rosen et al., 2012) a
constaté que l'ARC avait
une efficacité limitée
à moyenne chez les
personnes qui présentent
un trouble lié à
l'utilisation de substances
associé à l'utilisation
d'alcool, d'héroïne, de
cocaïne et d'opioïdes.
Parmi les avantages
de l'OC, on peut citer :
(i) une réduction de
la consommation
de drogues, (ii) une
participation positive à
des services de prise en
charge qui encouragent
le rétablissement; (iii)
une conformité accrue
au dépistage de maladies
transmissibles (p. ex.,
tests de tuberculose);
et (iv) observance
accrue des régimes de
médicaments (p. ex.,
prise des médicaments
contre le VIH).
A S S O C I AT I O N D E S I N F I R M I È R E S E T I N F I R M I E R S A U T O R I S É S D E L’ O N TA R I O
Intervention
formelle
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
RÉSUMÉ
AVANTAGES
TYPE
D'INTERVENTION
OU DE
PRESTATION DE
SERVICES
Thérapie
familiale et
conjugale13
La thérapie familiale et conjugale fait
participer activement la famille aux
soins, en tant que traitement d'appoint.
La thérapie familiale met l'accent sur
l'apprentissage de la maîtrise de soi,
l'acquisition d'habiletés d'adaptation
et l'amélioration de relations fonctionnelles au sein de la famille, ce qui peut
contribuer à réduire l'utilisation de
substances. Elle a des résultats positifs
lorsqu'on la compare à des modes de
thérapie non familiale, chez les populations adultes et adolescentes.
Les avantages de la
thérapie familiale et
conjugale comprennent :
(i) des taux plus élevés
de participation et
de maintien des
soins; (ii) des résultats
améliorés des soins;
(iii) le maintien du
rétablissement; et (iv)
une influence positive
sur les générations
futures de la famille.
Intervention
formelle
Thérapie de
groupe3, 7
La thérapie de groupe a recours à
différents modes d'interventions
psychosociales pour les troubles
liés à l'utilisation de substances,
et peut inclure : (i) les groupes
psychopédagogique; (ii) les groupes
d'acquisition de compétences; (iii) les
groupes de TCC; et (iv) les groupes
interpersonnels.
La thérapie de groupe
peut fournir : (i) une
formation de base visant
à attirer et à motiver les
nouveaux clients en leur
fournissant des stratégies
de base de prévention des
rechutes; (ii) une formation axée sur des compétences qui a recours aux
jeux de rôles; et (iii) des
séances d'exercices qui appliquent les compétences
et les concepts appris à
des situations réelles.
Intervention
formelle
Thérapie
familiale
multidimensionnelle (TFMD)
La TFMD est une approche par phases
qui motive tant le jeune que sa famille
à former des alliances thérapeutiques
au sein de la famille, afin d'élaborer
des options d'intervention
individualisées pour chaque membre
de la famille concerné. La TFMD
met l'accent sur l'établissement de
comportements sociaux, de réseaux
et de comportements antidrogue
positifs, et encourage les membres de
la famille à acquérir les compétences en
résolution de problèmes et en prise de
décisions dont ils ont besoin pour créer
et maintenir un changement positif.
Parmi les avantages
de la TFMD, on
peur citer : (i) une
réduction considérable
de l'utilisation de
substances chez les
jeunes; (ii) un meilleur
fonctionnement familial
après l'intervention; et
(iii) une efficacité au sein
de différents groupes
ethniques.
Intervention
formelle
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
w w w. R N A O . c a
(intervention
auprès des
adolescents et
des jeunes) 14, 15
ANNEXES
NOM
103
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
NOM
RÉSUMÉ
AVANTAGES
TYPE
D'INTERVENTION
OU DE
PRESTATION DE
SERVICES
Télémédecine7,
La télémédecine est le recours aux
ordinateurs, aux appareils mobiles ou
aux appareils ayant une connexion à
Internet pour fournir des stratégies de
prévention, d'évaluation et de prise en
charge aux clients qui présentent un
trouble lié à l'utilisation de substances.
La télémédecine est fournie par : (i)
téléphone; (ii) systèmes interactifs de
réponse vocale; (iii) Internet (p. ex., sites
Web, courriel, clavardage et conférences
Web); (iv) logiciels; (v) vidéoconférences
et (vi) messages textes. Les données
indiquent que la télémédecine constitue
un supplément ou un remplacement
valide des soins conventionnels.
La télémédecine
surmonte les
barrières financières,
géographiques et
psychologiques aux
soins, car elle fournit
aux clients un accès aux
soins flexible, portatif et
facile.
Prestation des
services
16, 17
1. National Institute for Health Clinical Excellence. (2007). Drug misuse, psychosocial interventions. Consulté à l'adresse http://www.nice.org.uk/guidance/CG51
2. Ferri, M., Amato, L., et Davoli, M. (2006). Alcoholics Anonymous and other 12-step programmes for alcohol dependence. Cochrane Database of
Systematic Reviews, 2006(3), 1-26. doi:10.1002/14651858.CD005032.pub2
3. Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA). (2005). Substance abuse treatment for persons with co-occurring disorders.
Consulté à l'adresse http://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK64197/pdf/TOC.pdf
4. Hesse, M., Vanderplasschen, W., Rapp, R., Broekaert, E., et Fridell, M. (2007). Case management for persons with substance use disorders. Cochrane
Database of Systematic Reviews, 2007(4), 1-65. doi:10.1002/14651858.CD006265.pub2
ANNEXES
5. Vanderplasschen, W., Wolf, J., Rapp, R. C., et Broekaert, E. (2007). Effectiveness of different models of case management for substance-abusing
populations. Journal of Psychoactive Drugs, 39(1), 81-95.
6. Magill, M., et Ray, L. A. (2009). Cognitive-behavioral treatment with adult alcohol and illicit drug users: A meta-analysis of randomized controlled trials.
Journal of Studies on Alcohol and Drugs, 70, 516-527.
7. American Psychiatric Association. (2006). Practice guideline for the treatment of patients with substance use disorders (2nd ed.). Consulté à l'adresse
http://psychiatryonline.org/pb/assets/raw/sitewide/practice_guidelines/guidelines/substanceuse.pdf
8. Roozen, H. G., Boulogne, J. J., van Tulder, M. W., van den Brink, W., De Jong, C. A. J., et Kerkhof, A. J. F. M. (2012). A systematic review of the
effectiveness of the community reinforcement approach in alcohol, cocaine and opioid addiction. Drug and Alcohol Dependence, 74, 1-13.
9. Dutra, L., Stathopoulou, G., Basden, S. L., Leyro, T. M., Powers, M. B., et Otto, M. W. (2008). A meta-analytic review of psychosocial interventions for
substance use disorders. The American Journal of Psychiatry ,165(2), 179-187.
10. Knapp, W. P., Soares, B., Farrell, M., et Silva de Lima, M. (2007). Psychosocial interventions for cocaine and psychostimulant amphetamines related
disorders. Cochrane Database of Systematic Reviews, 2007(3), 1-95. doi:10.1002/14651858.CD003023.pub2
11. Mayet, S., Farrell, M., Ferri, M., Amato, L., et Davoli, M. (2004). Psychosocial treatment for opiate abuse and dependence. Cochrane Database of
Systematic Reviews, 2004(4), 1-20. doi:10.1002/14651858.CD004330.pub2
12. Prendergast, M., Podus, D., Finney, J., Greenwell, L., et Roll, J. (2006). Contingency management for treatment of substance use disorders: A metaanalysis. Addiction, 101(11), 1546-1560.
13. Powers, M. B., Vedel, E., et Emmelkamp, P. M. G. (2008). Behavioral couples therapy (BCT) for alcohol and drug use disorders: A meta-analysis. Clinical
Psychology Review, 28(6), 952-962.
14. Waldron, H. B., et Turner, C. W. (2008). Evidence-based psychosocial treatments for adolescent substance abuse. Journal of Clinical Child and Adolescent
Psychology, 37(1), 238-261.
15. Austin, A. M., Macgowan, M. J., et Wagner, E. F. (2005). Effective family-based interventions for adolescents with substance use problems: A systematic
review. Research on Social Work Practice, 15(2), 67-83.
16. Moore, B. A., Fazzino, T., Garnet, B., Cutter, C. J., et Barry, D. T. (2011). Computer-based interventions for drug use disorders: A systematic review.
Journal of Substance Abuse Treatment, 40(3), 215-223.
17. Young, L. B. (2012). Telemedicine interventions for substance-use disorder: A literature review. Journal of Telemedicine and Telecare, 18(1), 47-53.
104
A S S O C I AT I O N D E S I N F I R M I È R E S E T I N F I R M I E R S A U T O R I S É S D E L’ O N TA R I O
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe L : Évaluation continue du plan de soins
La présente annexe décrit plusieurs composantes de l'évaluation permettant de déterminer l'efficacité du plan de soins pour
des clients qui utilisent des substances. L'évaluation continue du plan de soins doit inclure l'évaluation des facteurs suivants,
en collaboration avec le client :
A) Objectifs du client
a) Quels sont les objectifs du client?
b) Qu'est-ce qui s'est avéré efficace pour aider le client à réaliser ses objectifs?
c) Où sont les lacunes relatives à la réalisation des objectifs?
d) Quelles sont les prochaines étapes de la réalisation des objectifs relatifs au traitement ou de
l'établissement de nouveaux objectifs?
B) Assurer la sécurité du client
a) Le client a-t-il des impulsions qui le poussent à s'adonner à des comportements violents ou
d'automutilation?
b) D'autres personnes présentent-elles un danger immédiat pour le client?
c) Le client présente-t-il un risque de chute?
d) Le client est-il capable de conduire sans danger (évaluer les risques d'accidents de voiture)?
C) Santé physique
a) La santé physique du client s'améliore-t-elle?
D) Santé psychologique
a) La santé psychologique du client s'améliore-t-elle?
b) Des troubles psychiatriques et médicaux concomitants sont-ils traités?
Traitement
a) Le client participe-t-il à un traitement?
b) Le client continue-t-il à suivre le traitement?
c) Le client respecte-t-il le plan de traitement établi?
d) Le client est-il satisfait des interventions dans le cadre du plan de traitement?
e) Quels ont été les progrès du client pendant le traitement?
F) Utilisation de substances
a) Y a-t-il une réduction de la gravité et de la fréquence des épisodes d'utilisation de substances?
b) Des méfaits sont-ils causés par la réduction des substances lors du traitement?
c) Y a-t-il eu des rechutes? Y a-t-il des stratégies de prévention en place pour réduire les rechutes futures?
d) Y a-t-il une réduction du taux d'hospitalisation (si le traitement est fourni à l'extérieur d'un hôpital)?
ANNEXES
E) G) Activités criminelles
a) Le client s'est-il adonné récemment à des activités criminelles?
b) Y a-t-il une réduction des interactions du client avec le système juridique ou le système de justice
criminelle?
H) Qualité de vie
a) Y a-t-il une amélioration du fonctionnement social du client et de sa qualité de vie globale (p. ex.,
relations interpersonnelles et familiales, occupation significative, logement sûr et sécuritaire, sécurité
alimentaire)?
Compilé par le groupe d'experts de la RNAO, 2015.
Références : American Psychiatric Association (APA, 2006), Kunyk et Els (2010), et SAMHSA (2005).
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
w w w. R N A O . c a
105
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe M : Ressources supplémentaires
Avec l'aide d'examinateurs externes et d'autres intervenants clés, le groupe d'experts a compilé une liste de sites Web et
d'autres ressources qui pourrait s'avérer utile aux personnes qui travaillent avec des clients qui utilisent des substances. Cette
liste n'est pas exhaustive.
Les liens vers des sites Web externes à la RNAO ne sont fournis qu'à titre informatif. La RNAO n'assume aucune
responsabilité pour la qualité, l'exactitude, la fiabilité ou l'actualité des renseignements fournis par ces sources. De plus, la
RNAO n'a pas déterminé la mesure dans laquelle ces ressources ont été évaluées. Les questions relatives à ces ressources
doivent être posées à leur source.
RESSOURCE
LIEN VERS LE SITE WEB/RÉFÉRENCE
RAPPORTS STRATÉGIQUES
Changer les orientations, changer des vies :
Stratégie en matière de santé mentale pour le
Canada(Commission de la santé mentale du Canada, 2012)
Esprit ouvert, esprit sain : Stratégie
ontarienne globale de santé mentale et de
lutte contre les dépendances (Ministère de la Santé
http://strategie.commissionsantementale.ca/pdf/
strategie-text-fr.pdf
http://www.health.gov.on.ca/fr/common/
ministry/publications/reports/mental_health2011/
mentalhealth.aspx
et des Soins de longue durée, 2011)
ANNEXES
VUE D'ENSEMBLE UTILISATION DE SUBSTANCES
106
Page Web de la RNAO sur la santé mentale et
la lutte contre les dépendances
www.rnao.ca/mentalhealth
Module d'apprentissage électronique de la
RNAO Établissement d'un dialogue avec les
clients qui utilisent des substances (adultes)
http://rnao.ca/bpg/courses/engaging-clientssubstance-use-disorders
Établissement d'un dialogue avec les jeunes
qui utilisent des substances (RNAO)
http://rnao.ca/bpg/courses/engaging-youth-whouse-substances
Série d'apprentissage électronique de la
RNAO sur les dépendances
http://rnao.ca/bpg/courses/addictions-elearningseries
Programme de traitement des dépendances
aux opioïdes menant à un certificat
Programme menant à un certificat du Centre de
toxicomanie et de santé mentale (CAMH) et de
l'Université de Toronto
A S S O C I AT I O N D E S I N F I R M I È R E S E T I N F I R M I E R S A U T O R I S É S D E L’ O N TA R I O
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
VUE D'ENSEMBLE UTILISATION DE SUBSTANCES
Substance Abuse and Mental Health Services
Administration
http://www.samhsa.gov/
Centre canadien de lutte contre les
toxicomanies
www.ccsa.ca
ConnexxOntario : Information sur les services
de santé
http://www.connexontario.ca/
Opioids: Best Advice For People On, Or About
To Start Taking Opioid Medications, Related
To Chronic Non-Cancer Pain
http://www.evanshealthlab.com//opioids/
Trousse d'outils sur les dépendances pour les
soins primaires
http://knowledgex.camh.net/primary_care/toolkits/
addiction_toolkit/Pages/default.aspx
Parent Action on Drugs (PAD): Youth and
Substance Use
http://parentactionondrugs.org/
SUBSTANCES ET PHARMACOLOGIE
http://www.datis.ca/
Sunshine Coast Health Center:
Drug Information
http://www.sunshinecoasthealthcentre.ca/druginformation/
Mouse Party: Interactive Teaching Tool on
Substances
http://learn.genetics.utah.edu/content/addiction/
mouse/
Santé Canada : Toxicomanie
http://canadiensensante.gc.ca/healthy-living-viesaine/substance-abuse-toxicomanie/index-fra.php?_
ga=1.220783066.398336049.1420734211
Mental Health and Addiction Information A-Z
du CAHM
http://www.camh.ca/en/hospital/health_
information/a_z_mental_health_and_addiction_
information/Pages/default.aspx
SAMHSA: Alcohol, Tobacco and Other Drugs
http://www.samhsa.gov/atod
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
w w w. R N A O . c a
ANNEXES
Drogue et alcool – Système d'information sur
le traitement (DATIS)
107
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
RÉDUCTION DES MÉFAITS
Canadian Harm Reduction Network
http://www.canadianharmreduction.com
CATIE : Recommandations de pratiques
exemplaires pour les programmes canadiens
de réduction des méfaits qui fournissent des
services aux utilisateurs de drogues qui sont
à risque de contracter le VIH et le VHC, et
d'autres méfaits.
Lien vers le webinaire : http://www.catie.ca/fr/
programmation/meilleures-pratiques-reductionmefaits
Directives de consommation d'alcool à faible
risque du Canada
http://www.ccsa.ca/fra/topics/alcohol/drinkingguidelines/pages/default.aspx
Lien vers le document de recommandations en
matière de pratiques exemplaires :
http://www.catie.ca/sites/default/files/bestpracticeharmreduction.pdf
DROITS DE LA PERSONNE : DISCRIMINATION
Parce qu'on importe! (Commission ontarienne des droits
de la personne, 2012)
Politique sur la prévention de la
discrimination fondée sur les troubles
mentaux et les dépendances (Commission ontarienne
ANNEXES
des droits de la personne, 2014)
108
Commission ontarienne des droits de la personne
(CODP). (2012). Parce qu'on importe! Consulté
à l'adresse http://www.ohrc.on.ca/fr/parcequ%E2%80%99-importe
http://www.ohrc.on.ca/fr/politique-sur-lapr%C3%A9vention-de-la-discriminationfond%C3%A9e-sur-les-troubles-mentaux-et-lesd%C3%A9pendances
Commission ontarienne des droits de la
personne : Motifs de discrimination
http://www.ohrc.on.ca/fr/apprentissage/droitsfondamentaux-et-responsabilit%C3%A9s/motifsde-discrimination
Éducation juridique communautaire Ontario
http://www.cleo.on.ca/fr
A S S O C I AT I O N D E S I N F I R M I È R E S E T I N F I R M I E R S A U T O R I S É S D E L’ O N TA R I O
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
APPROCHES DES SOINS TENANT COMPTE DES TRAUMATISMES
Trauma-Informed Care in Behavioral Health
Services: Part 3: A Review of the Literature
Substance Abuse and Mental Health Services
Administration. (2014). Trauma-informed care in
behavioral health services. Part 3: A review of the
literature. Treatment Improvement Protocol (TIP)
Series 57. Rockville, Maryland : Auteur.
http://store.samhsa.gov/product/TIP-57-TraumaInformed-Care-in-Behavioral-Health-Services/
SMA14-4816
Guide de pratique tenant compte des
traumatismes
British Columbia Provincial Mental Health and
Substance Use Planning Council. (2013). Traumainformed practice guide. Vancouver, ColombieBritannique : Auteur.
http://bccewh.bc.ca/wp-content/
uploads/2012/05/2013_TIP-Guide.pdf
DÉTERMINANTS SOCIAUX DE LA SANTÉ
www.rnao.ca/sdh
Health Providers Against Poverty
http://www.healthprovidersagainstpoverty.ca
Poverty: A Clinical Tool for Primary Care
http://www.healthprovidersagainstpoverty.ca/
Primary%20Care%20Toolkits
Demandes adressées au Programme ontarien
de soutien aux personnes handicapées
(POSPH) : Information destinée aux
professionnels de la santé
http://www.cleo.on.ca/sites/default/files/book_pdfs/ods-
Campagne 2000
http://www.campaign2000.ca/french/index.html
Évaluation de l'impact sur l'équité en matière
de santé (IEIS)
http://www.health.gov.on.ca/fr/pro/programs/heia/
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
w w w. R N A O . c a
ANNEXES
Page Web de la RNAO sur les déterminants
sociaux de la santé
109
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
STADES DU CHANGEMENT
Changing for Good: The Revolutionary
Program That Explains the Six Stages of
Change and Teaches You How to Free
Yourself from Bad Habits
Prochaska, J. O., Norcross, J. C., et DiClemente, C.
C. (1994). Changing for good: The revolutionary
program that explains the six stages of change and
teaches you how to free yourself from bad habits.
New York, New York; William Morrow & Co.
DÉPISTAGE, INTERVENTION RAPIDE ET ORIENTATION VERS UN TRAITEMENT
SBIRT Primary Care
http://sbirtoregon.org/index.php
SAMHSA: Screening, Brief Intervention and
Referral to Treatment
http://www.samhsa.gov/sbirt
Brief Intervention: The ASSIST-Linked Brief
Intervention for Hazardous and Harmful
Substance Use
http://www.integration.samhsa.gov/clinicalpractice/sbirt/Brief_Intervention-ASSIST.pdf
ANNEXES
ENTREVUES DE MOTIVATION
110
MINT: Excellence in Motivational Interviewing
http://www.motivationalinterviewing.org
Motivational Intervention in Nursing Practice:
Empowering the Patient
Dart, M. (2010). Motivational intervention in
nursing practice: Empowering the patient. Toronto,
Ontario : Jones and Bartlett publishers.
Motivational enhancement therapy manual:
A clinical research guide for therapists
treating individuals with alcohol abuse and
dependence
http://pubs.niaaa.nih.gov/publications/
ProjectMatch/match02.pdf
A S S O C I AT I O N D E S I N F I R M I È R E S E T I N F I R M I E R S A U T O R I S É S D E L’ O N TA R I O
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
RESSOURCES FAMILIALES
A Family Guide to Concurrent Disorders
O'Grady, C. P., et Skinner, W. J. W. (2007). A Family
Guide to Concurrent Disorders Toronto, Ontario :
Centre de toxicomanie et de santé mentale.
http://www.camh.ca/en/education/about/camh_
publications/Pages/family_guide_concurrent_
disorders.aspx
Family Pathways to Care, Treatment and
Recovery
Skinner,W., Kourgianitakis, T., et O'Grady, C. (2014).
Family Pathways to Care, Treatment and Recovery
In M. Herie et W. Skinner (Eds.), Fundamentals of
addiction: A practical guide for counsellors (p. 293320). Toronto, Ontario : Centre de toxicomanie et
de santé mentale
PRATIQUE RÉFLEXIVE
l'Ontario, 2002)
Normes d'exercice (Ordre des infirmières et infirmiers de
http://www.cno.org/Global/docs/prac/41006_
ProfStds.pdf
Programme d'assurance de la qualité (Ordre des
http://www.cno.org/fr/assurance-de-la-qualite/
infirmières et infirmiers de l'Ontario, 2015)
Guidance for Critical Reflections on Practice
Development
L I G N E D I R E C T R I C E S U R L E S P R AT I Q U E S E X E M P L A I R E S •
w w w. R N A O . c a
ANNEXES
Foundation of Nursing Studies. (2013). Guidance
for Critical Reflections on Practice Development.
Londres : FoNS. Consulté à l'adresse :
http://www.fons.org/resources/documents/Journal/
IPDJCriticalReflectionResources-Jan-2013.pdf
111
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
Annexe N : Description de la Trousse
La mise en place réussie des lignes directrices sur les pratiques exemplaires repose sur une planification, des ressources et un
soutien organisationnel et administratif adéquats, en plus d'une facilitation appropriée. Pour encourager la mise en œuvre
réussie, un groupe d'experts de la RNAO, composé d'infirmières, de chercheurs et d'administrateurs, a élaboré la Trousse sur
la marche à suivre: Mise en place des lignes directrices sur les pratiques exemplaires (2e édition) (2012a). La Trousse est basée sur
les données probantes, les perspectives théoriques et le consensus. Nous conseillons d'utiliser la Trousse comme guide de mise
en place de toute ligne directrice pour la pratique clinique dans un établissement de santé.
La Trousse offre des instructions étape par étape pour les personnes et les groupes qui participent à la planification, à la
coordination et à la facilitation de la mise en place de lignes directrices. Ces étapes reflètent un processus qui est dynamique
et itératif plutôt que linéaire; lors de chaque phase, la préparation de la phase suivante et une réflexion sur la phase
précédente sont donc des éléments essentiels. Spécifiquement, la Trousse aborde les étapes clés suivantes, illustrées dans le
cadre « De la connaissance à l'action » (Straus et al., 2009) :
1. Identifier le problème; identifier, examiner et sélectionner les connaissances (ligne directrice sur les pratiques exemplaires);
2. Adapter les connaissances au contexte local :
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Évaluer les obstacles à l'utilisation des connaissances et les facteurs qui la facilitent; et
Identifier les ressources;
3. Sélectionner, adapter et mettre en place les interventions;
4. Surveiller l'utilisation des connaissances;
5. Évaluer les résultats; et
6. Maintenir l'utilisation des connaissances.
ANNEXES
Une mise en place de lignes directrices qui amène des changements fructueux dans la pratique professionnelle et des
répercussions cliniques positives constitue une entreprise complexe. La Trousse est une ressource essentielle à la gestion de
ce processus. La Trousse peut être téléchargée à l'adresse http://RNAO.ca/bpg/resources/toolkit-implementation-bestpractice-guidelines-second-edition.
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A S S O C I AT I O N D E S I N F I R M I È R E S E T I N F I R M I E R S A U T O R I S É S D E L’ O N TA R I O
Établissement d’un dialogue avec les clients qui utilisent des substances
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Lignes directrices sur les
pratiques cliniques exemplaires
MARS 2015
Établissement d'un dialogue avec les
clients qui utilisent des substances
ISBN 978-1-926944-61-6
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