Brochures de la licence 3 - Université Paris 1 Panthéon

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2016-2017
Licence 3 Philosophie
Démarches administratives et informations diverses
Emploi du temps
Descriptifs des cours
Adresses utiles
Secrétariat de la Licence 3 de Philosophie
Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
17 rue de la Sorbonne 75 005 Paris
Escalier « C » 1er étage à gauche au fond du couloir
: 01 40 46 31 76
: [email protected]
1
INSCRIPTIONS :
1) Inscription Administrative :
L’inscription administrative est annuelle et s’effectue sur les sites :
Reins.univ-paris1.fr pour les étudiants de paris 1.
Primo.univ-paris1.fr pour les étudiants entrant à paris 1.
2) Inscription Pédagogique :
L’inscription se fera sur l’application IPWEB accessible sur ce lien : https://ipweb.univparis1.fr/
Cette inscription devra être réalisée par semestre.
Pour cela, vous devez activer votre adresse mail malix
Pour toutes les doubles licences: ?
Pour la L3 philosophie: du Mardi 06 septembre 9h00 au dimanche 8 septembre 17h
Les étudiants auront la possibilité de modifier leur contrat pédagogique, sous réserve qu'il
reste de la place dans les groupes, du lundi 12 septembre au mercredi 28 septembre,
directement à la scolarité.
Les étudiants qui souhaiteront s'inscrire en ET, devront justifier leur demande soit par
contrat de travail qui couvre le semestre, soit par un certificat de scolarité dans un autre
cursus; cette démarche sera fera du lundi 12 septembre au mercredi 28 septembre
L’étudiant devra faire sa demande par mail avec en pièce jointe le document justifiant sa
demande.
2
Modalités de contrôle des connaissances et compensation Année
universitaire 2016-2017
Compensation
La licence 3 est organisée 2 semestres de 30 crédits (ECTS)
Chaque semestre comporte des unités d’enseignement (U.E.) qui peuvent se décomposer
en éléments en éléments pédagogiques, constitutifs des U.E.
Une note finale sur 20 est attribuée à chaque unité d’enseignement.
Une unité d’enseignement est acquise à titre définitif dès que la note finale obtenue à l'une
des sessions est supérieure ou égale à 10/20.
Elle donne lieu à l’octroi des crédits (ECTS) correspondants. L‘UE est capitalisable.
Au niveau licence, la compensation est réalisée entre :
- les 2 semestres
- à l'intérieur de chaque semestre : entre les UE qui le composent (3 UE en L3)
- à l'intérieur de chaque UE : entre les matières qui la composent
Attention: le jeux des compensations ne s’appliquent entre les semestres et les Ue si vous
êtes défaillant.
En revanche, les matières au sein d’une UE non «touchées» par une défaillante, se
compensent entre elles.
Règles relatives à la 2ème session d’examens :
Les étudiants passent en seconde session (rattrapage) toutes les matières non acquises (et
seulement ces matières non acquises) au sein des UE non acquises du semestre non acquis en
première session. Seules les notes égales ou supérieures à 10/20 sont conservées de la
première session à la seconde session. Pour cette raison, une note inférieure à 10/20 en
première session ne peut pas être compensée par d'autres notes obtenues en seconde session.
Contrôle des connaissances
Chaque étudiant sera évalué par deux épreuves pour chaque matière.
L’étudiant pourra choisir entre deux formules d’évaluation :
- L'évaluation par contrôle continu
3
Pour bénéficier du mode de contrôle continu, l'étudiant doit être assidu aux cours et ne doit
en aucun cas être absent plus de trois fois au cours.
Au delà de trois absences, l'étudiant est considéré comme défaillant et recevra la mention
ABI (absence injustifiée)
L’étudiant sera évalué pendant le cours et par un partiel en fin de semestre.
Un étudiant reconnu absent à une des deux épreuves est déclaré défaillant.
- L'évaluation par contrôle terminal :
Concerne uniquement les étudiants qui ne peuvent pas assister aux cours (Contrat de
travail de plus de 10h/semaine ou autre parcours.)
L'évaluation repose alors sur deux notes correspondantes à un oral et un
partiel en fin de semestre, pour chaque matière.
Pour passer du contrôle continu à l’examen terminal, ou à un changement de groupe,
l'étudiant dispose de deux semaines après le début du semestre.
Aucun changement ne sera effectué au-delà.
Les étudiants inscrits dans un groupe de contrôle continu et n'ayant pas fait une demande
de passage en contrôle terminal avant cette date se verront refusés le jour de l'épreuve de
contrôle terminal et devront passer l'épreuve de rattrapage en juin.
Emploi du temps de la licence 3
La maquette de votre diplôme figure dans le règlement de contrôle des
connaissances merci de lire attentivement votre maquette afin de ne
pas faire d’erreur dans votre inscription pédagogique !
Licence 3ème année : EMPLOI DU TEMPS 2016 /2017
Philosophie Générale :
Groupe
1
2
Semestre 1
Jour
Lundi
Horaire
14h-16h
Salle
Halbwachs
Enseignt. Semestre 1
Eric Marquer
Lundi
18h30-20h30
Lalande
Paul Rateau
Enseignt. Semestre 2
Frédéric Fruteau de
Laclos
4
Semestre 2
3
4
Lundi
Mardi
Mardi
16h-18h
13h-15h
14h30-16h30
Cavaillès
Cavaillès
Lalande
5
Jeudi
11h-13h
Salle 216
Guy Felix Duportail
Ronan De Calan
Raphaël Pierrès
Guy Felix Duportail
Jamila Mascat
Jean François Braunstein
Histoire de la Philosophie :
Groupe
1
2
Semestre 1
Jour
Mardi
Horaire
10h-13h
Salle
Cavaillès
Enseignt. Semestre 1
Olivier D’Jeranian
Aristote et les stoïciens
Véronique Decaix
Mercredi
9h-12h
Cavaillès
Introduction à la
philosophie médiévale
latine : « Qu’est-ce que
penser au Moyen-Âge ? »
Semestre 2
Mardi
9h-12h
Lalande
3
Semestre 1
Mercredi
12h30-15h30
Lalande
Dimitri El Murr
Psychologie politique et
cosmologie chez Platon
Semestre 2
Mardi
9h-12h
Halbwachs
4
Semestre 1
Jeudi
8h-11h
Halbwachs
Jeudi
8h-11h
Cavaillès
Vendredi
8h.11h
Lalande
Semestre 2
5
Semestre 1
Semestre 2
Enseignt. Semestre 2
Christian Bonnet, Science et
métaphysique chez Kant
Mercredi
9h-12h
Denis Kambouchner, Le
problème de l’éducation à
l’âge classique
Paul Rateau, Lecture des
Nouveaux Essais sur
l’entendement humain de G.
W. Leibniz
Marie-Dominique
Couzinet
Dante et la philosophie
Jean Salem
Histoire du matérialisme
Laurent Lavaud
Plotin
Chantal Jaquet : Spinoza,
Traité théologico-politique
Cavaillès
Textes Philosophiques en Langues Etrangères (TPLE)
Groupe
Jour
Horaire
Salle
Enseignt. Semestre 1
1 Anglais
Lundi
18h00-20h00
Amphi Broca *1
2 Anglais
Lundi
16h-18h
D 631
3 Anglais
Mardi
19h-21h
Amphi IIB
(Panthéon)
4 Anglais
Vendredi
18h-20h
Cavaillès
5
Espagnol
Mardi
12h-14h
Amphi Broca
Sylvie Truffet: David Hume, Treatise of Human
Nature, livre III.
Paul Rateau : Adam Smith, The Theory of moral
Sentiments
Sylvie Truffet : H.D Thoreau : On the Duty of Civil
Disobedience et autres textes
Philippe Crignon
Eric Marquer: Metafísica y metaficción : Cervantes,
Gracián, Unamuno, Borges
5
6 Latin
Mercredi
16h-18h
7 Italien
Mardi
12h-14h
Salle 420
(Panthéon) *2
Halbwachs
8 Grec
Mercredi
16h-18h
D631
9
Allemand
Jeudi
18h30-20h30
Halbwachs
Véronique Decaix : Sénèque : La philosophie comme art
de vivre
Dominique Couzinet : Marsile Ficin, El libro
dell’amore
Dimitri El Murr : Platon, Lysis
Christian Bonnet : Friedrich Waismann, Wille und Motiv
*1 Amphi Broca = au 21, rue Broca 75005 Paris
*2 Salle 420 = au Panthéon (coté Cujas), prendre l’ascenseur jusqu’au 4eme étage, puis à droite
METHODOLOGIE
Parcours logique, lettres, science politique, sociologie
Semestre 2
Jeudi
12h-13h30
F609 (Sorbonne)
Eric Beauron
Semestre 2
Vendredi
18h-19h30
Halbwachs
(Sorbonne)
Louis Guerpillon
Options
Épistémologie : (dont parcours logique)
Groupe
1:
Semestre 1
Jour
Horaire
Salle
Enseignt. Semestre 1
Jeudi
8h-11h
Cavaillès
Francesca Merlin
Semestre 2
Lundi
11h –14h
Halbwachs
Enseignt. Semestre 2
Max Kistler
Histoire des Sciences :
(dont parcours logique)
Groupe
Jour
Horaire
1:
Semestre 1 Jeudi
14h-17h
Salle
Enseignt. Semestre 1
Enseignt. Semestre 2
D631
Ronan De Calan
Ronan De Calan
Semestre 2
2
Semestre 1
Vendredi
11h-14h
Halbwachs
Vendredi
15h-18h
Cavaillès
Semestre 2
Lundi
8h-11h
Cavaillès
Cécilia Bognon
Jean Fichot
Philosophie de l’art :
6
Groupe
1
Semestre 1
Jour
Horaire
Salle
Enseignt. Semestre 1
Lundi
16h-19h
Cavaillès
Pauline Nadrigny
Enseignt. Semestre 2
Danièle Cohn
Semestre 2
Lundi
16h-19h
D631
2
Jeudi
15h-18h
Cavaillès
Catherine Guesde
Pauline Nadrigny
3
Vendredi
12h.15h
Cavaillès
Isis von Plato
Thibault Barrier
Philosophie Morale et Politique :
Vous devrez prendre un semestre en philosophie politique et l’autre en philosophie morale
Groupe
1:
Semestre 1
Semestre 2
2:
Semestre 1
Semestre 2
3:
Semestre 1
Semestre 2
4:
Semestre 1
Semestre 2
Jour
Horaire
Salle
Enseignt. Semestre 1
Mardi
9h-12h
Halbwachs
Chantal Jaquet
Philosophie morale
Mercredi
12h30 15h30
Lalande
Lundi
8h-11h
Cavaillès
Vendredi
8h.11h
Lalande
Lundi
11h-14h
Halbwachs
Vendredi
8h-11h
Halbwachs
mercredi
15h30-18h30
Lalande
Jeudi
8h-11h
Enseignt. Semestre 2
Bertrand Binoche
L’obéissance ordinaire
Philosophie politique
Jamila Mascat
Philosophie politique
Laurent Lavaud
Qu’est-ce qui dépend de nous?
Réponses antiques et modernes
Philosophie morale
Emmanuel Picavet
Argumentation et objectivité en
éthique
Philosophie morale
Bertrand Binoche
Par delà bien et mal
Philosophie morale
Halbwachs
Jean Salem
Philosophie politique
Elodie Djordjevic
Philosophie politique
Philosophie du droit :
Groupe
Jour
Horaire
Salle
Enseignt. Semestre 1
Enseignt. Semestre 2
7
1
2
Semestre 1
Semestre 2
Jeudi
8h-11h
Lalande
Mercredi
13h-16h
Halbwachs
Lundi
8h-11h
Lalande
Sonia Boussange
La justice et les droits. Le
moment des Lumières
écossaises
Lyess Bouderbala
Violence et droit : le problème du
droit de la guerre
Isabelle Aubert
Constitution et
constitutionnalismes
Olivier Chassaing
8
Sociologie :
Code : - Socio-anthropologie des objets techniques,
- Socio-anthropologie perspective contemporaine,
- Socio-anthropologie politique, 2eme semestre
- Sexe et genre : approche socio-anthropologique ,
Groupe
1
Jour
Vendredi
Horaire
9h-12h
Salle
Cavaillès
Enseignt. Semestre 1
Thierry Pillon
2
Lundi
11h.14h
Cavaillès
Laurence Raineau-Facchini
3
Mardi
18h-21h
Halbwachs
Marina Maestrutti
Enseignt. Semestre 2
Valérie Souffron
Sophie Poirot-Delpech
Pratique de l’enquête sociologique (Autour du corps/Autour des morts)
uniquement pour le certificat de sociologie et en mineure sociologie
Groupe
1
Jour
Horaire
Salle
Enseignt. Sem1
Enseignt. Sem2
Mercredi
17h-20h
D 640
Valérie Souffron
Valérie Souffron
Semestre 1
Mercredi
17h30-20h30
Salle 2
(Panthéon)
Yeza Boulhabel-Villac
Semestre 2
Mardi
17h-20h
Salle 3 *2
2
Yeza Boulhabel-Villac
*2 : Salle 3, Foyer international, 93, Bd. St. Michel 75005 Paris
9
Enseignement pour la Licence logique 3eme Année
Épistémologie :
Groupe
1:
Semestre 1
Jour
Horaire
Salle
Enseignt. Semestre 1
Jeudi
8h-11h
Cavaillès
Francesca Merlin
Semestre 2
Lundi
11h –14h
Halbwachs
Enseignt. Semestre 2
Max Kistler
Histoire des Sciences :
Groupe
1:
Semestre 1
Jour
Horaire
Salle
Enseignt. Semestre 1
Jeudi
14h-17h
D631
Ronan De Calan
Semestre 2
Vendredi
11h-14h
Halbwachs
2
Semestre 1
Vendredi
15h-18h
Cavaillès
Semestre 2
Lundi
8h-11h
Cavaillès
Enseignt. Semestre 2
Ronan De Calan
Fréderic Fruteau de Laclos
Jean Fichot
Logique :
Groupe
Cours magistral
Semestre 1
Jour
Horaire
Salle
Enseignt. Sem1
Mardi
16h30-18h30
Lalande
Pierre Wagner
Mercredi
16h-18h
Cavaillès
Mercredi
16h00-18h00
Cavaillès
Jeudi
17h-19h
Halbwachs
Enseignt. Sem2
Cours magistral
Semestre 2
Pierre Wagner
TD
Semestre 1
TD
Semestre 2
Julien Gusthiot
Mathématiques (uniquement au semestre 5) :
Groupe
1
Jour
Vendredi
Horaire
12h-14h
Salle
F615
Enseignt. Sem1
David Waszek
Philosophie de la Logique (uniquement au semestre 6)
Groupe
1
Jour
Mercredi
Horaire
13h-15h
Salle
Halbwachs
Enseignt. Sem2
Descriptifs des cours
10 / 49
Philosophie Générale :
L3 S1 Lundi 14h-16h Salle Halbwachs
Eric MARQUER : Langage et nature humaine
Le langage constitue l’un des critères définissant la nature humaine et
la différence de l’homme avec l’animal. Mais ce critère, dont on se
propose de discuter la pertinence, peut s’interpréter de différentes
manières : est-ce parce que le langage est signe de la raison ?
Condition de sociabilité ? Ou expression spécifique des passions et des
émotions ?
Bibliographie
Aristote, De l’interprétation, trad. J. Tricot, Vrin, 1969.
Aristote, Les Politiques, I, 2, GF-Flammarion, 1990.
Arnaud et Lancelot, Grammaire générale et raisonnée, Allia, 2010.
Arnaud et Nicole, La logique ou l’art de penser, I, 4, Vrin, 1993.
Austin, Quand dire c’est faire, trad. G. Lane, Seuil, 1971.
Benveniste, Problèmes de linguistique générale, Gallimard, 1976.
Chomsky, Le langage et la pensée, Payot, 1990.
Condillac, Essai sur l’origine des connaissances humaines, Vrin, 2002.
Condillac, Traité des animaux, Vrin, 2004.
Darwin, L’expression des émotions chez l’homme et les animaux, Payot
& Rivages, 2001.
Descartes, Discours de la méthode, V ; Lettre à Newcastle du 23
novembre 1646, Lettre à Morus du 15 avril 1649.
Hobbes, Léviathan, IV ; Du Citoyen, V, 5.
Hume, Traité de la nature humaine, GF, II, 3, 6.
Lestel, D., Paroles de singe : l’impossible dialogue homme-primate, La
Découverte, 1995.
Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception, I, VI, Gallimard,
1945.
11 / 49
Montaigne, Essais, II, 12.
Pinker, Steven, L’instinct du langage, Odile Jacob, 2013.
Rousseau, Essai sur l’origine des langues, Gallimard, 1990.
Saussure, Cours de linguistique générale, Payot, 1955.
Von Frisch, Karl, Vie et mœurs des abeilles, Albin Michel, 2011.
L3 S1 Lundi 18h30-20h30 Salle Lalande
Paul RATEAU : L’identité
Sur quels principes la pensée s’appuie-t-elle pour juger que deux
choses numériquement distinctes sont pourtant les mêmes, qu’une
chose est ce qu’elle est, ne peut pas être et ne pas être en même
temps ? Mais encore : qu’est-ce qui demeure exactement et qu’est-ce
qui change ? L’objet de ce cours est d’étudier les diverses acceptions
de l’identité et les critères sur lesquels se fonde le jugement d’identité
(sont-ils les mêmes dans le cas d’un corps matériel et dans le cas
d’une personne ?).
L’enjeu de cette notion est à la fois logique, métaphysique, moral,
puisqu’il ne s’agit pas seulement des réquisits de l’énonciation ou du
jugement vrai(e) (A est A ; x est identique à y), mais de ce qui fonde ce
discours dans les choses mêmes, notamment au regard des personnes
tenues, tout au long de leur existence, pour responsables de leurs
actes. Si tout ce qui existe est soumis au devenir, si un homme peut en
arriver à oublier son passé et jusqu’à son propre nom, l’identité estelle réelle ou n’est-elle qu’une fiction, une illusion sur nous-mêmes et
sur un monde auquel nous cherchons désespérément à donner ordre
et unité ?
Le cours s’appuiera notamment sur le recueil de textes édité par
Stéphane Ferret, L’identité (Garnier-Flammarion, 2011).
L3 S1 et S2 Mardi 13h-15h Salle Cavaillès
Guy-Félix DUPORTAIL : L’intersubjectivité
12 / 49
La quête d’une réponse à la question de l’intersubjectivité nous
donnera l’occasion d’une confrontation entre, dans un premier temps,
la problématique Hégélienne de la formation historico-dialectique
d’un Esprit (Geist) et la
problématique Husserlienne de la
constitution orientée d’une communauté culturelle à partir d’un
monde premier dont le monde culturel est l’horizon. Puis, dans un
second temps (au second semestre), avec Lévinas, Kierkegaard et
Habermas, nous verrons comment les critiques contemporaines de la
phénoménologie de l’Esprit et de la phénoménologie transcendantale
permettent de reprendre à nouveaux frais ces questions.
Premier semestre : on sait que la Phénoménologie de l’Esprit fut
présentée par Hegel comme la science de l’expérience de la
conscience. Mais, passée la section « Raison », le cheminement de
l’Esprit n’est plus celui d’une conscience individuelle, mais celui d’une
expérience historique. Toutefois, le dépassement de la conscience par
l’Esprit, passe par les expériences malheureuses de la conscience
accédant à l’universel. Aussi, la phénoménologie de Hegel, sans être
une phénoménologie de la conscience est une phénoménologie qui
reste dans l’élément de la conscience.
Sur ce terrain une rencontre avec la phénoménologie husserlienne de
la conscience est possible, et même nécessaire. Nous l’organiserons à
partir d’une lecture patiente du tome I de la Phénoménologie de
l’Esprit (sections conscience de soi et raison) ainsi que des
Méditations Cartésiennes de Husserl. Nous opposerons dès lors la
problématique de la reconstitution dialectique d’une totalité brisée, à
celle de la constitution de l’intersubjectivité à partir d’un monde
premier égologique.
Second semestre : au-delà de la confrontation entre deux grandes
phénoménologies de l’intersubjectivité – celle de la totalité spirituelle
se divisant et se reconstituant et celle de l’ego transcendantal
13 / 49
constituant autrui et les communautés intermonadiques supérieures
– nous aborderons une alternative contemporaine à ces deux
modèles: celle développée par Emmanuel Lévinas. En réintroduisant
de façon radicale la transcendance de l’Infini dans la pensée,
Emmanuel Lévinas s’est opposé comme de l’intérieur à la philosophie
hégélienne, et par là-même, selon son propre dire, à la philosophie
comme telle. Celle-ci soutiendrait en effet, par principe, que «la
transcendance est toujours à réduire», et qu’il faudrait avec elle
reconnaître que « le réel est raisonnable »1. En introduisant l’Infini
dans la Totalité, ce qui produit son excès, Lévinas a certes déclaré la
guerre à la guerre, mais il a aussi substitué à la reconnaissance
hégélienne une relation immédiatement éthique à autrui, avant même
tout conflit possible. De même, Lévinas a prétendu retrouver, contre
Husserl, les fondements pathiques de l’intentionnalité objectivante
dans l’érotisme du rapport à l’Autre.
Enfin, nous nous demanderons si le sens du sens – comme droiture
éthique de la signification – est bien hors langage comme le prétend
Lévinas, ou bien s’il ne faut pas rechercher dans le langage lui-même
les fondements de la relation éthique dont parle Lévinas. La rencontre
de la philosophie de l’Esprit de Hegel et de la philosophie de la
communication de Habermas est elle aussi nécessaire pour répondre
à cette question. Habermas se positionne en effet comme l’héritier du
jeune Hegel, le savoir absolu en moins. Pour Habermas, il s’agit de
penser ce qui est et, ce qui est, c’est une société dominée par la
rationalité instrumentale et les modèles de rentabilité immédiate.
Dans ce nouveau contexte, l’intersubjectivité se met en place dans et
par les actes sociaux de la communication et sa thématisation est
indissociable d’une reprise des idéaux critiques du projet
philosophique de la modernité. Nous verrons dès lors comment les
notions d’acte de langage, de situation de parole idéale,
d’émancipation,
d’engagement illocutoire, de communauté de
communication et de critique de la société, s’imposent d’elles-mêmes
1
E.Lévinas, De Dieu qui vient à l’Idée, Paris, Vrin, 1998, p.126.
14 / 49
dans cette nouvelle approche de la relation intersubjective comme
relation morale.
Bibliographie sommaire : Hegel, Phénoménologie de l’Esprit, livre I. (la
conscience de soi et la raison) ; Husserl, les Méditations Cartésiennes,
(Cinquième méditation) ; Lévinas, Totalité et Infini, Autrement
qu’être ; Kierkegaard Crainte et Tremblement, Habermas, Théorie de
l’agir communicationnel, Livre I et II, Logique des sciences sociales et
autres essais, Morale et communication ; Apel, Transformation de la
philosophie.
L3 S1 Mardi 14h30-16h30 Salle Lalande
Ronan DE CALAN : La critique
La critique, définie de la façon la plus neutre comme capacité à juger
ou esprit d’examen, est présentée couramment comme la tâche
fondamentale de la philosophie – elle lui est en un sens assimilable.
On l’a du reste associée à une puissante école philosophique au XXe
siècle, la théorie critique de l’école de Francfort. Dans l’entre-deux
guerres, puis surtout depuis les années 1960, les philosophes n’ont
cessé de faire retour sur les formes que peut prendre la critique, ses
liens avec l’esthétique, la morale ou encore la politique, sa capacité ou
non à s’universaliser, sa dimension créatrice. On voudrait tenter ici de
reprendre cette démarche en posant quelques questions très
générales : quand et où peut-il y avoir critique ? C’est interroger les
conditions de possibilité de cette pratique intellectuelle. Qui critique ?
Le professionnel, l’amateur ? C’est considérer ici le rapport de la
critique aux critiques (littéraires, artistiques, philosophiques, etc.) et
montrer à la fois ce que la critique doit à la division du travail
intellectuel et au lien particulier entre le monde intellectuel et
l’opinion publique. Sur quoi porte la critique ? Des œuvres, des
hommes, des institutions ? C’est montrer ici le lien qui s’entretient
15 / 49
entre une certaine définition de l’activité intellectuelle et des
pratiques, y compris politiques.
Bibliographie indicative :
I. Kant, Critique de la raison pure ; Critique de la raison pratique ;
Critique de la faculté de juger
K. Marx, Critique du droit politique hégélien ; Contribution à la critique
de la philosophie du droit de Hegel ; Contribution à la critique de
l’économie politique ; Le capital, critique de l’économie politique.
W. Benjamin, Le concept de critique esthétique dans le romantisme
allemand
A. Thibaudet, Physiologie de la critique
M. Horkheimer, Théorie traditionnelle et théorie critique
R. Koselleck, Le règne de la critique
J . P. Sartre, Critique de la raison dialectique
M. Foucault, Qu’est-ce que la critique ?
L. Boltanski, De la critique. Précis de sociologie de l’émancipation.
J.M. Narbonne, Antiquité critique et modernité. Essai sur le rôle de la
pensée critique en Occident.
D. Eribon, Principes d’une pensée critique
L3 S2 Lundi 14h-16h Salle Halbwachs
Frédéric FRUTEAU DE LACLOS : Le concept de tendance
Le cours consistera en une exploration archéologique et anamnésique
du concept de tendance qui fut central dans l’entre-deux-guerres
français, et que la philosophie ultérieure refoula (au profit de
l’intentionnalité chère aux phénoménologues ou des faits positifs
dans les sciences humaines et sociales) avant de le réhabiliter sous
des formes déguisées (compatibles avec les attendus de la
psychanalyse ou du nietzschéisme).
Il s’agira de revenir sur cette histoire pour faire valoir la pertinence
théorique de ce concept dans les débats actuellement en cours à
charnière de la psychologie, de l’anthropologie et de la philosophie.
16 / 49
Bibliographie indicative :
Pierre Janet, De l’angoisse à l’extase, t. 1 (1926), Paris, Payot, 1975
(version
téléchargeable
sur
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52000905m)
Émile Meyerson, Du cheminement de la pensée (1931), Paris, Vrin,
2011.
Jean-Paul Sartre, La transcendance de l’Ego (1936), Paris, Vrin, 1992.
–, Esquisse d’une théorie des émotions (1938), Paris, Le livre de poche,
1995.
André Leroi-Gourhan, Évolution et techniques, t. 1 et 2 (1943-1945),
Paris, A. Michel, 1971-1973.
Paul Ricœur, Le volontaire et l’involontaire (1949), Paris, Points-Seuil,
2009.
Raymond Ruyer, Néo-finalisme (1952), Paris, Puf, 2012.
Gilles Deleuze, Nietzsche et la philosophie, Paris, Puf, 1962.
–, Foucault, Paris, Minuit, 1986.
Georges Devereux, De l’angoisse à la méthode dans les sciences du
comportement (1980), Paris, Champs-Flammarion, 2012.
Ignace Meyerson, Écrits 1920-1983, Paris, Puf, 1987.
Maxime Chastaing, Les autres comme soi-même, Paris, ClassiquesGarnier, 2016.
NB : D’autres références (Albert Burloud, Michel Navratil, Maurice
Merleau-Ponty, A. Varagnac, Henri Wallon) seront mobilisées pendant
les séances.
L3 S2 Lundi 16h-18h Salle Cavaillès
Raphaël PIERRÈS : Par-delà l'intériorité
L’intériorité est un modèle de l’activité mentale qui engage une
manière de faire et d’étudier la philosophie. Dans cette perspective,
penser renverrait à des contenus privés, qui pourraient alors être
étudiés abstraction faite de leur situation. Après une brève généalogie
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du partage entre intériorité et extériorité, nous nous demanderons en
quoi la recherche philosophique reste tributaire de ce dispositif
classique, en dépit de fréquents faire-part de décès. Et surtout, dans
quelle mesure pouvons-nous critiquer ou remodeler cet héritage…
sans revenir en-deçà de l’intériorité ? En effet, il apparaît qu’un
dépassement réel du partage classique ne saurait se contenter ni de
quelque tonitruante réduction ni d’un entre-deux vague. Ce cours
explore et confronte diverses propositions de reconfiguration qui
cherchent à prendre la mesure des changements survenus non
seulement en philosophie (côté analytique aussi bien que
phénoménologique), mais aussi dans un rapport critique à ce qui a pu
être désigné généralement comme « sciences humaines » (nous nous
intéresserons plus spécifiquement ici à certains travaux de
psychologie, de neurosciences, de psychanalyse et de sociologie).
Indications bibliographiques générales (une bibliographie détaillée
sera distribuée lors du premier cours) :
*Bouveresse, Le mythe de l’intériorité
Deleuze, Foucault (ainsi que Empirisme et subjectivité)
*Descombes, La denrée mentale.
*Descartes, Méditations Métaphysiques
Heidegger, Nietzsche, tome 2 (et Les problèmes fondamentaux de la
phénoménologie)
Honneth, La réification
Husserl, Méditations cartésiennes
*James, Essais d’empirisme radical
Kant, Critique de la raison pure
Lévinas, Totalité et infini (et Autrement qu’être)
*Locke, Essai sur l’entendement humain
Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception
Putnam, Mind, Language and Reality
Ryle, La notion d’esprit
Wittgenstein, Recherches philosophiques
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L3 S2 Mercredi 11 h-13 h Salle Halbwachs
Jean-François BRAUNSTEIN : Naissance du normal
La notion de normalité est devenue un mode courant d’appréciation
de l’expérience et le fait d’être « normal » est assez habituellement
valorisé. Il s’agit pourtant d’une idée fort récente. L’usage du terme de
« normal » ne date que du début du XIXe siècle mais il va rapidement
s’étendre, passant des domaines médical et pédagogique aux
domaines statistique, sociologique et juridique. La littérature s’en
saisit également très tôt, par exemple dans l’œuvre de Balzac. Comme
le montre Ian Hacking, la question philosophique essentielle, qui était
pour les Lumières : « Qu’est-ce que la nature humaine ? », va devenir
au XIXe siècle : « Qui sont les gens normaux ?».
Ce n’est que plus tard que sera inaugurée une réflexion philosophique
sur cette notion de normal, et sur les notions connexes de normativité
et de normalisation, d’abord dans le livre classique de Canguilhem, Le
normal et le pathologique, puis dans les œuvres de Foucault. Ce sont
les raisons de cette « extension du domaine du normal », les questions
qu’elle soulève et les possibilités de résistance à celle-ci qui seront
étudiées dans ce cours.
Bibliographie
Œuvres
F. J. V. Broussais, De l’irritation et de la folie (1828), Paris, Fayard,
1986 (consultable sur Gallica)
A. Quetelet, Sur l’homme et le développement de ses facultés ou Essai
de physique sociale (1835), Paris, Fayard, 1991 (consultable sur
Gallica)
E. Durkheim, Les règles de la méthode sociologique (1894), Paris,
Flammarion, 2010,
(consultable sur Classiques des sciences sociales)
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G. Canguilhem, Essai sur quelques problèmes concernant le normal et le
pathologique, 1943, éd. augmentée Le normal et le pathologique
(1966), Paris, PUF, 2013
M. Foucault, Surveiller et punir (1975), Paris, Gallimard, 2014
M. Foucault, Les anormaux. Cours au Collège de France, 1975, Paris,
Gallimard-Le Seuil, 1999
Études
J. Maily, La normalisation, Paris, Dunod, 1946
I. Hacking, The Taming of Chance, Cambridge, Cambridge University
Press, 1990
M. Warner, The Trouble with Normal : Sex, Politics and Ethics of Queer
Life, Harvard University Press, 1999
E. Waltraud, Histories of the Normal and the Abnormal: Social and
Cultural Histories of Norms and Normativity, Abingdon/New York,
Routledge, 2006
J. Link, Versuch über den Normalismus. Wie Normalität produziert
wird, Göttingen, Vandenhoeck & Ruprecht, 2006
S. Legrand, Les normes chez Foucault, Paris, PUF, 2007
G. Le Blanc, Canguilhem et les normes, Paris, PUF, 2008
P. Macherey, De Canguilhem à Foucault. La force des normes, Paris, La
Fabrique, 2009
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Histoire de la philosophie
Groupe 1 : Mardi 10-13h - Cavaillès
Aurélien Robert :
Intitulé du cours : « Causalité et responsabilité, l’usage stoïcien
de l’aristotélisme »
La notion de cause semble être l’une des clés de lecture du
stoïcisme. Elle apparaît aussi bien dans la physique, l’épistémologie, la
« psychologie de l’action », que dans la morale, faisant ainsi le lien
avec toutes les branches du système. Si son omniprésence dépend de
problématiques et de préoccupations différentes, l’esprit
systématique et l’harmonie supposés des stoïciens nous invitent à
interroger sa spécificité conceptuelle et sur l’articulation qu’elle
suppose entre la physique et la morale. Ce cours nous permettra
d’étudier cette notion selon deux axes problématiques, ontologique et
moral, dont on cherchera l’unité à travers les évolutions des thèses du
Portique.
Dans un premier temps, nous nous intéresserons au discours
physique des stoïciens, en abordant la question de la causalité telle
qu’elle a été rapportée par les commentateurs de l’Antiquité. Appuyé
sur les rapports d’Aetius et d’Arius, le découpage de Stobée place les
définitions zénonienne, chrysippéenne et posidonienne de la cause
(Ecl. I, 13, 1c) après celles de Platon, de Pythagore et d’Aristote (I, 13,
1a-b). Des trois façons d’évoquer la cause pour Platon, des quatre
pour Aristote, les stoïciens la résument à une seule. Posidonius
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clarifierait à son tour peut-être ce que balbutiaient Zénon et
Chrysippe, en faisant de l’« agent » (τὸ ποιοῦν), c’est-à-dire le
démiurge platonicien du Timée, un « premier agent » (τὸ πρῶτον
ποιοῦν), « principe de la production » (τὸ ἀρχηγὸν ποιήσεως).
L’unification et la réduction de la causalité à l’efficience, Raison ou
Dieu, comme l’atteste la Lettre 65 de Sénèque, prouverait la
supériorité des philosophes du Portique, par l’économie et l’efficacité
de leur discours. Nous évaluerons de manière critique ce dernier
témoignage, et proposerons un autre usage des sources platonicienne
(avec le Cratyle) et aristotélicienne (avec la Métaphysique) pour
décrire la spécificité de la notion stoïcienne de cause.
Dans un second temps, nous nous intéresserons à la théorie
chrysippéenne de la double causalité, qui pose le problème de la
responsabilité morale au regard de la théorie qu’en propose Aristote
au troisième livre de l’Ethique à Nicomaque. Pour Aristote, la
responsabilité individuelle est fondée sur une possibilité antérieure
de développer une disposition morale (EN 1113b3-14). Nos actions
seraient co-causées par nos caractères, dont nous sommes
responsables (EN 1101b14-15). Pour le Stagirite, il s’agissait de
montrer que les hommes étaient jugés responsables du moment qu’ils
pouvaient être dits à l’origine de leur action. Pour Chrysippe, il s’agira
de montrer que ces derniers sont responsables parce qu’ils sont les
causes principales de leurs actions, et ce, parce que tout est codéterminé par le destin, en tant que cause auxiliaire.
Ceci nous conduira au dernier enjeu de notre cours, qui
consistera à évaluer l’usage épictétéen de l’expression « ἐφ’ ἡμῖν / οὐκ
ἐφ’ ἡμῖν », telle qu’on la trouve en EN III, 5. La distinction entre les
choses qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous
renvoie au discours physique des stoïciens hellénistiques. Sa
revalorisation éthique aurait pu ainsi être une invention mise au seul
compte d’Epictète inspiré par Aristote, dans la mesure où le problème
de la responsabilité morale, avant lui, était attenant à la théorie du
destin élaborée par Chrysippe. Nous nous demanderons finalement si
ce déplacement conceptuel n’a pas été opéré comme en réponse à
d’éventuelles attaques tardives menée par les aristotéliciens, dont le
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De Fato d’Alexandre d’Aphrodise se ferait l’écho tardif, et dont la
philosophie d’Epictète illustrerait à elle seule une réplique ingénieuse.
Bibliographie :
A. Textes de référence
- Les philosophes hellénistiques, textes choisis et commentés par A. A.
Long et D. N. Sedley, traduction française par J. Brunschwig et P.
Pellegrin, Paris, Flammarion, Paris, 2001, 3 volumes.
- ARISTOTE, Œuvres complètes, sous la direction de P. Pellegrin, Paris,
Flammarion, 2014.
- DIOGÈNE LAËRCE, Vies et doctrines des philosophes illustres, traduit
sous la direction de M.-O. Goulet-Cazé (livre VII traduit par R. Goulet),
Paris, Librairie Générale Française, 1999.
- ÉPICTÈTE, Entretiens, texte établi et traduit par J. Souilhé, Paris, Les
Belles Lettres, 1975, 4 tomes.
- ÉPICTÈTE, Manuel, Traduction inédite et notes par Emmanuel Cattin,
Introduction et postface par Laurent Jaffro, Paris, Flammarion, 2015
(1997).
- MARC AURELE, Ecrits pour lui-même, Introduction générale. Livre I,
texte établi et traduit par P. Hadot avec la collaboration de C. Luna,
Paris, Les Belles Lettres, 1998.
- PLATON, Œuvres complètes, sous la direction de L. Brisson, Paris, GFFlammarion, 2011 (2008).
- SÉNÈQUE, De Ira, texte édité et traduit par A. Bourgery, Paris, Les
Belles Lettres, 1971.
- SÉNÈQUE, Entretiens, Lettres à Lucilius, textes édités et traduits par
P. Veyne, Paris, Robert Laffont, 1993.
B. Quelques études (d’autres références seront données en
cours)
- BENATOUÏL, Th., Faire usage : la pratique du stoïcisme, Paris, Vrin,
2006 ; Les Stoïciens III, Paris, Les Belles Lettres, 2009.
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- BOBZIEN, S., Determinism and freedom in stoic philosophy, Oxford,
Clarendon Press, 1998 (réimp. 2005).
- BREHIER, E., La théorie des incorporels dans l’ancien stoïcisme, Paris,
Vrin, 1908.
- DUHOT, J.-J., La conception stoïcienne de la causalité, Paris, Vrin,
1989.
- HADOT, P., Exercices spirituels et philosophie antique, Paris, Albin
Michel, 2002 (1981)
- ILDEFONSE, F., Les Stoïciens I, Paris, Les Belles Lettres, 2004.
- INWOOD, B. (éd.), The Cambridge Companion to the Stoics,
Cambridge, Cambridge University Press, 2003.
- LAURAND, V., Le vocabulaire des stoïciens, Paris, Ellipses, 2002.
- MULLER, R., Les Stoïciens, Paris, Vrin, 2006.
- SAMB, D., Etude du lexique des stoïciens, Paris, L’Harmattan, 2009.
Groupe 2 : Mercredi 9h-12h, Cavaillès
Véronique DECAIX
Introduction à la philosophie médiévale latine: « Qu’est-ce que penser
au Moyen-Âge ? »
Depuis Descartes, il nous semble naturel de concevoir la pensée
comme l’opération d’un sujet, un ego cogitans. Ce cours d’introduction
à la philosophie médiévale se propose de retracer les
infléchissements singuliers que les médiévaux (Anselme de
Cantorbéry, Maître Eckhart, Thomas d’Aquin…) apportent à la
question « Qu’est-ce que penser ? ». À la croisée de la psychologie et
de la théologie, au cœur de la métaphysique, se noue le problème de la
personnalité intellectuelle : « Qui pense ? », ou plutôt, « qu’est-ce qui
pense en nous ? ». En explorant la variété des problématiques et les
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innovations majeures au Moyen Âge, ce cours fournira un panorama
de la philosophie de cette période. Ce sont des questions telles que
celles de l’essence de l’homme, de son unité, de son statut entre Dieu
et bêtes, tout comme celle de la béatitude qu’il peut espérer en ce
monde, qu’il conviendra d’examiner.
Bibliographie :
Note : La connaissance du latin n’est pas requise. Le cours fournira
toutes les traductions utiles et les instruments nécessaires à la
compréhension des textes médiévaux.
Flasch, K., Introduction à la philosophie médiévale, 2e édition
augmentée d’une postface, Fribourg, Vestigia, 2010
Gilson, É., La Philosophie au Moyen Âge. Des origines patristiques à la
fin du XIVe siècle, (1e édition 1949), rééd. Paris, Payot, 1988
Libera (De), A., Penser au Moyen Âge, Paris, Seuil, Point Essais, 1996
Libera (De), A., La Philosophie médiévale, réédition, Paris, PUF,
Quadrige, 2014
Groupe 3 : Mercredi 12h30-15h30, Lalande
Dimitri EL MURR
Psychologie, politique et cosmologie : la conception platonicienne de la
philia (amitié)
La conception platonicienne de l’amour (erôs) a donné lieu à une
vaste littérature secondaire. Par comparaison, la conception
platonicienne de l’amitié (philia) a été fort peu travaillée et
relativement sous-évaluée. Ce cours propose une réévaluation
complète de la philia platonicienne, ressaisie dans l’ensemble des
champs où elle se déploie (psychologie, éthique et théorie de l’action,
politique, cosmologie). Nous lirons donc de très près certains passage
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du Lysis et du Phèdre, de la République, du Politique et des Lois, du
Gorgias et du Timée.
Indications bibliographiques :
- Platon, Lysis, Phèdre, République, etc. dans L. Brisson (dir.), Platon.
Œuvres complètes, Paris, GF-Flammarion, 2011 (il n’est pas inutile de
se procurer également l’édition individuelle de ces dialogues, enrichie
de notes et d’outils critiques).
Pour un panorama des principales questions philosophiques liées à
l’amitié et un aperçu de leur développement historique, on peut lire :
- D. El Murr, L’Amitié, choix de textes avec introduction, commentaires
et glossaire, Paris, GF-Flammarion, collection « Corpus », 2001.
Pour aller plus loin :
- J.-C. Fraisse, Philia. La notion d’amitié dans la philosophie antique,
Paris, Vrin, 1974.
- D. Konstan, Friendship in the Classical World, Cambridge, Cambridge
University Press, 1997.
Groupe 4 : Jeudi 8h-11h, Halbwachs
Dominique COUZINET
Dante et la philosophie
Pour Dante Alighieri (1265-1321), Aristote est « le maître de ceux qui
savent » (Comédie, Enfer, IV, 131). Il considère, à sa suite, que « tous
les hommes désirent naturellement savoir » (Banquet, I, I) et que la
perfection humaine est « la perfection de la raison » (III, XV). Pourtant,
certains objets échappent à la faculté humaine de connaître : Dieu,
l’éternité et la première matière. Est-ce à dire que l’homme, ne
pouvant satisfaire son désir, ne puisse être heureux ? Dante répond
« qu’en chaque chose le désir naturel est mesuré selon la possibilité
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de celui qui désire […]. Aussi le désir humain est-il proportionné en
cette vie à la science que l’on peut avoir ici-bas ; et il ne franchit pas ce
point sinon par une erreur qui est hors de l’intention naturelle ». Dans
le livre IV du Banquet, Dante développe sa conception de la
philosophie pratique en définissant la félicité comme la vraie
noblesse, qui ne réside ni dans la richesse, ni dans l’hérédité, mais
dans une infusion par les astres, « semence de félicité » que seuls les
hommes peuvent déployer par un acte de la volonté ; dans la
Monarchie, il « invente une théorie sociale et politique de l’intellect
humain » (Ruedi Imbach, Dante, la philosophie et les laïcs, p. 189).
Le cours reposera sur la lecture du Banquet et de la Monarchie qui
sont les deux textes au programme. Les étudiants inscrits en examen
terminal devront avoir lu les deux ouvrages, ainsi que les études
mentionnée ici. Des références complémentaires seront indiquées au
début du cours.
Bibliographie sommaire
Textes au programme
Le Banquet, dans : Dante Alighieri, Oeuvres complètes, trad. nouvelle
sous la direction de Christian Bec, trad. et notes de Christian Bec,
Roberto Barbone, François Livi, Marc Scialon, Antonio Stäuble, Paris,
Librairie Générale Française, 1996.
La Monarchie, trad. par Michèle Gally, précédé de « La modernité de
Dante » par Claude Lefort, Paris, Belin, 1993.
Études
Jean-Baptiste Brenet, « Théorie de l’intellect et organisation politique
chez Dante et Averroès », Rivista di filosofia neoscolastica 98, 2006,
p. 467-487.
Étienne Gilson, Dante et la philosophie, Paris, Vrin (1939), 1972
[chaps. II et III].
Ruedi Imbach, Dante, la philosophie et les laïcs, Fribourg-Paris, Le Cerf,
1996 [chaps. V et VI].
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Ruedi Imbach, « De Boèce de Dacie (v. 1260) à Dante (1265-1321) : la
philosophie morale et politique de l’aristotélisme radical », dans
Histoire raisonnée de la philosophie morale et politique. Le bonheur et
l’utile, éds. Alain Caillé, Christian Lazzeri, Michel Senellart, Paris, La
Découverte, 2001, p. 191-201.
Ruedi Imbach, Catherine König-Pralon, Le Défi laïque. Existe-t-il une
philosophie de laïcs au Moyen Âge ?, Paris, Vrin, 2013 [chaps. II, V, VI].
Alain de Libera, Penser au Moyen Âge, Paris, Le Seuil, 1991 [chap. VII :
« Le philosophe et les astres »].
Didier Ottaviani, La philosophie de la lumière chez Dante. Du Convivio à
la Divine Comédie, Champion, Paris 2004 [chap. VI : « La félicité et la
noblesse »].
Thomas Rickin, « Théologie et philosophie du Convivio de Dante
Alighieri », dans La Servante et la consolatrice. La philosophie dans ses
rapports avec la théologie au Moyen Âge, études réunies par Jean-Luc
Solère et Zénon Kaluza, Paris, Vrin, 2002, p. 129-150.
Groupe 5 : Vendredi 8h-11h Lalande
Laurent LAVAUD
Plotin
Plotin se situe à un moment-charnière de l’histoire de la philosophie.
D’un côté, il recueille l’héritage philosophique non seulement du
platonisme, mais aussi de l’aristotélisme et du stoïcisme, contre
lesquels il polémique ouvertement, mais aussi dont il s’inspire parfois
secrètement. De l’autre, il élabore une métaphysique novatrice qui
inspirera aussi bien la pensée médiévale et de la Renaissance que
certains philosophes de l’idéalisme allemand. Il s’agira donc dans ce
cours d’explorer les thèmes majeurs de la pensée plotinienne en
mettant en lumière aussi bien ce qui les rattache aux courants
majeurs de la philosophie antique, que ce qui, à travers eux, exercera
une influence décisive sur la métaphysique ultérieure.
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Bibliographie
Traductions
Plotin. Traités, Paris, GF (50 traités ont déjà été traduits dans cette
collection ; le dernier volume doit paraître dans le courant de l’année
prochaine).
Plotin. Traités, Paris, Cerf (ces traités paraissent en volumes séparés).
Plotin. Ennéades, trad. E. Bréhier, Paris, Les Belles Lettres, 1924-1938
(cette traduction est accompagnée du texte grec ; mais ce dernier
manque de fiabilité).
Commentaires
Beierwaltes, W., Platonisme et idéalisme, Paris, Vrin, 2000.
Laurent, J., Les fondements de la nature dans la pensée de Plotin, Paris,
Vrin, 1992.
Lavaud, L., D’une métaphysique à l’autre. Figures de l’altérité dans la
philosophie de Plotin, Paris, Vrin, 2008.
Narbonne, J.-M., La métaphysique de Plotin, Paris, Vrin, 1994.
O’Meara, D., Plotin. Une introduction aux Ennéades, Paris, Cerf, 1992.
Trouillard, J., La purification plotinienne, Paris, P.U.F., 1955.
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Philosophie du droit
Licence 3 – Semestre 1 – philosophie du droit – mercredi 13h16h
Isabelle Aubert
Constitution et constitutionnalismes
Ce cours se penchera sur les réflexions philosophiques qui portent sur
le texte de droit fondamental qu’est la Constitution. En partant des
vues de l’Antiquité sur l’organisation de la cité politique, on mettra en
évidence, par contraste, l’originalité de la tradition constitutionnaliste
moderne, laquelle est centrée sur les fonctions de limitation (par
rapport au pouvoir) et de protection (des libertés) de la constitution
et est liée aux problématiques de l’Etat de droit et de la souveraineté.
Les nouveautés introduites par les moments constitutionnels des
révolutions américaine et française conduiront à s’intéresser aux
différents rapports possibles entre Constitution et loi, aux
significations induites par la hiérarchie des normes tout autant qu’à la
question du pouvoir constituant ou à la désobéissance civile.
Bibliographie indicative :
ARISTOTE, La Politique, trad. J. Tricot, Paris, Vrin, 2005
ARISTOTE, La Constitution d’Athènes, trad. G. Mathieu et B.
Haussoulier, Paris, Les Belles Lettres, 1996.
HOBBES, Thomas, Le Léviathan, trad. F. Tricaud, Paris, Dalloz.
LOCKE, John, Second traité du gouvernement, trad. J.-F. Spitz, Paris,
PUF, 1994.
MONTESQUIEU, De l’esprit des lois, 2 tomes, Paris, GF, 1979.
ROUSSEAU, Jean-Jacques, Du contrat social, trad. B. Bernardi, Paris,
GF, 2001.
SIEYES, Qu’est-ce que le Tiers état ?, Paris, éd. du Boucher, 2002.
30 / 49
CONSTANT, Benjamin, Ecrits politiques, « Principes de politiques »,
Paris, Gallimard, Folio-essais, 1997.
CARRE DE MALBERG, Contribution à la théorie générale de l’Etat, « Du
pouvoir constituant », Paris, Dalloz, 2004
HAURIOU, Maurice, Précis de droit constitutionnel, Gale, Making of
Modern Law, 2013.
ARENDT, Hannah, De la révolution, trad. M. Berrane, Paris, Folioessais, 2012.
KELSEN, Hans, Théorie pure du droit, trad. Ch. Eisenmann, Bruylant /
L. G. D. J., 1999.
KANT, Immanuel, Théorie et pratique, trad. F. Proust, Paris, GF, 1994.
KANT, Immanuel, Métaphysique des Mœurs t. 2, « Doctrine du droit »,
trad. A. Renaut, Paris, 1994.
ACKERMANN, Bruce, Au nom du peuple. Les fondements de la
démocratie américaine, trad. J.-F. Spitz, Paris, Calmann-Lévy, 1998.
HABERMAS, Jürgen, Droit et démocratie, trad. R. Rochlitz et Ch.
Bouchindhomme, Paris, Gallimard, 1997.
NEGRI, Antonio, Le pouvoir constituant. Essai sur les alternatives de la
modernité, Paris, PUF, 1997.
Licence 3 – Semestre 1 – philosophie du droit – jeudi 8h-11h
Sonia Boussange-Andréi
La justice et les droits. Le moment des Lumières écossaises
Le cours se propose d'introduire à la philosophie du droit à partir de
la réflexion originale qu'ont développée plusieurs penseurs des
Lumières écossaises. Dans une veine empiriste, excluant tout recours
à des idéaux a priori de justice tout autant qu'à des présupposés
contractualistes, mais sans pour autant tomber dans le relativisme,
des penseurs comme David Hume et Adam Smith ont élaboré une
approche permettant à la fois de rendre compte du phénomène
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juridique, mais aussi d'effectuer une critique du droit existant, en
comprenant les droits naturels en termes de sentiments moraux.
Figure qui a joué un rôle essentiel dans la formation du libéralisme,
Hume est bien connu pour avoir distingué dans le Traité de la nature
humaine, l'ordre de l'être et du devoir-être.
Il s'agira d'étudier les arguments élaborés à l'encontre des approches
contractualistes et des approches jusnaturalistes pour rendre compte
des différents droits (droits de propriété, droits au sein de la famille,
etc.), mais aussi à l'encontre de la législation existante (Smith
réfléchit, par exemple, aux conséquences de la législation
mercantiliste). On se penchera également sur le rôle des émotions en
matière de justice pénale et en particulier de la fonction du
ressentiment mise en avant par l'auteur de la Théorie des sentiments
moraux. Bien qu'appartenant à un même courant, on montrera que
les philosophes écossais, en particulier Hume, Smith, Ferguson et
Millar proposent des solutions contrastées au problème de la justice.
Parallèlement, on abordera les prolongements de ce mouvement dès
la fin du XVIIIe siècle et au XIXe siècle, en particulier la manière dont
l'association de la justice à l'utilité chez Hume a pu trouver des échos,
bien que sous un jour nouveau, dans la pensée de J. Bentham et de
l'utilitarisme. On examinera également l'héritage de la réflexion
juridique des Lumières écossaises au XXe et XXIe siècle, notamment à
travers des figures aussi différentes que Hayek, Sen et Nussbaum.
Bibliographie indicative
(Des références supplémentaires seront données en cours)
Aristote, Éthique à Nicomaque, trad. Tricot, Paris, Vrin, 1997
Bentham, Fragment sur le gouvernement, trad. J.-P. Cléro, Paris, LGDJ,
1996
-Introduction au principe de morale et de législation, trad. J.-P. Cléro
et E. de Champs, Paris, Vrin, 2011
32 / 49
-Traité de législation civile et pénale, trad. Dumont, Paris, Dalloz,
2010.
Ferguson, Essai sur l’histoire de la société civile, trad. P. Vieu, Lyon,
ENS éditions, 2014.
Grotius, Le droit de la guerre et de la paix, PUF, 2012.
Hayek, Droit, législation et liberté, trad. R. Audouin, Paris, PUF, 2007.
Hobbes, Léviathan, trad. F. Tricaud, Paris, Vrin, 2004.
Hume, Traité de la nature humaine, livre III, trad. P. Saltel, Paris, GFFlammarion, 1993.
- Enquête sur les principes de la morale, trad. P. Baranger et P. Saltel,
Paris, GF-Flammarion, 1991
Locke, Second traité du gouvernement, trad. J.-F. Spitz, Paris, PUF,
1994.
Millar, The Origin of the Distinction of Ranks, ed. A. Garrett,
Indianapolis, Liberty Fund, 2006.
Montesquieu, De l'esprit des lois, Œuvres complètes, Paris, Le Seuil,
1964.
Nussbaum, Poetic Justice: The Literary Imagination and Public Life,
Boston, Beacon Press, 1995.
- Political Emotions. Why Love Matters for Justice, Cambridge, Mass.,
Harvard U. P., 2013.
Pufendorf, Le Droit de la nature et des gens, trad. J. Barbeyrac, Basle,
Chez E. Thourneisen, 1771.
Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi
les hommes, Paris, Flammarion, 2008.
- Du contrat social, Paris, Flammarion, 2001.
Sen, L’idée de justice, trad. P. Chemla, Paris, Flammarion, 2012.
Smith, Théorie des sentiments moraux, trad. M. Biziou, C. Gauthier et
J.-F. Pradeau, Paris, PUF, 2011.
- Leçons de jurisprudence, trad. H. Commetti, Paris, Dalloz, 2009.
- Recherche sur la nature et les causes de la richesse des nations, trad.
G. Garnier revu par A. Blanqui, Paris, GF-Flammarion, 1991 (en deux
volumes).
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S2
Licence 3 semestre 2 – philosophie du droit – jeudi 8h-11h
Lyess Bouderbala
Violence et droit : le problème du droit de la guerre
Le cours examinera les différents rapports que peuvent
entretenir la violence et le droit. Ordinairement, la violence est prise
pour une contradiction du droit, elle serait précisément que ce que le
droit cherche à faire taire. Pour autant, une distinction entre les
formes de violence (injure, révolte, guérilla, révolution, etc.)
permettra de montrer que la violence peut également être à l’origine
d’une fondation du droit.
Plus précisément, nous essayerons de penser dans quelles
mesures la guerre, violence conçue comme la plus extrême qui soit,
peut être compatible avec le droit. A priori tout paraît séparer ces
deux concepts. La guerre est destructrice de l’ordre établi par les
sociétés, et mortifère pour ceux qui la font et qui la subissent. Le droit,
quant à lui, consiste en un ensemble permissions juridiques
garantissant une protection pour les personnes. En ce sens, la guerre
est une sortie du cadre du droit : au sein de l’État prévaut le droit
alors qu’entre les États règne la loi du plus fort. En suivant plusieurs
doctrines de la guerre juste, nous considérerons la thèse selon
laquelle la guerre demeure soumise au droit, impliquant qu’elle ne
puisse pas être entreprise pour n’importe quelles causes et que tout
ne puisse pas être fait pendant les hostilités.
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Bibliographie indicative :
Augustin, La Cité de Dieu, Paris, Gallimard, 2000.
Olivier Corten et Bruno Simma, Le droit contre la guerre: l’interdiction
du recours à la force en droit international contemporain, Paris,
France, A. Pédone, 2014, 2014.
Julien Freund, L’essence du politique, Paris, France, Éditions Sirey,
1986.
Alberico Gentili, Les trois livres sur le droit de la guerre, trad. fr.
Dominique Gaurier, Limoges, France, Presses Universitaires de
Limoges, 2012.
Simone Goyard-Fabre, La construction de la paix ou Le travail de
Sisyphe, Paris, France, J. Vrin, 1994.
Ninon Grangé (dir.), Penser la guerre au XVIIe siècle, Saint Denis,
France, Presses universitaires de Vincennes, DL 2012, 2012.
Frédéric Gros, États de violence: essai sur la fin de la guerre, Paris,
Gallimard, 2005.
Peter Haggenmacher, Grotius et la doctrine de la guerre juste, Paris,
France, Presses universitaires de France, 1983.
Martti Koskenniemi, The gentle civilizer of nations: the rise and fall of
international law, 1870-1960, Cambridge, Royaume-Uni, 2004.
Jean-Mathieu Mattéi, Histoire du droit de la guerre (1700-1819):
Introduction à l’histoire du droit international, Presses universitaires
d’Aix-Marseille, 2015.
Larry May, War Crimes and Just War, Cambridge University Press,
2007.
Jean-Claude Monod, Penser l’ennemi, affronter l’exception: réflexions
critiques sur l’actualité de Carl Schmitt, Paris, France, Éd. La
Découverte, 2006.
Christian Nadeau et Julie Saada-Gendron, Guerre juste, guerre injuste:
histoire, théories et critiques, Paris, France, Presses universitaires de
France, 2009.
Samuel von Pufendorf, Le droit de la nature et des gens, ou Système
général des principes les plus importants de la morale, de la
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jurisprudence et de la politique, trad. fr. Jean Barbeyrac, Reproduction
en fac-similé., Caen, Centre de philosophie politique et juridique,
1989.
Jacques Rancière, La mésentente: politique et philosophie, Paris,
France, Galilée, 1995.
Julie Saada, Marie Goupy, Laurent Sermet et Edgardo Manero, Les
acteurs non étatiques dans les conflits armés, Archives
contemporaines, 2011.
Alfred Vanderpol, Le droit de guerre: d’après les théologiens et les
canonistes du Moyen-âge, Paris, France, A. Tralin, 1911.
Francisco de Vitoria, Leçons sur les Indiens et sur le droit de guerre,
trad. fr. Maurice Barbier, Genève, Librairie Droz, 1966.
Jaroslav Zourek, L’Interdiction de l’emploi de la force en droit
international, Leiden, Pays-Bas, A.W. Sijthoff, 1974.
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TPLE
L3 (S1)
1 Anglais : Sylvie Truffet
David Hume, Treatise of Human Nature, book III : Of Morals
Descriptif du cours de L3 :
Ce cours proposera une lecture suivie du texte de Hume : Treatise of
Human Nature, Book III : Of Morals. A cette fin, les étudiants doivent se
procurer le texte anglais dans l’édition mentionnée en bibliographie.
L’objectif des cours sera d’appréhender l’originalité et l’importance de la
morale humienne, thème moins bien connu que son épistémologie
empirique et son scepticisme religieux. Pourtant, rappelons l’intégralité
du titre de l’ouvrage: A treatise of Human nature: being an attempt to
introduce the experimental method of reasoning into moral subjects.
Après avoir décrit le mécanisme de l’entendement humain (livre I), puis
la dynamique des passions (livre II), Hume peut enfin s’attaquer à la
question morale dans le livre III qui n’est pas seulement un chapitre de
plus mais l’aboutissement de l’œuvre dont la finalité se trouve être
éthico-sociale. Ainsi la science de la nature humaine s’achèvera sur la
peinture « aussi élégante que vraie » d’une « practical morality », induite
des « spéculations plus abstraites » des deux premiers livres (p.670).
Indications bibliographiques:
Texte de Hume
D.Hume, A treatise of Human Nature, ed, penguin classics, ed with an
introduction by Ernest C.Mossner, London 1969
D.Hume, Enquête sur les principes de la morale, traduit par Philippe
Baranger, introduction et notes par Philippe Saltel, GF Paris 1991
Ouvrages et articles sur la philosophie de Hume et la morale
M. Malherbe, la philosophie empiriste de Hume, VRIN, 2001
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F.Brahami, Introduction au Traité de la nature humaine de D.Hume, Paris,
PUF, 2003
E. Le Jallé, Hume et la régulation morale, philosophie, PUF, 1999
M.Meyer, Hume’s Ethics in Revue internationale de philosophie, VRIN
2013
G. Deleuze Empirisme et subjectivité, PUF 1953
D. Deleule Hume et la naissance du libéralisme économique, AUBIER,
1979
J.P Cléro : la philosophie des passions chez Hume Klintcksieck 1985
J.L Mackie Hume’s moral Theory, routledge and Kegan, 1980
Anthony Flew, D.Hume, philosopher of Moral Science; oxford 1986
2 Anglais : Philippe Crignon
Iris Marion Young, Inclusion and Democracy.
Il s’agira, dans le cadre d’un enseignement de philosophie en langue
anglaise, d’étudier l’ouvrage d’Iris Marion Young (1949-2006), Inclusion
and Democracy, afin de comprendre pourquoi elle entend s’écarter des
analyses libérales de la justice et comment elle parvient, à partir de la
théorie critique autant que de la tradition féministe, à renouveler
profondément la réflexion sur la démocratie. On étudiera les divers
chapitres de l’ouvrage en ciblant des passages particulièrement
significatifs et instructifs de son argumentation, et en resituant au besoin
le contexte et les débats au sein desquels elle prend place. L’ambition de
ce cours est triple : donner accès à la philosophie d’Iris Marion Young,
acquérir une compétence de lecture en anglais et aborder les enjeux
philosophiques de la traduction.
Édition de travail à se procurer pour la première séance :
Iris Marion Young, Inclusion and Democracy, Oxford, Oxford University
Press, 2000.
Littérature secondaire :
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Ferguson Ann et Nagel Mechthild (éd.), Dancing with Iris. The Philosophy
of Iris Marion Young, Oxford, Oxford University Press, 2009.
Garrau Marie et Le Goff Alice, « Différences et solidarités. À propos du
parcours philosophique d’Iris Marion Young », Cahiers du genre, n° 46,
2009, p. 199-219.
Hypatia, numéro special : In Honor of Iris Marion Young: Theorist and
Practitioner of Justice, août 2008, vol. 23-3.
Mitja Sardoc (éd.), Citizenship, Inclusion and Democracy: A Symposium on
Iris Marion Young, Oxford, 2006.
Vieten Ulrike (éd.), Revisiting Iris Marion Young on Normalisation,
Inclusion and Democracy , Houndmills, 2004.
3 Anglais : Paul Rateau
Adam Smith, The Theory of moral sentiments
Adam Smith appartient à ce courant de penseurs britanniques (parmi
lesquels Hutcheson, Butler, Hume) qui critiquent le rationalisme moral et
prétendent fonder la morale sur un sens spécifique ou un sentiment.
L’objet du cours sera d’étudier The Theory of moral sentiments (publié
d’abord en 1759), œuvre dans laquelle Smith développe sa propre
doctrine des sentiments moraux qu’il fonde sur le concept de sympathie.
Edition utilisée :
Adam Smith, The Theory of moral sentiments (ed. Prometheus
Books, “Great Books in Philosophy”, 2000).
Une bibliographie détaillée sera distribuée au premier cours.
4 Anglais : Sylvie Truffet
H.D Thoreau : On the Duty of Civil Disobedience et autres textes
Ce cours proposera une lecture suivie du texte de H.D Thoreau : On the
Duty of Civil Disobedience. Chaque séance sera consacrée à l’examen
d’un passage qui sera lu, traduit puis commenté en français. A cette fin,
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les étudiants doivent se procurer le texte anglais dans l’édition
mentionnée en bibliographie. L’objectif des cours sera de comprendre la
légitimité de la résistance et de la désobéissance dans le cadre
démocratique défini par la Déclaration d’indépendance américaine. A
partir de l’ancrage historico-politique du texte, le cours s’attachera à
dégager la pertinence de la philosophie originelle américaine : le
transcendantalisme.
Eléments de bibliographie : L2
H.D Thoreau: Civil Disobedience, Broché, 2014
H.D Thoreau : Walden, ou la vie dans les bois, Gallimard, 1992
J. Rawls : Théorie de la Justice, II. Chap. 6. §§ 55-59, Seuil, 1987
S. Cavell : Une nouvelle Amérique encore inapprochable, de Wittgenstein
à Emerson, Editions de l’éclat, 1991
S. Laugier (avec A.Ogien): Pourquoi désobéir en démocratie ? La
découverte, 2011
5 Espagnol : Éric Marquer
TPLE espagnol. Semestre 1. Mardi 12h-14h. Éric Marquer
Metafísica y metaficción : Cervantes, Gracián, Unamuno, Borges.
Philosophie ou littérature ? Quels effets métaphysiques les usages
classiques et contemporains de la métafiction produisent-ils chez des
auteurs qui entretiennent par ailleurs un lien profond et complexe à la
philosophie ? Après avoir examiné la question chez Cervantès et ses liens
avec les théories de l’ingenio (Huarte), puis sa transformation au sein du
conceptisme baroque (Quevedo, Gracián), nous nous intéresserons au
rapport paradoxal établi par Unamuno entre fiction et tragique dans son
célèbre roman Niebla.
Nous terminerons, de manière plus approfondie, par une étude de
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l’œuvre de Borges, en interrogeant d’une part le rapport de Borges à la
philosophie et aux auteurs qu’il cite (Wilkins, Locke, Hume, Condillac,
Mauthner, Vaihinger, Meinong…), d’autre part, la dimension
philosophique des mondes fictionnels de Borges, afin de revenir sur un
certain nombre de questions dont la philosophie contemporaine s’est
saisie : le statut des personnages de fiction, le rôle du lecteur, les mondes
possibles. Enfin, la capacité du langage à décrire le monde. C’est ainsi la
relation entre métafiction et scepticisme linguistique qui sera explorée.
Les extraits traduits et commentés seront distribués en cours.
Bibliographie
Une bibliographie plus détaillée, en particulier sur Borges, sera indiquée
en cours.
Huarte, Examen de ingenios (1575).
Cervantes, « El licenciado vidriera », Novelas ejemplares (1613) ; Don
Quijote (1605-1615).
Quevedo, El Buscón (1626).
Gracián, Agudeza y arte de ingenio (1647) ; El Criticón (1651-1657).
Unamuno, Niebla (1907) ; Del sentimiento trágico de la vida (1913) ;
Como se hace una novela (1924-27/1950).
Borges, Ficciones (1944) ; El Aleph (1949-1952) ; « El Idioma analítico de
John Wilkins », Otras Inquisiciones (1952), Manual de zoología fantástica,
1957 (El libro de los seres imaginarios, 1967), El informe de Brodie (1970),
El libro de arena (1975).
6 Latin : Véronique Decaix
Véronique Decaix. Licence 1-2-3: TPLE Latin : S1, les mercredis de 16h18h (salle 420 Panthéon)
Sénèque : La philosophie comme art de vivre
En réponse aux interrogations inquiètes de ses amis Sérénus et Lucilius,
Sénèque expose les principes du stoïcisme. Au travers de ses conseils se
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dessine un art de vivre visant à acquérir la tranquillité de l’âme. Les
adversités de la vie que sont l’injure, l’outrage et le malheur, donnent
autant d’occasions au sage d’exercer sa vertu. Cette éthique a pour but
d’éduquer l’homme à devenir un bon citoyen, ce qui révèle sa finalité
politique. Ce cours se concentrera plus précisément sur trois traités de
Sénèque : De constantia sapientis, De tranquillitate animi et De otio. Une
attention particulière sera portée au vocabulaire de Sénèque, l’un des
plus grands philosophes en langue latine de l’Antiquité tardive.
Bibliographie
1. Œuvres étudiées
Sénèque, De la Providence ; De la Constance du sage ; De la Tranquillité
de l’âme, in Dialogues, tome IV (édition Waltz 1927), Paris, Les Belles
Lettres, collection Budé, 2002
[La traduction française est disponible sur internet sur le site
remacle.org]
2. Littérature secondaire
Sur Sénèque
Bartsch, S., Wray, D, Seneca and the Self, Cambridge, New York,
Melbourne, Cambridge University Press, 2009
Bovis, A. (De), La Sagesse de Sénèque, Paris, Aubier, 1946
Fillon-Lahille, J., Le De ira de Sénèque et la philosophie stoïcienne des
passions, Paris, Klincksieck, 1984
Grimal, P., Sénèque, sa vie, son œuvre, sa philosophie, 3e éd., Paris, 1966
– Sénèque ou la conscience de l’Empire, Fayard 1991
– Commentaire du De constantia sapientis, Les Belles Lettres 1953
Hadot, I, Sénèque : Direction spirituelle et pratique de la philosophie,
Paris, Vrin, 2014
Inwood, B., Reading Seneca. Stoic Philosophy at Rome, Oxford, Clarendon
Press, 2005
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Ouvrages généraux sur les stoïciens
Bodson, A., La Morale sociale des derniers stoïciens : Sénèque, Epictète,
Marc Aurèle, Paris, Les Belles Lettres, 1967
Brun, J., Le Stoïcisme, Paris, 7e éd., 1976
Duhot, J.-J., Épictète et la sagesse stoïcienne, Paris, Albin Michel, 2003
– , La Conception stoïcienne de la causalité, Paris, Vrin, 1989
Gourinat, J.-B., Les Stoïciens et l’âme, Paris, PUF, 1996
Gourinat J.-B., Barnes, J., Lire les stoïciens, Paris, PUF, 2009
Hadot, P., La Citadelle intérieure : introduction aux Pensées de Marc
Aurèle, Paris, Fayard, 1997
Long A. A, Sedley D. N., Les Philosophes hellénistiques, vol. 2 : Les
Stoïciens, Paris, Flammarion, 2001
Romeyer Dherbey, G. (dir.), Gourinat, J.-B., Les Stoïciens, Paris, Vrin, 2005
Rodis-Lewis, G., La Morale stoïcienne, Paris, PUF, 1970
Sorabji, R., Emotion and the Peace of Mind : From Stoic Agitation to
Christian Temptation, Oxford, Oxford University Press, 2000
7 Italien : Dominique Couzinet
L1-2-3 (S1) mardi 12h-14h salle Halbwachs (Sorbonne)
Marsile Ficin, El libro dell’amore (1544)
Dominique Couzinet
Dans El libro dell’amore (De l’amour), Marsile Ficin (1433-1499), le
représentant principal du platonisme florentin, donne sa propre
traduction, en italien, du commentaire sur le Banquet de Platon qu’il
avait initialement rédigé en latin (Commentarium in Convivium Platonis
de amore), comme c’était le cas de tous les livres de philosophie à
l’époque. Il s’agit là de son œuvre la plus connue, dont la fortune a
largement dépassé le domaine philosophique, en direction de l’art et de
la littérature. Ficin y expose sa philosophie sous une forme plus concise
et moins technique que dans la Théologie platonicienne (Theologia
platonica). Nous lirons cet ouvrage dans sa version italienne qui précise
et enrichit le texte latin d’origine et constitue à ce titre un livre à part
entière ; nous en commenterons des passages choisis, à titre
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d’introduction au platonisme de la Renaissance, mais aussi comme un
témoignage de tout premier ordre du mouvement de rédaction de la
philosophie en langue vulgaire qui apparaît au XIIIe siècle pour s’affirmer
aux XVIe et XVIIe siècles. En l’absence d’études spécifiques sur la version
italienne, on indique celles consacrées à la version latine d’origine.
Édition de référence
Marsilio Ficino, El libro dell’amore, a cura di Sandra Niccolini, Firenze,
Olschki, 1987.
* On utilisera le texte disponible en ligne sur le site
www.bibliotecaitaliana.it
Texte latin et traduction
Marsile Ficin, Sur le Banquet de Platon ou de l’amour, présenté par
Raymond Marcel, Paris, Les Belles Lettres, 1956 [texte latin, traduction et
commentaire à consulter en bibliothèque. Lire l’introduction].
Marsile Ficin, Commentaire sur Le Banquet de Platon, De l’amour.
Commentarium in Convivium Platonis, De amore, texte établi, traduit,
présenté et annoté par Pierre Laurens, Paris, Les Belles Lettres, 2002
[nouvelle traduction disponible en librairie].
Quelques études
Paul Oskar Kristeller, Il Pensiero filosofico di Marsilio Ficino, (The
Philosophy of M. F., New York, 1943), Firenze, Sansoni, 1953 ; 1988,
p. 441-476.
Raymond Marcel, Marsile Ficin (1433-1499), Paris, Les Belles Lettres,
1958 ; 2007.
Daniel P. Walker, La Magie spirituelle et angélique de Ficin à Campanella
(1958), trad. Marc Rolland, Paris, Albin Michel, 1988 [voir les p. 19-77].
Cesare Vasoli, « Ficino, Marsilio », dans Biografia degli Italiani, Roma,
Istituto della Enciclopedia italiana, 1997, vol. XLVII, p. 393-395 (trad. fr.
dans Centuriæ latinæ. Cent une figures humanistes de la Renaissance aux
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Lumières offertes à Jacques Chomarat réunies par Colette Nativel,
Genève, Droz, 1997, p. 373-377.
Sebastiano Gentile, « Il ritorno di Platone, dei platonici e del “corpus”
ermetico. Filosofia, teologia e astrologia nell’opera di Marsilio Ficino,
dans Le filosofie del Rinascimento, Cesare Vasoli (ed.), Milano,
Mondadori, 2000, p. 193-228 [en particulier p. 201-205].
Maria-Christine Leitgeb, Concordia Mundi. Platons Symposion und
Marsilio Ficinos Philosophie der Liebe, [Wien], Holzhausen, 2010
[commentaire du texte latin].
Laurence Boulègue, « L’amor humanus chez Marsile Ficin. Entre idéal
platonicien et morale stoïcienne », Dyctinna, 4, 2007 en ligne:
http://dictynna.revues.org/144
Revue
Accademia. Revue de la société Marsile Ficin, Lucca, Société Marsile Ficin,
1991,
1[sommaires
consultables
sur
le
site :
/www.ficino.it/Accademia_n.htm]
8 Grec : Dimitri El Murr
Grec : Dimitri El Murr TPLE Grec L1-L2-L3 S1 Mercredi 16h-18h D 631
(Sorbonne)
On traduira et commentera en détail un certain nombre de textes tirés
du Lysis de Platon. On utilisera le texte grec édité par John Burnet :
Platonis Opera, recognovit adnotatione critica instruxit Ioannes Burnet,
Tomus III, Oxford, Clarendon Press, 1903. Il vous sera distribué à la
première séance, avec une bibliographie détaillée.
Une lecture préalable du dialogue en français, ainsi que celle du Banquet
et du Phèdre, est vivement conseillée.
Il convient de se procurer, si ce n’est déjà fait, un dictionnaire GrecFrançais (le Bailly, par exemple, mais pas son abrégé).
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9 Allemand : Christian Bonnet
Texte étudié : Friedrich Waismann, Wille und Motiv, herausgegeben
von Joachim Schulte, Stuttgart, Philipp Reclam, 1983.
Né en 1893, Friedrich Waismann a été l’assistant de Moritz Schlick à
Vienne et participa aux travaux du Cercle de Vienne. Exilé en
Angleterre à partir de 1938, il enseigne à Oxford où il meurt en 1959.
Wille und Motiv est un texte posthume rédigé dans les années
quarante. Les analyses grammaticales de la volonté et du motif qui
en constituent la trame invitent à distinguer le langage des causes et
celui des raisons et montrent à quel point il est en règle générale
erroné de considérer nos motifs comme des causes ou des
représentations qui précéderaient l’action et la produiraient, et
comment les difficultés de la description psychologique tiennent
avant tout à ce que nos manières de parler et nos concepts habituels
sont trop fixes pour saisir ce que nos motifs ont d’instable et
indéterminé.
Il existe une traduction française du texte : Friedrich Waismann,
Volonté et motif, trad. Ch. Bonnet, Paris, PUF, 2000.
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ADRESSES UTILES
U.F.R. de Philosophie :
Bureau des licences. –
17 rue de la Sorbonne - 75231 Paris cedex 05
01 40.46.31.76 - Fax : 01 40 46 31 57
E Mail : [email protected]
du lundi au vendredi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h
(Fermé le mercredi matin et le vendredi matin toute l’année)
Service des Inscriptions Administratives :
Centre Pierre Mendès France, 11è étage ascenseur jaune,
90 rue de Tolbiac - 75013 Paris
01 44 07 89 23 ou 01 44 07 89 73/89 74
Service d’accueil et d’orientation des Étudiants Étrangers
ERASMUS/SOCRATES :
58 boulevard Arago 75013 PARIS
01 44 07 76 72
Fax : 01 44 07 76 76
du lundi au vendredi de 10H à 12H et de 14H à 16H
Service des Bourses :
Centre Pierre Mendès France,
Bureau C 8 01, 90 rue de Tolbiac - 75013 Paris
01 44 07 88 33 ou 01 44 07 86 93 ou 01 44 07 86 94
les lundi, mardi, jeudi, vendredi de 9h30 à 12h et de 14h à 16h
Le SCUIO (Service Commun Universitaired’information et d’orientation)
Centre Pierre Mendès France, 90 rue de Tolbiac - 75013 PARIS
01 44 07 88 56 ou 01 44 07 88 36
Fax : 01 44 07 88 07
Service Informatique pour la recherche et l’enseignement :
Salles informatiques en libre service à disposition des étudiants :
Centre Sorbonne – Salle Info 04, escalier O, sous-sol,
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Centre Panthéon – Escalier G, entre-sol.
Informations détaillées : http://crir.univ-paris1.fr
Département des langues (SGEL)
Centre Pierre Mendès France
90, rue de Tolbiac
75013 Paris
http://langues.univ-paris1.fr
7ème étage, bureau A702, ouvert de 9h30- 12h30 et 14h-16h30, fermé le vendredi après-midi
Planning, tests de niveaux et ressources pédagogiques, tous les détails concernant le
fonctionnement du département des Langues sont sur notre site.
1) Inscriptions en langues:
Consultez le planning.
Sur le serveur RESERVALANG, votre inscription administrative suffit pour réserver un TD. Il
faut : consulter le site des langues, lire le descriptif des niveaux, consulter le planning, puis
cliquer sur le lien reservalang et s’inscrire. ATTENTION ! Un courriel de confirmation
automatique arrivera sur votre boîte Malix. (courriel de confirmation non-reçu = inscription
non validée = refaire l’opération).
Quatre conseils importants :
1. Ne choisissez pas une langue, un niveau ou un horaire par défaut.
2. Ne bloquez pas inutilement une place dans un TD, vous serez défaillant.
3. Les absences seront comptées à partir de la première séance du semestre, et non dès
votre arrivée dans le TD.
4. Surveillez régulièrement votre boîte Malix, nous vous informerons des dates d’examens
et de l’ouverture de nouveaux TD.
2 Pour nous contacter :
Par courriel, merci de nous écrire via votre boîte Malix uniquement, et donner votre numéro
étudiant.
Votre UFR ne gère pas les langues, merci de nous contacter en cas de problème.
Tous les contacts sont sur le site rubrique : administration.
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BIBLIOTHEQUE DE L’UFR DE PHILOSOPHIE
La bibliothèque de philosophie dessert les besoins documentaires des étudiants de l’UFR de
philosophie à partir du niveau L3.
Les disciplines couvertes par les collections sont celles des enseignements de l’UFR :
- Philosophie
- Logique
- Sociologie
Les collections en chiffres :
- 25000 ouvrages
- 60 titres de périodiques (dont 4 vivants)
- Mémoires de maîtrise, de DEA et de M2 de l’UFR
Communication des collections :
- Un catalogue informatisé permet d’identifier et de localiser les ouvrages :
http://catalogue.univ-paris1.fr.
- Les ouvrages sont communiqués sur demande. Ils peuvent être empruntés.
Documentation électronique :
- Postes d’accès aux ressources électroniques disponibles dans la bibliothèque.
- Possibilité de consulter à distance les ressources électroniques (monographies,
périodiques, articles) à l’adresse suivante : http://domino.univ-paris1.fr. Une
authentification est demandée : entrer le login et mot de passe de votre boîte mél
étudiante « Malix » de Paris 1. Cette dernière doit donc être préalablement activée.
- En cas de recherche infructueuse, possibilité d’accès à un autre portail « A to Z »
depuis les postes de Paris 1 uniquement.
Informations pratiques:
Site web de la bibliothèque : http://bib.univ-paris1.fr/philo.htm
Accès :
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Escalier C, 1er étage, salle Cuzin
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Tél.: 01.40.46.33.61
Fax : 01.40.46.31.57
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