La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale 323 - octobre-novembre-décembre 2010 | 21
DOSSIER THÉMATIQUE
Gériatrie
La presbyacousie
Presbycusis
I. Mosnier*, D. Bouccara **
* Service d’ORL, hôpital Beaujon,
Clichy et consultation d’ORL, hôpi-
tal Louis-Mourier, Colombes.
** Service d’ORL, hôpital Beaujon,
Clichy.
L
a presbyacousie résulte d’un ensemble de
processus moléculaires, histologiques et
physiologiques qui accompagnent l’avancée
en âge. Il s’agit d’un processus normal, lié à la perte
de cellules sensorielles et de fibres nerveuses, et à
l’altération de différents éléments impliqués dans
l’audition normale, en particulier vasculaires. Il existe
une grande variabilité interindividuelle quant à l’âge
de début et à l’évolutivité de la presbyacousie. Les
principaux facteurs expliquant cette variabilité
sont l’exposition au bruit et une prédisposition
génétique (1).
Les études épidémiologiques de 2010 montrent que
les sujets âgés de plus de 60 ans représentent en
France 22,6 % de la population – 8,8 % étant âgés
de plus de 75 ans et que ce chiffre devrait atteindre
30,6 % en 2035 (source Insee). La prévalence globale
de la presbyacousie étant de l’ordre de 30 % à partir
de 60 ans, son diagnostic et sa prise en charge repré-
sentent des enjeux majeurs de santé publique.
Physiopathologie
Les lésions anatomo-pathologiques impliquées
dans la presbyacousie sont à la fois périphériques
et centrales. Les travaux de H.F. Schuknecht restent
fondamentaux dans l’analyse de ces lésions et de
leur corrélation clinique et audiométrique (2, 3). La
presbyacousie sensorielle se caractérise par une
perte des cellules ciliées, principalement externes,
débutant à la base de la cochlée. Elle se traduit clini-
quement par une perte auditive uniquement sur
les fréquences aiguës, avec des seuils relativement
conservés jusqu’au 1 kHz, et donc une bonne discri-
mination. La presbyacousie neurale, plus fréquente,
se caractérise par une atteinte du ganglion spiral et
des synapses entre les protoneurones et les cellules
ciliées. La traduction audiométrique est relati-
vement tardive, car la répercussion sur l’audition
n’est patente qu’à partir de 90 % de perte neuronale.
La presbyacousie neurale se manifeste par une
surdité sur les fréquences aiguës, associée à une
mauvaise discrimination en audiométrie vocale, plus
marquée que ce que l’atteinte tonale pourrait faire
suspecter. Les potentiels évoqués auditifs (PEA) sont
désynchronisés avec normalité des otoémissions
acoustiques. La presbyacousie liée à l’atteinte de
la strie vasculaire est la plus fréquente. L’atrophie
de la strie vasculaire est lente et elle est corrélée à
l’altération des seuils audiométriques, ce qui induit
une altération de la régulation de l’homéostasie de
l’endolymphe. En audiométrie, l’atteinte touche
toutes les fréquences avec une courbe plate et
une bonne conservation des scores en audiométrie
tonale. Cette forme serait plus volontiers familiale.
Enfin, la presbyacousie mécanique serait la consé-
quence de lésions de la membrane basilaire et du
ligament spiral, avec préservation de l’organe de
Corti, des neurones et de la strie vasculaire. L’audio-
métrie retrouve une atteinte des fréquences aiguës,
touchant au moins 5 fréquences. En fait, un grand
nombre de situations cliniques ne répondent pas
à l’une des 4 catégories identifiées sur le plan
anatomo-pathologique et résultent de l’association
à des degrés variables de différentes lésions.
Les facteurs impliqués dans le développement de
la presbyacousie sont individuels et environne-
mentaux. Parmi les facteurs individuels, l’appa-
rition d’une presbyacousie précoce dans certaines
familles fait suspecter une prédisposition génétique,
et des études en cours recherchent des mutations
impliquées dans cette pathologie. Le facteur hérédi-
taire aurait une influence sur la presbyacousie
striale, avec des corrélations plus marquées chez
les femmes que chez les hommes. Par ailleurs, des
études anatomo-pathologiques et de cohorte ont
prouvé que les pathologies cardio-vasculaires consti-
tuent un facteur d’aggravation de la presbyacousie.
Lexposition au bruit est le principal facteur environ-
nemental développant cette pathologie. Tous ces
facteurs contribuent à une réduction du flux sanguin
I. Mosnier
22 | La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale 323 - octobre-novembre-décembre 2010
Points forts
»
La presbyacousie est la cause la plus fréquente de surdité de perception chez l’adulte. Le diagnostic est
fait sur l’audiométrie tonale, qui retrouve une surdité de perception, bilatérale et symétrique, prédominant
sur les fréquences aiguës.
»
Les facteurs impliqués dans le développement de la presbyacousie sont individuels (prédisposition
génétique probable) et environnementaux (exposition aux bruits, pathologies cardio-vasculaires, etc.).
» Le traitement repose sur un appareillage audioprothétique bilatéral et précoce. Une concertation multi-
disciplinaire (rééducation de la lecture labiale par l’orthophoniste, soutien psychologique) peut parfois
permettre d’améliorer la prise en charge. En cas de surdité sévère à profonde, bilatérale, avec un bénéfice
insuffisant avec les audioprothèses, l’implant cochléaire est indiqué et donne des performances auditives
similaires à celles observées chez les patients plus jeunes.
Mots-clés
Vieillissement 
Handicap auditif 
Appareillage 
audioprothétique
Implant cochléaire
Highlights
»Presbyacusis is the most
common cause of acquired
sensorineural hearing loss
in adults.The diagnosis is
established on audiometric
testing,showing a bilateral 
and symmetrical sensorineural 
hearing loss on high frequen-
cies.
»Age-related hearing loss is 
due to individual (probably
genetic) and environmental
factors (noiseexposure,cardio-
vascular risk factors, etc.).
»Thetreatmentisbasedonthe 
use of bilateral hearing aids, as 
earlyaspossible. Insomecases,
the auditoryrehabilitation may 
benefit from a multidisciplinary 
management (speech therapist 
for lipreading,psychological 
support, etc.). In case of bilat-
eral severe/profound hearing 
loss with a poor benefit of
hearingaids,a cochlearimplan-
tation isindicated.Performance 
is similar as those observed in 
younger patients.
Keywords
Ageing
Auditory disability 
Hearing aid 
Cochlear implant
cochléaire qui entraîne l’accumulation intracellulaire
de radicaux libres oxygénés toxiques, induisant la
mort cellulaire.
Diagnostic de presbyacousie
Les signes d’appel
Pour dépister la presbyacousie, il faut rechercher à
l’interrogatoire des signes relativement simples, que
les personnes ont souvent bien identifiés :
Meilleure compréhension des voies masculines
que féminines.
Difficultés à comprendre dans les ambiances
bruyantes et/ou réverbérantes (grand magasin,
brasserie, rue bruyante, etc.).
Augmentation du volume de la radio ou de la
télévision.
Intolérance aux sons intenses.
Moins bonne compréhension au théâtre ou au
spectacle.
Dans certains cas, les patients nient leurs difficultés,
ont tendance à incriminer les autres (les jeunes
qui parlent trop vite et n’articulent plus”) et/ou
développent des stratégies de compensation comme
la lecture labiale. L’effort cognitif pour compenser la
baisse de l’intelligibilité peut entraîner une véritable
fatigue en fin de journée et conduire le patient à
s’isoler. Devant ces difficultés ou devant la renon-
ciation à certaines activités pour lesquelles l’atteinte
auditive est préjudiciable (réunions de famille
ou d’associations, spectacles, etc.), l’entourage
provoque généralement la prise de rendez-vous pour
une consultation. Dans le pire des cas, il peut s’agir
d’un repli complet sur soi ou même d’un début de
dépression. Le dépistage peut également être motivé
par les sultats d’un auto-questionnaire (encadré I).
Les données de la consultation
Antécédents
Le médecin ORL va rechercher si la personne
âgée a des antécédents qui pourraient majorer la
presbyacousie. Il peut s’agir d’une pathologie de
l’oreille déjà traitée, mais source d’atteinte auditive
que la presbyacousie aggravera : otite chronique
ou otospongiose opérée ou non, surdité brusque,
etc. Les principaux facteurs de risque aggravant la
presbyacousie sont l’exposition au bruit, profession-
nelle ou de loisirs, la prise de médicaments toxiques
pour l’oreille interne (aminosides, anticancéreux à
base de sels de platine, aspirine à forte dose, etc.)
et la prédisposition génétique à développer préco-
cement la presbyacousie. Une simple question
permet de clarifier ce dernier point : “À quel âge
vos parents ont-ils commencé à souffrir d’une
altération de leur audition ?” Il est également utile de
rechercher des facteurs de risque vasculaire pouvant
aggraver la presbyacousie : hypertension artérielle,
hypercholestérolémie, diabète, etc.
Signes associés
La presbyacousie est souvent associée à des
acouphènes. Il s’agit parfois du motif de consultation,
et c’est l’évaluation audiométrique qui objectivera la
presbyacousie. La prévalence des acouphènes lors de
la presbyacousie est variable d’une étude à l’autre.
Le facteur favorisant évoqué est essentiellement
l’exposition au bruit.
Les vertiges et les troubles de l’équilibre ne sont pas
liés à la presbyacousie. Si la prévalence des troubles
de l’équilibre augmente avec l’âge, leur origine est
multifactorielle et justifie une évaluation spécifique.
Examen ORL
En cas de presbyacousie, l’examen ORL est normal,
avec, en particulier, une absence d’anomalie tympa-
nique, sauf en cas d’antécédent d’otite chronique. Il
est utile de rechercher des affections qui pourraient
rendre difficile l’adaptation des appareils auditifs :
eczéma, sténose des conduits auditifs externes,
cavité d’évidement, otorrhée, etc.
Quels examens réaliser ?
Le diagnostic est fondé sur l’audiométrie tonale et
vocale. Ces tests subjectifs étant réalisés dans le
calme, ils ne renseignent que partiellement sur la
gêne réellement ressentie par le patient presbyacou-
sique. Ils sont cependant essentiels au diagnostic.
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Gériatrie
L’audiométrie tonale objective une surdité, bilatérale
et symétrique, de perception touchant les fréquences
aiguës. L’altération de l’intelligibilité en audiométrie
vocale est variable (4).
Si l’atteinte auditive est asymétrique en audio-
métrie tonale ou vocale, cela justifie habituel-
lement la réalisation d’une imagerie (IRM) à la
recherche d’un schwannome vestibulaire ou d’une
autre lésion évolutive de la pointe du rocher ou de
l’angle ponto-cérébelleux (5). Une altération impor-
tante de l’intelligibilité en audiométrie vocale doit
conduire à rechercher une neuropathie auditive,
qui sera confirmée par la présence des otoémis-
sions acoustiques et des potentiels évoqués auditifs
(PEA) désynchronisés. En l’absence de neuropathie,
il faut penser à une altération des processus du
système nerveux central impliqués dans l’audition
(mémoire et attention en particulier) et évoquer
une maladie dégénérative débutante (Alzheimer),
dont le diagnostic sera confirmé par un bilan neuro-
psychologique spécialisé.
Les indications thérapeutiques
Elles vont dépendre du stade évolutif tel que l’on
peut le schématiser après la consultation ORL :
Stade “infraclinique”, au cours duquel l’atteinte
sur les fréquences aiguës n’a que peu ou pas de
traduction clinique : difficulté de perception de
certains sons aigus. C’est l’examen audiométrique
systématique qui permet alors le diagnostic de
presbyacousie.
Stade de “retentissement social”, correspondant
à des seuils audiométriques supérieurs ou égaux à
30 dB pour la fréquence de 2 000 Hz.
Comment répondre au test ?
Certaines personnes ne savent pas qu’elles ont un problème d’audition. Vous 
faites peut-être partie de cette catégorie.Nous vous invitons à le vérifier.Par 
ailleurs, il est important que les intervenants soient à l’affût des signes pouvant 
révéler la présence de problèmes d’audition chez vous.
Pour chacune des questions suivantes, cochez :
1. Faites-vous répéter quand vous parlez avec une seule personne ?
  Oui   Parfois   Non 
2. Avez-vous de la difficulté à comprendre quand plusieurs personnes parlent 
ensemble ? 
  Oui   Parfois   Non 
3. Avez-vous de la difficulté à comprendre quand vous ne voyez pas le visage 
de la personne qui vous parle ? 
  Oui   Parfois   Non 
4. Avez-vous de la difficulté à comprendre quand il y a du bruit autour de vous ?
  Oui   Parfois   Non 
5. Trouvez-vous que les gens marmonnent ou ne parlent pas assez fort (ceux 
de la télévision, les amis, les médecins) ? 
  Oui   Parfois   Non 
6. Trouvez-vous que les gens parlent trop vite (ceux de la télévision, les amis, 
les médecins) ? 
  Oui   Parfois   Non 
7. Avez-vous de la difficulté à comprendre au téléphone ?
  Oui   Parfois   Non 
8. Avez-vous de la difficulté à entendre couler l’eau du robinet ou du bain 
quand vous êtes dans une autre pièce ? 
  Oui   Parfois   Non 
9.Avez-vous de la difficulté à entendre la sonnerie du téléphone quand vous 
êtes dans une autre pièce ou dans la salle de bain (chez vous ou en visite) ? 
  Oui   Parfois   Non 
10. Avez-vous de la difficulté à entendre la sonnerie de la porte 
(chez vous ou en visite) ? 
  Oui   Parfois   Non 
11. Avez-vous de la difficulté à entendre lorsque l’on frappe à la porte ?
  Oui   Parfois   Non 
12.  Est-ce que votre famille, vos amis ou vos voisins vous font remarquer que 
vous mettez le volume de votre télévision ou de votre radio trop fort ? 
  Oui    Parfois    Non 
13. Avez-vous tendance à vous retirer des autres de crainte de ne pas 
comprendre ? 
  Oui  Parfois  Non 
14. Préférez-vous vous retirer des activités à cause du bruit autour de vous 
(salle à dîner, restaurant, fêtes de famille, bingo, etc.) ? 
  Oui    Parfois    Non 
15. Comment trouvez-vous votre audition ?
  A - Bonne audition 
  B -  Léger problème d’audition  
(difficultés d’écoute occasionnelle) 
  C -  Problème d’audition modéré  
(difficultés d’écoute fréquente) 
  D -  Important problème d’audition  
(difficultés d’écoute habituelle, presque toujours) 
Mode de calcul du questionnaire
Pour les questions de 1 à 14 :
Chaque “oui” vaut 4 points, Chaque “parfois” vaut 2 points, Chaque “non” 
vaut 0 point.
Pour la question 15 :
La réponse A” vaut 0 point,“B” vaut 2 points, “C” vaut 3 points et “D” vaut 
4 points.
Votre total : si votre résultat global est supérieur à 14, consultez un ORL qui 
réalisera un bilan audiométrique.
Encadré I. Questionnaire de dépistage des difficultés d’écoute et d’audition (d’après Hélène Caron, audiologiste, Fondation surdité et communication
de l’Institut Raymond-Dewar ; validation scientifique par Michel Picard, professeur titulaire, université de Montréal, Canada).
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Gériatrie La presbyacousie
Stade “évolué”, pour lequel l’altération auditive
va s’accompagner d’une réduction de la commu-
nication, puis d’un isolement du sujet vis-à-vis de
son entourage.
L’indication thérapeutique sera prise en fonction
du stade ainsi défini, mais également en fonction
de l’âge du patient, de ses activités actuelles, de sa
motivation et de celle de son entourage, ainsi que de
son état de santé général et de la présence éventuelle
de troubles associés (troubles visuels, altération des
fonctions supérieures, dépression, etc.).
Traitement médical
De nombreux médicaments ayant une action
périphérique ou centrale sont proposés pour
améliorer les performances des patients présentant
une presbyacousie, sans que leur efficacité soit
réellement prouvée à ce jour. En revanche, l’équili-
bration d’une hypertension artérielle, d’un diabète ou
d’une hypercholestérolémie peut jouer un rôle dans
la prévention de l’aggravation des seuils auditifs.
Appareillage audioprothétique
Celui-ci doit être mis en place le plus précocement
possible, dès que la gêne fonctionnelle est patente,
dès que le déficit moyen en audiométrie vocale
dépasse 30 dB et qu’une altération de l’intelligibilité
liée à ce déficit est évaluée en audiométrie vocale.
L’appareillage bilatéral est vivement conseillé. Les
études cliniques montrent que 10 % des patients
souffrant d’une surdité légère sont appareillés. Ces
chiffres atteignent 55 % pour les formes les plus
évoluées.
Le suivi du patient presbyacousique est effectué
conjointement par le médecin traitant, l’ORL et
l’audioprothésiste, et a plusieurs objectifs :
Évaluer l’évolution de la perte auditive en audio-
métrie.
Apprécier la tolérance et le port des aides
auditives.
Rechercher des obstacles à cette utilisation, en
particulier en raison de problèmes locaux au niveau
du conduit auditif externe (allergie cutanée, infec-
tions récidivantes, etc.) mais aussi de difficultés de
manipulation.
Rechercher une altération des fonctions neuro-
cognitives et orienter vers un bilan spécialisé.
Décider d’une éventuelle rééducation orthopho-
nique en fonction de l’évolution du déficit auditif et
de son amélioration avec les aides auditives.
Informer régulièrement l’entourage proche du
fonctionnement des appareils et de la nécessité d’un
port régulier (encadré II), dont le bénéfice à long
terme est maintenant clairement établi.
Une consultation annuelle avec audiogrammes tonal
et vocal semble souhaitable afin de répondre à ces
différentes interrogations.
Que faire en cas d’échec de l’appareillage 
audioprothétique ?
Les situations d’échec nécessitent une analyse
précise. Les facteurs péjoratifs liés à l’atteinte
auditive sont :
La sévérité de celle-ci, qui se trouve parfois
aux limites des possibilités des aides auditives
conventionnelles les plus puissantes. L’indication
d’un implant cochléaire peut alors être envisagé,
sans qu’il y ait de limite d’âge recommandée. Le
bilan préimplantation permet d’évaluer les attentes
et la motivation des patients et de rechercher
des contre-indications médicales à l’anesthésie
générale. Toutes les études retrouvent une amélio-
ration très significative des performances auditives
1. Quelques conseils pour lui et pour son entourage proche
Un certain nombre de points méritent d’être précisés :
•  Malgré les très importants progrès fournis par la technologie numérique,les aides auditives 
ne restituent pas une audition strictement normale.Cependant, leur port régulier permettra 
de retrouver une compréhension satisfaisante et donc de communiquer avec l’entourage sans 
difficulté, contrairement à ce qui se passe actuellement.
•  Il  faut  savoir patienter quelques  semaines  pour, d’une  part, que  les réglages effectués  par 
l’audioprothésiste soient adaptés à la gêne et aux besoins et,d’autre part, que la personne 
puisse s’y habituer. Une gêne est normale au début, car tous les sons semblent trop forts.Il 
faut prendre le temps de porter progressivement les appareils,et avoir de la patience.Durant 
cette période initiale de l’adaptation des aides auditives, il ne faut pas hésiter à demander à 
l’entourage de se placer en face de soi pour dialoguer, d’avoir une articulation précise mais 
sans exagération, de faire des phrases courtes et de ne pas s’impatienter en cas de difficultés 
ponctuelles de compréhension.
•  Deux questions sont souvent posées : “Faut-il porter un ou deux appareils ?” et “À la longue,
ne vont-ils pas léser les oreilles ?” Les réponses que l’on peut donner sont les suivantes :si 
l’audition est diminuée des 2 côtés,il est tout à fait souhaitable de porter 2 aides auditives. 
La perception des sons, leur compréhension et leur localisation seront bien meilleures qu’avec 
un seul appareil. Le fait de porter ces appareils auditifs bien réglés ne détériore pas le système 
auditif, au contraire,il le maintient en activité,car les appareils permettent de percevoir da-
vantage d’informations ; ce qui est un argument supplémentaire pour un appareillage précoce.
2. Les associations de malentendants
Il existe différentes associations de malentendants,pour la plupart d’entre elles fédérées (Bu-
codes, le Bureau de coordination des associations de devenus sourds et malentendants), et leurs 
champs d’action  sont multiples : réunions d’information, orientations pour  la prise en charge 
sociale et l’obtention d’aides spécifiques, groupes de parole et soutien psychologique.Il peut être 
utile de conseiller au patient qui rencontre des difficultés sociales et qui est isolé ou en demande 
d’échanges, de les contacter.
Encadré II. Comment accompagner le patient presbyacousique au moment de l’adap-
tation des aides auditives ?
La Lettre d’ORL et de chirurgie cervico-faciale 323 - octobre-novembre-décembre 2010 | 25
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Gériatrie
et de la qualité de vie, quel que soit l’âge d’implan-
tation, et un taux de complication comparable à
ce qui est observé dans la population générale (6).
Dans le silence, les performances sont compa-
rables à celles des sujets jeunes pour les mots
dissyllabiques. Dans le bruit ou pour les tests plus
complexes (phonèmes, phrases à débit rapide), les
performances sont un peu moins bonnes que celles
des sujets plus jeunes.
La présence de “zones cochléaires mortes” qui
correspondent à une altération majeure des cellules
ciliées internes et/ou des neurones qui leur sont
associés. La stimulation de zones cochléaires voisines
en audiométrie va se traduire par la persistance de
réponses à des fréquences pour lesquelles la cochlée
est en réalité inopérante. De nouveaux appareils “à
transposition fréquentielle” peuvent éventuellement
apporter un bénéfice chez ces patients.
La présence d’une atteinte centrale dont l’éva-
luation spécifique permet un diagnostic précis et
un traitement adapté.
Dans ces situations difficiles, et afin de multiplier
les moyens de communication, l’apprentissage de
la lecture labiale est recommandée.
Les autres facteurs à prendre en compte sont des
anomalies anatomiques ou une pathologie médicale
du conduit auditif externe qui limiteront l’adaptation
prothétique et conduiront à discuter l’indication
d’une prothèse implantée d’oreille moyenne. Il peut
s’agir également de problèmes d’ordre financier pour
lesquels le recours à différentes aides sociales peut
être envisagé.
Les échanges entre les différents professionnels
impliqués contribuent à améliorer l’acceptation
de l’appareillage auditif. L’information fournie
aux médecins traitants et aux gériatres par l’ORL
permet également de les sensibiliser au diagnostic
précoce de presbyacousie et à l’importance de
l’appareillage. En effet, force est de constater que
bien souvent la personne âgée consulte trop tard, ce
qui rendra plus difficile l’appareillage et l’accepta-
tion de celle-ci.
1. Bouccara D, Ferrary E, Mosnier I,
Bozorg Grayeli A, Sterkers O. La
presbyacousie. Encycl Méd Chir.
Paris : Éditions Scientifiques et
Médicales Elsevier SAS. Oto-rhino-
laryngologie 20-185-C-10, 2005.
2. Schuknecht HF. Pathology of the
ear. Philadelphie : Lea & Febiger,
1993.
3. Gates G, Mills JH. Presbycusis.
Lancet 2005;366:1111-20.
4. Martini A, Mazzoli M, Rosi-
gnoli M et al. Hearing in the elderly:
a population study. Audiology
2001; 40(6):285-93.
5. Thomassin JM, Paris J. Stratégie
diagnostique devant une surdité
de l’adulte. Encycl Méd Chir. Paris :
Éditions Scientifiques et Médicales
Elsevier SAS. Oto-rhino-laryngo-
logie 20-185-E-10,1999.
6. Mosnier I, Bouccara D, Ambert-
Dahan E et al. Benefice de l’implant
cochléaire chez le sujet âgé. Ann
Otolaryngol Chir Cervocofac 2004;
121:41-6.
Références
bibliographiques
ANTIBIO-SYNALAR® Solution pour instillation auriculaire : Flacon de 10 ml, avec embout compte-gouttes. COMPOSITION par flacon : Fluocinolone acétonide (DCI) : 2,5 mg, Polymyxine B (DCI) sulfate : 100 000 UI, Néomycine (DCI) sulfate :
35 000 UI. Excipients : dont nitrate de phénylmercure (0,2 mg/flacon). INDICATIONS : Traitement local des otites externes d'origine bactérienne à tympan fermé, en particulier eczéma infecté du conduit auditif externe. Ce médicament ne
doit jamais être utilisé en cas de perforation tympanique en raison du risque d'ototoxicité. Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens. POSOLOGIE ET MODE D'ADMINIS-
TRATION : Voie locale. Instiller chaque matin 3 à 6 gouttes dans le conduit auditif de l'oreille atteinte et renouveler l'opération le soir. La durée du traitement est habituellement de 7 jours. Tiédir le flacon au moment de l'emploi en le mainte-
nant quelques minutes dans la paume de la main, afin d'éviter le contact désagréable de la solution froide dans l'oreille. Instiller, tête penchée, les gouttes dans l'oreille atteinte en tirant à plusieurs reprises sur le pavillon de l'oreille. Maintenir
la tête penchée sur le côté pendant environ 5 minutes, afin de faciliter la pénétration des gouttes dans le conduit auditif externe. Répéter, si nécessaire, dans l'autre oreille. Il est recommandé de ne pas utiliser ce médicament sous forte pression.
A la fin du traitement, le reste du flacon doit être jeté et ne doit pas être conservé en vue d'une réutilisation. CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité à la néomycine ou à un autre produit de la famille des aminosides. Hypersensibilité à la poly-
myxine B. Hypersensibilité à la fluocinolone ou à tout autre constituant de la solution. Perforation tympanique connue ou suspectée (cf. Mises en garde/Précautions d'emploi). Infections virales du conduit auditif externe incluant la varicelle et les
infections à Herpes simplex. MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI : S'assurer de l'intégrité tympanique avant toute prescription. En cas de destruction tympanique, l'administration intra-auriculaire risque de mettre en contact le produit
avec les structures de l'oreille moyenne et d'être à l'origine d'effets indésirables irréversibles d'ototoxicité (surdité, troubles de l'équilibre). L'administration d'antibiotiques locaux participe à la survenue de sensibilisation à ces substances acti-
ves, avec possiblement la survenue de réactions générales. La présence d'un corticoïde n'empêche pas les manifestations d'allergie à l'antibiotique, mais peut modifier leur expression clinique. Interrompre le traitement dès les premiers signes
d'apparition d'un rash cutané ou de tout autre signe d'hypersensibilité locale ou générale. L'attention des sportifs est attirée sur le fait que cette spécialité contient un principe actif (la fluocinolone) pouvant induire une réaction positive des tests
pratiqués lors de contrôles antidopage. Ne pas injecter, ne pas avaler. Au moment de l'emploi, éviter la mise en contact de l'embout avec l'oreille ou les doigts, afin de limiter les risques de contamination. Il est conseillé de ne pas associer ce
médicament à un autre traitement local. Si au bout de 10 jours les symptômes persistent, il faut revoir le patient pour réévaluer la pathologie et le traitement. GROSSESSE et ALLAITEMENT : Ce médicament peut, en cas de besoin, être administré
en cours de grossesse ou d'allaitement (cf.Vidal). EFFETS INDÉSIRABLES : Réactions locales (irritation). Allergie aux antibiotiques (néomycine, polymyxine B) et sensibilisation pouvant compromettre l'emploi ultérieur par voie générale d'un antibio-
tique apparenté. En raison de la présence de phénylmercure, risque d'eczéma de contact et de réaction d'hypersensibilité ; risque d'irritation de la peau. Ototoxicité vestibulaire ou cochléaire en cas de tympan ouvert (cf. Mises en garde/Précautions
d'emploi). Sélection de germes résistants et développement de mycose. PHARMACODYNAMIE : Classe pharmacothérapeutique : médicaments otologiques ; corticoïde et anti-infectieux en association ; fluocinolone et anti-infectieux (code ATC :
S02CA05). Fluocinolone : anti-inflammatoire stéroïdien. Néomycine : antibiotique de la famille des aminosides. Polymyxine B : antibiotique de la famille des polypeptides (cf.Vidal). PRESCRIPTION/DÉLIVRANCE/PRISE
EN CHARGE : LISTE I – AMM 3400930053287 (1965/96 rév 14.02.2006). Prix : 2,64 (10 ml de solution). Remb Séc soc à 35 %. Collect-Laboratoires JOLLY-JATEL 28, av Carnot-78100-St-Germain-en-Laye.
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