atelier régional sur l`évaluation économique et la valorisation

ATELIER RÉGIONAL SUR L’ÉVALUATION ÉCONOMIQUE ET LA
VALORISATION DE LA BIODIVERSITÉ EN AFRIQUE CENTRALE
1 CONTEXTE ET OBJECTIFS
Le Ministère de l’Environnement, de la Conservation de la Nature, des Eaux et Forêts de la
République Démocratique du Congo et l’Institut de l'Énergie et de l'Environnement de la
Francophonie (IEPF), organe subsidiaire de l’Agence Intergouvernementale de la Francophonie
(AIF) ont organisé, du 25 au 30 Octobre 2004, à Kinshasa, l’Atelier régional "évaluation
économique et valorisation de la biodiversité de l’Afrique Centrale".
Cet atelier s’inscrit dans une dynamique institutionnelle qui cherche à améliorer la prise en compte
des dimensions économiques et sociales de la biodiversité dans la mise en œuvre de la
Convention sur la Diversité Biologique, dans la planification environnementale et les programmes
de développement.
Comme réponse aux besoins exprimés par les pays membres de la Francophonie l’IEPF a conçu
le programme MOGED (Maîtrise des Outils de Gestion de l’Environnement pour le
Développement), dont les deux composantes s’affirment comme les outils clefs de l’intégration de
l’environnement au processus de développement.
Il s’agit de :
- l’Évaluation environnementale qui permet de mesurer les impacts sur l’environnement des
politiques, plans et projets de développement,
- l’ Économie de l’Environnement qui permet d’attribuer une valeur monétaire à ces impacts et
faciliter ainsi le processus de décision dans les grands choix stratégiques des États.
Parmi les activités ciblées dans le cadre de MOGED figurent les ateliers régionaux sur l’économie
et la biodiversité qui permettent de faire l’état des lieux sur les approches économiques de
l’évaluation et de la valorisation, au sens de mise en valeur de la biodiversité.
2 IMPORTANCE DE LA THÉMATIQUE
Cet atelier régional s’est tenu une semaine après la 24ème Journée mondiale de l’alimentation pour
laquelle la FAO a retenu le thème « La biodiversité au service de la sécurité alimentaire ». Ce
choix témoigne du souci de la communau internationale de mettre en exergue le rôle
fondamental de la biodiversité.
Les êtres humains valorisent les ressources de cette biodiversité pour se nourrir, mais également
pour se loger et se procurer des biens et services ainsi que des moyens d’existence.
Les scientifiques ont identifié environ 1 400 000 espèces végétales et animales ; cependant
l’Homme assure 90% de ses besoins alimentaires à partir de seulement 14 espèces animales, par
ailleurs il tire la moitié de ses besoins énergétiques de seulement quatre espèces végétales.
C’est dire que la biodiversité constitue un potentiel énorme mais très faiblement exploité qu’il
convient d’évaluer et de valoriser au néfice de l’Homme et des autres composantes des
écosystèmes.
La question du rapport entre évaluation économique et environnement se pose en termes
cruciaux.
Dans un premier temps la question des coûts apparaissait surtout sous la forme des dépenses
directes que représentait la protection de l’environnement par rapport au laisser-aller. Les dégâts
faits aux milieux étaient en général suffisamment visibles pour que leur réduction s’impose.
Aujourd’hui, les coûts qui nous interpellent sont ceux induits par l’absence de protection de
l’environnement. Ils ne sont pas aussi apparents que les dépenses directes, par contre ils résultent
souvent d’impacts décalés dans le temps par rapport à leurs causes.
3 DÉROULEMENT DE L’ATELIER
Cette session de formation a réuni quarante participants relevant des organismes publics,
parapublics et privés, associations et Ong provenant des pays suivants : Burundi (2), Cameroun
(4), Centrafrique (1), Congo (4), Gabon (4), Guinée équatoriale (2), et République démocratique
du Congo (20).
Il a permis de faire le point sur les méthodes utilisées (caractéristiques, champ d’application,
avantages, limites), leur pertinence par rapport aux évolutions méthodologiques et théoriques et
leur adéquation vis à vis des attentes des décideurs.
Le cours a ainsi consisté en :
d’une part, des présentations magistrales et des communications introductives sur les
cinq préoccupations suivantes:
- les liens entre les diverses méthodes d’évaluation,
- les approches économiques traditionnelles,
- les outils de gestion de la biodiversité,
- la valorisation économique de la biodiversité,
- la biodiversité au niveau macro-économique.
d’autre part, une session spéciale de restitution auprès du grand public et une visite de
sites relatifs à des axes de valorisation de la biodiversité.
La Session Grand Public
La tenue d’une session spéciale grand public visait à informer et sensibiliser toutes les parties
concernées par l’évaluation des ressources de l’environnement : les départements techniques
sectoriels, les opérateurs privés, les associations et ONG, les média et la communau
scientifique. Elle a éréalisée sous forme d’un panel de trois présentations sur : la biodiversité et
son importance, l’évaluation et la valorisation de la biodiversité, une étude de cas sur la
valorisation de la jacinthe d’eau pour la production d’énergie.
La visite de sites
La visite du Sanctuaire des Bonombos, a permis de rendre compte du cadre de sauvegarde de
l’espèce Bonombo ( Pan panicus) et des axes de valorisation économique de la biodiversité. Cette
espèce de Chimpanzé découverte en 1928 vit uniquement en République Démocratique du Congo
dans la forêt primaire de l’Équateur sur un territoire ne dépassant pas 200 000 Km2. Sa population
est passée de 100 000, en 1980, à 10 000 de nos jours. Cette espèce est particulièrement
menacée d’extinction en raison de son confinement sur un territoire très limité mais également en
raison du déboisement et du braconnage.
4. CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS
- Les autorités de la République Démocratique du Congo ont manifesté un vif intérêt pour cette
opération. C’est ainsi que la cérémonie d’ouverture était placée sous le patronage du Ministre
de l’Environnement, de la Conservation de la Nature, des Eaux et Forêts et du Vice-Ministre
chargé de la Coopération internationale. En outre la dernière session de l’Atelier, Session
spéciale d’information et de sensibilisation du grand public, ainsi que la cérémonie de clôture
étaient placées sous le patronage du Ministre de l’Environnement.
- Au cous des rencontres avec le Délégué général de la Francophonie, le Vice-Ministre chargé
de la Coopération internationale et le Ministre de l’Environnement, les préoccupations ont
porté sur l’organisation, le déroulement de l’atelier et les activités de suivi et
d’accompagnement.
- Dans le cadre du suivi de l’atelier, les participants ont proposé l’approfondissement des
méthodes d’évaluation économique de l’environnement. Il souhaitent une plus grande prise en
compte de l’évaluation environnementale et de la certification dans les modules.
- Par ailleurs, ils jugent opportun de sensibiliser l’administration et les décideurs et de mettre en
place des activités d’appui pour le montage de projets sur l’Environnement et l’Économie.
- Nous avons enregistré une forte implication de l’expertise du Congo R.D. et des participants
des autres pays de la sous-région, comme en ont moigné les communications et les études
de cas présentées ainsi que la qualité du partage d’informations.
Pour information :
Sory Ibrahima Diabate
Responsable de Programme Environnement
Institut de l'Énergie et de l'Environnement de la Francophonie (IEPF)
56, rue Saint-Pierre, 3e étage, Québec (Québec), G1K 4A1, Canada
Téléphone: (1-418) 692-5727 / Télécopieur : (1-418) 692-5644
[email protected] / www.iepf.org
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