PROCREATION TP 15 Exercices : maîtrise de la procréation Exercice 1 : Grossesse et maintien du corps jaune D’après Antilles sept 2003 Comment le corps jaune peut –il se maintenir lors d’une grossesse, permettant la poursuite de celle-ci ? DOC1 : Il représente l’évolution des taux de progestérone et HCG lors de deux cycles successifs : le premier sans grossesse, le second avec une grossesse débutante. Pour le cycle témoin sans grossesse : On observe dans la seconde partie du 1°cycle une sécrétion de progestérone qui commence le 14°j et atteint un maximum de 4 ng/ml, puis cesse le 28°j. Interprétation : Cette progestérone est sécrétée par le corps jaune qui provient de la transformation du follicule ovarien après ovulation. Il a une durée de vie de 14 jours en l’absence de grossesse. Pour le cycle avec une grossesse débutante : On observe une augmentation parallèle de la production d’HCG et de la sécrétion de progestérone qui ne chute jamais Donc la progestérone étant sécrété par le corps jaune, celui-ci n’a pas régressé au bout de 14j. On peut supposer que le maintien du corps jaune et de sa sécrétion de progestérone est du à la présence d’HCG DOC 2 : On teste l’effet d’injection d’HCG ou de broyats de cellules embryonnaires sur la sécrétion de progestérone chez des femelles macaques. On observe que les 2 injections provoquent le même résultat : une augmentation de la sécrétion de progestérone. On peut donc dire que les cellules embryonnaires lors d’une grossesse sécrètent de l’HCG qui agit sur le corps jaune en le stimulant ce qui le maintien en place et lui fait sécréter de la progestérone. Pourquoi la progestérone est –elle importante pour la grossesse ? DOC 3 On observe qu’en absence de progestérone (hcg immobilisée par les Anticorps n’a pas stimulé sa sécrétion), la grossesse est interrompue. La progestérone agit sur le maintien de la muqueuse utérine (endomètre). Donc elle permet que s’établisse le lien mère – embryon via le placenta. Elle est donc nécessaire à la poursuite de la grossesse. Conclusion : le corps jaune sécrète la progestérone indispensable au maintien de la muqueuse utérine dans laquelle s’est nidé l’embryon et avec laquelle il va former le placenta Exercice 2 : Un antigestatif : le RU 486 Comment agir sur la muqueuse utérine pour empêcher la poursuite de la gestation ? EXP1 : On injecte à des lapines impubères de l’oestradiol, de la progestérone et on observe l’évolution de l’endomètre. Le lot 1 est le témoin : il ne reçoit aucune hormone, la muqueuse ne se développe pas. Le lot 2 qui ne reçoit que de la progestérone ne voit pas d’évolution. L’évolution est très légère pour le lot 3 qui ne reçoit que de l’oestradiol. Par contre elle est nette pour le lot 4 qui reçoit oestradiol et progestérone. Donc l’endomètre se développe sous l’effet de l’oestradiol puis de la progestérone. Ce lot 4 constituera le lot témoin pour la seconde série d’expériences . EXP 2 : Les lots 5,6, 7 qui reçoivent de plus en plus de RU 486 voit leur muqueuse régresser de plus en plus par rapport au témoin 4 comme si ils recevaient de moins en moins de progestérone comparaison 7 et 8). Donc le RU 486 s’oppose à l’action de la progestérone sur l’endomètre. EXP 3 D’après l’expérience plus il y a de RU 486 moins il y a de progestérone fixée sur les protéines réceptrices (fixation mise en évidence par le taux de radioacivité) de celle-ci dans la muqueuse utérine. On peut donc dire que le RU 486 entre en concurrence avec la progestérone pour se fixer sur les récepteurs protéiques à l’hormone. Il n’a pas par contre l’effet stimulant de la progestérone sur la muqueuse. Il bloque donc l’action de celle-ci. Le RU 486 est un antagoniste de la progestérone : en se plaçant sur les récepteurs de l’endomètre à sa place il bloque son action. Conclusion : Le RU 486 entraîne donc une destruction de l’endomètre ce qui stoppe la gestation.