I.- LES INTERACTIONS FONDAMENTALES
Objectifs
Dans cette partie introductive, il s’agit de poursuivre la mise en place, entamée en classe de seconde, des
différents niveaux de structuration de la matière, du niveau microscopique au niveau macroscopique, en
précisant lesquelles sont les interactions dominantes à chaque échelle. Plus précisément, on illustre ici les
deux idées suivantes :
La diversité de la matière : noyau, atomes et molécules, phases condensées ou gazeuses, organismes
vivants, systèmes astronomiques, résultent de l’arrangement de trois “briques” de base, considérées au
lycée comme particules élémentaires, les protons, les neutrons et les électrons,.
La cohésion de ces assemblages est assurée par trois interactions fondamentales ;
- l’interaction forte, attractive et de courte portée, qui contrebalance la répulsion entre protons et
assure ainsi la cohésion des noyaux jusqu’à l’uranium ;
- l’interaction électromagnétique qui, par son aspect électrique, est responsable de la cohésion des
atomes, des molécules et des phases condensées ;
- l’interaction gravitationnelle qui, bien que d’intensité beaucoup plus faible que les autre, gouverne
la structure de la matière à grande échelle, car elle est de longue portée et toujours attractive.
L’interaction gravitationnelle a déjà été présentée en classe de seconde.
De l’interaction électromagnétique, seul l’aspect électrique est ici présenté. L’interaction entre charges
électriques peut être l’occasion de prolonger ce qui a été vu en seconde concernant la gravitation à l’échelle
des objets célestes, tout en montrant que ce n’est pas toujours la masse qui est à l’origine des forces.
Une approche expérimentale des phénomènes d’électrisation permet de justifier l’existence de deux types
de charges et de préciser la nature attractive ou répulsive de leur interaction. Lorsqu’on parle
d’électrisation, le mot est pris dans un double sens : arrachage ou apport d’électrons -électrisation par
contact-, et déplacement interne de charge -phénomènes de polarisation-. Dans ce dernier cas, on se
contente d’interpréter qualitativement les phénomènes par une distorsion locale de la distribution de
charges.
On indique, en prenant divers exemples (tension d’un fil, résistance mécanique de la matière ressort…) que
l’interaction électromagnétique est largement responsable de la cohésion de la matière à notre échelle, y
compris la cohésion de la matière vivante.
On interprète qualitativement par l’interaction forte le fait que le noyau résiste à la forte répulsion entre
protons. On fait remarquer que lorsque le nombre de charges augmente, la répulsion électromagnétique
finit par l’emporter.
La prédominance habituelle de l’interaction gravitationnelle sur Terre est expliquée par la quasi neutralité
électrique des objets macroscopiques et par la grande masse de la Terre.
Bibliographie
Jensen P., Entrer en matière ; les atomes expliquent-ils le monde ?, Paris, Seuil, 2001.