L’augmentation mammaire
Définition et Objectifs
Cette intervention consiste à augmenter le volume mammaire insuffisant par
la mise en place d’implants (prothèses) derrière la glande mammaire ou
derrière le muscle pectoral.
Les implants mammaires sont constitué d’une enveloppe en silicone, et
remplis soit de gel de silicone. ce qui donne les meilleurs résultats
esthétiques, soit de sérum physiologique.
Il existe différentes formes d’implants : ronds, anatomiques, à faible,
moyenne ou forte projection.
Choix et modalités de l'intervention
L’emplacement de la cicatrice, et le choix du type de prothèse, seront décidés
pendant la consultation pré opératoire.
L’imagerie mammaire (mammographie, échographie), peut s’avérer
necessaire en pré-opératoire.
Le médecin anesthésiste sera vu en consultation et décidera des autres
examens complémentaires à pratiquer.
L’intervention se déroule sous anesthésie générale et nécessite, en général,
24h d’hospitalisation.
L’intervention et ses suites
L’incision est courte et située
- soit autour de l’aréole
- soit dans la région de l’aisselle
- soit dans le sillon sous mammaire
La prothèse est implantée
- soit derrière la glande mammaire et devant le muscle grand pectoral
(rétro-glandulaire)
- soit derrière la glande et derrière le muscle grand pectoral (rétro-pectoral)
Le choix du positionnement dépend de la morphologie de la patiente et sera
discuté avec elle.
En fin d’intervention, un soutien-gorge modelant est mis en place par-dessus
les pansements. L’intervention dure entre 1 et 2 heures.
La mise en place de drains, est parfois nécessaire, en fonction de la technique
employée ; il seront ôtés, en règle général, le lendemain.
Les suites opératoires sont parfois douloureuses surtout pour la position
rétro-pectorale. Un traitement antalgique pendant quelques jours est prescrit
systématiquement.
Œdème (gonflement) et ecchymoses (bleus) des seins, gêne à l’élévation des
bras sont habituels au début.
Une consultation post-opératoire est prévue, à huit jours ; les fils de suture
sont résorbables.
Le port du soutien-gorge est conseillé pendant environ un mois, nuit et jour.
Un repos à la maison est recommandé pendant une semaine environ.
Il faut attendre au moins un mois pour reprendre une activité sportive légère
et deux mois pour une activité plus intensive.
Le résultat
Il faut au moins trois mois pour l’apprécier. C’est le délai nécessaire à
l’assouplissement des seins et à la stabilisation des prothèses.
Les imperfections de résultat
La cicatrice a une évolution variable parfois inhabituelle sous forme
d’épaississement ou de rétraction. Des douleurs des seins, des troubles de la
sensibilité mamelonnaire sont possibles.
La question de la durée de l'implant
La durée de vie d’une prothèse mammaire est variable, elle ne peut être
garantie. La durée de vie généralement annoncée par les fabricants, est de
10 à 15 ans.
Des ré-interventions sont généralement à prévoir, au cours de la vie
(vieillissement général, prise ou perte de poids, grossesses, allaitement….)
Les risques de complications (les plus fréquentes)
Les risques anesthésiques seront exposés par le médecin anesthésiste, en
consultation.
Sur le plan chirurgical, il y a les complications générales liées à la chirurgie et
les autres spécifiques, liées à la présence d’un corps étranger dans le sein.
Les complications générales
- L’hématome, qui peut nécessiter une reprise chirurgicale.
- L’infection est la complication la plus redoutée, puisqu’elle se solde
généralement par l’ablation des prothèses. Il faut attendre un minimum
de six mois, avant d’envisager une réimplantation.
- La nécrose cutanée
Elle est rare dans cette chirurgie ; cependant, elle demeure risquée chez les
fumeuses, et les patientes aux antécédants de radiothérapie.
- Des altérations de la sensibilité, surtout mamelonnaire, existent et sont le
plus souvent transitoires.
- La survenue de cicatrices anormales hypertrophiques voire chéloïdes qui
peuvent compromettre le résultat esthétique.
Les risques spécifiques aux implants mammaires
- Formation de plis ou de "vagues" visibles sous la peau , en rapport avec une
épaisseur de peau et de muscle très fine.
- Contracture capsulaire ou « coque péri-prothétique ».
C’est une réaction normale de l’organisme qui forme une membrane fibreuse
autour du corps étranger. En tant normal, cette membrane est fine et non
perceptible de l’extérieur.
Dans un petit pourcentage de cas (1 et 5%), cette capsule s’épaissit et se
rétracte autour de l’implant, c’est ce qu’on appelle la « coque ». Il existe
différents stades de fermeté qui vont de l’aspect normal, indétectable, aux
formes sévères de coques avec sein dur, rond, fixé et parfois douloureux.
- Rupture de l’implant
Elle reste exceptionnelle, elle peut survenir après un traumatisme violent
mais le plus souvent, elle est due à l’usure de la membrane en silicone,
après de nombreuses années. Une réintervention est bien entendu
nécessaire.
- Le dégonflement des implants remplis de sérum
Il est inévitable, à différents degrés, ce qui fait préconiser, à l’heure actuelle
les implants en gel de silicones
Les questions que l’on se pose
Est-il possible d'allaiter?
Oui ; cependant, si une lymphangite ou une creuvasse du mamelon survient,
au cours de l’allaitement, cela peut mettre en péril les implants.
Les prothèses mammaires favorisent-elles l'apparition du
cancer du sein?
Non, cela n’augmente pas le risque de survenue d’un cancer du sein.
Les mastectomies sont d’ailleurs reconstruites à l’aide d’implants, le plus
souvent.
La surveillance du sein est-elle possible?
Oui, par l’examen clinique et la radiologie adaptée (échographie,
mammographie numérisée).
Une surveillance régulière est recommandée tous les deux ans. L’examen
permet d’évaluer la bonne tolérance de l’implant avec le temps. En cas de
doute un examen radiographique ou échographique sera proposé.
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