Le carbonifère (-345 millions d’années)
La météo plus contrastée faite de nuages et de saisons plus marquées favorise le
développement de plantes telles que les Ptéridophytes géants, qui disparaîtront presque tous
par la suite. Des Lépidodendrons atteignant 30 m de haut et 2 m de diamètre à la base,
Sigillaires de 20 m de haut et Prêles géantes forment les premières forêts qu’ait porté la terre.
Leurs aspects étaient loin de ressembler à nos forêts, les troncs ici étaient rectilignes, les
rameaux rares longs et grêles, et surmontés d’un plumeau dépenaillé.
De cette période, nous en connaissons les vestiges, puisqu'ils forment des dépôts de houille
que l'homme a longtemps utilisés avant d'en découvrir l'origine. Ces gisements faits de
couches successives (à Essen, en Rhénanie, on a pu compter jusqu'à cent quarante-cinq forêts
superposées) se sont constitués lorsque, tous les mille ans environ, la mer a inondé ces forêts,
les ensevelissant sous une couche de boue salée, les transformant en carbone.
Sur la fin de cette période apparaît les gymnospermes (plantes dont les graines sont à nu, tous
les conifères en font partie) ce mode de reproduction est de plus en plus efficace, mais il
faudra attendre le jurassique pour voir exploser ces populations.
Cette nouvelle phase évolutive eut des conséquences capitales. Un deuxième grand flux de
végétaux envahit la terre et lui donne déjà un aspect plus proche de celui que nous
connaissons. Sans doute les premières gymnospermes ne ressemblaient elles pas encore à nos
Pins ou à nos Sapins, mais plutôt à des Araucarias ou à des Séquoias. Leur mode de
fonctionnement n'en était pas moins identique à celui des actuels conifères européens.
Le permien (-300 Millions d’années)
A vu un type de végétal prospérer, surtout sur le plan de la reproduction, les cordaïtales,
que nous ne connaissons que comme fossiles. Les cycadales (plantes dioïques) vivent encore
de nos jours, et ressemblent au croisement d’une fougère arborescente et d’un palmier.
Un seul grand continent a créé des conditions climatiques impliquant de grandes variations de
température au gré des saisons (climat continental) ainsi qu'un régime de pluie du type
mousson. Les déserts semblent être très étendus sur Pangée. Les conditions sèches ont
favorisé les Gymnospermes, et d'autres plantes comme les fougères qui dispersent des spores.
La fin du Permien est aussi marqué par une crise biologique sans précédent, la plus
importante crise que la biosphère ait connue, à savoir l'extinction d'environ 90 % des espèces
vivantes ! Les origines de cette hécatombe ne sont pas encore parfaitement connues La
principale hypothèse émise est la chute d’une météorite. (L’iridium se trouve en abondance
dans les matériaux extraterrestres. Mais aucune dose anormale n’est constatée dans les dépôts
de cette période). Par contre, dans l’antarctique, on constate une dégradation des conditions
climatiques et de très fortes variations du niveau des mers.
Une activité volcanique importante donne 1 500 000 Km2 de dépôt basaltique en Sibérie.
Le Ginkgo Biloba survivra à cet important bouleversement.
-Engelbert Kaempfer, médecin et botaniste allemand séjourna au Japon de 1690 à 1692 en
mission pour la compagnie des Indes néerlandaises. Il fut le premier Européen à avoir fait une
description de cet arbre dans son mémoire Amoenitatum exoticarum (publié en 1712).
Il rapporta des graines de Ginkgo en Hollande et c’est dans le jardin botanique d’Utrecht que
les premiers Ginkgo Européens furent plantés. Au premier abord, cependant, cette relique,
unique survivante d'une famille végétale dont toutes les autres espèces ont disparu, ne
surprend guère. Mais si l'on regarde sa feuille de plus près, elle ne ressemble à aucune autre.
Formant un éventail aux bords arrondis, échancré en son milieu, elle est parcourue de
nervures rayonnantes toutes dirigées vers le pétiole, qui est très long. C'est une espèce
dioïque, très archaïque par son mode de reproduction. En1727 le premier exemplaire élevé en