Joseph JOFFO: Un sac de billes
Un sac de billes est un récit autobiographique de style libre écrit par Joseph Joffo avec l'aide de Claude Klotz
(Patrick Cauvin), en 1973. Traduit en 132 langues, Un sac de billes a connu un vif succès en librairie (20
millions de livres vendus dans 23 pays). L'histoire se passe entre 1941 et 1944, où deux jeunes frères juifs
doivent fuir à travers la France qui est alors occupée par l'armée allemande.
Résumé
1941. Joseph, le narrateur âgé de 10 ans au début du récit, est un petit parisien assez heureux vivant dans le
18e arrondissement de Paris, dernier d'une famille de 5 enfants (Rosette, Albert, Henri, Maurice et donc
Joseph). Il est très proche de son grand frère Maurice, deux ans plus âgé que lui. Ils fréquentent l'école
Ferdinand Flocon. Mais les Allemands occupent Paris et en viennent à imposer le port de l'étoile jaune.
Pressentant le pire, les parents de Joseph organisent la fuite de la famille en zone libre.
Ce qui suit dévoile des moments clés de l’intrigue.
Maurice et Joseph partent ainsi seuls un jour (début 1942?) pour rejoindre Albert et Henri à Menton. Leur
traversée de la ligne de démarcation à Hagetmau se passe sans problème, Maurice allant jusqu'à faire passer
dans la nuit la ligne à un groupe. Après une longue route semée de dangers et un passage par Marseille, ils
retrouvent leurs grands frères à Menton.
Quatre mois plus tard, leurs parents sont arrêtés à Pau, internés au stade de la ville (qui était rattaché au
camp de Gurs) puis libérés grâce à l'intervention d'Henri.
Les quatre frères rejoignent ensuite leurs parents arrivés à Nice. Ils rentrent à l'école en septembre 1942 à
Nice où ils passent toute une année scolaire (ils suivent l'avance des alliés qui débarquent en Afrique du Nord
en novembre 1942 puis en Sicile en juillet 1943).
Dès leur arrivée à Nice, Maurice et Joseph sympathisent avec des soldats italiens. et réalisent avec eux
quelques trafics. Les Italiens mènent alors une "politique" différente des Allemands et des Français: pas
d'arrestation de Juifs en zone occupée. Mais le répit ne dure qu'un temps pour la famille Joffo. Le
8 septembre 1943, le maréchal Pietro Badoglio signe la capitulation italienne tandis que l'Italie du sud poursuit
la guerre du côté des Alliés. La zone d'occupation italienne est envahie par les Allemands (déjà présents en
zone libre depuis novembre 1942).
La famille Joffo doit à nouveau se disperser. Maurice et Joseph sont envoyés se cacher dans un camp pour la
jeunesse (Moisson Nouvelle) à Golfe-Juan. Mais de passage à Nice, ils sont arrêtés et conduits à la Gestapo.
Les deux frères nient être juifs et la Gestapo finit par libérer Maurice afin qu'il ramène des certificats de
baptême catholique. Le curé de la Buffa (Église Saint-Pierre d’Arène, rue de la Buffa à Nice) les lui fournit et
intervient pour obtenir la libération des deux garçons, soutenu par Monseigneur Rémond, archevêque de Nice.
Libres, ils retournent à Moisson Nouvelle mais doivent vite fuir à nouveau. Leurs parents sont restés cachés à
Nice; quand le père est arrêté (fin septembre ou début octobre 1943) et amené à l'hôtel Excelsior, Maurice et
Joseph, qui viennent d'échapper de justesse aux griffes de la Gestapo, risquent d'être arrêtés de nouveau.
Au début du mois d'octobre, ils passent chez leur sœur se trouvant à Ainay-le-Vieil (dans le Cher), puis chez
Albert, Henri et leur mère à Aix-les-Bains en Savoie. De là, Maurice et Joseph vont se cacher dans un village,
R. Maurice y travaille à l'hôtel de Commerce et Joseph est engagé comme coursier et hébergé jusqu'à la
libération par un libraire pétainiste qui ignore que Joseph est juif.
Le 8 juillet 1944, l'heure des comptes a sonné dans le village. Joseph sauve le libraire en déclarant qu'il savait
qu'il était juif mais ne peut empêcher son arrestation. Il est chargé de tenir la librairie du village. Mais lorsque
Paris est libéré en août 1944, il l'abandonne pour retrouver sa famille qui a fini par regagner la capitale.
Joseph prend le train pour Paris tandis que son frère Maurice, plus malin, se sert de la traction de son patron.