SECTION ENVIRONNEMENT ET BIOLOGIE

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SUBGALATEE - SECTION ENVIRONNEMENT ET BIOLOGIE SUBAQUATIQUES
maj29/5/09
MANUEL PREPARATOIRE NIVEAU PLONGEUR BIO 1 et 2
1. LE MILIEU MARIN
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2. CLASSIFICATION DES ESPECES
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3. LES VEGETAUX
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4. LE PLANCTON
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5. DEMOSPONGE, CALCISPONGES ET HEXACTINELLIDES
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6. LES CNIDAIRES
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7. LES VERS PLATHELMINTHES
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8. LES VERS ANNELIDES
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9. LES VERS ECHURIENS
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10.LES ECHINODERMES
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11.LES BRYOZOAIRES
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12.LES MOLLUSQUES
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13.LES ARTHROPODES
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14.LES CTENAIRES
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15.LES TUNICIERS
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16. LES POISSONS
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17.LES MAMMIFERES MARINS
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1
LE MILIEU MARIN
1) GENERALITES
Les mers et les océans occupent 71% de la surface de la terre soit pratiquement les 3/4 de la surface terrestre.
La profondeur moyenne est de 3800 m.
Le relief des fonds marins se subdivise en plusieurs zones.
Plateau continental :Profondeur maximale: 250 m; largeur moyenne: 30 à 50 Km. C'est la zone la mieux connue
(pèche, plongée...). li ne représente que 10 % de la superficie totale du fond, mais accueille 90 % des espèces
animales et végétales. Il comprend l’étage infralittoral ( limite des herbiers à 40-50m) et circalittoral.
Talus continental/ étage Bathyal
Le plateau continental s'infléchit et plonge de 250 jusqu'à 2 000 m.: zone d'obscurité totale.
Plaines abyssales entre 2000 et 6000m
70% de la surface du fond. Elles ont un relief uniforme; la hauteur varie de quelques cms au Km..
Le plus profond en Méditérannée est 5100 m au sud de la Grèce et de 2500m en Mer Rouge.
Fosses abvssales:/ étage Hadal
Longues et étroites, leurs profondeurs dépassent 6 000 m. Record absolu: 1l 000 m. (Fosse des Mariannes)
Dorsales médio océaniques Véritables chaînes de montagnes volcaniques; elles peuvent, par endroit, atteindre la
surface (lies Hawaii). Ces îles volcaniques sont à l'origine de la formation des atolls.
L'étagement marin
2
L'étagement de la bordure côtière
SUPRALITTORAL : embruns
MEDIOLITTORAL : balancement des vagues et marées.
I
INFRALITTORAL : toujours immergé
2) ECOSYSTEMES
Dans les mers et les océans vivent des centaines de milliers d'espèces animales et végétales qui sont regroupées
dans des écosystèmes.
écosystème = biotope + biocénose
biotope = milieu (nature du fond, profondeur, caractère physico-chimique de l'eau...); c'est le « cadre de vie '.
biocénose = ensemble des espèces animales et végétales adaptées à ce biotope ainsi que l'ensemble des relations
qu'elles développent entre elles.
A LE BIOTOPE
Le biotope, composé de multiples facteurs, peut varier à l'infini, entraînant la création d'une infinité
d'écosystèmes. De la nature du biotope dépend l'existence, la diversité et la qualité de la biocénose.
1) Nature physico-chimique de l'eau de mer
a) La salinité
Elle est en moyenne de 35 gr/L dans les océans (Na CI à 77%). Elle dépend de l'apport en eau douce (fleuves:..)
et de l'évaporation. Salinité de la mer Baltique 16 gr/L; de la mer Rouge 44 gr/L; de la mer Morte 240 gr/L (du
sel avec un peu d'eau !).
b) La luminosité
La lumière blanche est composée des couleurs primaires de l'arc en ciel: rouge, orange, jaune, vert, bleu, indigo
et violet.
L'eau absorbe progressivement les rayonnements; le rouge disparaît vers 7-8m de profondeur; le jaune vers 50 m;
les autres vers 100 m. Cette absorption est variable selon la turbidité de l'eau.
Plus de 90% des mers et des océans sont dans l'obscurité totale.
On distingue les espèces sciaphiles (qui recherchent l'ombre) et les espèces photophiles (qui recherchent la
lumière).
c) La température
La température est variable selon la profondeur et l'exposition au soleil. A partir de 200 m elle est constante: 4
degrés.
Thermocline : séparation parfois brutale entre la couche d'eau chaude superficielle et la couche d'eau froide
profonde. Le thermocline est présente (surtout l'été) en Méditerranée. vers 15-20 m; mais elle est absente des
océans (trop de brassage).
2) Nature du substrat/ milieux sous-marins
3
a) Fonds rocheux :
Très riche en espèces différentes, sessiles (fixées) et vagiles (mobiles); la nature du fond permet une bonne
fixation et offre de nombreux abris (grottes, fissures, cavités ...).
-fonds rocheux éclairés sont le domaine des algues. Les poissons sont souvent herbivores ; petits crustacés et
mollusques. A l’ombre des laminaires règne des conditions rappelant celles des grottes et surplombs.
-grottes et surplombs :animaux fixés comme les éponges, petites anémones, vers tubicoles, ascidies ainsi que
des poissons plutôt nocturnes de jour et carnassiers.
-fonds coralligènes :constitués de croûtes d’algues calcaires rose violacées avec cavités -surtout en Méditerranée
- ; ils peuvent abriter du corail rouge.
b) Fonds meubles : sableux, graviers
Riche en espèces, surtout en faunes enfouies (très peu de forme sessile); la granulométrie moyenne permet la
présence d'une nombreuse faune interstitielle (micro-organismes).
-fonds de Maërl :algues calcaires ,en grains contournés, rose violacés , en Atlantique.
c) Fonds vaseux
Concerne essentiellement les estuaires et les mangroves; très peu d'espèces mais chaque espèce présente a de
nombreux représentants. La vie est principalement enfouie (vie épigée); pas d'espèces sessiles. Zone très riche en
micro organismes (donc, nourriture abondante, bactéries anaérobies profitant du cycle du soufre H2S dégagé par
la vase) mais la granulométrie très fine entraîne des risques d'étouffement.
d) Les herbiers :plantes supérieures comme les posidonies et zostères qui abritent des juvéniles de poissons mais
aussi de nombreuses espèces qui y trouvent refuge.
e) Faciès récifal : limité aux eaux tropicales ; milieu évolutif de 200 M de km2 limité par des températures de 18
à 40°c et une salinité de 32 à 42 °/00, en milieu euphotique mais aussi en profondeur.
f) Milieux à salinité variable : estuaires, étangs côtiers, lagunes, nord de la Baltique et Mer Noire.
L’eau est souvent saumâtre et hétérogène mais quelquefois sursalée en cas d’évaporation intense.
3) Domaines marins
a) Domaine pélagique
C'est la pleine eau. On y observe mammifères, poissons, mollusques, céphalopodes et animaux planctoniques.
(plancton: animaux dont les déplacements à travers la masse liquide sont entièrement conditionnés par les
courants; à l'opposé, les animaux qui vont où bon leur semble forment le necton)
b) Domaine benthique
Constitué du fond marin et la couche d'eau située immédiatement au dessus de celui ci. Ce domaine accueille de
nombreuses espèces qui peuvent être sessiles (fixées) ou vagiles (mobiles).
4) Mouvements de la mer
a) Les marées
Elles résultent des attractions exercées simultanément par la lune et le soleil.
* Si leurs actions se conjuguent: marées de vives eaux,
* Si leurs actions se contrarient: marées de mortes eaux.
La terre ayant une rotation elliptique par rapport au soleil, nous aurons une attraction maximale 2 fois par an : ce
sont les marées d'équinoxes.
Les marées sont semi diurnes (marée haute 2 fois par jour) décalées chaque fois d'une heure environ.
L'amplitude des marées a une influence sur les biotopes littoraux.-étage médiolittoral : zone de balancement des
marées comprise entre le niveau supérieur des marées hautes de vives eaux et le niveau inférieur des marées
basses de mortes eaux,
-étage infralittoral: zone toujours immergée allant jusqu'à 50 m; la plus riche en espèces,
-étage circalittoral : zone définie par des conditions de luminosité très faible, allant de 50 à 100 m; elles est
occupée par les espèces sciaphiles. Estran: zone littorale découverte à marée basse.
b) Les vagues
Elles sont essentiellement dues aux vents; leurs actions sont principalement ressenties par les biotopes littoraux. 4
-mode battu: zone du ressac,
-mode calme: zone plus profonde où l'action des vagues est plus faible. cI Les courants
En augmentant ou en diminuant la température de l'eau, ils ont une influence locale sur les écosystèmes littoraux.
B LA BIOCENOSE La biocénose est l'élément vivant du biotope.
On entend par biocénose non seulement les espèces adaptées à un biotope mais également les rapports existant
entre les individus. Ces rapports dépendent de 3 fonctions biologiques essentielles:
-la nutrition,
-la reproduction,
-l'adaptation.
1) La nutrition
a) La photosvnthèse
L'animal a besoin, pour vivre, d'oxygène et de matières organiques: glucides, lipides et protides. Ces matières
n'existant pas à l'état naturel, il faut qu'elles soient synthétisées.
Cette synthèse est réalisée par les plantes. A partir de sels minéraux (nitrates, phosphates,...), de CO2 et d'eau,
elles peuvent fabriquer ces glucides, lipides et protides gràce à la chlorophylle qu'elles contiennent. Cette
opération s'appelle la photosynthèse, l'énergie indispensable à sa réalisation étant fournie par la lumière.
La vie végétale ne dépassera donc pas 100 m à 150 m de profondeur (après
200 m, c'est le noir absolu).
b) La chaîne alimentaire
Le premier maillon de la chaîne sera par conséquent un végétal
(producteur primaire) et le second maillon sera un herbivore
(consommateur primaire). Ces herbivores seront ensuite la proie des
carnivores...etc...
Pour boucler la boucle, les animaux vont apporter à la plante les produits
nécessaires à sa photosynthèse: CO2 par la respiration, sels minéraux
par leurs déjections ou par la décomposition de leurs cadavres.
-la chaîne alimentaire benthique
Ex : Algue -> Saupe -> Mérou -> Requin
-la chaîne alimentaire pélagique Elle s'effectue à partir du plancton.
Celui-ci est formé de plancton végétal (phytoplancton) et de plancton
animal (zooplancton). Ex : Phytoplancton -> Zooplancton -> Sardine ->
Thon -> Requin
-la chaîne alimentaire abyssale
En 1977, le sous marin « ALVIN» conçu pour l'exploitation des grands
fonds découvrit au large des îles Galapagos des oasis de vie à une
profondeur de 2000 m (où règne le noir absolu).
Cette chaîne alimentaire n'est plus basée sur une réaction
photosynthétique mais tire son énergie de la dégradation de gaz sulfurés
(H2S) émis par le volcanisme sous marin. La synthèse des matières
organiques est effectuée par des bactéries vivant en symbiose avec de
grands vers (Riftia).
Tout autour se développe une biocénose complexe avec mollusques,
crustacés, échinodermes, vertébrés...
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Réseau trophique :
10 kg Gros carnassiers
100 kg Petits carnivores
1000 kg Zooplancton
10 000 kg Phytoplancton
c) Les comportements alimentaires
- Les prédateurs :
chasseurs :Ils attaquent des proies vagiles dont ils se nourrissent.
brouteurs :
* Les brouteurs herbivores: ils se nourrissent de végétaux qu'ils trouvent au cours de leurs déplacements: ex :
Oursins, mollusques, poissons (Saupes, Mulets)...
* Les brouteurs carnivores: ils se nourrissent d'animaux sessiles (régime souvent strict) : ex : les Nudibranches.
microphages
Ils se nourrissent de particules en suspension dans l'eau de mer en utilisant soit des dispositifs particuliers pour
piéger les proies (panaches, branchies...) soit l'ensemble de leur corps.
Ces animaux filtreurs sont de deux types: * filtreurs actifs: Eponges...* filtreurs passifs: Spirographes...
Les détritivores et les limivores
Ils se nourrissent de particules organiques déposées sur le fond: ex : les Holothuries.
Les nécrophages
Ils se nourrissent de cadavres: ex: les Buccins...
d) Les relations interspécifiques
Le commensalisme :C'est une association entre deux espèces dont une seule tire profit, mais
sans nuire à l'autre: ex : Requin et Rémora.
Le mutualisme Les deux espèces associées trouvent un avantage à vivre ensemble mais peuvent aussi bien vivre
séparément: ex : Bemard l'ermite et anémone de mer.
La svmbiose Les deux espèces ne peuvent vivre autrement qu'associées: ex : Madrépore
et Zooxanthelle.
Le parasitisme L'une des deux espèces se nourrit au dépend de l'autre. Cette relation peut
aller jusqu'à la mort de l'espèce parasité: ex : l'Anilocre et le Poisson.
Le compétitisme Les deux espèces se génent mutuellement: ex : Madrépores entre eux.
L'antagonisme Les deux espèces s'excluent mutuellement.
2).La reproduction
a)La reproduction asexuée
Elle permet une occupation horizontale d'un biotope en l'absence de partenaires sexuels. Cette reproduction n'est
pas évolutive car il n'y a pas de brassage génétique.
*Scissiparité : Un fragment se sépare de l'individu mére et va se fixer plus loin formant un nouvel individu.
*Gemmiparité Un bourgeonnement se forme sur l'individu mère donnant naissance à un nouvel individu qui
peut rester fixé à l'individu mère (corail) ou s'en séparer pour aller se fixer plus loin (Eponge).
b) La reproduction sexuée
Elle implique la formation d'un oeuf: rencontre d'une gamète mâle et d'une
gamète femelle.
c) Le mode de reproduction Cette reproduction peut étre :
- Ovipare C'est la reproduction la plus répandue dans le domaine marin. Cette reproduction permet un brassage 6
génétique et une meilleure répartition de l'espèce en permettant l'occupation de biotopes éloignés. :
gamète mâle + gamète femelle-> oeuf -> larve -> individu adulte
-Ovovivipare L'oeuf reste à l'intérieur de la femelle mais il n'y a pas de rapport mère enfant pendant la gestation:
raies...
-Vivipare Le jeune est formé dans l'utérus de la femelle; à sa naissance il est semblable à l'adulte: ex: raies,
requins, mammifères marins...
d) Les stratégies
*stratégie Quantitative Des millions de gamètes femelles et mâles sont expulsées en même temps(signal) et
leurs rencontres se font au hasard: Oursins, Madrépores...
*La stratégie Qualitative
- fécondation interne: ex : Calamar, Requin...
- fécondation externe avec fabrication de nid: Serran.. * protection de la portée: ex: Apogon, Hippocampe...
3). L'adaptation
Elle permet l'intégration et la survie d'une espèce au sein d'un biotope. L'adaptation se fait par mutations
successives des espèces.
Ces mutations sont dues au hasard (pas de finalité) ; seules les espèces les mieux adaptées survivent.
* mutation ni évolutive ni régressive: les mutants cohabitent avec l'espèce mère dans le biotope, ou vont
coloniser un nouveau biotope.
* mutation régressive: disparition sans descendance.
.mutation évolutive: colonisation du biotope pouvant aller jusqu'à la disparition de l'espèce mère ou colonisation
d'un nouveau biotope.
Ces mutations porteront principalement sur les formes et sur les couleurs.
Ces mutations successivement peuvent aboutir, par sélection naturelle, à des comportements spécifiques chez
certaines espèces:
* camouflages: cellules chromatophores chez la sole,
* avertissement: couleurs vives du nudibranche avertissant un prédateur éventuel de sa toxicité,
* identification: chez le poisson ange, le juvénile a une coloration différente de l'adulte pour lui éviter d'être
expulsé par le mâle territorial,
* mimétisme: imiter la forme et la couleur d'une autre espèce pour se substituer à elle: ex : Labre nettoyeur et
faux labre nettoyeur.
CLASSIFICATION DES ESPECES / TAXONOMIE
1\ POURQUOI DES NOMS LATINS?
Si vous allez chez le poissonnier lui demander une sole ou un litre de moules, vous serez servi sans problème.
Alors, pourquoi s'encombrer de noms latins ? Le biologiste cherche avant tout la prècision.
En effet, une espèce peut avoir un nom commun, ou vernaculaire, qui change selon les régions ou les pays. ;
c’est la classification « populaire »Par exemple, le loup méditerranéen s'appellera un bar sur la côte bretonne;
mais dans les deux cas nous aurons à faire à une seule et même espèce: Dicentrarchus labrax.
. D'autre part, certaines espèces sont si proches d'aspect que plusieurs individus d'espèces différentes peuvent
être regroupés sous te même nom vernaculaire.Il ya même une classification « primitive »
C'est en 1735 que le suédois Carl Von Linné (1707-1778) propose une oeuvre intitulée .Systema naturea
.dans laquelle il définit les bases de la classification des espèces. C’est la classification scientifique
« traditionnelle .Ce système est encore adapté de nos jours même s'il subit, de temps en temps, quelques
modifications et Chaque espèce reçoit un nom composé de deux parties: La première partie est le nom de
genre, la seconde, le nom d'espèce.
Par exemple, pour la moule commune, nous aurons: nom de genre : Mytilus et nom d'espèce : edulis.
Le nom de genre prend toujours une majuscule et le nom d'espèce une minuscule.
Ces noms ont une consonance latine car, au XVIII siècle, le latin était la langue universellement utilisée par les
scientifiques.
A la place du nom d'espèce nous trouverons parfois l'abréviation sp.(du latin species = espèce) ; cela signifie que
le genre de l'animal est connu mais que l'espèce n'a pu être identifiée. Ex : Acropora sp.
Ces noms peuvent être suivis par le nom de celui qui le premier a décrit l'espèce. Parfois, une date indique la
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parution de la première description : Mytilus edulis Linné 1758
Embranchements du règne animal
MÉTAZOAIRES Animaux pluricellulaires
DIBLASTIQUE
TRIBLASTIQUE
2 feuillets: ectoderme et endoderme
3 feuillets:
séparés par la mésoglée
ectoderme, mésoderme et endoderme
CTÉNAIRES
8 rangées de cils
natatoires (Cténophores)
PROTOZOAIRE
S
"premiers animaux"
v
v
v
v
v
CNIDAIRES
"cnid" = ortie
animaux urticants
SPONGIAIRES
Éponges / Porifères
__________________
UNICELLULAIRE
Cellule unique
Les Métazoaires triblastiques sont divisés en 3 groupes, suivant la présence
d'un coelome: cavité générale interne du mésoderme.
COELOMATES
présence d'un coelome
v
v
v
v
v
Division des animaux
coelomates en 2 groupes,
suivant l'issue du blastopore:
orifice de l'intestin primitif de
la gastrula (stade larvaire)
PSEUDOCOELOMATES
fausse cavité interne
ACOELOMATES
absence de coelome
NÉMATODES
Vers ronds
PLATHELMINTHES
ROTIFÈRES
Vers rotateurs
NÉMERTIENS
Vers rubanés
Vers plats
Blastopore :orifice unique à
l’état d’embryon qui devient
bouche chez les invertébrés
et anus chez les vertébrés
DEUTÉROSTOMIENS
Anus issu du blastopore
PROTOSTOMIENS
Bouche issue du
blastopore
HYPPONEURIENS
ÉPINEURIENS
ÉPITHÉLIONEURIENS
Système nerveux dorsal
Système nerveux superficiel
VERTÉBRÉS
Poissons
ÉCHINODERMES
Oursins, Astéries ...
UROCHORDÉS
Tuniciers, Ascidies, Salpes
STOMOCHORDÉS
ECTOPROCTES
POGONOPHORES
Invertébrés tubicoles
ARTHROPODES
CÉPHALOCHORDÉS
Système nerveux
ventral
BRACHIOPODES
MOLLUSQUES
ANNÉLIDES
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2) ELEMENTS DE SYSTEMATIQUE
L'étude de cet inventaire des êtres vivants (appelé également taxonomie) a fait ressortir
des affinités entre certains organismes. Ils ont été regroupés selon leurs ressemblances
morphologiques, anatomiques et parfois leurs origines paléontologiques.
On distingue deux règnes (végétal et animal) au sein desquels existent de nombreux types
d'organisations distinctes: ils constituent les embranchements. Ceux-ci sont divisés en
classes, divisées elles mêmes en ordres, formés de familles qui rassemblent les genres.
Exemple du cadre systématique de la moule commune:
-Règne
Animal
-Embranchement
Mollusques
-Classe
Lamellibranches
-Ordre
Mytiloides
-Famille
Mytilidés
-Genre
Mytilus
-Espèce
edulis
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La classification cladiste est une méthode de reconstruction phylogénétique()
élaborée par l'entomologiste() allemand Willi Hennig (1950).
L'arbre phylogénétique de cette classification est construit selon les innovations biologiques
et les ancêtres communs à chaque groupe.
Clade
Innovation biologique
Métazoaires
collagène
Eumétazoaires
cavité digestive unique, système nerveux, cellules musculaires
Bilatériens
symétrie bilatérale
Protostomiens
système nerveux ventral, bouche avant anus
Lophotrochozoaires couronne de tentacules ciliés autour de la bouche
Eutrochozoaires
qui ont une larve trochophore
Spiraliens
embryon spiralé
Mollusques
coquille, manteau et radula
Eumollusques
mollusques à corps mou
Conchifères
mollusques possédant une coquille d'une seule pièce au moins à l'état larvaire
Ganglioneures
réduction du nombre de muscles rétracteurs à une ou deux paires
Viscéroconques
tête bien développées avec tentacules
Céphalopodes
Genre / Espèce
Octopus vulgaris
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La classification linnéenne, issue du naturaliste suédois Carl von Linné (1758),
est construite selon les caractères multiples des espèces,
actuellement obsolète mais encore très souvent utilisée. En savoir plus...
Rang taxinomique
Nom latin
Signification
Règne
Animalia
Animal
Embranchement
Mollusca
Mollusques
Classe
Cephalopoda
Céphalopodes
Sous-classe
Coleoidea
Super-ordre
Octobrachia
Ordre
Octopoda
Sous-ordre
Incirrina
Famille
Octopodidae
Sous-famille
Octopodinae
Genre / Espèce
Octopus vulgaris
poulpe
En outre, s'il en est besoin, nous pouvons faire intervenir des subdivisions intermédiaires:
sous embranchement, super classe, sous-classe, infra classe, super ordre, sous ordre...
3) CLASSIFICATION :La systématique génère un nombre important de
subdivisions. Pour ne pas trop nous égarer, nous considèrerons principalement les
embranchements et les classes. Ces embranchements sont répertoriés dans un arbre
phylogénique (voir schéma) ; ils sont placés dans un ordre croissant, allant du bas vers le
haut, en fonction de leur niveau d'évolution. C’est un système évolutif avec la notion
d’ascendance commune et de différenciations dans le temps.
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Principales caractéristiques de ces embranchements:
Porifères: animaux dont la surface est percée de multiples petits trous pour aspirer l'eau et
de quelques orifices plus grands pour la rejeter; Ex : Cliones, Eponges de toilette,
Ircinies...
Cnidaires: animaux urticants (du grec knides = orties). Ils ont comme structure de base le
polype, sorte de sac fermé muni d'une bouche entourée de tentacules; Ex: Méduses,
Anémones, Coraux, Gorgones...
Cténaires: animaux gélatineux qui ressemblent quelque peu aux
méduses mais ne possèdent pas de cellules urticantes; Ex : Béroés, ceinture de Vénus...
Plathelminthes: vers plats et allongés, parfois très colorés; Ex: Planaires...
Annélides: vers segmentés qui peuvent être errants (Ex: vers de feu) ou sédentaires, vivant
dans des tubes; Ex: Spirographes, Sabelles, Serpules...
Échinodermes: du grec echino =hérissons; animaux ayant une peau épineuse et présentant
une symétrie d'ordre 5. Ex: Oursins, Etoiles de mer, Ophiures, Comatules, Holothuries...
Bryozoaires: étymologiquement {( animaux-mousses ". Se sont de petits animaux
toujours coloniaux. Les colonies peuvent être arborescentes ou encroûtantes ;Ex :
Dentelles de Neptune, Roses de mer...
Arthropodes: étymologiquement "pieds articulés" ; à l'intérieur de cet embranchement,
seule la classe des crustacés nous concerne. Ils ont une carapace, sorte d'armure articulée
qui enveloppe tout le corps; Ex : Langoustes, Homards...
Mollusques: animaux présentant un corps mou, caractérisés par la présence d'une coquille
calcaire interne ou externe; Ex: Huîtres, Escargots, Nudibranches, Seiches...
Tuniciers: animaux dépourvus de squelette entouré d'une tunique. Ils présentent deux
orifices !'un pour aspirer, l'autre pour rejeter l'eau; Ex : Ascidies, Clavelines, Botrylles...
Vertébrés: animaux les plus évolués; Ex : poissons, tortues, baleines.
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LES VEGETAUX
1\ GENERALITES
Sans les plantes, il n'y aurait pas de vie sur terre! Elles sont pour la plupart autotrophes,
c'est à dire qu'elles sont capables de produire elles-mêmes de la matière organique grâce
à un processus appelé photosynthèse, utilisant pour cela l'énergie solaire.
En Méditerranée, par exemple, où les eaux sont relativement claires, les végétaux se
limitent à environ 100 m de profondeur.
Le plancton végétal ou phytoplancton est, lui aussi, essentiellement localisé dans la
couche superficielle (environ 50 m) pour la même raison.
Tous les végétaux n'ont pas de représentants marins. Nous trouverons principalement des
Thallophytes (algues) mais aussi des Phanérogames (plantes à fleurs).
LES ALGUES
2\ MORPHOLOGIE
-Les algues unicellulaires: invisibles à l'oeil nu car de très petite taille, elles sont en
revanche présentes en très grand nombre. Ex : les Diatomées, les Dynoflagellés
(noctiluques, algues rouges ...) les algues bleues, les algues vertes..
-Les algues pluricellulaires: de formes très variées (du simple ruban ondulé jusqu'aux
formes les plus complexes), elles n'ont ni feuilles ni tiges ni racines. Elles sont fixées au
substrat par un crampon, cet élément ne jouant qu'un rôle purement mécanique et non
alimentaire. On distingue une pseudo-tige, ou stipe, et une pseudo feuille ou fronde,
l'ensemble formant le thalle. Contrairement aux végétaux terrestres ces différentes parties
ne sont pas différenciées au niveau cellulaire et constituent un seul et même appareil
végétatif.
La taille va de quelques millimètres à plus de 50 m (Macrocystis du Pacifique).
Les formes sont également très variées: en filaments ramifiés ou non, en arbustes, en
feuilles, en boules...
La consistance est généralement souple, mais peut être aussi dure comme la pierre, des
sels calcaires imprégnant les tissus; Ex : Padines...
Cet artifice permet à l'algue de s'élever au dessus du fond et de se rapprocher de la
lumière. Pour la même raison certaines algues sont munies de flotteurs, sortes de petites
cloques remplies de gaz leur permettant de flotter au dessus du fond.
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3) LA REPRODUCTION
La reproduction peut être asexuée ou sexuée. Beaucoup d'algues ont des cycles de
reproduction très complexes, faisant intervenir une forme de thalle intermédiaire (Ex:
Laminaires, Ulve, etc...).
-Reproduction asexuée: émission de spores, fragmentation du thalle ou bouturage.
-Reproduction sexuée: émission de cellules sexuées, flagellées ou non, puis fécondation en
place ou dans l'eau environnante.
-Reproduction alternée: reproduction asexuée la première année donnant des plantes qui se
reproduiront de manière sexuée l'année suivante.
4) CLASSIFICATION
Ce sont les pigments présents dans leurs tissus qui permettent de répartir les algues en
quatre classes:
A) LES CYANOPHYTES ou algues bleues:
En général de petite taille et aux cellules dépourvues de noyaux.
La chlorophylle, pigment vert, est masquée par un pigment de teinte bleue.
B) LES CHLOROPHYCEES ou algues vertes: La chlorophylle, de couleur verte, est le
principal pigment.
C) LES PHEOPHYCEES ou algues brunes.
Elles possèdent un pigment surnuméraire de couleur brune.
D) LES RHODOPHYCEES ou algues rouges:
Elles possèdent un pigment surnuméraire de couleur rouge.
5) MODE DE VIE
La plupart des algues visibles sont benthiques, c'est-à-dire fixées au substrat.
D'autres espèces sont pélagiques et flottent au gré des courants, constituant le
phytoplancton.
LES PHANEROGAMES
Peu de plantes à fleurs vivent immergées. Quelques espèces couvrent de vastes étendues
appelées herbiers' ce sont les zostères en Atlantique et les posidonies en Méditerranée.
Il s'agit là de plantes véritables avec racines, fleurs et fruits. Ces espèces possèdent une
racine vraie appelée rhizome qui croît horizontalement, produisant des bouquets de
feuilles en forme de rubans disposés verticalement. L'ensemble des rhizomes d'un herbier
forme la matte, trame très serrée composée, en outre, de sédiments et de feuilles mortes.
Ces plantes fleurissent (généralement en automne) et donnent des fruits appelés olives de
mer. Cette graine, entourée d'une forte coquille, dérive au gré des courants puis tombe sur
le fond donnant ainsi naissance à un nouvel herbier.
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Indispensable à la vie marine (oxygénation, aires de reproduction...)la posidonie est
actuellement menacée par la pollution et par la prolifération de la Caulerpa taxifolia.
LE PLANCTON
1 \ DEFINITION
Le plancton est constitué d'un ensemble d'étres vivants, végétaux et animaux, qui flottent
plus ou moins passivement dans l'eau de mer et dont les déplacements sont entièrement
conditionnés par les courants. L'ensemble des organismes le composant se déplace au gré
des mouvements de la mer.
Contrairement aux idées reçues, le plancton n'est pas caractérisé par la petite taille de ses
composants. Certains animaux visibles à l 'oeil nu et parfois de grande taille en font partie
;Ex : Méduses, Salpes, ...
2\ COMPOSITION
Le plancton est caractérisé par l'extrême diversité des organismes qui le compose. Il est
constitué aussi bien de végétaux que d'animaux.
A) PLANCTON VEGETAL ou PHYTOPLANCTON
Il est composé presque exclusivement d'algues microscopiques, généralement
unicellulaires, mais on peut trouver des algues de grandes tailles: Ex : le Kelp de la mer
des Sargasses.
B) PLANCTON ANIMAL ou ZOOPLANCTON
Il est constitué d'une plus grande variété d'espèces. On distingue:
a )Ies espèces méroplanctoniques
Elles mènent une vie planctonique seulement pendant certains stades de leur
développement (œufs, larves ou adulte). Il s'agit des larves de crustacés (crabes,
langoustes, ...), des larves de mollusques (moules, huîtres, bigorneaux, ...), des larves
d'échinodermes (oursins, étoiles de mer, ...), des oeufs et alevins de poissons ...et des
méduses, qui sont planctoniques au stade adulte mais qui ont un stade larvaire fixé.
b ) les espèces holoplanctoniques
Elles passent toute leur vie à l'état planctonique. On y trouve des animaux unicellulaires,
mais aussi des crustacés (copépodes), des vers et des salpes (animaux gélatineux pouvant
mesurer plusieurs mètres).
3\ CONDITIONS DE VIE
Le plancton végétal est une des bases de la vie dans les océans, car il est capable, à partir
d'eau, de CO2, de sels minéraux et sous l'effet de la lumière, de fabriquer de la matière
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organique et de libérer de l'oxygène par la réaction de photosynthèse.
Le zooplancton dépend de la présence du phytoplancton qui lui sert de nourriture.
Certains facteurs influent sur la présence de phytoplancton:
.Intensité lumineuse: on ne trouvera du phytoplancton que
sur quelques dizaines de mètres de profondeur, correspondant à la pénétration
lumineuse. Cette profondeur varie en fonction de la clarté de l'eau.
.Sels minéraux: le phytoplancton est d'autant plus dense que leur concentration est élevée.
Ces sels minéraux ont deux origines principales:
- apport par les fleuves (lessivage des sols, altération des roches, pollution chimique,
engrais, ...) puis répartition sur le plateau continental par les courants côtiers
- Apport par les excrétions des animaux marins et la décomposition de leurs cadavres. Ces
sels minéraux se déposent sur le fond des océans, mais ne peuvent être utilisés directement
par les végétaux en raison de la profondeur. Toutefois, la présence de remontées dans la
tranche superficielle de l'océan d'eaux profondes enrichies par ces sels minéraux les rend
utilisables: phénomène d'upwelling.
.Température: elle varie selon la latitude, ce qui entraîne des variations saisonnières de la
production du plancton, différente suivant la position géographique. Une température
favorable (printemps dans l'Atlantique Nord et la Manche ou été dans l'Océan
Arctique) entraîne une concentration maximale de phytoplancton suivie deux mois plus
tard d'une abondance maximale de zooplancton.
4\ CONCLUSION
De la présence du plancton dépend le développement de la faune, directement
conditionnée par cette première étape dans la chaîne alimentaire. Etant donné la répartition
inégale du plancton, la richesse de la vie marine sera donc inégalement partagée à la
surface et dans les profondeurs océaniques.
Constituant la source principale de nourriture primaire et d'oxygène, le
plancton est l'élément indispensable à toute vie marine et terrestre.
LES SPONGIA1RES
1) GENERALITES
Les éponges figurent parmi les animaux les plus primitifs. Elles sont présentes dans toutes
les mers et à toutes les profondeurs.
2) MORPHOLOGIE
Sans organes définis, le corps d'une éponge est un ensemble complexe de canaux et de
cavités dans lequel circule en permanence de l'eau. Dans sa forme la plus simple,
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l'éponge ressemble à une outre fixée au substrat par le fond et dont l'ouverture est dirigée
vers le haut.
L'eau passe à travers la paroi par une infinité de pores microscopiques appelés les ostioles
pour arriver dans la cavité interne ou atrium. Cette dernière est tapissée de milliers de
cellules, appelées choanocytes, munies d'un flagelle, dont le mouvement incessant
provoque un courant d'eau. Une fois l'oxygène et les substances nutritives prélevées, l'eau
est rejetée à l'extérieur par l'orifice supérieur, l'oscule.
La paroi de l'éponge est constituée de deux couches de cellules, l'une interne, l'autre
externe; l'espace compris entre ces deux couches est rempli d'une substance gélatineuse
appelée la mésoglée.
L'ensemble est soutenu par une sorte de charpente constituée de spicules, petits éléments
de formes variées (aiguilles, baguettes...), siliceux ou calcaires noyés dans la mésoglée.
Cette charpente peut être aussi constituée de fibres de spongine, matière souple et
résistante voisine de la soie. Selon la complexité de l'organisation interne nous aurons
quatre types de formes: ascon, sycon, leucon et rhagon.
3) NUTRITION
L'éponge se nourrit de particules organiques et d'animaux microscopiques qui sont
prélevés au passage dans l'eau de mer par les choanocytes de la couche interne.
Les éponges sont des animaux filtreurs. Une éponge de taille moyenne,(environ 4 cm3),
peut filtrer douze litres d'eau de mer par jour.
4) REPRODUCTION
L'éponge a deux modes de reproduction:
-Reproduction sexuée: des oeufs donnent naissance à une larve nageuse qui se fixe
rapidement pour donner une nouvelle éponge.
-Reproduction asexuée: par bouturage: des fragments se détachent de l'éponge-mère pour
se fixer un peu plus loin.
L'éponge dispose, en outre, d'un assez grand pouvoir de régénération.
5) CLASSIFICATION
Les éponges sont divisées en trois classes selon la composition des spicules:
A) LES CALCISPONGES
Eponges calcaires: leur squelette est constitué de spicules calcaires.
Elles sont surtout abondantes dans les eaux littorales. Ex. : Clathrine, Sycon...
B) LES DEMOSPONGES
Eponges cornéo-siliceuses : leur squelette est constitué de spicules siliceux et/ou de
spongine. Ex. : Axinelle, Clione, lrcinie...
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C) LES HEXACTINELLLIDES
Eponges siliceuses: elles ne sont présentes qu'à de très grandes profondeurs; leur squelette
est constitué de spicules siliceux à troisaxes. Ex. : Euplectelle.
6} MODE DE VIE
En ce qui concerne l'aspect extérieur, les éponges ont des couleurs et des formes les plus
variées: dressées, ramifiées, rampantes, incrustantes, perforantes... Pour tout simplifier,
une même espèce dressée en eau calme peut être encroûtante ou rampante en milieu agité.
En milieu battu par les vagues, elles auront une forme arrondie ou aplatie;en milieu abrité
elles auront une forme plus développée dans l'espace (urnes pouvant atteindre 1.5 m de
profondeur ou rameaux formant de véritables petits arbustes).
Pour se fixer, elles vont choisir différents supports:
-Surfaces horizontales, tombants rocheux, surplombs...
-Pierres, rochers et coquillages (Ex. : association avec le Bernard l'hermite).
Elles se rencontrent à toutes les profondeurs, de la zone infralittorale jusqu'aux abysses
océaniques. La "palme" de la profondeur revient aux Hexactinellides que l'on trouve
jusqu'à 4800 m de profondeur dans une eau à 2°C. Les Calcisponges et les Demosponges
sont en majorité littorales, entre 0 et 300 m de profondeur.
LES CNIDAIRES
1) GENERALITES
Les Cnidaires sont des animaux aquatiques, présents dans toutes les mers
et plus discrètement en eau douce; environ 10000 espèces sont recensées.
Le nom de Cnidaires vient de la racine grecque knide signifiant ortie; en
effet, tous sont urticants.
2\ MORPHOLOGIE
De structure plus complexe que les spongiaires, ils sont tous bâtis sur le
mème plan d'organisation à symétrie radiaire dont l'unité est le polype. La
méduse correspond, en gros, à un polype retourné, nageur et autonome.
Ils ont en commun une organisation très simple: le corps ressemble à une
sorte de sac (ou d'outre) fixé d'un coté à un support (dans le cas des polypes)
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et munis, à l'autre extrémité, d'une seule ouverture servant à la fois de
bouche et d'anus. Cette ouverture est bordée d'une ou plusieurs couronnes
de tentacules garnis de cellules urticantes, les cnidoblastes contenant une
capsule urticante, le cnidocyste. Ces cellules, au contact d'un corps
étranger, projettent un filament muni de crochets qui immobilisent la proie
et permettent d'injecter un venin; la proie est ensuite dirigée vers la bouche
par les tentacules.
Les Cnidaires ne possèdent ni viscères, ni organes complexes. Les parois
sont constituées de deux couches de cellules séparées par de la mésoglée :
-la couche externe portant les cellules urticantes et sensitives,
-la couche interne portant les cellules digestives et reproductrices.
3\ NUTRITION
Tous les Cnidaires sont carnivores. Une proie passant à proximité est
aussitôt détectée par les cellules sensitives, tuées par les cellules urticantes
et amenées à la bouche par les tentacules. Sitôt parvenue dans la cavité
stomacale, la proie sera assimilée par les cellules digestives, les parties
.indigestes» (arétes, carapaces...) seront expulsées à l'extérieur.
4\ REPRODUCTION
- sexuée avec émission de gamètes mâles et femelles par fécondation interne ou externe.
Les méduses, animaux planctoniques, passeront par un stade larvaire fixé. Au contraire,
les hydrozoaires, animaux fixés, auront une vie larvaire planctonique sous la forme
d'hydroméduses.
- asexuée par bourgeonnement ou par scissiparité.
5) CLASSIFICATION : Les Cnidaires sont divisés en quatre classes:
-Les Hydrozoaires.-Les Scyphozoaires.-Les Cubozoaires-Les Anthozoaires.
Les 3 premières ont un cycle polype-méduse qui se différencie suivant le mode
d’apparition de la méduse :
- scissiparité chez les Scyphozoaires.
- métamorphose chez les Cubozoaires
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-bourgeonnement chez les Hydrozoaires.
A) LES HYDROZOAIRES
Les polypes sont de petite taille et de structure simple-sans pharynx-, souvent réunis en
colonies. 3000 espèces difficiles à classer tant leur aspect, mode de vie et reproduction
sont différents mais ils sont observables partout ; ils ont en commun une symétrie
tétraradiée et présentent un cycle polype/méduse. Ils sont de quatre ordres:
.Les gymnoblastiques (athécates ou anthoméduses) :
Dans la plupart des cas, polypes coloniaux à squelette chitineux ou calcaire ; ils restent
visibles même si on les dérange.
Ex: Millepora ou « corail de feu »
.Les hydraires calyptoblastiques (thécates ou leptoméduses) :
Les polypes coloniaux, également réunis sur un squelette chitineux, sont entourés d'une
capsule cornée en forme de calice où ils peuvent se retirer. Ex : Sertularia, Hydractinia qui
couvrent les coquilles de Bernard-l’ermite.
.Les Siphonophores :
Ce sont des colonies de polypes à vie pélagique; l'un des polypes se modifie, constituant
un flotteur rempli d’azote sous lequel sont fixés les autres polypes. Ex. Physalie très
toxique et la Vélelle en forme de disque couvert d’un voile transparent.
.Les Trachylines
B) LES SCYPHOZOAIRES :
Ce sont les méduses vraies, de grande taille et de structure complexe Ex. Aurelie,
Cassiopée, Acaléphe...
D) LES CUBOZOAIRES : méduses de forme cubique et 4 tentacules
D) LES ANTHOZOAIRES divisés en deux sous-classes:
a) Les OCTOCORALLIAIRES:
Polypes de grande taille et cavité interne cloisonnée possédant huit tentacules. Ils
comprennent trois ordres:
.Les Alcyonidés : formés de colonies de polypes sans squelette rigide: Ex. Alcyon.
.Les Pennatulidés: formés d'un squelette corné ou calcaire, supportant un axe central. Les
polypes sont répartis latéralement. Ex : Pennatule.
.Les Gorgonidées : Les polypes sont logés dans un squelette corné ou calcaire en forme
d'éventail, de chandelier ou d'arbuste: Ex: Corail rouge, Gorgone rouge, Gorgone
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jaune...
b) Les HEXACORALLIAIRES:
Polypes possédant six ou un multiple de six tentacules fins et non ramifiés. Ils
comprennent six ordres:
.Les Antinathaires: Ex: Corail noir...
.Les Cerianthaires : grandes anémones de mer aux nombreux
tentacules répartis en deux couronnes (fins et courts à
l'intérieur, longs à l'extérieur) ; l'animal vit dans un tube
muqueux planté dans le sédiment. Ex: Cerianthe...
.Les Zoanthaires : anémones de mer coloniales; les polypes sont le plus souvent reliés par
un pied commun appelé stolon. Ex : Anémone encroûtante jaune...
.Les Actiniaires : Anémones de mer solitaires. Ex: Actinie,Ortique, CEillet de mer...
.Les Scléractinaires: polype solitaire dans une logette calcifiée. Ex. Dent de cochon,
Cladocore...
.Les Corallimorphaires: polypes solitaires ou coloniaux à
courts tentacules bosselés. Ex: Anémone-bijou...
6\ MODE DE VIE
A) LES HYDROZOAIRES
Fixés sur un substrat, ils occupent tous les fonds marins depuis la zone infralittorale
jusqu'aux fonds abyssaux. Ils se fixent en colonies sur les rochers, les algues et les
coquillages.
D'autres vivent à la surface, regroupés sous un flotteur rempli d'air ou bien nagent en eau
plus profonde.
B) LES SCYPHOZOAIRES
Ce sont des méduses vivant généralement au-dessus du plateau continental (vie
pélagique).
C) LES ANTHOZOAIRES
Leur mode de vie est fixé, soit sur un substrat mou où ils s'enfoncent, soit sur des rochers,
des coquillages...
-Anémones de mer: elles peuvent se présenter sous la forme d'un polype unique dont les
tentacules sont toujours colorés et qui possèdent un pied adhésif, le disque basal. Elles
peuvent être également encroûtantes (polypes coloniaux réunis par un seul pied sur un
21
rocher).
Il y a aussi, parmi elles, les Cérianthes, polypes solitaires ayant un gros tube marron, jaune
ou vert, et possédant deux rangées de tentacules.
Les Corynactis, quant à elles, sont des polypes uniques, vivant en colonies et recouvrant
de ce fait, des parois entières de rochers. Très colorés, leurs tentacules sont munis d'un
petit renflement à l'extrémité.
Madrépores: ils possèdent un squelette calcaire dans lequel les polypes peuvent se
retirer s'ils sont dérangés. Solitaires ou coloniaux, ils sont très fragiles et très exigeants sur
la nature du milieu qui les entoure: fonds rocheux peu profonds, eaux claires et pures, une
certaine concentration saline et une température supérieure à 20°C.
Alcyons: ce sont des coraux mous, fIXés sur les rochers ou les pierres. Ils sont touffus et
peuvent être blancs, rouges ou jaunes.
Gorgones: elles ont la forme d'un grand éventail blanc, rouge, orangé ou jaune aux
polypes rétractiles. Elles ont un squelette composé de corne et de calcaire, d'où leur
flexibilité. Elles sont fixées au substrat par une sorte de crampon
LES CTENAIRES
1) GENERALITES Les Cténaires sont tous marins et planctoniques. Cténaire vient
du grec kten qui veut dire peigne en référence à des palettes de cils qui assurent leur
locomotion.
2) MORPHOLOGIE
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Leur corps, globuleux et transparent, a une symétrie bilatérale, portant à un pôle la
bouche, à l'autre le statocyste, organe du sens de l'équilibre. Ils se déplacent grâce à huit
rangées de palettes ciliées et vibratiles (les peignes). Ils ne possèdent pas de cellules
urticantes à part Haeckelia qui avale les nématocystes des cnidaires pélagiques, mais des
colloblastes adhésifs qui sont des cellules recouvrant leur épiderme pour absorber la
nourriture.
3) NUTRITION Ils se nourrissent de petits animaux planctoniques, de méduses ou de
leurs semblables.
4) REPRODUCTION Ils sont hermaphrodites protandriques.
Les larves passent par un stade cydippe.
5) CLASSIFICATION Ils sont répartis en deux classes caractérisés par la présence ou
non de tentacules:
- LES TENTACULEES : présence de tentacules. Ex Groseille de mer, Ceinture de Vénus...
-LES ATENTACULEES : pas de tentacules. Ex : Béroé.
6) MODE DE VIE : Ils ont une vie essentiellement pélagique.
LES VERS
Très discrets et pourtant présents dans tous les milieux aussi bien terrestre
qu'aquatique, les vers forment un groupe très riche représenté sous la mer
par plusieurs milliers d'espèces. Franchissant un barreau dans l'échelle de
l'organisation animale, les vers présentent une cavité interne plus ou moins
développée et des organes spécialisés.
23
Selon leur structure et leur biologie, ils seront classés dans différents
embranchements:
-Plathelminthes (vers plats)
-Némertes (vers rubanés)
-Nématodes (vers ronds)
-Annélides (vers segmentés)
-Echiuriens
Pour nous, plongeurs bio, la plupart de ces embranchements ne présente
pas d'intérêt (animaux trop petits pour étre observés ou animaux vivant
enfouis dans le sable donc invisibles pour le plongeur).
Notre étude se bornera à l'embranchement des Plathelminthes, des
Annélides et des Echiuriens.
PLATHELMINTHES
1\ GENERALITES
Les Plathelminthes (ou vers plats) sont des vers très primitifs. Ils font partis
des Acoelomates (l'organisation du mésoderme ne donne qu'un tissu diffus entre les
viscères).
Nous n'étudierons dans cet embranchement que la classe des Turbellariés (ou Planaires).
2\ MORPHOLOGIE
D'aspect foliacé et aplati, ces vers n'ont pas de coelome (cavité interne). La
bouche, qui fait aussi office d'anus s'ouvre sur la face ventrale. Le tube
digestif est simple ou ramiflé, parfois visible à travers la peau.
24
Ils présentent des organes sensoriels rudimentaires, taches oculaires et
tentacules, situés à l'extrémité antérieure, ainsi qu'un cerveau rudimentaire.
Il n'y a pas de système circulatoire. La respiration se fait à travers la peau.
La locomotion est assurée par des milliers de cils insérés sur la face ventrale
du corps et par des ondulations.
3} NUTRITION
Ils sont carnivores et détritivores.
4\ REPRODUCTION
Elle peut être sexuée ou asexuée:
-Reproduction sexuée: les Plathelminthes sont hermaphrodites. Il Y a
donc accouplement et fécondation interne. Les ceufs (de 4 à 6) sont
regroupés dans des cocons. Ils se développent directement sans stade larvaire.
-Reproduction asexuée: ils ont la possibilité de se reproduire par division.
Ils possèdent également un grand pouvoir de régénération.
5) CLASSIFICATION
Nous ne considérerons qu'une seule classe:
LES TURBELLARIES :
Ex. Planaire rose...
§I MODE DE VIE
On les rencontre sous les pierres, dans la vase, ou parmi les algues, à faible profondeur.
L'animal peut jeûner longtemps; il maigrit (passant de 15 mm à 3 mm),
régresse et la plupart de ses organes disparaissent; il se régénère quand réapparaît la
nourriture~
ngENERA~
L'embranchement des Annélides (ou vers segmentés) est très important,
réunissant 7000 à 8000 espèces aussi bien aquatiques que terrestres (ver de
terre).
Leur corps est formé de trois couches de cellules, le mésoderme étant divisé
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en deux par une véritable cavité générale remplie de liquide, le coelome.
Cette nouveauté dans le règne animal va se conserver jusqu'aux vertébrés.
11s feront tous partie des Coelomates.
La plupart des espèces ne présentent pas d'intérét pour le plongeur car elles
sont de trop petite taille pour être observées. Certaines échappent aussi au
regard car elles vivent soit enfouies da.'1s les sédiments, soit sous les pierres.
11 est parfois difficile de différencier les espèces les une des autres,
autrement que par un examen à la loupe. Laissons ce travail aUX
spécialistes!
Nous n'aborderons donc, dans ce chapitre, que la classe des Polychètes,
-signifiant « nombreuses soies ", et seulement quelques familles de cette
classe.
MORPHOLOGIE
Le corps des Annélides est composé d'un nombre assez élevé de segments
analogues, appelés métamères, qui pour la plupart, portent une paire
d'appendices locomoteurs ou parapodes sur lesquels sont implantés les
soies. Seuls les deux premiers segments (lobe céphalique et bouche) et le
26
dernier (anus) sont différenciés.
La respiration est assurée par des branchies situées, soit à la base des soies,
soit en panache au niveau céphalique.
L'appareil circulatoire se compose d'un vaisseau dorsal et d'un vaisseau
ventral; le sang est incolore ou verdàtre.
L'excrétion se fait par des organes excréteurs, ou néphridies,(deux par
métamère) ouverts sur l'extérieur par un pore néphridien.
La tête se compose de plusieurs segments modifiés qui ont fusionnés. Elle
porte différentes structUres spécialisées: yeux, palpes, antennes, et cirres
tentaculaires. La bouche est prolongée par un pharynx protractile
permettant la capture des aliments. Cette trompe est terminée par une paire
de mâchoires puissantes et des dents.
Ils possèdent également un cerveau rudimentaire avec une chaîne
nerveuse. Sa morphologie varie selon leur type: Polychètes errants ou
sédentaires. Nous verrons les différences au paragraphe" mode de vie ".
~) NUTRITION:
Les Polychètes errants chassent sous les pierres et dans les fissures,
capturant leurs proies grâce à une trompe armée de mâchoires et de dents.
Les Polychètes sédentaires sont des microphages. Certains vivent dans le
sédiment qu'ils aspirent avec leur trompe, digérant aU passage les particules
organiques, d'autres recueillent les particules nutritives grâce à un panache
27
branchial; ce dernier, émergeant d'un tube dans lequel vit le vers, forme la
seule partie visible de l'animal.
~} REPRODUCTION
Les sexes sont en général séparés. Les produits génitaux sont libérés dans l'eau à des
périodes déterminées, l'essaimage, et la fécondation, sans accouplement, se fait au hasard.
L'embryon mène une vie pélagique (quelques jours à une semaine) puis tombe au fond
après transformation.
5\ CLASSIFICATION
Nous n'étudierons que la classe des Polychètes divisée en Polychètes errants et Polychètes
sédentaires.
A) POLYCHETES ERRANTS-, nous ne verrons que deux familles:
Familles des Aphroditiens : Ex : Aphrodite épineuse...
Famille des Néréidiens: Ex: Nereide...
B)--POLYCHETES SEDENTAIRES
.avec panache de branchies:
Famille des Serpulidés: Ex: Serpule, Salmacine...
Famille des Sabellidés : Ex: Sabelle, Spirographe...
Famille des Térébellidés: Ex: Lanice, Polymnie...
Famille des Spirorbidés: Ex: Spirorbe...
.sans panache de branchies:
Famille des Arénicoles: Ex: Arenicole...
6\ MODE DE VIE
Les Polychètes vivent généralement sur des fonds sableux ou vaseux.
Les uns sont libres et circulent sur le fond: ce sont les Polychètes errants.
28
Les autres, s'enferment généralement dans des tubes: ce sont les
Polychètes sédentaires.
Ces tubes peuvent être, soit membraneux et couverts de vase (Ex: Sabelle) ,
soit formés de grains de sable cimentés par du mucus (Ex. Polymnie,
Lanice), soit formés de calcaire (Ex. Serpule, Spirographe).
Qua~d ils ne sont pas inquiétés, ils déploient au sommet du tube un grand
panache branchial, servant à la nutrition et à la respiration, porté par le
premier segment du corps. En cas d'alerte, le panache se rêtracte à
l'intérieur. Le vers utilise ses soies pour monter, descendre ou s'ancrer dans
son tube.
Certains, vivant dans les trous de rochers, ne laissent sortir que des
îllaments tentaculaires (Polymnie).
GENERALITE~
Ce sont des vers non segmentés exclusivement marins.
~} MORPHOLQGI~
Le corps des femelles est globuleux et porte en avant de la bouche une
trompe élastique plus ou moins longue. Cette trompe est creusée d'un sillon
cilié qui amène à la bouche les particules alimentaires. L'anus est terminal.
Le corps des mâles est très petit (environ un millimètre). Il est entièrement
cilié et ne comporte pas de tube digestif. Le mâle vit fIXé dans la femelle. En
fait ce n'est qu'un. organe sexuel".
-3} NUTRITION
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La femelle se nourrit de débris organiques et de petits animaux prélevés
dans l'eau par la trompe. Le mâle, lui, vit des sécrétions de la femelle.
4\ REPRODUCTION
La reproduction est sexuée.
Les larves sont indifférenciées. Celles qui se fIXent à un rocher ou à tout
autre support deviennent femelles. Celles qui se placent sur une femelle
adulte vont se nourrir de sécrétions contenant des hormones
masculinisantes et vont devenir mâles.
5\ CLASSIFICATION
Dans cet embranchement, nous ne verrons qu'une espèce : La Bonellie.
6\ MODE DE VIE
Le tronc de la femelle est enfoncé dans le sable, la vase ou une fissure de
rocher; seule la trompe est visible, oscillant dans la mer. Les mâles restent
fIXés sur la trompe, pénétrant dans le corps de la femelle pour la fécondation
(on peut compter jusqu'à 85 mâles dans une femelle).
LES ECHINODERMES Il
il GENERALITES
Bien que très anciens, les Echinodermes; signifiant en grec ({ peau de
hérisson", sont les premiers invertébrés à posséder une organisation
vraiment complexe, mélange de caractéristiques très primitives et très
évoluées. Animaux exclusivement marins, on en trouve dans toutes les mers
30
et à toutes les profondeurs.
Cet embranchement réuni des espèces aussi différentes que les Oursins, les
Etoiles de mer, les Ophiures, les Comatules ou les Holothuries.
21 MORPHOLOGIE
Il s'agit d'un groupe très particulier dont la structure suit une symétrie
rayonnée d'ordre cinq chez les adultes, les larves ayant une symétrie
bilatérale. Leur niveau d'organisation est complexe, mais ils ne possèdent ni
tête ni cerveau. L'ensemble du corps est, le plus souvent, recouvert de
piquants
Tous les Echinodermes possèdent une peau sensible recouvrant un squelette
formé de plaques calcaires percées de petits trous. Ces plaques peuvent être
articulées (étoile de mer ou ophiure) ou soudées entre elles, formant un
ensemble rigide appelé test (oursin). Chez l'Holothurie, ces plaques (appelées
sclérites) sont peu nombreuses et très espacées
Chez l'oursin, l'étoile de mer et lllolothurie, la bouche et l'anus sont bien
différenciés et situés aux pôles opposés de l'animal Ils sont reliés par un
tube digestif plus ou moins contourné. Chez l'oursin et l'étoile de mer, la
bouche est située sur la face ventrale, l'anus sur la face dorsale.
Chez la comatule, bouche et anus sont situés tout les deux sur la face
dorsale.
Chez l'ophiure, bouche et anus sont confondus dans un seul et même
orifice.
La locomotion et la préhension se font à l'aide d'un système complexe de
petits organes érectiles et souples appelés podias.
Les podias (ou pieds ambulacraires) fonctionnent par pression hydraulique
grâce à un réseau de tubes remplis de liquide: le système aquifère ( dans
le règne animal, ce système n'existe que chez les Echinodermes). L'eau de
mer pénètre dans ce système grâce à une plaque perforée située près de
l'anus: la plaque madréporique. Les podias sont souvent munis d'une
ventouse à leur extrémité. En général, la locomotion est très lente.
31
La cavité générale, de dimension variable, est remplie de liquide dans lequel
baignent les organes.
D'un système nerveux rudimentaire en anneau, partent des nerfs reliés à la
peau. Quand ils existent, les organes des sens sont rudimentaires (certaines
étoiles de mer ont des yeux au bout des bras). Les fonctions respiratoires et
excrétoires sont assurées au niveau du système ambulacraire. Il n'y a ni
creur ni vaisseaux.
Les Echinodermes peuvent se présenter sous différentes formes: en
panaches (Chrinoides), en étoiles (Etoiles de mer, Ophiures), en sphères
(oursins), ou en boudins (Holothuries).
3) NUTRITION
Le régime alimentaire varie selon les espèces.
Les oursins sont en général herbivores, utilisant un système brouteur
constitué de cinq dents actionnées par un système musculaire: la lanterne
d'Aristote.
La plupart des étoiles de mer sont des prédateurs actifs carnivores,
appliquant leur estomac dévaginable sur leurs proies. Certaines se
nourrissant de Mollusques lamellibranches doivent auparavant les ouvrir en
écartant les valves avec leurs bras.
Les comatules et les ophiures sont des filtreurs passifs récupérant le
plancton ou les micro-organismes en suspension; ils se servent de leur tubes
ambulacraires dépourvus de ventouses pour filtrer l'eau de mer et
transporter les particules alimentaires vers la bouche.
Certaines holothuries sont des détritivores ingurgitant des sédiments
qu'elles rejettent après avoir prélevé au passage les substances nutritives,
d'autres sont microphages prélevant les particules alimentaires grâce à
leurs tentacules.
4) REPRODUCTION
La reproduction est sexuée. Chez la plupart des Echinodermes les sexes
32
sont séparés. Toutefois, il existe quelques espèces hermaphrodites, l'animal
possédant à la fois des ovules et des spermatozoïdes (chez les Holothuries et
les Etoiles de mer).
Il n'y a pas d'accouplement. La rencontre des gamètes mâles et femelles se
fait au hasard dans le milieu liquide, (l'émission simultanée des gamètes
semblerait étre favorisée par l'émission préalable de substances chimiques).
L'oeuf ainsi formé donne naissance à une larve nageuse, souvent en forme de
tabouret renversé, appelé pluteus. Elle fera partie du plancton, subissant
une série de métamorphoses avant de tomber au fond.
La faculté de régénération est étonnante pour certaines espèces. L'étoile de
mer peut reconstituer ses bras si ceux ci sont arrachés par un prédateur.
5) CLASSIFICATION
Ils sont divisés en cinq classes d'aspects très différents:
AI LES ECHINIDES
Les oursins ont un squelette soudè, ou test, pour former un ensemble
arrondi et rigide sur lequel on distingue nettement cinq bandes
mèridiennes perforées pour le passage des pieds ambulacraires. Les
piquants, articulés sur un petit mamelon, sont toujours présents, mais
-plus ou moins développés. Au milieu de ces piquants, on retrouve les
pieds ambulacraires et de minuscules pinces qui assurent le nettoyage
du test: les pédicellaires.
Ils peuvent étre de deux types:
.Réguliers: à symétrie d'ordre cinq. Ex. Oursin violet, Oursin melon...
.Irréguliers: à symétrie bilatérale superposée à celle d'ordre cinq (test
en forme de coeur). Ex. :Oursin de sable, Spatangue pourpre...
BI LES ASTERIDES
Ce sont les étoiles de mer. Les cinq bras sont en général courts et peu
mobiles. Les pieds ambulacraires sont localisés dans des gouttières de
la face ventrale des bras et les pédicellaires sur la face dorsale. Les bras
33
peuvent être subdivisés: on peut en compter jusqu'à cinquante pour
certaines espèces.
Ex: Etoile à peigne, Crachat d'amiral...
CI LES OPHIURIDES
Les cinq bras sont grêles, três mobiles et bien distincts du disque
central; ils portent deux séries de tubes ambulacraires.
Ex. : Ophiure noire, Gorgonocephale...
DI LES CHRINOIDES
Ce sont les plus primitifs. De nombreuse espêces ne sont connues qu'à
l'état de fossiles ou dans les grands fonds. Le corps est réduit. Les bras
sont souvent ramifiés et três développés.
Ex. : Comatule.
El LES HOLOTHURIDES
On les appelle aussi concombres de mer. Leur corps est allongé et mou
avec des sclérites calcaires disséminés dans leur épiderme. Certaines
espèces portent des tentacules arborescents autour de la bouche. Les
pieds ambulacraires sont disposés en trois rangées ventrales et delL'C
rangées dorsales.
Ex. :Holothurie noire, Holothurie brune, « Lêche doigts )}...
6) MODE DE VIE
0 Les Chrinoïdes : ils peuvent se fIXer sur les rochers grâce à des
crampons appelés cirres. Certains, comme la comatule, sont capables
de nager en levant et en abaissant leurs bras.
0 Les Holothurides : ils vivent dans les crevasses de rochers ou rampent
sur le fond marin. Ils peuvent également s'enfouir sous le sable et la
vase, ne laissant passer que leurs tentacules. Certaines espêces
peuvent héberger des parasites (gastéropodes ou poissons) dans leurs
canaux aquifêres.
0 Les Astérides: on les trouve un peu partout, sur le sable, dans les
rochers et les coraux, dans les herbiers et les algues.
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0 Les Ophiurides: espèces le plus souvent sciaphiles, elles ont colonisé
de nombreux habitats (roches, herbiers, cailloux). Elles se déplacent
rapidement en ondulant leurs bras.
0 Les Echinides : On les trouve un peu partout sur le littoral marin..
Grâce à leurs piquants, ils peuvent se forer des logettes dans la roche,
dans lesquelles ils reviennent après chaque sorties (homing).
Les Echinodermes sont des animaux lents; la fuite rapide devant le danger
n'est pas possible. Plusieurs tactiques de défense sont employées:
* Piquants (oursins, étoiles de mer)
* «Filet de protection" (chez l'holothurie, des filaments gluants, appelés
tubes de Cuvier, sont expulsés par l'anus et se collent sur l'agresseur.)
* Glandes à venin dans les pédicellaires ou autour des piquants (oursins)
Abandon d'une partie de leur corps que l'animal peut régénérer par la suite
(étoiles de mer).
LES BRYOZOAIRES Il
1 \ GENERALITES
Leur nom signifie en grec « animaux res:semblants à de la mousse ". Ce
sont de petits invertébrés, généralement marins, flXés et organisés en
colonies comprenant de très nombreux individus. On les retrouve dans
toutes les mers, de la surface aux fonds abyssaux.
Il en existe entre 4000 et 5000 espèces.
2\ MORPHOLOGIE
Ils vivent toujours en colonies. Chaque individu, appelé zoïde, est fonné
d'une partie vivante, le polypide, entouré d'une logette, calcifiée ou non
selon les espèces, appelée cystide ou zoécie.
Les parois de ces logettes sont percées de pores pennettant aux individus
35
d'une même colonie de communiquer entre eux.
Le polypide comprend:
.Une couronne tentaculaire appelée lophophore au milieu de laquelle
s'ouvre la bouche. Ce lophophore peut sortir par une ouverture percée
dans la logette.
.Une masse viscérale en U composée, dans l'ordre, d'un oesophage suivi
d'un estomac volumineux et allongé se terminant par un rectum qui
débouche au dehors, à l'extérieur du lophophore.
.Un ganglion nerveux qui est relié au bryozoaire voisin par un réseau
nerveux colonial.
.Des organes sexuels.
Ils n'ont ni appareil circulatoire, ni appareil respiratoire.
En cas de danger, l'animal peut se rétracter brusquement dans sa logette
grâce à un muscle rétracteur. La logette est alors fermée par une membrane
élastique ou opercule.
Chaque zoé cie est une unité indépendante; cependant, toutes les zoécies de
la colonie forment un tout qui constitue génétiquement un seul individu.
Au sein de la colonie, certains zoïdes différenciés jouent un rôle particulier:
.Les aviculaires (ressemblant à des becs d'oiseau) paraissent défendre les
autres zoïdes contre les organismes qui pourraient ramper sur eux et les
recouvrir.
.Les vibraculaires, qui possèdent une longue soie avec laquelle ils
facilitent la circulation de l'eau autour de la colonie, empèchant ainsi
l'accumulation du limon et d'autres particules.
.Les gonozoïdes qui, chez certaines espèces, ont une fonction uniquement
reproductrice.
.Les ovicelles, individus sphériques où se développe la larve
3) NUTRITION
Le lophophore crée des mouvements d'eau en oscillant. De minuscules
plantes ou animaux (diatomées,...) sont attirés vers les tentacules,
36
emprisonnés par les cils et les sécrétions, puis poussés vers la bouche.
D'autre part, ce mouvement oscillant active l'oxygène contenu dans l'eau et
permet à l'animal de respirer.
4) REPRODUCTION
Elle peut être asexuée ou sexuée:
.-Asexuée par bourgeonnement sur colonisation des zoécies libérées occupants.
. Sexuée par hermaphrodisme ou par fécondation entre individus mâles et
femelles. Après fécondation, les reufs sont libérés dans l'eau donnant
naissance à une larve nageuse ciliée. Après une courte vie pélagique, elle
tombe sur le sol et se fixe au substrat grâce à un liquide gluant. Elle se
reproduira ensuite en bourgeonnant pour former une nouvelle colonie.
l'enveloppe externe du corps ou par
par la mort de leurs précédents
5) CLASSIFICATION
Nous étudierons principalement une classe:
LES GYMNOLEMES parmi lesquels nous considérerons deux ordres:
.Les Cténostomes : Zoécies non calcifiées et absence d'opercule. Ex. :Doigts de feu...
.Les Chéilostomes : Zoécies aux parois calcifiées avec ouverture généralement fermée
par
un opercule. Ex. : Flustre, Dentelle de Neptune, Bryozoaire des posidonies, Faux corail...
6\ MODE DE VIE
Les colonies peuvent se présenter sous différents aspects
.En forme de croûte: Ex : Menbranipore, Bryozoaire des posidonies...
.En forme de rameaux calcifiés: Ex : Faux corail...
.En forme de lames ramifiées: Ex: Flustre...
.En touffe de mousse: Ex : Bugule
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.En napperon de dentelle: Ex : Dentelle de Neptune...
Les colonies encroutantes utilisent de nombreux supports
coquillages, ...).
Parfois, les formes ramifiées ou buissonnantes ressemblent
hydraires (Faux Corail et corail vrai).
La plupart des Bryozoaires sont sciaphiles car ils ont à craindre
l'envahissement spatial d'algues ou d'autres animaux.
(rochers, algues,
à certains
II GENERALITES
C'est l'un des plus anciens et des plus importants embranchements
comprenant aujourd’hui environ 100 000 espèces qui vivent aussi bien d8-lls
les sédiments ou parmi les rochers de toutes les mers du globe que sur la
terre ou dans les eaux douces. 11s ont su coloniser un grand nombre de
milieu;, grâce à la diversité et à l'originalité des formes qui les caractérisent.
Ce sont des animaux triploblastiques (composés embriologiquement de trois
couches de cellules), donc très évolués.
2) MORPHOLOGIE
Ce sont des invertébrés à symétrie bilatérale, à corps rrj.QU non segmenté.
On peut distinguer plusieurs parties:
.Le pied qui leur sert à se fixer et à ramper. Très musclé, il peut s'étaler
pour former une sole chez les Gastéropodes, ou s'allonger pour devenir
un organe fouisseur chez les Bivalves. Chez les Céphalopodes, le pied,
très modifié, entoure la tète de ses puissants tentacules.
.La tête, absente chez les Bivalves, est le siège des organes sensoriels
(yeux, antennes) et du système nerveux central.
.Le manteau enveloppant la masse.
La masse viscérale forme le dos des Gastéropodes et des Céphalopodes. Elle
renferme l'estomac, l'intestin, les reins, le coeur ainsi que les glandes
digestives et les organes sexuels.
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Les Mollusques sont les premiers représentants du règne animal à posséder
un véritable coeur, mais l'appareil circulatoire n'est pas complètement formé.
Le sang circule dans de courts vaisseaux qui partent du coeur, puis dans un
système de lacunes et traverse les branchies pour revenir au coeur chargé
d'oxygène.
Entre le manteau et la masse viscérale s'ouvre la cavité pal1éale où se
situent les branchies (quand elles existent), qui sont les organes
respiratoires et parfois nutritionnels des mollusques, et les orifices des
organes excréteurs (anus) et reproducteurs.
La coquille est sécrétée par le manteau. Elle peut être externe (chez la
plupart des mollusques), interne (chez la seiche ou le calamar), ou
inexistante (chez le poulpe). La coquille est composée de carbonate de
calcium provenant de la nourriture et de l'eau environnante.
3) NUTRITION
Ils sont herbivores, carnivores ou détritivores selon l'espèce.
Les Gastéropodes et les Céphalopodes possèdent, dans la partie antérieure
de leur intestin, un dispositif spécial pour broyer les aliments: une lame
dentelée appelée radula.
Les Bivalves ont des branchies qui filtrent les organismes planctoniques
nécessaires à leur nutrition.
4) REPRODUCTION
Chez la majorité des Mollusques les sexes sont séparés. Toutefois, quelques
espèces sont hermaphrodites (coques, peignes).
La reproduction est exclusivement sexuée à fécondation externe, sauf chez
les Céphalopodes. Presque tous les Mollusques pondent des oeufs qui sont
soit simplement libérés dans l'eau, soit fixés sur un support. Le
développement comprend généralement un stade larvaire. Les larves nagent
un certain temps dans le plancton, puis plongent vers le fond et prennent
leur forme adulte.
39
Certains Mollusques changent de sexe avec l'âge
Crépidules).
(Patelles, Huîtres,
5) CLASSIFICATION
Ils sont divisés en sept classes, mais nous n'en n'étudierons que cinq:
-Les Polyplacophores,
-Les Gastéropodes,
-Les Lamellibranches,
-Les Scaphopodes,
-Les Céphalopodes.
AI LES POLYPLACOPHORES
Tous marins, au corps ovale aplati dorso-ventralement, portant sur la
face dorsale huit plaques calcaires mobiles et imbriquées. L'animal
rampe sur son pied; dérangé, il peut se rouler en boule.
Les sexes sont séparés.
Ex : Chiton.
BI LES GASTEROPODES
Leur corps comprend trois parties: un pied, une masse ~iscérale
contenue dans une coquille conique et une tête. La masse viscérale
présente une torsion de 1800 vers la droite et la coquille est enroulée en
hélice dans le même sens. Cette coquille ne présente qu'un orifice
parfois fermé par un opercule corné ou calcaire.
Selon la disposition des branchies, on distingue deux sous-classes:
40
a) Les PROSOBRANCHES: Gastéropodes primitifs chez lesquels
une torsion de 1800 se réalise au cours du développement
embryonnaire. La coquille est hélicoïdale, généralement munie
d'un opercule, ou conique. Ils sont presque tous marins.
Ex: Bigorneau, «Grain de café ", Murex, Cone, Patelle, Troque...
b) Les OPISTHOBRANCHES: ils sont caractérisés par une
détorsion du complexe viscérale. La coquille est plus ou moins
recouverte par le manteau ou absente. Ils sont tous marins.
Ils sont divisés en deux ordres:
.Les Tectibranches :
Ex. : Lièvre de mer
.Les Nudibranches : Ils portent sur leur dos des expansions
du manteau, les cirres, et sont en général vivement colorés.
La présence de bouquets de branchies entourant l'anus sur
la partie postéro-supérieure du corps permet de les
différencier des Plathelminthes. Les couleurs vives et
bigarrées indiquent aux autre espèces leur toxicité.
Ex: Antiopelle, Flabelline, Doris...
6) MODE DE VIE
0 Les Polyplacophores mènent une vie sédentaire sur les rochers
des étages infra-littoraux et méso-littoraux, se nourrissant d'algues
et de petits animaux.
0 Les Gastéropodes prosobranches vivent accrochés aux rochers.
Certains, comme les ormeaux, sont herbivores et broutent les
algues. D'autres sont carnivores.
0 Les Gastéropodes opisthobranches nagent et rampent (Lièvre de
mer) ou rampent (Nudibranches). Pour le lièvre de mer, la
reproduction a lieu en été, en groupe de quinze à vingt entassés les
41
uns sur les autres.
Les nudibranches se nourrissent principalement de Cnidaires; ils
stockent ainsi le venin des cnidocystes et l'utilisent pour leur
propre compte, devenant à leur tour vénéneux. Leurs riches
couleurs sont là pour indiquer leur toxicité à d'éventuel prédateur.
0 Les Lamellibranches se situent dans des niches écologiques très
diverses:
* soudés au substrat (Huître).
* attachés par des filaments, ou byssus (Moule).
* enfouis dans le sable (Couteau).
* nageur (Coquille S' Jacques).
* perforant (Datte de mer).
Ils se nourrissent de petits organismes contenus dans l'eau qu'ils
filtrent grâce à des cils vibratiles.
0 Les Scaphopodes, animaux carnivores, vivent enfouis dans le
sable ou la vase. On trouve leurs coquilles vides sur les plages.
0 Les Céphalopodes sont les mollusques les plus évolués. Ils vivent
dans des terriers aménagés dans les rochers ou tout autre abri
naturel ou non (boîte de conserve, amphore,...).
42
43
44
LES VEGETAUX
1\ GENERALITES
Sans les plantes, il n'y aurait pas de vie sur terre! Elles sont pour la plupart
autotrophes, c'est à dire qu'elles sont capables de produire elles-mêmes de
la matière organique grâce à un processus appelé photosynthèse, utilisant
pour cela l'énergie solaire. En Méditerranée, par exemple, où les eaux sont
relativement claires, les végétaux se limitent à environ 100 m de profondeur.
Le plancton végétal ou phytoplancton est, lui aussi, essentiellement
localisé dans la couche superficielle (environ 50 m) pour la même raison.
Tous les végétaux n'ont pas de représentants marins. Nous trouverons
principalement des Thallophytes (algues) mais aussi des Phanérogames
(plantes à fleurs).
LES ALGUES
2\ MORPHOLOGIE
-Les algues unicellulaires: invisibles à l'ceil nu car de très petite taille, elles
sont en revanche présentes en très grand nombre. Ex : les Diatomées, les
Dynoflagellés (noctiluques, algues rouges ...) les algues bleues, , les algues
vertes...
-Les algues pluricellulaires: de formes très variées (du simple ruban
ondulé jusqu'aux formes les plus complexes), elles n'ont ni feuilles ni tiges ni
racines.. Elles sont fIXées au substrat par un crampon, cet élément ne
jouant qu'un rôle purement mécanique et non alimentaire. On distingue une
pseudo-tige, ou stipe, et une pseudo feuille ou fronde, l'ensemble formant le
thalle. Contrairement aux végétaux terrestres ces différentes parties ne sont
pas différenciées au niveau cellulaire et constituent un seul et même
appareil végétatif.
La taille va de quelques millimètres à plus de 50 m (Macrocystis du
Pacifique).
Les formes sont également très variées: en filaments ramifiés ou non, en
arbustes, en feuilles, en boules...
La consistance est généralement souple, mais peut être aussi dure comme la
pierre, des sels calcaires imprégnant les tissus; Ex : Padines...
Cet artifice permet à l'algue de s'élever au dessus du fond et de se
rapprocher de la lumière. Pour la méme raison certaines algues sont munies
de flotteurs, sortes de petites cloques remplies de gaz leur permettant de
flotter au dessus du fond.
45
3) LA REPRODUCTION
La reproduction peut étre asexuée ou sexuée. Beaucoup d'algues ont
des cycles de reproduction très complexes, faisant intervenir une forme
de thalle intermédiaire (Ex: Laminaires, Ulve, etc...).
-Reproduction asexuée: émission de spores, fragmentation du thalle
ou bouturage.
-Reproduction sexuée: émission de cellules sexuées, flagellées ou
non, puis fécondation en place ou dans l'eau environnante.
-Reproduction alternée: reproduction asexuée la première année
donnant des plantes qui se reproduiront de maniére sexuée l'année
suivante.
4) CLASSIFICATION
Ce sont les pigments présents dans leurs tissus qui permettent de
répartir les algues en quatre classes:
A) LES CYANOPHYTES ou algues bleues:
En général de petite taille et aux cellules dépourvues de noyaux. La
chlorophylle, pigment vert, est masquée par un pigment de teinte
bleue.
B) LES CHLOROPHYCEES ou algues vertes:
La chlorophylle, de couleur verte, est le principal pigment.
C) LES PHEOPHYCEES ou algues brunes.
Elles possèdent un pigment surnuméraire de couleur brune.
D) LES RHODOPHYCEES ou algues rouges:
Elles possèdent un pigment surnuméraire de couleur rouge.
5) MODE DE VIE
La plupart des algues visibles sont benthiques, c'est-à-dire fIXées au
substrat. D'autres espèces sont pélagiques et flottent au gré des courants, constituant le
phytoplancton
LESPHANEROGAMES
Peu de plantes à fleurs vivent immergées. Quelques espèces couvrent de
vastes étendues appelées herbiers' ce sont les zostères en Atlantique et les
posidonies en Méditerranée.
n s'agit là de plantes véritables avec racines, fleurs et fruits. Ces espèces
possédent une racine vraie appelée rhizome qui croît horizontalement,
produisant des bouquets de feuilles en forme de rubans disposés
verticalement. L'ensemble des rhizomes d'un herbier forme la matte, trame
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très serrée composée, en outre, de sédiments et de feuilles mortes.
Ces plantes fleurissent (généralement en automne) et donnent des fruits
appelés olives de mer. Cette graine, entourée d'une forte coquille, dérive au
gré des courants puis tombe sur le fond donnant ainsi naissance à un
nouvel herbier.
Indispensable à la vie marine (oxygénation, aires de reproduction...)la
posidonie est actuellement menacée par la pollution et par la prolifération de
la Caulerpa taxifolia.
LE PLANCTON
Il
1 \ DEFINITION
Le plancton est constitué d'un ensemble d'étres vivants, végétaux et
animaux, qui flottent plus ou moins passivement dans l'eau de mer et dont
les déplacements sont entièrement conditionnés par les courants.
L'ensemble des organismes le composant se déplace au gré des mouvements
de la mer.
Contrairement aux idées reçues, le plancton n'est pas caractérisé par la
petite taille de ses composants. Certains animaux visibles à l 'reil nu et
parfois de grande taille en font partie ;Ex : Méduses, Salpes, ...
2\ COMPOSITION
Le plancton est caractérisé par l'extrême diversité des organismes qui le
compose. 11 est constitué aussi bien de végétaux que d'animaux.
AI PLANCTON VEGETAL ou PHYTOPLANCTON
11 est composé presque exclusivement d'algues microscopiques,
généralement unicellulaires, mais on peut trouver des algues de
grandes tailles: Ex : le Kelp de la mer des Sargasses.
BI PLANCTON ANIMAL ou ZOOPLANCTON
11 est constitué d'une plus grande variété d'espèces. On distingue:
a lIes esuèces méroulanctoniques
Elles mènent une vie planctonique seulement pendant certains stades
de leur développement (reuf, larve ou adulte). 11 s'agit des larves de
crustacés (crabes, langoustes, ...j, des larves de mollusques (moules,
huîtres, bigorneaux, ...j, des larves d'échinodermes (oursins, étoiles de
mer, o...j, des reufs et alevins de poissons ...et des méduses, qui sont
47
planctoniques au stade adulte mais qui ont un stade larvaire fIXé.
b ) les espèces holoplanctoniques
Elles passent toute leur vie à l'état planctonique. On y trouve des
animaux unicellulaires, mais aussi des crustacés (copépodes), des vers
et des salpes (animaux gélatineux pouvant mesurer plusieurs mètres).
3\ CONDITIONS DE VIE
Le plancton végétal est une des bases de la vie dans les océans, car il
est capable, à partir d'eau, de CO2, de sels minéraux et sous l'effet de la
lumière, de fabriquer de la matière organique et de libérer de l'oxygène
par la réaction de photosynthèse.
Le zooplancton dépend de la présence du phytoplancton qui lui sert de
nourriture.
Certains facteurs influent sur la présence de phytoplancton:
.Intensité lumineuse: on ne trouvera du phytoplancton que sur
quelques dizaines de mètres de profondeur, correspondant à la
pénétration lumineuse. Cette profondeur varie en fonction de la clarté
de l'eau.
.Sels minéraux: le phytoplancton est d'autant plus dense que leur
concentration est élevée. Ces sels minéraux ont deux origines
principales:
~ apport par les fleuves (lessivage des sols, altération des
roches, pollution chimique, engrais, ...) puis répartition
sur le plateau continental par les courants côtiers.
1 -Plateau continental
2 -Talus continental
3 -Plaine abyssales
4 -Fosse abyssale
~
apport par les excrétions des animaux marins et la
décomposition de leurs cadavres. Ces sels minéraux se
déposent sur le fond des océans, mais ne peuvent être
utilisés directement par les végétaux en raison de la
profondeur. Toutefois, la présence de remontées dans la
tranche superficielle de l'océan d'eaux profondes
enrichies par ces sels minéraux les rend utilisables:
phénomène d'upwelling.
Température: elle varie selon la latitude, ce qui entraîne des
variations saisonnières de la production du plancton, différente
suivant la position géographique. Une température favorable
(printemps dans l'Atlantique Nord et la Manche ou été dans l'Océan
Arctique) entraîne une concentration maximale de phytoplancton
suivie deux mois plus tard d'une abondance maximale de
48
zooplancton.
4\ CONCLUSION
De la présence du plancton dépend le développement de la faune,
directement conditionnée par cette première étape dans la chaîne
alimentaire. Etant donné la répartition inégale du plancton, la richesse de la
vie marine sera donc inégalement partagée à la surface et dans les
profondeurs océaniques.
Constituant la source principale de nourriture primaire et d'oxygène, le
plancton est l'élément indispensable à toute vie marine.
LES SPONGIA1RES~1
1} GENERALITES
Les éponges figurent parmi les animaux les plus primitifs. Elles sont
présentes dans toutes les mers et à toutes les profondeurs.
~} MORPHOLOGIE
Sans organes définis, le corps d'une éponge est un ensemble complexe de
canaux et de cavités dans lequel circule en permanence de l'eau. Dans sa
forme la plus simple, l'éponge ressemble à une outre fIXée au substrat par le
fond et dont l'ouverture est dirigée vers le haut.
L'eau passe à travers la paroi par une infinité de pores microscopiques
appelés les ostioles pour arriver dans la cavité interne ou atrium. Cette
dernière est tapissée de milliers de cellules, appelées choanocytes, munies
d'un flagelle, dont le mouvement incessant provoque un courant d'eau. Une
fois l'oxygène et les substances nutritives prélevées, l'eau est rejetée à
l'extérieur par l'orifice supérieur, l'oscule.
La paroi de l'éponge est constituée de deux couches de cellules, l'une
interne, l'autre externe; l'espace compris entre ces deux couches est rempli
d'une substance gélatineuse appelée la mésoglée.
L'ensemble est soutenu par une sorte de charpente constituée de spicules,
petits éléments de formes variées (aiguilles, baguettes...), siliceux ou
calcaires noyés dans la mésoglée. Cette charpente peut être aussi constituée
49
de fibres de spongine, matière souple et résistante voisine de la soie.
Selon la complexité de l'organisation interne nous aurons quatre types de
formes: ascon, sycon, leucon et rhagon.
31 NUTRITION
L'éponge se nourrit de particules organiques et d'animaux microscopiques
qui sont prélevés au passage dans l'eau de mer par les choanocytes de la couche interne.
Les éponges sont des animaux filtreurs. Une éponge de taille moyenne,
(environ 4 cm3), peut filtrer douze litres d'eau de mer par jour.
4} REPRODUCTION
L'éponge a deux modes de reproduction:
-Reproduction sexuée: des reufs donnent naissance à une larve nageuse
qui se fIXe rapidement pour donner une nouvelle éponge.
-Reproduction asexuée: par bouturage: des fragments se détachent de
l'éponge-mère pour se fIXer un peu plus loin.
L'éponge dispose, en outre, d'un assez grand pouvoir de régénération.
5) CLASSIFICATION
Les éponges sont divisées en trois classes selon la composition des spicules:
A) LES CALCISPONGES
Eponges calcaires: leur squelette est constitué de spicules calcaires.
Elles sont surtout abondantes dans les eaux littorales. Ex. : Clathrine,
Sycon...
B) LES DEMOSPONGES
Eponges cornéo-siliceuses : leur squelette est constitué de spicules
siliceux et/ou de spongine. Ex. : Axinelle, Clione, lrcinie...
C) LES HEXACTINELLLIDES
Eponges siliceuses: elles ne sont présentes qu'à de très grandes
profondeurs; leur squelêtte est constitué de spicules siliceux à trois
axes. Ex. : Euplectelle.
6} MODE DE VIE
En ce qui concerne l'aspect extérieur, les éponges ont des couleurs et des
formes les plus variées: dressées, ramifiées, rampantes, incrustantes,
perforantes... Pour tout simplifier, une même espèce dressée en eau calme
peut être encroûtante ou rampante en milieu agité.
50
En milieu battu par les vagues, elles auront une forme arrondie ou aplatie;
en milieu abrité elles auront une forme plus développée dans l'espace (urnes
pouvant atteindre 1.5 m de profondeur ou rameaux formant de véritables
petits arbustes).
Pour se fIXer, elles vont choisir différents supports:
-Surfaces horizontales, tombants rocheux, surplombs...
-Pierres, rochers et coquillages (Ex. : association avec le Bernard l'hermite).
Elles se rencontrent à toutes les profondeurs, de la zone infralittorale
jusqu'aux abysses océaniques. La "palme" de la profondeur revient aux
Hexactinellides que l'on trouve jusqu'à 4800 m de profondeur dans une eau
à 2°C. Les Calcisponges et les Demosponges sont en majorité littorales, entre
0 et 300 m de profondeur.
LES CNIDAIRES
1) GENERALITES
Les Cnidaires sont des animaux aquatiques, présents dans toutes les mers
et plus discrètement en eau douce; environ 10000 espèces sont recensées.
Le nom de Cnidaires vient de la racine grecque knide signifiant ortie; en
effet, tous sont urticants.
2\ MORPHOLOGIE
De structure plus complexe que les spongiaires, ils sont tous bâtis sur le
mème plan d'organisation à symétrie radiaire dont l'unité est le polype. La
méduse correspond, en gros, à un polype retourné, nageur et autonome.
Ils ont en commun une organisation très simple: le corps ressemble à une
sorte de sac (ou d'outre) fixé d'un coté à un support (dans le cas des polypes)
et munis, à l'autre extrémité, d'une seule ouverture servant à la fois de
bouche et d'anus. Cette ouverture est bordée d'une ou plusieurs couronnes
de tentacules garnis de cellules urticantes, les cnidoblastes contenant une
capsule urticante, le cnidocyste. Ces cellules, au contact d'un corps
étranger, projettent un filament muni de crochets qui immobilisent la proie
et permettent d'injecter un venin; la proie est ensuite dirigée vers la bouche
par les tentacules.
Les Cnidaires ne possèdent ni viscères, ni organes complexes. Les parois
sont constituées de deux couches de cellules séparées par de la mésoglée :
-la couche externe portant les cellules urticantes et sensitives,
-la couche interne portant les cellules digestives et reproductrices.
3\ NUTRITION
51
Tous les Cnidaires sont carnivores. Une proie passant à proximité est
aussitôt détectée par les cellules sensitives, tuées par les cellules urticantes
et amenées à la bouche par les tentacules. Sitôt parvenue dans la cavité
stomacale, la proie sera assimilée par les cellules digestives, les parties
.indigestes» (arétes, carapaces...) seront expulsées à l'extérieur.
4\ REPRODUCTION
- sexuée avec émission de gamètes mâles et femelles par fécondation interne ou externe. Les
méduses, animaux planctoniques, passeront par un stade larvaire fixé. Au contraire, les
hydrozoaires, animaux fixés, auront une vie larvaire planctonique sous la forme
d'hydroméduses.
- asexuée par bourgeonnement ou par scissiparité.
5) CLASSIFICATION : Les Cnidaires sont divisés en quatre classes:
-Les Hydrozoaires.-Les Scyphozoaires.-Les Cubozoaires-Les Anthozoaires.
Les 3 premières ont un cycle polype-méduse qui se différencie suivant le mode d’apparition de
la méduse :
- scissiparité chez les Scyphozoaires.
- métamorphose chez les Cubozoaires
-bourgeonnement chez les Hydrozoaires.
A) LES HYDROZOAIRES
Les polypes sont de petite taille et de structure simple-sans pharynx-, souvent réunis en
colonies. 3000 espèces difficiles à classer tant leur aspect, mode de vie et reproduction sont
différents mais ils sont observables partout ; ils ont en commun une symétrie tétraradiée et
présentent un cycle polype/méduse. Ils sont de quatre ordres:
.Les gymnoblastiques (athécates ou anthoméduses) :
Dans la plupart des cas, polypes coloniaux à squelette chitineux ou calcaire ; ils restent visibles
même si on les dérange.
Ex: Millepora ou « corail de feu »
.Les hydraires calyptoblastiques (thécates ou leptoméduses) :
Les polypes coloniaux, également réunis sur un squelette chitineux, sont entourés d'une capsule
cornée en forme de calice où ils peuvent se retirer. Ex : Sertularia, Hydractinia qui couvrent les
coquilles de Bernard-l’ermite.
.Les Siphonophores :
Ce sont des colonies de polypes à vie pélagique; l'un des polypes se modifie, constituant un
flotteur rempli d’azote sous lequel sont fixés les autres polypes. Ex. Physalie très toxique et la
Vélelle en forme de disque couvert d’un voile transparent.
.Les Trachylines
B) LES SCYPHOZOAIRES :
Ce sont les méduses vraies, de grande taille et de structure complexe Ex. Aurelie, Cassiopée,
Acaléphe...
D) LES CUBOZOAIRES : méduses de forme cubique et 4 tentacules
D) LES ANTHOZOAIRES divisés en deux sous-classes:
a) Les OCTOCORALLIAIRES:
52
Polypes de grande taille et cavité interne cloisonnée possédant huit tentacules. Ils comprennent
trois ordres:
.Les Alcyonidés : formés de colonies de polypes sans squelette rigide: Ex. Alcyon.
.Les Pennatulidés: formés d'un squelette corné ou calcaire, supportant un axe central. Les
polypes sont répartis latéralement. Ex : Pennatule.
.Les Gorgonidées : Les polypes sont logés dans un squelette corné ou calcaire en forme
d'éventail, de chandelier ou d'arbuste: Ex: Corail rouge, Gorgone rouge, Gorgone jaune...
b) Les HEXACORALLIAIRES:
Polypes possédant six ou un multiple de six tentacules fins et non ramifiés. Ils comprennent six
ordres:
.Les Antinathaires: Ex: Corail noir...
.Les Cerianthaires : grandes anémones de mer aux nombreux
tentacules répartis en deux couronnes (fins et courts à
l'intérieur, longs à l'extérieur) ; l'animal vit dans un tube
muqueux planté dans le sédiment. Ex: Cerianthe...
.Les Zoanthaires : anémones de mer coloniales; les polypes sont le plus souvent reliés par un
pied commun appelé stolon. Ex : Anémone encroûtante jaune...
.Les Actiniaires : Anémones de mer solitaires. Ex: Actinie,Ortique, CEillet de mer...
.Les Scléractinaires: polype solitaire dans une logette calcifiée. Ex. Dent de cochon,
Cladocore...
.Les Corallimorphaires: polypes solitaires ou coloniaux à
courts tentacules bosselés. Ex: Anémone-bijou...
6\ MODE DE VIE
A) LES HYDROZOAIRES
Fixés sur un substrat, ils occupent tous les fonds marins depuis la zone infralittorale jusqu'aux
fonds abyssaux. Ils se fixent en colonies sur les rochers, les algues et les coquillages.
D'autres vivent à la surface, regroupés sous un flotteur rempli d'air ou bien nagent en eau plus
profonde.
B) LES SCYPHOZOAIRES
Ce sont des méduses vivant généralement au-dessus du plateau continental (vie pélagique).
C) LES ANTHOZOAIRES
Leur mode de vie est fixé, soit sur un substrat mou où ils s'enfoncent, soit sur des rochers, des
coquillages...
-Anémones de mer: elles peuvent se présenter sous la forme d'un polype unique dont les
tentacules sont toujours colorés et qui possèdent un pied adhésif, le disque basal. Elles
peuvent être également encroûtantes (polypes coloniaux réunis par un seul pied sur un rocher).
Il y a aussi, parmi elles, les Cérianthes, polypes solitaires ayant un gros tube marron, jaune ou
vert, et possédant deux rangées de tentacules.
Les Corynactis, quant à elles, sont des polypes uniques, vivant en colonies et recouvrant de ce
fait, des parois entières de rochers. Très colorés, leurs tentacules sont munis d'un petit
renflement à l'extrémité.
Madrépores: ils possèdent un squelette calcaire dans lequel les polypes peuvent se retirer
s'ils sont dérangés. Solitaires ou coloniaux, ils sont très fragiles et très exigeants sur la nature
du milieu qui les entoure: fonds rocheux peu profonds, eaux claires et pures, une certaine
concentration saline et une température supérieure à 20°C.
53
Alcyons: ce sont des coraux mous, fIXés sur les rochers ou les pierres. Ils sont touffus et
peuvent être blancs, rouges ou jaunes.
Gorgones: elles ont la forme d'un grand éventail blanc, rouge, orangé ou jaune aux polypes
rétractiles. Elles ont un squelette composé de corne et de calcaire, d'où leur flexibilité. Elles
sont fixées au substrat par une sorte de crampon
LES CTENAIRES
1) GENERALITES Les Cténaires sont tous marins et planctoniques. Cténaire vient du
grec kten qui veut dire peigne en référence à des palettes de cils qui assurent leur locomotion.
2) MORPHOLOGIE
Leur corps, globuleux et transparent, a une symétrie bilatérale, portant à un pôle la bouche, à
l'autre le statocyste, organe du sens de l'équilibre. Ils se déplacent grâce à huit rangées de
palettes ciliées et vibratiles (les peignes). Ils ne possèdent pas de cellules urticantes à part
Haeckelia qui avale les nématocystes des cnidaires pélagiques, mais des colloblastes adhésifs
qui sont des cellules recouvrant leur épiderme pour absorber la nourriture.
3) NUTRITION Ils se nourrissent de petits animaux planctoniques, de méduses ou de leurs
semblables.
4) REPRODUCTION Ils sont hermaphrodites protandriques.
Les larves passent par un stade cydippe.
5) CLASSIFICATION Ils sont répartis en deux classes caractérisés par la présence ou non
de tentacules:
- LES TENTACULEES : présence de tentacules. Ex Groseille de mer, Ceinture de Vénus...
-LES ATENTACULEES : pas de tentacules. Ex : Béroé.
6) MODE DE VIE : Ils ont une vie essentiellement pélagique.
LES VERS
54
Très discrets et pourtant présents dans tous les milieux aussi bien terrestre
qu'aquatique, les vers forment un groupe très riche représenté sous la mer
par plusieurs milliers d'espèces. Franchissant un barreau dans l'échelle de
l'organisation animale, les vers présentent une cavité interne plus ou moins
développée et des organes spécialisés.
Selon leur structure et leur biologie, ils seront classés dans différents
embranchements:
-Plathelminthes (vers plats)
-Némertes (vers rubanés)
-Nématodes (vers ronds)
-Annélides (vers segmentés)
-Echiuriens
Pour nous, plongeurs bio, la plupart de ces embranchements ne présente
pas d'intérêt (animaux trop petits pour étre observés ou animaux vivant
enfouis dans le sable donc invisibles pour le plongeur).
Notre étude se bornera à l'embranchement des Plathelminthes, des
Annélides et des Echiuriens.
PLATHELMINTHES
1\ GENERALITES
Les Plathelminthes (ou vers plats) sont des vers très primitifs. Ils font partis
des Acoelomates (l'organisation du mésoderme ne donne qu'un tissu diffus entre les viscères).
Nous n'étudierons dans cet embranchement que la classe des Turbellariés (ou Planaires).
2\ MORPHOLOGIE
D'aspect foliacé et aplati, ces vers n'ont pas de coelome (cavité interne). La
bouche, qui fait aussi office d'anus s'ouvre sur la face ventrale. Le tube
digestif est simple ou ramiflé, parfois visible à travers la peau.
Ils présentent des organes sensoriels rudimentaires, taches oculaires et
tentacules, situés à l'extrémité antérieure, ainsi qu'un cerveau rudimentaire.
Il n'y a pas de système circulatoire. La respiration se fait à travers la peau.
La locomotion est assurée par des milliers de cils insérés sur la face ventrale
du corps et par des ondulations.
55
3} NUTRITION
Ils sont carnivores et détritivores.
4\ REPRODUCTION
Elle peut être sexuée ou asexuée:
-Reproduction sexuée: les Plathelminthes sont hermaphrodites. Il Y a
donc accouplement et fécondation interne. Les ceufs (de 4 à 6) sont
regroupés dans des cocons. Ils se développent directement sans stade larvaire.
-Reproduction asexuée: ils ont la possibilité de se reproduire par division.
Ils possèdent également un grand pouvoir de régénération.
5) CLASSIFICATION
Nous ne considérerons qu'une seule classe:
LES TURBELLARIES :
Ex. Planaire rose...
§I MODE DE VIE
On les rencontre sous les pierres, dans la vase, ou parmi les algues, à faible profondeur.
L'animal peut jeûner longtemps; il maigrit (passant de 15 mm à 3 mm),
régresse et la plupart de ses organes disparaissent; il se régénère quand réapparaît la
nourriture~
ngENERA~
L'embranchement des Annélides (ou vers segmentés) est très important,
réunissant 7000 à 8000 espèces aussi bien aquatiques que terrestres (ver de
terre).
Leur corps est formé de trois couches de cellules, le mésoderme étant divisé
en deux par une véritable cavité générale remplie de liquide, le coelome.
Cette nouveauté dans le règne animal va se conserver jusqu'aux vertébrés.
11s feront tous partie des Coelomates.
La plupart des espèces ne présentent pas d'intérét pour le plongeur car elles
sont de trop petite taille pour être observées. Certaines échappent aussi au
regard car elles vivent soit enfouies da.'1s les sédiments, soit sous les pierres.
11 est parfois difficile de différencier les espèces les une des autres,
autrement que par un examen à la loupe. Laissons ce travail aUX
spécialistes!
56
Nous n'aborderons donc, dans ce chapitre, que la classe des Polychètes,
-signifiant « nombreuses soies ", et seulement quelques familles de cette
classe.
MORPHOLOGIE
Le corps des Annélides est composé d'un nombre assez élevé de segments
analogues, appelés métamères, qui pour la plupart, portent une paire
d'appendices locomoteurs ou parapodes sur lesquels sont implantés les
soies. Seuls les deux premiers segments (lobe céphalique et bouche) et le
dernier (anus) sont différenciés.
La respiration est assurée par des branchies situées, soit à la base des soies,
soit en panache au niveau céphalique.
L'appareil circulatoire se compose d'un vaisseau dorsal et d'un vaisseau
ventral; le sang est incolore ou verdàtre.
L'excrétion se fait par des organes excréteurs, ou néphridies,(deux par
métamère) ouverts sur l'extérieur par un pore néphridien.
La tête se compose de plusieurs segments modifiés qui ont fusionnés. Elle
porte différentes structUres spécialisées: yeux, palpes, antennes, et cirres
tentaculaires. La bouche est prolongée par un pharynx protractile
permettant la capture des aliments. Cette trompe est terminée par une paire
de mâchoires puissantes et des dents.
Ils possèdent également un cerveau rudimentaire avec une chaîne
nerveuse. Sa morphologie varie selon leur type: Polychètes errants ou
sédentaires. Nous verrons les différences au paragraphe" mode de vie ".
~) NUTRITION:
Les Polychètes errants chassent sous les pierres et dans les fissures,
57
capturant leurs proies grâce à une trompe armée de mâchoires et de dents.
Les Polychètes sédentaires sont des microphages. Certains vivent dans le
sédiment qu'ils aspirent avec leur trompe, digérant aU passage les particules
organiques, d'autres recueillent les particules nutritives grâce à un panache
branchial; ce dernier, émergeant d'un tube dans lequel vit le vers, forme la
seule partie visible de l'animal.
~} REPRODUCTION
Les sexes sont en général séparés. Les produits génitaux sont libérés dans l'eau à des périodes
déterminées, l'essaimage, et la fécondation, sans accouplement, se fait au hasard. L'embryon
mène une vie pélagique (quelques jours à une semaine) puis tombe au fond après
transformation.
5\ CLASSIFICATION
Nous n'étudierons que la classe des Polychètes divisée en Polychètes errants et Polychètes
sédentaires.
A) POLYCHETES ERRANTS-, nous ne verrons que deux familles:
Familles des Aphroditiens : Ex : Aphrodite épineuse...
Famille des Néréidiens: Ex: Nereide...
B)--POLYCHETES SEDENTAIRES
.avec panache de branchies:
Famille des Serpulidés: Ex: Serpule, Salmacine...
Famille des Sabellidés : Ex: Sabelle, Spirographe...
Famille des Térébellidés: Ex: Lanice, Polymnie...
Famille des Spirorbidés: Ex: Spirorbe...
.sans panache de branchies:
Famille des Arénicoles: Ex: Arenicole...
6\ MODE DE VIE
Les Polychètes vivent généralement sur des fonds sableux ou vaseux.
Les uns sont libres et circulent sur le fond: ce sont les Polychètes errants.
Les autres, s'enferment généralement dans des tubes: ce sont les
Polychètes sédentaires.
Ces tubes peuvent être, soit membraneux et couverts de vase (Ex: Sabelle) ,
soit formés de grains de sable cimentés par du mucus (Ex. Polymnie,
Lanice), soit formés de calcaire (Ex. Serpule, Spirographe).
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Qua~d ils ne sont pas inquiétés, ils déploient au sommet du tube un grand
panache branchial, servant à la nutrition et à la respiration, porté par le
premier segment du corps. En cas d'alerte, le panache se rêtracte à
l'intérieur. Le vers utilise ses soies pour monter, descendre ou s'ancrer dans
son tube.
Certains, vivant dans les trous de rochers, ne laissent sortir que des
îllaments tentaculaires (Polymnie).
GENERALITE~
Ce sont des vers non segmentés exclusivement marins.
~} MORPHOLQGI~
Le corps des femelles est globuleux et porte en avant de la bouche une
trompe élastique plus ou moins longue. Cette trompe est creusée d'un sillon
cilié qui amène à la bouche les particules alimentaires. L'anus est terminal.
Le corps des mâles est très petit (environ un millimètre). Il est entièrement
cilié et ne comporte pas de tube digestif. Le mâle vit fIXé dans la femelle. En
fait ce n'est qu'un. organe sexuel".
-3} NUTRITION
La femelle se nourrit de débris organiques et de petits animaux prélevés
dans l'eau par la trompe. Le mâle, lui, vit des sécrétions de la femelle.
4\ REPRODUCTION
La reproduction est sexuée.
Les larves sont indifférenciées. Celles qui se fIXent à un rocher ou à tout
autre support deviennent femelles. Celles qui se placent sur une femelle
adulte vont se nourrir de sécrétions contenant des hormones
masculinisantes et vont devenir mâles.
5\ CLASSIFICATION
Dans cet embranchement, nous ne verrons qu'une espèce : La Bonellie.
6\ MODE DE VIE
Le tronc de la femelle est enfoncé dans le sable, la vase ou une fissure de
59
rocher; seule la trompe est visible, oscillant dans la mer. Les mâles restent
fIXés sur la trompe, pénétrant dans le corps de la femelle pour la fécondation
(on peut compter jusqu'à 85 mâles dans une femelle).
LES ECHINODERMES Il
il GENERALITES
Bien que très anciens, les Echinodermes; signifiant en grec ({ peau de
hérisson", sont les premiers invertébrés à posséder une organisation
vraiment complexe, mélange de caractéristiques très primitives et très
évoluées. Animaux exclusivement marins, on en trouve dans toutes les mers
et à toutes les profondeurs.
Cet embranchement réuni des espèces aussi différentes que les Oursins, les
Etoiles de mer, les Ophiures, les Comatules ou les Holothuries.
21 MORPHOLOGIE
Il s'agit d'un groupe très particulier dont la structure suit une symétrie
rayonnée d'ordre cinq chez les adultes, les larves ayant une symétrie
bilatérale. Leur niveau d'organisation est complexe, mais ils ne possèdent ni
tête ni cerveau. L'ensemble du corps est, le plus souvent, recouvert de
piquants
Tous les Echinodermes possèdent une peau sensible recouvrant un squelette
formé de plaques calcaires percées de petits trous. Ces plaques peuvent être
articulées (étoile de mer ou ophiure) ou soudées entre elles, formant un
ensemble rigide appelé test (oursin). Chez l'Holothurie, ces plaques (appelées
sclérites) sont peu nombreuses et très espacées
Chez l'oursin, l'étoile de mer et lllolothurie, la bouche et l'anus sont bien
différenciés et situés aux pôles opposés de l'animal Ils sont reliés par un
tube digestif plus ou moins contourné. Chez l'oursin et l'étoile de mer, la
bouche est située sur la face ventrale, l'anus sur la face dorsale.
Chez la comatule, bouche et anus sont situés tout les deux sur la face
dorsale.
Chez l'ophiure, bouche et anus sont confondus dans un seul et même
orifice.
La locomotion et la préhension se font à l'aide d'un système complexe de
petits organes érectiles et souples appelés podias.
Les podias (ou pieds ambulacraires) fonctionnent par pression hydraulique
grâce à un réseau de tubes remplis de liquide: le système aquifère ( dans
le règne animal, ce système n'existe que chez les Echinodermes). L'eau de
mer pénètre dans ce système grâce à une plaque perforée située près de
60
l'anus: la plaque madréporique. Les podias sont souvent munis d'une
ventouse à leur extrémité. En général, la locomotion est très lente.
La cavité générale, de dimension variable, est remplie de liquide dans lequel
baignent les organes.
D'un système nerveux rudimentaire en anneau, partent des nerfs reliés à la
peau. Quand ils existent, les organes des sens sont rudimentaires (certaines
étoiles de mer ont des yeux au bout des bras). Les fonctions respiratoires et
excrétoires sont assurées au niveau du système ambulacraire. Il n'y a ni
creur ni vaisseaux.
Les Echinodermes peuvent se présenter sous différentes formes: en
panaches (Chrinoides), en étoiles (Etoiles de mer, Ophiures), en sphères
(oursins), ou en boudins (Holothuries).
3) NUTRITION
Le régime alimentaire varie selon les espèces.
Les oursins sont en général herbivores, utilisant un système brouteur
constitué de cinq dents actionnées par un système musculaire: la lanterne
d'Aristote.
La plupart des étoiles de mer sont des prédateurs actifs carnivores,
appliquant leur estomac dévaginable sur leurs proies. Certaines se
nourrissant de Mollusques lamellibranches doivent auparavant les ouvrir en
écartant les valves avec leurs bras.
Les comatules et les ophiures sont des filtreurs passifs récupérant le
plancton ou les micro-organismes en suspension; ils se servent de leur tubes
ambulacraires dépourvus de ventouses pour filtrer l'eau de mer et
transporter les particules alimentaires vers la bouche.
Certaines holothuries sont des détritivores ingurgitant des sédiments
qu'elles rejettent après avoir prélevé au passage les substances nutritives,
d'autres sont microphages prélevant les particules alimentaires grâce à
leurs tentacules.
4) REPRODUCTION
La reproduction est sexuée. Chez la plupart des Echinodermes les sexes
sont séparés. Toutefois, il existe quelques espèces hermaphrodites, l'animal
possédant à la fois des ovules et des spermatozoïdes (chez les Holothuries et
les Etoiles de mer).
Il n'y a pas d'accouplement. La rencontre des gamètes mâles et femelles se
fait au hasard dans le milieu liquide, (l'émission simultanée des gamètes
semblerait étre favorisée par l'émission préalable de substances chimiques).
L'oeuf ainsi formé donne naissance à une larve nageuse, souvent en forme de
tabouret renversé, appelé pluteus. Elle fera partie du plancton, subissant
une série de métamorphoses avant de tomber au fond.
61
La faculté de régénération est étonnante pour certaines espèces. L'étoile de
mer peut reconstituer ses bras si ceux ci sont arrachés par un prédateur.
5) CLASSIFICATION
Ils sont divisés en cinq classes d'aspects très différents:
AI LES ECHINIDES
Les oursins ont un squelette soudè, ou test, pour former un ensemble
arrondi et rigide sur lequel on distingue nettement cinq bandes
mèridiennes perforées pour le passage des pieds ambulacraires. Les
piquants, articulés sur un petit mamelon, sont toujours présents, mais
-plus ou moins développés. Au milieu de ces piquants, on retrouve les
pieds ambulacraires et de minuscules pinces qui assurent le nettoyage
du test: les pédicellaires.
Ils peuvent étre de deux types:
.Réguliers: à symétrie d'ordre cinq. Ex. Oursin violet, Oursin melon...
.Irréguliers: à symétrie bilatérale superposée à celle d'ordre cinq (test
en forme de coeur). Ex. :Oursin de sable, Spatangue pourpre...
BI LES ASTERIDES
Ce sont les étoiles de mer. Les cinq bras sont en général courts et peu
mobiles. Les pieds ambulacraires sont localisés dans des gouttières de
la face ventrale des bras et les pédicellaires sur la face dorsale. Les bras
peuvent être subdivisés: on peut en compter jusqu'à cinquante pour
certaines espèces.
Ex: Etoile à peigne, Crachat d'amiral...
CI LES OPHIURIDES
Les cinq bras sont grêles, três mobiles et bien distincts du disque
central; ils portent deux séries de tubes ambulacraires.
Ex. : Ophiure noire, Gorgonocephale...
DI LES CHRINOIDES
Ce sont les plus primitifs. De nombreuse espêces ne sont connues qu'à
l'état de fossiles ou dans les grands fonds. Le corps est réduit. Les bras
sont souvent ramifiés et três développés.
Ex. : Comatule.
El LES HOLOTHURIDES
On les appelle aussi concombres de mer. Leur corps est allongé et mou
avec des sclérites calcaires disséminés dans leur épiderme. Certaines
espèces portent des tentacules arborescents autour de la bouche. Les
pieds ambulacraires sont disposés en trois rangées ventrales et delL'C
rangées dorsales.
62
Ex. :Holothurie noire, Holothurie brune, « Lêche doigts )}...
6) MODE DE VIE
0 Les Chrinoïdes : ils peuvent se fIXer sur les rochers grâce à des
crampons appelés cirres. Certains, comme la comatule, sont capables
de nager en levant et en abaissant leurs bras.
0 Les Holothurides : ils vivent dans les crevasses de rochers ou rampent
sur le fond marin. Ils peuvent également s'enfouir sous le sable et la
vase, ne laissant passer que leurs tentacules. Certaines espêces
peuvent héberger des parasites (gastéropodes ou poissons) dans leurs
canaux aquifêres.
0 Les Astérides: on les trouve un peu partout, sur le sable, dans les
rochers et les coraux, dans les herbiers et les algues.
0 Les Ophiurides: espèces le plus souvent sciaphiles, elles ont colonisé
de nombreux habitats (roches, herbiers, cailloux). Elles se déplacent
rapidement en ondulant leurs bras.
0 Les Echinides : On les trouve un peu partout sur le littoral marin..
Grâce à leurs piquants, ils peuvent se forer des logettes dans la roche,
dans lesquelles ils reviennent après chaque sorties (homing).
Les Echinodermes sont des animaux lents; la fuite rapide devant le danger
n'est pas possible. Plusieurs tactiques de défense sont employées:
* Piquants (oursins, étoiles de mer)
* «Filet de protection" (chez l'holothurie, des filaments gluants, appelés
tubes de Cuvier, sont expulsés par l'anus et se collent sur l'agresseur.)
* Glandes à venin dans les pédicellaires ou autour des piquants (oursins)
Abandon d'une partie de leur corps que l'animal peut régénérer par la suite
(étoiles de mer).
LES BRYOZOAIRES Il
1 \ GENERALITES
Leur nom signifie en grec « animaux res:semblants à de la mousse ". Ce
sont de petits invertébrés, généralement marins, flXés et organisés en
colonies comprenant de très nombreux individus. On les retrouve dans
toutes les mers, de la surface aux fonds abyssaux.
Il en existe entre 4000 et 5000 espèces.
2\ MORPHOLOGIE
Ils vivent toujours en colonies. Chaque individu, appelé zoïde, est fonné
d'une partie vivante, le polypide, entouré d'une logette, calcifiée ou non
63
selon les espèces, appelée cystide ou zoécie.
Les parois de ces logettes sont percées de pores pennettant aux individus
d'une même colonie de communiquer entre eux.
Le polypide comprend:
.Une couronne tentaculaire appelée lophophore au milieu de laquelle
s'ouvre la bouche. Ce lophophore peut sortir par une ouverture percée
dans la logette.
.Une masse viscérale en U composée, dans l'ordre, d'un oesophage suivi
d'un estomac volumineux et allongé se terminant par un rectum qui
débouche au dehors, à l'extérieur du lophophore.
.Un ganglion nerveux qui est relié au bryozoaire voisin par un réseau
nerveux colonial.
.Des organes sexuels.
Ils n'ont ni appareil circulatoire, ni appareil respiratoire.
En cas de danger, l'animal peut se rétracter brusquement dans sa logette
grâce à un muscle rétracteur. La logette est alors fermée par une membrane
élastique ou opercule.
Chaque zoé cie est une unité indépendante; cependant, toutes les zoécies de
la colonie forment un tout qui constitue génétiquement un seul individu.
Au sein de la colonie, certains zoïdes différenciés jouent un rôle particulier:
.Les aviculaires (ressemblant à des becs d'oiseau) paraissent défendre les
autres zoïdes contre les organismes qui pourraient ramper sur eux et les
recouvrir.
.Les vibraculaires, qui possèdent une longue soie avec laquelle ils
facilitent la circulation de l'eau autour de la colonie, empèchant ainsi
l'accumulation du limon et d'autres particules.
.Les gonozoïdes qui, chez certaines espèces, ont une fonction uniquement
reproductrice.
.Les ovicelles, individus sphériques où se développe la larve
3) NUTRITION
Le lophophore crée des mouvements d'eau en oscillant. De minuscules
plantes ou animaux (diatomées,...) sont attirés vers les tentacules,
emprisonnés par les cils et les sécrétions, puis poussés vers la bouche.
D'autre part, ce mouvement oscillant active l'oxygène contenu dans l'eau et
permet à l'animal de respirer.
4) REPRODUCTION
Elle peut être asexuée ou sexuée:
.-Asexuée par bourgeonnement sur colonisation des zoécies libérées occupants.
. Sexuée par hermaphrodisme ou par fécondation entre individus mâles et
femelles. Après fécondation, les reufs sont libérés dans l'eau donnant
naissance à une larve nageuse ciliée. Après une courte vie pélagique, elle
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tombe sur le sol et se fixe au substrat grâce à un liquide gluant. Elle se
reproduira ensuite en bourgeonnant pour former une nouvelle colonie.
l'enveloppe externe du corps ou par
par la mort de leurs précédents
5) CLASSIFICATION
Nous étudierons principalement une classe:
LES GYMNOLEMES parmi lesquels nous considérerons deux ordres:
.Les Cténostomes : Zoécies non calcifiées et absence d'opercule. Ex. :Doigts de feu...
.Les Chéilostomes : Zoécies aux parois calcifiées avec ouverture généralement fermée par
un opercule. Ex. : Flustre, Dentelle de Neptune, Bryozoaire des posidonies, Faux corail...
6\ MODE DE VIE
Les colonies peuvent se présenter sous différents aspects
.En forme de croûte: Ex : Menbranipore, Bryozoaire des posidonies...
.En forme de rameaux calcifiés: Ex : Faux corail...
.En forme de lames ramifiées: Ex: Flustre...
.En touffe de mousse: Ex : Bugule
.En napperon de dentelle: Ex : Dentelle de Neptune...
Les colonies encroutantes utilisent de nombreux supports
coquillages, ...).
Parfois, les formes ramifiées ou buissonnantes ressemblent
hydraires (Faux Corail et corail vrai).
La plupart des Bryozoaires sont sciaphiles car ils ont à craindre
l'envahissement spatial d'algues ou d'autres animaux.
(rochers, algues,
à certains
II GENERALITES
C'est l'un des plus anciens et des plus importants embranchements
comprenant aujourd’hui environ 100 000 espèces qui vivent aussi bien d8-lls
les sédiments ou parmi les rochers de toutes les mers du globe que sur la
terre ou dans les eaux douces. 11s ont su coloniser un grand nombre de
milieu;, grâce à la diversité et à l'originalité des formes qui les caractérisent.
Ce sont des animaux triploblastiques (composés embriologiquement de trois
couches de cellules), donc très évolués.
2) MORPHOLOGIE
Ce sont des invertébrés à symétrie bilatérale, à corps rrj.QU non segmenté.
On peut distinguer plusieurs parties:
.Le pied qui leur sert à se fixer et à ramper. Très musclé, il peut s'étaler
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pour former une sole chez les Gastéropodes, ou s'allonger pour devenir
un organe fouisseur chez les Bivalves. Chez les Céphalopodes, le pied,
très modifié, entoure la tète de ses puissants tentacules.
.La tête, absente chez les Bivalves, est le siège des organes sensoriels
(yeux, antennes) et du système nerveux central.
.Le manteau enveloppant la masse.
La masse viscérale forme le dos des Gastéropodes et des Céphalopodes. Elle
renferme l'estomac, l'intestin, les reins, le coeur ainsi que les glandes
digestives et les organes sexuels.
Les Mollusques sont les premiers représentants du règne animal à posséder
un véritable coeur, mais l'appareil circulatoire n'est pas complètement formé.
Le sang circule dans de courts vaisseaux qui partent du coeur, puis dans un
système de lacunes et traverse les branchies pour revenir au coeur chargé
d'oxygène.
Entre le manteau et la masse viscérale s'ouvre la cavité pal1éale où se
situent les branchies (quand elles existent), qui sont les organes
respiratoires et parfois nutritionnels des mollusques, et les orifices des
organes excréteurs (anus) et reproducteurs.
La coquille est sécrétée par le manteau. Elle peut être externe (chez la
plupart des mollusques), interne (chez la seiche ou le calamar), ou
inexistante (chez le poulpe). La coquille est composée de carbonate de
calcium provenant de la nourriture et de l'eau environnante.
3) NUTRITION
Ils sont herbivores, carnivores ou détritivores selon l'espèce.
Les Gastéropodes et les Céphalopodes possèdent, dans la partie antérieure
de leur intestin, un dispositif spécial pour broyer les aliments: une lame
dentelée appelée radula.
Les Bivalves ont des branchies qui filtrent les organismes planctoniques
nécessaires à leur nutrition.
4) REPRODUCTION
Chez la majorité des Mollusques les sexes sont séparés. Toutefois, quelques
espèces sont hermaphrodites (coques, peignes).
La reproduction est exclusivement sexuée à fécondation externe, sauf chez
les Céphalopodes. Presque tous les Mollusques pondent des oeufs qui sont
soit simplement libérés dans l'eau, soit fixés sur un support. Le
développement comprend généralement un stade larvaire. Les larves nagent
un certain temps dans le plancton, puis plongent vers le fond et prennent
leur forme adulte.
Certains Mollusques changent de sexe avec l'âge
Crépidules).
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(Patelles, Huîtres,
5) CLASSIFICATION
Ils sont divisés en sept classes, mais nous n'en n'étudierons que cinq:
-Les Polyplacophores,
-Les Gastéropodes,
-Les Lamellibranches,
-Les Scaphopodes,
-Les Céphalopodes.
AI LES POLYPLACOPHORES
Tous marins, au corps ovale aplati dorso-ventralement, portant sur la
face dorsale huit plaques calcaires mobiles et imbriquées. L'animal
rampe sur son pied; dérangé, il peut se rouler en boule.
Les sexes sont séparés.
Ex : Chiton.
BI LES GASTEROPODES
Leur corps comprend trois parties: un pied, une masse ~iscérale
contenue dans une coquille conique et une tête. La masse viscérale
présente une torsion de 1800 vers la droite et la coquille est enroulée en
hélice dans le même sens. Cette coquille ne présente qu'un orifice
parfois fermé par un opercule corné ou calcaire.
Selon la disposition des branchies, on distingue deux sous-classes:
a) Les PROSOBRANCHES: Gastéropodes primitifs chez lesquels
une torsion de 1800 se réalise au cours du développement
embryonnaire. La coquille est hélicoïdale, généralement munie
d'un opercule, ou conique. Ils sont presque tous marins.
Ex: Bigorneau, «Grain de café ", Murex, Cone, Patelle, Troque...
b) Les OPISTHOBRANCHES: ils sont caractérisés par une
détorsion du complexe viscérale. La coquille est plus ou moins
recouverte par le manteau ou absente. Ils sont tous marins.
Ils sont divisés en deux ordres:
.Les Tectibranches :
Ex. : Lièvre de mer
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.Les Nudibranches : Ils portent sur leur dos des expansions
du manteau, les cirres, et sont en général vivement colorés.
La présence de bouquets de branchies entourant l'anus sur
la partie postéro-supérieure du corps permet de les
différencier des Plathelminthes. Les couleurs vives et
bigarrées indiquent aux autre espèces leur toxicité.
Ex: Antiopelle, Flabelline, Doris...
6) MODE DE VIE
0 Les Polyplacophores mènent une vie sédentaire sur les rochers
des étages infra-littoraux et méso-littoraux, se nourrissant d'algues
et de petits animaux.
0 Les Gastéropodes prosobranches vivent accrochés aux rochers.
Certains, comme les ormeaux, sont herbivores et broutent les
algues. D'autres sont carnivores.
0 Les Gastéropodes opisthobranches nagent et rampent (Lièvre de
mer) ou rampent (Nudibranches). Pour le lièvre de mer, la
reproduction a lieu en été, en groupe de quinze à vingt entassés les
uns sur les autres.
Les nudibranches se nourrissent principalement de Cnidaires; ils
stockent ainsi le venin des cnidocystes et l'utilisent pour leur
propre compte, devenant à leur tour vénéneux. Leurs riches
couleurs sont là pour indiquer leur toxicité à d'éventuel prédateur.
0 Les Lamellibranches se situent dans des niches écologiques très
diverses:
* soudés au substrat (Huître).
* attachés par des filaments, ou byssus (Moule).
* enfouis dans le sable (Couteau).
* nageur (Coquille S' Jacques).
* perforant (Datte de mer).
Ils se nourrissent de petits organismes contenus dans l'eau qu'ils
filtrent grâce à des cils vibratiles.
0 Les Scaphopodes, animaux carnivores, vivent enfouis dans le
sable ou la vase. On trouve leurs coquilles vides sur les plages.
0 Les Céphalopodes sont les mollusques les plus évolués. Ils vivent
dans des terriers aménagés dans les rochers ou tout autre abri
naturel ou non (boîte de conserve, amphore,...).
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LES SCYPHOZOAIRES
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Vélelle
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Thécates
Athécates
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C LES LAMELLIBRANCHES (ou BIVALVES)
Tous aquatiques, ils possèdent une coquille formée de deux valves plus
ou moins symétriques et articulées grâce à une charnière. Ils n'ont pas
de tête distincte. Leur pied, en général assez développé et aplati, sert à
l'enfouissement.
Les
branchies,
très
développées,
servent
à
filtrer
les
particules alimentaires en suspension dans l'eau (Une moule peut filtrer
cent litres d'eau par jour). Ce sont des espèces hermaphrodites.
Selon la structure des branchies, on distingue trois ordres:
.Les Protobranches :Ex : Nucule nacrée...
.Les Filibranches :Ex: Moule, Coquille St Jacques...
.Les Eulamellibranches :Ex: Huître, Couteau, Coque...
D LES SCAPHOPODES
Tous marins, ils ont une coquille en forme de défense d'éléphant
ouverte aux deux extrémités. Le pied porte deux touffes de tentacules
pour la capture des aliments. EX : dentale
E LES CEPHALOPODES
Tous marins, libres et nageurs, ils portent autour de la bouche des tentacules munis de
ventouses. Ils n'ont pas de coquille externe, mais les Décapodes peuvent posséder une coquille
interne «l’os» de la seiche,(« plume» du calmar), les Octopodes en étant totalement dépourvus.
Leurs yeux se rapprochent de ceux des humains et la bouche est armée
d'un « bec de perroquet ".
La reproduction est unisexuée avec fécondation interne: dans la cavité du manteau de la
femelle, le mâle introduit un tentacule particulier
chargé de spermatozoïdes, appelé hectocotyle.
On distingue deux ordres:
.Les Décapodes: Seiche, calmar...
.Les Octopodes : Poulpe...
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LES CORDES
Les Cordés possèdent un axe squelettique appelé corde. Celle ci aura pour fonction d'induire éventuellement la formation d'un
système nerveux complexe avec encéphale et moelle épinière.
Les cordés regroupent trois sous embranchements:
.Les Céphalocordés: la corde dorsale, présente chez l'adulte, s'étend jusqu'à la région céphalique
.Les Tuniciers ou Urocordés: la corde n'existe qu'à l'état larvaire
.Les Vertébrés: la corde chez l'embryon induit la formation d'un véritable système nerveux chez l'adulte.
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Il LES ARTHROPODES Il
1} GENERALITES
L'embranchement des Arthropodes (pieds articulés) e~t le plus important du règne animal. Il
regroupe plus 1 000 060 d'espèces, terrestres pour la plupart.(insectes, araignées...).
En ce qui concerne le domaine marin, plus de 300 000 espèces ont été recensées à ce jour; celles ci
sont pratiquement toutes regroupées dans la
classe des Crustacés. Leur taille va de quelques mms (copépodes) à plusieurs mètres (crabearaignée) et on les trouve des rivages au plus profond des abysses et des mers polaires aux eaux
tropicales.
2} MORPHOLOGIE
Le corps des crustacés a une symétrie bilatérale. Il est formé de segments rigides et articulés reliés
entre eux par des membranes souples et il est muni
d'un revêtement chitineux renforcé par des dépôts de carbonate de calcium.
Ce corps est divisé en 3 parties:
.la tête qui porte 2 paires d'antennes et une paire de
mandibules
.le thorax
.l'abdomen
Il possède
un appareil circulatoire (avec un creur et des artères chez les plus
évolués),
un système respiratoire (avec branchies de chaque côté du thorax reliées aux pattes),
un système nerveux (avec un ganglion cérébrale et une chaîne nerveuse ventrale)
un système digestif contenu dans l'abdomen avec un tube digestif
un estomac, un intestin et un anus.
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Les organes des sens sont de plusieurs types:
le touché est assuré par des poils et des soies sur le corps et les appendices,
le goût et l'odorat par des filaments très fins insérés sur les 2 paires d'antennes,
la vue par deux yeux dont les multiples facettes sont entourés de cellules pigmentaires
L'abdomen est souvent bien développé et muni d'appendices natatoires (crevette, homard...). Chez
le crabe, il se réduit à un simple rabat.
3) NUTRITION
La plupart des espèces sont carnivores, souvent nécrophages (crabes, crevettes, homards), mais
nous rencontrons également des filtreurs actifs planctophage (balanes), des parasites (anilocres)
et des consommateurs de phytoplancton (copépode).
4) REPRODUCTION
Les crustacés sessiles (cirripèdes) sont hermaphrodites, testicules et
ovaires fonctionnant simultanément.
Les crustacés vagiles (homards, crabes) ont des sexes séparés. Le mâle possède des appendices
copulatoires permettant le transfert des spermatozoïdes chez la femelle; celle ci porte les oeufs
fIXés à ses appendices abdominaux jusqu'à leurs éclosions.
D'autre part ces crustacés présentent un dimorphisme sexuel très marqué. De l'éclosion de l'oeuf à
sa vie d'adulte, le jeune passe par une série de métamorphoses:
La larve planctonique, nageuse, arrive à une phase post-larvaire oû se réalise la morphologie
définitive de l'adulte avec abandon de la vie pélagique. Au cours de sa croissance, l'animal se
débarrasse de sa carapace à intervalle régulier: c'est la mue.
5) CLASSIFICATION
Les arthropodes ne sont représentés sous l'eau que par 2 classes:
Les pycnogonides,
Les crustacés
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A) LES PYCNOGONillES
Chez ces arthropodes, le céphalothorax (tête et thorax soudê) s'étire en
une trompe où s'ouvre la bouche. L'abdomen est réduit à un segment.
Ils sont caractérisés par l'absence d'antennes et, parfois, par la présence d'appendices préhensiles au niveau de la tête:
les chélicères. Ils possèdent également 4 paires de pattes ambulatoires démesurées par rapport au corps (famille des
arrachnéïdés).
BI LES CRUSTACES
Cette classe étant divisée en plus de 60 sous classes, ordres et sous ordres, nous n'envisagerons que les subdivisions
intéressant les plongeurs. Nous verrons seulement 3 sous classes:
Les copépodes Les cirripèdes Les
malacostracés
a) Les COPEPODES
Ils forment la plus grande partie du zooplancton; leur taille allant de 0.1 àO.5 cm.
b) Les CIRRIPEDES.
Ils sont fIXés à l'état adulte (ce qui les a longtemps fait classer dans l'embranchement des mollusques).
Après une vie planctonique, la larve se fIXe au substrat par sa région céphalique, ils sont dépourvus d'yeux et
d'antennes. Le corps s'entoure d'une carapace rigide formée de plusieurs plaques calcaires. Celles ci laissent
une ouverture par laquelle les appendices du panache (en fail des pattes modifiées) filtrent l'eau par
ondulation, recueillant ainsi les particules nutritives.ex : Balanes, Anatifes
C) Les MALACOSTRACES
Ces crustacés ont des yeux composés et 2 paires d'antennes. La tète et le thorax sont soudés formant le
cephalothorax. Le corps est recouvert d'une carapace; le thorax a 8 segments. Ils sont porteurs d'appendices,
les 3 premiers en forme de pattes mâchoires (maxil1ipedes) servant à la nutrition et les 5 autres terminés par
une griffe ou une pince (peréiopodes) servant à la locomotion. L'abdomen a 6 segments. Les appendices ont
une
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87
forme variable car ils servent à la nage, à la reproduction (support des œufs )...L'abdomen se termine par une queue
(telson).
Composé de plusieurs ordres, nous n'étudierons que l'ordre des décapodes (dix pieds, en latin) qui englobe la plupart des
crustacés observables en plongée.
Les Décapodes:
Le céphalothorax est recouvert d'une carapace se terminant par un rostre situé entre les yeux, ceux ci étant placés au bout
d'un pédoncule. 2 sous ordres:
-Les Natantias
Ils peuvent nager car ils ont un exosquelette léger. Le corps est parfois comprimé latéralement; une des 2
paires d'antennes est plus grande que l'autre Ex : Crevettes
-Les Reptantias
* Division des macroures:
Se sont des décapodes marcheurs vivants sur le fond. Ils sont robustes et pourvus d'un squelette épais non aplati
latéralement; le rostre n'est pas développé. La première patte ambulatoire porte des pinces plus ou moins
importantes (dans certain cas l'une sert à broyer, l'autre à couper). Ex: Homard, Langouste, Langoustine, Cigale de
mer...chez la cigale de mer, les 2 antennes se sont transformées en palettes articulées.
* Division des anomoures :
Ce sont des décapodes marcheurs à l'abdomen souvent courbé (Bernard l'ermite) ou replié sous le thorax
(galathée); les carapaces ne recouvrent pas le dernier segment thoracique. Chez le Bernard l'ermite, l'abdomen,
qu'il protège en se glissant dans une coquille vide, estdevenu une sorte de sac mou, asymétrique et non
segmenté.Ex: Galathée, Bernard l'ermite...
* Division des brachioures :
Ce sont des décapodes marcheurs globalement robustes et possédant une carapace aplatie et circulaire, souvent plus
large que longue.
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Leur abdomen est court et replié vers l'avant sous la carapace. Les antennes sont généralement courtes.
La première paire de pattes ambulatoires a de grosses pinces souvent très puissantes, les autres paires ont en générales
des griffes aux extrémités.( mais chez l'étrille par exemple, la 5ème paire, aplatie et arrondie, forme une sorte de
nageoire).Ex: Crabe, Araignée de mer...
6) MODE DE VIE
Etant donné la diversité des espèces, les Arthropodes sont présent dans de très nombreux écosystèmes.
+ Les Balanes se trouvent sur des rochers littoraux en revêtement plus ou moins continu, parfois fixés sur les
carapaces ou même la peau d'animaux vivantes. Une autre espèce de cirripède, les Anatifes, se fixent
sur les objets flottants (épaves, coques de bateaux...)
+ Les malacostracés (copépodes mis à part) auront une vie ben tique. La crevette vit près du fond dans l'étage
infralittoral jusqu'à 100 m de profondeur. Crevettes roses ou grises, gambas, crevettes nettoyeuses
+ Langoustes et homards se rencontrent dans les trous de rochers souvent en compagnie de congres ou de murènes.
La Cigale de mer préfère vivre agrippée aux parois rocheuses abruptes et même aux plafonds des
grottes.
+ Le Bernard l'ermite a résolu la crise du logement en " squattant" des coquilles de gastéropodes vides qu'il change
au fur et à mesure de sa croissance. Certain vivent associés à une anémone de mer: l'anémone de mer solitaire.
Celle ci protège son hôte grace à ses tentacules urticants tout en profitant des débris alimentaires laissés par son
hôte. Détail amusant: quand le Bernard l'ermite change de coquille, il déménage aussi son anémone et la plante sur
sa nouvelle résidence.
+ Les Galathées, repérables a leur maquillage bleu vif, se réfugient souvent sous les pierres et les rochers.
+ Les crabes habitent également les infractuosités, mais certaines espèces, comme les étrilles, peuvent nager
activement grâce à leur deux pattes postérieures.
Nous finirons par l'araignée de mer, un des crabes les plus évolués, doté d'une aptitude remarquable au camouflage;
elle prélève grâce a ses pinces des fragments d'algues qu'elle fixe sur sa carapace; ces" boutures », en se
développant, finissent par dissimuler complètement l'animal.
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91
LES TUNICIERS
1/ GENERALITES
Chez les tuniciers, la corde disparait à l’état adulte. Leur corps est généralement
entouré d’une tunique formée d’une substance voisine de la cellulose.
2/ MORPHOLOGIE
A) LES ASCIDIES
a) Tuniciers simples
Le corps possède deux ouvertures: le siphon buccal (inhalant), et le
siphon cloacal (exhalant). Les siphons sont généralement situés à
l'opposé de la partie fixée au substrat.
Le siphon buccal amène l'eau dans un pharynx percé de nombreuses fentes
branchiales. Faisant suite à ce pharynx, nous trouvons un oesophage puis un
estomac, un intestin en forme de U accolé aux gonades et enfin un cloaque. Ce
pharynx, jouant le rôle branchies, sert également d'appareil respiratoire.
Nous avons également un appareil circulatoire formé d'un cœur , dépourvu de
valvules, et de vaisseaux sanguins.
Il possède un ganglion nerveux (situé entre les deux siphons) et un système
nerveux très élaboré.
b)Tuniciers grégaires
Ils ont individuellement la même morphologie que les tuniciers simples
mais sont réunis entre eux par un pieds commun appelé stolon.
c) Tuniciers composés
Ces ascidies sont regroupées entre elles. La tunique est commune, les siphons
buccaux sont individuels mais nous avons un seul siphon cloacal commun pour
la colonie.
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B) LES THALIACES
Il ressemble à de petits tonneaux gélatineux et transparents. La bouche est située à
l'extrémité antérieure. Le corps possède des bandes musculaires dont la
contractions expulse l'eau part 1'ouverture cloacale postérieure. Ce mouvement fait
avancer l'animal dans le sens inverse par réaction.
3) NUTRITION animaux filtreurs qui se nourrissent d'organismes planctoniques.
4) REPRODUCTION
A) LES ASCIDIES Elles ont une reproduction sexuée ou asexuée. Elles sont
hermaphrodites dans la plupart des cas.
B) LES THALIACES Il y a alternance entre les générations sexuée et asexuée.
5) CLASSIFICATION
DOLIOLE (pas dans les mers d’europe)
PYROSOME :
Colonie d’individus :
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PYROSOME
ANIMAL :
PYROSOME jusqu’à 20m
SALPE :
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Classe des Ascidiacea



Ordre des Aplousobranchia



Famille des Polyclinidae
Cf. Pseudodistoma obscurum Pérès, 1959
Aplidium elegans (Giard, 1872)

Aplidium sp.
Aplidium pallidum (Verrill, 1871)
Aplidium punctum (Giard, 1873)

Aplidium sp.
Morchellium argus (Milne-Edwards, 1841)
Cf. Polyclinum aurantium Milne-Edwards 1841
Didemnum coriaceum (Drasche, 1883)

















Famille des Didemnidae
Didemnum coriaceum (Drasche, 1883)
Didemnum sp.
Didemnum maculosum (Milne-Edwards, 1841)
Diplosoma listerianum (Milne-Edwards, 1841)
Diplosoma spongiforme Giard, 1872
Lissoclinum perforatum (Giard, 1872)
Lissoclinum cf. weigelei Lafargue, 1968
Polysyncraton bilobatum Lafargue, 1968
Polysyncraton lacazei (Giard, 1872)








Famille des Clavelinidae
Clavelina dellavallei (Zirpolo, 1825)
Clavelina lepadiformis Müller, 1776
Clavelina nana Lahille, 1890
Clavelina sp.
Pycnoclavella aurilucens Garstang, 1891
Cf. Pycnoclavella taureanensis Brunetti, 1991
Famille des Polycitoridae

Cystodytes dellechiajei Della Valle, 1877
95

Ordre des Phlebobranchia


Famille des Cionidae
Ciona intestinalis (Linnaeus, 1758)
Diazona violacea Savigny, 1816

Famille des Ascidiidae
Ascidia mentula Müller, 1776
Ascidia virginea Müller, 1776
Ascidiella aspersa (Müller, 1776)
Ascidiella scabra (Müller, 1776)
Phallusia mammillata (Cuvier, 1815)
« ASCIDIE BLANCHE » la plus grande
Phallusia fumigata Grube, 1864

Ordre des Stolidobranchia


Famille des Styelidae
BOTRYLLE
Botrylloides leachi (Savigny, 1816)
Botryllus schlosseri (Pallas, 1766)
Dendrodoa grossularia (Van Beneden, 1846)
Distomus variolosus Gaertner, 1774
Stolonica socialis Hartmeyer, 1903
Styela clava Herdman, 1881


Famille des Pyuridae
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Halocynthia papillosa (Linnaeus, 1767)
« Ascidie rouge « 20cm
Pyura microcosmus (Savigny, 1816) « VIOLET »
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larvacés ou appendiculaires
100
LARVE d’ ASCIDIE
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