Regards croisés

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Regards croisés
2- TRAVAIL, EMPLOI, CHOMAGE
2-1 Comment s’articulent marché du travail et organisation dans la gestion
de l’emploi ?
Notions :
Taux de salaire réel, coût salarial unitaire, salaire d’efficience, salaire minimum, contrat de
travail , conventions collectives, partenaires sociaux, segmentation du marché du travail ,
normes d’emploi.
Première :
Salaire, marché, productivité, offre et demande, prix et quantité d’équilibre, preneur de prix,
rationnement, asymétries d’information, hiérarchie, coopération, conflit, institutions
marchandes.
1- L’analyse néoclassique du fonctionnement du marché du travail.
Pour les économistes néoclassiques le marché du travail est un marché concurrentiel.
Il se caractérise par :
- Les 5 conditions d’un marché concurrentiel.
Document 1 p 330. « Quel est le pouvoir de l’entreprise sur les salaires.
Employeurs et salariés ont une connaissance complète des salaires et des emplois
grâce au marché.
Les employeurs sont rationnels et cherchent à maximiser leurs profits.
Les salariés sont rationnels et cherchent à maximiser leur satisfaction par le biais des
salaires réels.
La décision individuelle des agents ne peut pas influencer le salaire.
Le travail est parfaitement mobile tout comme le capital.
- une offre de travail :
Document 2 p 330. « Les déterminants de l’offre de travail ».
L’offre de travail émane des salariés.
Ceux-ci comparent l’utilité du travail et celle des loisirs. Ils cherchent à maximiser
leur satisfaction en tenant compte du salaire réel. Si le salaire réel est élevé, l’utilité du
travail augmente et celle du loisir diminue.
( inclure schéma p n287 Ellipses)
Cette fonction est croissante avec le prix (salaire). Plus le salaire est élevé, plus l’offre
est élevée. Inversement, plus le salaire est bas, plus les quantités offertes diminuent.
- une demande de travail
Document 3 p 331. « Les déterminants de la demande de travail ».
La demande de travail provient des entreprises.
Ceux-ci cherchent à maximiser leur profit c'est-à-dire qu’ils n’embaucheront que si le
dernier travailleur ( productivité marginale) rapporte un profit c'est-à-dire si ce qu’il
rapporte est supérieur au coût du travail.
Cette fonction est décroissante avec le salaire. Si le salaire augmente, l’entreprise ne
recrutera pas et inversement à salaire bas, incitation à l’embauche.
- un prix et une quantité d’équilibre
Document 4 p 331. » L’autorégulation sur le marché du travail dans l’analyse
néoclassique »Inclure schéma.
S’il y a respect de la CCP, alors le prix est un salaire d’équilibre sans chômage.
Mais le salaire évolue aussi avec les conditions du marché. Schéma sur les
déterminants du marché du travail p 287 Ellipses.
2- La spécificité de la relation salariale, le relâchement des hypothèses de base et la
critique du modèle.
Ce modèle est critiqué
- La critique de l’imperfection des marchés et l’asymétrie d’information.
L’employeur n’observe pas directement l’effort fourni par les travailleurs. Il peut
mettre en place des procédures de contrôle mais n’en a pas les moyens. Il peut alors
fixer le salaire au dessus du prix du marché de façon à fidéliser ses salariés.
La théorie du salaire d'efficience énonce que le salaire est à l'origine des gains de
productivité. Plus le salaire est élevé et plus la productivité augmente ( jusqu’à un
certain seuil).
Document 3 p 335 « La théorie du salaire d’efficience ».
-
La critique de l’hétérogénéité du facteur travail.
Le marché du travail n’est pas homogène.
Il existe plusieurs catégories de qualifications,
Document 2 p 334. « La différence de capital humain entre les travailleurs ».
Il existe plusieurs catégories de salariés (critère d’âge, de sexe, de nationalité). Il existe
donc plusieurs marchés du travail.
Segmentation du marché du travail :
Séparation en deux du marché du travail, se traduisant par une double régulation en
terme de contrat et de carrière.(interne/externe ; primaire/secondaire).
Document 2 p 334. « La segmentation du marché du travail ».
Il existe plusieurs degré d’organisation de salariés .La théorie des insiders/ outsiders
énonce que les intérêts des insiders et des outsiders sont divergents et la formation des
salaires ne s'effectue pas de la même manière.
Document 4 p 335. « La théorie des insiders/ outsiders.
- La critique du fonctionnement du marché lui-même.
J M Keynes remet en question l’analyse de l’offre de travail.
Le salaire n’est pas un prix comme un autre :L’offre de travail se cale sur le
salaire nominal et non pas sur le salaire réel. Or Le niveau des salaires
nominaux est rigide à la baisse.Il dépend des institutions, des négociations et
des rapports de force entre employeurs et salariés.
L’emploi n’est donc pas déterminé par la rencontre de l’offre et de la demande
mais par la demande effective qui commande le niveau de production et
d’emploi. :
Le chômage keynésien.
Il est défini comme un chômage provoqué par l’insuffisance de la demande
effective. Il est involontaire car les entreprises n’embauchent pas faute de
débouchés.
3- L’institutionnalisation de la relation salariale :
Le marché du travail est un marché encadré par des institutions.
Document 1 et 2 p 336. « Qu’est ce qui justifie le salaire de Lionel Miosi »
« Le salaire comme norme sociale ».
- Le Droit du travail règlemente le contrat de travail :
Le salarié était au départ soumis au patron et vivait insécurité et précarité. Le
contrat de travail va permettre de réglementer cette activité.
Contrat de travail:
Convention selon laquelle une personne s'engage à mettre son activité à la
disposition d'une autre moyennant rémunération et en respectant les droits
et obligations de chacun.
Le contrat de travail encadre le droit à l'emploi. Il est protecteur et
unificateur.
-
Les Syndicats de salariés et syndicats de patrons agissent pour peser sur le
niveau des salaires et sur les conditions de travail.
Les syndicats sont à l’origine de la mise en place du SMIC, salaire minimum
légal.
Document Nathan p329 La représentation syndicale au conseil de
prud’homme et 23 « Les grandes dates de l’histoire du SMIC »
Document 25 ; « Evolution de la durée du travail »
Document 1 p 338 « La colère des caissières de chez Carrefour »
Le marché du travail est un marché marqué par des conflits et des négociations.
Les conflits et négociations ont souvent pour objet les conventions collectives et le
niveau de protection sociale.
Les conventions collectives :
Avec les conventions collectives, le salarié s'inscrit dans une logique nationale
qui définit son statut. Il n'est plus soumis à une relation individuelle
employeur/salarié.
Convention collective:
Accord écrit relatif aux conditions de travail et de rémunérations conclu
entre un employeur ou une organisation d'employeurs et une ou plusieurs
organisations syndicales. Cet accord s'applique à tous les salariés et
s'impose à tous les employeurs.
La protection sociale :
La mise en place de systèmes de protection sociale prolonge ce statut par une
prise en charge collective des risques sociaux.
Ce nouveau rapport salarial a été obtenu après de longues années de
revendications et de conflits. Il émerge après la guerre en France et se
développe jusqu'au début des années 80 ( lois Auroux). Il est l’objet de
discussions récurrentes.
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