Islam : les finances au culte
Par Emile Beaufort
C’est une litote de dire que l’Islam bénéficie d’une attention bienveillante de la part de notre
République que l’on connut, jadis, si peu empressée à de semblables égards vis-à-vis de la
religion catholique. Si celle-ci devait (et doit encore, ainsi qu’en témoignent les destructions
d’églises trop coûteuses à restaurer) se contenter du lapidaire et péremptoire article 2 de la
loi du 9 décembre 1905 (« la République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun
culte »), le « culte » mahométan est régi (entre autres), depuis une ordonnance de 2006, par
l’article L. 1311-2 du Code général des collectivités territoriales qui autorise, par le biais d’un
bail emphytéotique administratif, la constitution de droits réels sur le domaine public ou privé
d’une collectivité territoriale. Dit autrement, et pour ce qui nous concerne ici, un terrain
appartenant à une commune peut être loué, pendant 18 ans au minimum jusqu’à 99 ans au
maximum, à une association coranique qui y édifiera une mosquée, laquelle, en fin de bail,
rentre dans le patrimoine de la collectivité bailleresse. Il importe de préciser que ce dispositif
juridique, entré dans notre droit depuis une loi de 1988, était initialement réservé aux seuls
projets relatifs à « une mission de service public ou en vue de la réalisation d’une opération
d’intérêt général ».Vingt ans après, il est devenu le moyen légal de contourner l’impérative
prohibition de la loi de 1905. De la laïcité de combat véhémentement restrictive à l’encontre
de l’Eglise catholique, à l’hallahicité (1) inexplicablement complaisante en faveur de
l’islamisme, que de chemin parcouru et surtout que d’abandons et de lâchetés de la part de
nos dhimmis mondialisés de droite, de gauche, du centre et inversement !
Certes, les tribunaux administratifs annulent des baux consentis à des loyers ridiculement
modiques, comme ce fut le cas à Marseille en avril 2007, les magistrats ayant considéré qu’un
loyer de 300 € HT, outre qu’il fut en deçà des prix du marché, était sous-évalué, tant par
rapport à la durée du bail (99 ans !) qu’à la superficie du terrain (8616 m2) (TA Marseille, 17
avril 2007, Savon c/ Ville de Marseille).
« Et que dit-on ? Merci ! Monsieur Gaudin… »
A Montreuil, la délibération du conseil municipal fut également invalidée au motif qu’elle
attribuait à la Fédération culturelle des associations musulmanes de la ville, un bail