THEME 1 – Chapitre 2 : Comment expliquer l’instabilité de la croissance ? Notions: Fluctuations économiques, crise économique, désinflation, croissance potentielle, dépression, déflation. + Destruction créatrice (chap.1) Acquis de première : Inflation, politique monétaire, politique budgétaire, politique conjoncturelle, chômage, demande globale. Intro : Nous avons vu le rôle central du PT dans la croissance. Or ce progrès technique, s’il permet effectivement d’↗ la productivité du L et du K et semble donc positif, a également des effets pervers négatifs : ils créent des richesses en même temps qu’il en détruit d’autres. C’est ce que Schumpeter a mis en évidence et a appelé destruction créatrice. 1) Comment le PT engendre un phénomène de destruction créatrice ? Document 2 p.28 (Bordas) A la maison, à l’aide du doc et de vos recherches personnelles : Q1 Situer en 3 lignes Joseph Schumpeter. Cf. p.28 Q2 Rappelez ce qu’est une innovation. p.25 Innovation représente l’application industrielle et commerciale (=sphère productive) d’une invention, introduisant des nouveautés dans les produits ou dans les méthodes de production. On va systématiquement distinguer innovation de produit / innovation de procédé. Q3 Quels sont les 5 types d’innovations que Schumpeter distingue ? Illustrez chacune par un exemple. - nouveaux objets de consommation (ex : la Ford T) ou innovation de produit. - nouvelles méthodes de production, de transport ou de commercialisation - nouveaux débouchés (nouveau marché donc + de clients) - nouveaux type d’organisation industrielle (ex : passage de la manufacture à l’usine, formation d’un tout, monopole, fusion d’entreprise…) - Découverte d’une nouvelle matière première ou énergie (ex : pétrole) Q4 Qu’est-ce que le processus de destruction créatrice ? Identifiez le passage du texte qui en donne la définition La destruction créatrice « est un processus de mutation industrielle […] (qui révolutionne incessamment de l’intérieur la structure économique) en détruisant continuellement ses éléments vieillis et en créant continuellement des éléments neufs. » Q5 En quoi les documents 1 p. 28 et 3 p. 29 illustrent ce processus ? 1 p.28 : On voit que chaque « grappe d’innovation » (couleurs vives) correspond à des nouveautés qui ont remplacé ce qui se produisait jusqu’alors. - Les vêtements de cotons ont remplacé les vêtements de laine et ainsi détruit les fabrique de filage de la laine, et une partie des élevage de moutons destiné à cet usage. - La nouvelle économie (internet…) a remplacé une partie des journaux papiers, certaines imprimerie ont alors fermé ou ont été obligées de se reconvertir dans l’impression de publicité. Certaines équipes de rédaction ont été démantelées, d’autres types de journalistes sont apparu sur le net. Leur facon de travailler à bcp changé : télétravail, réactivité 24h/24h … - Etc… A chaque création correspond des destructions 3 p.29 - Actuellement la P° d’énergie est encore largement assurée par des centrales nucléaires. Mais les énergies renouvelables se développent et les leaders mondiaux ne sont pas français car la France reste accrochée à ces anciennes centrales (dans lesquelles elle a beaucoup investie et qui correspondent à des milliers d’emplois) et n’est du coup pas compétitif dans ces nouveaux secteurs (« 70 % des panneaux solaires sont importés »). Question de la disparition future du secteur nucléaire ? Transition : Comment expliquer cette destruction créatrice à que donne-t-elle à long terme en terme de structure des emplois ? 2) Quelles conséquences sur la structure productive et la répartition sectorielle des emplois ? Explication : Cf. Q1 (livre) Innovation © ↗ revenus ↗ conso mais surtout modification de la structure de la conso : lorsque les besoins primaires (alimentaires par ex) sont satisfaits, la demande se tourne vers des biens industriels. Lorsque cette demande industrielle est satisfaite et que le revenu continue d’augmenter, la demande se tourne alors vers les services, les loisirs… cf. loi d’Engel // avec les 3 secteurs d’activité ! Un petit conte pour se détendre… Dossier élève n°2 – Document 1 Q1 Qui est la fée ? Le PT Cette petite fable permet d’illustrer une thèse bien connu en économie : la thèse du déversement d’Alfred Sauvy !! PHASE 1 : ↑ du PT dans secteur I. ↑ productivité ↑ P° avec ↓ quantité de facteurs utilisés donc ↓ des coûts de P° et des prix des produits agricoles. PHASE 2 : Besoins alimentaires satisfaits à moindre coût donc↑ demande des autres B&S (industriels) nécessité d’↑ P° du secteur II. Utilisation de la main d’œuvre dégagée du secteur I. PHASE 3 : ↑ du PT dans secteur II. ↑ Productivité … ↓ prix des produits industriels PHASE 4 : ↑ demande d’autres B&S (services) …etc ! Document 3 p.29 (Bordas) Simplement constater comment évoluent les emplois dans l’économie - Jusqu’en 1975 : ↘ secteur I, industrialisation + tertiarisation - A partir de 1975 : tjs ↘ secteur I mais cette fois ↘ secteur II (désindustrialisation) et plus que jamais ↗ secteur III Transition : Nous avons vu que le PT a l’origine de la croissance engendrait également des destruction de secteurs entiers de l’activité économique (destruction créatrice). Ces créations / destruction vont être à l’origine de fluctuations, de cycles économiques 3) Les Cycles : apprendre à les repérer à travers quelques exemples historiques a) Vocabulaire : de quoi parle-t-on ? Dossier élève n°2 – Document 2 (Définition) Q1 Fluctuations : Mouvements alternés ascendants et descendants d’une variable économique (ici le PIB) Cycle : Fluctuations économiques régulières (qui se répètent) Un cycle a 4 phases : - Expansion (augmentation du PIB) - Crise (retournement du cycle) - Récession (faible augmentation du PIB) & dépression (diminution du PIB) - Reprise (retournement du cycle). Attention ! Dépression = Phase de réduction de l’activité économique se traduisant par une diminution du PIB. C’est une des 4 phases du cycle. b) En théorie : Les différents types de cycles Voir Feuille poly n°3 – docs 1 et 2 (« Des cycles courts ou longs » et « Des cycles qui s’emboitent ») Simplement voir qu’il y a différents types de cycles qui se superposent : - Les cycles Kitchin (économiste britannique) trouvent leur origine dans l’évolution des stocks. Durée : 40 mois. - Les cycles Juglar (Clément Juglar, économiste français, 1819-1905) : durée de 7 à 11 ans. Il en dénombre 15 entre 1816 et 1938. - Les cycles de Kondratiev (1892 – 1938). Cycles de 50 ans. c) Quelques exemples historiques Dossier élève n°2 – Document 3 + Voir Feuille poly n°3 - doc 3 (« Du début du 19ème siècle à la fin des 30 Glorieuses ») Q1 - 19ème siècle jusqu’en 1914 - Entre 2 guerres (forte expansion, forte crise de 1929) - Après 2GM : 30 glorieuses Q2 fluctuations de 7 à 9 ans, régulières ( « cycles ») avec des hausses et des baisses c’est-à-dire Expansion / dépression (↘PIB) Q3 Semblable parce qu’il a présence d’un cycle avec une phase ascendante puis descendante. Mais dissemblable par leur intensité. La 2ème période est bcp plus marquée. Q4 pas de fluctuation ! Une sorte d’exception historique… Globalement toujours de la croissance, assez soutenu avec de légers ralentissements mais pas de dépression (comme les cycles de 7-9 ans du 19ème siècle) Les périodes de crise et de croissance : 3 grandes crises : Voir document dans chapitre précédent. Sommes-nous depuis 1973 en crise ? Dossier élève n°2 – Exercice 1 Variation absolue Variation relative 1950 – 1980 770 +493% 1980 – 2011 770 +75% Le taux de croissance de ces dernières années est donc dans la moyenne : il est peut être abusif de parler de crise. Au mieux peut-on parler de croissance molle ? La production de richesses continue à augmenter mais le taux de croissance se réduit. Exemple peut-être plus parlant au cas où certains n’auraient pas compris : Année 1 Année 2 Variation Taux de absolue croissance Exemple 1 100 200 100 + 100% Exemple 2 1000 1100 100 +10% Améliorer son score de plusieurs minutes est plus facile pour un marathonien débutant que pour marathonien chevronné. Note-t-on un retour des cycles depuis le début des années 80 ? Oui : il y a de plus en plus souvent des crises financières qui ont un impact sur la croissance. Conclusion : La question des cycles est une question difficile en économie. On peut montrer qu’il existe des cycles, mais il en est une autre de démontrer leur régularité. Toujours que des fluctuations, il y en a et c’est ce que nous allons tenter d’expliquer dans ce chapitre : I. Comment expliquer les cycles économiques ? (en particulier les crises) A) L’économie n’exploite pas toujours tout son potentiel de croissance 1) Croissance effective, croissance potentielle, de quoi parle-t-on ? Il faut distinguer la production effective (PIB) de la production potentielle (niveau de production maximal que l’économie aurait pu atteindre grâce à la pleine utilisation des facteurs de P° dont elle dispose) La P° effective est tjs < ou = à la P° potentielle, par définition ! Pourquoi ? Parce que les organisations productives n’utilisent pas à 100 % leur capacité de P° (cf. TUC d’environ 85 %) Maintenant en terme dynamique (©) ! Il faut donc distinguer la croissance effective (= constatée = © éco, taux de variation du PIB) de la croissance potentielle, c’est-à-dire l’évolution de la quantité et de la productivité des facteurs de production disponibles. C’est la croissance maximale pouvant être atteinte sans risque inflationnistes. On la mesure grâce au taux de variation du PIB potentiel. - Là, la croissance effective peut dépasser la croissance potentielle ! Et dans ce cas c’est positif pour l’économie car cela favorise une plus forte utilisation du K et du L disponibles ! Donc ↘ chômage par exemple. - Si au contraire la croissance effective est plus lente que la croissance potentielle, alors cela signifie que les facteurs de production vont être encore d’avantage non-utilisés = ↗ chômage, ↘ taux d’utilisation des équipements. 2) Quel est l’origine des écarts entre croissance effective et croissance potentielle ? Document 2 p.44 (Bordas) Tableau : Q1 La croissance effective en Europe est restée généralement inférieure à la croissance potentielle sauf en 2007. On peut donc en déduire que le chômage est resté présent et s’est accentué dans la zone euro, et que le taux d’utilisation des équipements n’étaient pas très élevé. On peut supposer que la demande (moteur de la croiss effective) était encore moins dynamique que l’offre (croissance effective et potentielle) Schéma : Observation du schéma puis commentaire oral : Conclusion sur l’importance de ce qui agit sur l’offre comme de ce qui agit sur la demande. La croissance réellement constatée est le résultat de ces 2 dimensions, que l’on va étudier maintenant. Transition : L’écart (« gap » en anglais) entre croissance effective et croissance potentielle permet donc d’appréhender l’instabilité de la croissance. Face à une situation où la croissance est insuffisante pour assurer le plein emploi, il convient de se poser plusieurs questions : - Est-ce que cela résulte de l’offre - - Ou de la demande ? d’une croissance effective inférieure à la croissance potentielle (ce qui relève de la politique économique conjoncturelle) ou d’une croissance potentielle insuffisante (ce qui relève plutôt d’une politique économique structurelle). B) Les effets des chocs d’offre sur la croissance Il existe des chocs d’offre négatifs qui génèrent une diminution du taux de croissance, voire du PIB et des chocs d’offre positifs qui génère une forte croissance. Définition p.51 (Bordas) : Un choc d’offre est un choc qui se produit lorsque la situation des offreurs se modifie en raison d’un événement. Il est positif si les coûts des entreprises baissent, ou négatif si leurs coûts augmentent. 1) Les chocs d’offre négatifs Document 3 p.51 (Bordas) Q1 Quels sont les 4 types de prix qui sont affectés par hausse du prix du pétrole ? la hausse du prix du pétrole provoque : - une ↗ du prix des CI car le pétrole est une CI a plusieurs niveau (transport des marchandises, énergie, plastique emballages…) - une hausse des prix des B&S de conso finale = niveau général des prix = inflation - une hausse du prix de l’argent = taux d’intérêt - une hausse du prix du travail = salaire Q2 En quoi chaque hausse de prix (cf.Q1) constitue un choc pour les entreprises (offre) ? - ↗ px des CI ↗ couts de P° - Inflation ↘ taux d’intérêt réels ↗ emprunt, création monétaire réaction de la BCE qui ↗ ses taux d’intérêt directeurs ↗ taux d’intérêt nominaux ↗ cout du crédit et des remboursements des emprunts ↘ investissements - Forte Inflation forte ↗ salaires. Si la productivité (c’est-à-dire ce qu’un salarié rapporte à l’entreprise) n’augmente pas autant, alors chaque travailleur (h de L) coute plus cher à l’entreprise = ↗ coût salarial unitaire ↗ coût de P° - Cette ↗ cout du L entraine aussi un prix relatif du L par rapport au K défavorable aux travailleurs substitution du K au L licenciements chômage besoin d’↗ les CS pour financer les allocations chômage ↗ coût du L ↗ coût de P° Q3 (livre) Car chacune des 4 dimensions entraine une hausse des couts des facteurs : - CI + taux d’intérêt sont des éléments du cout du K - salaires + CS sont des éléments du cout du L Or, lorsque les couts des facteurs de P° augmentent, cela équivaut à une baisse de productivité : Les offreurs sont moins efficaces donc moins compétitifs : ils perdent des parts de marché et doivent ↘ leurs quantités produites ralentissement de la croissance. Attention, ce schéma est valable pour le cas français mais pas forcément pour tous les pays. Un choc d’offre n’a pas les mêmes implications en fonction des conditions de P° du pays. Cf. texte qui suit : Document 4 p.51 (Bordas) Q1 En France, ↗ prix pétrole 4 effets négatif sur les couts de P° et la compétitivité donc sur la croissance. Cf. doc qui précède En Chine, ↗ pétrole est en grande partie compensée par les hausses de productivité très importantes. Q2 Ces hausses de productivité engendrent des gains de productivité (explication orale + schéma répartition de gains de productivité et effets sur la croissance) qui tirent la croissance chinoise de manière plus forte que l'effet négatif de la hausse de la facture énergétique. Dossier élève n°2 – Exercice 2 Salaires ↗ de l’org° du L Profits des qualif° Gains de productivité PO Conso Inv Dépenses publiques PT Prix Ventes Les chinois peuvent donc se permettre une facture énergétique importante car leur productivité est telle qu’elle tire la croissance de manière considérable (PIB +10 % / an) Q3 ajouter : « En France » Les français sont contraints : - soit de limiter leur facture énergétique (économie d’énergie, énergie renouvelables…). Une politique de l’offre pourrait agir là-dessus notamment au niveau de la fiscalité incitative. - soit de ↗ leur productivité grâce à une politique de l’offre au niveau structurel (réforme de la F° ? de la santé ? R&D/ innovation ? Protection sociale ? Temps de L ? cout du L ? … ) D’autres types de chocs d’offre négatifs : Dossier élève n°2 – Document 4 2) Les chocs d’offre positifs Dossier élève n°2 – Document 5 A la maison Q1 L’essor des TIC agit-il du côté de l’offre ou de la demande ? Offre TIC a été à la fois une nouvelle production dans laquelle la Finlande a concentré sa md’O et à la fois un facteur de P° (PT qui a permi de gagner en productivité) La demande s’est développée ensuite pour ce type de produit, une fois que l’éco a été plus concurrentielle, donc avec des prix plus bas. Q2 Expliquer la phrase soulignée. Ni comme un phénomène interne (car internet a été amené des USA par des étudiants finlandais) ni comme un phénomène indépendant (car la simple arrivée des TIC ne suffit à donner un potentiel de croissance, il faut des institutions qui s’adaptent, une md’O qui se qualifie dans ce sens .. etc.) Document 2 p.50 (Bordas) Q0 Lister les éléments appartenant au taylorisme et ceux ajoutés par le fordisme Taylorisme Fordisme Division verticale P° de masse Division horizontale L à la chaine (convoyeur) Salaire au rendement Fabrication en grande série (= standardisation) Contrôle des rythme / temps Q1 taylorisme gains de temps à tous les niveaux : meilleur efficacité de la tache donc plus de rapidité, plus de motivation à faire vite pour les Leur (plus de flânerie), spécialisation de l’ouvrier donc plus de savoir-faire, pas de changement d’outil…. Besoin de moins de facteurs de P° pour produire autant donc ↘ couts unitaire Q2 fordisme encore plus de gains de temps : suppression des déplacements donc ↗ productivité du L, ↘ prix d’achat des CI, pièces interchangeable donc plus de rupture de stock ou d’erreur de fabrication, ↘ P° défectueuses… Q3 La diffusion des méthodes tayloro-fordistes a entrainé un choc d’offre positif en ↘ couts unitaires de P°. L’Offre s’est développée rapidement grâce aux gains de P°. La demande a elle aussi pu progresser grâce aux hausse de salaire et à la baisse des prix de certains nouveaux produits (biens d’équipement). Mais cette expansion n’a duré que le temps de la diffusion des ces nouvelles méthodes (innovations organisationnelles) : Une fois généralisées, la hausse de la productivité du L s’est ralentie. Transition : Nous avons vu plusieurs exemples de chocs d’Offre et de chocs, positifs comme négatifs. Question du PT ? Est-ce un choc d’offre ? Oui, positif et à la longue négatif. Rappel du cycle engendré par le PT (destruction créatrice : Economie en dépression concurrence accrue innovation rente technologique (monopole temporaire) investissement des autres firmes / imitation croissance. Mais concurrence accrue réduction des marges disparition des plus petits entreprises qui n’ont pas eu les moyens d’investir Aspect destructeur - Disparition de certaines productions, - Destruction d’emplois, - Modes de vie bouleversés (exode rural,...). Aspect créateur - Création de nouveaux produits, - Création de nouveaux emplois, - Nouveau mode de vie. C) Les effets des mouvements de la demande sur la croissance Rappel sur les composantes de la demande globale : Quand un bien (ex : voiture) est produit, qui peut vouloir l’acheter ? - Un ménage (CF) - Une entreprise (K = FBCF) - Un agent du RDM (X) Ces sont globalement les utilisations possibles d’un B&S dnc les demandes possibles. Ce sont ces 3 dimensions-là qui peuvent alors - tirer la croissance lorsque la demande est forte - freiner la croissance lorsque la demande est atone ou en baisse 1) Les chocs de demande positifs Document 2 p.48 (Bordas) Q1 non, ils augmentent directement du montant de l’Inv initial, puis ces revenus étant consommés, ils donneront lieu à de nouvelles dépenses donc a de nouveaux revenus, qui donneront lieu à de nouvelles dépenses, donc a de nouveaux revenus. La dépense initiale donne lieu a une vague de revenus. On dit que l’inv a un effet multiplicateur (Keynes) Q2 il diminue au court du temps. Les effets multiplicateurs de l’inv s’attenus progressivement, au fur et à mesure que l’argent reçu sous forme de revenu n’est pas intégralement dépensé (épargné) Q3 dépensés ! Pour que l’effet multiplicateur soit le plus fort possible, il faut que la propension à épargner des agents soit la plus faible possible (et que la propension à consommer soit la plus forte possible). C’est ca qui permet à une dépense de devenir un revenu pour un autre agent. Q4 A court terme, effet très positif de l’inv sur la croissance puisque cette vague de revenus supplémentaires va constituer une nouvelle demande de consommation donc une P° (©) + cf. Multiplicateur keynésien. Cf. animation flash en ligne : http://ecomultimedia.free.fr/multiplicateur/multipli.html Schéma récap : Dossier élève n°2 – Exercice 3 Investissement Distribution de revenus Production nationale Epargne Consommation Importations (production extérieure) Effet multiplicateur « Fuites » du circuit Transition : L’inv est donc un choc de demande positif, il y a d’autres chocs de demande positifs : L’ouverture économique d’un pays, exemple de la Chine. Document 3 p.49 (Bordas) Q1 PIB chinois ↗ très fortement : fois 10,16 Exportations chinoises ↗ encore plus fortement : presque fois 30 = Forte corrélation. Causalité ? Q2 Non au contraire, la part de la conso dans le PIB était de 50 % en 1988, mais aujourd’hui, la conso des ménages n’explique « plus que » 35 % de la P° chinoise. C’est donc de moins en moins la conso qui tire la ©. C’est donc quoi ? L’inv est à l’origine de 39 % de la P°. Il reste les exportations (demande extérieure) qui doivent expliquer approximativement [100 – 35 – 39] = 26 % du PIB. Les X ne sont donc pas le moteur principal, c’est l’inv. Mais les X sont quand même de plus en plus stimulantes pour le PIB chinois puisqu’en 1988, elles n’expliquaient que 19 % de la P°. Q3 ouverture frontières La md’O chinoise abondante et bon marché est devenu un atout au niveau international puisqu’elle lui a permis d’être très compétitive sur certaines P° prix bas très forte demande des occidentaux pour les produits chinois ↗ P° chinoise Nécessité d’investir entrée de K étrangers sur le sol chinois. = Double avantage de l’ouverture des frontière ! Ce type de politique d’ouverture s’appelle le libre-échange 2) Les chocs de demande négatifs Document 4 p.49 (Bordas) Oral : Constater que lorsque tous ces indicateurs sont en berne la croissance se ralentie, voir le PIB diminue. Avec en + constat de la sur-réaction de l’inv à une chute de la conso. Question : (cf. cours de 1ère) Qu’est-ce qui pourrait constituer un choc de demande négatif au niveau de la conso des ménages ? - Partage de la VA défavorable au salariés - … Synthèse / conclusion : La demande au sens large est donc un élément moteur (ou frein) de la croissance. La consommation des ménages est en général l’élément le plus influent d’un taux de croissance (variable en fonction des années). Mais à l’origine de cette conso des ménages se trouve les revenus. Or une partie des revenus est engendré par des dépenses d’inv initiales : la dépenses de conso des ménages est donc en partie un effets indirect d’une dépense d’inv Il est donc difficile de « démêler » le rôle de ces 2 éléments moteurs. Ce qui est sûr c’est que l’investissement joue un rôle primordial sur la croissance dans la mesure où il agit sur l’offre aussi bien que sur la demande. Ne jamais négliger ces 2 aspects : Schéma récapitulatif sur le rôle de l’inv : Dossier élève n°2 – Exercice 4 Investissement de capacité Investissement en R&D : création de nouveaux produits Augmentation de l’offre Offre favorisée Investissement de rationalisation Amélioration de l’offre par gains de productivité Investissement public Croissance Investissement L’investissement augmente la demande de biens de productions Augmentation de la demande L’investissement de productivité favorise la baisse des prix Demande favorisée Effet multiplicateur Point sur les liens en éco … Ne pas oublier : - Si Inv ©, l’inverse est également vrai : La croissance est souhaitable pour dégager suffisamment de ressources nécessaires à l’investissement. - Mais attention, ce lien inverse n’est pas aussi impératif que le 1er car les ressources nécessaire à l’inv peuvent être récoltées sans croissance (crédit, endettement) De même : - Si l’inv conso des ménages (multiplicateur), l’inverse est également vrai ! la conso des ménage aussi l’inv (demande qui s’adresse à l’offre : surtout des inv de capacité) Rappel chapitre précédent : - Si le PT © (Schumpeter : partie « créatrice »), l’inverse est également vrai ! La © PT (nécessité d’avoir des fonds et des débouchés pour mettre en œuvre le PT). Cet enchainement PT © PT © …. S’appelle la théorie de la croissance endogène. D) Les chocs de crédit : Les activités monétaires et financières peuvent engendrer des fluctuations économiques 1) Qu’est-ce qu’un cycle de crédit ? Notion p.53 : Cycle de crédit : En période d’expansion, on observe une forte hausse des crédits car les banques sont confiantes. En période récession, les crédits remboursés sont supérieurs aux crédits distribués, ces derniers étant restreints. Expliquez pourquoi les crédits ↗ en période de croissance : - Banques confiantes = pensent que les revenus des emprunteurs vont augmenter dans l’avenir, qu’ils vont garder leur emploi… bref, les banques considèrent que les ménages ont de fortes chances d’être solvables donc elles accordent facilement des crédits - Les banques raisonnent toutes pareil, et elles ont en concurrence, donc elles vont attirer les clients avec des taux les plus bas qu’elles puissent faire : ↘ taux nominaux incitation à emprunter - Les périodes de croissance coïncident en général avec des périodes d’inflation (même lorsqu’elle est modérée, elle est tout de même plus importante qu’en période de récession) ↘ taux d’intérêts réels ↗ crédits contractés. Expliquez pourquoi les crédits se contractent en période de récession : - Banques pessimistes = ont peur des défauts de paiement à cause de la hausse du risque de chômage (particuliers) et de faillite (entreprises)… elles durcissent les conditions d’attribution du crédit (+↗taux d’interet) : - Certains agents ne peuvent plus emprunter car cout du crédit trop élevé - Seuls les agents les plus solvables vont pouvoir avoir recourt au crédit mais ce sont souvent ceux qui en ont le moins besoin (d’autres solutions s’offrent à eux vu leur capacité de remboursement) QUELLES CONSEQUENCES SUR LA CROISSANCE : Rappel : Tout crédit dépenses de conso et d’investissement donc de demande globale (et de renouvellement de l’Offre) donc de P° (©) - Donc en période de croissance, les ↗ de crédits accordés permettent de stimuler encore plus l’activité économique - Et en période de récession, la limitation des crédits brident encore davantage la © éco. Ce cycle de crédit est donc un mécanisme pro-cyclique. Alors qu’il faudrait du contracyclique pour lisser la croissance). Il accentue les déséquilibres. 2) Comment les bulles immobilières sont responsables de crises économiques TD n°4 - Subprimes 3) Comment les comportements spéculatifs impactent la croissance économique Document 2 p.52 (Bordas) Attention ordre des questions : Q1, Q3, Q2, Q4 Q1 La spéculation c’est l’achat d’un actif (financier, immobilier…) non pas pour lui-même (satisfaction des besoins) mais dans le but de le revendre plus cher afin de dégager une plus-value. Q3 Cela permet à l’ « épargnant » spéculateur de réaliser une plus-value en investissant une somme qu’il n’a pas. Cette plus-value va donc être partagée avec celui qui avait prêter (une partie de) la somme nécessaire à cet investissement. Les call loans sont donc un moyen de faire fructifier de l’argent que l’on ne possède pas et d’en récolter quand même une partie des fruits. Attention, ce mécanisme ne marche que tant que les cours montent !! S’ils baissent, cela se transforme en spirale d’endettement. (Q4) Q2 L’euphorie spéculative conduit à une ↗ artificielle du prix des actifs. C’est-àdire que tout le monde achète ces actifs dans l’espoir que leur valeur monte, et comme tout le monde en achète, cela constitue une forte demande d’actifs donc ils deviennent effectivement plus chers à acquérir. C’est une hausse artificielle. Ces actifs atteignent alors des niveaux qui sont sans rapport avec les revenus qu’ils sont capables de générer à partir de l’activité économique réelle (P° de richesses, bénéfices obtenus…) Q4 (perso) Que risque-t-il alors de se passer ? Affolement lorsque l’on se rend compte de cette déconnexion entre l’éco financière et l’éco réelle. Pendant la formation de la bulle, les spéculateurs sont tellement omnibulés par la plus-value potentielle qu’ils oublient totalement la nature de ce qu’ils sont en train d’acheter (une action, un bien immobilier). A un moment donné, après une forte hausse, certains réalisent que ce qu’ils possèdent entre les mains (ces actifs) correspond à une activité réelle qui vaut beaucoup moins que la valeur de marché Ils vendent avant que son prix ne revienne à un niveau plus réaliste cette vente en entraine d’autres (comportement moutonniers) ces ventes en chaine font effondrer le cours de l’actifs dont le prix baisse effectivement : les peurs se réalisent. Eclatement de la bulle. CSQ ECO REELLE : - Les entreprises se retrouvent privées de ce mode de financement par les marchés puisque plus personnes ne veut acquérir leur actions / obligations. - Pour retrouver leurs actionnaires, elles doivent les attirer en leur proposant une rentabilité de leurs actions très élevée (↗ dividendes) pression sur l’emploi, car ↗ tension salaire/profit. - Pour retrouver des liquidités elles doivent encore une fois licencier, parfois même baisser les prix, pour écouler les stocks et être sûr de vendre ce qui a déjà été produit : c’est la déflation, courant en période de crise. (Attention, la dernière crise : phénomène nouveau, pas de baisse des prix, au contraire) cf. làdessus le doc 4 p.53 à lire à la maison. - Quand ces bulles spéculatives se font sur des bons du Trésor de la dette des Etats, c’est dramatique car au moment où tout le monde vend ses titres de dette, les taux d’intérêt ↗ considérablement ↗ endettement des Etats ! C’est ce qui est arrivé à la Grèce, puis à l’Italie, au Portugal… Document 3 p.53 (Bordas) Schéma très bien fait !! A la maison, pour vérifier que le TD à été bien compris et pour le généraliser à l’ensemble des situations. Comprendre que les mécanismes à l’œuvre dans la crise des Subprimes sont les mêmes que suite à n’importe quel krach boursier, résultat de la spéculation. Document 4 p.53 (Bordas) Rapidement à l’oral : pour montrer que crise bancaire crise éco (difficulté d’accès au crédit, surtout pour les PME) faillites d’entreprises, ménages en défaut de remboursement crise bancaire Cercle vicieux !! II. Comment stabiliser la croissance ? A) Ces fluctuations économiques ont des répercutions économiques, sociales, et politiques 1) Des répercussions sur le chômage et sur les prix Lorsque la crise est forte et qu’elle s’installe dans la durée (= dépression), l’économie peut tomber dans le cercle vicieux de la déflation. L’activité tourne tellement au ralenti, la demande est tellement faible que les prix se mettent à baisser. Or, loin d’être un ajustement (cf. mécanismes de marché : variation de prix pour ajuster l’O et la D), cette déflation accroit les difficultés économiques générales : Document 4 p.55 (Bordas) Q1 ↘ prix ↘ conso des biens durables (ex : immobilier) Lien direct : ces biens ne sont pas forcement demandés pour eux-mêmes, mais plutôt pour la plus-value qu’ils peuvent permettre de dégager au moment de la vente ; l’intérêt est donc d’acheter quand les cours sont au plus bas. Et pour savoir quand estce que l’on est arrivé au point le plus bas, il faut attendre qu’ils amorcent tout juste une hausse des prix (= signal que la hausse est finie) Q2 En quoi la baisse des prix peut-elle également engendrer une baisse de la conso des autres biens & services ? Ici le lien est indirect : Si la ↘ prix de vente est plus forte que la ↘ des couts (souvent le cas quand les prix baissent mais que les facteurs énergétiques continuent de s’accroitre par exemple), alors la VA des entreprises est en baisse [puisque CA – CI = VA]. Obligé de ↘ les 2 composantes de la VA = ↘ masse salariale (soit ↘à salaires soit licenciements) + ↘ investissement. Ces 2 composantes de la demande globale donc ↘ conso et donc une ↘ des prix ! C’est la déflation = cercle vicieux ! La baisse des prix est donc auto entretenue car, contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle ne stimule pas la conso : dans un contexte dépressionnaire la ↘ prix a plutôt tendance à engendrer une ↘ de la conso. C’est contre-intuitif mais ↘ px ↘ conso ↘ px …. etc Q4 Cette chute de la P°, de la demande et de la VA on n’a moins besoin de travailleurs + les entreprises cherchent à réduire leurs coûts de P° licenciement et gel des embauches au niveau macroéconomique ca donne du chômage de masse. Constat de ce chômage de masse : Document 1 p.54 (Bordas) La crise de 208 a considérablement ↗ le chômage des pays concernés : - Le taux de chômage est en hausse (cf. phrase avec chiffres) - Les chômeurs le restent plus longtemps (↗ chômage de LT) et donc se découragent. D’autant que plus on reste longtemps au chômage, plus il est difficile de retrouver un emploi. cf. chiffres : Aux USA, le nombre de chômeurs découragés a été multiplié par 2,75 (a augmenté de 175 %) entre 2008 et 2010. 2) Des répercussions sur la cohésion sociale Document 3 p.55 (Bordas) Q1 - Forme : Violence comme moyen d’expression car les modes d’expression plus pacifistes comme des groupes de paroles, réunion de quartier… sont d’avantage accessible à ceux qui ont les ressources culturelles pour le faire. - Fond : Expression d’un désespoir, d’une colère, d’un indignement… car cette population est dans une situation de pauvreté : o non accès aux B&S marchands qui les font rêver puisqu’ils sont agités sous leur nez en permanence (pub, TV, media…) o bénéficient peu des services non-marchands fournis par les APU : [« se sentent délaissés »] Cette pauvreté est RELATIVE mais pas pour autant moins gênante : Elle est d’autant plus dure à supporter qu’en parallèle, les richesses produites par le système capitaliste abondent et s’étalent sans être accessible Frustration qui nourrit la violence ! Q2 Faites un petit schéma d’implication montrant comment la crise économique dégrade le climat social. Crise de confiance en l’avenir Crise éco (-) projets, (-) possibilités qui s’offrent à l’Homme Frustrations (cf. Q précédente) Volonté de conserver les acquis personnels + (+) concurrence entre les individus (et entre les travailleurs), chacun est prêt à tout pour garder sa place violences Dégradation du climat social Repli sur soi, individualisme 3) Des répercussions sur les finances publiques Document 2 p.54 (Bordas) Q1 - Le PIB grec a diminué de 2,5 % au cours de l’année 2009. - Son déficit public s’élevait à 11 % du PIB en 2010. C'est-à-dire que la différence entre les recettes publiques et les dépenses publiques équivalait à 11% des richesses produites. Cf. def. P.54 - La dette publique grecque (c'est-à-dire l’accumulation de tous les déficits antérieurs) s’élevait en 2011 à 365 milliards d’€. Q2 Corrélation négative : plus le taux de croissance ↘ (= croissance ralentie ou décroissance) plus le déficit ↗. Les 2 variables sont liées mais elles évoluent en sens inverse donc on parle de corrélation négative. La corrélation négative est encore plus forte entre la croissance et la dette. Q3 Cette corrélation traduit-elle une causalité ? Si oui dans quel sens ? OUI, cette dépression éco ↗ déficit public. Q4 Expliquez le mécanisme à l’œuvre. Dépression = ↘ PIB ↘ revenus, des profits, de la P°, des bénéfices, de la conso … bref de tout ce qui est imposé ↘ recettes fiscales à dépenses équivalentes le déficit s’accroit - Dépression = ↘ PIB ↗ chômage, ↗ sans abris, sans revenus (bénéficiaires du RMA), ↘ santé… ↗ besoins de prestations sociales et de services publics ↗ dépenses des APU à recettes équivalentes ↗ déficit public. Ici : ↗ dépenses + ↘ recettes = ↗ ↗ ↗ déficit. - Q5 = Q4 livre ↗ Déficit obligé d’emprunter ↗ dépenses de l’année suivante puisqu’il faut rembourser le K emprunté + les intérêts. ↗ Déficit futurs dette Effet « boule de neige » B) Les pouvoir publics peuvent alors agir pour stabiliser la croissance 1) Rappel sur les politiques économiques Lisser les fluctuations de court terme = politique conjoncturelle Les politiques conjoncturelles sont censés être contra-cycliques : - Relancer l’activité lorsque l’on est en récession (dépression ou ralentissement) politique de relance - Eviter les surchauffes lorsque l’activité économique s’emballe Politique de rigueur / d’austérité Moyen pour relancer ou freiner l’activité éco ? - Outil budgétaire - Outil monétaire = objectif = outils / moyens Schéma 1 – poli éco : Cas Gal Compléter la 1ère partie du schéma : Pol éco Structurelle Conjoncturelle 2) La politique conjoncturelle est un moyen… pour quel(s) objectif(s) ? TD n°5 – Carré magique Q2 Politique de relance / expansive Voir schéma Politique de rigueur / d’austérité / restrictive à l’oral Schéma 2 – effet politique relance Q3 Effets positifs sur … Effets négatifs sur … Politique de relance Politique d’austérité Croissance, emploi Balance commerciale, inflation Balance commerciale, inflation Croissance, emploi Schéma 1 – poli éco : Cas Gal Compléter la suite (et fin) du schéma Exemple d’une politique visant à freiner une éco qui s’emballe : le Brésil ! Document 4 p.57 (Bordas) Q1 Q2 Q3 Q4 3) Les politiques économiques conjoncturelles se heurtent parfois à des limites Exemple d’échec de la politique de relance Document 1 p.58 (Bordas) Q1 Q2 Q3 Exemple de contraintes pesant sur les politiques conjoncturelles (budgétaire et monétaire) en Europe Document 2 p.58 (Bordas) Lire puis simplement faire noter : - Politique monétaire non souveraine car indépendance de la BCE - Politique monétaire restrictive car un seul objectif poursuivi (lutte inflation) - Politique budgétaire souveraine en grande partie : seul 1% du PIB de l’UE alloué au budget communautaire donc le reste la prérogative des Etats. - Politique budgétaire nationale très fortement contrainte par le PSC. CONCLUSION ….