ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE RESTRICTED WT/TPR/S/159 23 janvier 2006 (06-0211) Organe d'examen des politiques commerciales EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES DJIBOUTI Rapport du Secrétariat Le présent rapport, préparé pour le premier examen de la politique commerciale de Djibouti, a été établi par le Secrétariat sous sa propre responsabilité. Ainsi qu'il est prévu dans l'Accord établissant le Mécanisme d'examen des politiques commerciales (Annexe 3 de l'Accord de Marrakech instituant l'Organisation mondiale du commerce), le Secrétariat a demandé au gouvernement de Djibouti des éclaircissements sur sa politique et ses pratiques commerciales. Les questions d'ordre technique concernant ce rapport peuvent être adressées à: M. Jacques Degbelo (022.739.5583) ou M. Carlos Perez del Castillo (022.739.5336). La déclaration de politique générale présentée par Djibouti est reproduite dans le document WT/TPR/G/159. Note: Le présent rapport, fait l'objet d'une distribution restreinte et ne doit pas être communiqué à la presse avant la fin de la première séance de la réunion de l'Organe d'examen des politiques commerciales portant sur Djibouti. Djibouti WT/TPR/S/159 Page iii TABLE DES MATIÈRES Page OBSERVATIONS RECAPITULATIVES I. II. III. vii 1) ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE vii 2) CADRE INSTITUTIONNEL vii 3) INSTRUMENTS DE POLITIQUE COMMERCIALE viii 4) POLITIQUE SECTORIELLE ix 5) POLITIQUE COMMERCIALE ET PARTENAIRES COMMERCIAUX x ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE 1 1) PRINCIPALES CARACTERISTIQUES DE L'ÉCONOMIE 1 2) RESULTATS ÉCONOMIQUES RECENTS 4 3) COMMERCE ET INVESTISSEMENT i) Commerce des biens et services ii) Investissements 5 5 8 4) PERSPECTIVES 9 RÉGIMES DU COMMERCE ET DE L'INVESTISSEMENT 10 1) CADRE INSTITUTIONNEL 10 2) FORMULATION ET MISE EN ŒUVRE DES POLITIQUES 11 3) OBJECTIFS DE POLITIQUE COMMERCIALE 12 4) LOIS ET REGLEMENTATIONS 13 5) ACCORDS ET ARRANGEMENTS COMMERCIAUX i) Organisation mondiale du commerce (OMC) ii) Accords régionaux iii) Accords et arrangements bilatéraux iv) Autres accords et arrangements 14 14 14 17 17 6) LE REGIME D'INVESTISSEMENTS 18 7) ASSISTANCE TECHNIQUE LIEE AU COMMERCE i) Mise en œuvre des accords, formation, formulation de politiques, et négociations ii) Contraintes à l'offre iii) Intégration du commerce dans les stratégies de développement 23 24 25 26 POLITIQUE ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR MESURE 27 1) GENERALITES 27 2) MESURES AGISSANT DIRECTEMENT SUR LES IMPORTATIONS i) Enregistrement, documentation et procédures ii) Droits de douane, et autres droits et impositions iii) Concessions de droits et taxes iv) Règles d'origine v) Prohibitions, restrictions quantitatives et licences d'importation vi) Mesures antidumping, compensatoires et de sauvegarde vii) Normes et autres prescriptions techniques viii) Marchés publics ix) Autres mesures 27 27 29 35 36 36 37 37 40 40 WT/TPR/S/159 Page iv Examen des politiques commerciales Page IV. 3) MESURES AGISSANT DIRECTEMENT SUR LES EXPORTATIONS i) Enregistrement et documentation ii) Taxes à l'exportation iii) Prohibitions, restrictions et licences d'exportation iv) Autolimitation des exportations v) Zones franches vi) Aides à l'exportation, et promotion et financement des exportations 40 40 41 41 41 41 41 4) MESURES AGISSANT SUR LA PRODUCTION ET LE COMMERCE i) Incitations ii) Politique de concurrence et contrôles des prix iii) Entreprises d'État et privatisation iv) Protection des droits de propriété intellectuelle 43 43 43 44 47 ANALYSE DE POLITIQUE ET PRATIQUE COMMERCIALES PAR SECTEUR 50 1) APERÇU GENERAL 50 2) AGRICULTURE, ÉLEVAGE, PECHE ET ACTIVITES CONNEXES i) Généralités ii) Politique par type de produit 50 50 51 3) MINES ET ENERGIE i) Généralités ii) Mines iii) Énergie 54 54 55 57 4) SECTEUR MANUFACTURIER 60 5) SERVICES i) Services financiers ii) Télécommunications et postes iii) Transports iv) Tourisme 61 61 65 67 72 BIBLIOGRAPHIE 75 APPENDICE- TABLEAUX 77 Djibouti WT/TPR/S/159 Page v GRAPHIQUES Page I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE I.1 I.2 I.3 Exportations de marchandises, 1990-02 Importations de marchandises, 1990-03 Origine des importations, 1990-03 III. POLITQUE ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR MESURE III.1 III.2 Répartition des droits NPF appliqués, 2005 Progressivité des droits, 2005 6 7 8 31 33 TABLEAUX I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE I.1 I.2 Principaux indicateurs économiques, 2000-04 Balance des paiements, 2000-04 II. RÉGIMES DU COMMERCE ET DE L'INVESTISSEMENT II.1 II.2 Conditions et avantages liés au Code des investissements, 2005 Les régimes de zones franches, mai 2004 III. POLITQUE ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR MESURE III.1 III.2 III.3 III.4 Structure des droits NPF, 1999 et 2005 Analyse succincte du tarif NPF, 2005 Surtaxes appliquées en 2005 Entreprises publiques, septembre 2005 IV. ANALYSE DE POLITIQUE ET PRATIQUE COMMERCIALES PAR SECTEUR IV.1 IV.2 IV.3 IV.4 IV.5 IV.6 IV.7 Titres miniers Production de sel, 1998-04 Tarif de l'électricité, août 2005 Taux moyens d'intérêts sur les crédits, 2001, 2002 et 2004 Ratios prudentiels, 2005 Télécommunications: indicateurs de base, 1996-04 Évolution des activités portuaires, 1999-03 1 5 19 22 30 31 34 46 56 57 59 63 63 66 69 APPENDICE – TABLEAUX II. RÉGIMES DU COMMERCE ET DE L'INVESTISSEMENT AII.1 Principales lois et réglementations en vigueur en matière de commerce, 2005 III. POLITQUE ET PRATIQUES COMMERCIALES PAR MESURE AIII.1 Droits d’entrée par chapitre du SH, 2005 79 81 Djibouti WT/TPR/S/159 Page vii OBSERVATIONS RECAPITULATIVES 1) ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE 1. Les réformes économiques entreprises par Djibouti après sa guerre civile (19911994) lui ont permis de stabiliser son économie dont le taux de croissance a atteint 2% en 2001 et 3% en 2004, avec une estimation de 3,2% en 2005. Les réformes et les redevances versées par les contingents militaires basés à Djibouti (5,6% du PIB en 2004) ont permis de réduire substantiellement le déficit budgétaire. Une gestion monétaire prudente basée sur le principe de caisse d’émission et la stabilité du franc Djibouti ancré au dollar EU ont contribué à contenir l’inflation au-dessous de 3%. 2. Avec un PIB par habitant estimé à 742 dollars EU en 2004, Djibouti fait partie des pays les moins avancés. Sa dette extérieure officielle s’élevait à 406,7 millions de dollars EU à la fin de 2004 ; Djibouti n’est pas encore qualifié à recevoir l’allègement de sa dette sous l’initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE). Son taux de chômage très élevé (presque 60%) figure au nombre des principales préoccupations du Gouvernement. L’ampleur du secteur informel reflète l’importance des activités de subsistance pour une grande partie de la population sans emploi. 3. Le déficit chronique du compte extérieur courant de Djibouti est dû principalement à la faible couverture des importations de biens par les exportations (la production nationale étant très limitée). Toutefois, la hausse de l’excédent du compte des services, des transferts officiels, et des flux nets de capitaux a permis à Djibouti d’avoir une balance globale positive, et d’accroître ses réserves officielles brutes depuis 2000. La récente forte progression des investissements directs étrangers (IDE) est principalement liée à l’implication des Émirats arabes unis dans la construction du port de Doraleh, et à des opérations de privatisation. La France et la Suisse sont les autres sources de l’IDE à Djibouti. Du reste, la capacité de Djibouti à attirer des IDE reste limitée par le coût élevé de l’énergie, de l’eau, des télécommunications et des matières premières importées ; le manque de main-d’œuvre qualifiée ; et les conflits et l’insécurité dans la corne de l’Afrique. 4. Le secteur des services (dominé par les activités portuaires) compte pour environ 87% du PIB réel djiboutien ; les contributions individuelles des autres secteurs restent marginales, avec 9% pour les mines (principalement le sel), l’énergie et l’eau (ensemble) ; et 3% pour l’agriculture. L’absence de diversification rend Djibouti particulièrement vulnérable aux chocs affectant l’Éthiopie, principale destination de ses exportations de sel et principal bénéficiaire de ses services portuaires. 5. Les réexportations à destination principalement de l’Éthiopie et, dans une moindre mesure, vers la Somalie, ont compté, depuis l’an 2000, pour près de 80% des exportations globales. Les exportations sont concentrées autour du sel non iodé. La part des produits manufacturés et de la pêche est restée très faible, en dépit de la volonté du Gouvernement de promouvoir les exportations de produits non traditionnels. La structure des importations a peu changé ; celles-ci sont dominées par les produits alimentaires, les hydrocarbures, le khat (substance hallucinogène), et les produits manufacturés. L’Éthiopie constitue la principale destination des exportations djiboutiennes, et l’UE la source principale de ses importations. L’importance des partenaires commerciaux, tels que les Émirats arabes unis et les autres pays du COMESA, s’est récemment accentuée. 2) CADRE INSTITUTIONNEL 6. La Constitution de la République de Djibouti, adoptée par référendum le 4 septembre 1992, consacre le principe de la suprématie des instruments juridiques internationaux (signés et ratifiés par Djibouti), y compris les Accords de l’OMC, sur le droit interne. Dans l’ordre décroissant de la hiérarchie des normes, la Constitution est WT/TPR/S/159 Page viii suivie des lois organiques, des lois ordinaires, des décrets, et des arrêtés. La politique commerciale du gouvernement est élaborée par les ministères en charge du commerce extérieur et des finances, en collaboration avec d’autres institutions publiques concernées par les sujets traités. Le secteur privé est consulté de façon ad hoc. 7. Djibouti considère le commerce comme un facteur essentiel de développement social et économique, et de réduction de la pauvreté. Djibouti espère jouer pleinement son rôle de plaque tournante de la région, une fois la construction du port de Doraleh achevée. A travers la construction en cours de la zone franche, Djibouti compte attirer davantage d’investissements étrangers, et promouvoir les emplois et la diversification de ses exportations. 8. Djibouti est membre originel de l’OMC, et accorde au moins le traitement NPF à tous ses partenaires commerciaux. Il n’est signataire d’aucun accord plurilatéral négocié dans le cadre de l’OMC. L’intégration de sa politique commerciale dans sa stratégie de développement est l’une des principales attentes de Djibouti de sa participation au Cadre intégré révisé. A cet effet, une étude diagnostique a été réalisée sur Djibouti. Toutefois, son insertion dans le système commercial multilatéral est restée faible, et il rencontre des difficultés à mettre en application des Accords de l’OMC tels que celui sur l’évaluation en douane, et à honorer ses obligations en matière de notifications. Ses besoins en assistance technique liée au commerce restent importants, surtout dans ces domaines, et également en matière de formulation de politique commerciale, de négociations commerciales, de réglementations techniques, et d'intégration du commerce dans les stratégies de développement. 9. Djibouti est membre du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), et de l’Union africaine (UA). Djibouti Examen des politiques commerciales bénéficie d’un accès préférentiel non réciproque au marché de l’Union européenne en vertu de l’Accord de Cotonou et de l’initiative "Tout sauf les armes" ; au marché des États-unis en vertu des dispositions de la Loi américaine sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (AGOA) ; et aux marchés d’autres pays industrialisés en vertu du Système généralisé de préférences. 3) INSTRUMENTS COMMERCIALE DE POLITIQUE 10. L’absence d’une production locale de biens a jusqu’ici justifié l’inexistence d’un tarif douanier au stricto sensu. Toutefois, la Taxe Intérieure de Consommation (TIC), en place à des fins surtout fiscales, joue un rôle quasiment similaire, la production locale limitée en étant généralement exonérée. La TIC est uniquement ad valorem, avec six taux : zéro, 5%, 8%, 10%, 20% et 33%. La moyenne arithmétique simple des taux était de 28,2% en 2005, avec une progressivité mixte. Le coefficient de variation d’environ 0,3 indique des taux faiblement dispersés. Le taux modal (le plus fréquent) est 33% ; il s’applique à environ 70% du nombre total des lignes tarifaires. 11. Les produits non-agricoles (définition OMC) sont les plus protégés, avec un taux moyen de 29,1%, contre 22,5% pour les produits agricoles. La Classification internationale type par industrie (CITI, Révision 2) indique une TIC moyenne plus basse dans les secteurs agricole (20,9%) et manufacturier (28,6%) que dans le secteur minier (30,6%). Les produits importés peuvent également être soumis à un impôt général de solidarité, à des surtaxes (ad valorem et fixes), à une redevance, à une contribution de patentes, et à une taxe spéciale de solidarité. Djibouti n’accorde de préférence sur les droits d’entrée à aucun pays, même en tant que partie à la zone de libre-échange de COMESA. Une taxe de 500 FD par tonne est perçue à l’exportation du sel. 12. Durant le Cycle de l’Uruguay, Djibouti a achevé la consolidation de tous les Djibouti taux de ses lignes tarifaires. Ces consolidations sont à des taux uniquement ad valorem allant de zéro à 450%, avec une moyenne arithmétique simple de 41,8% (52,4% pour les produits agricoles et 40 pour les autres) ; 97% des lignes sont consolidées au taux plafond de 40 %, trois lignes au taux plafond de 450%, et seulement 67 lignes au taux zéro. Toutefois, pour 21 lignes tarifaires, les taux appliqués sont supérieurs aux taux consolidés. 13. Les prohibitions à l’importation sont en général régies par les Conventions internationales dont Djibouti est signataire. Les seuls produits dont l’importation est explicitement prohibée sont les voitures avec le volant à droite, et les sacs d’emballage plastiques non biodégradables. Pour des raisons de santé, l’importation de certains produits est soumise à l’approbation du Ministère en charge de la santé. L’importation de produits, tels que les explosifs ou les armes, nécessite l’accord préalable des autorités compétentes. L’importation de khat, ainsi que sa commercialisation, est règlementée. Djibouti ne dispose pas de législation en matière de mesures antidumping, compensatoires ou de sauvegarde. L’exportation de bois et de coraux est interdite. 14. Les règlements techniques couvrent deux produits (sel, et eaux conditionnées et embouteillées) ; des dispositions sont en cours en vue de la promotion des activités de normalisation et de contrôle de qualité. Djibouti est membre de la Convention internationale pour la protection des végétaux, et du Conseil phytosanitaire interafricain (CPI) de l’Union africaine. Des contrôles de prix s’appliquent aux biens et services tels que les médicaments, le "pain populaire", l’eau, l’électricité, les télécommunications, les services postaux et le transport urbain. Djibouti envisage d’élaborer une législation en matière de concurrence. Dans le cadre du COMESA, une politique régionale de concurrence est en train de se mettre en place. WT/TPR/S/159 Page ix 15. Une agence nationale pour la promotion des investissements (ANPI) a été mise en place en 2001 pour gérer le Code des investissements dont les diverses incitations demeurent peu utilisées. Un nouvelle loi sur les zones franches a été adoptée en 2004, afin d’en rationaliser le régime. Jebel Ali free zone international est chargé de l’administration de la nouvelle zone franche. La législation sur les marchés publics accorde une marge de préférence allant jusqu’à 15% (sur les prix) aux fournisseurs nationaux. 16. A la suite de l’adoption de la loi portant privatisation en 1996, deux entreprises publiques (Pharmacie de l'indépendance et Djibouti Sheraton hôtel) ont été privatisées ; trois (port, aéroport, et port de pêche) ont été mises en concession. Toutefois, trois nouvelles entreprises publiques furent créées. La législation en matière de propriété industrielle, limitée aux marques de fabrique et de service, est ancienne et dépassée. Un projet de loi sur la propriété industrielle est en élaboration avec l’aide technique de l’OMPI. Une loi de 1996 protège les droits d’auteur et droits voisins. Djibouti ne dispose pas de législation en matière de protection d’obtentions végétales. 4) POLITIQUE SECTORIELLE 17. Djibouti possède une économie (quasiment) de services dont il est exportateur net. Le secteur des services est dominé par les activités portuaires. Le Gouvernement entend faire jouer à ce secteur un rôle prépondérant dans sa stratégie de réduction de la pauvreté. L’achèvement de l’ambitieux projet de Doraleh devrait y contribuer en renforçant la position de Djibouti en tant que plaque tournante de la région. Le programme de privatisation en cours vise également des soussecteurs clés, tels que les services de télécommunication et de transport ferroviaire, et l’électricité ; leur transfert au privé devrait les redynamiser et améliorer la compétitivité des biens et services requérant leur utilisation intensive. WT/TPR/S/159 Page x Examen des politiques commerciales 18. Les engagements de Djibouti sous l’Accord général sur le commerce des services (AGCS) se limitent à des aspects des services postaux, et de courrier ; d’hôtellerie, de restauration, récréatifs, culturels et sportifs, liés aux centres de plongée sous-marine ; et des services professionnels d’ingénierie des systèmes de télécommunications. 19. Le sel industriel (non iodé) est le seul produit minier en exploitation ; la quasitotalité de la production est exportée. Toutefois, les taux de la TIC sont très élevés dans le secteur minier (définition CITI), avec une moyenne de 30,6%. C’est l’un des secteurs qui offrent (avec la perlite et le gypse) une possibilité de développer des exportations non traditionnelles. La production manufacturière, jusqu’ici confinée à la fabrication de boissons non alcoolisées, reste marginale. Néanmoins, trois nouvelles entreprises d’État (une cimenterie, une marbrerie et une société d’eau minérale) sont en train de se mettre en place. Le taux moyen de la TIC dans le secteur manufacturier est de 28,6%. 20. Djibouti est importateur net de produits agricoles en général, alimentaires en particulier. L’agriculture est fortement limitée par les conditions naturelles. Toutefois, le potentiel de Djibouti en matière d’élevage et de pêche demeure largement sous-exploité. En 2005, la moyenne des taux de la TIC dans le secteur agricole était de 22,5% (contre 24,6% en 1999). 5) POLITIQUE COMMERCIALE PARTENAIRES COMMERCIAUX ET 21. Les réformes engagées par Djibouti devraient lui permettre de rationaliser son régime commercial et préparer sa pleine participation à l’union douanière du COMESA. Leur ultime objectif est de permettre à Djibouti de mieux exploiter ses avantages comparatifs dans un contexte régional, puis multilatéral, à travers une diversification de sa production de biens et services, et de ses exportations. 22. A court et moyen termes, la poursuite des réformes, et l’entrée en activités du port de Doraleh et de la plupart des entreprises de la zone franche devraient soutenir la croissance de l’économie djiboutienne à des taux de plus en plus importants. La meilleure allocation de ressources qui résulterait des réformes, y compris structurelles, et les flux d’investissement devraient contribuer à réduire le niveau de chômage au sein de l’économie. 23. Pour donner aux réformes toute leur chance de succès et signaler aux investisseurs la volonté du gouvernement quant à l’irréversibilité des mesures prises, il est indispensable que ces dernières soient suivies d’engagements dans le contexte multilatéral. De tels engagements devraient renforcer la crédibilité des réformes et la prévisibilité du régime commercial. La communauté internationale pourrait contribuer au succès des réformes en accordant une attention toute particulière aux besoins d’assistance technique de Djibouti.