Catherine Li.
Conférence d’économie de Sophie Harnay.
Mardi 04 janvier 2005.
Approche contractuelle du marché du travail.
favorable que la conjoncture effective. Or, cette asymétrie d’information va à l’encontre de
l’hypothèse de transparence de l’information de la concurrence pure et parfaite. Un contrat
implicite optimal doit donc inciter la firme dire la vérité, car du fait d’un avantage
informationnel, une firme peut se constituer une rente.
Par ailleurs, pour maximiser sa rentabilité, l’entreprise est tentée de mettre en place
une discrimination à l’accès au service d’assurance aux catégories de travailleurs dotés des
caractéristiques qui lui sont les plus favorables. En d’autres termes, les contrats implicites
seront réservés aux travailleurs ayant la productivité marginale la plus forte, ou aux cadres
d’entreprise qui ont les responsabilités les plus importantes.
C. Les contrats peuvent ne pas être respecté.
En effet, l’engagement des agents n’est pas obligatoire, et les contrats implicites ne
sont pas exécutoires.
D’une part, les travailleurs peuvent adopter un comportement opportuniste qui se
caractérise par une disposition à l’effort moindre, l’activité de travail n’étant pas parfaitement
contrôlable.
D’autre part, l’entreprise bénéficie de primes versées par les travailleurs, en période de
bonne conjoncture économique, puisque le niveau de salaire est inférieur à la productivité
marginale du travail. Donc, en période de mauvaise conjoncture, elle est beaucoup plus tentée
de rompre le contrat.
D’ailleurs, la théorie des contrats implicites ignore l’existence possible d’une tierce
partie qui pourrait avoir pour fonction la sanction de chacune des parties qui ne respecteraient
pas le contrat.
Pour conclure, l’ajustement contractuel a été qualifié par Okun, en 1981, de « poignée
de main invisible » plutôt que de « main invisible ». Le salaire est le résultat d’une
négociation entre deux individus poursuivant chacun une logique rationnelle. Dans la pratique,
ce raisonnement a débouché sur l’abandon de la grille de salaires par exemple, et finalement
sur une remise en question de l’emploi –type des Trente Glorieuses, à savoir l’emploi à durée
indéterminée, à plein temps, avec une grille salariale.
Néanmoins, il existe également d’autres formes de contrats sur le marché du travail, comme le
salaire d’efficience. L’entreprises en payant bien ses salariés (ou en n’embauchant que ceux
qui ont de grandes prétentions salariales) s’assure d’une bonne productivité. Ceux-ci ont
intérêt à ne pas décevoir, car la perte de l’emploi se traduirait par une perte financière plus
importante.
Bibliographie.
- Economie, Samuelson, Nordhaus, 16ème édition, Economica ;
- Les nouvelles théories du marché du travail, Anne Perrot, La Découverte, collection
Repères.
- Les théories du marché du travail, La Pensée économique contemporaine 4, Eric
Leclercq, Points économie, Editions le Seuil ;
- Principes d’économie moderne, Joseph E. Stiglitz, 2ème édition, De Boeck.