Rapport Suppra

publicité
ABOUT Adel
COHEN Eliel
?? Vidjay
HAMAMDA Mehdi
Licence L3.
Physique Fondamentale.
Université Pierre et Marie Curie.
Projet de laboratoire :
Sujet: Supraconductivité dans l’hélium
liquide( ??le titre complet du sujet ?).
Le groupe souhaiterais témoigner tout sa gratitude à Monsieur
le professeur PATRICE MATHIEU pour lui avoir accordé la chance
de prendre en main ce sujet qui avait déjà attiré l’intérêt de ses
membres avant même de commencer à travailler dessus.
En second lieu, nous remercions Monsieur Laurent ( ??) pour nous
avoir non seulement apporté toute l’aide logistique dont nous avions
besoin, mais aussi pour toute l’attention dont il a fait preuve.
Enfin, un grand merci à toute l’équipe supervisant le projet de
laboratoire de la licence de Physique Fondamentale de l’ UPMC.
Le groupe
SOMMAIRE :
I. HISTORIQUE DE LA SUPRACONDUCTIVITE
 Avant 1986.
 Après 1986.
II. BUTS ET OBJECTIFS DE LA MANIPULATION
III. NOTIONS THEORIQUES DEVELOPPANT LE THEME DE LA
SUPRACONDUCTIVITE
Adel !!
IV. PARTIE EXPERIMENTALE:
A- Travail préliminaire :




Détermination des prises BNC
Estimation de la self-inductance de la bobine
Mesure à température ambiante
Utilisation de la Résistance Allen Bradley RAB
B- Expérience historique :
 Etude de la résistance du supraconducteur en fonction
de la température
 Etude de la self-induction de la bobine entourant le
supraconducteur en fonction de la température
C- Champ extérieur et vortex :
D- Champ transversal :
V. CONCLUSION :
A- Applications de la supraconductivité:
B- Bilan du groupe.
I- Historique:
Aujourd'hui de nombreux laboratoires travaillent de par le monde sur les
supraconducteurs. Les enjeux de la supraconductivité sont nombreux, nous en
traiterons quelques uns à la fin du rapport. Cette recherche, florissante dès les
premières années de la connaissance de ce phénomène, a connu plusieurs
périodes correspondant aux divers axes de recherche, dont on peut dégager deux
étapes cruciales : avant et après 1986.
L’année 1986 est une année charnière de l'étude des supraconducteurs. Cette
année-là on battit le record de la température critique (Tc) : de 23,3 degrés Kelvin
(K), on passa d'un seul coup à 34 K, puis 92 K, lançant ainsi une véritable "course
aux Tc". Mais avant d'en arriver là...

Avant 1986 :
Tout commença en 1911 par une découverte fortuite. Gilles HOLST, un élève du
laboratoire du physicien Hollandais Kamerlingh ONNES, travaillant sur l'étude de la
résistivité du mercure à la température de liquéfaction de l'hélium, découvrit qu'elle
s'annulait en dessous de 4,15 K. Ce même laboratoire accumulait les succès : trois
années auparavant, première liquéfaction de l'hélium, atteignant alors la plus basse
des températures connues : 4,2 K, c'est-à-dire -269° C.
On étudia tous les éléments simples, et notamment les métaux qui se présentaient
comme les meilleurs candidats. Malheureusement, on s'aperçut que tous les
éléments n'étaient pas supraconducteurs, et, plus étonnant encore, que les meilleurs
métaux (cuivre, or, argent) ne présentaient aucune trace de supraconductivité ! Très
rapidement une liste des éléments simples supraconducteurs fut établie.
L'élément simple possédant la plus haute Tc étant le niobium (avec 9,2 K), on
chercha à obtenir des alliages à base de niobium. En l'absence de théorie pour ce
nouveau phénomène, les chercheurs partaient à l'aventure en jonglant avec les
atomes. Le tâtonnement était la règle. En travaillant avec des proportions adéquates
des éléments simples supraconducteurs, les chercheurs espéraient trouver un
alliage à plus haute Tc. Mais la chance ne fut pas toujours de la partie. L'échantillon
obtenu pouvait soit ne pas être supraconducteur, soit l'être, mais à des températures
encore plus basses que d'ordinaire (par exemple 0,7 K pour le titanate de strontium
dopé au nobium !). Lorsque la chance était au rendez-vous, on atteignait la dizaine
de degrés Kelvin. Malgré cela, les composés au niobium semblaient présenter des
facilités à devenir supraconducteurs : parmi les composants "classiques" aux plus
hautes Tc, on trouve souvent des alliages contenant cet élément. Le nitrure de
niobium (NbN) avec 17,3 K et Nb3Ge avec 23,3 K (qui détint le record jusqu'en
1986) en sont de très bons exemples.
Mais les recherches ne portaient pas uniquement sur cet élément miracle. Toutes
les voies étaient prises en compte. On cherchait dans toutes les directions un fil
conducteur qui permette de poser les bases d'une théorie. Hydrures, chaînes
organiques, oxydes... tout fut étudié, les résultats n'étant pas toujours probants.
Certains finissaient par croire que ce phénomène était cantonné en dessous d'une
limite de température infranchissable.
Une autre question restait posée : d'où provenait ce phénomène qu'aucune théorie
n'avait jusqu'à présent soupçonné ? En 1935 F. LONDON, puis V. GINZBURG et
L. LANDAU en 1952, proposèrent des théories assez puissantes, mais incomplètes.
Une partie de la réponse fut donnée par la théorie mise au point par BARDEEN,
COOPER et SCHRIEFFER. Celle-ci, plus connue sous le nom de théorie BCS, fut
publiée en 1957. Près de 45 ans après la découverte du phénomène, une théorie
pouvait le décrire au niveau microscopique. Cela valut à ses auteurs de recevoir le
prix Nobel en 1973. Son idée de base est que les électrons (ou une partie d'entre
eux) s'attirent plus qu'ils ne se repoussent naturellement et se couplent en paire.
L'origine de l'attraction est un phénomène polaronique lié à la vibration des atomes
(que l'on appelle un phonon). Dans les paires ainsi formées, les électrons possèdent
une énergie plus faible, ainsi que des spins opposés. Cet ensemble, n'ayant plus de
raisons d'interagir avec son environnement, n'est plus à l'origine d'une résistance
électrique.
Cette théorie guida les chercheurs dans certaines directions : l'étude des vibrations
atomiques, c'est-à-dire les phonons. On arriva alors à obtenir des composés
intéressants, mais dont la Tc restait toujours inférieure ou égale à 23 K. De plus la
théorie prédisait une limite de température au-dessus de laquelle tout matériau
perdait ses propriétés supraconductrices. Certains scientifiques se détournèrent
alors du phénomène pour poursuivre des recherches dans d'autres domaines,
pendant que quelques rares chercheurs s'obstinaient...

Après 1986...
Parmi ces chercheurs, Johannes BEDNORZ et Alex MÜLLER, finirent par découvrir
un nouveau composé à base de Baryum, Lanthane, Cuivre et d'Oxygène (que l'on
notera Ba-La-Cu-O), un oxyde, qui devenait supraconducteur en dessous de 34 K !
En Avril 1986, le record était battu. Mais ce n'était qu'un début : 9 mois après, Y-BaCu-O avec 92 K, puis en 1988 Tl-Sr-Ca-Cu-O avec quelques 125 K furent
découverts. Le monde scientifique exultait ! La barrière de la température de
liquéfaction de l'azote (77 K, -196°C) était largement dépassée. De tels résultats
étaient au-delà de toute espérance quelques mois plus tôt. Une nouvelle vague de
recherche frénétique s'emparait du monde scientifique. Tous les espoirs de voir un
supraconducteur à température ambiante se réveillaient. De plus cette découverte
remettait en cause la théorie BCS, sa limite théorique de température étant
largement dépassée.
Une voie nouvelle s'ouvrit alors : les oxydes supraconducteurs se révélèrent de très
bons candidats avec de hautes Tc. Mais, outre la remise en question de la théorie
BCS, de nouveaux problèmes se présentaient. Dans la forme céramique la plus
facile à préparer, ces oxydes supraconducteurs à "haute" température critique
(SHTC) voyaient leurs capacités supraconductrices bridées par un courant critique Ic
décevant. Le gain en température ne se traduisait pas vraiment par un gain en
performances...
Aujourd'hui la "course aux Tc" s'essouffle quelque peu au profit d'un souci de
compréhension des phénomènes physiques au niveau atomique. Que les matériaux
soient ou non supraconducteurs. Cette nouvelle recherche conduit à de nouvelles
théories qu'il est actuellement difficile de confirmer, ou d'infirmer.
Le record de Tc atteint 164 K (-109°C) avec des composés au mercure sous hautes
pressions, un facteur 7 a été gagné en 10 ans et on ne désespère pas d'obtenir des
supraconducteurs à la température ambiante.
Dans un premier lieu, le lecteur trouvera la liste des éléments simples
supraconducteurs dressée aux débuts de la supraconductivité, puis un schéma
représentant l’évolution des températures critiques des différents métaux jusqu'à nos
jours.
Fig -1- : liste des éléments simples supraconducteurs.
Fig -2- : Schéma représentant l’évolution des températures critiques des
différents métaux.
II- Buts et objectifs de la manipulation :
Avant tout il est indispensable de préciser le but de cette étude sur les
métaux supraconducteurs. Le thème se décompose en deux parties. Dans la
première partie nous allons nous charger de faire apparaître les propriétés du
phénomène de supraconductivité notamment l’effondrement de la résistance du
métal en tendant vers la température dite critique qui représente la manip historique
de la découverte du phénomène de supraconductivité. Quant à la seconde, il s’agit
de mettre en évidence l’existence, ou plus précisément la formation, de vortex au
cœur du matériau et tenter la description sommaire de ces vortex. (À compléter au
fur et à mesure).
III- Notions théoriques développant le thème de la
supraconductivité :
ADEL !!!
III- Partie expérimentale:
A- Travail préliminaire :

Détermination des prises BNC :
Bobine
Circuit
ouvert
Prise
tension
échantillon
Résistance
Allen Bradley
Fig -2- : Schéma récapitulatif des prises BNC.
Circuit
ouvert

Estimation de la self-inductance de la bobine :
Afin d’estimer la self L de la bobine on sait que :
B   0 nI
  nBsl
  N 2  0 lI
  LI
On en déduit aisément que :
L   0 N 2 S 2 I 1
Où S est la section droite de l’échantillon estimée à environs 0.5  0.5  0.25cm 2
N : Le nombre de spires de la bobine entourant l’échantillon compté à l’œil et
estimé à 79  20 spires.
I : Le courant envoyé dans l’échantillon définit à 0.5 A .
On trouve donc une valeur de la self induction dite « théorique » :
L  135  10 7 H  1.35  10 5 H .Ajouter incertitude

Mesure à température ambiante :
A l’origine on a :
Z  ( Rb  R fil )  JL
On se permet de négliger le résistance du fil car elle est petite devant la résistence
de la bobine (pas sûr)????? .
Z  Rb  JL
d’où :
Z 2  Rb2  L2 2
D’où finalement Z  Rb2  L2 2
Il suffit donc d’élaborer un montage où l’on aura
VBobine  ZI
on a alors
V  I Rb2  L2 2
Il suffit donc de mesurer la tension afin d’obtenir la valeur de Rb car en
envoyant un tension continue, il n’y a plus de composante sinusoïdale de l’intensité.
Voici donc le montage décidé
!!! Insérer schéma du montage.
On ajoute une résistance connue ici R  20 afin de connaître la valeur du courant
qui parcours le circuit et ce en mesurant la tension aux bords de la résistance.
Résultats :
Afin d’obtenir des résultats corrects il ne faut pas prendre des fréquences trop
grandes afin d’éviter l’effet de Pau.
   10Khz :
VBobine  0,8V
VR  1,22V
R  20
D' où
1,22
I
 0,06 A
20
On déduit donc aisément
Z
VBobine 0,87

 14,7
I
0,06
 Z 2  R2 
  1,7  10 7 H
L  
2 2 
 4  
V Bobine
   20KHz
 1,10V
V R  1,27V
D ' où
I  0,063 A
Z  17,5
Donc
L  1,135  10  4 H
   1Khz
V Bobine  0,626V
V R  1,22V
D ' où
I  0,061A
Z  10,26
Donc
L  3,62  10  4 H
ICI on est dans la barre d’erreur ???
Phénomène supra : La mise en évidence du phénomène supra, se fait à
une certaine température dite critique TC , encore inconnue, pour laquelle on a
L  0 et étant donné que B  L.I donc la présence de champs électrique dans le
supraconducteur est impossible car
B=0.

Utilisation de la Résistance Allen Bradley RAB :
L’expérience consiste à manipuler des températures qui atteignent 4.2
k. A une telle échelle ça serait absurde de songer à utiliser un thermomètre à
mercure ou même un thermocouple.
Ceci dit ,il à fallu utiliser une résistance Allen Bradley dont la caractéristique est
que sa valeur augmente quand la température diminue et ceci d’une façon non
linéaire avec un e loi qu’on a pu déterminer en analysant la courbe d’étalonnage .
en outre ses dimensions sont très adaptées au montages ce qui permet une
manipulation aisée.
Le but de tout ceci est de correspondre la température (difficile à mesurer
directement) à un signal électrique mesurable avec le multimètre
Voici la courbe R=F (T)
Fig -3- : Caractéristique de la résistance Allen Bradley R=f(T).
B- Expérience historique :
 Etude de la résistance du supraconducteur en fonction de la
température :
Cette expérience semblable à celle faite par Kammerling onnes en 1911 avec
du mercure consiste à introduire le montage à l’intérieur du bidon d’hélium liquide
petit à petit ce qui revient à faire varier la température du dispositif.
Pour chaque mesure on doit attendre que l’échantillon soit en équilibre (c’est à
dire à T stable)
La mesure de la résistance de supraconducteur se fait pour chaque température T et
l’introduction progressive du dispositif à l’intérieure du bidon permet d’atteindre des
température de plus en plus basses (jusqu’à 4.2 K), et de ce fait nous avons pu
balayer un large intervalle de température T ce qui nous permet de tracer la
caractéristique R=f(T)
Reste à dire que ceci n’est pas si évident : la mesure directe de R donne des valeurs
peu précises et parfois même aberrantes. Nous avons pu surmonter ce problème en
utilisant une résistance (r=20 ohm) faisant office de pont diviseur et nous avons
mesuré ainsi la résistance R (du supra) obtenue en remontant par calcul avec les
mesures de V et de I nécessaires. Les résultats sont représentés sur la courbe
suivante :
Fig-3- : Courbe représentant la variation de la résistance de l’échantillon
supraconducteur en fonction de la température,R=F(T).
Analyse :
A première vue La résistance diminue linéairement avec la température :rien de
nouveau pour l’instant ,c’est une chose connue depuis longtemps ,mais le plus
étonnant c’est aux environ de 6 k ou la résistance « s’effondre ‘ brusquement est
s’annule, phénomène inexpliqué par les théories de l’électrocinétique classique
.cette température caractéristique est appelée température critique Tc.
Mieux encore une autre expérience nous a permis d’élucider un autre phénomène
encore plus spectaculaire :
Les premières observations mènent à observer la chute progressive de la
résistance de l’échantillon jusqu’à une certaine température, que l’on qualifiera de
« Température Critique » TC , à laquelle un effondrement spectaculaire se produit à
la suite duquel la résistance de l’échantillon s’annule totalement quelque soit les
méthodes de mesure.
La température critique liée à l’effondrement de la résistance de l’échantillon
de PbInd (Plomb Indium) fût estimée à TC  6K
:

Etude de la self-induction de la bobine entourant le
supraconducteur en fonction de la température :
Pour pouvoir observer cela ; on envoie un courant alternatif dans l’échantillon
supraconducteur afin d’avoir une composante sinusoïdale qui générera un
phénomène de self induction.
Notons cependant que le choix de la fréquence doit être judicieusement choisi
afin d’avoir d’une part une composante sinusoïdale observable (fréquence assez
grande) et d’autre part éviter les effets de Pau en injectant des fréquences pas trop
grandes. Nous avons donc opté pour une fréquence comprise entre 500Hz et
10Khz.
On observe que la self-induction de la bobine reste constante a des
températures supérieures à la température critique TC , puis à cette valeur de la
température, un effondrement brutal a lieu et la self tend vers L=0. Voir Fig-4-.
Fig-4- : Courbe représentant la variation de l’inductance de la bobine
entourant l’échantillon supraconducteur en fonction de la température, L=F(T).
Ce phénomène d’effondrement de la self-induction est essentiellement dû à la
disparition du champ magnétique au sein du supraconducteur, et étant donné que le
champ généré et la self-induction sont liés par la relation B  L.I la self tend vers
zéro elle aussi.
Cette observation a été de nature capitale pour la suite des événements. En effet si
le champ disparaît au sein du supraconducteur, comment donc se comporte
l’échantillon en présence d’un champ extérieur, et son comportement varie-t-il en
fonction de l’intensité du champ applique, existe-t-il une limite à ce phénomène de
supraconductivité?
Dans la partie suivante, c’est ce que nous nous sommes efforcés d’étudier dans les
moindres détails. Rajouter quelques remarques plus tard.
C- Champ extérieur et vortex :
Après avoir étudié de près l’expérience qui a mis en évidence le phénomène
de supraconductivité, la question qui se posa fût de comparer les propriétés des
supraconducteurs à celles des conducteurs dit « parfait ». Pour cela nous avons
donc appliqué un champ extérieur à l’échantillon via une bobine dont le champ peut
atteindre près de 5000G.
L’idée d’observer le comportement de l’échantillon selon les valeurs du
champ extérieur appliqué vient, comme nous venons de le souligner plus haut, de la
comparaison entre les supraconducteurs et les conducteurs parfaits. En effet nous
devons souligner qu’un conducteur parfait dépend de son histoire, et le but était de
savoir s’il en est de même pour un supraconducteur. Et nous verrons que la
supraconductivité dépend d’événements bien plus subtils.
En effet oute la problématique de la seconde partie de notre travail réside
dans le fait de vérifier expérimentalement la présence d’une structure au sein du
supraconducteur.
L’importance de l’utilisation d’un champ magnétique extérieur se fait donc ressentir
afin d’étudier le comportement du phénomène de supraconductivité et l ‘évolution
de la structure en fonction de ce champ extérieur? ? ?. En effet,
Afin de pouvoir évaluer de façon rigoureuse la valeur du champ magnétique
extérieur, il a tout d’abord fallu étalonner la bobine qui créé ce dernier. L’étalonnage
de la bobine se fait essentiellement en utilisant l ‘effet d’induction.
 Etalonnage de la bobine générant le champ extérieur :
Comme il a été précisé plus haut, l’étalonnage de la bobine se fait par effet
d’induction. On fabrique avec des moyen relativement rudimentaires une bobine, dite
secondaire, comprenant un nombre de spires connu d’avance. On mesure la force
électromotrice dans la bobine secondaire , afin de pouvoir remonter au champ
existant dans la bobine que l’on cherche à étalonner grâce à la variation de flux.
En effet, pour la bobine primaire (que l’on cherche à étalonner), on a :
B  0 nI avec I un courant sinusoïdal d’amplitude fixée,
Pour la bobine secondaire on sait que :
  B. S  0 NIS
d
  n. e , où e : est la force électromotrice induite accessible par
Sachant que
dt
mesure aux bornes de la bobine secondaire, et n le nombre de spires dans lka
bobine secondaire, ici on a n=50, on déduit que :
e
0 nIS
.
N 2
On donc pu tracer la caractéristique de la bobine qui créée le champ extérieur à
l’échantillon supraconducteur B=f(I),
Nous nous attendions à trouver une correspondance B/I=500G/A ainsi on pourra
toujours connaître aisément la valeur du champ magnétique appliqué à notre
échantillon de par la caractéristique représentée en figure-3-.
En analysant la courbe, et selon nos mesures, on trouve une correspondance
B/I=230G/A, ce qui nous a paru être très petit pour une bobine de cette envergure
car cela aurait impliqué un nombre de spires de l’ordre de 2300 spires or, on avait un
ordre de grandeur donné au préalable qui était de 5000 spires, nous avons donc
essayé une autre méthode de mesure :
Nous avons directement mesuré au tesla-mètre le champ créé par la bobine pour
une courant de 1A.on a trouvé effectivement B=0.05T c’est à dire B=500G/A ce qui
correspondait bien plus aux attentes.
Courbe d’étalonnage de la bobine générant le champ
extérieur BExt  F (I ) .
Cette correspondance assez simple mais très utile nous permettra de
connaître immédiatement la valeur du champ extérieur immédiatement en
connaissant la valeur de l’intensité du courant envoyé dans la bobine.
Fig-5- :
 Etude de la variation de la résistance de l’échantillon
supraconducteur en fonction du champ extérieur appliqué:
La première expérience dont nous nous sommes chargés dans cette seconde
partie fût d’étudier le comportement de la résistance de l’échantillon en fonction de la
valeur du champ extérieur appliqué. Pour cela, il nous a fallu mesurer la résistance
de l’échantillon supraconducteur et ce, en mesurant la tension appliquée en ses
deux bornes après avoir injecté un courant continu fixé I Supra  0.5 A . En même
temps , on applique un champ magnétique en envoyant un courant dans la bobine
et, de par le travail effectué précédemment connaître la valeur du champ
magnétique appliqué.
La première grande observation fût que la courbe RSupra  f ( BExt ) correspondait à
celle d’une transition de phase du second ordre dont le paramètre de commande
serait la champ extérieur et le paramètre d’ordre serait la résistance de l’échantillon.
Le champ critique nommé BC (nous en connaîtrons la raison plus tard) a une
valeur d’environs 300 G, c’est pour cette valeur du champ magnétique extérieur
que le passage entre l’état supraconducteur et l’état normal s’effectue.
1
Fig-6-- Variation de la résistance de l’échantillon supraconducteur en
fonction du champ extérieur appliqué R  f ( BExt ) .
Nous pouvons ainsi dire que l’état supraconducteur est présent pour des
champs extérieurs inférieurs à 0.25T c'est-à-dire 2500G, mais cette valeur sera
reprécisée ultérieurement.

Variation de la tension en fonction de la tension:
La finalité de cette expérience est de montrer l’existence d’une intensité
critique pour laquelle on brise totalement l’état supraconducteur même si la valeur
du champ magnétique extérieur est propice à la présence de ce dernier. En effet,
l’expérience précédente nous a montré que nous étions dans l’état supraconducteur
pour des champs magnétiques inférieurs à 2500 G, mais en fixant la valeur du
champ magnétique (à 1925G pour la première série de mesures, et 3210G pour la
seconde), et en faisant varier l’intensité du courant envoyé dans l’échantillon
supraconducteur, on observe la réapparition d’une tension aux bornes de ce dernier.
Cette tension à une dépendance linéaire en fonction de l’intensité, ce qui signifie que
la résistance de l’échantillon n’est plus nulle et de ce fait, qu’il est désormais dans
l’état normal.
Afin de réaliser cette expérience il nous a suffi d’envoyer un courant fixé dans
la bobine I BOBINE  3.65 A ( BEXT  fixé ), d’envoyer un courant continu dans
l’échantillon dont la valeur va varier au fur et à mesure et mesurer la tension aux
bornes de ce dernier.
Fig-7- Evolution de la tension en fonction de l’intensité de courant
envoyée dans l’échantillon supraconducteur en présence d’un champ extérieur de
1925 G.
On voit que la courant dit « Critique » : I C , est donné par la valeur I C  1.60 A ,
et que au-delà de cette valeur l’état supraconducteur disparaît et laisse place à l’état
normal.
La raison pour laquelle nous avons effectué une seconde série de mesures
réside dans le fait qu’il n’y a aucune raison pour que cette valeur du courant critique
soit la même si le champ magnétique extérieur est différent.
La seconde série de mesures fût effectuée pour une valeur du champ
magnétique de 2310G. Non surpris, les résultats correspondent aux attentes, en
effet le courant critique I C  0.1A est nettement différent de la valeur précédente.
La question qui s’est automatiquement posée est la suivante : Pourquoi plus
la champ magnétique est grand et plus le courant nécessaire pour casser l’état
supraconducteur est petit.
A priori, la réponse à cette question est la suivante, si l’échantillon est dans
l’état supraconducteur pour un champ magnétique donné, il est nécessaire de lui
apporter de l’énergie électromagnétique afin qu’il défasse de l’état supraconducteur,
donc plus le champ magnétique est grand à l’origine plus l’énergie nécessaire sera
petite et donc le courant critique le sera par voie de conséquence.
Fig-8- Evolution de la tension en fonction de l’intensité de courant
envoyée dans l’échantillon supraconducteur en présence d’un champ extérieur de
2310 G.
 Champs critiques BC et BC :
1
2
La dernière expérience de cette section consiste à étudier la relation qui
existe entre le courant critique développé plus haut et le champ magnétique
extérieur.
Pour mettre en évidence cette relation, nous faisions varier le champ
magnétique extérieur, et simultanément nous mesurons la tension de l’échantillon
étudié en envoyant un courant qui, au redémarrage de la tension V de l’échantillon ,
nous donnera le courant critique I C .
Fig-9- I C  f ( BEXT ) .
Cette expérience montra beaucoup du phénomène, en particulier la
présence d’une structure au sein de l’échantillon supraconducteur.
Cette structure dont il s’agit, apparaît pour la valeur minimale du champ
magnétique BC1  350G et disparaît pour une valeur maximale que nous sommes à
présent capables de définir plus précisément BC2  2400G .
Toujours concernant cette structure, des expériences de diffraction de
neutrons à travers l’échantillon supraconducteur on démontré que ce sont des vortex
dont le cœur, d’une centaine d’Angströms environs, permet le passage du champ
magnétique et en s’éloignant du cœur du vortex le champ magnétique diminue très
rapidement. C’est qui est appelé l’état mixte, car dans le même état on a un état
normal, où le champ magnétique traverse l’échantillon et en contrepartie, à
l’extérieur du cœur du vortex on est dans l’état supraconducteur.
La prochaine et dernière expérience réalisée durant notre projet de
laboratoire est une des preuves les plus expressives de la présence d’une
En annexe -II-, le lecteur trouvera une image illustrant la présence des
vortex dans un échantillon supraconducteur. Cette illustration a pu être obtenue
grâce à une expérience de diffraction de neutrons.
D- Champ transversal :
Pour cette partie de la manipulation, nous avons dû apporter des
modifications au montage original afin de pouvoir mener l’expérience à bien et de
mettre en évidence les effets recherchés.
Pour démarrer l’expérience proprement dite, il nous a fallu tout d’abord
rouvrir le montage, incliner l’échantillon à un angle   45 , puis souder des prises
de tension transverse afin de mesurer la tension transversale issue de l’inclinaison
de l’échantillon.
La mise en évidence de cette de la présence d’une structure repose sur le
résonnement suivant. En inclinant l’échantillon à 45°, nous avons, de par le fait que
le champ magnétique reste dans la même direction, nous aurions deux
composantes du champ électrique la première transversale et la seconde
longitudinale. De ce fait, les deux composantes de la tension de l’échantillon entrent
en scène. Si nous mesurons les deux tensions et obtenons une certaine variation à
la même valeur du champ extérieur BEXT , cela sera la preuve de la présence d’une
certaine structure dont la présence dépend exclusivement de la valeur du champ
extérieur appliqué.
ICI FIG-10-
Fig-10- Sur la même courbe, les tensions transversale et longitudinale
avec un échantillon incliné à 45°.
On observe bien le sursaut de la tension longitudinale au niveau du champ
BEXT  1900G , puis la disparition de cette tension pour B EXT  BC2 , l’effondrement de
cette tension vers une valeur quasi nulle, en même temps que la tension
longitudinale démarre et donc l’échantillon ressort de l’état supraconducteur.
La tension transverse ne s’annule pas tout à fait car cela est dû au
désalignement des prises de tension
!!!! j’arrive pas à bien expliquer !!!!
VI- Conclusion :
Nous avons décidé de présenter cette en conclusion en deux phases : En
premier lieu, nous présenterons un large éventail de propriétés des métaux
supraconducteurs et leurs applications pour l’industrie. Puis en second lieu, le bilan
des notions scientifiques et pédagogiques que le projet de laboratoire a permis aux
membres du groupe de conter parmi leurs acquis.
A- Applications de la supraconductivité:
 Limitations des systèmes classiques :
Les conducteurs couramment utilisés remplissent parfaitement leurs fonctions. Mais
ils chauffent (pertes par effet Joule), et ce phénomène de pertes est incontournable.
Cet échauffement peut même dans certains cas causer la perte pure et simple du
conducteur, c'est le "fusible". Pour améliorer les performances des plus puissants
ordinateurs, les CRAY, on refroidit l'unité centrale dans l'hélium liquide ! De plus, les
circuits magnétiques classiques ont deux principales limitations : l'induction
magnétique créée est limitée (2 T), et leurs poids et encombrements sont plutôt
contraignants. Une autre grandeur importante se trouve aussi limitée dans les
machines électriques classiques : le couple. Celui-ci est directement lié à la densité
linéique de courant. Or cette dernière se trouve fortement limitée par les pertes
Joule. On voit tout de suite l'intérêt des machines supraconductrices et les enjeux
qu'elles représentent.
 Dispositifs supraconducteurs :
Bien que l'industrie électrique ne soit pas prête à adopter cette nouvelle technologie
des supraconducteurs (cela constitue pour elle un grand changement), il existe déjà
plusieurs applications de la supraconductivité.
Nous retrouvons la supraconductivité dans plusieurs domaines, entre autres le
domaine médical, le domaine de la recherche, le domaine de la fusion nucléaire, le
stockage d'énergie électrique, les trains à lévitation magnétique mais aussi pour la
propulsion (magnétohydrodynamique). Ces applications constituent les applications
à grande échelle, car on entre dans le domaine industriel, avec toutes les
conséquences économiques que cela implique.
Les dispositifs supraconducteurs précédemment cités constituent donc les
applications à grande échelle. Mais il existe aussi d'autres applications plus
anciennes, mais moins parlantes par leurs noms : cryotron, diode Josephson,
SQUID,etc.
...
Applications à grande échelle
1. Les applications médicales :
Une application médicale est l'imagerie par résonance magnétique (I.R.M.). L'I.R.M.
est basée sur le principe suivant : un noyau atomique doté d'un moment magnétique
et soumis à une induction Bo constante décrit un mouvement de précession autour
de son axe avec une vitesse angulaire proportionnelle à Bo. En appliquant un champ
magnétique perpendiculaire à Bo, on observe un phénomène de résonance si la
fréquence d'excitation f est égale à la vitesse angulaire de précession. On recueille
ainsi un signal caractéristique. L'induction de polarisation Bo varie dans l'espace, et f
aussi donc, ce qui permet l'obtention des images.
L'induction magnétique de 0,5 à 4 Teslas nécessaire ne peut être obtenue qu'à l'aide
d'aimants supraconducteurs. De plus, mis à part la phase d'établissement du
courant, l'alimentation électrique n'a plus lieu d'être. La consommation de "froid" est
très faible et le poids de l'engin est réduit. Le grand gagnant est le patient : celui-ci
ne subit aucun effet nocif connu à ce jour et les images prises de son corps (crâne,
corps, membres ...) sont d'excellente qualité, ce qui permet aux médecins de faire
un diagnostic correct.
Une autre application sur le même principe que l'I.R.M. est la spectroscopie par
résonance magnétique nucléaire (RMN). A la différence de l'I.R.M., deux champs
magnétiques orthogonaux entrent en jeu (un à haute fréquence, l'autre continu).
Sous leurs effets, les noyaux entrent en précession et émettent des signaux que l'on
recueille ensuite pour l'analyse de la nature, la composition chimique et la structure
des échantillons. Et comme il faut des inductions magnétiques supérieures à 7-13T,
les aimants supraconducteurs sont extrêmement utiles.
Image IRM du cerveau humain
2. Les aimants pour la recherche :
Il y a les aimants pour les laboratoires, qui génèrent plusieurs Teslas. Ils permettent
l'étude des propriétés physiques des matériaux sous l'effet de champs magnétiques.
Ces aimants supraconducteurs servent à l'étude de la supraconductivité ! Des
inductions de 31,35 Teslas ont été obtenues et cette valeur était le record mondial
en 1993.
Ces aimants supraconducteurs servent aussi dans la physique des particules : pour
pouvoir bien guider les particules, les maintenir sur des orbites définies, focaliser et
recentrer les faisceaux. D'autres aimants servent à la détection de particules
élémentaires émises lors des collisions dans les accélérateurs. On a donc des
aimants supraconducteurs sur tout le parcours des particules.
3. Les tokamaks :
L'électricité d'origine nucléaire actuellement produite provient de la fission de noyaux
d'atomes. On casse les gros noyaux et on en récupère l'énergie. Mais il existe aussi
la fusion nucléaire (ce qui se passe dans le soleil par exemple) : des atomes légers
se combinent pour former des atomes plus lourds. Il faut pour cela chauffer les
noyaux très fortement (100 millions de degrés). Il va de soi que les noyaux chauffés
ne peuvent toucher aucune paroi : il faut les maintenir à l'état de plasma confiné
dans un réacteur, et le tokamak est une voie prometteuse. Ce confinement est
obtenu par voie magnétique (sous forme d'un anneau torique), et encore une fois,
comme il faut des inductions très élevées (dizaine de Teslas) et que les volumes
concernés sont grands, les bobines toroïdales supraconductrices s'y prêtent à
merveille.
Vue d'un tokamak
4. Le stockage de l'électricité :
Le seul moyen de conserver indéfiniment l'électricité serait son stockage sous forme
magnétique, évidemment dans des bobines supraconductrices. A l'heure actuelle,
l'énergie est stockée sous forme d'énergie primaire : pétrole, charbon, uranium, eau
(dans les barrages), etc. ... Une fois transformée en énergie électrique, il faut la
"consommer" de préférence avant la date limite : la fraction de seconde qui suit...
5. Les trains à lévitation magnétique :
Imaginons un train qui glisse quelques centimètres au dessus de la voie à plus de
500 km/h. Cela existe ! A l'échelle réduite, mais aussi à l'échelle 1:1, au Japon. Pour
propulser le train, il faut d'abord qu'il entre en lévitation. Deux méthodes sont
possibles : la lévitation magnétique de type électromagnétique ou celle de type
électrodynamique. La première ne fait pas appel à la supraconductivité,
contrairement à la seconde. Cette dernière est basée sur la répulsion entre les
éléments embarqués sur le train et des plaques conductrices (ou des bobines courtcircuitées) situées sur la voie. L'avantage des bobines est de réduire la puissance
dissipée. L'entrefer (distance sol-train) peut être de 10 cm si les aimants du train
sont suffisamment puissants. Il faut faire appel à la supraconductivité. Par interaction
entre un inducteur embarqué et des bobines sur la voie, le train se meut pour le plus
grand bonheur des ruminants. En 1977, le prototype ML 500 japonais atteignit la
vitesse record de 517 km/h. Même le TGV Atlantique français ne peut faire mieux
treize ans après avec 515,3 km/h (chiffre qui reste cependant le record mondial de
vitesse sur rails). Ces trains à lévitation présentent plusieurs avantages : outre le fait
qu'ils circulent à de très hautes vitesses (ce qui raccourcit la durée des trajets), ils
n'usent pas les voies (car il n'y a pas de contact direct), et le problème du captage
du courant par pantographe ne se pose plus. Les contraintes des trains sur rails
(contact pantographe-caténaire, adhérence, freinage, signalisation) n'autorisent pas
aujourd'hui des vitesses commerciales au-delà de 350 km/h. Les trains à lévitation
semblent donc prometteurs, mais les problèmes liés à leur mise au point (entre
autres le problème du captage de l'énergie - il n'y a plus de contact !) et les
infrastructures nécessaires font qu'aujourd'hui, les trains conventionnels ont encore
de beaux jours devant eux.
Le prototype allemand, le Transrapid, actuellement en phase de test.
6. La magnétohydrodynamique :
Des recherches sont actuellement menées sur la magnétohydrodynamique (M.H.D.).
Cette nouvelle technologie permettrait de mouvoir les bâtiments maritimes (de
surface ou sous-marins, civils ou militaires) dans le plus grand silence radar. Pour
comprendre le phénomène, il faut se rappeler que l'eau de mer est conductrice. En
créant des courants dans l'eau, une poussée est ainsi créée suite à l'interaction des
ces derniers avec les champs inducteurs par les bobines embarquées sur le navire.
C'est le principe de la M.H.D. a.c. (M.H.D. à induction). Une autre méthode (celle de
la M.H.D. d.c. ou M.H.D. à conduction) repose sur le principe d'une interaction entre
une induction magnétique et un courant continu imposé par une différence de
potentiel créée entre deux électrodes plongées dans l'eau. Une force contreélectromotrice est ainsi créée, et le navire est propulsé.
Bateau à propulsion MHD
Ces deux méthodes posent cependant énormément de problèmes, mais les
chercheurs (civils ou militaires) ne désespèrent pas de trouver un jour la propulsion
miracle. Pour illustrer cet enjeu, les Japonais ont déjà testé un prototype grandeur
nature, le Yamato I. Bien que ses performances ne soient pas à la hauteur des
navires classiques, il prouve en tout cas la viabilité de cette méthode de propulsion.
Comme pour les trains à lévitation magnétique, ce sont des problèmes de mise au
point qui freinent leurs développements.
Quelques applications de base :
7. Le cryotron :
Une des premières applications de la supraconductivité fut le cryotron : ce fut la
première application d'un "interrupteur" supraconducteur, application introduite par
Dudley Buck. Dans son application, le basculement était produit en utilisant la
suppression du champ magnétique. Des applications dans les ordinateurs étaient
possibles (les supraconducteurs alors utilisés étaient le niobium et le tantale).
8. La jonction Josephson :
Le cryotron rencontra des limitations en performance de sa vitesse, limitations qui ne
furent plus un obstacle après la découverte de l'effet tunnel en supraconductivité.
Vint ensuite la diode Josephson. Le schéma suivant illustre son fonctionnement :
Schéma équivalent de la diode Josephson
La jonction Josephson repose sur deux propriétés physiques importantes : l'effet
tunnel et la longueur de cohérence
des paires de Cooper.
Si l'on sépare deux couches supraconductrices par une couches isolante
d'épaisseur inférieure à , un électron de la couche supérieure (pour se fixer une
représentation) peut être apparié à un électron de la couche inférieure (la distance
entre eux est inférieure à ) par effet tunnel. La couche isolante qui joue le rôle de
barrière de potentiel devient transparente par effet quantique, tant que la distance
ente les électrons est inférieure à
.
L'électron pouvant traverser la couche isolante par effet tunnel, un courant apparaît
alors. En appliquant un courant continu à une jonction Josephson, on obtient un
courant alternatif de très grande fréquence (483 MHz pour une tension de 1
microvolt !).
Le principe de la diode Josephson a permis aux Japonais de tester un processeur 4
bits avec une fréquence d'horloge 500 fois supérieure à ce que l'on savait faire de
mieux à l'époque.
B- Bilan du groupe :
Annexe -I- : Résumé historique
1908 Liquéfaction de l'hélium (4,2 K soit -269°C) par Kammerling ONNES.
1911
Kammerling ONNES découvre la supraconductivité en proposant à G. HOLST
de mesurer la résistivité du mercure à très basse température.
1913 Echec du premier aimant supraconducteur.
1933
Mise en évidence du diamagnétisme des supraconducteurs (MEISSNER et
OCHSENFELD).
1954 Premier aimant supraconducteur (Nb) qui fonctionna (0,71 Tesla à 4,2 K).
1957
Théorie microscopique BCS de la supraconductivité (BARDEEN, COOPER et
SCHIEFFER).
Théorie d'A. ABRIKOSOV des supraconducteurs de type II (réseau de vortex).
1958 Mise au point de conducteurs de type II en NbTi et Nb3Sn.
1960 Découverte des fortes densités de courant sous induction élevée (Nb 3Sn).
B. JOSEPHSON prédit les effets quantiques qui portent son nom et qui sont
1962 utilisés en détection ultra-sensible de champ magnétique (jonctions Josephson
et SQUID).
1964
Première application significative des supraconducteurs : chambre à bulles
d'Argone (2,5 T dans plusieurs m3).
1965 Premiers cryoalternateurs.
1968 Définition du brin multifilamentaire par le laboratoire Rutherford.
1974 Mise en service de la plus puissante chambre à bulles au CERN (830 MJ).
1982
Première images IRM, elles assureront à la supraconductivité sa première
application industrielle et commerciale.
Mise au point des brins multifilamentaires alternatifs.
1983
Premier accélérateur supraconducteur.
1986
BEDNORZ et MÜLLER découvrent la supraconductivité dans de nouveaux
oxydes.
Envolée des températures critiques.
1987
Démarrage de TORE SUPRA, tokamak supraconducteur refroidi à 1,8 K et
installé à Cadarache (France).
1995 Record reproductible à 164 K (-109°C).
Annexe -II- : Mise en évidence de la présence de
vortex par une diffraction de neutrons :
Téléchargement