Méthode
Même s’il ne s’agit que de questions, penser à rappeler le titre et le nom de l’auteur, et
à annoncer la réponse en une phrase.
Ne pas accumuler les citations sans les exploiter. Il vaut mieux en choisir deux et faire
des commentaires pertinents, plutôt que de faire un relevé exhaustif mais non commenté.
Ne pas souligner de termes particuliers dans une citation : soit on ne cite que ce terme,
soit on fait confiance au lecteur pour trouver le bon.
Pour enrichir l’analyse d’un champ lexical :
- quelle est la nature des mots utilisés : adv, adj, vb ? quel est l’effet produit ?
(adj : rend plus visuel, ou précise, vb d’actions : mouvement, vb d’état : description,
adv : modalisateurs ? )
- à quelle place sont les mots : en tête de phrase ou de vers ? en fin ? en rejet ou en
contre-rejet ? sont-ils particulièrement mis en valeur ?
- y a-t-il des effets de sonorités, allitérations ou assonances ?
- y a-t-il enfin des figures de style qui contribue à souligner ce champ lexical ?
Travailler une description inspirée d’une peinture ou fonctionnant comme une peinture :
La peinture se caractérise et se définit par une capacité à rendre en deux dimensions le
réel qui en a trois. Elle joue essentiellement avec les lumières et les couleurs pour
rendre le relief.
- à quel type de tableau aurait-on affaire ? aquarelle, fresque, peinture à l’huile ?
- voir comment se construisent les différents plans : avant plan, second/troisième
plan, arrière plan …
- chercher les lignes de force, ou lignes de fuite et voir quel élément est mis en
évidence (symétrie axiale ou centrale ? déséquilibre ?)
- Observer les jeux de lumière, en particulier à travers le noir, le blanc, l’or : qu’est-
ce qui est éclairé ? qu’est-ce qui ne l’est pas ? y a-t-il une technique de clair-
obscur ? en particulier quels sont les reflets (eau, miroir …)
- Penser à travailler sur les couleurs et leur symbolique (voir document spécial).
- Penser à travailler sur les textures : en particulier les voiles ou les satins qui font
passer ou reflètent la lumière, et sont des moments attendus pour un peintre ?
- Attention au vocabulaire cinématographique : il travaille sur une image mobile, et
non sur une image fixe comme un tableau.
Ce qui était attendu :
Rappel : votre réponse doit être intégralement rédigée, démonstrative, argumentée, et
appuyée sur l’analyse de détail du texte.
1°) voir méthode : chercher les plans, les jeux de lumière.
On constate qu’Ophélie est au centre de la composition, et que toutes les lignes de
force conduisent à elle. Il n’y a aucun mouvement paradoxalement. Le vocabulaire
insiste sur la lenteur, l’immobilité. On a donc le sentiment d’un tableau figé.
Mais Rimbaud lui donne vie. Il utilise pour cela un jeu la lumière : tâche blanche au
milieu d’un univers sombre (technique du clair-obscur), éclairé encore par l’or des
étoiles et les reflets de l’eau. Le jeu sur la texture du voile accentue le phénomène.
Autre texture qui reproduit la vie : celles des plantes (« nénuphars froissés » …).
Ophélie attire donc le regard par tous les moyens possibles, tâche blanche comme la
mort mais aussi comme l’innocence et la virginité, la pureté.