La France et le monde extérieur de 1945 à 1958
1) Les illusions de la victoire.
Dès 1944, de Gaulle recherche l’alliance russe.
1944 : traité franco russe. La France reconnaît les frontières orientales de l’Europe.
Février 1945 : Yalta. Churchill obtient que la France soit une des puissances occupantes de
l’Allemagne.
La France n’est définitivement plus une grande puissance même si en 1944, 60% (sondage)
des Français le pensent encore.
La puissance n’est qu’illusion (la France reste le second empire colonial), alors que la France
dépend des aides américaines dès la fin de la guerre et doit s’ouvrir (accord Blum Byrnes de
1946 : prêt contre ouverture du cinéma français).
2) Le syndrome allemand perdure.
La France soutient un moment l’idée d’un démembrement de l’Allemagne et essaye de
s’accrocher à la Sarre. L’idée sera finalement abandonnée par les alliés.
1947 : traité de Dunkerque France UK : traité militaire dirigé contre l’Allemagne.
1949 : création de la RFA
Seul le coup de Prague (1948), qui fait passer l’ennemi communiste au premier plan, détache
la France de la question allemande.
3) Le choix atlantique.
1947 : doctrine Jdanov
1948 : coup de Prague
1948 : début du plan Marshall, qui apportera plus de 2,6 milliards de $ à la France.
Contreparties :
- achats aux USA
- stabilisation de la monnaie
- libéralisation des échanges
- fourniture de matière première stratégique
- amélioration des droits des investisseurs étrangers
! Le « protectorat » américain est avant tout une demande de l’Europe elle-même.
1948 : extension du traité de Dunkerque au Benelux. L’adversaire devient l’URSS.
1948 : résolution « Vandenberg » autorisant la possibilité d’une alliance.
1949 : traité de l’Atlantique Nord
Le traité est défensif, mais ne prévoit pas d’intervention américaine obligatoire.
Un pacte des démocraties ? Le Portugal dès 1949, puis la Grèce et la Turquie en 1952.
4) Les débuts hésitants de la construction européenne.
1948 : un « Congrès de l’Europe » se tient, en vue de préparer :
1949 : création du « Conseil de l’Europe », qui rassemble 10 pays de l’Ouest, mais aux
attributions très limitées comme les libertés (plus vote à l’unanimité).